A Londres, une marche des fiertés pour défendre une communauté trans “bouc émissaire”

Dans une marée de drapeaux arc-en-ciel et de costumes pailletés, des centaines de milliers de personnes ont clamé haut et fort samedi à la Pride de Londres leur soutien aux personnes trans du Royaume-Uni, qui craignent pour leurs droits après une récente décision de justice.Chase, 23 ans, encourage les danseurs sur les chars qui défilent à Picadilly Circus, le drapeau trans noué à la taille. En tant qu’homme transgenre, il est venu faire savoir au gouvernement que les membres de sa communauté “sont toujours là”, même s’ils sont “au plus bas en ce moment”.Comme des milliers d’autres au Royaume-Uni, Chase n’aura plus le droit d’utiliser certains espaces non-mixtes – les toilettes et vestiaires pour hommes dans son cas -, après la publication fin avril de nouvelles directives du régulateur britannique chargé de l’égalité (EHRC).Elles suivent une décision de la Cour suprême britannique, qui a décidé mi-avril après un long combat judiciaire que la définition légale d’une femme repose sur le sexe biologique, avec de multiples impacts sur l’accès des personnes trans aux hôpitaux, aux associations ou clubs sportifs.Ces nouvelles règles “invalident complètement notre existence”, affirme Chase, le visage constellé de paillettes, qui craint “que ce ne soit que le début” d’un durcissement.L’édition 2025 de la Pride de Londres devant donc servir à “afficher notre solidarité avec la communauté trans”, indique à l’AFP Jake Hills, directeur de la communication de l’évènement.Déjà très “marginalisée”, celle-ci a été “désignée comme le bouc émissaire pour de multiples problèmes de ce pays”, regrette Dominic, linguiste de 26 ans, venu de Reading à l’ouest de Londres pour l’occasion.”Énormément de gens se mobilisent aujourd’hui pour la communauté trans (…) et c’est absolument nécessaire”, ajoute-t-il, un drapeau arc-en-ciel autour des épaules.- “Montée de l’intolérance” -Comme l’an dernier, les organisateurs attendaient près d’1,5 million de personnes dans le West End, le quartier des théâtres, où 33.000 autres ont défilé de Hyde Park jusqu’à Trafalgar Square derrière la bannière de leur entreprise ou association.Pour dénoncer leur manque de soutien envers la communauté trans, les partis politiques de tous bords ont été écartés cette année des Pride de Londres, Birmingham, Brighton et Manchester, pour ne pas “donner la parole à ceux qui n’ont pas protégé nos droits”, ont défendu les organisateurs.Peu après la décision de la Cour suprême, le Premier ministre travailliste Keir Starmer avait lui-même refusé de réitérer des propos tenus en 2022 et affirmant que “les femmes transgenres sont des femmes”.”Nous sommes très déçus par le recul des droits LGBT+ au Royaume-Uni, et nous constatons une montée de l’intolérance et une diminution du soutien gouvernemental”, regrette Jake Hills de Pride in London.Au cœur de la parade, nombreux sont drapés dans le drapeau trans blanc, bleu et rose pastel, et scandent qu’ils veulent des “droits maintenant pour les personnes trans”, dans l’espoir que l’EHRC modifiera ses directives avant de les transmettre au gouvernement.Dans plusieurs pays, les inquiétudes pour les droits des personnes LGBT+ ont grandi ces derniers mois, notamment aux Etats-Unis ou en Hongrie, où 200.000 personnes ont défilé le week-end dernier malgré l’interdiction du Premier ministre hongrois Viktor Orban.Claire Bennet, gestionnaire de biens de 55 ans, est venue accompagner à sa première Pride son fils Ash Tillotson, jeune trans de 13 ans, qui se dit un peu nerveux et impressionné d’être “entouré d’autant de personnes queer” dans l’ambiance festive de Picadilly Circus.”Nous sommes très inquiets de la situation aux États-Unis, mais j’ai envie de croire qu’ici en Angleterre, les choses ne sont pas aussi biaisées. Les groupes gay et queer sont très forts, j’espère qu’ils le resteront (…) et j’ai le sentiment qu’on pourra surmonter tout ça”, veut rassurer sa mère.

Death toll in Pakistan building collapse rises to 21

The death toll from the collapse of a residential building in the Pakistani mega-city of Karachi rose to 21 on Saturday, after rescue teams worked for a second day in search of survivors.Authorities said the building had been declared unsafe and eviction notices were sent to occupants over three years, but landlords and some residents told AFP they had not received them.Residents reported hearing cracking sounds shortly before the apartment block crumbled around 10:00 am on Friday in Karachi’s impoverished Lyari neighbourhood, which was once plagued by gang violence and considered one of the most dangerous areas in Pakistan.The death toll stood at 21 late Saturday, said senior district government official Javed Nabi Khoso. The rescue operation was ongoing.”My daughter is under the rubble,” 54-year-old Dev Raj told AFP at the scene.”She was my beloved daughter. She was so sensitive but is under the burden of debris. She got married just six months ago.”Earlier Saturday, families said that at least eight people were still believed to be trapped as temperatures climbed to 33 degrees Celsius (91 degrees Fahrenheit).Khoso said that notices had been served in 2022, 2023 and 2024 to occupants.”We don’t want to impose our orders by force. We work in phases and send them notices to leave the building. They didn’t take the notices seriously,” he told AFP.But Imran Khaskheli, an owner and resident watching the rescue operation on Saturday, denied receiving notices.”Do you think we are out of our senses to stay in an unsafe building with our families?” he said.Khaskheli told AFP he had seen cracks in the pillars of the building early Friday.”I knocked on all the doors and asked families to leave immediately,” he said, adding that around 40 families lived in the building but that many did not heed his warning.More than 50 buildings in the district have been declared unsafe, with six evacuated since yesterday, according to Khoso. – ‘We are helpless’ -Many of the victims are believed to be women, who are more likely to be at home during the day.All six members of 70-year-old Jumho Maheshwari’s family were in their first-floor apartment when he left for work early in the morning.”Nothing is left for me now — my family is all trapped and all I can do is pray for their safe recovery,” he said Friday.Another resident, Maya Sham Jee, told AFP her brother’s family was also trapped under the rubble.”It’s a tragedy for us. The world has been changed for our family,” she said.”We are helpless and just looking at the rescue workers to bring our loved ones back safely.”Shankar Kamho, a 30-year-old resident, was out at the time when his wife called to say the building was cracking.”I told her to get out immediately,” he told AFP.”She went to warn the neighbours, but one woman told her ‘this building will stand for at least 10 more years’,” he said.”Still, my wife took our daughter and left. About 20 minutes later, the building collapsed.”

African Union criticised for calling Burundi election ‘credible’Sat, 05 Jul 2025 17:12:45 GMT

A senior opposition official in Burundi on Saturday criticised the African Union for describing the country’s election as “credible” despite widespread claims of irregularities and intimidation during the vote.The Peace and Security Council of the African Union said on X that it had reviewed elections for the past six months and “congratulated Burundi, Comoros and …

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Tour de France: Philipsen premier maillot jaune, Evenepoel déjà piégé

Jasper Philipsen a endossé le premier maillot jaune du Tour de France 2025 en remportant au sprint une première étape très mouvementée, samedi à Lille, où Remco Evenepoel, piégé dans une bordure, a déjà perdu 39 secondes.Chutes, abandons, bordures, cassures, incidents mécaniques…: cette journée inaugurale, en plaine, a été tout sauf une procession tellement les événements se sont bousculés dans la ferveur du Nord, fier d’accueillir le grand départ de la Grande Boucle pour la cinquième fois de son histoire.A la lecture brute du résultat, rien d’exceptionnel: Jasper Philipsen, un des hommes les plus rapides du peloton, a décroché sa dixième victoire dans le Tour, parfaitement emmené par ses coéquipiers Mathieu van der Poel et Kaden Groves. La routine ou presque pour le Belge, seulement rehaussée par le fait d’endosser pour la première fois de sa carrière le maillot jaune.”J’ai déjà gagné le maillot vert il y a deux ans et l’idée de pouvoir accrocher aussi le maillot jaune dans mon salon me procure un sentiment vraiment spécial. Je ne vais jamais oublier cette journée”, a dit le coureur d’Alpecin, qui s’est nettement imposé devant l’Ethiopien Biniam Girmay.Mais la victoire de celui qu’on appelait autrefois “Jasper disaster” (Jasper le désastre) avant qu’il n’enclenche la machine à succès en 2023 n’a été qu’un des éléments d’une journée qui a viré au feuilleton, à l’image des classiques flandriennes enflammant ce territoire à chaque printemps.- “Des secondes stupides qu’on perd” -Même le classement général a été impacté, et pas qu’un peu, ce qui est rare pour une étape de plaine, puisque deux des principaux candidats au podium, Remco Evenepoel et Primoz Roglic, ont perdu 39 secondes dans un coup de bordure magistral initié par l’équipe Visma de Jonas Vingegaard.”C’était notre plan d’utiliser le vent à 20 kilomètres de l’arrivée. Ca a marché. Une journée stressante mais une bonne journée pour nous”, a expliqué le Danois.Tadej Pogacar, le grand favori, ne s’est pas laissé piéger, accompagné par son coéquipier Tim Wellens (mais pas Joao Almeida), et le Slovène a ensuite activement contribué à creuser l’écart au sein de ce premier groupe d’une quarantaine de coureurs.Vingegaard et Pogacar ont reçu le soutien des équipiers de Philipsen, ravis de l’aubaine pour éliminer définitivement Jonathan Milan et Tim Merlier, les deux principaux rivaux pour un sprint massif.”Visma a fait un joli coup mais on était là à cinq. C’est vraiment fantastique de commencer comme ça”, a commenté Mathieu van der Poel.Au final, la pilule était amère pour Evenepoel. “Nous nous sommes laissés endormir. C’est une erreur collective. Ce sont des secondes stupides qu’on perd”, a fulminé le Belge.- Pogacar “soulagé” -Roglic a été piégé comme lui, ainsi que d’autres leaders à l’image de Carlos Rodriguez, Felix Gall, Santiago Buitrago et Guillaume Martin-Guyonnet, tous à 39 secondes.Même s’il ne joue pas le général cette année, Lenny Martinez a livré une prestation carrément inquiétante en terminant 182 et dernier à plus de neuf minutes.”L’étape a été chaotique comme on le pensait”, a réagi Pogacar. “Je suis juste soulagé que cette journée soit passée. Plus que neuf jours jusqu’à la journée de repos…”, a ajouté le grand favori qui se méfie comme de la peste de cette première semaine de tous les dangers.Et de fait la première étape a aussi été émaillée par de nombreuses chutes qui ont forcé à l’abandon deux spécialistes du contre-la-montre, le Suisse Stefan Bissegger et surtout l’Italien Filippo Ganna.Si elle a fait moins de dégâts, la cabriole la plus spectaculaire et insolite à été l’accrochage incroyable entre Benjamin Thomas et Mattéo Vercher.Les deux Français étaient en tête à environ 80 km de l’arrivée et se disputaient le sprint au sommet du mont Cassel pour le classement de la montagne lorsque Thomas, sur son jeté de vélo, est allé au sol sur la route pavée, entraînant son compagnon d’échappée dans sa chute.Les deux ont tout de même fini sur le podium à l’arrivée, le premier pour endosser le maillot à pois de meilleur grimpeur et Vercher pour recevoir le Prix de la combativité.

“30 ans que j’attends ça!”: à Paris, premières baignades dans la Seine sous étroite surveillance

“Des années que j’en rêve!”: après les athlètes des JO-2024, c’est au tour du grand public de pouvoir renouer samedi, sous étroite surveillance, avec les joies de la baignade dans la Seine en plein coeur de Paris, plus d’un siècle après son interdiction.”Je suis trop contente! ça fait des années que j’en rêve de nager dans la Seine”, se réjouit Ingrid, une Parisienne de 95 ans en maillot bleu turquoise, qui ne souhaite pas donner son patronyme. Elle est parmi les premières à venir se baigner sur le site de Bercy, accompagnée de sa petite-fille, descendant prudemment les marches qui la mène à une eau translucide à 25°C. Ouvert à 11H00, le bassin, clos et équipé de transats et de parasols, a rapidement été pris d’assaut par un public hétéroclite.Avant de sauter le pas, chaque nageur a dû s’équiper pour sa sécurité d’un flotteur jaune attaché à la taille, sous le regard attentif d’une dizaine de surveillants de baignade en T-shirts jaune fluo et shorts rouge vif, assortis à leur sifflet. Des bateaux pneumatiques de la préfecture de police de Paris postés autour du périmètre de sécurité entourant les nageurs complétaient le dispositif.- “Comme une sirène” -“Je me sens comme une sirène”, jubile Isabel Bertelot, 65 ans. La Parisienne habite de l’autre côté du fleuve, dans le 13e arrondissement. “J’ai rêvé tellement de fois de traverser la Seine en nageant, autorisée ou pas. Donc là c’est bien, j’ai même pas à tricher!”, ajoute-t-elle avant de plonger. Toby, Américain de Californie s’exclame auprès de l’AFP: “c’est la joie, le bonheur. On en profite bien. On fait partie des premiers en 100 ans à pouvoir faire ça”.”Elle est vraiment super bonne et surtout beaucoup plus propre que ce à quoi je m’attendais!”, s’étonne Peter, un touriste allemand originaire de Munich. “Je suis comme un nageur olympique, c’est génial!” ajoute en anglais le lycéen de 17 ans, éclaboussé par ses amis sous un soleil radieux, face à la bibliothèque François Mitterrand. A côté de lui, bonnet de bain rose fluo sur la tête, Chantal Eyboulet, une ingénieure parisienne de 61 ans, achève une longueur, tout sourire: “Ca fait 30 ans que j’attends ça!”. Cette première journée de baignade autorisée dans la Seine, où celle-ci était interdite depuis 1923, avait débuté dès 08H00 depuis le ponton aménagé sur le bras Marie, face à l’île Saint-Louis. “Franchement je suis super surprise, je pensais qu’elle était super glacée mais en fait elle est super bonne, (…) c’est génial”, s’est réjouie Karine, 51 ans, auxiliaire de vie venue de Créteil, l’une des toutes premières baigneuses à rentrer dans l’eau. La maire de Paris s’est rendue sur ce site, aux côtés de la ministre des Sports Marie Barsacq et des préfets de police de Paris Laurent Nunez et de la région Ile-de-France Marc Guilaume, peu avant 08H30.Anne Hidalgo qui s’y était baignée avant les JO, n’a pas rejoint les Parisiens cette fois.  “En bonne Parisienne, je vais venir me baigner” plus tard mais “je ne convoquerai pas la presse”, a-t-elle précisé devant les caméras. La ministre des Sports a elle revêtu une combinaison avant de se lancer dans la Seine à Bercy. “Elle est excellente!”, a-t-elle commenté entre deux brasses, interrogée par l’AFP. “Elle est super propre. J’ai pris une bouteille, j’ai regardé. L’eau est translucide. Les niveaux de bactéries sont au plus bas”, s’est félicité la ministre.  – Qualité sanitaire “exceptionnelle” -La qualité sanitaire de l’eau est “exceptionnelle”, a confirmé le préfet de région Marc Guillaume, soulignant que “toutes les informations (la concernant) sont publiques”.”On a deux bactéries que nous contrôlons, les E.coli et les entérocoques, pour les unes on est 10 fois sous les seuils et pour les autres plus de 25 fois sous les seuils”, selon lui.Un troisième site de baignade a été inauguré au bras de Grenelle dans la matinée. Comme les deux autres, il restera accessible gratuitement uniquement aux personnes sachant nager, jusqu’au 31 août si la météo le permet. Le bras Marie peut accueillir 150 personnes en simultané, Bercy jusqu’à 700, dont 300 en zone de baignade. Grenelle, seul site à disposer d’un bassin sécurisé pour les familles avec un fond, a lui une capacité de 200 personnes à la fois. Une base nautique y proposera gratuitement la pratique du kayak.Plus de 1,4 milliard d’euros ont été investis pour améliorer la qualité de l’eau en amont du fleuve, avec des travaux de captation des eaux usées pour éviter qu’elles ne s’y déversent.Mais étant donné qu’à Paris, eaux de pluie et eaux usées se mélangent dans un unique réseau, la seule solution en cas de précipitations abondantes est de déverser le trop-plein dans la Seine.Cet été comme à la plage, des drapeaux (verts, jaunes, rouges) permettront de connaître le débit de la Seine et la qualité de l’eau. Si les voyants sont au rouge, la baignade sera fermée.L’an dernier, 13 décès lors de baignades dans la Seine ont été recensés et trois depuis le début 2025, selon les autorités.Alors que les fortes chaleurs pourraient tenter certains de se jeter à l’eau en dehors des lieux autorisés, un arrêté préfectoral a été pris fin juin pour verbaliser la baignade sauvage.