Saône-et-Loire: un adolescent tué et quatre blessés dans l’accident de leur voiture suivie par la police

Un adolescent est mort et quatre ont été blessés jeudi matin près de Montceau-les-Mines, quand leur véhicule a effectué une sortie de route, a annoncé la préfecture de Saône-et-Loire.L’accident dont les circonstances “restent à éclaircir” s’est produit vers 05H00 sur la commune de Gourdon, alors que le véhicule était “suivi à distance” par la police, a-t-elle précisé dans un communiqué. Les cinq victimes, dont l’une était au volant, sont âgées d’environ 15 ans, selon la préfecture qui ne donne pas plus de détails.Le jeune décédé était un passager âgé de 13 ans, a précisé à l’AFP le parquet de Chalon-sur-Saône. Le conducteur, 15 ans, et les autres passagers ont été hospitalisés mais leur vie n’est pas en danger, a-t-il précisé.Le véhicule, qui appartenait aux parents d’un des adolescents, est tombé en contrebas de la route et a heurté un arbre, selon le parquet qui ne dispose pas de davantage d’informations à ce stade.

En Californie, la peur des contrôles au faciès s’empare de la communauté latino

Depuis que la police de l’immigration a débarqué dans sa station de lavage auto près de Los Angeles le mois dernier, José jette constamment des coups d’œil inquiets à l’écran retransmettant en direct les images de ses onze caméras de vidéosurveillance.La descente des agents fédéraux a indigné ce jeune homme de 25 ans, qui souhaite rester anonyme de peur que son commerce soit de nouveau ciblé.”On aurait dit un contrôle au faciès”, confie-t-il à l’AFP, en montrant les images de cette opération à Downey, une banlieue du sud-est de la mégapole californienne.On y voit les policiers courser deux employés du lavage auto à la peau très foncée, avant de les arrêter. Pendant ce temps, un employé au teint plus clair monte tranquillement dans sa voiture et quitte les lieux, sans être inquiété.Les deux hommes arrêtés n’avaient pas de casier judiciaire et l’un d’eux travaillait ici depuis près de vingt ans, selon José, qui admet embaucher de nombreux migrants d’Amérique latine.”Nos dix employés ce jour-là étaient sans-papiers, ils auraient pu arrêter n’importe lequel d’entre eux”, souffle cet Américain d’origine mexicaine. Pour lui, “ce n’est pas une coïncidence s’ils s’en sont pris aux deux qui étaient les plus bronzés.”Un mois après le début des manifestations contestant l’intensification des opérations anti-migrants ordonnées par le président républicain Donald Trump à Los Angeles, la ville a retrouvé un certain calme, mais les descentes se poursuivent dans la région. Elles ciblent souvent des commerces dans des banlieues à l’est du comté, où la population est majoritairement latino-américaine. De quoi provoquer la colère de certains habitants, persuadés d’être victimes de contrôles au faciès.A Montebello, à quelques kilomètres au nord de Downey, un raid chez un carrossier a suscité la polémique. Les vidéos tournées par des témoins montrent un employé plaqué contre une grille, criant “Je suis Américain, frère !”, avant d’être relâché.- “Profilage racial” – “Je pense qu’ils font du profilage racial, ce qui est inconstitutionnel”, enrage auprès de l’AFP Mario Trujillo, conseiller municipal démocrate de Downey, qui a recensé une quinzaine de descentes en juin dans sa ville. “C’est comme s’ils passaient leur temps à rouler dans les rues à la recherche de gens qui ont le look de Mexicains.”L’administration Trump rejette catégoriquement ces accusations.”Toute affirmation selon laquelle des individus auraient été +ciblés+ par les forces de l’ordre en raison de leur couleur de peau est révoltante et catégoriquement FAUSSE”, assène Tricia McLaughlin, une porte-parole du ministère de l’Intérieur.”Nous savons à l’avance qui nous ciblons”, ajoute-t-elle, en précisant que la police de l’immigration travaille “pour expulser les pires criminels étrangers en situation irrégulière des rues américaines”.Une promesse qui semble fragilisée par l’examen des premiers chiffres concernant la vague d’arrestations du mois dernier. Selon le Los Angeles Times, qui a analysé des tableaux internes de la police de l’immigration (ICE), obtenus grâce à une loi obligeant les agences fédérales à publier sur demande certains documents d’intérêt public, 722 immigrés ont été arrêtés dans Los Angeles et sa région du 1er au 10 juin.Parmi eux, 69% n’avaient jamais été condamnés par la justice et 58% n’avaient jamais fait l’objet de poursuites.”Cette administration nous a menti, ils ne ciblent pas les criminels”, peste M. Trujillo. “Ils s’en prennent aux gens qui marchent dans la rue, aux travailleurs qui ont l’air d’être sans-papiers, latino-américains. C’est pour ça que les gens sont en colère.”Dans ce climat vicié, six sénateurs républicains locaux ont adressé une lettre à Donald Trump la semaine dernière. Ils y font part de leurs préoccupations face à des opérations “visant les criminels violents, qui ont également conduit à l’arrestation de migrants sans casier judiciaire”.Outre les sans-papiers, ces raids sur les lieux de travail “ont également semé la peur parmi les autres employés, y compris ceux qui ont un statut d’immigrant légal”, regrettent-ils.A Downey, plusieurs Latino-Américains rencontrés par l’AFP portent désormais systématiquement leurs documents sur eux, par peur d’être arrêtés à cause de leur apparence. Comme cette Mexicaine de 23 ans, employée d’un autre lavage auto et titulaire d’un permis de séjour.”Nous ne sommes pas en sécurité, même les résidents permanents”, craint-elle.

Une grève du contrôle aérien français perturbe les départs en vacances

La moitié des vols annulés à Nice, le quart dans les aéroports parisiens jeudi, et davantage vendredi: une grève de contrôleurs aériens français perturbe le début des vacances d’été de dizaines de milliers de voyageurs.Peu avant 09h00 jeudi, les vols maintenus accusaient d’importants retards: trois quarts d’heure en moyenne à Nice au départ et à l’arrivée, 36 minutes au départ de Paris-Orly, selon le tableau de bord en ligne de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).Le deuxième syndicat d’aiguilleurs du ciel, l’Unsa-Icna (17% des voix aux dernières élections professionnelles) a lancé ce mouvement pour réclamer de meilleures conditions de travail et des effectifs plus importants. Il a été rejoint par la troisième force syndicale de la profession, l’Usac-CGT (16%). De source proche du dossier, 270 contrôleurs aériens se sont déclarés grévistes jeudi, sur un effectif total de quelque 1.400.La DGAC, pour mettre en adéquation le nombre de contrôleurs à leur poste et le volume de vols à gérer en toute sécurité, a demandé aux compagnies aériennes de renoncer à une partie de leurs programmes.- Perturbations dans toute l’Europe -Les aéroports du Sud s’avèrent particulièrement affectés: outre à Nice, troisième plateforme française, la moitié des vols sont annulés à Bastia et Calvi, et 30% à Lyon, Marseille, Montpellier, Ajaccio et Figari.En région parisienne, ces annulations concernent le quart des liaisons au départ ou à l’arrivée de Paris-Charles-de-Gaulle et Orly, deux aéroports qui en période de pointe estivale voient transiter quelque 350.000 voyageurs par jour au total.Place forte du “low-cost”, celui de Beauvais est logé à la même enseigne, avec 25% d’annulations, selon la DGAC qui a prévenu qu'”en dépit de ces mesures préventives, des perturbations et des retards importants sont à prévoir sur l’ensemble des aéroports français”.Vendredi, veille des vacances scolaires, la situation sera encore plus tendue dans les aéroports parisiens et à Beauvais, la DGAC y ayant ordonné une réduction du nombre de vols de 40%.Le trafic aérien dans toute l’Europe occidentale pâtit du mouvement, étant donné la situation géographique centrale de la France, au-dessus de laquelle de nombreux vols transitent.L’organisme de surveillance Eurocontrol, jeudi matin, a mis en garde les compagnies contre des retards pouvant être “importants” dans les zones gérées par les centres de navigation aérienne de Marseille, Brest et Reims.Quelque 25.800 vols commerciaux sont prévus jeudi en Europe. Eurocontrol a relevé plus de 18 minutes de retard en moyenne à 8h55, des délais imputables à 83% à la grève française.L’association Airlines for Europe, qui fédère entre autres Air France-KLM, Lufthansa, British Airways, EasyJet et Ryanair, a jugé la grève “intolérable” et a prévenu qu’elle allait “perturber les projets de vacances de milliers de personnes”.De source proche du dossier, on indique que l’aviation d’affaires, notamment à Nice et au Bourget près de Paris, est aussi très touchée.Mercredi, le ministre des Transports a exclu de céder. “Les revendications portées par des syndicats minoritaires sont inacceptables, tout comme le choix de faire cette grève au moment des grands départs en congés”, a affirmé Philippe Tabarot.- Mesures commerciales des compagnies -Une réforme contestée est en cours pour établir un pointage des contrôleurs à la prise de poste, à la suite d’un “incident grave” à l’aéroport de Bordeaux fin 2022, quand deux avions avaient failli entrer en collision. Une enquête en avait fait peser la responsabilité sur une organisation défaillante du travail des aiguilleurs.Côté compagnies, Air France a confirmé avoir été “contrainte d’adapter son programme de vols”, sans préciser le nombre d’annulations, mais souligné que son réseau long-courrier n’était pas affecté.Comme elle, sa filiale low-cost Transavia a indiqué que ses clients concernés étaient informés individuellement et que “des mesures commerciales” permettraient “un report du voyage sans frais ou un remboursement intégral”. Parmi les griefs de l’Unsa-Icna: “un sous-effectif entretenu et responsable des retards une bonne partie de l’été”, des outils obsolètes et “un management toxique, incompatible avec les impératifs de sérénité et de sécurité exigés”.Le premier syndicat d’aiguilleurs du ciel, le SNCTA (60% des voix), a indiqué à l’AFP ne pas appeler à la grève.

Une grève du contrôle aérien français perturbe les départs en vacances

La moitié des vols annulés à Nice, le quart dans les aéroports parisiens jeudi, et davantage vendredi: une grève de contrôleurs aériens français perturbe le début des vacances d’été de dizaines de milliers de voyageurs.Peu avant 09h00 jeudi, les vols maintenus accusaient d’importants retards: trois quarts d’heure en moyenne à Nice au départ et à l’arrivée, 36 minutes au départ de Paris-Orly, selon le tableau de bord en ligne de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).Le deuxième syndicat d’aiguilleurs du ciel, l’Unsa-Icna (17% des voix aux dernières élections professionnelles) a lancé ce mouvement pour réclamer de meilleures conditions de travail et des effectifs plus importants. Il a été rejoint par la troisième force syndicale de la profession, l’Usac-CGT (16%). De source proche du dossier, 270 contrôleurs aériens se sont déclarés grévistes jeudi, sur un effectif total de quelque 1.400.La DGAC, pour mettre en adéquation le nombre de contrôleurs à leur poste et le volume de vols à gérer en toute sécurité, a demandé aux compagnies aériennes de renoncer à une partie de leurs programmes.- Perturbations dans toute l’Europe -Les aéroports du Sud s’avèrent particulièrement affectés: outre à Nice, troisième plateforme française, la moitié des vols sont annulés à Bastia et Calvi, et 30% à Lyon, Marseille, Montpellier, Ajaccio et Figari.En région parisienne, ces annulations concernent le quart des liaisons au départ ou à l’arrivée de Paris-Charles-de-Gaulle et Orly, deux aéroports qui en période de pointe estivale voient transiter quelque 350.000 voyageurs par jour au total.Place forte du “low-cost”, celui de Beauvais est logé à la même enseigne, avec 25% d’annulations, selon la DGAC qui a prévenu qu'”en dépit de ces mesures préventives, des perturbations et des retards importants sont à prévoir sur l’ensemble des aéroports français”.Vendredi, veille des vacances scolaires, la situation sera encore plus tendue dans les aéroports parisiens et à Beauvais, la DGAC y ayant ordonné une réduction du nombre de vols de 40%.Le trafic aérien dans toute l’Europe occidentale pâtit du mouvement, étant donné la situation géographique centrale de la France, au-dessus de laquelle de nombreux vols transitent.L’organisme de surveillance Eurocontrol, jeudi matin, a mis en garde les compagnies contre des retards pouvant être “importants” dans les zones gérées par les centres de navigation aérienne de Marseille, Brest et Reims.Quelque 25.800 vols commerciaux sont prévus jeudi en Europe. Eurocontrol a relevé plus de 18 minutes de retard en moyenne à 8h55, des délais imputables à 83% à la grève française.L’association Airlines for Europe, qui fédère entre autres Air France-KLM, Lufthansa, British Airways, EasyJet et Ryanair, a jugé la grève “intolérable” et a prévenu qu’elle allait “perturber les projets de vacances de milliers de personnes”.De source proche du dossier, on indique que l’aviation d’affaires, notamment à Nice et au Bourget près de Paris, est aussi très touchée.Mercredi, le ministre des Transports a exclu de céder. “Les revendications portées par des syndicats minoritaires sont inacceptables, tout comme le choix de faire cette grève au moment des grands départs en congés”, a affirmé Philippe Tabarot.- Mesures commerciales des compagnies -Une réforme contestée est en cours pour établir un pointage des contrôleurs à la prise de poste, à la suite d’un “incident grave” à l’aéroport de Bordeaux fin 2022, quand deux avions avaient failli entrer en collision. Une enquête en avait fait peser la responsabilité sur une organisation défaillante du travail des aiguilleurs.Côté compagnies, Air France a confirmé avoir été “contrainte d’adapter son programme de vols”, sans préciser le nombre d’annulations, mais souligné que son réseau long-courrier n’était pas affecté.Comme elle, sa filiale low-cost Transavia a indiqué que ses clients concernés étaient informés individuellement et que “des mesures commerciales” permettraient “un report du voyage sans frais ou un remboursement intégral”. Parmi les griefs de l’Unsa-Icna: “un sous-effectif entretenu et responsable des retards une bonne partie de l’été”, des outils obsolètes et “un management toxique, incompatible avec les impératifs de sérénité et de sécurité exigés”.Le premier syndicat d’aiguilleurs du ciel, le SNCTA (60% des voix), a indiqué à l’AFP ne pas appeler à la grève.

Un Australien meurt d’un virus transmis par une morsure de chauve-souris

Un quinquagénaire est décédé en Australie d’un virus “extrêmement rare” semblable à la rage, transmis par une morsure de chauve-souris, ont annoncé jeudi les autorités sanitaires.”Nous exprimons nos sincères condoléances à la famille et aux amis” du défunt “pour leur perte tragique”, a écrit le service de santé de l’Etat de Nouvelle-Galles du Sud, dans le sud-est du pays, dans un communiqué.”Bien qu’il soit extrêmement rare de voir un cas de lyssavirus des chauves-souris australiennes, il n’existe aucun traitement efficace contre celui-ci”, a-t-elle ajouté.L’Australien a été mordu par un de ces mammifères, porteur du virus, il y a plusieurs mois. Il avait été hospitalisé cette semaine dans un “état critique”.Le virus, voisin de la rage qui n’existe pas en Australie, se transmet lorsque la salive d’une chauve-souris pénètre dans le corps humain par le biais d’une morsure ou d’une égratignure. Les premiers symptômes peuvent mettre plusieurs jours, voire des années à apparaître. Ils ressemblent à ceux de la grippe: maux de tête, fièvre et fatigue, selon les services de santé. L’état de la victime se détériore rapidement, entraînant la paralysie, le délire, les convulsions et la mort.Trois précédents cas d’infection humaine par le lyssavirus de la chauve-souris australienne ont été recensés depuis son identification en 1996.Deux de ces cas, celui d’une femme en 1998 et d’un garçon de huit ans en 2013, “se sont soldés par la mort”, a indiqué l’organisme australien pour la recherche scientifique, le CSIRO, dans un document publié en ligne.”Le lyssavirus des chauves-souris australiennes est très étroitement lié à la rage et causera la mort chez les personnes vulnérables si elles sont infectées et ne sont pas traitées rapidement”, a expliqué James Gilkerson, expert en maladies infectieuses à l’Université de Melbourne.Les gens doivent éviter de toucher ou de manipuler les chauves-souris, car tous les spécimens australiens peuvent être porteurs du lyssavirus, a mis en garde le service de santé de la Nouvelle-Galles du Sud.”Si vous ou quelqu’un que vous connaissez êtes mordu ou griffé par une chauve-souris, vous devez laver la plaie soigneusement pendant 15 minutes immédiatement avec du savon et de l’eau et appliquer un antiseptique ayant une action antivirale”, a-t-il précisé.”Les patients doivent ensuite recevoir un traitement avec des immunoglobulines antirabiques et le vaccin contre la rage.”

Procédure contre symbole: tensions autour d’une statue de Jeanne d’Arc à Nice

La justice examine jeudi après-midi le sort d’une monumentale statue de Jeanne d’Arc, érigée à l’automne à Nice et devenue un point de crispation, entre symbole national et respect du code des marchés publics.Au départ, c’est d’abord l’histoire d’un parking souterrain construit devant l’église Sainte Jeanne d’Arc, dans un quartier résidentiel près du centre-ville par la régie Parcs d’Azur, organisme public dépendant de la métropole.Compte tenu de l’emplacement, la métropole a choisi d’agrémenter le parc aménagé en surface d’une statue de la Pucelle.Une commande de 170.000 euros, pour la statue d’une figure religieuse récemment adoptée par l’extrême droite, confiée à l’atelier Missor, dont les rêves de statues en titane ont récemment attiré un compliment d’Elon Musk sur X…L’initiative a provoqué des réticences à gauche, d’autant qu’elle est portée par Gaël Nofri, président de Parcs d’Azur, adjoint au maire Christian Estrosi (Horizons) mais passé par le Front national.Installée à l’automne 2024, lors de l’inauguration du stationnement, la statue en bronze doré à l’or fin montre une Jeanne jeune et ardente, en armure et à cheval, brandissant une épée qu’elle tient par la lame. Un geste d’apaisement selon Missor, une manière détournée de brandir une croix selon ses détracteurs.Au-delà des symboles, c’est un doute beaucoup plus prosaïque sur la légalité du marché public qui a poussé l’ancien préfet Hugues Moutouh, admirateur revendiqué de Jeanne d’Arc, à saisir le tribunal administratif.La décision est tombée en janvier: faute de mise en concurrence, le marché a été annulé et ordre a été donné de démonter la statue.”Je ne céderai rien. Les déboulonneurs de notre grand destin national peuvent passer leur chemin”, a promis M. Estrosi.”Si on déboulonne la statue de Jeanne d’Arc, c’est comme si on la brûlait une deuxième fois!”, a lancé Missor sur les réseaux sociaux, accusant “la bureaucratie, avec la complicité d’intellectuels de gauche et de profs des Beaux-Arts” de créer “un monde gris et triste”.- “Espèces de limaces” -“On ne fait que construire des choses moches, morbides, mortifères, pour être sûr que nous, les citoyens, devenions des espèces de limaces”, a-t-il insisté.Saisie par la régie Parcs d’Azur et par Missor, la cour administrative d’appel de Marseille se penche jeudi sur le dossier.En première instance, la régie avait argué avoir suivi une disposition permettant de se passer de mise en concurrence lorsqu’un seul opérateur économique est en mesure de réaliser la commande. Rien ne prouve qu’aucun autre atelier n’était capable de réaliser une grande statue en bronze, a répondu le tribunal.Pour Me Carine Chaix, avocate de l’atelier Missor, “Missor n’a pas été choisi seulement pour ce qu’il sait faire, mais pour ce qu’il est, pour sa vision d’artiste, pour son engagement esthétique, qui n’appartiennent qu’à lui-même”. Si l’annulation du marché est confirmée, la solution pourrait venir d’une cagnotte ouverte en janvier pour racheter la statue. Rapidement montée à plus de 52.000 euros, elle plafonne depuis plusieurs mois, mais pourrait être relancée en cas de décision contraire. Parce que la toute jeune statue a beaucoup d’admirateurs. Elle est devenue un point de ralliement du RN et de Reconquête! et le 1er mai, plusieurs dizaines de jeunes identitaires du groupuscule niçois Aquila Popularis s’y sont donné rendez-vous.”Jeanne n’est pas un souvenir, elle est un ordre. Français, niçois, défends ton héritage !”, ont-ils lancé sur les réseaux sociaux.Mais M. Estrosi a lui aussi organisé une cérémonie quelques semaines plus tard devant la statue, avec porte-drapeaux et marseillaise: “Notre Jeanne d’Arc est apaisée et forte à la fois. Elle rassemble et vaut infiniment mieux que toutes les récupérations”. 

La Chine exhorte l’Union européenne à éviter “la confrontation”

Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a mis en garde son homologue européenne contre les risques d’une “confrontation”, selon un communiqué de son ministère publié jeudi, au moment où Pékin cherche à se présenter comme un contrepoids stable face à Washington.La Chine et l’Union européenne (UE) “ne devraient pas être considérées comme des adversaires en raison de leurs différences, ni chercher la confrontation en raison de leurs désaccords”, a déclaré mercredi Wang Yi lors d’une rencontre à Bruxelles avec la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas.Mme Kallas avait déclaré mercredi que Pékin devait cesser de menacer la sécurité européenne, citant notamment des cyberattaques, des interférences dans les processus démocratiques et des pratiques commerciales jugées déloyales.L’Europe est “confrontée à plusieurs défis”, a affirmé mercredi Wang Yi, dont aucun, “dans le passé, le présent ou le futur”, n’a été causé par la Chine.M. Wang a de manière générale cherché à présenter Pékin comme un contrepoids à l’administration américaine de Donald Trump, qui a menacé d’imposer des droits de douane généralisés sur les importations européennes.”La voie empruntée par les Etats-Unis ne devrait pas être utilisée comme un reflet de la Chine”, a-t-il déclaré. “La Chine n’est pas les Etats-Unis”.Les deux parties ont également abordé des sujets internationaux tels que l’Ukraine, le conflit israëlo-palestinien, et le nucléaire iranien, précise le communiqué du ministère chinois des Affaires étrangères.Pékin et Bruxelles doivent faire preuve de “respect” mutuel, a déclaré M. Wang, ajoutant que l’Europe devrait encourager une politique plus “active et pragmatique” envers la Chine.M. Wang a également rencontré mercredi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ainsi que le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot.La Chine et l’UE doivent “défendre le multilatéralisme et le libre-échange… et travailler ensemble pour relever les défis mondiaux tels que le changement climatique”, a déclaré M. Wang à Mme von der Leyen.Wang Yi est désormais attendu en Allemagne puis en France, où il rencontrera le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, qui s’est rendu en Chine en mars.Ces visites interviennent peu avant un sommet UE-Chine qui réunira à Pékin le dirigeant chinois Xi Jinping et plusieurs hauts responsables européens.