Nigeria: plus de 50 morts dans de nouvelles violences dans l’Etat du Plateau

Plus de 50 personnes ont été tuées dans deux attaques dimanche soir dans le centre du Nigeria, secoué par des affrontements meurtriers intercommunautaires récurrents, ont indiqué lundi à l’AFP un responsable de la Croix-Rouge et Amnesty International.Les attaques ont eu lieu dans les village de Zike et Kimakpa, dix jours après des attaques similaires qui ont fait plus de 40 morts dans la même zone, l’Etat du Plateau, situé entre le nord du Nigeria, majoritairement musulman, et le sud, majoritairement chrétien.Les conflits fonciers, qui opposent souvent des éleveurs peuls musulmans à des agriculteurs majoritairement chrétiens, y dégénèrent parfois, en particulier dans les zones rurales où les forces de l’ordre sont largement absentes et où l’impunité prédomine.”Nous avons jusqu’ici retrouvé 52 corps. Nous continuons à chercher”, a déclaré le représentant de la Croix-Rouge, qui a souhaité garder l’anonymat, ajoutant que 30 personnes ont été blessées et 30 maisons brûlées.L’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International a de son côté annoncé un bilan de 54 morts, soulignant que des centaines de personnes avaient été déplacées depuis l’attaque de dimanche soir.- “Ils ont tiré à l’aveugle” – “Les assaillants, non identifiés, sont entrés dans le village et ont tiré à l’aveugle. Ils ont tué huit personnes, d’autres ont été blessées et des maisons ont été incendiées”, a indiqué à l’AFP Dorcas John, une habitante du village de Zike. John Adamu, un résident de Kimakpa, l’autre village attaqué, dit avoir entendu plusieurs coups de feu. “Ils ont tué 39 personnes et d’autres ont été blessées”, a-t-il déclaré.Le mobile des attaques et l’identité des assaillants restaient inconnus lundi.Les autorités locales ont condamné les attaques sans donner de bilan dans l’immédiat.Les exactions dans l’Etat du Plateau sont l’un des multiples défis sécuritaires auxquels est confronté Bola Tinubu, le président du pays le plus peuplé d’Afrique.Dans un communiqué publié lundi, M. Tinubu a indiqué avoir “demandé aux agences de sécurité de mener une enquête approfondie sur cette crise et d’identifier les responsables de ces actes de violence”. “Nous ne pouvons pas permettre que cette dévastation et ces attaques du tac au tac se poursuivent. Trop c’est trop”, a-t-il ajouté.”Cette série d’attaques représente une menace existentielle pour la vie et la subsistance des habitants qui vivent paisiblement dans l’État”, a déclaré à l’AFP Joyce Ramnap, responsable de la communication de l’Etat du Plateau. “C’est affligeant que, moins de deux semaines après la mort de nos concitoyens dans la circonscription de Bokkos, ce triste incident se produise dans une autre communauté”, a-t-elle ajouté. Début avril dans cette circonscription du centre du pays, des hommes armés y ont tué plus de 40 personnes, “pour la plupart des femmes et des enfants”, a-t-elle souligné.Amnesty International a condamné les dernières tueries et a appelé le président Tinubu à mettre en place une commission indépendante “pour enquêter sur l’échec apparent des agences de sécurité à mettre fin à l’effusion de sang” et faire traduire en justice les responsables.- Tensions foncières – La semaine dernière, des militaires ont retrouvé le corps décapité d’un éleveur peul de 16 ans, porté disparu dans la circonscription de Bassa. Son bétail avait également été volé.Avec l’augmentation de la population, la superficie des terres exploitées par les agriculteurs a augmenté, alors que les pâturages sont mis à rude épreuve par le changement climatique, dans le nord-ouest et le centre du Nigeria.L’accaparement des terres, les tensions politiques et l’exploitation minière illégale aggravent les conflits.L’enchaînement de meurtres suivis d’actes de représailles a donné naissance dans la région à une criminalité plus large avec des gangs qui mènent des expéditions ciblées dans des villages, kidnappent en masse et pillent.Une attaque dans le village de Ruwi, fin mars, dans des circonstances similaires à celles de mercredi, avait fait dix morts. Des hommes non identifiés “avaient surgi dans le village et tiré à plusieurs reprises”, avait rapporté à l’AFP un responsable du village, Moses John.La tension est montée dans l’Etat depuis que 200 personnes y ont été tuées en décembre 2023 lors d’une attaque contre un village à majorité chrétienne.En mai l’an dernier, une quarantaine de personnes avaient été tuées et des maisons avaient été incendiées dans la localité de Wase.

“Je voulais être un modèle”: Katy Perry est allée dans l’espace à bord d’un vol 100% féminin

La célèbre chanteuse américaine Katy Perry a effectué lundi un bref voyage entièrement féminin dans l’espace, une aventure proposée par le multimilliardaire Jeff Bezos et réservée à quelques privilégiés.Artiste incontournable de la pop américaine, Katy Perry s’est s’envolée à bord d’une fusée de Blue Origin, l’entreprise spatiale du fondateur d’Amazon, qui l’a emmenée à plus de 100 kilomètres d’altitude, avant de regagner la Terre.”Aller dans l’espace est incroyable, et je voulais être un modèle de courage, de mérite et de bravoure”, a déclaré la chanteuse à sa sortie de la capsule, où Jeff Bezos attendait les six membres de l’équipage. L’interprète de “California gurls”, propulsée sur la scène internationale par son hit “I kissed a girl” sorti en 2008, a embarqué aux côtés de cinq autres femmes, dont Lauren Sanchez, la fiancée de M. Bezos. Le décollage a eu lieu dans l’ouest du Texas à 08H30 locales (13H30 GMT).La fusée entièrement automatisée a décollé à la verticale et la capsule s’est détachée en vol, avant de retomber sur Terre freinée par des parachutes et un rétropropulseur.Lors de cette expérience, qui a duré un peu plus de dix minutes au total, les six passagères ont dépassé la ligne de Karman, qui marque à 100 kilomètres la frontière de l’espace selon une convention internationale.Une vidéo diffusée pendant une conférence de presse de Blue Origin à l’issue de la mission montre les six membres de l’équipage flotter à l’intérieur de la capsule pendant le vol.On y voit notamment Katy Perry montrer à la caméra la liste des chansons qu’elle interprétera lors de sa prochaine tournée, qui démarre à la fin du mois au Mexique.La journaliste Gayle King, qui participait à la mission, a par ailleurs révélé à son retour sur Terre que l’artiste avait chanté “What a wonderful world”, de Louis Armstrong, au cours du vol.”Il ne s’agit pas de moi, il ne s’agit pas de chanter mes chansons”, a confirmé l’intéressée, soulignant que le vol avait notamment pour objectif de “faire de la place pour les femmes du futur”.Baptisée NS-31, la mission était le premier vol dans l’espace 100% féminin depuis celui, en solitaire, de la Soviétique Valentina Terechkova en 1963.Il s’agit également du onzième vol habité suborbital mené par Blue Origin, qui propose depuis plusieurs années déjà ces expériences de tourisme spatial – dont le prix n’est pas public – grâce à sa fusée New Shepard.L’essor du tourisme spatial a suscité des critiques en raison notamment de son caractère élitiste et de la pollution rejetée par ces vols. – Des “signes” -Dans une vidéo publiée au cours du week-end sur son compte Instagram, Katy Perry disait voir des “signes” dans le nom de la capsule spatiale, “Tortoise” (“Tortue”), et de sa forme de “plume”, deux surnoms que lui donne affectueusement sa mère.”Il n’y a pas de coïncidences”, affirme-t-elle. “Je suis tellement reconnaissante pour ces signes et pour sentir que quelque chose de plus grand que moi guide le navire.”Lors de ce bref voyage en apesanteur, Katy Perry était entourée de Kerianne Flynn, productrice de films, d’Amanda Nguyen, fondatrice d’une ONG engagée dans le combat contre les violences sexuelles, d’Aisha Bowe, une ancienne scientifique de la Nasa, et de l’animatrice de télévision Gayle King.L’entreprise Blue Origin avait auparavant déjà emmené 52 personnes, dont d’autres célébrités comme William Shatner, qui incarnait le mythique capitaine Kirk dans la série Star Trek. Des invités de marque destinés à maintenir l’intérêt du public autour de ces vols, sur fond de concurrence entre plusieurs entreprises privées.Le grand concurrent de Jeff Bezos dans ce domaine est Virgin Galactic, qui propose une expérience similaire de vol suborbital. Mais Blue Origin a également l’ambition d’aller plus loin et souhaite se positionner sur le marché des vols en orbite pour concurrencer SpaceX d’Elon Musk. En janvier, elle a ainsi réussi son premier vol orbital non-habité, grâce à un lanceur bien plus puissant nommé New Glenn.

Dhoni snaps Chennai’s five-match IPL losing streak

Former India captain M.S. Dhoni rolled back the years with an unbeaten 26 as Chennai Super Kings bounced back from five losses to down Lucknow Super Giants by five wickets in the IPL on Monday.Chasing a tricky 167, Chennai rode on an unbeaten stand of 57 between Shivam Dube, who hit 43, and Dhoni to achieve their target with three balls to spare at Lucknow’s Ekana Stadium.The 43-year-old Dhoni, who took over as captain from the injured Ruturaj Gaikwad in their previous defeat, strode in at number seven and smashed four fours and a six in his 11-ball knock to silence suggestions that he had lost his touch as a master finisher.”Good to win a game, unfortunately the games haven’t gone our way, it gives a lot of confidence to the team,” Dhoni said after winning his first IPL player of the match award since 2019.”It was a tough game, glad to be on the winning side and hopefully it gives us momentum.”The left-handed Dube, who came in as an impact substitute for the five-time champions, got the winning boundary in his 37-ball knock.The result snapped Chennai’s streak of losses but they still remain bottom of the 10-team table with two wins in seven matches.They started strongly with openers Shaik Rasheed and New Zealand’s Rachin Ravindra, who hit 37, putting together a 52-run partnership inside five overs.Pace bowler Avesh Khan struck first to cut short Rasheed’s knock on 27 and Lucknow’s ploy to bring in part-time spinner Aiden Markram worked when the South African dismissed the left-handed Ravindra.Impact substitute Ravi Bishnoi struck with two key blows as he caught and bowled Rahul Tripathi for nine and then had Ravindra Jadeja taken at long-on for seven to dent Chennai’s chase.But Dube took charge and took Chennai over the line alongside Dhoni who walked in to loud cheers from the Lucknow crowd largely supporting Chennai.- Pant hits form -Lucknow suffered their third loss in seven matches but can take consolation from skipper Rishabh Pant’s back-to-form 63 in their 166-7 after being invited to bat first.”We had to keep stitching in partnerships. The wicket was stopping a bit, but we could have got 15 runs more I feel,” Pant said.On his own knock, Pant said: “I am feeling better with each and every game, but sometimes it doesn’t come off. (I’m) Slowly getting into my rhythm, taking every match at a time.”Wicketkeeper-batsman Pant, who had scores of 0, 15, 2, 2, 21 in his previous five innings, started cautiously with Lucknow on 23-2.The swashbuckling left-hander played six dot balls to Afghanistan left-arm wrist spinner Noor Ahmad in the middle of his knock but finished with four fours and fours sixes in his 49-ball stay.Pant’s innings involved two key stands, adding 50 with Mitchell Marsh, who hit 30 on his return after he missed the previous match, and 53 with Abdul Samad, who made 20.Pant finally fell to Sri Lanka pace bowler Matheesha Pathirana, who took two wickets in the 20th over.Jadeja stood out with figures of 2-24 in his three overs of left-arm spin.Ahmad returned figures of 0-13 in his four overs and tops the bowling chart with 12 wickets this season.

Economies: le gouvernement prépare les esprits et réveille les oppositions

La gauche et le Rassemblement national ont brandi de nouveau lundi, à la veille d’une conférence sur les finances publiques, la menace de la censure après l’annonce par le gouvernement d’un effort de 40 milliards d’euros pour le budget 2026.Dimanche, le ministre des Finances Eric Lombard a mis les pieds dans le plat en annonçant un effort de “40 milliards d’euros” l’an prochain, sous forme “essentiellement” d’économies, pour réduire le déficit public de 5,4% du PIB – objectif 2025 – à 4,6% en 2026. L’exécutif veut préparer les esprits à une France “en état d’alerte budgétaire”. Mardi, François Bayrou réunira une conférence sur les finances publiques avec des parlementaires, des organismes de sécurité sociale ou encore des collectivités locales. L’Association des maires de France (AMF), qui voit dans cette réunion “convoquée à la hâte” une “énième séquence de communication”, n’y participera pas.Aucune annonce immédiate n’ait à attendre, si ce n’est la création de groupes de travail pour identifier les économies.La conférence servira “à la fois à dire où on en est et où on veut aller. Après, il y aura trois mois, trois mois et demi, de mise au point, d’avancée, vers des décisions”, a expliqué le Premier ministre dans Le Parisien.Du “dialogue avec toutes les parties prenantes” et destiné à faire émerger “un consensus”, a déclaré Eric Lombard. “40 milliards, c’est l’écart par rapport à la trajectoire naturelle du budget. Une autre façon de le dire, c’est que nous allons légèrement baisser la dépense publique, très légèrement, par rapport à son niveau de 2025”, a-t-il relativisé lundi.Mais point de consensus en vue. Au contraire, cette perspective a fait bondir, pour des raisons différentes, les oppositions qui remettent la censure sur le tapis.Le Rassemblement national se dit favorable à des économies, mais refuse qu’elles visent “les Français”.  “Si le projet, c’est de demander aux Français de se serrer la ceinture sans que l’État n’aille sur le chemin des économies en matière d’immigration, de train de vie de l’État, des collectivités, nous nous emploierons à le censurer”, a prévenu son vice-président Sébastien Chenu.- Récession -A l’inverse, la gauche s’inquiète de “l’impact récessif” de nouvelles économies sur une croissance déjà fragilisée par les incertitudes liées à la politique protectionniste des Etats-Unis.Jean-Luc Mélenchon (LFI) s’est indigné que “le peuple de France soit traité comme la Grèce en 2010″, contrainte à une sévère cure d’austérité.”On n’en est pas à la Grèce. Mais ça ne veut pas dire que l’équilibre qui est aujourd’hui proposé par le gouvernement est un équilibre juste”, a temporisé le premier secrétaire du PS Olivier Faure sur BFMTV.Et de s’insurger que le gouvernement refuse toujours d’envisager des hausses d’impôt pour les plus riches.S’il continue à nous expliquer “qu’on ne touchera pas au patrimoine des plus riches, qu’on ne touchera jamais aux grandes fortunes, mais qu’on fera tout payer à la classe moyenne, aux classes populaires, la réponse est immédiate: oui, il y aura censure”, a-t-il averti, chiffrant à “80 milliards d’économies” l’abandon des “cadeaux fiscaux depuis 2017”.La gauche a fait notamment adopter à l’Assemblée nationale une proposition de loi visant à instaurer un impôt plancher sur le patrimoine des “ultra-riches” afin de s’assurer qu’ils payent au moins 2% de leur fortune en impôt. Ce texte, inspiré par les travaux de l’économiste Gabriel Zucman, sera débattu au Sénat, à majorité de droite, en juin.Mais la gauche reste divisée sur l’opportunité de faire tomber rapidement le gouvernement. Les socialistes, qui avaient refusé de voter la censure sur le projet de budget 2025 et permis ainsi à François Bayrou de se maintenir, voudront probablement attendre, officiellement l’issue du conclave sur les retraites, et officieusement celle de leur propre congrès à la mi-juin à Nancy. Et, comme l’exécutif envisage de ne pas convoquer de session extraordinaire du Parlement en juillet, cela pourrait renvoyer la question de la censure à l’automne… au moment des débats budgétaires.

Economies: le gouvernement prépare les esprits et réveille les oppositions

La gauche et le Rassemblement national ont brandi de nouveau lundi, à la veille d’une conférence sur les finances publiques, la menace de la censure après l’annonce par le gouvernement d’un effort de 40 milliards d’euros pour le budget 2026.Dimanche, le ministre des Finances Eric Lombard a mis les pieds dans le plat en annonçant un effort de “40 milliards d’euros” l’an prochain, sous forme “essentiellement” d’économies, pour réduire le déficit public de 5,4% du PIB – objectif 2025 – à 4,6% en 2026. L’exécutif veut préparer les esprits à une France “en état d’alerte budgétaire”. Mardi, François Bayrou réunira une conférence sur les finances publiques avec des parlementaires, des organismes de sécurité sociale ou encore des collectivités locales. L’Association des maires de France (AMF), qui voit dans cette réunion “convoquée à la hâte” une “énième séquence de communication”, n’y participera pas.Aucune annonce immédiate n’ait à attendre, si ce n’est la création de groupes de travail pour identifier les économies.La conférence servira “à la fois à dire où on en est et où on veut aller. Après, il y aura trois mois, trois mois et demi, de mise au point, d’avancée, vers des décisions”, a expliqué le Premier ministre dans Le Parisien.Du “dialogue avec toutes les parties prenantes” et destiné à faire émerger “un consensus”, a déclaré Eric Lombard. “40 milliards, c’est l’écart par rapport à la trajectoire naturelle du budget. Une autre façon de le dire, c’est que nous allons légèrement baisser la dépense publique, très légèrement, par rapport à son niveau de 2025”, a-t-il relativisé lundi.Mais point de consensus en vue. Au contraire, cette perspective a fait bondir, pour des raisons différentes, les oppositions qui remettent la censure sur le tapis.Le Rassemblement national se dit favorable à des économies, mais refuse qu’elles visent “les Français”.  “Si le projet, c’est de demander aux Français de se serrer la ceinture sans que l’État n’aille sur le chemin des économies en matière d’immigration, de train de vie de l’État, des collectivités, nous nous emploierons à le censurer”, a prévenu son vice-président Sébastien Chenu.- Récession -A l’inverse, la gauche s’inquiète de “l’impact récessif” de nouvelles économies sur une croissance déjà fragilisée par les incertitudes liées à la politique protectionniste des Etats-Unis.Jean-Luc Mélenchon (LFI) s’est indigné que “le peuple de France soit traité comme la Grèce en 2010″, contrainte à une sévère cure d’austérité.”On n’en est pas à la Grèce. Mais ça ne veut pas dire que l’équilibre qui est aujourd’hui proposé par le gouvernement est un équilibre juste”, a temporisé le premier secrétaire du PS Olivier Faure sur BFMTV.Et de s’insurger que le gouvernement refuse toujours d’envisager des hausses d’impôt pour les plus riches.S’il continue à nous expliquer “qu’on ne touchera pas au patrimoine des plus riches, qu’on ne touchera jamais aux grandes fortunes, mais qu’on fera tout payer à la classe moyenne, aux classes populaires, la réponse est immédiate: oui, il y aura censure”, a-t-il averti, chiffrant à “80 milliards d’économies” l’abandon des “cadeaux fiscaux depuis 2017”.La gauche a fait notamment adopter à l’Assemblée nationale une proposition de loi visant à instaurer un impôt plancher sur le patrimoine des “ultra-riches” afin de s’assurer qu’ils payent au moins 2% de leur fortune en impôt. Ce texte, inspiré par les travaux de l’économiste Gabriel Zucman, sera débattu au Sénat, à majorité de droite, en juin.Mais la gauche reste divisée sur l’opportunité de faire tomber rapidement le gouvernement. Les socialistes, qui avaient refusé de voter la censure sur le projet de budget 2025 et permis ainsi à François Bayrou de se maintenir, voudront probablement attendre, officiellement l’issue du conclave sur les retraites, et officieusement celle de leur propre congrès à la mi-juin à Nancy. Et, comme l’exécutif envisage de ne pas convoquer de session extraordinaire du Parlement en juillet, cela pourrait renvoyer la question de la censure à l’automne… au moment des débats budgétaires.

Economies: le gouvernement prépare les esprits et réveille les oppositions

La gauche et le Rassemblement national ont brandi de nouveau lundi, à la veille d’une conférence sur les finances publiques, la menace de la censure après l’annonce par le gouvernement d’un effort de 40 milliards d’euros pour le budget 2026.Dimanche, le ministre des Finances Eric Lombard a mis les pieds dans le plat en annonçant un effort de “40 milliards d’euros” l’an prochain, sous forme “essentiellement” d’économies, pour réduire le déficit public de 5,4% du PIB – objectif 2025 – à 4,6% en 2026. L’exécutif veut préparer les esprits à une France “en état d’alerte budgétaire”. Mardi, François Bayrou réunira une conférence sur les finances publiques avec des parlementaires, des organismes de sécurité sociale ou encore des collectivités locales. L’Association des maires de France (AMF), qui voit dans cette réunion “convoquée à la hâte” une “énième séquence de communication”, n’y participera pas.Aucune annonce immédiate n’ait à attendre, si ce n’est la création de groupes de travail pour identifier les économies.La conférence servira “à la fois à dire où on en est et où on veut aller. Après, il y aura trois mois, trois mois et demi, de mise au point, d’avancée, vers des décisions”, a expliqué le Premier ministre dans Le Parisien.Du “dialogue avec toutes les parties prenantes” et destiné à faire émerger “un consensus”, a déclaré Eric Lombard. “40 milliards, c’est l’écart par rapport à la trajectoire naturelle du budget. Une autre façon de le dire, c’est que nous allons légèrement baisser la dépense publique, très légèrement, par rapport à son niveau de 2025”, a-t-il relativisé lundi.Mais point de consensus en vue. Au contraire, cette perspective a fait bondir, pour des raisons différentes, les oppositions qui remettent la censure sur le tapis.Le Rassemblement national se dit favorable à des économies, mais refuse qu’elles visent “les Français”.  “Si le projet, c’est de demander aux Français de se serrer la ceinture sans que l’État n’aille sur le chemin des économies en matière d’immigration, de train de vie de l’État, des collectivités, nous nous emploierons à le censurer”, a prévenu son vice-président Sébastien Chenu.- Récession -A l’inverse, la gauche s’inquiète de “l’impact récessif” de nouvelles économies sur une croissance déjà fragilisée par les incertitudes liées à la politique protectionniste des Etats-Unis.Jean-Luc Mélenchon (LFI) s’est indigné que “le peuple de France soit traité comme la Grèce en 2010″, contrainte à une sévère cure d’austérité.”On n’en est pas à la Grèce. Mais ça ne veut pas dire que l’équilibre qui est aujourd’hui proposé par le gouvernement est un équilibre juste”, a temporisé le premier secrétaire du PS Olivier Faure sur BFMTV.Et de s’insurger que le gouvernement refuse toujours d’envisager des hausses d’impôt pour les plus riches.S’il continue à nous expliquer “qu’on ne touchera pas au patrimoine des plus riches, qu’on ne touchera jamais aux grandes fortunes, mais qu’on fera tout payer à la classe moyenne, aux classes populaires, la réponse est immédiate: oui, il y aura censure”, a-t-il averti, chiffrant à “80 milliards d’économies” l’abandon des “cadeaux fiscaux depuis 2017”.La gauche a fait notamment adopter à l’Assemblée nationale une proposition de loi visant à instaurer un impôt plancher sur le patrimoine des “ultra-riches” afin de s’assurer qu’ils payent au moins 2% de leur fortune en impôt. Ce texte, inspiré par les travaux de l’économiste Gabriel Zucman, sera débattu au Sénat, à majorité de droite, en juin.Mais la gauche reste divisée sur l’opportunité de faire tomber rapidement le gouvernement. Les socialistes, qui avaient refusé de voter la censure sur le projet de budget 2025 et permis ainsi à François Bayrou de se maintenir, voudront probablement attendre, officiellement l’issue du conclave sur les retraites, et officieusement celle de leur propre congrès à la mi-juin à Nancy. Et, comme l’exécutif envisage de ne pas convoquer de session extraordinaire du Parlement en juillet, cela pourrait renvoyer la question de la censure à l’automne… au moment des débats budgétaires.

Economies: le gouvernement prépare les esprits et réveille les oppositions

La gauche et le Rassemblement national ont brandi de nouveau lundi, à la veille d’une conférence sur les finances publiques, la menace de la censure après l’annonce par le gouvernement d’un effort de 40 milliards d’euros pour le budget 2026.Dimanche, le ministre des Finances Eric Lombard a mis les pieds dans le plat en annonçant un effort de “40 milliards d’euros” l’an prochain, sous forme “essentiellement” d’économies, pour réduire le déficit public de 5,4% du PIB – objectif 2025 – à 4,6% en 2026. L’exécutif veut préparer les esprits à une France “en état d’alerte budgétaire”. Mardi, François Bayrou réunira une conférence sur les finances publiques avec des parlementaires, des organismes de sécurité sociale ou encore des collectivités locales. L’Association des maires de France (AMF), qui voit dans cette réunion “convoquée à la hâte” une “énième séquence de communication”, n’y participera pas.Aucune annonce immédiate n’ait à attendre, si ce n’est la création de groupes de travail pour identifier les économies.La conférence servira “à la fois à dire où on en est et où on veut aller. Après, il y aura trois mois, trois mois et demi, de mise au point, d’avancée, vers des décisions”, a expliqué le Premier ministre dans Le Parisien.Du “dialogue avec toutes les parties prenantes” et destiné à faire émerger “un consensus”, a déclaré Eric Lombard. “40 milliards, c’est l’écart par rapport à la trajectoire naturelle du budget. Une autre façon de le dire, c’est que nous allons légèrement baisser la dépense publique, très légèrement, par rapport à son niveau de 2025”, a-t-il relativisé lundi.Mais point de consensus en vue. Au contraire, cette perspective a fait bondir, pour des raisons différentes, les oppositions qui remettent la censure sur le tapis.Le Rassemblement national se dit favorable à des économies, mais refuse qu’elles visent “les Français”.  “Si le projet, c’est de demander aux Français de se serrer la ceinture sans que l’État n’aille sur le chemin des économies en matière d’immigration, de train de vie de l’État, des collectivités, nous nous emploierons à le censurer”, a prévenu son vice-président Sébastien Chenu.- Récession -A l’inverse, la gauche s’inquiète de “l’impact récessif” de nouvelles économies sur une croissance déjà fragilisée par les incertitudes liées à la politique protectionniste des Etats-Unis.Jean-Luc Mélenchon (LFI) s’est indigné que “le peuple de France soit traité comme la Grèce en 2010″, contrainte à une sévère cure d’austérité.”On n’en est pas à la Grèce. Mais ça ne veut pas dire que l’équilibre qui est aujourd’hui proposé par le gouvernement est un équilibre juste”, a temporisé le premier secrétaire du PS Olivier Faure sur BFMTV.Et de s’insurger que le gouvernement refuse toujours d’envisager des hausses d’impôt pour les plus riches.S’il continue à nous expliquer “qu’on ne touchera pas au patrimoine des plus riches, qu’on ne touchera jamais aux grandes fortunes, mais qu’on fera tout payer à la classe moyenne, aux classes populaires, la réponse est immédiate: oui, il y aura censure”, a-t-il averti, chiffrant à “80 milliards d’économies” l’abandon des “cadeaux fiscaux depuis 2017”.La gauche a fait notamment adopter à l’Assemblée nationale une proposition de loi visant à instaurer un impôt plancher sur le patrimoine des “ultra-riches” afin de s’assurer qu’ils payent au moins 2% de leur fortune en impôt. Ce texte, inspiré par les travaux de l’économiste Gabriel Zucman, sera débattu au Sénat, à majorité de droite, en juin.Mais la gauche reste divisée sur l’opportunité de faire tomber rapidement le gouvernement. Les socialistes, qui avaient refusé de voter la censure sur le projet de budget 2025 et permis ainsi à François Bayrou de se maintenir, voudront probablement attendre, officiellement l’issue du conclave sur les retraites, et officieusement celle de leur propre congrès à la mi-juin à Nancy. Et, comme l’exécutif envisage de ne pas convoquer de session extraordinaire du Parlement en juillet, cela pourrait renvoyer la question de la censure à l’automne… au moment des débats budgétaires.

Soudan: plus de 400 tués au Darfour par les paramilitaires, selon des sources citées par l’ONU

Plus de 400 personnes ont été tuées la semaine dernière lors d’attaques des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) soudanaises dans la région occidentale du Darfour, selon des “sources crédibles” citées lundi par les Nations unies. Pour la seule période de jeudi à samedi (du 10 au 12 avril), “notre équipe soudanaise a confirmé 148 morts, mais ce chiffre est largement sous-estimé, car nos vérifications sont en cours”, a déclaré lundi à l’AFP Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, ajoutant que “des sources crédibles ont fait état de plus de 400 morts”. Ce chiffre “n’inclut même pas les violences d’hier (dimanche, ndlr)”, a-t-elle précisé.Les FSR, en guerre contre l’armée régulière depuis le 15 avril 2023, ont intensifié ces dernières semaines leurs attaques contre les camps de réfugiés autour d’El-Facher, dans le but de s’emparer de la dernière capitale du Darfour qui échappe à leur contrôle. Depuis la fin de la semaine dernière, les FSR ont lancé des attaques terrestres et aériennes sur la ville et les camps de déplacés voisins de Zamzam et d’Abou Shouk. Ces “attaques de grande ampleur” ont “mis en évidence le coût de l’inaction de la communauté internationale, malgré mes avertissements répétés concernant les risques accrus pour les civils dans la région”, a déploré le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Volker Türk.Ces attaques ont exacerbé la crise humanitaire déjà désastreuse dans la ville assiégée par les FSR depuis mai dernier.”Elles augmentent également le risque d’attaques à motivation ethnique contre des civils perçus comme proches des forces armées soudanaises”, a averti M. Türk, dans un communiqué.Le Haut-Commissaire a insisté sur le fait que les FSR avaient “obligation, en vertu du droit international humanitaire, d’assurer la protection des civils, y compris contre les attaques à motivation ethnique, et de permettre le passage en toute sécurité des civils hors de la ville”.Il a appelé “toutes les parties – et tous ceux qui ont de l’influence” à résoudre le conflit.

Niger: une Suissesse enlevée à Agadez, après une Autrichienne en janvier

Une Suissesse a été enlevée dimanche soir dans le nord du Niger à Agadez, trois mois après l’enlèvement d’une Autrichienne dans cette même ville, ont indiqué lundi les autorités suisses et nigériennes.Ce pays pauvre de la bande sahélo-saharienne, dirigé par une junte militaire depuis le coup d’Etat de juillet 2023 qui a renversé le président Mohamed Bazoum, est en proie à l’insécurité et à des attaques récurrentes de groupes armés, dont certains sont affiliés à Al-Qaïda ou à l’organisation Etat islamique.Selon le média local Aïr-Info, la ressortissante suisse est née au Liban et “s’est installée à Agadez il y a de cela plusieurs années après un séjour en Algérie où elle a évolué dans le tourisme”. Cette femme présentée comme “Claudia” a lancé à Agadez une association pour apporter de l’aide aux artisans, selon la même source.”C’est quelqu’un de très sympathique, très chaleureuse, engagée dans beaucoup d’oeuvres humanitaires sur place” et “très prise par ses activités”, a indiqué à l’AFP la journaliste Amèle Debey, qui l’a interviewée en 2018. Lors de leurs derniers échanges en 2020, “elle ne m’a pas parlée d’inquiétudes particulières”, indique la journaliste franco-suisse. “Attirée par un autre mode de vie” comme d’autres femmes suisses installées à Agadez, selon Mme Debey, Claudia, âgée de 67 ans selon la presse suisse, est mariée à un nomade nigérien, éleveur de chameaux dans l’Aïr.Le ministère suisse des Affaires étrangères a déclaré avoir été “informé de l’enlèvement d’une ressortissante suisse au Niger. Des clarifications sont en cours”. Sur son site internet, le ministère rappelle que les voyages à destination du Niger et les séjours de tout genre dans ce pays sont “déconseillés”.- “Risque d’enlèvement très élevé” -“Le risque d’enlèvement est très élevé sur l’ensemble du territoire”, souligne-t-il. “Des bandes armées et des groupes terroristes, qui vivent de contrebande, d’agressions et d’enlèvements contre rançon, sévissent dans une grande partie du Sahara et du Sahel”.Le gouverneur de la région d’Agadez, le général de brigade Ibra Boulama Issa, a de son côté confirmé “l’enlèvement d’une étrangère, du nom de Claudia, de nationalité suisse”, à son domicile d’Agadez dimanche soir “aux environs de 22h”. Il a ajouté avoir présidé une réunion extraordinaire du Conseil régional de sécurité pour “envisager les actions à prendre pour connaître et comprendre ce qui s’est réellement passé” dans le cadre de cet enlèvement.L’Autrichienne Eva Gretzmacher, 73 ans, installée à Agadez depuis 28 ans où elle conduisait des projets dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’autonomie des femmes, de l’écologie, de la culture et des arts, avait pour sa part été enlevée le 11 janvier à son domicile par des “hommes armés”, selon Aïr-Info.Inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2013, Agadez, cité historique aux portes du désert fut jadis un carrefour exceptionnel du commerce caravanier. Mais elle est largement désertée par les touristes depuis les années 90 en raison de l’insécurité dans la région.- Base américaine de drones fermée -L’armée américaine y a fermé en mars 2024 sa base de drones pour la rétrocéder aux autorités nigériennes, achevant ainsi le retrait de ses soldats dans ce pays.Les Etats-Unis comptaient un peu plus de 1.000 soldats engagés dans la lutte antijihadiste au Niger répartis entre une base à Niamey, rétrocédée en juillet, et une autre à Agadez qui permettait depuis 2019 aux drones et aéronefs américains de mener des missions de surveillance jusqu’aux confins de la Libye, du Tchad, du Nigeria ou du Mali.Depuis leur prise de pouvoir, les dirigeants militaires du Niger ont rompu leurs relations avec la France et expulsé les soldats français et américains engagés dans la lutte contre les jihadistes. Avec ses deux voisins et alliés, le Burkina Faso et le Mali, gouvernés par des militaires et également confrontés à des attaques jihadistes meurtrières, le Niger s’est rapproché de la Russie.Le 28 février, onze soldats nigériens avaient été tués dans une attaque revendiquée par un groupe jihadiste lié à Al-Qaïda, dans le nord du pays, près de l’Algérie.Fin janvier, l’armée nigérienne avait annoncé avoir retrouvé dans l’ouest quatre camions utilisés par des chauffeurs marocains portés disparus depuis mi-janvier, alors qu’ils empruntaient une route entre le Niger et le Burkina Faso, une zone minée par les violences des groupes jihadistes.Les derniers kidnappings d’Occidentaux dans la région d’Agadez remontaient à 2010 et avait été revendiqués par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).