Xi Jinping, en Asie du Sud-Est, fustige le protectionnisme qui ne “mène nulle part”

Le président chinois Xi Jinping a dénoncé le protectionnisme qui “ne mène nulle part”, au début lundi d’une tournée en Asie du Sud-Est destinée à renforcer les relations commerciales de Pékin, en pleine guerre douanière avec Washington.”Aucun gagnant” ne peut émerger d’un tel conflit commercial, a souligné le chef de l’Etat, selon l’agence de presse Chine nouvelle.Le Vietnam, où il est arrivé lundi, est la première étape de sa tournée, avant la Malaisie puis le Cambodge. Elle vise notamment à compenser l’impact des droits de douane prohibitifs décrétés par le président américain Donald Trump contre les produits chinois.Xi Jinping doit rencontrer ses trois homologues de ces pays d’Asie du Sud-Est, lors d’un voyage qui “revêt une importance majeure” pour la région, a indiqué Pékin. Sa visite vise à faire apparaître la Chine comme un partenaire de confiance, stable, contrairement aux Etats-Unis qui ont lancé une offensive commerciale tous azimuts au moyen de nouveaux droits de douane – y compris contre leurs partenaires économiques.”Nos deux pays doivent fermement préserver le système commercial multilatéral, la stabilité des chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales ainsi qu’un environnement international d’ouverture et de coopération”, a écrit le président chinois à l’adresse du Vietnam dans un article publié par le journal vietnamien Nhan Dan, cité par Chine nouvelle.”Une guerre commerciale et une guerre tarifaire ne produisent aucun gagnant, et le protectionnisme ne mène nulle part”, a noté Xi Jinping.- Diplomatie du bambou -Les droits de douane américains ont été fixés pour les produits chinois à 145%, hors exemptions. Cette mesure a ébranlé les marchés mondiaux et conduit Pékin à riposter.La place de l’Asie du Sud-Est est centrale pour les exportations chinoises. L’an dernier, les pays du bloc régional, l’Asean, ont été leurs premiers destinataires avec 586,5 milliards de dollars de biens au total, selon les données des douanes chinoises.Parmi eux, le Vietnam se distingue avec 161,9 milliards de dollars d’importations chinoises, suivi de la Malaisie (101,5 milliards).Raffermir les liens avec ses voisins du sud-est asiatique pourrait aider Pékin à contrebalancer les effets de l’offensive commerciale des Etats-Unis, premier pays importateur de produits chinois en 2024.Xi Jinping sera au Vietnam jusqu’à mardi. Le pays d’Asie du Sud-Est, dirigé comme la Chine par un parti communiste, mène de longue date une diplomatie du bambou, qui consiste à maintenir de bonnes relations à la fois avec le géant asiatique et avec Washington.- “Sauvegarder la paix” -Pékin et Hanoï entretiennent des relations économiques étroites. Elles sont toutefois parasitées par les différends territoriaux qu’ils entretiennent en mer de Chine méridionale, dans l’archipel des Paracels.La Chine revendique la quasi-totalité des îlots de la mer de Chine méridionale, face à d’autres pays riverains (Philippines, Vietnam, Brunei, Malaisie) aux prétentions rivales.Xi Jinping a assuré lundi, dans le journal vietnamien Nhan Dan, que Pékin et Hanoï étaient capables de résoudre ces litiges par le dialogue.”Nous devrions gérer les différends de manière appropriée et sauvegarder la paix et la stabilité dans notre région”, y a-t-il écrit, selon Chine nouvelle. “Grâce à notre vision, nous sommes tout à fait capables de régler correctement les questions maritimes par la consultation et la négociation”, a-t-il assuré.Après le Vietnam, Xi Jinping se rendra en Malaisie de mardi à jeudi. Le ministre malaisien des Communications, Fahmi Fadzil, a déclaré que la visite du président chinois “s’inscrivait dans le cadre des initiatives du gouvernement (…) pour améliorer les relations commerciales avec divers pays, dont la Chine”.Xi Jinping se rendra ensuite jeudi au Cambodge, fidèle partenaire de la Chine en Asie du Sud-Est.

Xi Jinping, en Asie du Sud-Est, fustige le protectionnisme qui ne “mène nulle part”

Le président chinois Xi Jinping a dénoncé le protectionnisme qui “ne mène nulle part”, au début lundi d’une tournée en Asie du Sud-Est destinée à renforcer les relations commerciales de Pékin, en pleine guerre douanière avec Washington.”Aucun gagnant” ne peut émerger d’un tel conflit commercial, a souligné le chef de l’Etat, selon l’agence de presse Chine nouvelle.Le Vietnam, où il est arrivé lundi, est la première étape de sa tournée, avant la Malaisie puis le Cambodge. Elle vise notamment à compenser l’impact des droits de douane prohibitifs décrétés par le président américain Donald Trump contre les produits chinois.Xi Jinping doit rencontrer ses trois homologues de ces pays d’Asie du Sud-Est, lors d’un voyage qui “revêt une importance majeure” pour la région, a indiqué Pékin. Sa visite vise à faire apparaître la Chine comme un partenaire de confiance, stable, contrairement aux Etats-Unis qui ont lancé une offensive commerciale tous azimuts au moyen de nouveaux droits de douane – y compris contre leurs partenaires économiques.”Nos deux pays doivent fermement préserver le système commercial multilatéral, la stabilité des chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales ainsi qu’un environnement international d’ouverture et de coopération”, a écrit le président chinois à l’adresse du Vietnam dans un article publié par le journal vietnamien Nhan Dan, cité par Chine nouvelle.”Une guerre commerciale et une guerre tarifaire ne produisent aucun gagnant, et le protectionnisme ne mène nulle part”, a noté Xi Jinping.- Diplomatie du bambou -Les droits de douane américains ont été fixés pour les produits chinois à 145%, hors exemptions. Cette mesure a ébranlé les marchés mondiaux et conduit Pékin à riposter.La place de l’Asie du Sud-Est est centrale pour les exportations chinoises. L’an dernier, les pays du bloc régional, l’Asean, ont été leurs premiers destinataires avec 586,5 milliards de dollars de biens au total, selon les données des douanes chinoises.Parmi eux, le Vietnam se distingue avec 161,9 milliards de dollars d’importations chinoises, suivi de la Malaisie (101,5 milliards).Raffermir les liens avec ses voisins du sud-est asiatique pourrait aider Pékin à contrebalancer les effets de l’offensive commerciale des Etats-Unis, premier pays importateur de produits chinois en 2024.Xi Jinping sera au Vietnam jusqu’à mardi. Le pays d’Asie du Sud-Est, dirigé comme la Chine par un parti communiste, mène de longue date une diplomatie du bambou, qui consiste à maintenir de bonnes relations à la fois avec le géant asiatique et avec Washington.- “Sauvegarder la paix” -Pékin et Hanoï entretiennent des relations économiques étroites. Elles sont toutefois parasitées par les différends territoriaux qu’ils entretiennent en mer de Chine méridionale, dans l’archipel des Paracels.La Chine revendique la quasi-totalité des îlots de la mer de Chine méridionale, face à d’autres pays riverains (Philippines, Vietnam, Brunei, Malaisie) aux prétentions rivales.Xi Jinping a assuré lundi, dans le journal vietnamien Nhan Dan, que Pékin et Hanoï étaient capables de résoudre ces litiges par le dialogue.”Nous devrions gérer les différends de manière appropriée et sauvegarder la paix et la stabilité dans notre région”, y a-t-il écrit, selon Chine nouvelle. “Grâce à notre vision, nous sommes tout à fait capables de régler correctement les questions maritimes par la consultation et la négociation”, a-t-il assuré.Après le Vietnam, Xi Jinping se rendra en Malaisie de mardi à jeudi. Le ministre malaisien des Communications, Fahmi Fadzil, a déclaré que la visite du président chinois “s’inscrivait dans le cadre des initiatives du gouvernement (…) pour améliorer les relations commerciales avec divers pays, dont la Chine”.Xi Jinping se rendra ensuite jeudi au Cambodge, fidèle partenaire de la Chine en Asie du Sud-Est.

Helicopter company that ran deadly New York tour shuts down

The helicopter tour company behind a crash in New York that killed six people last week is shutting down, US authorities said Sunday.A senior business executive, his wife and three children died along with the pilot when the helicopter operated by New York Helicopter Tours malfunctioned and plunged into the Hudson River on Thursday.The family was on a tourism flight over Manhattan, described by the operator as the “ultimate sightseeing tour of New York City.”New York Helicopter Tours is “shutting down their operations immediately,” the Federal Aviation Administration (FAA) said in a statement on X.”The FAA will be launching an immediate review of the tour operator’s license and safety record,” the civil aviation authority said.The National Transportation Safety Board is investigating the cause of the crash.Jersey City officials said working theories included a drone collision, a bird strike or mechanical failure.Video of the incident has emerged showing the fuselage apparently becoming detached from the rotor.The crash has shone a another light on US aviation safety after a string of deadly crashes, including the collision between a military helicopter and a passenger jet in Washington in January that claimed 67 lives.A light aircraft also crashed after departing Boca Raton airport in Florida on Friday, with local media reporting three people had been killed after the plane developed a mechanical issue.

Ouverture du procès de Meta sur les acquisitions d’Instagram et WhatsApp

Meta est attendu au tribunal à Washington lundi pour l’ouverture d’un procès que son patron, Mark Zuckerberg, a tout fait pour éviter. Si le géant des réseaux sociaux perd, il pourrait être forcé de se séparer d’Instagram et WhatsApp.Selon la plainte déposée il y a cinq ans, sous le premier gouvernement Trump, les Etats-Unis accusent le groupe californien d’avoir acheté ces deux applications pour étouffer des concurrents potentiels.Mark Zuckerberg, troisième fortune mondiale, a multiplié les avances pour s’attirer les bonnes grâces de Donald Trump, depuis la victoire électorale du milliardaire new-yorkais en novembre. Il a notamment nommé des alliés républicains à des postes importants chez Meta, assoupli les règles de modération des contenus et versé des contributions financières.Récemment, il s’est rendu à plusieurs reprises à la Maison Blanche pour tenter de persuader l’administration d’opter pour un règlement à l’amiable.”Je serais très surpris qu’une telle chose se produise”, a déclaré au site spécialisé The Verge Andrew Ferguson, président de l’agence de protection des consommateurs, la FTC, nommé par le chef d’Etat républicain.L’autorité va devoir prouver que Meta, alors Facebook, a abusé de sa position dominante lors du rachat d’Instagram en 2012, pour un milliard de dollars, et de WhatsApp en 2014, pour 19 milliards.L’affaire va notamment se jouer sur la définition du marché.Pour la FTC, “pendant plus d’une décennie, Meta a maintenu aux États-Unis un monopole sur les services de réseaux sociaux personnels”, qui permettent de rester en contact avec la famille et les amis.Elle estime que les autres grandes plateformes, telles que les très populaires TikTok et YouTube, n’appartiennent pas à la même catégorie.Une perspective que la firme de Menlo Park (Silicon Valley) rejette.”Le fait que ces services sont différents par certains aspects des applications de Meta ne fait que prouver que ces proches concurrents innovent avec des outils et fonctionnalités pour gagner en minutes d’attention des utilisateurs”, argumente la défense.- “Vraiment effrayant” -Au cours des huit semaines de procès, la FTC va tenter de démontrer que le monopole de Meta se traduit par un usage dégradé pour les usagers, contraints de tolérer trop de publicités et de changements abrupts.L’agence va aussi mettre en avant des courriels de Mark Zuckerberg. “L’impact potentiel d’Instagram est vraiment effrayant et c’est pourquoi nous devrions envisager de payer beaucoup d’argent”, avait écrit le fondateur de Facebook avant le rachat du service de partage de photos.Instagram compte aujourd’hui 2 milliards d’utilisateurs. Les avocats de Meta feront valoir que ses investissements substantiels ont transformé les deux start-up en superproductions. Ils souligneront également que la FTC avait initialement approuvé les deux transactions et qu’elle ne devrait pas être autorisée à revenir en arrière.Le procès Meta est l’une des cinq grandes actions antitrust lancées ces dernières années par le gouvernement américain dans le secteur des technologies. Google a été reconnu coupable d’abus de position dominante sur le marché de la recherche en ligne en août dernier, tandis qu’Apple et Amazon font également l’objet de poursuites. Mais la FTC a subi plusieurs revers devant les tribunaux. Elle n’a pu empêcher l’acquisition de Within par Meta et celle d’Activision Blizzard par Microsoft.Le juge James Boasberg, qui tranchera, a déjà prévenu que la FTC “va faire face à des questions difficiles sur la capacité de ses accusations à tenir la route devant la cour”.

Ouverture du procès de Meta sur les acquisitions d’Instagram et WhatsApp

Meta est attendu au tribunal à Washington lundi pour l’ouverture d’un procès que son patron, Mark Zuckerberg, a tout fait pour éviter. Si le géant des réseaux sociaux perd, il pourrait être forcé de se séparer d’Instagram et WhatsApp.Selon la plainte déposée il y a cinq ans, sous le premier gouvernement Trump, les Etats-Unis accusent le groupe californien d’avoir acheté ces deux applications pour étouffer des concurrents potentiels.Mark Zuckerberg, troisième fortune mondiale, a multiplié les avances pour s’attirer les bonnes grâces de Donald Trump, depuis la victoire électorale du milliardaire new-yorkais en novembre. Il a notamment nommé des alliés républicains à des postes importants chez Meta, assoupli les règles de modération des contenus et versé des contributions financières.Récemment, il s’est rendu à plusieurs reprises à la Maison Blanche pour tenter de persuader l’administration d’opter pour un règlement à l’amiable.”Je serais très surpris qu’une telle chose se produise”, a déclaré au site spécialisé The Verge Andrew Ferguson, président de l’agence de protection des consommateurs, la FTC, nommé par le chef d’Etat républicain.L’autorité va devoir prouver que Meta, alors Facebook, a abusé de sa position dominante lors du rachat d’Instagram en 2012, pour un milliard de dollars, et de WhatsApp en 2014, pour 19 milliards.L’affaire va notamment se jouer sur la définition du marché.Pour la FTC, “pendant plus d’une décennie, Meta a maintenu aux États-Unis un monopole sur les services de réseaux sociaux personnels”, qui permettent de rester en contact avec la famille et les amis.Elle estime que les autres grandes plateformes, telles que les très populaires TikTok et YouTube, n’appartiennent pas à la même catégorie.Une perspective que la firme de Menlo Park (Silicon Valley) rejette.”Le fait que ces services sont différents par certains aspects des applications de Meta ne fait que prouver que ces proches concurrents innovent avec des outils et fonctionnalités pour gagner en minutes d’attention des utilisateurs”, argumente la défense.- “Vraiment effrayant” -Au cours des huit semaines de procès, la FTC va tenter de démontrer que le monopole de Meta se traduit par un usage dégradé pour les usagers, contraints de tolérer trop de publicités et de changements abrupts.L’agence va aussi mettre en avant des courriels de Mark Zuckerberg. “L’impact potentiel d’Instagram est vraiment effrayant et c’est pourquoi nous devrions envisager de payer beaucoup d’argent”, avait écrit le fondateur de Facebook avant le rachat du service de partage de photos.Instagram compte aujourd’hui 2 milliards d’utilisateurs. Les avocats de Meta feront valoir que ses investissements substantiels ont transformé les deux start-up en superproductions. Ils souligneront également que la FTC avait initialement approuvé les deux transactions et qu’elle ne devrait pas être autorisée à revenir en arrière.Le procès Meta est l’une des cinq grandes actions antitrust lancées ces dernières années par le gouvernement américain dans le secteur des technologies. Google a été reconnu coupable d’abus de position dominante sur le marché de la recherche en ligne en août dernier, tandis qu’Apple et Amazon font également l’objet de poursuites. Mais la FTC a subi plusieurs revers devant les tribunaux. Elle n’a pu empêcher l’acquisition de Within par Meta et celle d’Activision Blizzard par Microsoft.Le juge James Boasberg, qui tranchera, a déjà prévenu que la FTC “va faire face à des questions difficiles sur la capacité de ses accusations à tenir la route devant la cour”.

Nepal’s former king ‘saddened’ by violent pro-monarchy protests

Nepal’s former king has expressed sorrow over last month’s violent demonstrations by pro-monarchy supporters while lending tacit support to their participants in his first public statement on the protests.Gyanendra Shah, the last king of Nepal, was deposed in 2008 at the end of the Himalayan republic’s decade-long civil war. But public support for the restoration of the monarchy has grown in tandem with dissatisfaction over political instability, corruption and slow economic development.Thousands took to the streets in March for a royalist rally that turned violent, with two people killed and more than 100 arrested.In a video posted on Facebook late Sunday, on the eve of Nepal’s traditional new year celebrations, Shah said that while freedom of expression was a beautiful feature of democracy, it was a right that “must be exercised with restraint”. “The recent violence, arson and vandalism during public demonstrations which caused significant human and material losses have deeply saddened us,” he said.Shah added that he viewed “the growing awareness among Nepali people about the nation and its future positively”.”Our belief has always been in a multi-party democracy and a constitutional monarchy that aligns with people’s sentiments,” he said.Nepal adopted a federal and republican political system in 2008 as part of a peace deal that ended a civil war responsible for more than 16,000 deaths.Shah has largely refrained from commenting on Nepal’s fractious politics since, but recently made several public appearances with supporters.He was crowned in 2001 after his elder brother king Birendra Bir Bikram Shah and his family were killed in a palace massacre that wiped out most of the royal family.His coronation took place as a Maoist insurgency was raging in far-flung corners of Nepal.Shah suspended the constitution and dissolved parliament in 2005, triggering a democratic uprising in which the Maoists sided with Nepal’s political establishment to orchestrate huge street protests.That eventually precipitated the end of the conflict, with parliament voting in 2008 to abolish Nepal’s 240-year-old Hindu monarchy.

Le radar star de Thales tourne à plein régime depuis la guerre en Ukraine

Au milieu des champs près de Paris, une antenne de 3,5 tonnes effectue un tour par seconde: c’est un test final du radar de défense anti-aérienne de Thales dont la production monte en flèche depuis la guerre en Ukraine, dopée par la demande mondiale. Cette antenne intégrera le radar Ground Fire (GF) 300 de dernière génération, fabriqué sur le site de Limours (Essonne). Capable de détecter les cibles ennemies jusqu’à 400 km, ce radar répond aux menaces des conflits modernes, des drones aux missiles balistiques, et guide les missiles pour les détruire.  “La tendance de croissance de l’activité de radar est apparue il y a quelques années déjà et elle s’accélère depuis la guerre en Ukraine”, résume à l’AFP Eric Huber, vice-président des activités radars de surface de Thales.Thales dont les radars sont parmi les plus vendus au monde avec les Patriot américains a fourni à l’Ukraine depuis 2023 deux Ground Master (GM) 200 renforçant sa défense aérienne.Cette guerre au cÅ“ur de l’Europe, avec des drones et missiles russes qui pleuvent quotidiennement sur les villes ukrainiennes, fait exploser la demande de radars en Europe, mais aussi en Asie, en Afrique et en Amérique latine.- Production triplée  – “Plusieurs pays européens ont négligé leur défense aérienne, aujourd’hui on a une vision de menace différente (…) Il y a 20-30 ans il fallait faire face à des menaces plus traditionnelles dans les airs comme les avions de chasse”, souligne Hervé Dammann, directeur général adjoint de Thales.”On a un marché en Europe et on peut s’attendre à ce qu’il grossisse”, ajoute-t-il, compte tenu de l’augmentation des budgets de défense annoncés après le rapprochement de Donald Trump avec la Russie.Face à la flambée des commandes, le produit, dont la durée de vie est entre 25 et 30 ans, suit. Dans l’immense hall d’intégration, le nombre de positions de travail a doublé en 18 mois et le temps d’assemblage d’un radar est passé de 55 jours en 2023 à 21 actuellement. La production a plus que triplé en un an, de 9 radars en 2023 à 28 en 2024. Cette année le groupe prévoit d’en fabriquer entre 35 et 40.  Pour assurer cette montée en cadence fulgurante, 400 personnes ont été recrutées à Limours l’an dernier pour ce site de 1.600 salariés et autant d’embauches sont prévues en 2025. – 4.000 films par seconde-Les avancées technologiques permettent d’améliorer les performances de nouveaux radars. “Le radar n’a qu’une seule antenne, mais elle est capable d’émettre plusieurs faisceaux et d’avoir plusieurs yeux en même temps: garder un oeil sur le missile qui arrive, un autre oeil sur le missile qui va intercepter, et de les guider l’un vers l’autre”, explique à l’AFP Eric Marceau, directeur marketing et stratégie pour les activités radars de surface de Thales à l’occasion d’une visite de presse sur l’usine de Limours, à 30 km de Paris.Le temps de rotation réduit à une seconde pour ce type de radars entraîne un rafraîchissement encore plus rapide des images, ce qui facilite “un guidage extrêmement précis du missile” vers la cible avant que celle-ci ne s’éloigne du rayon d’action du radar. Le GF300 regarde et analyse un équivalent de 4.000 films par seconde, les technologies numériques actuelles étant capables de digérer ces volumes d’information, souligné Eric Marceau. Avant les tests finaux en extérieur où des balises permettent d’analyser le signal émis par le radar et de simuler des réflexions, échos et brouillages pour vérifier ses performances, l’antenne passe un mois dans un environnement digne d’une installation d’art contemporain.Avec des murs hérissés de longues pyramides de mousse bleues et roses, ce lieu sert de cage de Faraday, bloquant les champs électriques et électromagnétiques, un peu comme un studio d’enregistrement où l’on manipule des sons.Alors qu’une sonde mesure le champ radioélectrique émis par l’antenne, les mousses absorbent les petites réflexions qui pourraient perturber le calcul – ce qui ne serait pas possible en présence de murs plans.