“Textor dehors!”: colère et dépit des supporters de l’OL, relégué en Ligue 2

Banderoles déployées dans la ville et commentaires dépités, les supporters de l’Olympique lyonnais oscillent mercredi entre le choc de l’annonce de la relégation du club en Ligue 2 et la colère à l’encontre du propriétaire du club, John Textor.”Textor dehors!”: les Bad Gones, principal club de supporters de l’OL, ont revendiqué dès le lever du jour sur leurs réseaux sociaux le déploiement sur des ponts et murs de la capitale des Gaules de plusieurs banderoles hostiles à l’Américain, actionnaire majoritaire depuis fin 2022.”Textor: la guerre est déclarée”, pouvaient aussi lire les usagers du périphérique lyonnais sur une large banderole accrochée à une passerelle, a constaté mercredi matin un photographe de l’AFP. La boutique officielle du club en centre-ville a également été taguée “Textor dehors”. Le maire écologiste de Lyon; Grégory Doucet, interrogé par la presse en marge d’un déplacement, s’est dit “profondément inquiet et préoccupé” par la “véritable épée de Damoclès au-dessus de la tête du club”.”Je ne doute pas que tout soit mis en œuvre pour éviter une relégation, et je veux croire que la direction du club saura prendre ses responsabilités. John Textor doit aujourd’hui apporter des réponses concrètes”, a plaidé l’élu. De son côté le président écologiste de la Métropole, Bruno Bernard, grand fan de l’OL revendiquant son appartenance aux “amoureux du club” aujourd’hui “atterrés et inquiets”, a dénoncé sur X une situation qui “s’est progressivement fragilisée au cours des dernières années avec de nombreux mauvais choix”. “La fuite en avant depuis trois ans a conduit le club dans l’impasse. J’appelle les actionnaires à la responsabilité, et à apporter les fonds nécessaires pour sauver le club”, a-t-il exhorté.- “Ça y est, on est au fond” -Pour Ernest Ronot, un jeune éducateur de football lyonnais de 21 ans, interrogé mercredi matin par l’AFP, certains croient “sincèrement à des projets”, mais “il faut être lucide”. “Le Textor, c’est un homme d’affaires, il est venu pour faire un peu d’argent”, estime le jeune homme.Les Bad Gones ont appelé John Textor “à disparaître du paysage lyonnais”, dès mardi soir dans un communiqué. Ce groupe d’ultras considère que l’Américain, qu’ils relèguent à la qualité de “supporter de Botafogo”, club brésilien dont il est également propriétaire via sa holding, “n’a jamais été et ne sera jamais l’homme de la situation”.”Vu la situation, je crois qu’on n’a pas grand chose à dire (…), malheureusement. Maintenant, c’est toujours un coup dur à subir, mais on s’en remettra”, commente un autre habitant de Lyon, Didier Garnero, éducateur spécialisé de 59 ans, sans manquer de relever l’ironie de la situation la saison prochaine: un probable futur derby avec l’éternel adversaire, Saint-Etienne, mais avec désormais pour cadre la Ligue 2.”J’ai connu la Ligue 2, j’ai connu la montée en première division. J’ai connu les premiers matches de Coupe d’Europe. J’ai connu la grande épopée”, se remémore un enfant de la ville, Frédéric Tarlet, Lyonnais de 51 ans. “Je sens le mal-être depuis huit à dix ans. (…) Et ça y est, on est au fond”, constate-t-il.L’Olympique lyonnais a annoncé mardi soir qu’il ferait “immédiatement appel” de sa rétrogradation en L2 décidée par la DNCG, jugeant “incompréhensible” la décision du gendarme financier du football professionnel français.

La présidente du Mexique menace de poursuivre SpaceX pour la pollution causée par ses fusées

La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a menacé mercredi d’entreprendre des actions en justice pour la chute de débris et la pollution provoquées par les lancements aux Etats-Unis, de l’autre côté de la frontière, de fusées SpaceX du milliardaire Elon Musk. Le gouvernement mexicain étudie quelles lois internationales sont enfreintes afin d’engager les “poursuites nécessaires” parce qu'”il y a effectivement pollution”, a déclaré Mme Sheinbaum lors de sa conférence de presse matinale.La semaine dernière, une fusée Starship de SpaceX a explosé sur son pas de tir lors d’un test de mise à feu, sur le site de lancement du projet spatial d’Elon Musk situé au Texas, près de la frontière mexicaine. Une vidéo de l’explosion montre la fusée, haute comme un immeuble d’environ 40 étages et la plus puissante jamais conçue, s’embraser dans une gigantesque boule de feu.Les autorités mexicaines “passent en revue” l’impact environnemental des lancements de fusées pour l’État de Tamaulipas (nord-est), voisin du Texas, a indiqué la dirigeante.Des associations environnementales ont porté plainte en 2023 contre les autorités américaines, les accusant d’avoir mal évalué l’impact de ces lancements alors que la base spatiale de SpaceX au Texas est située à proximité de zones naturelles protégées.En dépit de ces critiques, le régulateur américain de l’aviation, la FAA, a donné début mai son feu vert à l’augmentation de la cadence des lancements de Starship, de 5 à 25 vols annuels.Une action en justice constituerait un nouvel affrontement légal entre le Mexique et une grande entreprise américaine. En mai, le gouvernement Sheinbaum a annoncé des poursuites contre Google pour avoir changé le nom du golfe du Mexique en golfe d’Amérique pour les utilisateurs de l’application Google Maps aux États-Unis en s’alignant sur une décision de Donald Trump.

La Hongrie, l’Inde et la Pologne de retour dans l’espace

Une mission privée américaine a décollé mercredi de Cap Canaveral, en Floride, pour envoyer quatre astronautes, dont un Hongrois, un Indien, un Polonais, dans la Station spatiale internationale (ISS), première fois qu’un Indien y entrera, signe des ambitions spatiales du géant asiatique.Le lanceur Falcon 9 de l’entreprise américaine SpaceX a fait décoller à 06H31 GMT les quatre astronautes, dont une Américaine, dans le cadre de la mission privée Axiom 4.Le premier étage du Falcon 9, réutilisable, a atterri correctement sur sa zone d’atterrissage peu après. L’équipage, installé dans la capsule Crew Dragon, devrait s’amarrer à l’ISS jeudi à environ 11H00 GMT et y rester jusqu’à 14 jours. Il y réalisera une soixantaine d’expériences, notamment sur les micro-algues et les tardigrades, des animaux microscopiques.L’astronaute indien Shubhanshu Shukla pilotera cette mission aux côtés du Polonais Slawosz Uznanski-Wisniewski, du Hongrois Tibor Kapu et de l’Américaine Peggy Whitson, une ex-astronaute de la Nasa travaillant désormais pour Axiom Space, entreprise américaine proposant entre autres des vols spatiaux privés.Les derniers vols spatiaux auxquels ont participé l’Inde, la Pologne ou la Hongrie remontent à plus de 40 ans, à bord de vaisseaux soviétiques à l’époque.Ce vol marque une étape dans les ambitions spatiales de New Delhi.”Quel vol fantastique”, a déclaré Shubhanshu Shukla après son décollage. “Ce n’est pas seulement le début de mon voyage vers la Station spatiale internationale – c’est le début du programme spatial habité indien.”Shubhanshu Shukla “emporte avec lui les voeux, les espoirs et les aspirations d’1,4 milliard d’Indiens”, a écrit sur X le Premier ministre indien Narendra Modi.- Vol habité indien en 2027 -Agé de 39 ans, le pilote doit entrer dans l’histoire de son pays, le plus peuplé de la planète, en devenant le premier Indien à rejoindre l’ISS et le deuxième à aller en orbite après Rakesh Sharma, qui avait rejoint en 1984 la station spatiale soviétique Saliout 7.Sa participation à la mission d’Axiom doit constituer une étape clé en vue du premier vol habité que l’Inde prévoit en 2027.Les trois nations financent elles-mêmes l’envoi de leur astronaute. La Hongrie a annoncé en 2022 qu’elle payait son billet 100 millions de dollars tandis que l’Inde et la Pologne n’ont pas dévoilé la somme déboursée pour ce moment de fierté nationale et de soft power.Selon des médias indiens, New Delhi aurait dépensé plus de 60 millions de dollars (52 millions d’euros).”Nous y sommes! La Pologne a atteint des sommets”, a déclaré le Premier ministre polonais Donald Tusk sur X, en affichant une vidéo où il regarde le lancement sur un écran du Centre scientifique Copernicus de Varsovie.”Une fois de plus, un astronaute hongrois est dans l’espace. Une immense fierté! Bonne chance à Tibor Kapu!”, a pour sa part écrit sur Facebook le Premier ministre Viktor Orban.Cette mission survient après la dispute spectaculaire début juin entre Donald Trump et Elon Musk, au cours de laquelle le richissime entrepreneur a menacé de mettre hors service sa capsule Crew Dragon – avant de rétropédaler.Utilisée par Axiom, Crew Dragon joue également un rôle crucial pour l’Agence spatiale américaine (Nasa) car c’est, à ce jour, le seul vaisseau américain habilité à acheminer des astronautes vers l’ISS.Le conflit entre les deux hommes a mis en lumière l’interdépendance du gouvernement américain et de cette société spatiale privée, la Nasa et le Pentagone ayant largement recours aux fusées et vaisseaux de SpaceX pour envoyer des équipages, cargaisons et satellites dans l’espace.

La Hongrie, l’Inde et la Pologne de retour dans l’espace

Une mission privée américaine a décollé mercredi de Cap Canaveral, en Floride, pour envoyer quatre astronautes, dont un Hongrois, un Indien, un Polonais, dans la Station spatiale internationale (ISS), première fois qu’un Indien y entrera, signe des ambitions spatiales du géant asiatique.Le lanceur Falcon 9 de l’entreprise américaine SpaceX a fait décoller à 06H31 GMT les quatre astronautes, dont une Américaine, dans le cadre de la mission privée Axiom 4.Le premier étage du Falcon 9, réutilisable, a atterri correctement sur sa zone d’atterrissage peu après. L’équipage, installé dans la capsule Crew Dragon, devrait s’amarrer à l’ISS jeudi à environ 11H00 GMT et y rester jusqu’à 14 jours. Il y réalisera une soixantaine d’expériences, notamment sur les micro-algues et les tardigrades, des animaux microscopiques.L’astronaute indien Shubhanshu Shukla pilotera cette mission aux côtés du Polonais Slawosz Uznanski-Wisniewski, du Hongrois Tibor Kapu et de l’Américaine Peggy Whitson, une ex-astronaute de la Nasa travaillant désormais pour Axiom Space, entreprise américaine proposant entre autres des vols spatiaux privés.Les derniers vols spatiaux auxquels ont participé l’Inde, la Pologne ou la Hongrie remontent à plus de 40 ans, à bord de vaisseaux soviétiques à l’époque.Ce vol marque une étape dans les ambitions spatiales de New Delhi.”Quel vol fantastique”, a déclaré Shubhanshu Shukla après son décollage. “Ce n’est pas seulement le début de mon voyage vers la Station spatiale internationale – c’est le début du programme spatial habité indien.”Shubhanshu Shukla “emporte avec lui les voeux, les espoirs et les aspirations d’1,4 milliard d’Indiens”, a écrit sur X le Premier ministre indien Narendra Modi.- Vol habité indien en 2027 -Agé de 39 ans, le pilote doit entrer dans l’histoire de son pays, le plus peuplé de la planète, en devenant le premier Indien à rejoindre l’ISS et le deuxième à aller en orbite après Rakesh Sharma, qui avait rejoint en 1984 la station spatiale soviétique Saliout 7.Sa participation à la mission d’Axiom doit constituer une étape clé en vue du premier vol habité que l’Inde prévoit en 2027.Les trois nations financent elles-mêmes l’envoi de leur astronaute. La Hongrie a annoncé en 2022 qu’elle payait son billet 100 millions de dollars tandis que l’Inde et la Pologne n’ont pas dévoilé la somme déboursée pour ce moment de fierté nationale et de soft power.Selon des médias indiens, New Delhi aurait dépensé plus de 60 millions de dollars (52 millions d’euros).”Nous y sommes! La Pologne a atteint des sommets”, a déclaré le Premier ministre polonais Donald Tusk sur X, en affichant une vidéo où il regarde le lancement sur un écran du Centre scientifique Copernicus de Varsovie.”Une fois de plus, un astronaute hongrois est dans l’espace. Une immense fierté! Bonne chance à Tibor Kapu!”, a pour sa part écrit sur Facebook le Premier ministre Viktor Orban.Cette mission survient après la dispute spectaculaire début juin entre Donald Trump et Elon Musk, au cours de laquelle le richissime entrepreneur a menacé de mettre hors service sa capsule Crew Dragon – avant de rétropédaler.Utilisée par Axiom, Crew Dragon joue également un rôle crucial pour l’Agence spatiale américaine (Nasa) car c’est, à ce jour, le seul vaisseau américain habilité à acheminer des astronautes vers l’ISS.Le conflit entre les deux hommes a mis en lumière l’interdépendance du gouvernement américain et de cette société spatiale privée, la Nasa et le Pentagone ayant largement recours aux fusées et vaisseaux de SpaceX pour envoyer des équipages, cargaisons et satellites dans l’espace.

La Bourse de Paris prudente face aux incertitudes commerciales

La Bourse de Paris a terminé en repli de 0,76%, prudente face à un regain d’inquiétude quant aux négociations commerciales avec les États-Unis et aux tensions géopolitiques qui demeurent en toile de fond.L’indice vedette de la place de Paris, le CAC 40, a abandonné 57,83 points, pour s’établir à 7.558,16 points à la clôture. La veille, il avait terminé en forte hausse de 1,04%, se laissant porter par l’espoir d’un cessez-le-feu durable entre l’Iran et Israël.”L’Europe sous-performe par rapport aux États-Unis mercredi à cause des questions commerciales” commente Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés à IG France.Les inquiétudes autour de l’issue des négociations commerciales entre Européens et Américains sont revenues au premier plan, notamment après “des commentaires de Stéphane Séjourné”, commissaire européen à l’Industrie, “et à l’approche de la date butoir du 9 juillet”, qui marquera la fin de la suspension des droits de douane américains, a-t-il poursuivi.Stéphane Séjourné a déclaré au média Bloomberg dans un article publié mercredi matin que l’Union européenne “devrait prendre des mesures de rétorsion et de rééquilibrage en ce qui concernait certains secteurs clés si les États-Unis insistaient pour conclure un accord asymétrique”, y compris si “le résultat des négociations était le maintien de droits de douane de 10%”, qui est le plancher minimum que Trump veut imposer à tous les produits entrant aux États-Unis.Si l’Union européenne réussit pas à conclure un accord avec Washington, les droits de douane des produits européens exportés aux États-Unis s’élèveront à 50% dès le 9 juillet.Le marché reste également sur le qui-vive au sujet de la guerre entre Israël et l’Iran, au deuxième jour d’un cessez-le-feu fragile entre les deux belligérants. Le président américain a annoncé mercredi une reprise “la semaine prochaine” des discussions entre les États-Unis et l’Iran, évoquant un possible accord sur le programme nucléaire iranien, retardé selon lui de “plusieurs décennies” par les frappes américaines.Côté valeurs, le titre Worldline a chuté de 38,26% à 2,83 euros à la clôture, très loin des sommets de l’été 2021, à plus de 85 euros. Plusieurs médias, dont Mediapart et le quotidien belge Le Soir, ont affirmé mercredi que le spécialiste français des paiements avait traité pendant des années des milliards d’euros de transactions douteuses, voire frauduleuses.

Accident routier mortel: “Je suis en faute”, reconnaît le rappeur Koba LaD

“De A à Z, je suis en faute”: le rappeur Koba LaD a reconnu mercredi avoir causé la mort d’un de ses “meilleurs potes” lors de son procès pour homicide involontaire aggravé, après un accident routier à Créteil en septembre 2024.L’artiste aux trois disques de platine et aux multiples condamnations comparaît depuis le début de l’après-midi devant le tribunal correctionnel de Créteil dans une salle pleine à craquer.Dans l’accident avait été tué le passager avant, un ami proche du rappeur, tandis que la petite amie du défunt, assise à l’arrière, avait été légèrement blessée.Au volant d’une berline sportive de luxe et testé positif au cannabis, Koba LaD (Marcel Junior Loutarila à l’état civil), âgé aujourd’hui de 25 ans, avait percuté à grande vitesse un camion à l’arrêt sur une bretelle de sortie d’une station-essence.Élégant dans son ensemble gris et soigneusement coiffé, l’artiste, qui comparaît détenu, a répondu à l’audience aux questions qui lui étaient posées et formulé à plusieurs reprises des excuses. Il s’est parfois essuyé les yeux.”De A à Z, je suis en faute, du début à la fin je suis en faute, par ma faute j’ai perdu l’un de mes meilleurs potes et c’est dur de vivre avec, madame”, a-t-il expliqué à la présidente.Il a maintenu sa version des faits, selon laquelle l’accident a eu lieu en raison d’une queue de poisson d’une voiture sur l’autoroute, qui l’a forcé selon lui à faire une “mauvaise manœuvre” ayant conduit à l’accident.”Vous avez présenté des excuses à la famille Dogbey, ils attendent des réponses”, a tancé l’une des avocates de la famille de la victime. “J’ai fait une erreur”, répond-t-il. “Ce n’est pas une erreur monsieur, il y a mort d’homme !”, s’est-elle indignée, soulignant qu’il avait plus tôt dans l’audience fait un lapsus en assurant qu’il “n’avait pas tué” comme un “criminel”.Le délit pour lequel il comparaît est aggravé par deux circonstances: la vitesse excessive à laquelle il roulait et la consommation de stupéfiants.Deux éléments que sa défense compte nuancer lors des plaidoiries.Les analyses toxicologiques réalisées après l’accident avaient détecté dans son sang une concentration de THC, principal ingrédient actif du cannabis, entre 1,1 et 1,3 nanogramme par millilitre, selon l’ordonnance qu’a pu consulter l’AFP.”La dernière fois que j’ai fumé c’était 10 jours avant”, a-t-il assuré. “Ce n’est pas possible compte tenu de vos taux”, a glissé à un autre moment la présidente, en référence aux deux analyses précitées.- Casier chargé -Ce procès n’est pas la première affaire pour laquelle Koba LaD fait face à la justice: il a déjà été condamné à plusieurs reprises.En janvier, le tribunal correctionnel de Melun (Seine-et-Marne) l’a condamné à 15 mois d’emprisonnement pour des violences commises en 2022 sur son manager historique. Un mois auparavant, il s’était vu infliger trois mois de détention pour des stupéfiants retrouvés dans sa cellule. Il a aussi été condamné en septembre 2024 à un an de prison ferme à Paris pour d’autres violences, cette fois dans une boîte de nuit de la capitale, deux ans plus tôt. Un autre accident de voiture dans lequel il était impliqué avait conduit à sa condamnation à trois mois de prison avec sursis à Marseille, en 2020.Récemment, son nom a par ailleurs surgi autour de l’évasion du narcotrafiquant Mohamed Amra, qui a coûté la vie à deux agents pénitentiaires au péage d’Incarville (Eure) le 14 mai 2024: Koba LaD a été mis en examen en mars dans cette affaire et placé sous contrôle judiciaire.Il est poursuivi pour association de malfaiteurs en vue de commettre un délit puni de cinq ans d’emprisonnement.Cette mise en examen “ne repose tout simplement sur rien”, avaient dénoncé Mes Stéphane Cherqui et Arthur Vercken, jugeant que le rappeur n’était placé sous ce statut qu'”à cause de sa notoriété et au seul prétexte qu’il connaît des protagonistes de l’affaire”.Certains suspects dans ce dossier sont soupçonnés d’appartenir à la Black Manjak Family, présentée comme une organisation criminelle basée en Normandie et spécialisée dans les stupéfiants, avec de possibles liens avec Koba LaD.L’artiste avait annoncé une tournée à travers la France pour 2025, projet à l’arrêt à ce stade en raison des procédures judiciaires en cours.

Manifestations violentes au Kenya: deux morts et au moins 300 blessés

Deux personnes ont été tuées par balles et au moins 300 autres ont été blessées mercredi au Kenya lors de manifestations commémorant le mouvement inédit et violemment réprimé d’il y a un an, avec des affrontements particulièrement violents dans la capitale Nairobi.Le 25 juin 2024, la prise du Parlement de la capitale par des manifestants, réclamant le retrait de la loi de finances et la démission du président William Ruto, avait marqué l’apogée de protestations qui avaient perduré jusqu’en juillet.Plus de 60 personnes avaient été tuées au total, et plus de 80 personnes avaient été enlevées – parfois des mois après les manifestations -, dont certaines encore portées disparues, selon les groupes de défense des droits humains. Mercredi, des milliers de manifestants, majoritairement de jeunes hommes, sont à nouveau descendus dans la rue à Nairobi mais aussi dans la grande ville côtière de Mombasa et d’autres comtés du pays.Si les manifestations ont débuté dans le calme, de nombreux manifestants, scandant “libération” ou encore “un mandat” (pour le président Ruto, NDLR) ont ensuite jeté des pierres sur les forces de l’ordre, qui ont répondu en lançant des gaz lacrymogènes et grenades assourdissantes en grande quantité. Au moins trois canons à eau ont également été déployés.- “La liberté, ça fait +bang+” -Au Kenya, “la liberté, ça fait +bang+”, s’est désolé un jeune d’une vingtaine d’années, la tête bandée dans une longue compresse, alors que les explosions se multipliaient autour de lui. “Nous sommes ici pour allumer des bougies (pour les morts de 2024, NDLR). Vous ne pouvez pas nous traiter comme ça”, a hurlé un homme en direction de policiers.Au moins 300 personnes ont été blessées à Nairobi, dont 67 sont dans un état critique, avec des soupçons de “blessures par balles” chez certaines, a indiqué à l’AFP un responsable d’une équipe d’urgence rassemblant plusieurs organisations dont la Croix Rouge. A une centaine de kilomètres de la capitale, deux personnes ont été tuées par balles et 8 autres ont été blessées dans le sous-comté de Matuu, a affirmé à l’AFP un responsable hospitalier.Les familles des victimes et les militants avaient appelé à des rassemblements pacifiques. D’autres ont enjoint à “occuper le palais présidentiel”.  En fin d’après-midi, les médias locaux montraient encore des nombres importants de manifestants tentant de rejoindre le centre-ville, et bloqués par la police.En début d’après-midi, l’autorité de la communication a dans une lettre interdit aux radios et télévisions de diffuser en direct les images des manifestations. La décision ne semblait pas respectée dans l’immédiat, la plupart des grands médias poursuivant leur diffusion. Faith Odhiambo, avocate et présidente du barreau kényan, a dénoncé sur X “la nullité légale absolue” de cette annonce.Le groupe de surveillance d’internet NetBlocks affirmait dans l’après-midi que le fonctionnement de la plateforme Telegram était restreint.Dans la capitale, de nombreux manifestants ont scandé “Ruto doit partir” – un cri de ralliement depuis un an – et brandi des drapeaux et des portraits de victimes. Certains ont également déposé des fleurs devant le parlement. La colère contre les violences policières s’est accentuée après le décès début juin dans un commissariat de police d’Albert Ojwang, un enseignant de 31 ans arrêté après avoir critiqué un haut responsable de la police. Les forces de l’ordre ont initialement tenté de camoufler sa mort en suicide.Son décès a déjà suscité ces dernières semaines des manifestations de quelques centaines de personnes, qui ont engendré de nouvelles brutalités.- “Oppression” -Mercredi, Anthony, 25 ans, vendait des drapeaux tout en marchant, contre “les violences policières, l’oppression, les taxes élevées et tout ce qui ne va pas dans ce pays.””La marche est toujours pacifique, mais c’est quand la police (commence à envoyer) des gaz lacrymogènes que ça tourne au chaos”, ajoute-t-il. Un homme suspecté d’être un policier en civil a été malmené par des manifestants. L’année dernière, des forces de sécurité non identifiables avaient été vues tirant sur la foule.Lors d’un rassemblement le 17 juin à Nairobi, des “voyous” armés travaillant en tandem avec la police s’en sont pris aux protestataires, avaient constaté des journalistes de l’AFP. Un policier avait également tiré à bout portant sur un vendeur qui ne manifestait pas de violence, une scène filmée devenue virale qui a accentué la colère.William Ruto a promis aux policiers que son gouvernement les “soutiendrait”.L’impopulaire président s’est efforcé d’éviter toute hausse directe d’impôts dans le budget de cette année afin de limiter les troubles. En plus des violences, de la corruption et des difficultés économiques, la jeunesse réclame les emplois que le président leur avait promis pendant sa campagne. “Les gens qui courent ici (…) ils ont des diplômes. Mais ils n’ont pas de travail. On ne peut pas compter sur ce gouvernement”, a souligné à Nairobi Samson Watenge Nyongesa, étudiant de 31 ans.