Antifa expert flees US for Europe after death threats: interview

Mark Bray, a US university professor and expert on the loosely organized left-wing Antifa movement says he has fled the country after receiving death threats, amid President Donald Trump’s crackdown on opponents.Bray, 43, has written several books on the nebulous, self-described “anti-fascist” movement, which the Trump administration has classified as a terrorist group.”The whole thing has been very stressful, even more stressful having small children — my whole life has been turned on its head,” Bray, a history professor at New Jersey’s Rutgers University, told AFP in an interview.Fearing for their safety, Bray and his family flew to Spain on Thursday evening.Trump and his supporters “are trying to expand this term ‘Antifa’… and they’re trying to apply this to basically anyone they don’t like,” Bray said.”It is particularly easy to try and label me… the guy who wrote the book about it.”- ‘I’m a researcher’ -Bray acknowledged his history with the left-wing Occupy Wall Street movement in New York City in 2011, but stressed that he had “never been part of an anti-fascist group.””I’m not now, and I don’t intend to be. I support anti-fascism, broadly construed, I detest fascism, but in this capacity, I’m a researcher,” he said.Bray said he was first targeted on X following the September 10 murder of pro-Trump conservative influencer Charlie Kirk.Far-right activist Jack Posobiec labeled him online a “domestic terrorist professor,” while Andy Ngo, a conservative content creator, accused him of being a “militant anti-fascist activist.” Both took part in a White House round table discussion on the “Antifa threat” this week.After those social media posts, Bray began receiving death threats, he said, including one “saying that someone was going to kill me in front of my students,” and a threatening email with his home address.”At that point, I decided I wanted to leave the country for the safety of my family,” he said.- ‘Without fear’ -A petition calling for Bray’s dismissal was launched last week by the Rutgers University chapter of Turning Point USA, the right-wing organization founded by Kirk, and has gained more than 1,000 signatures.Bray also appears on a “watch list of professors” maintained by Turning Point USA.In a statement, a Rutgers University spokesperson said the “institution is committed to providing a secure environment — to learn, teach, work, and research, where all members of our community can share their opinions without fear of intimidation or harassment.”Turning Point USA and the student behind the petition have not responded to AFP’s request for comment.Since his return to power in January, Trump has launched an offensive against universities, with a series of shock decisions that have unsettled the scientific and academic community, pushing some professors to announce plans to move abroad.

Le courage “sacrificiel” des journalistes gazaouis de l’AFP salué à Bayeux

Ovation debout avant et après la projection: le documentaire “Inside Gaza” racontant le quotidien de journalistes de l’AFP sous les bombes dans le territoire palestinien, a ému le public réuni pour sa première projection en France.”Je ne m’imagine pas vivre ça”, témoigne Martine Seguela, professeure d’histoire-géographie. Venue assister avec ses élèves à la projection du film jeudi soir à Bayeux, où sont honorés toute la semaine les correspondants de guerre, elle dit avoir ressenti un véritable “choc”.Le documentaire, réalisé par la journaliste indépendante Hélène Lam Trong, a été projeté en présence de sept membres du bureau de l’AFP qui a couvert le début du conflit dans la bande de Gaza il y a tout juste deux ans.Drapeau palestinien déployé sur scène, l’équipe gazaouie a été applaudie pendant de longues minutes par les 1.100 spectateurs présents, pour avoir poursuivi sans relâche sa mission d’informer sous les bombes, durant la guerre menée par Israël et déclenchée par l’attaque sans précédent perpétrée par le groupe islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023.Le public s’est levé à deux reprises pour les ovationner, avant et après le film, le jour même où Israël et le Hamas signaient la première phase d’un accord sur un cessez-le-feu à Gaza et une libération des otages.- “Extrême violence” -“J’ai été choquée par la difficulté du quotidien” à Gaza, témoigne encore Mme Seguela. “On s’habitue trop à ces images d’extrême violence”, juge-t-elle, “et je vois bien que mes élèves la tolèrent plus à mesure qu’ils scrollent sur internet”.Alice Divrande, 29 ans, venue de Caen, a été impressionnée par “le courage de ce choix de continuer à faire son métier, presque sacrificiel, pour l’information”.Son amie Marion Leneveu, comme elle assistante sociale, avait “déjà vu ce genre d’images” de guerre et de bombardements, mais n’avait “pas conscience” de l’adversité “des conditions de vie” des journalistes sur place.”Les abris de fortune, travailler sans pouvoir s’abriter du vent et de la pluie” après la destruction du bureau par l’armée israélienne, “ce sont peut-être les images les moins violentes du documentaire mais ça m’a marquée”, explique-t-elle à la sortie de la soirée débat.Coproduit par Arte et la RTBF, avec la participation de Factstory – une filiale de l’AFP dédiée à la production de documentaires -, le film est construit sur des images tournées par l’équipe de l’AFP à l’intérieur même de la bande de Gaza, soumise à un blocus total de l’information par l’armée israélienne.Le choix des images a été minutieux, la réalisatrice précisant avoir opéré un tri pour éliminer les séquences les plus choquantes du film, qui en comporte pourtant un certain nombre.Ce qui est montré est “très, très en dessous de la réalité”, avait insisté avant la projection Mme Lam Trong.Les sept journalistes de l’AFP et leurs familles avaient été évacués entre février et avril 2024. Ils vivent aujourd’hui à Doha, au Caire ou à Londres, et font face à des troubles de stress post-traumatique. L’AFP travaille désormais avec une dizaine de pigistes à Gaza.

Après deux ans de guerre, les Gazaouis sur les routes pour retrouver leurs maisons

Meurtris par deux ans de guerre, mais poussés par l’espoir, des Palestiniens ont pris la route par milliers vendredi après l’annonce du cessez-le-feu dans la bande de Gaza, impatients de retrouver leurs maisons même parmi les ruines.En direction du nord, le mouvement a d’abord été timide, avant de grossir le long de la route al-Rachid.  A la mi-journée une file de piétons s’étirait, souvent sans effets personnels, si ce n’est des sacs à dos. Quelques véhicules avançaient lentement dans le même sens au milieu de la foule, comme le montrent des images filmées par l’AFP à Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza.Certains dans le cortège scandent “Dieu est grand”, applaudissent, sifflent en signe de joie. Dans la foule, Ibrahim al-Helou, originaire de la ville de Gaza et qui était déplacé dans le camp de réfugiés d’al-Maghazi au centre du territoire, oscille entre enthousiasme et prudence.Quand il a commencé à rentrer chez lui, “la situation était dangereuse, avec des coups de feu”, raconte le quadragénaire. Il dit avoir alors attendu un moment avant de reprendre la route vers Gaza pour vérifier l’état des maisons là bas et “évaluer la situation”.- Situation dangereuse -Vendredi, tôt, le gouvernement israélien a indiqué avoir approuvé la première phase de l’accord de cessez-le-feu à Gaza et de libération dans les 72 heures des otages, un accord conclu avec le Hamas dans la nuit de mardi à mercredi en Egypte. Cet accord vise à mettre fin à la guerre de deux ans déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023. Ahmad Azzam, autre déplacé de la ville de Gaza, 35 ans, raconte avoir avoir déménagé dès qu’il a appris le retrait des troupes. “Lorsque j’ai appris la nouvelle du retrait israélien et que la route serait ouverte dans les heures à venir, ma famille et moi nous sommes immédiatement rendus à al-Rachid Street pour retourner à Gaza”, explique-t-il à l’AFP.Trouvant la situation dangereuse, il a préféré attendre sur une colline surplombant la route côtière. “Seules quelques personnes prennent le risque d’avancer”, a-t-il déclaré à midi, heure à laquelle le retrait des troupes a officiellement commencé.L’armée israélienne a averti vendredi la population de la bande de Gaza que plusieurs zones du territoire restaient “extrêmement dangereuses.”- “La joie” de rentrer chez soi – Plus au sud, dans la grande ville de la partie méridionale du territoire Khan Younès, des centaines de déplacés retournaient eux-aussi vers les ruines de leurs maisons, à la faveur du retrait de l’armée israélienne de plusieurs zones du territoire palestinien.Bidons et bouteilles d’eau vides à la main, à pied pour la plupart ou pour certains, rares, en vélo, ils avançaient entre les décombres de bâtiments détruits sur des chemins poussiéreux, selon des images de l’AFPTV.Au milieu d’un monticule de gravas, un homme jette des bouts de bois, semblant faire le tri de ce qui peut être récupérer.”Cela fait deux ans que nous sommes déplacés, vivant sur les trottoirs, sans abri ni endroit où loger. Dieu merci, la trêve est proche”, commentait dans la matinée Arij Abou Saadaeh, une Gazaouie déplacée en route vers chez elle à Bani Suheila, pleine d’espoir que “la trêve durera”. Elle dit “pleurer profondément” un fils et une fille morts pendant la guerre,  mais se “réjouit” malgré tout “de la trêve et de la paix”, car la trêve veut-elle croire “apporte aussi de la joie: le retour chez nous”. Amir Abou Iyadeh, autre Gazaoui déplacé, âgé de 32 ans, raconte être déjà retourné la veille chez lui. “Nous retournons chez nous pour nettoyer, malgré les destructions, le siège et la douleur”, dit-il, sac à dos rose sur le torse, tenant par une main sa fille, de l’autre main un bidon vide. “Nous retournons chez nous, chargés de blessures et de chagrin”, mais “nous sommes heureux – même si nous retournons dans des ruines sans vie, au moins c’est notre terre. Espérons que le calme reviendra et que la guerre prendra fin.”

Le Nobel de la paix à l’opposante vénézuélienne Maria Corina Machado

Le prix Nobel de la paix a été attribué vendredi à la cheffe de l’opposition vénézuélienne Maria Corina Machado, contrainte de vivre cachée dans son pays et qui a dit compter sur l’aide de Donald Trump.Réveillée en pleine nuit par l’appel du secrétaire du comité Nobel norvégien qui l’a informée, la voix étranglée d’émotion, de son prix, la lauréate de 58 ans a assuré qu’il constituait un “élan” pour son combat “pour la liberté”.”Nous travaillons très dur pour y parvenir, mais je suis sûre que nous l’emporterons”, a-t-elle dit lors de cet appel filmé.”Plus que jamais nous comptons sur le président Trump” qui a déployé des bateaux de guerre dans les Caraïbes, a-t-elle ensuite écrit sur X.Considérée comme une ultralibérale pro-Trump, elle a dédié son Nobel au président américain et au peuple vénézuélien.A Washington, où Donald Trump ne faisait pas mystère qu’il convoitait lui-même la prestigieuse récompense, la Maison Blanche a estimé que le comité Nobel avait fait passer “la politique avant la paix”.Maria Corina Machado “est l’un des exemples les plus extraordinaires de courage civique en Amérique latine ces derniers temps”, a souligné le président du comité Nobel norvégien, Jørgen Watne Frydnes.Entrée en politique au début des années 2000 en militant pour un référendum contre Hugo Chavez, Mme Machado a fait de la chute du régime chaviste la cause de sa vie.Mère de trois enfants, elle a été empêchée, malgré sa popularité, de se présenter à la présidentielle de 2024, où le sortant Nicolas Maduro, héritier politique de Hugo Chavez, a été déclaré vainqueur malgré les protestations de l’opposition.L’Union européenne, les Etats-Unis et de nombreux autres pays estiment que M. Maduro, au pouvoir depuis 2013, a usurpé la victoire et reconnaissent Edmundo Gonzalez Urrutia, derrière lequel Mme Machado s’était rangée, comme vainqueur du scrutin.- “Machine répressive” -Aujourd’hui exilé en Espagne, M. Gonzalez Urrutia a salué un prix “mérité”, tandis que l’ONU a estimé que ce Nobel reflétait les aspirations des Vénézuéliens à des élections “libres et équitables”.”Le Venezuela est passé d’un pays relativement démocratique et prospère à un Etat brutal et autoritaire en proie à une crise humanitaire et économique”, a déploré M. Frydnes.”La machine répressive de l’Etat est dirigée contre sa propre population. Près de huit millions de personnes ont quitté le pays. L’opposition a été systématiquement muselée par la fraude électorale, les poursuites judiciaires et l’emprisonnement”, a-t-il noté.Mme Machado, qui a gagné le surnom de “libertadora” (“libératrice”) dans son camp, en hommage au “libertador” Simon Bolivar, est aujourd’hui obligée de vivre dans la clandestinité dans un Venezuela qu’elle a refusé de quitter.”L’esprit de liberté ne peut être emprisonné”, a commenté la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Emmanuel Macron a, lui, salué “l’engagement résolu” de la lauréate pour la démocratie.A Caracas, une retraitée, préférant garder l’anonymat, se félicitait du prix: “Je prie Dieu pour qu’il l’aide. Qu’elle arrive (au pouvoir) pour faire quelque chose pour nous, les humbles, et pour tout le pays parce qu’en vérité, nous sommes mal”.Technicien, Luis Torres, 65 ans, estimait au contraire que “c’est une honte après tout le mal qu’elle a fait au Venezuela” en référence aux sanctions internationales visant le Venezuela.- Pas de Nobel pour Trump -Le prix échappe donc à Donald Trump qui n’avait pas caché son désir de le remporter. Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, le président américain martèle qu’il “mérite” le Nobel, revendiquant un rôle dans la résolution de huit guerres, dont celle de Gaza. Une affirmation largement exagérée, selon les observateurs.”Le comité Nobel a prouvé qu’il privilégiait la politique à la paix”, a regretté le directeur de la communication de la Maison Blanche, Steven Cheung, sur X.Donald Trump “déteste Maduro”, a relevé l’historien Asle Sveen, spécialiste du prix Nobel, auprès de l’AFP. “Il bombarde les bateaux de pêche soupçonnés de transporter des stupéfiants. Il aura donc du mal à s’attaquer à ce prix”, a-t-il estimé.A ce jour, l’administration Trump a frappé en mer au moins quatre embarcations présentées comme étant celles de narcotrafiquants. Nicolas Maduro accuse Washington d’utiliser le trafic de drogue comme prétexte “pour imposer un changement de régime” et s’emparer des importantes réserves de pétrole du pays.Le prix, qui consiste en un diplôme, une médaille d’or et un chèque de 11 millions de couronnes suédoises (près d’un million d’euros), sera remis le 10 décembre à Oslo.

Ukraine : la Russie pilonne le réseau énergétique, un enfant tué

L’Ukraine a subi l’une des plus importantes attaques russes contre son réseau énergétique, plongeant vendredi dans le noir des centaines de milliers de foyers et causant la mort d’un enfant de sept ans.La Russie multiplie depuis plusieurs semaines les frappes sur les infrastructures énergétiques et ferroviaires de l’Ukraine, à l’approche de l’hiver, faisant craindre que, comme les années précédentes, des millions de personnes ne se retrouvent sans chauffage.Selon l’opérateur du réseau électrique ukrainien, Ukrenergo, les bombardements de la nuit ont privé de courant “un nombre significatif d’usagers” dans la capitale Kiev et neuf autres régions de l’est, du sud, du nord et du centre. Maksym Timtchenko, le PDG du principal acteur privé du secteur, DTEK, a estimé que cette attaque constituait “une grave escalade dans la campagne menée par la Russie contre le système énergétique ukrainien”. Sa société a fait état de “centrales thermiques gravement endommagées”.Une source au sein du secteur ukrainien de l’énergie a expliqué qu’en raison du temps nuageux, de nombreux drones russes avaient “réussi à contourner la défense antiaérienne”.En début d’après-midi, le ministère de l’Energie a annoncé avoir rétabli l’électricité dans 270.000 foyers affectés à Kiev.Selon les autorités, les frappes ont fait au moins un mort – un garçon de sept ans dans la région de Zaporijjia (sud) – et 33 blessés.- “Nuit terrible” -“Depuis plusieurs semaines, les Russes font tout pour plonger le pays dans l’obscurité”, a dénoncé le président Volodymyr Zelensky, qualifiant l’attaque de “cynique et calculée”.Il a une nouvelle fois plaidé pour une “action décisive” des Occidentaux qu’il exhorte à livrer des systèmes de défense antiaérienne supplémentaires.L’armée russe a de son côté affirmé avoir visé des sites énergétiques alimentant “le complexe militaro-industriel” ukrainien.”Ce fut une nuit terrible” avec “des explosions tout le temps”, a témoigné auprès de l’AFP Valentyna, une habitante de la capitale.Une autre, Olena, âgée de 39 ans, n’a plus d’électricité depuis trois heures du matin. Si elle a “mal dormi comme tout le monde”, elle reste optimiste car des amis ont installé chez eux “de petites centrales électriques, des batteries externes qui tiennent longtemps”.Il s’agit de “l’une des plus importantes frappes concentrées spécifiquement sur des installations énergétiques”, a déploré la Première ministre Ioulia Svyrydenko, soulignant que les infrastructures ont “subi des dommages importants”.Selon l’armée de l’air ukrainienne, la Russie a envoyé 465 drones et tiré 32 missiles sur l’Ukraine, dont respectivement 405 et 15 ont été abattus.Des journalistes de l’AFP à Kiev ont entendu dans la nuit plusieurs explosions ainsi que le vrombissement de drones d’attaque. Un reporter, vivant dans l’est de la capitale, a constaté l’absence de courant et d’eau potable et témoigné que cette partie de la ville se retrouvait dans une obscurité totale.Selon le correspondant de guerre russe Alexandre Kots, deux centrales électriques ont été touchées à Kiev et au moins six autres à travers l’Ukraine.- “Semer le chaos” -M. Zelensky avait déjà dénoncé plus tôt cette semaine la multiplication des attaques contre des cibles énergétiques. Il a estimé que l’objectif de la Russie était de “semer le chaos” au sein de la population.Autre signe de la pression russe, les autorités ukrainiennes ont annoncé jeudi de nouvelles évacuations de civils à Kramatorsk et Sloviansk, dans l’est, où se déroule l’essentiel des combats.Le secteur gazier ukrainien est aussi mis à rude épreuve par les frappes russes, ce qui pourrait pousser l’Ukraine à recourir à de coûteuses importations. L’hiver dernier, les bombardements russes avaient déjà réduit de moitié la production nationale de gaz dans ce pays.Et selon un décompte de l’ONU rendu public vendredi, le mois de septembre a été particulièrement meurtrier pour les civils ukrainiens, confirmant “la tendance inquiétante à la violence intense” cette année.L’Ukraine vise elle aussi régulièrement la Russie, ciblant en particulier les raffineries, ce qui y a provoqué une hausse des prix du carburant depuis l’été.M. Zelensky a estimé cette semaine que les pénuries de carburant en Russie se chiffraient “à hauteur de 20% des besoins”.L’Ukraine a aussi récemment bombardé une centrale électrique dans la région russe frontalière de Belgorod, y causant des coupures de courant.

Philippines : nouvelle secousse de magnitude 6,9 dans le sud

Une réplique de magnitude 6,9 a secoué vendredi le sud des Philippines, réactivant l’alerte au tsunami, quelques heures après un séisme de 7,4 qui a fait au moins six morts.La réplique est survenue à 19H12 heure locale (11H12 GMT), poussant le bureau sismologique philippin à avertir d’un risque de “vagues mettant des vies en danger” et à appeler les habitants du littoral à “évacuer immédiatement vers des zones plus élevées ou à se déplacer plus à l’intérieur des terres”.Cette réplique, la plus forte parmi au moins 300 enregistrées à ce jour, est intervenue moins de dix heures après qu’un séisme de magnitude 7,4 a ébranlé la façade pacifique de la grande île méridionale de Mindanao, faisant au moins six morts.Le tremblement de terre principal s’est produit à une vingtaine de kilomètres au large de la ville de Manay, à 09H43 heure locale (01H43 GMT), selon l’Institut d’études géologiques des États-Unis (USGS).L’Institut philippin de volcanologie et de sismologie avait prévenu qu’un “tsunami destructeur” était attendu “avec des vagues d’une hauteur susceptible de mettre des vies en danger” sur la côte est de l’archipel. Le Centre d’alerte des tsunamis dans le Pacifique (PTWC) a ensuite levé son alerte pour les Philippines, les Palaos et l’Indonésie.Christine Sierte, enseignante à Compostela, près de Manay, a raconté à l’AFP qu’elle était en réunion lorsque des secousses violentes ont commencé. “C’était très lent au début, puis ça s’est intensifié (…) C’est le moment le plus long de ma vie. Nous n’avons pas pu sortir immédiatement du bâtiment car les secousses étaient trop fortes”, a-t-elle expliqué. “Les plafonds de certains bureaux sont tombés, mais heureusement personne n’a été blessé”, a-t-elle ajouté, évoquant chez certains des quelque 1.000 élèves de l’école “des attaques de panique et des difficultés à respirer”.-fissures et coupure de courant-À Davao, à plus de 100 kilomètres de Manay, la journaliste Kath Cortez a remarqué des fissures sur les murs de sa maison. “J’ai été surprise par l’intensité. Je venais de me réveiller et j’étais sur le point de prendre une douche”, a-t-elle rapporté à l’AFP, ajoutant que des membres de sa famille ont couru dehors.À Mati, ville proche de l’épicentre au large des deux secousses, la réplique du soir a provoqué une coupure de courant, selon les autorités locales.À Davao, un avion qui venait d’atterrir avec à son bord un photographe de l’AFP a tremblé alors que l’équipage empêchait les passagers de débarquer immédiatement. Ils ont ensuite été autorisés à descendre, mais ont dû attendre dehors sur le tarmac, au lieu d’être conduits à l’intérieur du terminal passagers. Aucun dégât ni victime n’ont été signalés dans l’immédiat suite à cette réplique.Ce séisme survient 11 jours après un puissant tremblement de terre qui a fait 74 morts et environ 72.000 sinistrés sur l’île philippine centrale de Cebu. 

Philippines : nouvelle secousse de magnitude 6,9 dans le sud

Une réplique de magnitude 6,9 a secoué vendredi le sud des Philippines, réactivant l’alerte au tsunami, quelques heures après un séisme de 7,4 qui a fait au moins six morts.La réplique est survenue à 19H12 heure locale (11H12 GMT), poussant le bureau sismologique philippin à avertir d’un risque de “vagues mettant des vies en danger” et à appeler les habitants du littoral à “évacuer immédiatement vers des zones plus élevées ou à se déplacer plus à l’intérieur des terres”.Cette réplique, la plus forte parmi au moins 300 enregistrées à ce jour, est intervenue moins de dix heures après qu’un séisme de magnitude 7,4 a ébranlé la façade pacifique de la grande île méridionale de Mindanao, faisant au moins six morts.Le tremblement de terre principal s’est produit à une vingtaine de kilomètres au large de la ville de Manay, à 09H43 heure locale (01H43 GMT), selon l’Institut d’études géologiques des États-Unis (USGS).L’Institut philippin de volcanologie et de sismologie avait prévenu qu’un “tsunami destructeur” était attendu “avec des vagues d’une hauteur susceptible de mettre des vies en danger” sur la côte est de l’archipel. Le Centre d’alerte des tsunamis dans le Pacifique (PTWC) a ensuite levé son alerte pour les Philippines, les Palaos et l’Indonésie.Christine Sierte, enseignante à Compostela, près de Manay, a raconté à l’AFP qu’elle était en réunion lorsque des secousses violentes ont commencé. “C’était très lent au début, puis ça s’est intensifié (…) C’est le moment le plus long de ma vie. Nous n’avons pas pu sortir immédiatement du bâtiment car les secousses étaient trop fortes”, a-t-elle expliqué. “Les plafonds de certains bureaux sont tombés, mais heureusement personne n’a été blessé”, a-t-elle ajouté, évoquant chez certains des quelque 1.000 élèves de l’école “des attaques de panique et des difficultés à respirer”.-fissures et coupure de courant-À Davao, à plus de 100 kilomètres de Manay, la journaliste Kath Cortez a remarqué des fissures sur les murs de sa maison. “J’ai été surprise par l’intensité. Je venais de me réveiller et j’étais sur le point de prendre une douche”, a-t-elle rapporté à l’AFP, ajoutant que des membres de sa famille ont couru dehors.À Mati, ville proche de l’épicentre au large des deux secousses, la réplique du soir a provoqué une coupure de courant, selon les autorités locales.À Davao, un avion qui venait d’atterrir avec à son bord un photographe de l’AFP a tremblé alors que l’équipage empêchait les passagers de débarquer immédiatement. Ils ont ensuite été autorisés à descendre, mais ont dû attendre dehors sur le tarmac, au lieu d’être conduits à l’intérieur du terminal passagers. Aucun dégât ni victime n’ont été signalés dans l’immédiat suite à cette réplique.Ce séisme survient 11 jours après un puissant tremblement de terre qui a fait 74 morts et environ 72.000 sinistrés sur l’île philippine centrale de Cebu. 

Adolescentes prostituées: treize condamnations, 14 ans de prison pour le cerveau

Treize membres d’un réseau de prostitution ont été condamnés vendredi par le tribunal correctionnel de Toulouse, qui a prononcé une peine de 14 ans de prison contre le cerveau qui opérait depuis sa cellule et recrutait des adolescentes de 14 à 16 ans.Les douze autres membres du réseau, âgés d’une vingtaine d’années, ont été condamnés à des peines allant de 2 à 6 ans d’emprisonnement, en fonction de leur degré d’implication dans cette organisation qui prostituait des jeunes filles placées ou suivies par l’Aide sociale à l’enfance (ASE). L’un des quatorze prévenus a été relaxé à l’issue du procès qui avait débuté lundi. Huit mineurs membres du réseau seront jugés ultérieurement par le tribunal pour enfants.L’enquête a permis d’établir que les proxénètes avaient organisé des voyages pour prostituer les adolescentes à Paris, en Suisse et en Belgique, avec l’objectif de profiter de législations plus favorables.Le principal prévenu, Olivier Habchi Hamadouche, 29 ans, avait déjà été condamné dans une autre affaire à 25 ans de réclusion criminelle pour des faits d’enlèvement et séquestration suivis de mort. Mercredi, le procureur avait requis vingt ans, maximum de la peine encourue devant un tribunal correctionnel en état de récidive, contre cet individu surnommé Mowgli, qui a créé et dirigé le réseau depuis sa cellule de prison à Béziers.”Mettez-moi une peine, je la mérite. Mais je ne mérite pas vingt ans”, avait-il lancé plus tôt vendredi depuis le box, lors de sa dernière prise de parole devant le tribunal.- “Polytraumatisées” -Il se serait enrichi d’au moins 100.000 euros de juillet 2023 à janvier 2024, période retenue par le tribunal, selon les estimations des enquêteurs. Le tribunal l’a condamné à 50.000 euros d’amende et à verser des sommes aux victimes au titre du préjudice moral.Le réseau a été démantelé par les gendarmes de la section de recherche de Toulouse. Quatre adolescentes se sont constitué partie civile sur les -au moins- dix victimes identifiées lors de l’enquête.Certaines recevaient entre 20 et 30 clients par jour, elles étaient “polytraumatisées” selon le représentant du ministère public M. Lamouille. “La responsabilité des uns et des autres a été reconnue. C’est une décision un peu du milieu. Car on aurait envie de dire que pour des faits aussi graves, aucune peine n’est suffisante”, a estimé Me Jonathan Bomstain, avocat d’une partie civile.- “Comme une entreprise” -“Ces jeunes filles n’ont jamais perdu leur dignité. On a fini la première étape. Elles sont reconnues victimes et c’était très important qu’elles le soient, pour qu’elles puissent ensuite le comprendre”, a pour sa part déclaré Me Tabatha Merlateau, autre avocate d’une victime.Pour Me Guillaume Léguevaques, lui aussi avocat de partie civile, “il est nécessaire de poursuivre l’effort judiciaire afin que chacun prenne la mesure de ce que subissent les victimes, en particulier lorsqu’elles sont jeunes et vulnérables”.Une des victimes, qui n’avait que 15 ans, a assuré aux enquêteurs avoir été séquestrée alors qu’elle ne voulait plus continuer à se prostituer.Plusieurs membres du réseau, dont son chef, avaient réfuté toute forme de contrainte. “Franchement ça m’a plu, c’était comme une entreprise”, a déclaré devant le tribunal correctionnel le chef du réseau, “je suis un commercial. Le proxénétisme, c’est de l’amour, les personnes étaient consentantes”.”La femme est payée, ce n’est pas un viol”, “vous voulez me faire passer pour un monstre”, a-t-il encore dit à la barre durant le procès.Les victimes du réseau “sont des jeunes filles qui sont dans la précarité émotionnelle, sociale, psychologique”, a déclaré devant le tribunal une enquêtrice de la gendarmerie.Le procureur Tristan Lamouille a souligné qu’il s’agissait d’adolescentes “en difficulté psychologique” du fait de leurs parcours personnels, des victimes comme l’on en retrouve désormais dans de nombreux dossiers du même type, égrainant pour en témoigner plus de 80 prénoms cités dans des procédures similaires, rien qu’en région toulousaine, ainsi que leur âge, de 12 à 17 ans.L’exploitation sexuelle des mineures est en pleine croissance en France, où les condamnations de proxénètes se multiplient. Dans le pays, les associations estiment à au moins 15.000 voire plus de 20.000 le nombre de mineurs, essentiellement des jeunes filles, en situation de prostitution.

La Guadeloupe en vigilance rouge, une personne disparue au passage de la tempête Jerry

La Guadeloupe reste placée vendredi en vigilance rouge pour “fortes pluies et orages” au passage de la tempête tropicale Jerry, qui a provoqué d’importantes précipitations et la disparition d’un automobiliste, mais des dégâts globalement limités sur l’archipel.Le niveau de vigilance a toutefois été abaissé à jaune pour le risque de “vagues-submersion” et de “vents violents”, après avoir été orange dans la nuit, signe d’une amélioration progressive de la situation.Les pompiers recherchent un véhicule et son conducteur emportés par les eaux dans la commune du Moule, sur la côte est, a appris l’AFP. Les opérations sont rendues difficiles par la nature “délicate” de la zone, ont-ils précisé. La préfecture a confirmé qu’une personne était recherchée.Dans la nuit, des cumuls de pluie compris entre 100 et 180 mm ont été enregistrés en six heures sur la Grande-Terre, selon l’institut météorologique. Plusieurs axes routiers ont été coupés, notamment aux Abymes et dans les zones les plus touchées, a indiqué le gestionnaire Routes de Guadeloupe.Les établissements scolaires et les services administratifs sont restés fermés vendredi. Les transports en commun et les liaisons maritimes inter-îles ont stoppé leurs rotations, selon les compagnies de transportsd.EDF faisait état vendredi matin d’environ 600 clients privés d’électricité sur l’ensemble du territoire.Les pompiers ont indiqué être intervenus 23 fois pour des inondations. Deux véhicules ont été emportés par les eaux, dont un dont le conducteur a dû être mis en sécurité, selon la même source. Un remorqueur s’est par ailleurs échoué sur une plage de Basse-Terre et ses sept occupants ont été secourus, ont précisé les secours.Dans son dernier bulletin publié à 09H17 (15H17 à Paris), le centre météorologique de Guadeloupe estimait que la tendance “est à l’amélioration progressive” mais que de “brefs passages d’averses intenses et orageuses peuvent encore se produire localement”.Les rafales de vent, qui ont atteint 108 km/h sur l’île de La Désirade (est), “vont nettement baisser dans l’après-midi”, ajoutait Météo-France.- Pluies et coupures en Martinique -Dans un précédent bulletin, le service météorologique avait prévenu qu’une “bande spiralée, génératrice de très fortes pluies tenaces et orageuses”, se mettait en place sur l’archipel après des “pluies diluviennes” dans l’est et le nord de la Grande-Terre.Les cumuls de pluie devaient alors dépasser 200 mm sur le relief et atteindre 100 à 150 mm ailleurs.Jeudi soir, la préfecture de Guadeloupe avait annoncé la mise en place dès 17H00 (23H00 à Paris) du centre opérationnel départemental en raison de “très fortes précipitations” attendues dans la nuit de jeudi à vendrediPlus au sud, la Martinique a été placée en vigilance orange pour “fortes pluies et orages” et “vagues-submersion”.Environ 2.400 clients étaient privés de courant vendredi matin, selon EDF. “Les équipes sont à pied d’œuvre pour réalimenter, mais la météo persistante rend difficile certains déplacements”, a indiqué l’électricien à l’AFP.Des cumuls de pluie pouvant atteindre “100 à 120 mm, localement 150 mm” étaient attendus, a précisé Météo-France dans la matinée. La mer demeurait forte, avec des creux moyens proches de trois mètres et des vagues pouvant atteindre 4 à 4,5 mètres, ajoutait l’organisme.Les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, plus au nord, ont elles été placées en vigilance orange pour “pluies et orages”. les écoles y sont restées fermées vendredi. “Les précipitations les plus fortes à l’arrière du système viendront impacter Saint-Martin et Saint-Barthélemy dès la fin de la matinée”, a indiqué la préfecture des deux territoires, ajoutant avoir pris “la décision de fermer l’ensemble des établissements scolaires pour la journée”.La tempête tropicale Jerry, initialement attendue plus au large, a dévié d’environ 60 km vers l’ouest jeudi. Après son passage à proximité de l’arc antillais, elle doit poursuivre vers l’Atlantique nord où elle pourrait se renforcer pour devenir un ouragan de catégorie 1.tbm-kr-kl-asa/mat/sp