US Postal Service says suspending parcels from China
The US Postal Service (USPS)Â said Tuesday it was temporarily suspending inbound parcels from China and Hong Kong, shortly after President Donald Trump’s imposition of fresh tariffs targeting Beijing.The halt will take place “until further notice,” and follows Trump’s order for an additional 10 percent levy on Chinese imports starting Tuesday.The order, unveiled over the weekend, also eliminated a duty-free exemption for low value packages.The “de minimis” exemption allows goods valued at $800 or below to come into the United States without paying duties or certain taxes.But it has faced scrutiny due to a a surge in shipments claiming the exemption in recent years.US officials pointed to the growth of Chinese-founded online retailers Shein and Temu as a key factor behind this increase — and Tuesday’s halt could delay parcels from both companies from entering the country.Washington has been looking to tighten the rule, saying the growth in shipments makes it harder to screen goods for security risks.However, the USPS gave no reason for its pause on Tuesday.Other retailers like Amazon might also be impacted.
Serge Atlaoui, condamné à mort en Indonésie, arrive en France
Serge Atlaoui, Français condamné à mort en Indonésie pour trafic de drogue en 2007, doit arriver mercredi en France où il sera incarcéré après un passage par le tribunal de Bobigny.A son arrivée à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, prévue aux alentours de 10H00 (09H00 GMT), il sera directement pris en charge par des agents de l’administration pénitentiaire puis amené au tribunal judiciaire de Bobigny, compétent pour l’aéroport, a indiqué une source proche du dossier. Au tribunal, il sera “présenté au procureur qui lui notifiera son incarcération en France en exécution de sa peine”, d’après le parquet de Bobigny.”Il sera ensuite conduit directement dans un établissement pénitentiaire déterminé par l’administration pénitentiaire”, a poursuivi la même source.Serge Atlaoui, 61 ans, a quitté l’Indonésie mardi à 19H35 heures locales (12H35 GMT) après avoir été extrait de la prison de Salemba à Jakarta.  Il est escorté par trois policiers français.Avant son départ, il a dû participer à une conférence de presse à l’aéroport de Jakarta, aux côtés de l’ambassadeur de France Fabien Penone et d’un responsable au ministère indonésien en charge des Affaires juridiques et des droits humains, I Nyoman Gede Surya Mataram.Masque sur la bouche et casquette noire, le Français est resté muet durant toute la conférence.En 2005, cet artisan soudeur avait été arrêté dans une usine où des dizaines de kilos de drogue avaient été découverts et les autorités l’avaient accusé d’être un “chimiste”.Venu de Metz, ce père de quatre enfants, s’est toujours défendu d’être un trafiquant de drogue, affirmant qu’il n’avait fait qu’installer des machines industrielles dans ce qu’il croyait être une usine d’acrylique. Initialement condamné à la prison à vie, il avait vu la Cour suprême alourdir la sentence et le condamner à la peine capitale en appel.Il devait être exécuté aux côtés de huit autres condamnés en 2015, mais a obtenu un sursis après que Paris a intensifié la pression.- “Raisons humanitaires” -Demandé officiellement le 4 novembre par la France, son retour a été rendu possible par la signature d’un accord le 24 janvier entre les ministres français de la Justice Gérald Darmanin et indonésien Yusril Ihza Mahendra.Dans cet accord, Jakarta explique avoir décidé de “ne pas exécuter” le prisonnier et d’autoriser son retour pour “raisons humanitaires” car “il est malade”. M. Atlaoui a suivi chaque semaine un traitement, ces derniers temps, dans un hôpital proche de sa prison.”Je me réjouis que le combat que nous avons mené se solde par la victoire de la vie sur la mort”, avait réagi mardi auprès de l’AFP son avocat Richard Sédillot. “Je vais maintenant m’employer à faire en sorte que la peine soit adaptée dans des conditions qui permettront sa mise en liberté”.L’affaire avait fait grand bruit en Indonésie, où la législation antidrogue est l’une des plus sévères du monde. Mais aussi en France où de nombreuses personnalités, dont la chanteuse franco-indonésienne Anggun, s’étaient mobilisées pour le soutenir.L’Indonésie qui n’a plus procédé à une exécution depuis 2016, compte actuellement au moins 530 condamnés dans le couloir de la mort, selon l’association de défense des droits Kontras, citant des données officielles.Parmi eux, plus de 90 étrangers, dont au moins une femme, selon le ministère de l’Immigration et des services correctionnels.D’après l’association française Ensemble contre la peine de mort, outre M. Atlaoui, au moins quatre Français sont actuellement condamnés à mort dans le monde: deux hommes au Maroc, un en Chine ainsi qu’une femme en Algérie.
Serge Atlaoui, condamné à mort en Indonésie, arrive en France
Serge Atlaoui, Français condamné à mort en Indonésie pour trafic de drogue en 2007, doit arriver mercredi en France où il sera incarcéré après un passage par le tribunal de Bobigny.A son arrivée à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, prévue aux alentours de 10H00 (09H00 GMT), il sera directement pris en charge par des agents de l’administration pénitentiaire puis amené au tribunal judiciaire de Bobigny, compétent pour l’aéroport, a indiqué une source proche du dossier. Au tribunal, il sera “présenté au procureur qui lui notifiera son incarcération en France en exécution de sa peine”, d’après le parquet de Bobigny.”Il sera ensuite conduit directement dans un établissement pénitentiaire déterminé par l’administration pénitentiaire”, a poursuivi la même source.Serge Atlaoui, 61 ans, a quitté l’Indonésie mardi à 19H35 heures locales (12H35 GMT) après avoir été extrait de la prison de Salemba à Jakarta.  Il est escorté par trois policiers français.Avant son départ, il a dû participer à une conférence de presse à l’aéroport de Jakarta, aux côtés de l’ambassadeur de France Fabien Penone et d’un responsable au ministère indonésien en charge des Affaires juridiques et des droits humains, I Nyoman Gede Surya Mataram.Masque sur la bouche et casquette noire, le Français est resté muet durant toute la conférence.En 2005, cet artisan soudeur avait été arrêté dans une usine où des dizaines de kilos de drogue avaient été découverts et les autorités l’avaient accusé d’être un “chimiste”.Venu de Metz, ce père de quatre enfants, s’est toujours défendu d’être un trafiquant de drogue, affirmant qu’il n’avait fait qu’installer des machines industrielles dans ce qu’il croyait être une usine d’acrylique. Initialement condamné à la prison à vie, il avait vu la Cour suprême alourdir la sentence et le condamner à la peine capitale en appel.Il devait être exécuté aux côtés de huit autres condamnés en 2015, mais a obtenu un sursis après que Paris a intensifié la pression.- “Raisons humanitaires” -Demandé officiellement le 4 novembre par la France, son retour a été rendu possible par la signature d’un accord le 24 janvier entre les ministres français de la Justice Gérald Darmanin et indonésien Yusril Ihza Mahendra.Dans cet accord, Jakarta explique avoir décidé de “ne pas exécuter” le prisonnier et d’autoriser son retour pour “raisons humanitaires” car “il est malade”. M. Atlaoui a suivi chaque semaine un traitement, ces derniers temps, dans un hôpital proche de sa prison.”Je me réjouis que le combat que nous avons mené se solde par la victoire de la vie sur la mort”, avait réagi mardi auprès de l’AFP son avocat Richard Sédillot. “Je vais maintenant m’employer à faire en sorte que la peine soit adaptée dans des conditions qui permettront sa mise en liberté”.L’affaire avait fait grand bruit en Indonésie, où la législation antidrogue est l’une des plus sévères du monde. Mais aussi en France où de nombreuses personnalités, dont la chanteuse franco-indonésienne Anggun, s’étaient mobilisées pour le soutenir.L’Indonésie qui n’a plus procédé à une exécution depuis 2016, compte actuellement au moins 530 condamnés dans le couloir de la mort, selon l’association de défense des droits Kontras, citant des données officielles.Parmi eux, plus de 90 étrangers, dont au moins une femme, selon le ministère de l’Immigration et des services correctionnels.D’après l’association française Ensemble contre la peine de mort, outre M. Atlaoui, au moins quatre Français sont actuellement condamnés à mort dans le monde: deux hommes au Maroc, un en Chine ainsi qu’une femme en Algérie.
Serge Atlaoui, condamné à mort en Indonésie, arrive en France
Serge Atlaoui, Français condamné à mort en Indonésie pour trafic de drogue en 2007, doit arriver mercredi en France où il sera incarcéré après un passage par le tribunal de Bobigny.A son arrivée à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, prévue aux alentours de 10H00 (09H00 GMT), il sera directement pris en charge par des agents de l’administration pénitentiaire puis amené au tribunal judiciaire de Bobigny, compétent pour l’aéroport, a indiqué une source proche du dossier. Au tribunal, il sera “présenté au procureur qui lui notifiera son incarcération en France en exécution de sa peine”, d’après le parquet de Bobigny.”Il sera ensuite conduit directement dans un établissement pénitentiaire déterminé par l’administration pénitentiaire”, a poursuivi la même source.Serge Atlaoui, 61 ans, a quitté l’Indonésie mardi à 19H35 heures locales (12H35 GMT) après avoir été extrait de la prison de Salemba à Jakarta.  Il est escorté par trois policiers français.Avant son départ, il a dû participer à une conférence de presse à l’aéroport de Jakarta, aux côtés de l’ambassadeur de France Fabien Penone et d’un responsable au ministère indonésien en charge des Affaires juridiques et des droits humains, I Nyoman Gede Surya Mataram.Masque sur la bouche et casquette noire, le Français est resté muet durant toute la conférence.En 2005, cet artisan soudeur avait été arrêté dans une usine où des dizaines de kilos de drogue avaient été découverts et les autorités l’avaient accusé d’être un “chimiste”.Venu de Metz, ce père de quatre enfants, s’est toujours défendu d’être un trafiquant de drogue, affirmant qu’il n’avait fait qu’installer des machines industrielles dans ce qu’il croyait être une usine d’acrylique. Initialement condamné à la prison à vie, il avait vu la Cour suprême alourdir la sentence et le condamner à la peine capitale en appel.Il devait être exécuté aux côtés de huit autres condamnés en 2015, mais a obtenu un sursis après que Paris a intensifié la pression.- “Raisons humanitaires” -Demandé officiellement le 4 novembre par la France, son retour a été rendu possible par la signature d’un accord le 24 janvier entre les ministres français de la Justice Gérald Darmanin et indonésien Yusril Ihza Mahendra.Dans cet accord, Jakarta explique avoir décidé de “ne pas exécuter” le prisonnier et d’autoriser son retour pour “raisons humanitaires” car “il est malade”. M. Atlaoui a suivi chaque semaine un traitement, ces derniers temps, dans un hôpital proche de sa prison.”Je me réjouis que le combat que nous avons mené se solde par la victoire de la vie sur la mort”, avait réagi mardi auprès de l’AFP son avocat Richard Sédillot. “Je vais maintenant m’employer à faire en sorte que la peine soit adaptée dans des conditions qui permettront sa mise en liberté”.L’affaire avait fait grand bruit en Indonésie, où la législation antidrogue est l’une des plus sévères du monde. Mais aussi en France où de nombreuses personnalités, dont la chanteuse franco-indonésienne Anggun, s’étaient mobilisées pour le soutenir.L’Indonésie qui n’a plus procédé à une exécution depuis 2016, compte actuellement au moins 530 condamnés dans le couloir de la mort, selon l’association de défense des droits Kontras, citant des données officielles.Parmi eux, plus de 90 étrangers, dont au moins une femme, selon le ministère de l’Immigration et des services correctionnels.D’après l’association française Ensemble contre la peine de mort, outre M. Atlaoui, au moins quatre Français sont actuellement condamnés à mort dans le monde: deux hommes au Maroc, un en Chine ainsi qu’une femme en Algérie.
Netflix prend ses distance avec la star d'”Emilia Pérez” après ses tweets polémiques
Netflix a retiré Karla Sofia Gascón, la star du film “Emilia Pérez”, de sa grande campagne pour les Oscars, prenant ses distances avec l’actrice transgenre après que d’anciens messages jugés offensants l’ont plongée dans la polémique, ont rapporté mardi des médias d’Hollywood. Le géant du streaming avait largement diffusé des images de promotion de la première actrice ouvertement transgenre nommée aux Oscars dans le cadre d’une campagne pour le film de Jacques Audiard, qui concourt pour 13 statuettes, le record de 2025. Mais Netflix a retiré Karla Sofia Gascón de toutes ses campagnes, selon The Hollywood Reporter et Variety.Alors que la saison des récompenses bat son plein à Hollywood, l’actrice espagnole ne participera plus, comme prévu, à divers événements comme le gala des Critics Choice Awards vendredi, ont aussi rapporté ces magazines spécialisés.Une page du site de Netflix promouvant le film contient désormais, en lieu et place de Karla Sofia Gascón, une image de Zoe Saldaña, nommée dans la catégorie meilleure actrice dans un second rôle. Contacté par l’AFP, Netflix s’est refusé à tout commentaire.Sa campagne de promotion a brusquement pris un tournant imprévu quand d’anciens posts de Karla Sofia Gascón sur les réseaux sociaux ont refait surface la semaine dernière. Elle y qualifie l’islam de “foyer d’infection pour l’humanité” et raille la diversité dans le divertissement ou encore le mouvement anti-raciste après la mort de George Floyd, un Noir-Américain tué par la police en 2020.Rattrapée par ces posts, l’actrice a présenté ses excuses “en tant que membre d’une communauté marginalisée”, dans un communiqué transmis par Netflix.Elle s’est ensuite défendue d’être “raciste” dans une interview à la version en espagnol de la chaîne américaine CNN, ajoutant qu’elle ne se retirera pas de la course aux Oscars.Odyssée musicale sur la transition de genre d’un narcotrafiquant mexicain, “Emilia Pérez” avait dominé les Golden Globes début janvier en remportant quatre trophées, dont ceux de la meilleure comédie et du meilleur film international.Parmi ses 13 nominations aux Oscars, un nombre record pour une production non anglophone, figurent celles du meilleur réalisateur et du meilleur film.La 97e cérémonie des Oscars se tiendra à Los Angeles le 2 mars.
Toyota announces Lexus EV plant in Shanghai
Japan’s Toyota said Wednesday it will build an electric vehicle plant in Shanghai for its luxury Lexus brand as it raised its annual net profit forecast to almost $30 billion.China overtook Japan as the biggest vehicle exporter last year, helped by its dominance in EVs.Many foreign car firms are struggling in China, but Toyota — the world’s top-selling automaker — said it wants to “match the unique needs of Chinese customers” with its new factory.”We decided to establish a wholly owned company for the development and production of Lexus BEVs (battery electric vehicles) and batteries in Shanghai, China,” it said.Toyota aims to start production there after 2027, and said the new plant would create 1,000 new jobs with an annual output capacity of approximately 100,000 vehicles.It will be China’s second wholly foreign owned electric vehicle factory after Tesla’s Shanghai plant. Other foreign companies making cars in the country run joint ventures with Chinese companies.”Local Chinese members will take the lead in planning and developing BEVs” to suit local customers, Toyota said.”Our goal is to become a company that is more loved and supported by the people of China.”- Forecasts up -Toyota said Wednesday it expects to log a net profit this financial year of 4.52 trillion yen ($29.5 billion), up from its previous forecast of 3.57 trillion yen.The “upward revision incorporates progress in strengthening earning power, backed by improvement efforts including product competitiveness”, the company said.Unit sales rose for hybrid electric vehicles between April and December, Toyota said.But over the same period, in China, total vehicle sales dropped from 1.5 million to 1.4 million.Lacklustre consumer spending and tough competition is making life hard for many automakers worldwide.However, Toyota’s strategy to offer a range of vehicles, including hybrids, has paid off in markets such as the United States.Tatsuo Yoshida, senior auto analyst at Bloomberg Intelligence, told AFP that Toyota was once “extremely cautious about expanding its business in China due to concerns over risks such as technology leaks”.”However, the company has now shifted its approach to developing technologies and products tailored to the local market, ensuring acceptance by Chinese consumers,” he said.- ‘Strategic move’ -China’s government has supported the development and production of less polluting battery-powered vehicles, a field where Chinese manufacturers such as BYD are leading the way.So Toyota’s decision to build the Shanghai plant “is a logical strategic move”, Yoshida said.”Toyota’s ability to make proactive investments in electrification (particularly BEVs) and its business in China, even when other auto companies hesitate, is a unique strength stemming from its abundant talent and financial resources.”Toyota also said on Wednesday that its new battery plant in the US state of North Carolina was ready to begin production.The nearly $14-billion plant will start shipping batteries for North American electrified vehicles in April, the company said.Honda and Nissan, Japan’s number two and three automakers after Toyota, have also launched talks on a merger to help them strengthen their position on EVs and self-driving tech.But Nissan shares plunged on Wednesday after the Nikkei business daily reported that the carmaker had decided to withdraw from merger talks, after Honda had proposed making Nissan its subsidiary.
Pas à pas, l’IA générative “souveraine” Albert infuse dans la fonction publique française
Plus d’un an après son lancement, l’intelligence artificielle (IA) générative Albert, développée par l’Etat français, infuse peu à peu dans les services publics et se prépare, malgré certaines critiques et résistances, à une généralisation dès 2025.Mercredi matin, le ministre de la Fonction publique Laurent Marcangeli doit dévoiler sa feuille de route pour l’IA, quelques jours avant que la France n’accueille un sommet international sur cette technologie (10-11 février).Dans le 7e arrondissement de Paris, au coeur d’un dédale de couloirs blancs, la direction interministérielle du numérique (Dinum) a mis au point Albert à partir de logiciels ouverts pour “ne pas dépendre de technologies outre-atlantique”, précise à l’AFP Pierre Pezziardi, conseiller de la Dinum. “La souveraineté est une vraie contrainte”, souligne-t-il. “Dans le moment géopolitique dans lequel on vit, on veut avoir la capacité de maîtriser nos données”. – Des démarches en ligne aux douanes -Albert a d’abord été déployé auprès de conseillers volontaires des maisons France Services, qui aident les citoyens dans leurs démarches administratives courantes.”Cela permet aux agents d’interroger une base de connaissance fiable” qui génère “des réponses avec des sources en lien”, explique Ulrich Tan, chef du Datalab de la Dinum. Au moins 48 maisons France Services sur sept départements en disposent. Cette IA est aussi disponible sur la messagerie sécurisée de l’Etat, Tchap, et permet de générer des réponses automatiques à des avis sur la plateforme “Service Public +”.  “L’agent reste responsable de la publication de la réponse” qu’il peut amender, insiste M. Tan. “Il y a toujours une supervision humaine”.Albert désigne plus largement une interface de programmation (API), disponible depuis l’été dernier, sur laquelle peuvent se connecter les administrations qui souhaitent développer un nouveau produit d’intelligence artificielle. On leur met à disposition “les algorithmes et la puissance de calcul”, détaille Ulrich Tan, l’idée étant “d’abaisser la barrière à l’entrée pour que les administrations puissent s’approprier le plus facilement possible la technologie”.Les services de douanes et la gendarmerie s’en sont saisi mais aussi des agents du ministère de la Culture, comme Lucie Termignon, qui a élaboré Compar:IA, un comparateur de réponses générées par plusieurs modèles d’IA générative en français. “C’est un outil qui permet d’objectiver des biais culturels et de donner accès à une diversité de modèles”, détaille-t-elle à l’AFP. – “Travail du clic” -Mais Albert est loin de séduire tous les services de l’Etat.La direction générale des Finances publiques refuse de l’utiliser sur les bases de données fiscales et préfère développer sa propre IA, a confié à l’AFP Benjamin Gandouin, du syndicat Solidaires Finances Publiques. France Travail collabore directement avec la start-up française Mistral et a annoncé mardi un renforcement de ce partenariat pour mettre des robots conversationnels à disposition des conseillers.  Certains agents ayant utilisé Albert au sein des maisons France Services ont en effet trouvé que “les résultats étaient souvent moins pertinents qu’une recherche Google”, raconte M. Gandouin.   “C’est un outil qui a plutôt été déployé du haut vers le bas, sans forcément d’information ni même de formation vis-à -vis des conseillers”, ajoute-t-il. Avec les expérimentations sur l’IA, “loin de soulager les tâches chronophages, les agents vont devoir traiter des listes d’anomalies extrêmement grandes” avec le risque “d’une intensification des tâches répétitives” et de “se retrouver dans des postures de travail du clic”, pointe de son côté Alexandre Bataille, de CFDT Fonction publique.Albert atteint près de 65% de pertinence, “ce qui correspond aux performances les plus avancées des grands modèles de langage”, tempère Yann Ferguson, sociologue du travail à l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria). “Avec cependant une forte volatilité”, reconnaît-il. “Parfois, c’est parfait, parfois, ce sont des hallucinations (lorsque l’IA déraille, NDLR)”, ajoute le chercheur dont les travaux portent notamment sur le déploiement de cette technologie dans la fonction publique. Pour lui, la principale crainte des fonctionnaires est l’automatisation forcée avec pour objectif de réduire la dépense publique et donc le nombre d’agents.Mais aussi “la perte de sens” lorsque “l’IA était supposée être notre outil et c’est nous qui sommes l’outil de l’IA”, note-t-il. Pour cet expert, l’Etat n’est cependant ni moins bon ni meilleur que le privé dans le déploiement de l’intelligence artificielle générative. Plus de 25 administrations utilisent aujourd’hui Albert, d’après Ulrich Tan, dont l’objectif pour 2025 est d’être capable de gérer “le passage à l’échelle sur l’ensemble” des services de l’Etat. Â
Pas à pas, l’IA générative “souveraine” Albert infuse dans la fonction publique française
Plus d’un an après son lancement, l’intelligence artificielle (IA) générative Albert, développée par l’Etat français, infuse peu à peu dans les services publics et se prépare, malgré certaines critiques et résistances, à une généralisation dès 2025.Mercredi matin, le ministre de la Fonction publique Laurent Marcangeli doit dévoiler sa feuille de route pour l’IA, quelques jours avant que la France n’accueille un sommet international sur cette technologie (10-11 février).Dans le 7e arrondissement de Paris, au coeur d’un dédale de couloirs blancs, la direction interministérielle du numérique (Dinum) a mis au point Albert à partir de logiciels ouverts pour “ne pas dépendre de technologies outre-atlantique”, précise à l’AFP Pierre Pezziardi, conseiller de la Dinum. “La souveraineté est une vraie contrainte”, souligne-t-il. “Dans le moment géopolitique dans lequel on vit, on veut avoir la capacité de maîtriser nos données”. – Des démarches en ligne aux douanes -Albert a d’abord été déployé auprès de conseillers volontaires des maisons France Services, qui aident les citoyens dans leurs démarches administratives courantes.”Cela permet aux agents d’interroger une base de connaissance fiable” qui génère “des réponses avec des sources en lien”, explique Ulrich Tan, chef du Datalab de la Dinum. Au moins 48 maisons France Services sur sept départements en disposent. Cette IA est aussi disponible sur la messagerie sécurisée de l’Etat, Tchap, et permet de générer des réponses automatiques à des avis sur la plateforme “Service Public +”.  “L’agent reste responsable de la publication de la réponse” qu’il peut amender, insiste M. Tan. “Il y a toujours une supervision humaine”.Albert désigne plus largement une interface de programmation (API), disponible depuis l’été dernier, sur laquelle peuvent se connecter les administrations qui souhaitent développer un nouveau produit d’intelligence artificielle. On leur met à disposition “les algorithmes et la puissance de calcul”, détaille Ulrich Tan, l’idée étant “d’abaisser la barrière à l’entrée pour que les administrations puissent s’approprier le plus facilement possible la technologie”.Les services de douanes et la gendarmerie s’en sont saisi mais aussi des agents du ministère de la Culture, comme Lucie Termignon, qui a élaboré Compar:IA, un comparateur de réponses générées par plusieurs modèles d’IA générative en français. “C’est un outil qui permet d’objectiver des biais culturels et de donner accès à une diversité de modèles”, détaille-t-elle à l’AFP. – “Travail du clic” -Mais Albert est loin de séduire tous les services de l’Etat.La direction générale des Finances publiques refuse de l’utiliser sur les bases de données fiscales et préfère développer sa propre IA, a confié à l’AFP Benjamin Gandouin, du syndicat Solidaires Finances Publiques. France Travail collabore directement avec la start-up française Mistral et a annoncé mardi un renforcement de ce partenariat pour mettre des robots conversationnels à disposition des conseillers.  Certains agents ayant utilisé Albert au sein des maisons France Services ont en effet trouvé que “les résultats étaient souvent moins pertinents qu’une recherche Google”, raconte M. Gandouin.   “C’est un outil qui a plutôt été déployé du haut vers le bas, sans forcément d’information ni même de formation vis-à -vis des conseillers”, ajoute-t-il. Avec les expérimentations sur l’IA, “loin de soulager les tâches chronophages, les agents vont devoir traiter des listes d’anomalies extrêmement grandes” avec le risque “d’une intensification des tâches répétitives” et de “se retrouver dans des postures de travail du clic”, pointe de son côté Alexandre Bataille, de CFDT Fonction publique.Albert atteint près de 65% de pertinence, “ce qui correspond aux performances les plus avancées des grands modèles de langage”, tempère Yann Ferguson, sociologue du travail à l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria). “Avec cependant une forte volatilité”, reconnaît-il. “Parfois, c’est parfait, parfois, ce sont des hallucinations (lorsque l’IA déraille, NDLR)”, ajoute le chercheur dont les travaux portent notamment sur le déploiement de cette technologie dans la fonction publique. Pour lui, la principale crainte des fonctionnaires est l’automatisation forcée avec pour objectif de réduire la dépense publique et donc le nombre d’agents.Mais aussi “la perte de sens” lorsque “l’IA était supposée être notre outil et c’est nous qui sommes l’outil de l’IA”, note-t-il. Pour cet expert, l’Etat n’est cependant ni moins bon ni meilleur que le privé dans le déploiement de l’intelligence artificielle générative. Plus de 25 administrations utilisent aujourd’hui Albert, d’après Ulrich Tan, dont l’objectif pour 2025 est d’être capable de gérer “le passage à l’échelle sur l’ensemble” des services de l’Etat. Â