Au Canada, premier débat très attendu à moins de deux semaines des législatives

Les chefs des principaux partis canadiens se retrouvent mercredi soir pour un débat en français à Montréal, où la performance du libéral Mark Carney sera particulièrement scrutée pour ce temps fort d’une campagne électorale dominée par les tensions avec les États-Unis de Donald Trump.Le nouveau Premier ministre canadien, qui a remplacé Justin Trudeau mi-mars et déclenché des élections anticipées pour le 28 avril, est attendu au tournant sur sa maîtrise du français et la défense de la province francophone de Québec, des enjeux importants dans ce pays bilingue.D’après les enquêtes, quelque 40% des électeurs de ce pays du G7 de 41 millions d’habitants n’ont pas encore fait leur choix, à moins de deux semaines du scrutin.”Contrairement à d’habitude, j’attends le débat pour me faire une idée, confie à l’AFP Carole Potvin, Montréalaise de 70 ans. Je n’ai jamais voté libéral, mais aujourd’hui j’y pense. Les menaces de Donald Trump ont tout changé.”Le retour à la Maison Blanche du républicain, qui a imposé des droits de douane au Canada dont il rêve de faire le 51e Etat américain, a rebattu les cartes de la politique nationale.Carole Potvin explique qu’elle prêtera donc moins d’attention au niveau de français des candidats, mais dit vouloir entendre des paroles fortes sur la défense de la province francophone.Même discours chez Alexandre Tittley. Pour cet ébéniste québécois de 50 ans, “on a une situation mondiale qui est dégueulasse à cause de Trump, et ce que l’on recherche avant tout, c’est un chef qui a la tête sur les épaules”.Après avoir renversé la tendance ces dernières semaines, les Libéraux (centre) dominent les intentions de vote (44%) devant les conservateurs (droite) crédités de 38%. Derrière viennent le Nouveau parti démocratique (NPD, gauche) avec 8%, puis le Bloc québécois, parti indépendantiste du Québec, à 6%.- Débat avancé -Ce débat sera l’occasion de comparer directement les visions de Mark Carney, du conservateur Pierre Poilievre, de Jagmeet Singh (NPD) et d’Yves-François Blanchet (Bloc québécois).Un cinquième homme, Jonathan Pedneault (Parti Vert), devait y participer mais en a été exclu mercredi matin car son parti n’a pas présenté assez de candidats, selon la commission organisatrice.Ce débat 100% masculin doit se tenir à 18H00 heure locale (22h00 GMT) après avoir été avancé de deux heures. La raison, surprenante pour tout observateur extérieur au Canada: éviter qu’il se déroule pendant le match des Canadiens, la très populaire équipe montréalaise de hockey sur glace.Il sera suivi jeudi d’un second échange, en anglais cette fois, qui portera sur les sujets les plus sensibles: droits de douane, menaces de Trump, crise du logement, inflation et avenir énergétique du pays.Pour Daniel Béland, professeur de sciences politiques à l’université McGill, “Mark Carney sera sûrement prudent (mercredi) car il est vraiment en avance au Québec et le danger pour lui, ce serait une bourde qui devienne virale”. Son français étant moins bon que celui de Pierre Poilievre, “s’il fait une performance correcte sans faire de gaffe, ce sera une victoire”, estime l’universitaire.Agé de 60 ans, Carney, un anglophone qui a dirigé les banques centrales du Canada et d’Angleterre, compte sur son CV pour convaincre les électeurs. Il se présente pour la première fois à une élection.En face, Pierre Poilievre, lui aussi anglophone de l’ouest, “doit montrer aux gens qu’il est capable d’exprimer son désaccord de manière calme et raisonnable”, estime Laura Stephenson, présidente du département de sciences politiques de la Western University.Agé de 45 ans, cet homme politique de carrière a mis l’accent sur des réductions d’impôts, l’amélioration de l’accès au logement et le développement des ressources naturelles face aux pressions américaines. Mais il souffre d’être vu par une partie des électeurs comme proche de Donald Trump, selon les experts.Pour Laura Stephenson, les débats “peuvent faire la différence”. Cette élection “est vraiment une course à deux chevaux, ce qui n’est pas habituel”, dit-elle. “Il sera donc très important de voir comment les deux principaux candidats se parlent”.

Stocks mixed as US hits Nvidia chip export to China

Wall Street shares fell but European stocks diverged Wednesday after the US government imposed restrictions on exports of a key Nvidia chip to China, the latest trade war salvo between the world’s biggest economies.After a relatively peaceful couple of days on markets following tariff-related volatility last week, investors were once again on the defensive, sending gold, a safe-haven asset in times of uncertainty, above $3,300 an ounce for the first time.Wall Street’s main indexes were down in late morning deals, with Nvidia shares tanking by more than six percent and the dollar under pressure again.Nvidia notified regulators late Tuesday that it expects a $5.5 billion hit this quarter owing to a new US licencing requirement on the chip it can legally sell in China.The company at the heart of helping to power artificial intelligence said it must obtain licences to export its H20 chips to the Asian country because of concerns they would be used in supercomputers there.”It’s another stark reminder that geopolitics and technology remain deeply entangled — and that markets will continue to dance to Washington’s tune, whether they like it or not,” said Fawad Razaqzada, market analyst at City Index and Forex.com.The United States on Monday opened the door to tariffs targeting semiconductors and chip-making equipment, with Trump saying on Sunday an announcement would be made “over the next week”.Trump has also kicked off an investigation that could see tariffs imposed on critical minerals such as rare earths, which are used in a wide range of products including smartphones, wind turbines and electric vehicle motors.It is the latest front in Trump’s erratic trade war, which has seen the US leader impose a universal 10-percent duty, pause higher levies on some countries and temporarily exempt some sectors from duties.”Markets continue to suffer from the White House’s tariff flip-flopping,” Razaqzada said.”The stop-start nature of US trade policy this month has made long-term positioning something of a fool’s errand, with volatility dominating the landscape.”In Europe, London’s benchmark FTSE 100 stock index closed 0.3 percent higher, as official data showed UK inflation slowed more than expected in March.Frankfurt also finished 0.3 percent in the green but Paris fell almost 0.1 percent.Shares in Dutch tech giant ASML, which makes machines that produce semiconductors, fell more than five percent as its net bookings came in below expectations.ASML’s disappointing earnings report “has only added to the sector-wide tech concerns”, said David Morrison, analyst at Trade Nation.The dollar slid once more against main rivals. Yields on 10-year Treasury bills eased but remain high following a selloff last week that raised doubts about the haven stauts of US bonds.Gold hit a record $3,317.75 an ounce before paring back gains.Oil prices rose almost two percent after recent sharp falls on fears that the tariffs will dampen global economic growth.- Key figures at 1540 GMT -New York – Dow: DOWN 0.1 percent at 40,332.34 pointsNew York – S&P 500: DOWN 0.7 percent at 5,356.74New York – Nasdaq: DOWN 1.6 percent at 16,556.19London – FTSE 100: UP 0.3 percent at 8,275.60 (close)Paris – CAC 40: DOWN 0.1 percent at 7,329.97 (close)Frankfurt – DAX: UP 0.3 percent at 21,311.02 (close)Tokyo – Nikkei 225: DOWN 1.0 percent at 33,920.40 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 1.9 percent at 21,056.98 (close)Shanghai – Composite: UP 0.3 percent at 3,276.00 (close)Euro/dollar: UP at $1.1370 from $1.1291 on TuesdayPound/dollar: UP at $1.3235 from $1.3232Dollar/yen: DOWN at 142.65 yen from 143.18 yen Euro/pound: UP at 85.90 pence from 85.30 penceBrent North Sea Crude: UP 1.9 percent at $65.92 per barrelWest Texas Intermediate: UP 1.9 percent at $61.91 per barrelburs-bcp-lth/rmb

Google va désactiver les notes des établissements scolaires sur son application Maps

Les avis et les notes donnés aux établissements scolaires du monde entier par les utilisateurs de l’application de cartographie Google Maps seront désactivés fin avril, a appris mercredi l’AFP auprès du géant américain de la tech.”Cette décision est due à la présence récurrente de contributions hors sujet, nuisibles et contraires à nos politiques”, a indiqué un porte-parole de l’entreprise américaine.”Pitoyable collège”, “pourri” ou encore “professeurs horribles” font ainsi partie des commentaires que l’on peut trouver sur les pages de collèges parisiens, comme l’a constaté mercredi un journaliste de l’AFP.Le groupe précise que cette mesure s’appliquera aux “établissements d’enseignement général” dans le monde entier et sera mise en place fin avril. Son déploiement devrait prendre plusieurs semaines.Les avis et notes déjà existants seront aussi supprimés.L’application Maps de Google permet aux utilisateurs de noter sur une échelle de 1 à 5 les endroits où ils se rendent et de laisser toutes sortes de commentaires. Si la pratique est courante pour des hôtels et des restaurants, elle donne également la possibilité de noter des écoles primaires, des collèges ou des lycées.Interrogé par l’AFP, le ministère de l’Education s’est “réjoui du choix de Google de désactiver les avis sur les fiches des établissements scolaires”. “Cette demande, à l’initiative du ministère, vise à protéger l’institution et les personnels de l’Éducation nationale. En effet, nombre de ces avis pouvaient servir de tribune pour différentes revendications d’intérêt sans possibilité de contradictoire ou de réponse”, a-t-il ajouté.Ces dernières années, plusieurs syndicats enseignants avaient dénoncé l’apparition de ces notations.”C’est une bonne nouvelle que ce ne soit plus possible, car l’espace d’avis et de notation était devenu un défouloir, un lieu de règlement de comptes pour certains élèves ou parents, de manière publique”, a réagi auprès de l’AFP Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU.Pour Jean-Rémi Girard, président du Snalc, “c’est beaucoup mieux de ne pas avoir ces avis”, car “ce n’est absolument pas sain comme mode de fonctionnement”. “Nous sommes clairement satisfaits”, a renchéri auprès de l’AFP Elisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du SE-Unsa, pour qui “la protection des personnels passe aussi par la protection de l’école publique”.Face aux différents classements des établissements, le ministère de l’Education a mis en place des “indicateurs de valeur ajoutée” des lycées et des collèges (Ival et Ivac). Ils ont pour objet de prendre de la distance avec les taux bruts de réussite au bac ou au brevet, souvent les plus scrutés par les parents.

Israël exclut l’entrée d’aide dans Gaza devenue “fosse commune” selon MSF

Le ministre de la Défense israélien a exclu mercredi l’entrée d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, devenue une “fosse commune” selon Médecins sans frontières, du fait de l’offensive israélienne.Israël bloque l’entrée de l’aide humanitaire depuis le 2 mars dans le territoire palestinien assiégé, où l’ONU observe une situation alarmante pour les 2,4 millions d’habitants après 18 mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.”Aucune aide humanitaire n’entrera à Gaza”, a déclaré le ministre de la Défense, Israël Katz, dans un communiqué. “Personne, dans la situation actuelle, ne prévoit de faire entrer une quelconque aide humanitaire à Gaza, et il n’y a aucun préparatif en ce sens”.Lundi, le Bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) avait indiqué que la bande de Gaza connaissait “probablement la pire” situation humanitaire depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023.Le petit territoire palestinien souffre d’une pénurie de nourriture, d’eau, de carburants et d’autres produits de première nécessité, selon l’ONU et les organisations humanitaires.Israël accuse le Hamas de détourner l’aide et d’en assurer la distribution depuis des mois, ce que le mouvement palestinien dément, et veut à terme confier ce rôle à des “sociétés civiles”. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu estime que la pression est le meilleur moyen de contraindre le Hamas à libérer les otages encore retenus à Gaza après le 7-Octobre.- Vidéo d’otage -De son côté, le Jihad islamique, un autre groupe armé palestinien, a publié une vidéo d’un otage israélo-allemand en vie, qui s’identifie comme étant Rom Braslavski, un agent de sécurité qui avait 21 ans au moment de son enlèvement.Dans cet enregistrement de près de sept minutes, manifestement tourné sous la contrainte, l’otage supplie M. Netanyahu et le président américain Donald Trump d’obtenir sa libération.A Ramallah, en Cisjordanie occupée, le ministère des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne a condamné mercredi “l’intrusion provocatrice” de M. Netanyahu dans la bande de Gaza, où il a effectué la veille une visite aux troupes israéliennes.Des centaines de milliers de Gazaouis ont été déplacés depuis la reprise des opérations militaires israéliennes le 18 mars, après deux mois de trêve.”Gaza est devenue une fosse commune pour les Palestiniens et ceux qui leur viennent en aide”, a dénoncé mercredi l’ONG Médecins sans frontières (MSF).”Nous assistons en temps réel à la destruction et au déplacement forcé de toute la population de Gaza”, a expliqué Amande Bazerolle, coordinatrice d’urgence de MSF à Gaza, ajoutant que la réponse humanitaire est “gravement entravée par l’insécurité constante et les pénuries critiques”. A la demande de l’ONU, la Cour internationale de justice (CIJ) doit tenir à compter du 28 avril des audiences sur les obligations humanitaires d’Israël envers les Palestiniens.Bien que ses décisions soient juridiquement contraignantes, la CIJ ne dispose d’aucun moyen concret pour les faire respecter, mais ces décisions peuvent toutefois accentuer la pression diplomatique.- Onze morts -La guerre a été déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du Hamas  dans le sud d’Israël, qui avait entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l’armée israélienne.Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 1.652 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 51.025 le nombre de morts à Gaza depuis le début de la riposte israélienne, des données jugées fiables par l’ONU.La Défense civile palestinienne a fait état mercredi de nouveaux bombardements israéliens ayant fait 11 morts dans la bande de Gaza, parmi lesquels des femmes et des enfants.”On a accepté la faim, de tout perdre, les privations, la perte de notre père, de notre mère, de proches mais quelle est la faute de ces enfants?”, demande Suhair, une femme qui a perdu sa soeur dans une frappe.Les efforts en vue de restaurer le cessez-le-feu sont jusqu’à présent restés vains.Le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et est considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne, examine actuellement une proposition israélienne de trêve temporaire, transmise par les médiateurs égyptiens.Israël ne s’est pas exprimé sur le sujet.La trêve du 19 janvier au 17 mars avait permis le retour en Israël de 33 otages, incluant huit morts, en échange de la sortie d’environ 1.800 Palestiniens des prisons israéliennes.

Israël exclut l’entrée d’aide dans Gaza devenue “fosse commune” selon MSF

Le ministre de la Défense israélien a exclu mercredi l’entrée d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, devenue une “fosse commune” selon Médecins sans frontières, du fait de l’offensive israélienne.Israël bloque l’entrée de l’aide humanitaire depuis le 2 mars dans le territoire palestinien assiégé, où l’ONU observe une situation alarmante pour les 2,4 millions d’habitants après 18 mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.”Aucune aide humanitaire n’entrera à Gaza”, a déclaré le ministre de la Défense, Israël Katz, dans un communiqué. “Personne, dans la situation actuelle, ne prévoit de faire entrer une quelconque aide humanitaire à Gaza, et il n’y a aucun préparatif en ce sens”.Lundi, le Bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) avait indiqué que la bande de Gaza connaissait “probablement la pire” situation humanitaire depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023.Le petit territoire palestinien souffre d’une pénurie de nourriture, d’eau, de carburants et d’autres produits de première nécessité, selon l’ONU et les organisations humanitaires.Israël accuse le Hamas de détourner l’aide et d’en assurer la distribution depuis des mois, ce que le mouvement palestinien dément, et veut à terme confier ce rôle à des “sociétés civiles”. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu estime que la pression est le meilleur moyen de contraindre le Hamas à libérer les otages encore retenus à Gaza après le 7-Octobre.- Vidéo d’otage -De son côté, le Jihad islamique, un autre groupe armé palestinien, a publié une vidéo d’un otage israélo-allemand en vie, qui s’identifie comme étant Rom Braslavski, un agent de sécurité qui avait 21 ans au moment de son enlèvement.Dans cet enregistrement de près de sept minutes, manifestement tourné sous la contrainte, l’otage supplie M. Netanyahu et le président américain Donald Trump d’obtenir sa libération.A Ramallah, en Cisjordanie occupée, le ministère des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne a condamné mercredi “l’intrusion provocatrice” de M. Netanyahu dans la bande de Gaza, où il a effectué la veille une visite aux troupes israéliennes.Des centaines de milliers de Gazaouis ont été déplacés depuis la reprise des opérations militaires israéliennes le 18 mars, après deux mois de trêve.”Gaza est devenue une fosse commune pour les Palestiniens et ceux qui leur viennent en aide”, a dénoncé mercredi l’ONG Médecins sans frontières (MSF).”Nous assistons en temps réel à la destruction et au déplacement forcé de toute la population de Gaza”, a expliqué Amande Bazerolle, coordinatrice d’urgence de MSF à Gaza, ajoutant que la réponse humanitaire est “gravement entravée par l’insécurité constante et les pénuries critiques”. A la demande de l’ONU, la Cour internationale de justice (CIJ) doit tenir à compter du 28 avril des audiences sur les obligations humanitaires d’Israël envers les Palestiniens.Bien que ses décisions soient juridiquement contraignantes, la CIJ ne dispose d’aucun moyen concret pour les faire respecter, mais ces décisions peuvent toutefois accentuer la pression diplomatique.- Onze morts -La guerre a été déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du Hamas  dans le sud d’Israël, qui avait entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l’armée israélienne.Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 1.652 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 51.025 le nombre de morts à Gaza depuis le début de la riposte israélienne, des données jugées fiables par l’ONU.La Défense civile palestinienne a fait état mercredi de nouveaux bombardements israéliens ayant fait 11 morts dans la bande de Gaza, parmi lesquels des femmes et des enfants.”On a accepté la faim, de tout perdre, les privations, la perte de notre père, de notre mère, de proches mais quelle est la faute de ces enfants?”, demande Suhair, une femme qui a perdu sa soeur dans une frappe.Les efforts en vue de restaurer le cessez-le-feu sont jusqu’à présent restés vains.Le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et est considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne, examine actuellement une proposition israélienne de trêve temporaire, transmise par les médiateurs égyptiens.Israël ne s’est pas exprimé sur le sujet.La trêve du 19 janvier au 17 mars avait permis le retour en Israël de 33 otages, incluant huit morts, en échange de la sortie d’environ 1.800 Palestiniens des prisons israéliennes.

The Trump adviser who wants to rewrite the global financial system

One of the architects of US President Donald Trump’s tariff blitz has advocated a shake-up of the global trade and financial systems, centred on a radical strategy to weaken the dollar.Stephen Miran, chairman of the White House Council of Economic Advisers, outlined his idea in a 41-page essay titled “A User’s Guide to Restructuring the Global Trading System”.Little known until now, the Harvard-trained economist’s paper — published in November after Trump’s election win — has garnered attention in recent weeks due to its emphasis on tariffs and a weak dollar.Some analysts say the essay provides the intellectual rationale for Trump’s trade war.- ‘Mar-a-Lago Accord’ -For Miran, tariffs and moving away from a strong dollar could have “the broadest ramifications of any policies in decades, fundamentally reshaping the global trade and financial systems”.Miran’s essay argues that a strong dollar makes US exports less competitive and imports cheaper, while handicapping American manufacturers as it discourages investing in building factories in the United States.”The deep unhappiness with the prevailing economic order is rooted in persistent overvaluation of the dollar and asymmetric trade conditions,” Miran wrote.The dollar is traditionally a safe haven currency for investors in the event of war or crisis, and it has slumped in recent days over concerns about Trump’s trade policies.It is used by used by foreign companies and governments to buy oil, aircraft and other goods at dollar-denominated prices.The strong dollar tends to make US government bonds attractive to foreign investors, giving the United States an almost unlimited capacity to borrow.Miran called for a pact similar to that of the 1985 Plaza Accord, signed in New York by the United States, Britain, France, West Germany and Japan.The landmark agreement, named after the New York hotel where it was inked, allowed for a controlled weakening of the then-overvalued dollar to reduce the US trade deficit.Miran said the new agreement could be called the “Mar-a-Lago Accord”, after Trump’s Florida resort.”President Trump views tariffs as generating negotiating leverage for making deals,” Miran wrote.”It is easier to imagine that after a series of punitive tariffs, trading partners like Europe and China become more receptive to some manner of currency accord in exchange for a reduction of tariffs.”- Replenish government coffers -To lower the value of the US currency, Miran said US partners could sell dollars in their possession.Another proposal would be to swap the Treasury bonds held by creditors — usually borrowed over a few years — for 100-year debt.As a result, the US would not have to repay them regularly, and would limit the potential rise in interest rates caused by fears over such a financial upheaval on the markets, Miran said.He also suggested imposing a “user fee” on foreign official holders of Treasury securities, as a way to replenish government coffers. Countries that cooperate could see their tariffs lowered and could continue to rely on the US military umbrella, he said.- ‘De facto default’ -Vicky Redwood, senior economic adviser at UK-based Capital Economics, said forcing US lenders to swap bonds would amount to a “de facto default on US debt”.Charging a user fee on Treasury repayments abroad seemed “highly unrealistic”, experts at Swiss bank Pictet said in a note, and “could be interpreted as breach of contract, or akin to a default”.For Eric Monnet, professor at the Paris School of Economics, it all depends on the content of the contract. “If the US manages to get (other) countries to agree, legally it can be done without default,” he said at a recent conference.- A risky plan -Economists have largely been very critical of Miran’s ideas.”If the US really does want to reduce its trade deficit, there are better ways to do it,” Redwood said.She also pointed to the risk of soaring US borrowing rates, which have taken off in recent days, a sign of growing concern about US economic policy.The potential “Mar-a-Lago Accord is misguided from both a theoretical and practical perspective”, Pictet experts wrote in their note, questioning Miran’s thinking on the origins of the dollar’s overvaluation.Adam Slater, an economist at British firm Oxford Economics, told AFP that in order to significantly narrow the trade deficit, the dollar would likely have to depreciate by more than 20 percent.

US senator travels to El Salvador over wrongly deported migrant

Democratic US Senator Chris Van Hollen flew to El Salvador on Wednesday to press for the release of a US resident mistakenly deported to the Central American country.Kilmar Abrego Garcia remains imprisoned in a notorious jail for terrorists in his native country despite a US federal judge’s order, backed by the Supreme Court, for his return to the United States.Van Hollen said in a video post before taking off that he wanted to show President Donald  Trump’s administration and El Salvador that Abrego Garcia’s supporters would not let up in the campaign for his return.”I hope to meet with representatives of the government. I hope to have the chance to actually see Kilmar and see what his condition is,” said Van Hollen, who represents Maryland, Abrego Garcia’s home state.A legal US resident, Abrego Garcia was protected by a 2019 court order determining that he could not be deported to El Salvador, but he was sent there around a month ago.The Trump administration has admitted its mistake, and has been ordered by the Supreme Court to “facilitate” his return.But the administration — pressed on what action it was taking to remedy its error in lower court hearings — has not announced any efforts toward Abrego Garcia’s return.El Salvador President Nayib Bukele said during a White House visit on Monday he had no intention of releasing Abrego Garcia, while Trump told reporters he did not have the authority to intervene.Trump’s critics have warned that his defiance of the Supreme Court has placed the country on the cusp of a constitutional crisis.”This is about due process. This is about rule of law,” Van Hollen said.”What bullies do is they begin by picking on the most vulnerable. But if we get rid of the rule of law and due process in the United States, it’s a short road from there to tyranny.”The White House claims that it is complying with the courts and that Abrego Garcia is a gang member. He denies the accusation and has never been charged in either country.District Judge Paula Xinis said the case against him amounted to “nothing more than his Chicago Bulls hat and hoodie, and a vague, uncorroborated allegation from a confidential informant” of his gang membership.West Virginia Republican congresswoman Riley Moore posted on X Tuesday that he had also traveled to El Salvador to see the prison where immigrants deported by the Trump administration are being held.He declared himself supportive of Trump’s actions, however.Van Hollen’s fellow Democratic Senator Cory Booker, of New Jersey, is also mulling a trip to the country but has not yet made an announcement on timing and his didn’t immediately respond to a request for comment.Two Democrats in the House of Representatives — Maxwell Alejandro Frost of Florida and Robert Garcia of California — are also planning to visit, according to US media.

Guerre commerciale: la directrice générale l’OMC “très préoccupée”

L’incertitude autour du commerce mondial déclenchée par le président américain Donald Trump pourrait “avoir de sévères conséquences négatives”, en particulier pour les économies les plus vulnérables, a averti mercredi la directrice générale de l’OMC, Ngozi Okonjo-Iweala, qui craint un “découplage” commercial entre les Etats-Unis et la Chine.La suspension temporaire des droits de douane punitifs américains, sauf pour la Chine, atténue la contraction des échanges mais le recul du commerce mondial de marchandises pourrait atteindre jusqu’à 1,5% en volume en 2025, en fonction de la politique douanière de Donald Trump, selon les prévisions annuelles de l’Organisation mondiale du commerce.”Je suis très préoccupée”, a déclaré Mme Okonjo-Iweala lors d’une conférence de presse, indiquant que l’OMC s’attendait à un effondrement de 81% du volume commercial entre les Etats-Unis et la Chine. “L’incertitude persistante menace de freiner la croissance mondiale, avec de sévères conséquences négatives pour le monde, en particulier pour les économies les plus vulnérables”, a-t-elle ajouté dans un communiqué.- Oublier l’expansion -L’OMC s’attendait à une expansion continue du commerce mondial en 2025 et 2026. Mais l’organisation a revu sa copie face à la guerre commerciale.”Dans les conditions actuelles”, à savoir en prenant en compte la suspension annoncée par le président américain Trump de ses droits de douane colossaux contre le reste du monde, à l’exception de la Chine, “le volume du commerce mondial des marchandises devrait diminuer de 0,2% en 2025”, avant d’afficher une “reprise modeste” de 2,5% en 2026, selon l’OMC.Mais “il existe d’importants risques de détérioration, comme l’application de droits de douane réciproques et la propagation plus large de l’incertitude entourant les politiques, ce qui pourrait entraîner un recul du commerce mondial des marchandises encore plus marqué (de 1,5%) et nuire aux pays les moins avancés tournés vers l’exportation”.Dans les conditions actuelles, la baisse du commerce de marchandises “devrait être particulièrement marquée en Amérique du Nord, où les exportations devraient chuter de 12,6%” cette année, détaille l’OMC. Les importations de cette région devrait elles chuter de 9,6%.L’Asie devrait afficher une croissance “modeste” des exportations et des importations cette année (1,6% pour les deux), de même que l’Europe (1% pour les exportations et 1,9 % pour les importations).Les exportations de marchandises chinoises devraient augmenter de 4 à 9% dans toutes les régions hors Amérique du Nord, conséquence des perturbations des échanges entre les États-Unis et la Chine. Le rapport de l’OMC contient pour la première fois une prévision concernant le commerce des services, qui devrait augmenter de 4,0% en 2025, soit environ 1 point de pourcentage de moins que prévu.- Découplage -L’OMC table sur une croissance de 2,2% du Produit intérieur brut (PIB) cette année et de 2,4% l’année prochaine. Mme Okonjo-Iweala a fait part de ses vives inquiétudes face à la chute du commerce entre les Etats-Unis et la Chine, alors que les deux pays sont entrés dans une surenchère douanière. Même si leurs échanges “ne représentent qu’environ 3% du commerce mondial de marchandises, un découplage” de ces deux grandes économies “pourrait avoir des conséquences considérables”, a-t-elle averti, affirmant que cela pourrait “contribuer à une fragmentation plus large de l’économie mondiale” qui serait alors organisée “selon des lignes géopolitiques en deux blocs isolés”.Dans ce scénario, a-t-elle dit, “le PIB réel mondial serait réduit de près de 7% à long terme”, à savoir d’ici 2040.”Face à cette crise”, la cheffe de l’OMC considère que les pays “ont une occasion sans précédent d’insuffler du dynamisme à l’organisation”, en mettant notamment en oeuvre un processus de décision plus rapide. Elle appelle aussi, entre autres, à “favoriser des conditions de concurrence équitables” face aux différentes formes de subventions qui existent dans les pays.”Les États-Unis, comme vous le savez, sont très préoccupés par l’égalité des conditions de concurrence, tout comme l’UE” alors que “la Chine est préoccupée par les subventions agricoles”, a-t-elle cité en exemple.Elle appelle aussi le continent africain à “une plus grande autonomie” face à “l’aide internationale qui se tarit et au commerce mondial qui se politise”.