Challenges propose des articles du New York Times avec l’aide de l’IA

Le magazine économique Challenges propose désormais une sélection d’articles du New York Times, présélectionnés et traduits grâce à l’aide de l’intelligence artificielle, ont annoncé mardi l’hebdomadaire et la société éditant l’outil d’IA.Trois ou quatre articles par jour sont ainsi disponibles en français à ce stade. Challenges, déjà détenteur de la licence du magazine britannique The Economist, a acquis pour la France une licence du quotidien américain, qui a eu des partenariats dans le passé avec Le Monde, Le Figaro ou encore Libération.Videria, agence de conseil en innovation éditoriale, fournit une “solution IA” pour identifier “les articles du New York Times les plus pertinents” pour le lectorat de Challenges, “selon des critères définis par la rédaction en chef”, selon un communiqué commun. Videria est dirigée par Aurélien Viers, ex-directeur de la rédaction de La Provence.C’est ensuite la rédaction de Challenges qui garde la main. “Cette solution offre un gain de temps et de réactivité considérable”, souligne Pierre-Henri de Menthon, directeur de la rédaction cité dans le communiqué.Le magazine, propriété de Claude Perdriel, a créé un poste de journaliste web supplémentaire pour superviser cette offre, accessible à ses abonnés. “L’IA ne supprime pas d’emplois chez Challenges, elle en crée”, assure le responsable, alors que le recours à l’IA générative fait débat dans les rédactions. 

La France demande l’accès à Gaza pour la presse, “pour montrer ce qu’il s’y passe”

La France demande que “la presse libre et indépendante puisse accéder à Gaza pour montrer” ce qu’il se passe dans le territoire en danger de famine après 21 mois de guerre selon l’ONU et des ONG, a déclaré mardi le ministre français de Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.”Nous avons l’espoir de pouvoir faire sortir quelques collaborateurs de journalistes dans les prochaines semaines”, a ajouté le ministre sur France Inter, interrogé sur le cas de plusieurs collaborateurs de l’AFP sur place qui se trouvent dans “une situation effroyable” selon la direction de l’agence.”Nous y consacrons beaucoup d’efforts et beaucoup d’énergie”, a dit le ministre, qui s’exprimait depuis l’est de l’Ukraine où il est en déplacement. “Depuis des mois, nous assistons, impuissants, à la détérioration dramatique de leurs conditions de vie. Leur situation est aujourd’hui intenable, malgré un courage, un engagement professionnel et une résilience exemplaires”, affirmait un communiqué de l’AFP lundi, tandis que la Société des journalistes (SDJ) alertait du risque de les “voir mourir”.Israël accuse le Hamas d’instrumentaliser la souffrance des populations de Gaza. “Au lieu d’accepter un cessez-le-feu, le Hamas mène une campagne de propagande mensongère sur Israël. Parallèlement, il agit délibérément pour accroître les tensions et nuire aux civils qui viennent recevoir l’aide humanitaire”, a écrit lundi le ministère des Affaires étrangères sur X. “Le Hamas est le seul responsable de la poursuite de la guerre et des souffrances des deux camps”, selon lui.Vingt-cinq pays, dont le Royaume-Uni, la France, le Canada et le Japon, ont appelé à mettre fin “immédiatement” à la guerre dans la bande de Gaza assiégée par Israël, dans une déclaration commune publiée lundi.”Depuis que l’AFP a été fondée en août 1944, nous avons perdu des journalistes dans des conflits, nous avons eu des blessés et des prisonniers dans nos rangs, mais aucun de nous n’a le souvenir d’avoir vu un collaborateur mourir de faim”, soulignait la SDJ de l’AFP lundi.L’ONU et des ONG font régulièrement état d’un risque de famine dans le territoire palestinien assiégé par Israël après plus de 21 mois de conflit, déclenché par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.- “Pas des cibles” -“Parce que la liberté de la presse et le droit d’informer sont aussi des piliers de nos démocraties”, a déclaré la commissaire européenne chargée de la gestion des crises Hadja Lahbib, “Israël doit laisser la presse faire son travail et garantir son accès. Les journalistes et les civils ne peuvent pas, et ne doivent pas, être des cibles”.M. Barrot a également condamné “avec la plus grande fermeté” la “déplorable” extension de l’offensive israélienne à Gaza lancée lundi, “qui va aggraver une situation déjà catastrophique”.”Il n’y a plus aucune justification aux opérations militaires de l’armée israélienne à Gaza. C’est une offensive qui va aggraver une situation déjà catastrophique qui va provoquer de nouveaux déplacements forcés de populations que nous condamnons avec la plus grande fermeté”, a-t-il dit.La France appelle au “cessez le feu immédiat, à la libération de tous les otages du Hamas, qui doit être désormais désarmé, et à l’accès sans aucune entrave de l’aide humanitaire à Gaza”, a ajouté le ministre.L’armée israélienne a étendu lundi son offensive dans un nouveau secteur de la bande de Gaza, à Deir al-Balah, dans le centre du territoire palestinien, et entend agir dans des zones où elle n’était jamais allé au cours des 21 mois de guerre contre le Hamas,sommant les habitants d’évacuer les lieux.La Défense civile de Gaza a annoncé que des frappes israéliennes avaient fait 15 morts mardi.

Sans papiers dans leur propre pays, la vie fantomatique de millions de Pakistanais

Officiellement, il n’existe pas. Ahmed Raza, 19 ans, aimerait devenir propriétaire, étudier ou voyager. Mais ces rêves sont inaccessibles, car, comme des millions de Pakistanais, il n’a aucun papier d’identité.”Quand je cherche du travail, on me réclame mes papiers. Je ne peux pas espérer reprendre des études, acheter une propriété, voyager un jour” ou “même me marier légalement”, raconte à l’AFP celui qui a déjà interpellé deux fois pour n’avoir pas pu présenter une carte d’identité lors de contrôles policiers.”J’étais très jeune quand je me suis mariée”, explique sa mère, Maryam Suleman dans la pièce unique qu’ils partagent à Karachi, la capitale économique dans le sud côtier.A l’époque, “je n’ai pas compris l’importance d’avoir des papiers”, poursuit la veuve de 55 ans qui elle-même n’en a jamais eu.Au Pakistan, les parents attendent généralement l’entrée à l’école –obligatoire à partir de cinq ans– pour lancer les démarches d’obtention du certificat de naissance, requis pour intégrer un établissement scolaire.- Cercle vicieux -Ahmed Raza, lui, est passé entre les gouttes jusqu’au CM2. Et quand le collège a demandé ses papiers, sa mère a dû se résoudre à le déscolariser car, plus l’enfant est grand, plus la procédure se complique, requérant parfois de payer un médecin, un avocat ou même un encart, souvent coûteux, dans le journal local.Il est loin d’être le seul: les résultats d’un recensement révélaient en 2017 que 45 millions d’habitants sur les plus de 240 millions que compte le Pakistan n’avaient jamais été inscrits à l’état-civil. Malgré les demandes répétées de l’AFP, le service de l’état civil au Pakistan n’a pas donné de chiffres plus récents.Aujourd’hui, Ahmed Raza est bloqué dans un cercle vicieux: pour s’inscrire à l’état-civil, il doit montrer les papiers de sa mère, elle-même peinant à les obtenir à son âge.Pour les avoir, assure-t-il, il faudrait débourser jusqu’à 150 euros de frais –soit un mois et demi de l’argent qu’ils gagnent à deux en faisant des ménages et de menues tâches dans une épicerie.A cela s’ajoutent les pots-de-vin, murmurent les habitants du coin qui glissent qu’il existe un dernier recours: le marché noir –tout en refusant de dire s’ils y ont eux-mêmes fait un tour par peur de sanctions. Actuellement, 58% des enfants de moins de cinq ans n’ont pas de certificat de naissance. Pour leur éviter le sort d’Ahmed Raza, l’Unicef fait du porte-à-porte.- “Ni le temps, ni l’argent” -Sous une chaleur de plomb, dans les hameaux reculés du Pendjab, à Rajanpur, ses employés rappellent aux parents que les enfants sans papiers sont plus souvent victimes que les autres de travail et de mariage forcés.Dans certaines provinces, l’inscription à elle seule coûte de 60 centimes à six euros et constitue une démarche chronophage, une barrière de plus pour les 45% de Pakistanais pauvres.”Nos hommes n’ont ni le temps ni l’argent de se rendre au conseil de village et de manquer une journée de travail, mais il n’y a aucun moyen de transport pour qu’une femme seule vienne”, pointe Nazia Hussain, qui a bravé la tradition patriarcale pour venir inscrire ses deux enfants.Dans les zones rurales, où moins de la moitié des habitants savent lire et écrire, cette “procédure lente” nécessite parfois de “revenir plusieurs fois”, dit-elle. Mais qu’importent les difficultés, Saba se pliera à toutes les démarches pour déclarer ses trois enfants.”Nous ne voulons pas que leur avenir ressemble à notre passé. S’ils vont à l’école, leur vie sera meilleure”, assure cette Pakistanaise qui ne porte qu’un seul nom. Le porte-à-porte de l’Unicef et la décision récente du Pendjab –où vivent la moitié des Pakistanais, soit près de 130 millions d’habitants– de rendre gratuit l’enregistrement des enfants semblent déjà porter leurs fruits.L’Unicef assure qu’à Rajanpur, 17,7% des enfants avaient un certificat de naissance en 2024 –près de trois fois plus qu’en 2018. – “Quand j’irai à La Mecque” -Une tendance qui change la donne pour toute une génération, veut croire Zahida Manzoor, de l’Unicef, dépêchée à Rajanpur.”S’il ignore qu’un enfant existe, l’Etat ne peut pas prévoir les services de bases: vaccination, éducation, soins, services sociaux et protection contre les abus et la violence”, dit-elle.Alors même qu’au Pakistan, la polio est toujours endémique, un enfant sur trois n’est pas scolarisé, et que le pays est 154e sur 182 au classement mondial de la protection des enfants de la fondation KidsRights, basée à Amsterdam.Malgré tout, aujourd’hui encore, beaucoup ne voient pas l’intérêt de se presser, comme Muhammad Haris et ses frères.Dans leur province montagneuse du Khyber Pakhtunkhwa, frontalière de l’Afghanistan, ils n’ont enregistré aucun de leurs huit enfants. “Le gouvernement réclame des papiers pour le visa du pèlerinage à La Mecque”, généralement accompli après avoir rassemblé les économies d’une vie, dit-il à l’AFP. “Quand j’irai là-bas, je ferai notre certificat de mariage et les actes de naissance des enfants”.sam-jma-la-vid/sbh/gmo

Amnesty urges probe into Israeli strike on Tehran prison

Amnesty International on Tuesday called for a war crimes investigation into Israel’s deadly air attack on Tehran’s Evin prison during last month’s 12-day war.The strike, confirmed by Israel, killed 79 people, according to a provisional tally by Iranian authorities.It also destroyed part of the administrative building in Evin, a large, heavily fortified complex in the north of Tehran, which rights groups say holds political prisoners and foreign nationals.Amnesty International, an international non-governmental organisation that campaigns to protect human rights, called the Israeli attack “deliberate” and “a serious violation of international humanitarian law”.The air strikes should therefore be “criminally investigated as war crimes”, it said.”The Israeli military carried out multiple air strikes on Evin prison, killing and injuring scores of civilians and causing extensive damage and destruction in at least six locations across the prison complex,” Amnesty said, basing its assessment on what it said were verified video footage, satellite images and witness statements.There was nothing to suggest that Evin prison could justifiably be seen as a “legal military objective”, it said.The strike on Evin was part of a bombardment campaign Israel launched on Iranian targets on June 13 with the stated aim of stopping the Islamic republic from acquiring nuclear weapon capabilities.The victims of the June 23 attack included administrative staff, guards, prisoners and visiting relatives, as well as people living nearby. Between 1,500 and 2,000 prisoners were being held at the time in the prison.Among them were Cecile Kohler and Jacques Paris, two French nationals arrested three years ago accused of espionage.They were not injured in the attack, their families said, and have since been transferred to a different location.France, and other western governments, consider them and others to be “hostages” taken by the Iranian authorities for leverage in negotiations.

New vines bring hope to Israeli monastery scorched by wildfire

Swapping his monk’s habit for overalls and a sun hat, Father Christian-Marie knelt alongside volunteers in the freshly dug earth, planting grape vines to replace those damaged by wildfires that swept through central Israel earlier this year.Wine production at Latrun monastery dates back 135 years, when the French monks first arrived. Cultivating fruit is central to both their spiritual practice and livelihood.The monks say the wildfires that broke out in late April damaged about five hectares (12 acres) of vineyard — roughly a third of their crop.Undeterred, the monks called for help, drawing dozens of volunteers who busied themselves digging holes and planting stakes under the blazing sun.Father Christian-Marie, who has spent almost 28 years at the monastery, said planting fresh vines symbolised optimism for the future.”For me, it’s quite important when I live here in this monastery to pray for peace,” he told AFP.”To plant a vineyard is a sign of hope, because if we thought that tomorrow the land will be bombed and will not exist, we wouldn’t do this work,” he added.Working in a pensive hush, volunteers carried trays of sapling vines to be planted in long rows in a patch of the monastery’s land untouched by the flames.Robed monks handed out stakes and delicately pressed the plants into the earth.”Planting is something exciting, you plant and it will grow. It will give fruit, and the fruit will give wine. And wine will make the heart of the human happy,” said Noga Eshed, 74, a volunteer from Tel Aviv.For her, the exercise signified a reconnection with nature.”I see people touching the ground, the earth. And it’s not very common. We are very disconnected these days,” she added, trowel in hand.Eshed, who has volunteered at the monastery on previous occasions, said the brothers there were “good friends”.Latrun’s monks are Trappists, a Roman Catholic order centred on contemplation and simplicity.- ‘In God’s hands’ -Fanned by high temperatures and strong winds, wildfires spread rapidly through wooded areas along the main Jerusalem–Tel Aviv highway on April 30.The flames travelled right up to the edge of Latrun monastery, prompting the evacuation of the 20 or so brothers who live there.”It was very hard because we are not used to getting out of our monastery and we have some very old brothers,” Brother Athanase told AFP.The monks initially feared it had burned down, he added, but the monastery was spared although swathes of its agricultural land were destroyed.As well as vineyards, Latrun has around 5,000 olive trees, of which roughly 1,000 were entirely burnt down to the root in the blaze.Brother Athanase estimated that around 70 percent of the olive trees were in some way damaged and would take around four years to recover.Last year the monastery produced three tonnes of olive oil, but “there’ll be no production this year”, he said.”It’s difficult for us because we are living off our production… but we are not afraid because life is always growing up,” he added with a slight smile, surrounded by scorched earth.He was grateful for the assistance provided by the volunteers and said it was important “to know that people like monks in the Holy Land”.Climate change is driving up temperatures, decreasing precipitation and increasing the frequency of extreme weather events in Israel.Standing in the newly planted vineyard, Father Alois said he hoped the monastery would not face a blaze as devastating in the future but that the monks were now better prepared after installing a new water system.Ultimately, he said, “we are in God’s hands”.

Japon: vers un nouveau réacteur nucléaire, le premier depuis Fukushima

Une compagnie électrique régionale au Japon a annoncé mardi lancer une étude géologique en vue de préparer la construction du premier nouveau réacteur nucléaire dans le pays depuis la catastrophe de Fukushima en 2011.Kansai Electric effectuera une étude pour “évaluer la possibilité de construire une centrale de remplacement à la centrale nucléaire de Mihama”, a déclaré le président de l’entreprise, Nozomu Mori, lors d’une conférence de presse télévisée. “Étant donné que les ressources naturelles sont limitées dans notre pays… il est important que l’énergie nucléaire joue son rôle dans les années à venir”, a-t-il ajouté. Après la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi en 2011, victime d’un tsunami, le Japon a arrêté tous ses réacteurs nucléaires, y compris les trois réacteurs de Mihama, le public exprimant une grande inquiétude vis-à-vis de cette énergie. À cette époque, Kansai Electric avait décidé de suspendre une étude géologique en cours portant sur un projet de remplacement de l’un des réacteurs de Mihama. En 2015, Kansai Electric a mis à l’arrêt deux des trois réacteurs de Mihama qui avaient fonctionné pendant plus de 50 ans. Le dernier réacteur reste opérationnel aujourd’hui, bien qu’il ait été en service depuis près de cinq décennies.M. Mori a indiqué que la reprise de l’étude elle-même ne serait pas le seul facteur déterminant pour décider de construire un nouveau réacteur, ajoutant ne pas avoir de visibilité quant à une date de début de travaux potentiels. Les médias locaux ont rapporté qu’un nouveau réacteur pourrait coûter quelque 6,8 milliards de dollars et pourrait mettre 20 ans avant d’être opérationnel. Le gouvernement a continué à soutenir l’énergie nucléaire comme une source fiable, propre et un outil dont le Japon a besoin pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Près de 15 ans après la catastrophe de Fukushima, le Japon a redémarré de nombreux réacteurs tandis que les craintes du public japonais vis-à-vis de l’énergie nucléaire se sont atténuées.Les grandes entreprises ont également soutenu l’énergie nucléaire, car le Japon aura besoin de davantage d’électricité pour faire fonctionner l’intelligence artificielle et les centres de données à l’avenir. 

Japon: vers un nouveau réacteur nucléaire, le premier depuis Fukushima

Une compagnie électrique régionale au Japon a annoncé mardi lancer une étude géologique en vue de préparer la construction du premier nouveau réacteur nucléaire dans le pays depuis la catastrophe de Fukushima en 2011.Kansai Electric effectuera une étude pour “évaluer la possibilité de construire une centrale de remplacement à la centrale nucléaire de Mihama”, a déclaré le président de l’entreprise, Nozomu Mori, lors d’une conférence de presse télévisée. “Étant donné que les ressources naturelles sont limitées dans notre pays… il est important que l’énergie nucléaire joue son rôle dans les années à venir”, a-t-il ajouté. Après la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi en 2011, victime d’un tsunami, le Japon a arrêté tous ses réacteurs nucléaires, y compris les trois réacteurs de Mihama, le public exprimant une grande inquiétude vis-à-vis de cette énergie. À cette époque, Kansai Electric avait décidé de suspendre une étude géologique en cours portant sur un projet de remplacement de l’un des réacteurs de Mihama. En 2015, Kansai Electric a mis à l’arrêt deux des trois réacteurs de Mihama qui avaient fonctionné pendant plus de 50 ans. Le dernier réacteur reste opérationnel aujourd’hui, bien qu’il ait été en service depuis près de cinq décennies.M. Mori a indiqué que la reprise de l’étude elle-même ne serait pas le seul facteur déterminant pour décider de construire un nouveau réacteur, ajoutant ne pas avoir de visibilité quant à une date de début de travaux potentiels. Les médias locaux ont rapporté qu’un nouveau réacteur pourrait coûter quelque 6,8 milliards de dollars et pourrait mettre 20 ans avant d’être opérationnel. Le gouvernement a continué à soutenir l’énergie nucléaire comme une source fiable, propre et un outil dont le Japon a besoin pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Près de 15 ans après la catastrophe de Fukushima, le Japon a redémarré de nombreux réacteurs tandis que les craintes du public japonais vis-à-vis de l’énergie nucléaire se sont atténuées.Les grandes entreprises ont également soutenu l’énergie nucléaire, car le Japon aura besoin de davantage d’électricité pour faire fonctionner l’intelligence artificielle et les centres de données à l’avenir. 

Pakistan : 221 morts dans des pluies torrentielles depuis le début d’une saison “inhabituelle” des moussons fin juin

Les pluies torrentielles qui frappent le Pakistan depuis le début d’une saison “inhabituelle” des moussons fin juin ont causé la mort de 221 personnes, dont une centaine d’enfants, a indiqué mardi une agence gouvernementale.Parmi les victimes ayant péri entre le 26 juin et le 21 juillet, dans l’effondrement de leur maison emportées par les crues soudaines, ou électrocutées, “104 étaient des enfants et 40 des femmes”, a indiqué à l’AFP une porte-parole de l’Autorité de gestion des catastrophes.Les pluies torrentielles ont débuté plus tôt cette année que les précédentes, a-t-elle ajouté , soulignant que “de tels bilans humains sont généralement observés en août, rendant cette saison inhabituelle”.Lundi, des glissements de terrain survenus dans le nord du Pakistan après de très fortes pluies ont tué trois personnes en emportant leurs véhicules, ont annoncé les autorités locales, précisant que les opérations se poursuivent pour secourir 15 disparus coincés sous les débris.La plupart des victimes étaient des touristes venus du reste du Pakistan pour visiter le Gilgit-Baltistan, province montagneuse réputée pour ses vallées luxuriantes et ses lacs cristallins, lorsqu’ils ont été pris dans un glissement de terrain sur une route de montagne.- Déblayer les véhicules ensevelis -“Trois corps ont été retrouvés et plus de 15 personnes sont toujours portées disparues”, a indiqué mardi à l’AFP Abdul Hameed, responsable de la police locale du district de Diamer, au Gilgit-Baltistan.Il rapporte que l’opération de sauvetage, entamée lundi, “a été relancée à 6 heures du matin”, pour déblayer plus de 10 véhicules ensevelis.”Les secours ont aussi évacué quatre blessés, l’un d’entre eux se trouvant dans un état critique”, a précisé Faizullah Faraq, porte-parole du gouvernement provincial, confirmant le bilan.”Des centaines de touristes ont été pris en charge, les habitants des villages voisins leur ont fourni des abris d’urgence et de l’aide”, a-t-il ajouté.Les crues dans la province ont aussi endommagé 50 maisons, quatre ponts, un hôtel, une école et bloqué les principaux axes routiers.Le service national de météorologie prévient que les risques de pluies abondantes et donc possiblement de crues subites restent élevés dans les provinces du nord et de l’est du pays, avec un risque de crues et de glissements de terrain.Fin juin, au moins 13 touristes locaux avaient été emportés par des crues soudaines dans une autre province du nord du Pakistan.La mousson d’été, qui apporte 70 à 80% des précipitations annuelles en Asie du Sud entre juin et septembre, est vitale pour la subsistance de millions d’agriculteurs dans une région d’environ deux milliards d’habitants.Le pays a encore du mal à se remettre des inondations dévastatrices de 2022, qui ont affecté près d’un tiers du pays et plus de 33 millions de personnes. Quelque 1.700 personnes avaient alors été tuées et une bonne part des récoltes avaient été perdues.Le pays est l’un des plus vulnérables aux effets du changement climatique et ses 255 millions d’habitants subissent des événements climatiques extrêmes de plus en plus fréquemment.