Mondial-2026: l’Italie enchaîne en Estonie mais ne se rapproche pas de l’Amérique

L’Italie a dominé l’Estonie (3-1) samedi à Tallinn, mais n’est pas plus avancée sur la route du Mondial-2026 nord-américain, puisqu’elle accuse encore six points de retard sur la Norvège, leader impérial du groupe I après son succès face à Israël (5-0).L’électrochoc Gennaro Gattuso a réveillé la Nazionale. Depuis que l’ancien milieu de l’AC Milan a succédé à Luciano Spalletti en juin, l’Italie a enchaîné trois victoires en marquant treize buts.Contre l’Estonie, il n’a fallu attendre que quatre minutes pour que Moise Kean n’ouvre la marque d’une superbe reprise.L’attaquant de la Fiorentina n’a guère eu le temps de savourer son sixième but lors de ses quatre derniers matches en Azzurro: touché à une cheville, il a dû quitter ses coéquipiers dès la 15e minute.Cela n’a pas plus perturbé l’Italie que ça, mais Mateo Retegui a vu son pénalty détourné par Karl Jakob Hein (30e).Le meilleur buteur de la dernière saison de Serie A, parti cet été en Arabie saoudite, s’est vite racheté en propulsant dans le but estonien le ballon astucieusement délivré par Riccardo Orsolini (38e).Après la pause, l’Italie, avec quatre attaquants, a continué à dominer: le grand espoir de l’Inter Milan Francesco Pio Esposito a ouvert son compteur en sélection à la 74e minute. Mais Gianluigi Donnarumma, peu sollicité jusque là, a offert un but de consolation à l’Estonie (76e) en relâchant le ballon sur un centre a priori sans grand danger dans les pieds de Rauno Sappinen.- “Envie et sérieux” -“Je suis très content. Nous sommes sur la bonne voie, les garçons ont fait preuve d’envie et de sérieux (…) On progresse match après match, mais nos deuxièmes matches (dans une fenêtre internationale) sont souvent plus difficiles”, a analysé Gattuso. Malgré ce succès, l’Italie qui a raté les deux dernières Coupes du monde en échouant à chaque fois en barrages, n’a plus qu’un infime espoir de terminer à la première place du groupe I et de décrocher sa qualification directe pour le Mondial-2026.Même si elle devait réaliser un sans-faute et battre la Norvège à San Siro le 16 novembre pour la “finale” du groupe I, cela pourrait être insuffisant. Elle pourrait être devancée par Erling Haaland et ses coéquipiers grâce à leur affolante différence de buts (+26, contre +7 à l’Italie).La Nazionale peut toutefois faire le break pour la 2e place, synonyme de barrages, en battant mardi Israël qu’elle devance maintenant de trois points et qui a disputé un match de plus.Leur duel à Udine se déroulera dans un stade quasiment vide et dans un ville en état de siège avec près de 10.000 manifestants pro-palestiniens annoncés et 1.000 policiers déployés.

Trump issues order to pay military as US shutdown drags on

President Donald Trump said Saturday he had issued an order for the military to be paid next week despite the ongoing government shutdown during which many civil servants are working without salaries.Trump said he had ordered Pentagon chief Pete Hegseth “to use all available funds to get our Troops PAID on October 15th” as he again blamed Democrats for the funding deadlock now in its second week.”I will not allow the Democrats to hold our Military, and the entire Security of our Nation, HOSTAGE, with their dangerous Government Shutdown,” he wrote on his Truth Social platform. With no end in sight for the shutdown, both political parties are blaming the other for the crisis, and Trump’s message Saturday was another salvo in the political feud.The standoff means that hundreds of thousands of government workers have been put on temporary unpaid leave or deemed essential and ordered to work without pay. About 1.3 million active-duty military personnel had been set to miss their pay next Wednesday — something that has not happened in any of the US government shutdowns through modern history.Trump’s announcement on ensuring military pay came after the White House said Friday it had begun mass layoffs of federal workers, as the president sought to amp up pressure on Democrats.Trump’s budget chief Russ Vought said the administration was following through on threats to fire some of the 750,000 public servants placed on enforced leave.It plans to lay off some 4,000 workers across several government agencies, according to a court filing seeking to block the action.”Republicans would rather see thousands of Americans lose their jobs than sit down and negotiate with Democrats to reopen the government,” top US Senate Democrat Chuck Schumer said.Unions representing 800,000 government employees asked a federal judge in San Francisco for an emergency order to halt the firings, ahead of a hearing set for October 16 on their legality.Nonessential government work stopped after the September 30 deadline for Congress to pass a new funding bill, with Senate Democrats repeatedly blocking a Republican resolution to reopen federal agencies since then. Republicans are proposing an extension of the current budget, with the same spending levels, while Democrats are calling for an extension of subsidies for health insurance for low-income households. Several Democratic votes are required to pass a budget, despite the Republican majority. But Trump has rejected any negotiations with the opposition on health issues without reopening the federal government as a prerequisite.With a prolonged shutdown looking more likely each day, members of Congress have been looking to Trump to step in and break the deadlock.But the president has been largely tuned out, with his focus on the Gaza ceasefire deal and sending federal troops to bolster his mass deportation drive in Democratic-led cities such as Chicago and Portland.

Lecornu, éconduit par LR, face à la tâche redoutable de bâtir un gouvernement

Un Premier ministre encore plus fragile. Les Républicains ont refusé samedi toute participation au gouvernement que Sébastien Lecornu doit constituer dans l’urgence, pris en étau avec un PS qui menace de le censurer sauf réelle avancée sur les retraites. Contre l’avis général, le président de la République Emmanuel Macron a finalement reconduit vendredi son fidèle lieutenant à Matignon.”J’ai démissionné lundi dernier parce que les conditions n’étaient plus remplies”, si elles “n’étaient plus remplies de nouveau, je partirai, je ne ferai pas n’importe quoi”, a promis le Premier ministre à La Tribune dimanche qui évoque l’annonce d’un gouvernement lundi ou mardi et une déclaration de politique générale mardi ou mercredi.  La tâche s’annonce particulièrement rude. Réunis en bureau politique, Les Républicains, qui appartenaient jusqu’ici au socle commun, fragile coalition au pouvoir depuis la dissolution de l’Assemblée nationale à l’été 2024, ont décidé samedi de ne plus faire partie du gouvernement, tout en promettant un “soutien texte par texte” à l’exécutif. Le PS “va faire du chantage à la censure et le prochain gouvernement devra renoncer à tout: le sérieux budgétaire, le régalien, la défense du travail”, a expliqué le président du Sénat Gérard Larcher lors d’une réunion avec les parlementaires LR samedi matin. Il s’est dit défavorable à toute participation, comme le chef du parti Bruno Retailleau qui a confirmé qu’il ne resterait pas au ministère de l’Intérieur. Une décision que Sébastien Lecornu a dit “respecter”. L’étau s’est resserré sur Sébastien Lecornu à qui La France insoumise, les Écologistes, les communistes, ainsi que le Rassemblement national et son allié Éric Ciotti ont déjà promis la censure. Rappelant n’avoir “pas d’autre ambition” que de permettre l’adoption d’un budget et “pas d’agenda” personnel, il a souhaité lors de son premier déplacement samedi dans un commissariat que son gouvernement soit “libre” et comprenne des personnalités “pas emprisonnées par les partis”. “Je n’ai pas le sentiment qu’il y avait beaucoup de candidats, pour être complètement transparent”, a-t-il ironisé en réponse aux critiques virulentes qui ont accueilli sa reconduction à Matignon.- “Renouvellement” -A l’issue d’une folle semaine entamée par sa démission et celle de son premier gouvernement, qui n’aura survécu que 14 heures, l’équipe de Sébastien Lecornu est très attendue alors que le temps presse pour présenter au Parlement un projet de budget et que ce dernier bénéficie des 70 jours requis par la Constitution pour l’examiner avant le 31 décembre. Il faudrait que le texte soit transmis en début de semaine au Parlement, en principe après un passage en Conseil des ministres.Sans doute pas lundi donc, Emmanuel Macron ayant annoncé qu’il se rendrait en Egypte en soutien au plan de Donald Trump pour mettre fin à la guerre à Gaza. Sébastien Lecornu a prévenu que le futur gouvernement devrait “incarner le renouvellement et la diversité des compétences”, et demandé aux prochains ministres de “s’engager à se déconnecter des ambitions présidentielles pour 2027”.  Au sein du camp présidentiel, c’est le désarroi qui a dominé, à mesure qu’une reconduction de Sébastien Lecornu se profilait, même si samedi finalement, le chef du parti macroniste Renaissance, Gabriel Attal, a jugé que “le seul enjeu qui vaille désormais, c’est de doter la France d’un budget”. Quant au Modem, Marc Fesneau a expliqué samedi dans une déclaration à l’AFP que la manière dont son groupe allait s’engager “était encore à déterminer en fonction des intentions du gouvernement”. Il a rappelé être “ouvert à un débat sur la question de notre système de retraites”.  Le parti Horizons de l’ex-Premier ministre Édouard Philippe, également réuni samedi en bureau politique, continue d’envisager pour la première fois un soutien sans participation au gouvernement si celui-ci touche au “cœur” de la réforme des retraites de 2023.Or, le Premier ministre a rappelé que, sur cette réforme, “tous les débats sont possibles, dès lors qu’ils sont dans un cadre réel et réaliste, y compris sur les questions budgétaires”.- “Un nouveau bras d’honneur” -Le Parti socialiste, que l’exécutif voudrait convaincre d’un accord de non-censure, dit attendre la déclaration de politique générale du Premier ministre.Mais a prévenu: sans confirmation “de l’abandon du 49-3, des mesures pour protéger et renforcer le pouvoir d’achat des Français et une suspension immédiate et complète de la réforme des retraites, nous le censurerons”.Lecornu 2, “c’est pire qu’une provocation, ça a vraiment un côté de négation totale des votes. Finalement, il (Macron) dit un peu aux Français +je vous emmerde, je fais ce que je veux+”, s’est indignée la cheffe des députés écologistes Cyrielle Chatelain. “Un nouveau bras d’honneur aux Français d’un irresponsable ivre de son pouvoir”, a écrit le coordinateur de LFI Manuel Bompard, en précisant que son mouvement déposerait aussi “une nouvelle motion de destitution du président de la République”.Même son de cloche à l’autre bout du spectre politique, où le président du Rassemblement national Jordan Bardella a déclaré que son parti “censurera bien sûr immédiatement cet attelage sans aucun avenir”, en dénonçant “une mauvaise plaisanterie”.

Lecornu, éconduit par LR, face à la tâche redoutable de bâtir un gouvernement

Un Premier ministre encore plus fragile. Les Républicains ont refusé samedi toute participation au gouvernement que Sébastien Lecornu doit constituer dans l’urgence, pris en étau avec un PS qui menace de le censurer sauf réelle avancée sur les retraites. Contre l’avis général, le président de la République Emmanuel Macron a finalement reconduit vendredi son fidèle lieutenant à Matignon.”J’ai démissionné lundi dernier parce que les conditions n’étaient plus remplies”, si elles “n’étaient plus remplies de nouveau, je partirai, je ne ferai pas n’importe quoi”, a promis le Premier ministre à La Tribune dimanche qui évoque l’annonce d’un gouvernement lundi ou mardi et une déclaration de politique générale mardi ou mercredi.  La tâche s’annonce particulièrement rude. Réunis en bureau politique, Les Républicains, qui appartenaient jusqu’ici au socle commun, fragile coalition au pouvoir depuis la dissolution de l’Assemblée nationale à l’été 2024, ont décidé samedi de ne plus faire partie du gouvernement, tout en promettant un “soutien texte par texte” à l’exécutif. Le PS “va faire du chantage à la censure et le prochain gouvernement devra renoncer à tout: le sérieux budgétaire, le régalien, la défense du travail”, a expliqué le président du Sénat Gérard Larcher lors d’une réunion avec les parlementaires LR samedi matin. Il s’est dit défavorable à toute participation, comme le chef du parti Bruno Retailleau qui a confirmé qu’il ne resterait pas au ministère de l’Intérieur. Une décision que Sébastien Lecornu a dit “respecter”. L’étau s’est resserré sur Sébastien Lecornu à qui La France insoumise, les Écologistes, les communistes, ainsi que le Rassemblement national et son allié Éric Ciotti ont déjà promis la censure. Rappelant n’avoir “pas d’autre ambition” que de permettre l’adoption d’un budget et “pas d’agenda” personnel, il a souhaité lors de son premier déplacement samedi dans un commissariat que son gouvernement soit “libre” et comprenne des personnalités “pas emprisonnées par les partis”. “Je n’ai pas le sentiment qu’il y avait beaucoup de candidats, pour être complètement transparent”, a-t-il ironisé en réponse aux critiques virulentes qui ont accueilli sa reconduction à Matignon.- “Renouvellement” -A l’issue d’une folle semaine entamée par sa démission et celle de son premier gouvernement, qui n’aura survécu que 14 heures, l’équipe de Sébastien Lecornu est très attendue alors que le temps presse pour présenter au Parlement un projet de budget et que ce dernier bénéficie des 70 jours requis par la Constitution pour l’examiner avant le 31 décembre. Il faudrait que le texte soit transmis en début de semaine au Parlement, en principe après un passage en Conseil des ministres.Sans doute pas lundi donc, Emmanuel Macron ayant annoncé qu’il se rendrait en Egypte en soutien au plan de Donald Trump pour mettre fin à la guerre à Gaza. Sébastien Lecornu a prévenu que le futur gouvernement devrait “incarner le renouvellement et la diversité des compétences”, et demandé aux prochains ministres de “s’engager à se déconnecter des ambitions présidentielles pour 2027”.  Au sein du camp présidentiel, c’est le désarroi qui a dominé, à mesure qu’une reconduction de Sébastien Lecornu se profilait, même si samedi finalement, le chef du parti macroniste Renaissance, Gabriel Attal, a jugé que “le seul enjeu qui vaille désormais, c’est de doter la France d’un budget”. Quant au Modem, Marc Fesneau a expliqué samedi dans une déclaration à l’AFP que la manière dont son groupe allait s’engager “était encore à déterminer en fonction des intentions du gouvernement”. Il a rappelé être “ouvert à un débat sur la question de notre système de retraites”.  Le parti Horizons de l’ex-Premier ministre Édouard Philippe, également réuni samedi en bureau politique, continue d’envisager pour la première fois un soutien sans participation au gouvernement si celui-ci touche au “cœur” de la réforme des retraites de 2023.Or, le Premier ministre a rappelé que, sur cette réforme, “tous les débats sont possibles, dès lors qu’ils sont dans un cadre réel et réaliste, y compris sur les questions budgétaires”.- “Un nouveau bras d’honneur” -Le Parti socialiste, que l’exécutif voudrait convaincre d’un accord de non-censure, dit attendre la déclaration de politique générale du Premier ministre.Mais a prévenu: sans confirmation “de l’abandon du 49-3, des mesures pour protéger et renforcer le pouvoir d’achat des Français et une suspension immédiate et complète de la réforme des retraites, nous le censurerons”.Lecornu 2, “c’est pire qu’une provocation, ça a vraiment un côté de négation totale des votes. Finalement, il (Macron) dit un peu aux Français +je vous emmerde, je fais ce que je veux+”, s’est indignée la cheffe des députés écologistes Cyrielle Chatelain. “Un nouveau bras d’honneur aux Français d’un irresponsable ivre de son pouvoir”, a écrit le coordinateur de LFI Manuel Bompard, en précisant que son mouvement déposerait aussi “une nouvelle motion de destitution du président de la République”.Même son de cloche à l’autre bout du spectre politique, où le président du Rassemblement national Jordan Bardella a déclaré que son parti “censurera bien sûr immédiatement cet attelage sans aucun avenir”, en dénonçant “une mauvaise plaisanterie”.

Lecornu, éconduit par LR, face à la tâche redoutable de bâtir un gouvernement

Un Premier ministre encore plus fragile. Les Républicains ont refusé samedi toute participation au gouvernement que Sébastien Lecornu doit constituer dans l’urgence, pris en étau avec un PS qui menace de le censurer sauf réelle avancée sur les retraites. Contre l’avis général, le président de la République Emmanuel Macron a finalement reconduit vendredi son fidèle lieutenant à Matignon.”J’ai démissionné lundi dernier parce que les conditions n’étaient plus remplies”, si elles “n’étaient plus remplies de nouveau, je partirai, je ne ferai pas n’importe quoi”, a promis le Premier ministre à La Tribune dimanche qui évoque l’annonce d’un gouvernement lundi ou mardi et une déclaration de politique générale mardi ou mercredi.  La tâche s’annonce particulièrement rude. Réunis en bureau politique, Les Républicains, qui appartenaient jusqu’ici au socle commun, fragile coalition au pouvoir depuis la dissolution de l’Assemblée nationale à l’été 2024, ont décidé samedi de ne plus faire partie du gouvernement, tout en promettant un “soutien texte par texte” à l’exécutif. Le PS “va faire du chantage à la censure et le prochain gouvernement devra renoncer à tout: le sérieux budgétaire, le régalien, la défense du travail”, a expliqué le président du Sénat Gérard Larcher lors d’une réunion avec les parlementaires LR samedi matin. Il s’est dit défavorable à toute participation, comme le chef du parti Bruno Retailleau qui a confirmé qu’il ne resterait pas au ministère de l’Intérieur. Une décision que Sébastien Lecornu a dit “respecter”. L’étau s’est resserré sur Sébastien Lecornu à qui La France insoumise, les Écologistes, les communistes, ainsi que le Rassemblement national et son allié Éric Ciotti ont déjà promis la censure. Rappelant n’avoir “pas d’autre ambition” que de permettre l’adoption d’un budget et “pas d’agenda” personnel, il a souhaité lors de son premier déplacement samedi dans un commissariat que son gouvernement soit “libre” et comprenne des personnalités “pas emprisonnées par les partis”. “Je n’ai pas le sentiment qu’il y avait beaucoup de candidats, pour être complètement transparent”, a-t-il ironisé en réponse aux critiques virulentes qui ont accueilli sa reconduction à Matignon.- “Renouvellement” -A l’issue d’une folle semaine entamée par sa démission et celle de son premier gouvernement, qui n’aura survécu que 14 heures, l’équipe de Sébastien Lecornu est très attendue alors que le temps presse pour présenter au Parlement un projet de budget et que ce dernier bénéficie des 70 jours requis par la Constitution pour l’examiner avant le 31 décembre. Il faudrait que le texte soit transmis en début de semaine au Parlement, en principe après un passage en Conseil des ministres.Sans doute pas lundi donc, Emmanuel Macron ayant annoncé qu’il se rendrait en Egypte en soutien au plan de Donald Trump pour mettre fin à la guerre à Gaza. Sébastien Lecornu a prévenu que le futur gouvernement devrait “incarner le renouvellement et la diversité des compétences”, et demandé aux prochains ministres de “s’engager à se déconnecter des ambitions présidentielles pour 2027”.  Au sein du camp présidentiel, c’est le désarroi qui a dominé, à mesure qu’une reconduction de Sébastien Lecornu se profilait, même si samedi finalement, le chef du parti macroniste Renaissance, Gabriel Attal, a jugé que “le seul enjeu qui vaille désormais, c’est de doter la France d’un budget”. Quant au Modem, Marc Fesneau a expliqué samedi dans une déclaration à l’AFP que la manière dont son groupe allait s’engager “était encore à déterminer en fonction des intentions du gouvernement”. Il a rappelé être “ouvert à un débat sur la question de notre système de retraites”.  Le parti Horizons de l’ex-Premier ministre Édouard Philippe, également réuni samedi en bureau politique, continue d’envisager pour la première fois un soutien sans participation au gouvernement si celui-ci touche au “cœur” de la réforme des retraites de 2023.Or, le Premier ministre a rappelé que, sur cette réforme, “tous les débats sont possibles, dès lors qu’ils sont dans un cadre réel et réaliste, y compris sur les questions budgétaires”.- “Un nouveau bras d’honneur” -Le Parti socialiste, que l’exécutif voudrait convaincre d’un accord de non-censure, dit attendre la déclaration de politique générale du Premier ministre.Mais a prévenu: sans confirmation “de l’abandon du 49-3, des mesures pour protéger et renforcer le pouvoir d’achat des Français et une suspension immédiate et complète de la réforme des retraites, nous le censurerons”.Lecornu 2, “c’est pire qu’une provocation, ça a vraiment un côté de négation totale des votes. Finalement, il (Macron) dit un peu aux Français +je vous emmerde, je fais ce que je veux+”, s’est indignée la cheffe des députés écologistes Cyrielle Chatelain. “Un nouveau bras d’honneur aux Français d’un irresponsable ivre de son pouvoir”, a écrit le coordinateur de LFI Manuel Bompard, en précisant que son mouvement déposerait aussi “une nouvelle motion de destitution du président de la République”.Même son de cloche à l’autre bout du spectre politique, où le président du Rassemblement national Jordan Bardella a déclaré que son parti “censurera bien sûr immédiatement cet attelage sans aucun avenir”, en dénonçant “une mauvaise plaisanterie”.

Lecornu, éconduit par LR, face à la tâche redoutable de bâtir un gouvernement

Un Premier ministre encore plus fragile. Les Républicains ont refusé samedi toute participation au gouvernement que Sébastien Lecornu doit constituer dans l’urgence, pris en étau avec un PS qui menace de le censurer sauf réelle avancée sur les retraites. Contre l’avis général, le président de la République Emmanuel Macron a finalement reconduit vendredi son fidèle lieutenant à Matignon.”J’ai démissionné lundi dernier parce que les conditions n’étaient plus remplies”, si elles “n’étaient plus remplies de nouveau, je partirai, je ne ferai pas n’importe quoi”, a promis le Premier ministre à La Tribune dimanche qui évoque l’annonce d’un gouvernement lundi ou mardi et une déclaration de politique générale mardi ou mercredi.  La tâche s’annonce particulièrement rude. Réunis en bureau politique, Les Républicains, qui appartenaient jusqu’ici au socle commun, fragile coalition au pouvoir depuis la dissolution de l’Assemblée nationale à l’été 2024, ont décidé samedi de ne plus faire partie du gouvernement, tout en promettant un “soutien texte par texte” à l’exécutif. Le PS “va faire du chantage à la censure et le prochain gouvernement devra renoncer à tout: le sérieux budgétaire, le régalien, la défense du travail”, a expliqué le président du Sénat Gérard Larcher lors d’une réunion avec les parlementaires LR samedi matin. Il s’est dit défavorable à toute participation, comme le chef du parti Bruno Retailleau qui a confirmé qu’il ne resterait pas au ministère de l’Intérieur. Une décision que Sébastien Lecornu a dit “respecter”. L’étau s’est resserré sur Sébastien Lecornu à qui La France insoumise, les Écologistes, les communistes, ainsi que le Rassemblement national et son allié Éric Ciotti ont déjà promis la censure. Rappelant n’avoir “pas d’autre ambition” que de permettre l’adoption d’un budget et “pas d’agenda” personnel, il a souhaité lors de son premier déplacement samedi dans un commissariat que son gouvernement soit “libre” et comprenne des personnalités “pas emprisonnées par les partis”. “Je n’ai pas le sentiment qu’il y avait beaucoup de candidats, pour être complètement transparent”, a-t-il ironisé en réponse aux critiques virulentes qui ont accueilli sa reconduction à Matignon.- “Renouvellement” -A l’issue d’une folle semaine entamée par sa démission et celle de son premier gouvernement, qui n’aura survécu que 14 heures, l’équipe de Sébastien Lecornu est très attendue alors que le temps presse pour présenter au Parlement un projet de budget et que ce dernier bénéficie des 70 jours requis par la Constitution pour l’examiner avant le 31 décembre. Il faudrait que le texte soit transmis en début de semaine au Parlement, en principe après un passage en Conseil des ministres.Sans doute pas lundi donc, Emmanuel Macron ayant annoncé qu’il se rendrait en Egypte en soutien au plan de Donald Trump pour mettre fin à la guerre à Gaza. Sébastien Lecornu a prévenu que le futur gouvernement devrait “incarner le renouvellement et la diversité des compétences”, et demandé aux prochains ministres de “s’engager à se déconnecter des ambitions présidentielles pour 2027”.  Au sein du camp présidentiel, c’est le désarroi qui a dominé, à mesure qu’une reconduction de Sébastien Lecornu se profilait, même si samedi finalement, le chef du parti macroniste Renaissance, Gabriel Attal, a jugé que “le seul enjeu qui vaille désormais, c’est de doter la France d’un budget”. Quant au Modem, Marc Fesneau a expliqué samedi dans une déclaration à l’AFP que la manière dont son groupe allait s’engager “était encore à déterminer en fonction des intentions du gouvernement”. Il a rappelé être “ouvert à un débat sur la question de notre système de retraites”.  Le parti Horizons de l’ex-Premier ministre Édouard Philippe, également réuni samedi en bureau politique, continue d’envisager pour la première fois un soutien sans participation au gouvernement si celui-ci touche au “cœur” de la réforme des retraites de 2023.Or, le Premier ministre a rappelé que, sur cette réforme, “tous les débats sont possibles, dès lors qu’ils sont dans un cadre réel et réaliste, y compris sur les questions budgétaires”.- “Un nouveau bras d’honneur” -Le Parti socialiste, que l’exécutif voudrait convaincre d’un accord de non-censure, dit attendre la déclaration de politique générale du Premier ministre.Mais a prévenu: sans confirmation “de l’abandon du 49-3, des mesures pour protéger et renforcer le pouvoir d’achat des Français et une suspension immédiate et complète de la réforme des retraites, nous le censurerons”.Lecornu 2, “c’est pire qu’une provocation, ça a vraiment un côté de négation totale des votes. Finalement, il (Macron) dit un peu aux Français +je vous emmerde, je fais ce que je veux+”, s’est indignée la cheffe des députés écologistes Cyrielle Chatelain. “Un nouveau bras d’honneur aux Français d’un irresponsable ivre de son pouvoir”, a écrit le coordinateur de LFI Manuel Bompard, en précisant que son mouvement déposerait aussi “une nouvelle motion de destitution du président de la République”.Même son de cloche à l’autre bout du spectre politique, où le président du Rassemblement national Jordan Bardella a déclaré que son parti “censurera bien sûr immédiatement cet attelage sans aucun avenir”, en dénonçant “une mauvaise plaisanterie”.

Des soldats malgaches rejoignent les milliers de manifestants à Antananarivo

Des soldats malgaches ont rejoint samedi les milliers de manifestants dans les rues de la capitale Antananarivo, appelant les forces de sécurité à “refuser les ordres de tirer” sur la population et condamnant la répression policière récente.La manifestation de samedi à Antananarivo a été l’une des plus importantes depuis le début de la contestation le 25 septembre, lancée par le mouvement Gen Z pour protester contre les coupures d’eau et d’électricité et qui s’est mutée en une remise en cause des responsables politiques au pouvoir, à commencer par le président Andry Raojelina.Samedi soir, le nouveau Premier ministre Ruphin Zafisambo a assuré que le gouvernement, “qui se maintient fermement”, était “prêt à collaborer et à écouter toutes les forces : les jeunes, les syndicats et l’armée”.”Madagascar ne pourra pas résister à d’autres crises si cette division entre les citoyens persiste”, a poursuivi le général Zafisambo dans un bref discours filmé.De son côté, la présidence a publié un communiqué assurant que le président Andry Rajoelina “reste dans le pays” et “continue de gérer les affaires nationales”.La police a fait usage samedi de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes pour disperser plusieurs milliers de manifestants dans la capitale. Une partie des policiers sont partis lorsque des soldats ont pénétré dans la ville dans des véhicules militaires, certains agitant des drapeaux malgaches, et ont rejoint la foule dans la rue, sous les salutations et les “merci”, a constaté une équipe de l’AFP.”Nous n’avons pas d’armes. Nous essayons de nous protéger avec des pierres des gaz lacrymogènes qu’ils nous lancent. Et maintenant, nous ressentons une grande fierté”, a confié Lucie, 24 ans. Le départ de la police a permis à la foule de rejoindre la Place du 13 mai, devant l’hôtel de ville d’Antananarivo.Sur place, le colonel Michael Randrianirina, du CAPSAT (Corps d’armée des personnels et des services administratifs et techniques), unité militaire ayant appelé à la désobéissance, a déclaré à l’AFP que la police avait tiré sur ses soldats, touchant un militaire et un journaliste. “Le journaliste a été touché à la fesse, tandis que le soldat est décédé”, a-t-il ajouté.”À tous ceux qui ont envoyé les gendarmes ici, à commencer par le chef de la gendarmerie, le Premier ministre, le président (…) Ils doivent quitter le pouvoir”, a-t-il ajouté.Selon des médias locaux, les services de secours ont fait état de deux morts et de 26 blessés samedi.Des journalistes de l’AFP ont entendu des coups de feu pendant la manifestation. Des tirs et des explosions étaient encore entendus dans le centre de la capitale à la nuit tombée.Avant de quitter leur base militaire du district de Soanierana, en périphérie d’Antananarivo, les soldats du CAPSAT avaient appelé à la désobéissance.”Unissons nos forces, militaires, gendarmes et policiers, et refusons d’être payés pour tirer sur nos amis, nos frères et nos sœurs”, ont-ils déclaré dans une vidéo. “Les jeunes peinent à trouver du travail alors que la corruption et le pillage de la richesse ne cessent de s’accroître sous différentes formes” et que “les forces de l’ordre persécutent, blessent, emprisonnent et tirent sur nos compatriotes”, ont accusé ces soldats.En 2009, cette base avait déjà mené une mutinerie lors du soulèvement populaire qui avait porté au pouvoir l’actuel président.- “N’obéissez plus aux ordres” -“N’obéissez plus aux ordres venant de vos supérieurs. Braquez vos armes sur ceux qui vous ordonnent de tirer sur vos frères d’armes car ce ne sont pas eux qui vont s’occuper de notre famille si jamais on meurt”, ont encore lancé les militaires.Le nombre de soldats ayant répondu à cet appel n’était pas connu dans l’immédiat.Le mouvement Gen Z a appelé M. Rajoelina à démissionner et présenté une liste de revendications écrites comprenant “le lancement d’un dialogue national démocratique” et “l’accès universel aux services essentiels”, de l’eau à l’emploi. “Nous réaffirmons fermement que nous ne cherchons pas à organiser un coup d’État ni à prendre le pouvoir par la force”, a déclaré le mouvement dans un communiqué, tout en remerciant le CAPSAT pour son “geste puissant et historique”.Le nouveau ministre des Armées, Deramasinjaka Manantsoa Rakotoarivelo, a appelé les troupes au calme lors d’une conférence de presse.”Nous appelons nos frères qui ne sont pas d’accord avec nous à privilégier le dialogue”, a-t-il déclaré.Au moins 22 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations et plus d’une centaine blessées, d’après un bilan des Nations unies.Le président Rajoelina a démenti des “chiffres erronés” mercredi, estimant les “pertes de vies” à 12, tous “des pilleurs, des casseurs” selon lui.Après avoir adopté au début un ton conciliant, puis renvoyé son gouvernement en réponse aux manifestations, le président a nettement durci le ton, nommant un militaire comme Premier ministre le 6 octobre ainsi que seulement trois nouveaux ministres jusqu’ici, tous issus des forces de sécurité : ceux des Armées, de la Sécurité publique et de la Gendarmerie.