Ligue 1: Lens se défait de Lorient et retrouve le podium

Lens, pourtant malmené une partie du match, a su faire le dos rond, après une ouverture du score rapide, pour venir à bout de Lorient dimanche après-midi (3-0) et reprendre pied sur le podium. Odsonne Edouard (6e), Wesley Saïd (77e) et Samson Baidoo (89e) ont remis les Sang et Or (22 points) à la troisième place de Ligue 1. Les Merlus, eux, restent scotchés au rang de barragiste (16e, 9 points).Muets quatre jours plus tôt chez la lanterne rouge Metz (2-0), les Lensois ont attaqué pied au plancher. Revenir aux fondamentaux après une déconvenue est souvent de rigueur. La preuve par Odsonne Edouard (4e but de la saison), dont la malice et le bout du pied ont surpris d’entrée les Bretons (1-0, 6e). Avec de véritables intentions offensives, malgré un bloc lorientais resserré, les Artésiens ont insisté sur les cages d’Yvon Mvogo, lequel avait déjà été sauvé sur sa ligne par son défenseur Montassar Talbi (2e). Matthieu Udol a tenté du pied gauche dans la surface (11e), puis Wesley Saïd de la tête a raté le cadre (12e) et Florian Thauvin a lui aussi buté sur le portier breton (18e). Pourtant ragaillardis par leur nul en milieu de semaine contre Paris (1-1), les Lorientais ont peiné à retrouver du mordant. Des contres mal négociés, un Mohamed Bamba insuffisamment incisif et seulement deux lumières en première période lorsque Darlin Yongwa, étrangement aux avant-postes, s’est fait reprendre de justesse par Malang Sarr (33e). Dans la foulée Robin Risser se sacrifiait sur corner (34e).- Menaces merlus, soulagement lensois -Le rapport de force s’est totalement inversé en seconde période, les Merlus trouvant des espaces jusqu’alors proscrits. Mais ni Dermane Karim dans le petit filet (50e), ni Laurent Abergel d’une mine lointaine (54e) et Mohamed Bamba (54e) n’ont trouvé le chemin des filets. Ce même Bamba a joué de malchance, groggy lorsque son penalty est allé se fracasser sur le poteau droit de Robin Risser (64e), dans une période où le promu méritait bien mieux. Mais hors du Morbihan, Lorient est invariablement en errance (5 défaites, 1 nul). Et Lens, sans être transcendant dans le jeu, est une machine redoutable devant son public en or (désormais 15 points sur 18). C’est Wesley Saïd, d’un enchaînement contrôle poitrine pied droit, qui est venu soulager tout un peuple quand le bateau lensois tanguait (2-0, 77e). Samson Baidoo, d’une tête plongeante rageuse, a soldé le tout sur corner (3-0, 89e), le huitième but des Artésiens dans le domaine depuis le début de saison. Baisser de rideau, Bollaert pouvait savourer cette troisième place retrouvée, à hauteur de Marseille et à deux points du leader parisien.

Ukraine: six morts dans des frappes russes, Kiev cible un port pétrolier

De nouvelles attaques nocturnes russes ont fait au moins six morts en Ukraine, ont indiqué dimanche les autorités locales, Kiev ayant de son côté frappé dans la matinée des installations pétrolières dans un port de la mer Noire.En dépit des appels lancés à la Russie pour qu’elle mette fin à la guerre, et des sanctions occidentales, Moscou poursuit ses attaques terrestres sur le front et a relancé ces dernières semaines une campagne de bombardements ciblés sur le système énergétique ukrainien.Dans la nuit de samedi à dimanche, elle a lancé 79 drones et deux missiles balistiques sur l’Ukraine, selon l’armée de l’air ukrainienne, qui a affirmé avoir abattu 67 drones.Le président Volodymyr Zelensky a précisé que cinq régions (Dnipropetrovsk, Zaporijjia, Kharkiv, Tcherniguiv et Odessa) avaient été touchées.- 6 morts dont deux enfants -Selon les autorités locales, quatre personnes ont été tuées, dont deux enfants, dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est) et deux autres dans celle d’Odessa (sud). Une quinzaine de blessés ont également été recensés.Les enfants tués étaient deux garçons âgés de 11 et 14 ans, a précisé le médiateur ukrainien pour les droits humains Dmytro Loubinets.Selon Volodymyr Zelensky, pendant la semaine écoulée, l’armée russe a attaqué l’Ukraine avec près de 1.500 drones, 1.170 bombes aériennes et plus de 70 missiles.Il a accusé Moscou de vouloir s’en prendre “principalement” à la population civile. Moscou assure ne viser que des cibles militaires.Les troupes russes attaquent chaque hiver depuis 2022 les infrastructures électriques ukrainiennes, contraignant le pays à des restrictions et à importer de l’énergie. Dans ce contexte, M. Zelensky a annoncé dimanche que Kiev avait “renforcé” ses systèmes de défense antiaériens Patriot, de fabrication américaine, grâce à l’aide de l’Allemagne.Début août, Berlin avait annoncé la livraison prochaine de deux batteries supplémentaires Patriot à l’Ukraine — en plus de trois autres déjà livrées à Kiev par l’Allemagne depuis février 2022 — et l’envoi de composants de ces systèmes “au cours des deux à trois prochains mois”.- Attaque d’un terminal pétrolier -En riposte aux bombardements russes, Kiev mène des frappes de drones en Russie, en visant en particulier les infrastructures pétrolières et gazières pour tenter d’affaiblir ce secteur qui finance l’effort de guerre du Kremlin.Une attaque de drone ukrainien tôt dimanche contre le port russe de Touapsé, sur la mer Noire, a endommagé deux navires et les infrastructures d’un terminal pétrolier, ont indiqué les autorités locales.Selon cette source, l’attaque a déclenché des incendies qui ont été maîtrisés par les pompiers.Une source anonyme au sein du service de sécurité ukrainien (SBU) a affirmé à l’AFP que cinq frappes de drones avaient été effectuées sur le site, causant notamment l’incendie d’un pétrolier.Pour sa part, le ministère russe de la Défense a affirmé avoir abattu 164 drones ukrainiens pendant la nuit au-dessus de plusieurs régions de Russie.- Forces spéciales à Pokrovsk-Parallèlement, l’armée russe, plus nombreuse et mieux équipée, poursuit depuis des mois ses attaques sur le front et gagne lentement du terrain dans certains secteurs, en dépit de lourdes pertes.Dans la région de Donetsk (est), que le Kremlin cherche à conquérir en priorité, elle a fortement accru sa pression ces derniers jours sur le bastion de Pokrovsk.L’armée ukrainienne a affirmé samedi qu’une opération “complexe” impliquant des forces spéciales était en cours pour chasser les soldats russes infiltrés dans cette ville.Dans son allocution quotidienne, Volodymyr Zelensky a affirmé dimanche soir qu’il y avait eu des “résultats” concernant “la destruction des occupants” dans le secteur de Pokrovsk, sans fournir plus de détails.Plus tôt, l’armée russe, dans son compte-rendu quotidien, a, elle, affirmé que “la destruction” de troupes ukrainiennes se poursuivait à Pokrovsk, notamment dans le quartier de la gare en centre-ville.Des observateurs militaires craignent que l’agglomération de Pokrovsk-Myrnograd, qui comptait 100.000 habitants avant le début de l’invasion en 2022, ne soit prochainement encerclée et tombe sous le contrôle de la Russie.Depuis 2023, Moscou a conquis plusieurs bastions ukrainiens dans la région (Bakhmout, Avdiïvka, Vougledar) après de longs mois de combats meurtriers qui ont réduit ces cités à l’état de ruines.

Sacré au Masters 1000 de Paris, Sinner reprend place sur le trône de N.1

Sacré dimanche pour la première fois au Masters 1000 Paris en dominant Felix Auger-Aliassime 6-4, 7-6 (7/4), Jannik Sinner retrouvera lundi son fauteuil de N.1 mondial, près de deux mois après l’avoir cédé à son grand rival Carlos Alcaraz après la finale de l’US Open.L’Italien de 24 ans aura toutefois du mal à terminer l’année au sommet du classement ATP: vainqueur des Finales ATP en 2024, il aura davantage de points à défendre au Masters de Turin qu’Alcaraz, éliminé dès son entrée en lice à Paris. “Ca ne dépend pas de moi. Avant chaque tournoi, chaque match, j’essaie de livrer la meilleure prestation possible sur le court et ensuite, arrive ce qui doit arriver. A Turin, j’essaierai de jouer mon meilleur tennis et si ça ne doit pas se produire (terminer l’année N.1 mondial, NDLR), ça ne se produira pas”, a estimé Sinner en conférence de presse.  Avec un cinquième titre en 2025, l’Italien a vécu une saison contrastée, faite de hauts comme ses titres à l’Open d’Australie et Wimbledon mais aussi de bas, comme sa suspension de trois mois après des contrôles positifs à un anabolisant, ou ses abandons aux Masters 1000 de Cincinnati et Shanghai. Pour la première édition du Masters 1000 de Paris à La Défense Arena, après 40 ans à Bercy, le droitier italien réalise son meilleur parcours dans la capitale française (huitièmes de finale en 2023).Le premier Italien à s’imposer dans le tournoi n’a cédé aucun set de la semaine, où la surface (dur indoor) a mis en valeur ses retours foudroyants, particulièrement en coup droit.”En règle générale, tu apprends davantage de tes défaites, puisqu’elles te font réfléchir un peu plus. Mais j’ai l’impression d’avoir beaucoup appris cette semaine, notamment à bien mieux comprendre mon corps”, a expliqué l’Italien, affirmant avoir “souffert” lors de certains matches. Avant la finale, Auger-Aliassime menait trois victoires à deux dans ses duels avec Sinner, mais il a remporté l’une des confrontations en raison d’un forfait de l’Italien et ne l’a plus battu à la régulière depuis 2022.Et dimanche, l’Italien a terminé son tournoi comme il l’a commencé, imposant un rythme d’enfer au Canadien de 25 ans avec un break d’entrée sous les yeux du footballeur du Paris SG Désiré Doué. – Auger-Aliassime a résisté, en vain -Contraint dès les premières minutes à prendre plus de risques, “FAA” a crânement joué sa partition mais malgré sa défense héroïque et ses services surpuissants, Sinner a tout renvoyé et conclu la manche d’un coup droit croisé au filet en 44 minutes. “Il est fort partout, il fait tout bien, c’est un peu un lance-balle. Même parfois quand je fais des smashes, des volées, finalement, il reste tellement équilibré et tranquille en défense”, a résumé le Canadien. “Allez Felix”, se sont pris à espérer de nombreux spectateurs sur chaque coup gagnant d’Auger-Aliassime dans le deuxième set, moins nerveux et plus juste. Le Canadien a tenu la dragée haute à Sinner, poussant le quadruple lauréat en Grand Chelem jusqu’au tie-break. “Confiant” après avoir remporté des tie-breaks en salle récemment, le Montréalais a mal maîtrisé un coup droit à 2/2, donnant à Sinner un mini-break d’avance, fatal à FAA incapable de revenir sur l’Italien, finalement vainqueur en 1H52.Si Sinner n’a concédé aucune balle de break en finale, Auger-Aliassime n’a pas démérité en offrant une résistance rare au nouveau N.1 mondial, qui lui a sobrement dit “bravo” au moment de saluer son adversaire à l’issue du match. “C’était un match de très haute qualité, il servait incroyablement bien”, s’est enthousiasmé l’Italien. Le natif de la région germanophone du Haut-Adige (nord-est de l’Italie) a reçu “L’Arbre de Fanti”, le trophée réservé au vainqueur du simple, des mains de Yannick Noah, dernier vainqueur français chez les hommes d’un tournoi du Grand Chelem (Roland Garros en 1983). Dans la course au Masters, sept tickets ont déjà été attribués. En atteignant la finale à Paris, Auger-Aliassime est passé huitième à la Race mais restera jusqu’au bout sous la menace de Lorenzo Musetti, juste derrière à 160 points. L’Italien s’est inscrit à la dernière minute au tournoi ATP 250 d’Athènes (2-8 novembre) tandis que le Canadien, qui devait disputer en parallèle le 250 de Metz, a finalement annoncé dimanche soir son retrait. “Je ne vais pas faire les mêmes erreurs que par le passé. Mon physique et ma santé physiques sont vraiment ma priorité, au-dessus d’une qualification. Si je me qualifie (au Masters), tant mieux. Sinon, Lorenzo (Musetti) méritera sa place”, a estimé Auger-Aliassime.

Ligue 1: Rennes est à un “point de bascule” selon Habib Beye

Brillant vainqueur de Strasbourg (4-1) dimanche lors de la 11e journée de Ligue 1, Rennes espère être à un “point de bascule” de sa saison jusque là très frustrante, a reconnu l’entraîneur Habib Beye.”C’est un point de bascule parce qu’on est sur un match accompli du début à la fin”, a souligné le coach.Plombé par des erreurs défensives et individuelles ainsi que des véritables trous d’air en plein match qui les avaient privés cinq fois de la victoire à cinq reprises alors qu’ils menaient, cette saison, Rennes a su cette fois conserver sa victoire, notamment grâce à un triplé d’Estéban Lepaul.”C’est une bonne chose pour nous en tant que groupe. Ça nous donne de la force de continuer à travailler comme on l’a fait pour obtenir cette victoire”, a ajouté Beye.Avec le même onze de départ que celui qui avait mené 2-0 mercredi à Toulouse avant d’être rejoint, Rennes a totalement validé les choix de Beye.”J’ai toujours dit (… que) cette équipe montera en puissance parce que je la vois travailler au quotidien (…) Donc je suis très content que tout ce qu’on avait pu entrevoir sur des séquences se soit formalisé à travers un match complet”.Interrogé sur la façon dont il avait géré une semaine où son avenir était particulièrement incertain après la défaite contre Nice (1-2), il a expliqué que le secret avait été de “ne pas montrer de doute”.”Les joueurs, aujourd’hui, ont besoin d’avoir un staff et un coach qui ont les idées claires”, a-t-il assuré.Pour autant, “tout l’environnement ne change pas en une victoire”, a-t-il rappelé. Il est “trop tôt pour parler de déclic. On peut espérer que ça en soit un, mais il faut à tout prix que l’équipe puisse confirmer ça”, a-t-il insisté.