A Shanghai, les employés de la finance inquiets face à la tempête Trump

Sous un écran géant affichant les cours de la Bourse dans le centre financier de Shanghai, les employés du secteur de la finance sont inquiets face à la guerre commerciale lancée par Donald Trump.Après l’effondrement des marchés au début de la semaine, le président américain a suspendu mercredi les droits de douane faramineux qu’il avait imposés à la plupart des partenaires commerciaux des Etats-Unis. Mais face à la détermination de Pékin à rendre quasiment coup pour coup, Donald Trump avait annoncé mercredi que la surtaxe sur les produits chinois serait désormais de 125%, invoquant un “manque de respect” après une première riposte douanière de Pékin. La Maison Blanche a précisé jeudi, via un décret présidentiel, que cela la porterait en fait à 145%, en tenant compte d’autres droits de douane de 20% mis en place par le président américain pour punir la Chine d’héberger sur son sol des ateliers jouant un rôle dans la production de fentanyl, un opioïde à l’origine d’une graveDans le centre de Shanghai, la nouvelle ne semble pas perturber les passants qui profitent de la douceur du printemps. Mais Catherine, une professionnelle de la finance, sourit lorsqu’on lui demande si la semaine a été intéressante au travail.”Chaque nuit, Trump publie un message sur les réseaux sociaux, puis les marchés montent ou descendent (…) nous, les professionnels de la finance, nous en faisons l’expérience directe”, raconte-t-elle devant une statue en bronze représentant un taureau en pleine charge.- “Très gros risque” -La Bourse de Shanghai a plongé de 7% lundi, même si les cours ont depuis repris des couleurs.”Ses paroles et ses actes fragilisent tous nos systèmes financiers, en particulier le marché boursier mondial”, affirme à l’AFP M. Zhang, un de ses collègues.”Il représente un facteur d’imprévisibilité et d’incertitude, et cela constitue un très gros risque pour les investissements”.Le gouvernement chinois a appelé jeudi les Etats-Unis à “faire la moitié du chemin”, en clair à chercher un compromis acceptable par les deux parties, mais aucun signe réel de désescalade ne semble en vue.Pour Catherine, l’augmentation du taux des droits de douane, de toute façon déjà prohibitifs, n’a plus trop d’importance.”Lorsque (Trump) a mis 60% (de taxes), ça suffisait à stopper les échanges commerciaux. Alors s’il met 100, plus de 100, c’est juste un chiffre qui ne veut plus dire grand-chose, c’est juste l’expression de sa colère”, déclare-t-elle.Si M. Zhang dit n’avoir pas remarqué d’effet dans sa vie quotidienne pour le moment, il estime que l’ensemble de l’économie subira des répercussions en raison de l’importance du commerce extérieur pour la croissance chinoise.- “Un héros” -Les exportations de la Chine ont été un rare motif de satisfaction économique pour Pékin l’an passé. Les Etats-Unis étaient les premiers acheteurs de marchandises chinoises.”J’espère que les deux pays vont lever tous les deux leurs droits de douane, que cela pourra être discuté au plus vite et que ces négociations se termineront bien”, déclare M. Zhang.Pour Arthur Zheng, un Shanghaïen en 57 ans en pré-retraite qui promène son chien dans une poussette, la Chine n’a pas forcément à perdre du climat de compétition commerciale avec les Etats-Unis.”S’il augmente (les droits de douane), nous les augmenterons aussi (…) et les prix pour tout le monde deviendront de plus en plus élevés”, affirme-t-il.”Mais la plupart des produits qu’on achète nous, les Chinois ordinaires, ils ne sont pas importés”, note-t-il. “Beaucoup des choses qu’on utilise sont produits en Chine. On est autosuffisant.”Le quinquagénaire dit n’éprouver aucune animosité envers le président américain.”Je pense que ce type est un héros”, affirme-t-il avec enthousiasme.”Le monde a besoin de quelqu’un qui bouscule les codes. Mais j’espère qu’il saura orienter la situation dans une direction positive – il ne faut pas qu’il se contente de tout chambouler pour ensuite s’arrêter là, ce serait inacceptable.”

Despite US tariffs pause, southern African economies under threatFri, 11 Apr 2025 06:11:09 GMT

Washington’s 90-day pause on higher tariffs is of little comfort to southern African economies facing the collapse of a preferential trade deal and a 25-percent hike on car imports, analysts say.The African Growth and Opportunity Act (AGOA) — which provided duty-free access to the US market for some African products — had enabled certain sectors …

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Sans les géants du prêt-à-porter, la Suède peine à trier ses habits usés

Les centres de collecte croulent sous les vêtements en Suède depuis le début de l’année en raison de l’obligation de trier les textiles, mais en attendant le soutien des géants de l’habillement, les communes sont débordées.”D’énormes quantités arrivent chaque jour, c’est dingue”, constate Brian Kelly, secrétaire général de l’association Artikel2 (ex-Emmaüs), face à la rangée de chariots remplis de leur point tri.Depuis le 1er janvier 2025, les pays européens doivent opérer une collecte séparée des textiles, comme pour le verre ou le papier. L’objectif est de favoriser une gestion circulaire de ces déchets: après le tri, ils sont réemployés ou recyclés s’ils sont trop abîmés. “Nous avons enregistré une augmentation d’environ 60% des textiles collectés entre janvier et février cette année, par rapport à la même période l’année dernière”, souligne Karin Sundin, spécialiste de ces déchets chez Stockholm Vatten och Avfall.Une fois triés, environ 60 à 70% sont destinés à la réutilisation, 20 à 30% seront recyclés (rembourrage, isolation, matériaux composites) et environ 7 à 10% seront brûlés à des fins énergétiques, selon l’agence suédoise de la protection de l’environnement.- Gros volumes -Une nette amélioration, selon les professionnels du secteur, qui rappellent qu’avant cette loi, un pull jeté finissait systématiquement incinéré. Faute d’infrastructures suffisantes, les vêtements usagés en Suède sont néanmoins encore largement exportés vers l’étranger, surtout en Lituanie, où ils sont triés, ou brûlés et transformés en énergie sur place. “Nous ne disposons pas de grandes installations de tri capables de valoriser l’ensemble des textiles, comme c’est le cas, par exemple, en Europe de l’Est. Cela s’explique par le fait que ce tri est très intensif en main-d’Å“uvre, ce qui le rend très coûteux”, explique Mme Sundin en faisant visiter à l’AFP le centre de collecte d’Östberga (sud de Stockholm).Les volumes en circulation sont gigantesques: en Suède, les déchets textiles représentent 90.000 tonnes par an, soit 10 kilos par personne, selon l’association Naturskyddsföreningen. Au sein de l’UE, elle atteint en moyenne 19 kilos par personne en 2022, contre 17 en 2019, selon l’Agence européenne pour l’environnement (AEE).Sans compter la pollution générée par le secteur de l’habillement.  Fabriquer un tee-shirt de 135 grammes nécessite 2.500 litres d’eau et un kilo de produits chimiques, relève Yvonne Augustsson, conseillère au sein de l’agence suédoise pour la protection de l’environnement. “Cela entraîne une émission d’environ 2 à 5 kilos de gaz à effet de serre. En Suède, un vêtement est utilisé en moyenne 30 fois. Si on double cette durée d’usage à 60 utilisations — ce qui semble raisonnable — on réduit de moitié son impact climatique”, expose-t-elle.La gestion des déchets repose uniquement sur les communes, souvent dépassées par la quantité de textiles reçus. Dans le nord, certaines comme Kiruna continuent à tout brûler malgré la loi, faute de trouver preneur.  Les géants de l’industrie comme H&M et Zara sont attendus au tournant, et des négociations sont en cours au niveau européen pour établir leur responsabilité.Selon un accord provisoire conclu entre les pays membres de l’UE le 18 février, ces acteurs devront assumer les coûts liés à la gestion de leurs déchets textiles, y compris la mise en place de systèmes de collecte et de traitement. – Changement des mentalités -L’idée est de les inciter à produire “des vêtements conçus pour durer plus longtemps, tant en termes de qualité que de réparabilité”, décrypte Mme Augustsson. Un changement des mentalités chez le consommateur est également nécessaire. Pour rester dans les “limites planétaires”, il faudrait ne “pas acheter plus de cinq vêtements neufs par an”, prévient Beatrice Rindevall, présidente de Naturskyddsföreningen, association qui organise régulièrement des journées d’échange de vêtements.Dans la ville de Linköping, par une journée ensoleillée de mars, Eva Vollmer, une bénévole, s’affaire sur un campus étudiant. Veste rose fuschia aux manches garnies de plumes, jeans délavés, sacs, marinières… il y en a pour tous les goûts.”Les gens peuvent nous donner des vêtements en bon état, qu’ils ne portent plus (…) et les échanger contre d’autres”, dit-elle. “Notre objectif, c’est de créer une solution concrète pour offrir une réelle alternative”.Mais le marché de la seconde main a changé, avec des produits de plus en plus défectueux, note Karin Sundin. 

Sans les géants du prêt-à-porter, la Suède peine à trier ses habits usés

Les centres de collecte croulent sous les vêtements en Suède depuis le début de l’année en raison de l’obligation de trier les textiles, mais en attendant le soutien des géants de l’habillement, les communes sont débordées.”D’énormes quantités arrivent chaque jour, c’est dingue”, constate Brian Kelly, secrétaire général de l’association Artikel2 (ex-Emmaüs), face à la rangée de chariots remplis de leur point tri.Depuis le 1er janvier 2025, les pays européens doivent opérer une collecte séparée des textiles, comme pour le verre ou le papier. L’objectif est de favoriser une gestion circulaire de ces déchets: après le tri, ils sont réemployés ou recyclés s’ils sont trop abîmés. “Nous avons enregistré une augmentation d’environ 60% des textiles collectés entre janvier et février cette année, par rapport à la même période l’année dernière”, souligne Karin Sundin, spécialiste de ces déchets chez Stockholm Vatten och Avfall.Une fois triés, environ 60 à 70% sont destinés à la réutilisation, 20 à 30% seront recyclés (rembourrage, isolation, matériaux composites) et environ 7 à 10% seront brûlés à des fins énergétiques, selon l’agence suédoise de la protection de l’environnement.- Gros volumes -Une nette amélioration, selon les professionnels du secteur, qui rappellent qu’avant cette loi, un pull jeté finissait systématiquement incinéré. Faute d’infrastructures suffisantes, les vêtements usagés en Suède sont néanmoins encore largement exportés vers l’étranger, surtout en Lituanie, où ils sont triés, ou brûlés et transformés en énergie sur place. “Nous ne disposons pas de grandes installations de tri capables de valoriser l’ensemble des textiles, comme c’est le cas, par exemple, en Europe de l’Est. Cela s’explique par le fait que ce tri est très intensif en main-d’Å“uvre, ce qui le rend très coûteux”, explique Mme Sundin en faisant visiter à l’AFP le centre de collecte d’Östberga (sud de Stockholm).Les volumes en circulation sont gigantesques: en Suède, les déchets textiles représentent 90.000 tonnes par an, soit 10 kilos par personne, selon l’association Naturskyddsföreningen. Au sein de l’UE, elle atteint en moyenne 19 kilos par personne en 2022, contre 17 en 2019, selon l’Agence européenne pour l’environnement (AEE).Sans compter la pollution générée par le secteur de l’habillement.  Fabriquer un tee-shirt de 135 grammes nécessite 2.500 litres d’eau et un kilo de produits chimiques, relève Yvonne Augustsson, conseillère au sein de l’agence suédoise pour la protection de l’environnement. “Cela entraîne une émission d’environ 2 à 5 kilos de gaz à effet de serre. En Suède, un vêtement est utilisé en moyenne 30 fois. Si on double cette durée d’usage à 60 utilisations — ce qui semble raisonnable — on réduit de moitié son impact climatique”, expose-t-elle.La gestion des déchets repose uniquement sur les communes, souvent dépassées par la quantité de textiles reçus. Dans le nord, certaines comme Kiruna continuent à tout brûler malgré la loi, faute de trouver preneur.  Les géants de l’industrie comme H&M et Zara sont attendus au tournant, et des négociations sont en cours au niveau européen pour établir leur responsabilité.Selon un accord provisoire conclu entre les pays membres de l’UE le 18 février, ces acteurs devront assumer les coûts liés à la gestion de leurs déchets textiles, y compris la mise en place de systèmes de collecte et de traitement. – Changement des mentalités -L’idée est de les inciter à produire “des vêtements conçus pour durer plus longtemps, tant en termes de qualité que de réparabilité”, décrypte Mme Augustsson. Un changement des mentalités chez le consommateur est également nécessaire. Pour rester dans les “limites planétaires”, il faudrait ne “pas acheter plus de cinq vêtements neufs par an”, prévient Beatrice Rindevall, présidente de Naturskyddsföreningen, association qui organise régulièrement des journées d’échange de vêtements.Dans la ville de Linköping, par une journée ensoleillée de mars, Eva Vollmer, une bénévole, s’affaire sur un campus étudiant. Veste rose fuschia aux manches garnies de plumes, jeans délavés, sacs, marinières… il y en a pour tous les goûts.”Les gens peuvent nous donner des vêtements en bon état, qu’ils ne portent plus (…) et les échanger contre d’autres”, dit-elle. “Notre objectif, c’est de créer une solution concrète pour offrir une réelle alternative”.Mais le marché de la seconde main a changé, avec des produits de plus en plus défectueux, note Karin Sundin. 

Cash-strapped Nigerians turn to YouTube for entertainmentFri, 11 Apr 2025 05:45:56 GMT

“Love in Every Word”, a movie by Nigerian filmmaker Omoni Oboli, racked up over 20 million views on YouTube in the first three months of this year, like many Nollywood productions. It points to a shifting pattern as Nigerians grapple with one of the toughest economic crises in decades after President Bola Tinubu halted petrol subsidies …

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Panama deal allows US to deploy troops to canal

US troops will be able to deploy to a string of bases along the Panama Canal under a joint deal seen by AFP Thursday, a major concession to President Donald Trump as he seeks to reestablish influence over the vital waterway.The agreement, signed by top security officials from both countries, allows US military personnel to deploy to Panama-controlled facilities for training, exercises and “other activities.”The deal stops short of allowing the United States to build its own permanent bases on the isthmus, a move that would be deeply unpopular with Panamanians and legally fraught.But it gives the United States broad sway to deploy an unspecified number of personnel to bases, some of which Washington built when it occupied the canal zone decades ago.Trump, since returning to power in January, has repeatedly claimed that China has too much influence over the canal, which handles about 40 percent of US container traffic and five percent of world trade. His administration has vowed to “take back” control of the strategic waterway that the United States funded, built and controlled until 1999.The United States has long participated in military exercises in Panama.However, a longer-term rotational force — such as the one the United States maintains in Darwin, Australia — could prove politically toxic for Panama’s center-right leader Jose Raul Mulino.- ‘Country on fire’ -Mulino was on Thursday in Peru, where he revealed that the United States had asked to have its own bases.Mulino said he had told visiting Pentagon chief Pete Hegseth that US bases, allowed under an earlier draft, would be “unacceptable.”He warned Hegseth: “Do you want to create a mess, what we’ve put in place here would set the country on fire.”In the watered-down “Memorandum of Understanding”, signed by Hegseth and Panama’s security chief Frank Abrego Wednesday, Panama won its own concessions.The United States recognized Panama’s sovereignty — not a given following Trump’s refusal to rule out an invasion — and Panama will retain control over any installations.Panama will also have to agree to any deployments.But given Trump’s willingness to rip up or rewrite trade deals, treaties and agreements, that might offer little comfort to worried Panamanians.”What we have here is a setback to national sovereignty,” Panamanian trade union leader Saul Mendez told AFP.”What the Panamanian government has done is an act of treason. They are traitors and must be tried.”- Difficult history -The country has a long and difficult relationship with the United States. They have close cultural and economic ties, despite the decades-long US occupation of the canal zone and US invasion 35 years ago to overthrow dictator Manuel Noriega.That invasion killed more than 500 Panamanians and razed parts of the capital. Trump’s vow to take back the canal, and his claim of Chinese influence have prompted mass demonstrations.By law, Panama operates the canal, giving access to all nations.But the US president has zeroed in on the role of a Hong Kong company that has operated ports at either end of the canal linking the Atlantic and Pacific oceans for decades.Under pressure from the White House, Panama has accused the Panama Ports Company of failing to meet its contractual obligations and pushed for the firm to pull out of the country.The ports’ parent company CK Hutchison announced last month a deal to offload 43 ports in 23 countries — including its two on the Panama Canal — to a consortium led by US asset manager BlackRock for $19 billion in cash.A furious Beijing has since announced an antitrust review of the deal.

US Supreme Court orders govt to ‘facilitate’ return of wrongly deported Salvadoran

The Trump administration suffered a setback in a closely watched immigration case Thursday, as the US Supreme Court ordered it to “facilitate” the return of a wrongly deported Salvadoran migrant.Kilmar Abrego Garcia, 29, was living in the eastern state of Maryland until he became one of more than 200 people sent to a prison in El Salvador last month as part of Republican President Donald Trump’s crackdown on undocumented migrants.Most of the deportees were suspected members of Venezuelan gang Tren de Aragua, which the Trump administration has declared a foreign terrorist organization.Justice Department lawyers later admitted that Abrego Garcia — who is married to a US citizen — was deported due to an “administrative error.”The Supreme Court on Thursday ordered the government to “‘facilitate’ Abrego Garcia’s release from custody in El Salvador and to ensure that his case is handled as it would have been had he not been improperly sent to El Salvador,” the conservative-majority court said in its unsigned ruling.- Protected status -Abrego Garcia had been living in the United States under protected legal status since 2019, when a judge ruled he should not be deported because he could be harmed in his home country. Following his deportation and internment in the notorious CECOT counter-terrorist prison, lower courts had ordered that the US government return him to the United States by midnight on Monday.The Supreme Court put that order on hold hours before the deadline, after the administration requested an emergency ruling.In its challenge, the government argued that Abrego Garcia is a member of Salvadoran gang MS-13 — a claim the lower courts found lacked evidence.The US government also argued that it no longer had jurisdiction to have Abrego Garcia released now that he is on Salvadoran soil, calling the lower courts’ orders “unprecedented and indefensible” and a “demand that the United States let a member of a foreign terrorist organization into America tonight.””We’re confident that people that are (in CECOT) should be there, and they should stay there for the rest of their lives,” Homeland Security Secretary Kristi Noem said Wednesday, according to news site Axios.Noem had visited the prison in person on March 26.The White House has trumpeted a $6-million deal with Salvadoran President Nayib Bukele in return for his holding alleged gang members in the ultra-high-security jail.- ‘Deport any person’ -“The (Monday) deadline in the challenged order is no longer effective,” the Supreme Court ruled Thursday.However, “the rest of the District Court’s order remains in effect” requiring Abrego Garcia’s return, the judges added — although the lower court must clarify its order “with due regard for the deference owed to the Executive Branch in the conduct of foreign affairs.”A statement signed by liberal Justices Sonia Sotomayor, Elena Kagan and Ketanji Brown Jackson argued there was “no basis in law” for Abrego Garcia’s removal to El Salvador.”The government’s argument… implies that it could deport and incarcerate any person, including US citizens, without legal consequence, so long as it does so before a court could intervene,” they added.Human Rights Watch on Friday called on the US government to disclose information about all the people it has moved to CECOT and allow them contact with the outside world.”The cruelty of the US and Salvadoran governments has put these people outside the protection of the law and caused immense pain to their families,” the rights group said in a statement.