STMicroelectronics coupe dans ses effectifs sur fond de brouille franco-italienne

Le groupe franco-italien de composants électroniques STMicroelectronics a détaillé jeudi son plan de restructuration, avec “jusqu’à 2.800” départs volontaires à l’échelle mondiale, sur fond de passe d’armes entre Paris et Rome au sujet de son PDG.Au cÅ“ur d’une montée des tensions entre ses coactionnaires, la France et l’Italie, le groupe a déroulé plusieurs points de son projet de “remodelage de son empreinte industrielle et de redimensionnement de sa base de coûts globale”. “Jusqu’à 2.800 personnes” pourraient ainsi être concernées par des départs à l’échelle mondiale sur une période de trois ans et “sur la base du volontariat”.Ces départs s’ajouteront à la diminution “naturelle” des effectifs et “devraient intervenir principalement en 2026 et 2027”, a précisé STMicroelectronics. Le détail des pays et des sites concernés n’a pas été précisé.Ces annonces ont provoqué la vive inquiétude du principal syndicat italien du secteur, Fiom-Cgil: “nous craignons qu’en Italie, il y ait un impact particulièrement violent, surtout dans le nord”, a commenté sa secrétaire nationale Barbara Tibaldi.Elle s’exprimait à l’issue d’une table ronde à Rome réunissant le ministre italien des Entreprises Adolfo Urso et d’autres syndicats, au cours de laquelle STMicroelectronics a confirmé ses investissements prévus en Italie.En parallèle, l’entreprise aux 50.000 salariés dans le monde a indiqué qu’elle concentrerait ses investissements des prochaines années sur quelques modèles essentiels à la construction de semi-conducteurs, et mise sur l’intelligence artificielle (IA) pour augmenter la productivité de ses sites.”En nous concentrant sur des infrastructures de fabrication de pointe et sur les technologies +mainstream+ (les plus vendues, NDLR), nous continuerons à tirer parti de tous nos sites existants, avec des missions redéfinies pour certains d’entre eux afin de soutenir leurs succès à long terme”, a assuré le PDG du groupe Jean-Marc Chéry.- Opposition franco-italienne -Ces annonces surviennent en parallèle d’une vive montée des tensions entre Rome et Paris. Les deux pays, qui contrôlent conjointement 27,5% des parts du groupe, tiennent des positions diamétralement opposées sur la gouvernance de l’entreprise et son PDG. Nommé en 2018, renouvelé pour un mandat de trois ans en 2023, Jean-Marc Chéry a vu le ministre italien des Finances Giancarlo Giorgetti lui retirer son soutien mercredi.Une prise de position en lien avec le refus du conseil de surveillance de l’entreprise de soutenir l’une des deux candidatures proposées par Rome pour intégrer cette instance interne, qualifié d'”incompréhensible, très grave et inacceptable” par M. Giorgetti. Le directeur général de Bpifrance et président du conseil de surveillance de STMicroelectronics, Nicolas Dufourcq, s’est inscrit en faux : selon lui, ce rejet de la candidature de Marcello Sala n’est en rien le fait de la France, mais des membres indépendants. Le conseil de surveillance a réaffirmé son soutien à M. Chéry jeudi.Rome, parallèlement, ne dévie pas de sa position. L’Italie compte proposer à nouveau M. Sala, proche de la Première ministre Giorgia Meloni, pour le poste resté vacant. Jeudi, Adolfo Urso s’est rangé aux côtés de M. Giorgetti.”C’est le moment de s’attaquer aux questions liées au développement industriel et donc aux investissements en Italie”, a martelé M. Urso, avant que le groupe n’annonce les détails de son plan de restructuration. STMicroelectronics, qui a subi en 2024 une baisse de plus de 60% de son bénéfice, à 1,56 milliard de dollars (1,5 milliard d’euros), doit en parallèle faire face à une “class action”, ou action de groupe, lancée à l’été 2024 aux États-Unis. Dans sa plainte, un actionnaire reproche à Jean-Marc Chéry et au directeur financier du groupe, Lorenzo Grandi, d’avoir fourni “des déclarations extrêmement positives” avant la publication de mauvais résultats qui ont provoqué la chute du cours de Bourse.Le conseil de surveillance a qualifié de “fausses” les accusations portées contre ces membres de la direction d’avoir vendu leurs actions juste avant la publication de ces résultats. “Les ventes d’actions effectuées pendant la période d’interdiction de la société ont été réalisées par l’administrateur du plan d’actions de la société, par le biais d’une procédure automatique, afin de se conformer aux règles fiscales suisses”, a fait valoir l’organe.Il a assuré que “la société disposait d’une bonne défense contre les allégations” à son encontre. 

Tanzanie: le chef de l’opposition inculpé pour “trahison” à six mois de la présidentielle

Tundu Lissu, le président du principal parti d’opposition tanzanien, a été inculpé pour “trahison” au lendemain de son arrestation, a indiqué jeudi l’un de ses avocats, alors que la répression politique s’accroît en Tanzanie à six mois de l’élection présidentielle. L’accusation de trahison est passible de la peine de mort en Tanzanie et ne donne pas droit à une libération sous caution.Opposant emblématique au parti au pouvoir, M. Lissu avait, selon son parti Chadema, été “arrêté aux côtés d’autres membres” du mouvement mercredi et placé en détention par la police après un meeting dans la ville de Mbinga, dans la région de Ruvuma (sud). Les forces de l’ordre avaient dispersé les personnes assistant au meeting à l’aide de gaz lacrymogène.”Lissu a été accusé de trahison sans possibilité de libération sous caution, et de publication de fausses informations”, a déclaré à l’AFP Jebra Kambole, l’un de ses avocats, après son apparition au tribunal. “Nous croyons fermement que la justice est de son côté”, a déclaré à des journalistes Rugemeleza Nshalla, un autre de ses avocats, après que M. Lissu a été présenté au tribunal de Dar es Salaam. Il devrait comparaître le 24 avril, selon Me Nshalla. – “Bloquer les élections” -Le commandant de la police régionale Marco Chilya avait indiqué plus tôt à la presse que le chef de l’opposition était poursuivi pour des allégations d'”incitations à bloquer les élections” à venir.M. Lissu, figure politique tanzanienne qui fut le candidat présidentiel de Chadema en 2020, a été élu président de son parti en janvier, remplaçant Freeman Mbowe qui dirigeait le mouvement de longue date.Il avait prévenu l’an dernier que Chadema allait “bloquer les élections par la confrontation” à moins que le système électoral soit réformé.La présidente Samia Suluhu Hassan avait d’abord été célébrée après son accession au pouvoir en 2021 pour avoir relâché les restrictions imposées aux médias et à l’opposition dans le pays de 67 millions d’habitants.Mais le parti de M. Lissu accuse son gouvernement de retomber dans les pratiques autoritaires de son prédécesseur John Magufuli (2015-2021).”Le plan est de le jeter en prison pour que la présidente Suluhu puisse célébrer (sa réélection, NDLR) sans opposition”, a commenté sur X l’avocat tanzanien des droits humains Tito Magoti. “C’est, une fois de plus, un triste jour pour notre démocratie,” a-t-il ajouté.- Arrestations à répétition -Ce n’est pas la première fois que M. Lissu – avocat de formation, parlementaire de 2010 à 2017, il avait survécu cette année-là à une tentative d’assassinat – est arrêté par les autorités tanzaniennes. Mais il n’a jamais fait face à des accusations aussi graves. En novembre, il avait été interpelé pendant la campagne des élections locales. Le mois précédent, il avait été brièvement détenu lorsque la police anti-émeute avait empêché la tenue d’un grand meeting à Dar es Salaam.La Tanzanie doit organiser des élections législatives et présidentielle en octobre. L’an dernier, des élections locales avaient été remportées à une majorité écrasante – près de 99% des sièges – par le parti au pouvoir Chama Cha Mapinduzi (CCM). Pour Chadema, le scrutin avait été truqué.Le parti affirme que les forces de sécurité sont responsables de la disparition de plusieurs de ses partisans, ainsi que du meurtre d’au moins un membre de son secrétariat national l’an dernier. Des accusations reprises par les organisations de défense des droits humains et les pays occidentaux, qui dénoncent également une nouvelle répression en cours.

Bétharram: devant la commission d’enquête, des témoins-clés maintiennent leurs versions contre Bayrou

Un ancien gendarme et un ex-juge, entendus jeudi devant la commission d’enquête parlementaire née du scandale Bétharram, ont maintenu des propos qui vont à l’encontre des dénégations de François Bayrou dans cette affaire, pour laquelle le Premier ministre sera auditionné le 14 mai.Alain Hontangs et Christian Mirande, qui furent chargés d’enquêter sur la première plainte pour viol ayant visé un religieux de l’établissement scolaire catholique du Béarn, s’étaient déjà exprimés dans la presse mais ils l’ont fait cette fois sous serment.Le premier, âgé de 71 ans, officiait à la section de recherches de Pau quand il se rend le 26 mai 1998 au Palais de justice local pour y présenter au juge Mirande le père Carricart, mis en cause par un ancien élève.Ce jour-là, à 14H00, le juge Mirande “m’attendait devant la porte de son bureau” et il “m’a dit: +La présentation est retardée, le procureur général demande à voir le dossier, il y a eu une intervention de M. Bayrou+”, a relaté Alain Hontangs aux deux corapporteurs de la commission, les députés Violette Spillebout (Renaissance) et Paul Vannier (LFI).Il avait déjà tenu ces propos à la mi-février dans le cadre de l’émission de TF1 “Sept à Huit”. Deux jours plus tard à l’Assemblée nationale, le Premier ministre avait affirmé n’être “jamais” intervenu, “ni de près, ni de loin”, dans ce dossier, niant tout contact, “avec qui que ce soit”, à son propos.Parole contre parole ? “Je ne suis pas le seul enquêteur” à avoir été informé de son éventuelle “intervention”, a précisé jeudi l’ancien gendarme, révélant qu’un ex-collègue – nommé et toujours vivant – lui a fait savoir, “dès le lendemain du reportage de Sept à Huit”, qu’il avait lui aussi été mis “au courant” de l’épisode à l’époque par le juge Mirande.Ce dernier se rappelle bien que le procureur général lui a “demandé de différer la présentation de Carricart”, ce qui était “surprenant”. Mais il dit n’avoir “aucun souvenir” d’avoir parlé d’une intervention de M. Bayrou. Sans pour autant remettre en cause les dires des deux anciens enquêteurs, en qui il a “toujours toute sa confiance”.- Contredit “point par point” -L’actuel chef du gouvernement, député et président du conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques à l’époque, nie plus largement avoir eu connaissance, dans le passé, des agressions physiques et sexuelles dénoncées aujourd’hui par 200 anciens élèves de Notre-Dame-de-Bétharram.L’institution fondée en 1837, de sinistre réputation dans le Sud-Ouest, a été fréquentée par plusieurs de ses enfants et son épouse y a enseigné, un temps, le catéchisme.La position de M. Bayrou est contestée par des témoins qui rappellent notamment sa venue à Bétharram en 1996, comme ministre de l’Éducation nationale, après la plainte d’un élève – camarade de classe d’un de ses fils – victime d’une violente claque d’un surveillant, qui lui perça le tympan.Un rapport d’inspection diligenté en urgence par le rectorat de Bordeaux venait alors de blanchir l’établissement, dont M. Bayrou prit la défense devant la presse.Le fonctionnaire qui le rédigea, auditionné également ce jeudi par les parlementaires, a raconté qu’on lui avait donné quatre jours pour remettre ses conclusions, week-end compris. Et répété que celles-ci ne tenaient pas la route face aux révélations actuelles.À Bétharram, “il y avait un esprit d’établissement” plutôt que “de la considération pour les personnes”, a pointé Camille Latrubesse, 88 ans.Le juge Mirande a répété aussi que M. Bayrou était venu le voir chez lui durant l’affaire de viol, en 1998, pour évoquer cette dernière, ce que l’intéressé a d’abord nié, avant d’évoquer une rencontre fortuite.”Il a parlé de son fils pour lequel il était inquiet”, a raconté le témoin, et “il n’arrivait pas à croire la réalité” des faits reprochés au père Carricart, “qu’il semblait connaître”.Autant de propos qui “contredisent point par point” les déclarations du chef de gouvernement, a conclu le député Vannier devant la presse après les auditions.Critiquée pour ne pas s’être penchée sur Bétharram depuis trois décennies, l’Education nationale s’est décidée à programmer une inspection académique en mars qui confronte la direction actuelle à des “manquements”, selon son rapport dévoilé jeudi. Dans son viseur notamment, le cas de deux enseignants accusés de “remarques blessantes et humiliantes et de moqueries”, a précisé la ministre Elisabeth Borne. Elle a mandaté une enquête plus poussée de sa haute administration. Sur d’autres points problématiques, l’Education nationale va transmettre des mises en demeure. “La mise en conformité doit être extrêmement rapide”, a intimé Mme Borne.

Bétharram: devant la commission d’enquête, des témoins-clés maintiennent leurs versions contre Bayrou

Un ancien gendarme et un ex-juge, entendus jeudi devant la commission d’enquête parlementaire née du scandale Bétharram, ont maintenu des propos qui vont à l’encontre des dénégations de François Bayrou dans cette affaire, pour laquelle le Premier ministre sera auditionné le 14 mai.Alain Hontangs et Christian Mirande, qui furent chargés d’enquêter sur la première plainte pour viol ayant visé un religieux de l’établissement scolaire catholique du Béarn, s’étaient déjà exprimés dans la presse mais ils l’ont fait cette fois sous serment.Le premier, âgé de 71 ans, officiait à la section de recherches de Pau quand il se rend le 26 mai 1998 au Palais de justice local pour y présenter au juge Mirande le père Carricart, mis en cause par un ancien élève.Ce jour-là, à 14H00, le juge Mirande “m’attendait devant la porte de son bureau” et il “m’a dit: +La présentation est retardée, le procureur général demande à voir le dossier, il y a eu une intervention de M. Bayrou+”, a relaté Alain Hontangs aux deux corapporteurs de la commission, les députés Violette Spillebout (Renaissance) et Paul Vannier (LFI).Il avait déjà tenu ces propos à la mi-février dans le cadre de l’émission de TF1 “Sept à Huit”. Deux jours plus tard à l’Assemblée nationale, le Premier ministre avait affirmé n’être “jamais” intervenu, “ni de près, ni de loin”, dans ce dossier, niant tout contact, “avec qui que ce soit”, à son propos.Parole contre parole ? “Je ne suis pas le seul enquêteur” à avoir été informé de son éventuelle “intervention”, a précisé jeudi l’ancien gendarme, révélant qu’un ex-collègue – nommé et toujours vivant – lui a fait savoir, “dès le lendemain du reportage de Sept à Huit”, qu’il avait lui aussi été mis “au courant” de l’épisode à l’époque par le juge Mirande.Ce dernier se rappelle bien que le procureur général lui a “demandé de différer la présentation de Carricart”, ce qui était “surprenant”. Mais il dit n’avoir “aucun souvenir” d’avoir parlé d’une intervention de M. Bayrou. Sans pour autant remettre en cause les dires des deux anciens enquêteurs, en qui il a “toujours toute sa confiance”.- Contredit “point par point” -L’actuel chef du gouvernement, député et président du conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques à l’époque, nie plus largement avoir eu connaissance, dans le passé, des agressions physiques et sexuelles dénoncées aujourd’hui par 200 anciens élèves de Notre-Dame-de-Bétharram.L’institution fondée en 1837, de sinistre réputation dans le Sud-Ouest, a été fréquentée par plusieurs de ses enfants et son épouse y a enseigné, un temps, le catéchisme.La position de M. Bayrou est contestée par des témoins qui rappellent notamment sa venue à Bétharram en 1996, comme ministre de l’Éducation nationale, après la plainte d’un élève – camarade de classe d’un de ses fils – victime d’une violente claque d’un surveillant, qui lui perça le tympan.Un rapport d’inspection diligenté en urgence par le rectorat de Bordeaux venait alors de blanchir l’établissement, dont M. Bayrou prit la défense devant la presse.Le fonctionnaire qui le rédigea, auditionné également ce jeudi par les parlementaires, a raconté qu’on lui avait donné quatre jours pour remettre ses conclusions, week-end compris. Et répété que celles-ci ne tenaient pas la route face aux révélations actuelles.À Bétharram, “il y avait un esprit d’établissement” plutôt que “de la considération pour les personnes”, a pointé Camille Latrubesse, 88 ans.Le juge Mirande a répété aussi que M. Bayrou était venu le voir chez lui durant l’affaire de viol, en 1998, pour évoquer cette dernière, ce que l’intéressé a d’abord nié, avant d’évoquer une rencontre fortuite.”Il a parlé de son fils pour lequel il était inquiet”, a raconté le témoin, et “il n’arrivait pas à croire la réalité” des faits reprochés au père Carricart, “qu’il semblait connaître”.Autant de propos qui “contredisent point par point” les déclarations du chef de gouvernement, a conclu le député Vannier devant la presse après les auditions.Critiquée pour ne pas s’être penchée sur Bétharram depuis trois décennies, l’Education nationale s’est décidée à programmer une inspection académique en mars qui confronte la direction actuelle à des “manquements”, selon son rapport dévoilé jeudi. Dans son viseur notamment, le cas de deux enseignants accusés de “remarques blessantes et humiliantes et de moqueries”, a précisé la ministre Elisabeth Borne. Elle a mandaté une enquête plus poussée de sa haute administration. Sur d’autres points problématiques, l’Education nationale va transmettre des mises en demeure. “La mise en conformité doit être extrêmement rapide”, a intimé Mme Borne.

Wall Street s’enfonce encore, plombée par la guerre commerciale

La Bourse de New York recule de plus belle jeudi, plombée par la confirmation que la surtaxe américaine sur les produits chinois atteint désormais 145%, douchant une partie des espoirs de désescalade dans la guerre commerciale lancée par Donald Trump.Vers 16H45 GMT, le Dow Jones perd 4,19%, l’indice Nasdaq lâche 5,92%, après avoir baissé de plus de 7%, et l’indice élargi S&P 500 glisse de 5,11%, après avoir franchi la barre des -6%.Déjà dans le rouge depuis l’ouverture, la place américaine s’est enfoncée après les précisions de la Maison Blanche sur les droits de douane visant les produits chinois.Devant la détermination de Pékin de rendre quasiment coup pour coup aux annonces douanières américaines, Donald Trump avait annoncé mercredi que la surtaxe sur les produits chinois serait désormais de 125%.La Maison Blanche a précisé jeudi, via un décret présidentiel, que cela la porterait en fait à 145%, en tenant compte d’autres droits de douane – de 20% – mis en place par Donald Trump pour punir la Chine d’héberger sur son sol des ateliers jouant un rôle dans la production de fentanyl, un opioïde à l’origine d’une grave crise sanitaire aux Etats-Unis.Autres subtilités: cette surtaxe touchera la majorité des produits chinois mais pas tous (les semiconducteurs sont exemptés par exemple), et arrive en supplément des droits de douane qui existaient avant le retour du milliardaire républicain à la Maison Blanche.Ces clarifications ont accru la nervosité des investisseurs: l’indice de volatilité Vix, surnommé indice de la peur, bondit de plus de 50%.En parallèle, le dollar et le pétrole chutent aussi, tandis que l’or a franchi un nouveau record.La devise américaine a notamment atteint un plus bas depuis plus de dix ans face au franc suisse, considéré comme une valeur refuge dans la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump.Vers 16H40 GMT, le billet vert s’enfonce de 2,14% par rapport à l’euro, à 1,1189 dollar. Contre la devise helvétique, le dollar dévisse de 3,40%, à 0,8278 franc suisse, à des niveaux inobservés depuis janvier 2015.Autre valeur refuge, l’or a grimpé à un nouveau sommet historique à plus de 3.171 dollars l’once.Côté or noir, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, perd 4,17% à 62,75 dollars, après une chute de plus de 5%, à 62,00 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en mai, recule de 4,60% à 59,47 dollars, après avoir perdu plus de 5% lui aussi, à 58,76 dollars.”L’incertitude concernant les droits de douane, l’économie et les bénéfices n’a pas été résolue” par les annonces mercredi du président américain, a écrit dans une note Patrick O’Hare, de Briefing.com.Dans un revirement spectaculaire, Donald Trump a gelé pour une durée de 90 jours les nouvelles surtaxes appliquées à une soixantaine de pays, ne maintenant à leur égard que le taux plancher de 10% en vigueur pour tous les pays depuis début avril.Un décret publié jeudi par la Maison Blanche confirme cette pause.Le même jour, le principal conseiller économique de la Maison Blanche, Kevin Hassett, a par ailleurs estimé que les droits de douane américains en vigueur depuis le week-end ne devraient pas descendre sous les 10%.

US Congress paves way for Trump tax giveaway

The Republican-led US Congress adopted a budget Thursday that unlocks trillions of dollars for President Donald Trump’s agenda, jump-starting what Democrats say is a plan to dismantle social welfare in favor of tax cuts for the rich.House Speaker Mike Johnson said the blueprint freed up Republicans to deliver on promises Trump made in his election campaign for “historic” spending reductions and an extension of his expiring 2017 tax relief.”We will not waver in our commitment to delivering a bill that reduces spending, secures the border, keeps taxes low for families… and makes government work better for all Americans,” he said.The successful vote will be a relief to Trump, who was facing a rebellion from Republican fiscal hawks that exposed the limits of his iron grip and raised doubts over his party’s ability to coalesce around his agenda.He took to social media to congratulate lawmakers for laying the groundwork for what he said would be the “Largest Tax and Regulation Cuts ever even contemplated.”Adjusted for inflation, Trump’s 2017 tax relief bill was the fourth largest since 1940, according to PolitiFact, and seventh as a percentage of GDP.Democrats see the budget resolution as the opening salvo in Republican plans — spelled out in the conservative Heritage Foundation’s “Project 2025” manifesto — to drastically rein in the federal bureaucracy. It will trigger a devastating downsizing of essential services, critics warn, compounding anger over the campaign by Trump’s tech billionaire advisor Elon Musk to slash federal agencies.The budget resolution raises the country’s borrowing limit by $5 trillion to cover a renewal of Trump’s expiring tax relief through 2034, which is expected to add at least the same amount to the country’s debt.- ‘Massive tax breaks’ -The budget blueprint, which narrowly passed the House after getting the green light Saturday in the Senate, sets targets for overall spending and mandates $4 billion in cuts.But Republican leaders are eyeing much more ambitious savings of $1.5 trillion, including $880 billion that opponents say would have to come mostly from the Medicaid health care program for low-income families. Democrats argue that Trump’s first-term tax giveaway disproportionately benefited wealthy individuals and corporations, and extending them would compound inequality.House Minority Leader Hakeem Jeffries blasted Republicans for what he called “the largest Medicaid cut in American history in order to pass massive tax breaks for your billionaire donors like Elon Musk.””House Republicans broke their promise to address the high cost of living and they lied about their intention to enact their extreme Project 2025 agenda,” he said in a letter to his members.”The harm being unleashed by Donald Trump and the (Republicans) is staggering.” The two sides of Congress were required to adopt identical versions of the budget before lawmakers can move on Trump’s domestic agenda, which adds beefed-up border security and boosted energy production to the tax relief.It advanced from the Senate with votes to spare but barely made it through the rubber-stamp vote in the House, put in jeopardy by a rank-and-file rebellion over the spending cuts.Right-wing fiscal hawks in the House were furious over what they saw as insufficient savings in the final version, after it was amended by the Senate.Johnson — backed by his Senate counterpart John Thune — vowed to pursue his much more ambitious $1.5 trillion spending cuts figure, and this public commitment appeared to have assuaged some on his back benches.

Tanzanian opposition leader Lissu charged with treasonThu, 10 Apr 2025 16:57:44 GMT

Tanzania’s main opposition leader Tundu Lissu was charged on Thursday with treason, which carries the death penalty, a day after being detained following a rally, one of his lawyers told AFP.The east African nation has increasingly cracked down on its opposition, with Lissu’s Chadema party accusing President Samia Suluhu Hassan of returning to the repressive …

Tanzanian opposition leader Lissu charged with treasonThu, 10 Apr 2025 16:57:44 GMT Read More »

Dominican Republic starts burying 200+ victims of nightclub disaster

Heartbroken Dominicans on Thursday began burying loved ones who were among more than 200 victims of a nightclub rooftop collapse, even as dozens of people remained unaccounted for.More than 300 rescuers, aided by sniffer dogs, had worked tirelessly since disaster struck early Tuesday to pull survivors from the rubble of the Jet Set club in the Dominican Republic’s capital Santo Domingo.They called off the search for live victims on Wednesday night, and shifted their efforts to recovering bodies from the mounds of twisted steel, zinc and brick that remain of the structure.Local media had reported there were between 500 and 1,000 people at the club — which could hold 1,700 — for a concert by renowned merengue singer Rubby Perez, who was on stage when the roof came down, and died on site. His daughter made it out alive.Juan Manuel Mendez, director of the Center for Emergency Operations, told reporters Thursday the official toll stood at 221. A total of 189 people were pulled out of the debris alive.A consolidated report of victims will be published in the coming hours, said Mendez.”Our rescue team is already concluding the search operations,” he added.Health Minister Victor Atallah said Thursday there might be more bodies under the rubble in the Caribbean nation’s worst tragedy in decades.”No one will be left unidentified. No one will be left without an answer,” he told reporters. “We are going to move every last stone that needs to be moved.”- ‘They are all dead’ -President Luis Abinader on Thursday attended a tribute to the singer Perez at the National Theater, which will be followed by a wake. Among the deceased are also the governor of the Monte Cristi province, Nelsy Cruz, as well as former Major League Baseball players Octavio Dotel and Tony Blanco.More than 500 people were injured.Families gathered at funeral homes Thursday to begin the mourning process, while others waited at hospitals desperate for news about loved ones still missing.”It has truly brought mourning to (the municipality of) Haina, it has brought mourning to our family, it has brought mourning to the country,” 47-year-old Jose Santana, who lost four family members in the accident, told AFP at the morgue.”This has been a very hard process, because yesterday we spent the day going from clinic to clinic, from hospital to hospital and also in front of the Jet Set, looking for our brothers with the hope of finding them alive,” he said.”Unfortunately, this morning we were told that they are all dead.”A list of names of deceased people was put up on a nearby tent full of victims’ loved ones.”No pathology institute has the capacity to handle so many bodies so quickly,” said Atallah, adding that temporary centers will be set up to speed up identification processes.The government said it will start an inquiry into the disaster as soon as the rescue operation is over.”It is not possible for us to be left with doubts,” said Atallah. “Every Dominican man, woman, or foreigner who was visiting will receive an answer.” – ‘I’ll be back’ -Aerial images of the site showed a scene resembling the aftermath of an earthquake, with a gaping hole where the roof of the club — a fixture of Santo Domingo’s nightlife for half a century — had been.A video posted on social media showed the venue suddenly plunged into darkness while Perez was singing, followed by crashing sounds and screams.Tributes to the singer, known for hits such as “Volvere” (I’ll be back) and “Enamorado de Ella” (In love with Her) poured in from across Latin America.The baseball world, meanwhile, mourned the death of Octavio Dotel, a 51-year-old baseball pitcher who won the World Series with the St Louis Cardinals in 2011, and Tony Blanco, 45, who also played in the United States.Abinader declared three days of national mourning.

Iran hands directors suspended jail terms over acclaimed film

An Iranian court has handed two Iranian film directors suspended jail terms over a film that angered authorities in the Islamic republic but was acclaimed in Europe and the United States, rights groups said on Thursday.Maryam Moghadam and Behtash Sanaeeha were convicted earlier this week by a Revolutionary Court for the film “My Favourite Cake”, the Human Rights Activists News Agency (HRANA) and Dadban legal monitor said in separate statements.The film, which competed at the 2024 Berlin Film Festival and won prizes in Europe and the United States, shows the voyage of discovery of an elderly woman in Tehran who notably appears in the film without the headscarf that is obligatory for women in Iran.The pair were sentenced to 14 months in prison, suspended for five years, and a fine on charges of “spreading lies with the intention of disturbing public opinion”, Dadban said.In addition, they were sentenced to one year in prison, also suspended for five years, and all equipment ordered confiscated for the charge of “participating in the production of vulgar content”. Another fine was ordered on the charge of “showing a film without a screening licence”, it added.”Artists in Iran endure significant hardships, including increasing censorship, arbitrary detentions, and the constant threat of legal repercussions for expressing dissent through their work,” said the New York-based Center for Human Rights in Iran, commenting on the verdict.Even before their conviction, Moghadam and Sanaeeha were banned from leaving Iran to attend the Berlin film festival and then promote the film when it was released in Europe.”We wanted to tell the story of the reality of our lives, which is about those forbidden things like singing, dancing, not wearing hijab at home, which no one does at home,” Moghadam told AFP in an interview earlier this year.News of the verdict came as the Cannes Film Festival announced that the latest movie by another leading director banned from leaving Iran, the prize-winning Jafar Panahi, would be screened at its 2025 edition.Another recent Iranian film, Mohammad Rasoulof’s “The Seed of the Sacred Fig”, which explicitly deals with the 2022-2023 protest movement, resulted in the director and several of its actors fleeing the country, and those who remained unable to leave and subject to prosecution.