Iraqi women table tennis players chase Paralympic dreams

Iraqi table tennis player Nur al-Huda Sarmad adjusts her wheelchair before striking the ball into play, braving sweltering heat, social stigma and inadequate facilities as she dreams of taking her team to the Paralympics.Sarmad and seven other Iraqi women who live with disabilities train three times a week at a community centre in the southern city of Diwaniyah, preparing for an upcoming tournament that could qualify them for the national Paralympic team.The facilities, however, are far from Olympic-standard.”The tennis tables are broken, there are power outages and we even have to buy our own paddles,” said Sarmad, 25.With no dedicated training facility, the team often has to share the three second-hand tables at the public community centre with visitors.In the scorching Iraqi summer they cannot turn on the fans, which would disrupt the movement of the balls.And the air conditioner that could provide some relief remains off-limits in a country grappling with chronic power cuts, especially in summer when temperatures approach 50C. The community centre is powered by a generator, but it can barely sustain the essentials.These practical issues “affect our training” and hinder the players’ progress, Sarmad said.The team also faces obstacles in the form of insufficient government funding for sports, and conservative views on women’s rights and people with disabilities.Paralympic champion Najlah Imad, the first Iraqi to snare a gold medal in table tennis, told AFP that “despite the difficult circumstances, nothing is impossible”.Imad, who now relies on sponsorship deals, encouraged her fellow players to keep fighting.”You can do anything,” she said.- No support -Sarmad, who has already won several medals including bronze in a tournament in Thailand, takes pride in the fact that despite the many challenges, “we overcame all this, we became players”.The state-owned community centre provides the team a stipend equivalent to $75 a month to cover transportation costs, but the players had to purchase their professional paddles, at a cost of $200, out of their own pockets.The players often have to rely on taxis to travel to training sessions and back, but “sometimes cabs refuse to take disabled people”, said Sarmad.Coach Mohammed Riyad, 43, said that table tennis “has developed in Diwaniyah solely through personal efforts… due to the lack of support from the state”.Riyad, a member of the Iraqi Paralympic Committee, said that funding sports was not a priority in a country where decades of conflicts, neglect and endemic corruption have devastated infrastructure.Through the Paralympic Committee, he has managed to acquire old equipment for Sarmad and her fellow players.He said that “the state only focuses on football, despite the achievements of table tennis players” like Imad, who brought home the Paralympic gold from the 2024 Paris Games.Iraq has a long tradition of women’s sports, with teams competing in regional football, weightlifting and boxing tournaments.But there is also vocal opposition seeking to exclude women and bar mixed-gender events.In southern Iraq, a largely conservative area where Sarmad’s team is based, organisers of a marathon last year had made it a men-only event after a social media controversy over women’s participation in sports.Iraqis living with disabilities often face additional challenges amid a general lack of awareness about their rights and inclusion.For award-winning table tennis player Iman Hamza, 24, society mistakenly sees women with disabilities like her “as helpless people who cannot do anything”.”But we became world champions.”

Du mirage américain à “l’enfer” d’une prison au Salvador

Mervin Yamarte n’est plus le même à son retour au Venezuela. Parti en quête d’une vie meilleure aux Etats-Unis, sa vie a basculé avec l’arrivée de Donald Trump à la Maison blanche et son expulsion dans “l’enfer” d’une redoutable prison pour membres de gang au Salvador.Rentré à la maison, la première chose que ce migrant vénézuélien fait, après avoir embrassé sa mère, sa femme, sa fillette de six ans, c’est de brûler le short blanc qu’il portait au Centre de confinement du terrorisme (Cecot), prison de haute sécurité construite par le président salvadorien Nayib Bukele.Là où les gardiens lui ont dit à son arrivée: “Tu vas mourir ici!” Là où il est resté coupé du monde, de ses proches, de ses avocats, avec 251 autres Vénézuéliens accusés sans preuve d’être membres de l’organisation criminelle vénézuélienne Tren de Aragua et expulsés sans jugement.Là où, comme en témoignent trois autres migrants à l’AFP, ils ont vécu de coups constants et de nourriture avariée, dans un flou juridique total sans savoir s’ils en sortiraient un jour. “C’était une torture totale, j’ai beaucoup de marques sur le corps”, montre-t-il.Après quatre mois de détention, le jeune homme de 29 ans au doux sourire est rentré dans son pays le 18 juillet. Mardi dernier, il a pu serrer les siens dans ses bras, à Maracaibo, à environ dix heures de route à l’ouest de Caracas, dans le quartier de Los Pescadores aux logements modestes et aux rues poussiéreuses où l’argent du pétrole n’est pas arrivé.Espérant gagner de quoi envoyer de l’argent à sa famille, il avait quitté le Venezuela avec son frère cadet Jonferson, 22 ans, en septembre 2023, rejoints un an après par leur aîné Juan, direction les Etats-Unis.Un périple marqué par une périlleuse traversée à pied de la jungle du Darien entre Colombie et Panama, qui a coûté la vie à de nombreux migrants confrontés aux groupes criminels, aux animaux sauvages, à un terrain hostile.Au Texas, Mervin Yamarte travaillait dans un restaurant de tortillas et dans la construction.Il a été arrêté à Dallas le 13 mars. Deux jours plus tard, il était envoyé au Salvador comme ses compatriotes, sur la base d’une loi de 1798 qui permet d’expulser les “ennemis étrangers” et jusqu’ici utilisée uniquement en temps de guerre.Le calvaire des 252 Vénézuéliens du Cecot est le cas le plus emblématique du “plus grand programme d’expulsion de l’histoire américaine” qu’a voulu lancer Donald Trump à son retour à la présidence en janvier.Depuis, nombre de migrants ont été arrêtés, expulsés comme Mervin; certains trop effrayés pour rester aux Etats-Unis sont rentrés chez eux comme Jonferson; d’autres y restent cachés comme Juan.- “Coups 24 heures sur 24” -“Bienvenus en enfer”: c’est ainsi que les a accueillis le directeur du Cecot, situé dans une zone rurale à 75 kilomètres de la capitale San Salvador, se rappelle Mervin.”Ils nous disaient: +vous allez moisir ici, vous allez rester 300 ans en prison+”, confirme son compatriote Maikel Olivera, 37 ans, à son retour chez lui à Barquisimeto, à mi-chemin entre Caracas et Maracaibo. “Je pensais que je ne retournerais jamais au Venezuela”, confie-t-il.Le président salvadorien Bukele, l’un des grands alliés de Trump en Amérique latine, a affirmé que les Etats-Unis avaient versé six millions de dollars au Salvador pour incarcérer ces hommes au Cecot.A leur arrivée, ils prennent l’habit du prisonnier: tête rasée, t-shirt, chaussettes, short blancs. Puis, tout de suite, les coups, “24 heures sur 24”, témoigne Maikel. Pendant leur captivité, les détenus ne voient pas la lumière du jour. Ils n’ont droit à aucune visite sauf celle des autorités. Pas d’accès non plus au téléphone, à la télévision, internet, aux journaux.Pavillon 8: c’est là où sont regroupés les 252 Vénézuéliens, un hangar de 32 cellules de 100 m2, pouvant chacune accueillir 80 prisonniers. Ils sont séparés des membres de gangs salvadoriens.Lits en métal, le matelas est un luxe. Douche une fois par jour, autour de 04H00 du matin – s’ils ne se lavent pas aux heures autorisées, ils sont frappés. Sanitaires d’une rare saleté. “On ne pouvait pas être pieds nus à cause des champignons qui apparaissaient” sur nos pieds, dit Mervin. Nourriture gâtée, eau non potable.Pour tuer le temps, ils jouent à l’insu des gardiens avec un dé en tortilla, des pions faits de comprimés ou de savon.En cas de transgression, les détenus sont placés à l’isolement dans des cellules de 4 m2, sans presque aucune aération. “On te laissait là parfois jusqu’à 24 heures”, se souvient Mervin. “Certains camarades ne tenaient même pas deux heures et on les sortait évanouis”.- Mutineries et balles en caoutchouc -Les coups toujours. A deux reprises, ils se mutinent. Lorsqu’un détenu passé à tabac s’évanouit. “On lançait de l’eau, des ordures, tout ce qu’on pouvait”, raconte Edwuar Hernandez, 23 ans.Puis à nouveau lorsque l’un des leurs est “roué de coups”. “Nous avons brisé les cadenas et sommes sortis pour manifester (…) Ils nous ont tiré dessus” avec des balles en caoutchouc, poursuit-il.”La semaine suivant la mutinerie, ils me tiraient dessus tous les matins”, confirme Andy Perozo, 30 ans. Et “chaque fois que j’allais chez le médecin, ils ne faisaient que me frapper”.En allant à l’infirmerie, “ils nous battaient (…), marchaient sur nos menottes”, dit aussi Edwuar en montrant son poignet et son bras. “Regarde les marques, je suis couvert de marques”.S’appuyant sur des témoignages des détenus auprès du parquet, le procureur vénézuélien Tarek William Saab a annoncé l’ouverture d’une enquête contre le président Bukele pour torture et mauvais traitements.Parmi ceux rendus publics figure celui d’Andry Hernandez, un maquilleur de 33 ans, qui dit y avoir “été agressé sexuellement” par des gardes.Le plus notoire des prisonniers du Cecot, l’immigré salvadorien Kilmar Abrego Garcia, 30 ans, expulsé par erreur puis ramené aux Etats-Unis après des mois de guérilla judiciaire, a déclaré également avoir subi “d’importants mauvais traitements à son arrivée au Cecot”.Dans un document remis à un tribunal du Maryland (est), ses avocats évoquent “des coups violents, de la privation de sommeil, une alimentation inadaptée et la torture psychologique”.L’AFP a demandé à pouvoir visiter cette méga-prison et interviewer ses responsables, sans succès.-  “Trou noir” -A  l’aube du 13 mars, quand les agents de la police de l’immigration frappent à l’appartement des frères Yamarte dans lequel ils vivent avec des amis de leur quartier de Maracaibo, ils disposent d’un mandat d’arrêt contre l’un d’eux. Mais lorsqu’ils aperçoivent Mervin, tatoué du nom de sa mère, celui de son grand-père et d’une paire de mains enlacées en hommage à sa femme, il lui lancent: “Toi aussi, tu viens avec nous”.Les trois frères, dont l’AFP suit le destin depuis mars, avaient à leur arrivée aux Etats-Unis déposé une demande d’asile qui les autorisait à y rester jusqu’à ce qu’un juge décide de leur sort.D’autres ont été arrêtés en se rendant à l’ICE, l’agence fédérale chargée de l’immigration. Comme Franco Caraballo, coiffeur de 26 ans, tatoué d’une rose et d’une montre avec l’heure de naissance de sa fille, qui s’est rendu à un rendez-vous à Dallas et n’en est jamais ressorti, avait alors dit sa femme Johanny Sanchez à l’AFP. Lui aussi avait lancé une demande d’asile en 2023.Tous tombent alors dans un “trou noir” juridique, selon les termes du sous-directeur pour les Amériques de Human Rights Watch Juan Pappier, qui évoque “disparitions forcées” et “détentions arbitraires”.Les avocats n’ont ni droit de visite ni recours, ni preuve de vie.”Nous avons demandé (…) la liste des prisonniers, demandé à savoir de quoi ils sont accusés et à pouvoir entrer au Cecot. En tant que défenseurs, nous en avons le droit. Ce sont des détentions illégales et ils gardent un silence total. Les portes sont restées closes”, expliquait début juillet à l’AFP Salvador Rios, avocat d’un cabinet engagé par le gouvernement vénézuélien.Selon l’administration Trump, les tatouages des migrants envoyés au Salvador prouvaient leur appartenance à Tren de Aragua, un groupe formé en 2014 dans la prison vénézuélienne de Tocoron (centre-nord), impliqué dans des meurtres, des enlèvements, du trafic de drogue, de la prostitution, des extorsions, de la traite d’être humains.Les experts affirment que ce gang n’utilise pas les tatouages comme signe distinctif.Selon le gouvernement vénézuélien – qui fait lui-même l’objet d’accusations de torture à l’encontre d’opposants politiques -, et leurs défenseurs, la plupart des migrants expulsés n’ont pas d’antécédents judiciaires.Lorsqu’ils ont atterri au Venezuela le 18 juillet, les autorités ont séparé un petit groupe avec casier – sept personnes, selon elles – et libéré les autres.- Rentrer ou rester -Quelques jours après l’arrestation de Mervin, son cadet Jonferson, l’a reconnu sur des images de l’arrivée des migrants vénézuéliens au Salvador, diffusées par le président Bukele. Il apparaît agenouillé, tête rasée, le regard dans le vague.Sa mère Mercedes Yamarte, 46 ans, tombe des nues. Son “regard terrifié”, dit-elle à l’AFP en ce mois de mars, “c’est la douleur la plus grande de ma vie car c’est comme un cri d’appel à l’aide”. Elle dirige à ce moment-là une sorte de comité de mères qui alertent les médias, organisent des manifestations.Jonferson, au visage si juvénile, a été si effrayé qu’il s’enfuit pour rentrer chez lui en passant par le Mexique.”J’ai eu peur (en traversant la frontière) parce que le Mexique est aussi un pays dangereux à cause de la criminalité, des cartels. Mais c’était devenu une peur encore plus grande de l’autre côté (aux Etats-Unis), à cause de ce qui était arrivé à mon frère. Et je n’avais plus rien, aucun dossier, rien du tout. Ils avaient tout effacé de mon dossier, tout du système”, relate-t-il quand l’AFP le rencontre en juin, une fois rentré chez lui.Leur frère aîné, Juan fait le choix de rester aux Etats-Unis où il travaille comme ouvrier du bâtiment. “J’ai décidé de quitter mon pays pour venir aux Etats-Unis afin d’offrir (…) à mon fils, ma femme, ma mère, un meilleur avenir”, expliquait-il le visage dissimulé par mesure de sécurité.Mais depuis l’arrestation de son frère, il déménage sans arrêt pour éviter d’être appréhendé, il reste enfermé. Quand il va à l’épicerie, il regarde de tous les côtés, apeuré, comme si quelqu’un le poursuivait.- Chiffres record -Pendant des mois, Caracas a négocié la libération de ses ressortissants. Le Venezuela les a finalement échangés contre dix citoyens et résidents américains détenus dans le pays et qualifiés par le gouvernement Maduro de mercenaires, terroristes et assassins.Dans le quartier de Los Pescadores, l’agitation des retrouvailles est passée. Jonferson coupe les cheveux de son frère tout en écoutant de la musique évangélique. Mervin a rapporté du Cecot une Bible qui lui a donné un peu de réconfort durant sa détention.Leur mère, Mercedes, prépare le déjeuner – steak, purée et plantain grillé – quand Mervin reçoit un appel de Juan. “Chaque jour nous pensions à toi, chaque jour”, lui dit-il depuis les Etats-Unis. “Les souffrances sont terminées, nous sommes sortis de l’enfer”, répond Mervin.Les derniers chiffres officiels évaluaient à environ 11 millions le nombre de personnes sans papiers aux Etats-Unis en 2022.Le jour même de son investiture, Donald Trump a signé des décrets pour instaurer l’état d’urgence à la frontière avec le Mexique, décidé de s’attaquer au droit d’asile et au droit du sol… Nombre de ces décrets ont été attaqués en justice et souvent suspendus par des magistrats estimant que le président américain outrepassait ses prérogatives.Mais les arrestations se poursuivent, comme à New York où des demandeurs d’asile sont appréhendés à l’issue d’audiences “pièges” ou à Los Angeles où la police opère des descentes dans des quartiers connus pour être fréquentés par des latino-américains.En juin, le nombre de migrants détenus par l’Immigration et les Douanes des Etats-Unis a atteint des chiffres record (60.254 personnes dans des installations de l’ICE contre 40.500 en janvier), dont 71% n’ont pas de casier judiciaire, selon une analyse des données officielles réalisée par l’AFP.Caché dans un lieu qu’il souhaite garder secret, Juan dit vivre dans la peur et vouloir rentrer dans son pays. Mais pas avant d’avoir réuni 1.700 dollars pour payer une dette qui lui a permis d’offrir une maison à sa famille à Los Pescadores. 

Du mirage américain à “l’enfer” d’une prison au Salvador

Mervin Yamarte n’est plus le même à son retour au Venezuela. Parti en quête d’une vie meilleure aux Etats-Unis, sa vie a basculé avec l’arrivée de Donald Trump à la Maison blanche et son expulsion dans “l’enfer” d’une redoutable prison pour membres de gang au Salvador.Rentré à la maison, la première chose que ce migrant vénézuélien fait, après avoir embrassé sa mère, sa femme, sa fillette de six ans, c’est de brûler le short blanc qu’il portait au Centre de confinement du terrorisme (Cecot), prison de haute sécurité construite par le président salvadorien Nayib Bukele.Là où les gardiens lui ont dit à son arrivée: “Tu vas mourir ici!” Là où il est resté coupé du monde, de ses proches, de ses avocats, avec 251 autres Vénézuéliens accusés sans preuve d’être membres de l’organisation criminelle vénézuélienne Tren de Aragua et expulsés sans jugement.Là où, comme en témoignent trois autres migrants à l’AFP, ils ont vécu de coups constants et de nourriture avariée, dans un flou juridique total sans savoir s’ils en sortiraient un jour. “C’était une torture totale, j’ai beaucoup de marques sur le corps”, montre-t-il.Après quatre mois de détention, le jeune homme de 29 ans au doux sourire est rentré dans son pays le 18 juillet. Mardi dernier, il a pu serrer les siens dans ses bras, à Maracaibo, à environ dix heures de route à l’ouest de Caracas, dans le quartier de Los Pescadores aux logements modestes et aux rues poussiéreuses où l’argent du pétrole n’est pas arrivé.Espérant gagner de quoi envoyer de l’argent à sa famille, il avait quitté le Venezuela avec son frère cadet Jonferson, 22 ans, en septembre 2023, rejoints un an après par leur aîné Juan, direction les Etats-Unis.Un périple marqué par une périlleuse traversée à pied de la jungle du Darien entre Colombie et Panama, qui a coûté la vie à de nombreux migrants confrontés aux groupes criminels, aux animaux sauvages, à un terrain hostile.Au Texas, Mervin Yamarte travaillait dans un restaurant de tortillas et dans la construction.Il a été arrêté à Dallas le 13 mars. Deux jours plus tard, il était envoyé au Salvador comme ses compatriotes, sur la base d’une loi de 1798 qui permet d’expulser les “ennemis étrangers” et jusqu’ici utilisée uniquement en temps de guerre.Le calvaire des 252 Vénézuéliens du Cecot est le cas le plus emblématique du “plus grand programme d’expulsion de l’histoire américaine” qu’a voulu lancer Donald Trump à son retour à la présidence en janvier.Depuis, nombre de migrants ont été arrêtés, expulsés comme Mervin; certains trop effrayés pour rester aux Etats-Unis sont rentrés chez eux comme Jonferson; d’autres y restent cachés comme Juan.- “Coups 24 heures sur 24” -“Bienvenus en enfer”: c’est ainsi que les a accueillis le directeur du Cecot, situé dans une zone rurale à 75 kilomètres de la capitale San Salvador, se rappelle Mervin.”Ils nous disaient: +vous allez moisir ici, vous allez rester 300 ans en prison+”, confirme son compatriote Maikel Olivera, 37 ans, à son retour chez lui à Barquisimeto, à mi-chemin entre Caracas et Maracaibo. “Je pensais que je ne retournerais jamais au Venezuela”, confie-t-il.Le président salvadorien Bukele, l’un des grands alliés de Trump en Amérique latine, a affirmé que les Etats-Unis avaient versé six millions de dollars au Salvador pour incarcérer ces hommes au Cecot.A leur arrivée, ils prennent l’habit du prisonnier: tête rasée, t-shirt, chaussettes, short blancs. Puis, tout de suite, les coups, “24 heures sur 24”, témoigne Maikel. Pendant leur captivité, les détenus ne voient pas la lumière du jour. Ils n’ont droit à aucune visite sauf celle des autorités. Pas d’accès non plus au téléphone, à la télévision, internet, aux journaux.Pavillon 8: c’est là où sont regroupés les 252 Vénézuéliens, un hangar de 32 cellules de 100 m2, pouvant chacune accueillir 80 prisonniers. Ils sont séparés des membres de gangs salvadoriens.Lits en métal, le matelas est un luxe. Douche une fois par jour, autour de 04H00 du matin – s’ils ne se lavent pas aux heures autorisées, ils sont frappés. Sanitaires d’une rare saleté. “On ne pouvait pas être pieds nus à cause des champignons qui apparaissaient” sur nos pieds, dit Mervin. Nourriture gâtée, eau non potable.Pour tuer le temps, ils jouent à l’insu des gardiens avec un dé en tortilla, des pions faits de comprimés ou de savon.En cas de transgression, les détenus sont placés à l’isolement dans des cellules de 4 m2, sans presque aucune aération. “On te laissait là parfois jusqu’à 24 heures”, se souvient Mervin. “Certains camarades ne tenaient même pas deux heures et on les sortait évanouis”.- Mutineries et balles en caoutchouc -Les coups toujours. A deux reprises, ils se mutinent. Lorsqu’un détenu passé à tabac s’évanouit. “On lançait de l’eau, des ordures, tout ce qu’on pouvait”, raconte Edwuar Hernandez, 23 ans.Puis à nouveau lorsque l’un des leurs est “roué de coups”. “Nous avons brisé les cadenas et sommes sortis pour manifester (…) Ils nous ont tiré dessus” avec des balles en caoutchouc, poursuit-il.”La semaine suivant la mutinerie, ils me tiraient dessus tous les matins”, confirme Andy Perozo, 30 ans. Et “chaque fois que j’allais chez le médecin, ils ne faisaient que me frapper”.En allant à l’infirmerie, “ils nous battaient (…), marchaient sur nos menottes”, dit aussi Edwuar en montrant son poignet et son bras. “Regarde les marques, je suis couvert de marques”.S’appuyant sur des témoignages des détenus auprès du parquet, le procureur vénézuélien Tarek William Saab a annoncé l’ouverture d’une enquête contre le président Bukele pour torture et mauvais traitements.Parmi ceux rendus publics figure celui d’Andry Hernandez, un maquilleur de 33 ans, qui dit y avoir “été agressé sexuellement” par des gardes.Le plus notoire des prisonniers du Cecot, l’immigré salvadorien Kilmar Abrego Garcia, 30 ans, expulsé par erreur puis ramené aux Etats-Unis après des mois de guérilla judiciaire, a déclaré également avoir subi “d’importants mauvais traitements à son arrivée au Cecot”.Dans un document remis à un tribunal du Maryland (est), ses avocats évoquent “des coups violents, de la privation de sommeil, une alimentation inadaptée et la torture psychologique”.L’AFP a demandé à pouvoir visiter cette méga-prison et interviewer ses responsables, sans succès.-  “Trou noir” -A  l’aube du 13 mars, quand les agents de la police de l’immigration frappent à l’appartement des frères Yamarte dans lequel ils vivent avec des amis de leur quartier de Maracaibo, ils disposent d’un mandat d’arrêt contre l’un d’eux. Mais lorsqu’ils aperçoivent Mervin, tatoué du nom de sa mère, celui de son grand-père et d’une paire de mains enlacées en hommage à sa femme, il lui lancent: “Toi aussi, tu viens avec nous”.Les trois frères, dont l’AFP suit le destin depuis mars, avaient à leur arrivée aux Etats-Unis déposé une demande d’asile qui les autorisait à y rester jusqu’à ce qu’un juge décide de leur sort.D’autres ont été arrêtés en se rendant à l’ICE, l’agence fédérale chargée de l’immigration. Comme Franco Caraballo, coiffeur de 26 ans, tatoué d’une rose et d’une montre avec l’heure de naissance de sa fille, qui s’est rendu à un rendez-vous à Dallas et n’en est jamais ressorti, avait alors dit sa femme Johanny Sanchez à l’AFP. Lui aussi avait lancé une demande d’asile en 2023.Tous tombent alors dans un “trou noir” juridique, selon les termes du sous-directeur pour les Amériques de Human Rights Watch Juan Pappier, qui évoque “disparitions forcées” et “détentions arbitraires”.Les avocats n’ont ni droit de visite ni recours, ni preuve de vie.”Nous avons demandé (…) la liste des prisonniers, demandé à savoir de quoi ils sont accusés et à pouvoir entrer au Cecot. En tant que défenseurs, nous en avons le droit. Ce sont des détentions illégales et ils gardent un silence total. Les portes sont restées closes”, expliquait début juillet à l’AFP Salvador Rios, avocat d’un cabinet engagé par le gouvernement vénézuélien.Selon l’administration Trump, les tatouages des migrants envoyés au Salvador prouvaient leur appartenance à Tren de Aragua, un groupe formé en 2014 dans la prison vénézuélienne de Tocoron (centre-nord), impliqué dans des meurtres, des enlèvements, du trafic de drogue, de la prostitution, des extorsions, de la traite d’être humains.Les experts affirment que ce gang n’utilise pas les tatouages comme signe distinctif.Selon le gouvernement vénézuélien – qui fait lui-même l’objet d’accusations de torture à l’encontre d’opposants politiques -, et leurs défenseurs, la plupart des migrants expulsés n’ont pas d’antécédents judiciaires.Lorsqu’ils ont atterri au Venezuela le 18 juillet, les autorités ont séparé un petit groupe avec casier – sept personnes, selon elles – et libéré les autres.- Rentrer ou rester -Quelques jours après l’arrestation de Mervin, son cadet Jonferson, l’a reconnu sur des images de l’arrivée des migrants vénézuéliens au Salvador, diffusées par le président Bukele. Il apparaît agenouillé, tête rasée, le regard dans le vague.Sa mère Mercedes Yamarte, 46 ans, tombe des nues. Son “regard terrifié”, dit-elle à l’AFP en ce mois de mars, “c’est la douleur la plus grande de ma vie car c’est comme un cri d’appel à l’aide”. Elle dirige à ce moment-là une sorte de comité de mères qui alertent les médias, organisent des manifestations.Jonferson, au visage si juvénile, a été si effrayé qu’il s’enfuit pour rentrer chez lui en passant par le Mexique.”J’ai eu peur (en traversant la frontière) parce que le Mexique est aussi un pays dangereux à cause de la criminalité, des cartels. Mais c’était devenu une peur encore plus grande de l’autre côté (aux Etats-Unis), à cause de ce qui était arrivé à mon frère. Et je n’avais plus rien, aucun dossier, rien du tout. Ils avaient tout effacé de mon dossier, tout du système”, relate-t-il quand l’AFP le rencontre en juin, une fois rentré chez lui.Leur frère aîné, Juan fait le choix de rester aux Etats-Unis où il travaille comme ouvrier du bâtiment. “J’ai décidé de quitter mon pays pour venir aux Etats-Unis afin d’offrir (…) à mon fils, ma femme, ma mère, un meilleur avenir”, expliquait-il le visage dissimulé par mesure de sécurité.Mais depuis l’arrestation de son frère, il déménage sans arrêt pour éviter d’être appréhendé, il reste enfermé. Quand il va à l’épicerie, il regarde de tous les côtés, apeuré, comme si quelqu’un le poursuivait.- Chiffres record -Pendant des mois, Caracas a négocié la libération de ses ressortissants. Le Venezuela les a finalement échangés contre dix citoyens et résidents américains détenus dans le pays et qualifiés par le gouvernement Maduro de mercenaires, terroristes et assassins.Dans le quartier de Los Pescadores, l’agitation des retrouvailles est passée. Jonferson coupe les cheveux de son frère tout en écoutant de la musique évangélique. Mervin a rapporté du Cecot une Bible qui lui a donné un peu de réconfort durant sa détention.Leur mère, Mercedes, prépare le déjeuner – steak, purée et plantain grillé – quand Mervin reçoit un appel de Juan. “Chaque jour nous pensions à toi, chaque jour”, lui dit-il depuis les Etats-Unis. “Les souffrances sont terminées, nous sommes sortis de l’enfer”, répond Mervin.Les derniers chiffres officiels évaluaient à environ 11 millions le nombre de personnes sans papiers aux Etats-Unis en 2022.Le jour même de son investiture, Donald Trump a signé des décrets pour instaurer l’état d’urgence à la frontière avec le Mexique, décidé de s’attaquer au droit d’asile et au droit du sol… Nombre de ces décrets ont été attaqués en justice et souvent suspendus par des magistrats estimant que le président américain outrepassait ses prérogatives.Mais les arrestations se poursuivent, comme à New York où des demandeurs d’asile sont appréhendés à l’issue d’audiences “pièges” ou à Los Angeles où la police opère des descentes dans des quartiers connus pour être fréquentés par des latino-américains.En juin, le nombre de migrants détenus par l’Immigration et les Douanes des Etats-Unis a atteint des chiffres record (60.254 personnes dans des installations de l’ICE contre 40.500 en janvier), dont 71% n’ont pas de casier judiciaire, selon une analyse des données officielles réalisée par l’AFP.Caché dans un lieu qu’il souhaite garder secret, Juan dit vivre dans la peur et vouloir rentrer dans son pays. Mais pas avant d’avoir réuni 1.700 dollars pour payer une dette qui lui a permis d’offrir une maison à sa famille à Los Pescadores. 

US Fed poised to hold off on rate cuts, defying Trump pressure

The US central bank is widely expected to hold off slashing interest rates again at its upcoming meeting, as officials gather under the cloud of an intensifying pressure campaign by President Donald Trump.Policymakers at the independent Federal Reserve have kept the benchmark lending rate steady since the start of the year as they monitor how Trump’s sweeping tariffs are impacting the world’s biggest economy.With Trump’s on-again, off-again tariff approach — and the levies’ lagged effects on inflation — Fed officials want to see economic data from this summer to gauge how prices are being affected.When mulling changes to interest rates, the central bank — which meets on Tuesday and Wednesday — seeks a balance between reining in inflation and the health of the jobs market.But the bank’s data-dependent approach has enraged the Republican president, who has repeatedly criticized Fed Chair Jerome Powell for not slashing rates further, calling him a “numbskull” and “moron.”Most recently, Trump signaled he could use the Fed’s $2.5 billion renovation project as an avenue to oust Powell, before backing off and saying that would be unlikely.Trump visited the Fed construction site on Thursday, making a tense appearance with Powell in which the Fed chair disputed Trump’s characterization of the total cost of the refurbishment in front of the cameras.But economists expect the Fed to look past the political pressure at its policy meeting.”We’re just now beginning to see the evidence of tariffs’ impact on inflation,” said Ryan Sweet, chief US economist at Oxford Economics.”We’re going to see it (too) in July and August, and we think that’s going to give the Fed reason to remain on the sidelines,” he told AFP.- ‘Trial balloon’ -Since returning to the presidency in January, Trump has imposed a 10 percent tariff on goods from almost all countries, as well as steeper rates on steel, aluminum and autos.The effect on inflation has so far been limited, prompting the US leader to use this as grounds for calling for interest rates to be lowered by three percentage points.Currently, the benchmark lending rate stands at a range between 4.25 percent and 4.50 percent.Trump also argues that lower rates would save the government money on interest payments, and floated the idea of firing Powell. The comments roiled financial markets.”Powell can see that the administration floated this trial balloon” of ousting him before walking it back on the market’s reaction, Sweet said.”It showed that markets value an independent central bank,” the Oxford Economics analyst added, anticipating Powell will be instead more influenced by labor market concerns.Powell’s term as Fed chair ends in May 2026.- Jobs market ‘fissures’ -Analysts expect to see a couple of members break ranks if the Fed’s rate-setting committee decides for a fifth straight meeting to keep interest rates unchanged.Sweet cautioned that some observers may spin dissents as pushback on Powell but argued this is not necessarily the case.”It’s not out-of-line or unusual to see, at times when there’s a high degree of uncertainty, or maybe a turning point in policy, that you get one or two people dissenting,” said Nationwide chief economist Kathy Bostjancic.Fed Governor Christopher Waller and Vice Chair for Supervision Michelle Bowman have both signaled openness to rate cuts as early as July, meaning their disagreement with a decision to hold rates steady would not surprise markets.Bostjancic said that too many dissents could be “eyebrow-raising,” and lead some to question if Powell is losing control of the board, but added: “I don’t anticipate that to be the case.”For Sweet, “the big wild card is the labor market.”There has been weakness in the private sector, while the hiring rate has been below average and the number of permanent job losers is rising.”There are some fissures in the labor market, but they haven’t turned into fault lines yet,” Sweet said.If the labor market suddenly weakened, he said he would expect the Fed to start cutting interest rates sooner.

Battling tariffs is no trivial pursuit for US games retailer

At a strip mall in Maryland, a miniature landscape extends across a table between Dash Krempel and his friend as a war game unfolds. But their hobby is becoming more expensive as US tariffs take a toll.Krempel, 29, told AFP the cost of models for tabletop games have surged from inflation, and continued rising since US President Donald Trump imposed sweeping tariffs on trading partners this year.UK-made figurines that cost $60 around three years ago now go for $94.50, he said.”Prices have gotten bigger,” he added. “It’s a very expensive hobby to begin with, so it’s maybe pricing a lot of people out.”Instead of buying more products, he now tries to support retailer Game Kastle College Park by renting tables to play in-store.For the shop’s owner, Boyd Stephenson, stocking new board games, paints and hobby supplies has only become more challenging.To avoid the harshest of Trump’s tariffs, some suppliers had to delay shipments or postpone new releases.As they raised their suggested retail prices, so has Stephenson at Game Kastle.About a fifth of his store’s products have seen cost hikes, with increases ranging from 5 percent to 20 percent.”If we see higher prices or higher tariffs, I’m going to see higher wholesale prices, and then I have to raise my prices accordingly,” he said.Asked what percentage of his store relies on imports, Stephenson replied: “Almost all of it.”- No capacity -Stephenson estimates some 7,000 board games were released last year from 5,000 different companies.”You’re really looking at 5,000 different approaches (to tariffs),” he said.”Some producers are saying, ‘We’re going to eat the cost.’ Some producers are saying, ‘We’re passing the cost through all the way.’ And other producers are doing some sort of mix of that.”Like other US retailers, Stephenson could face more cost pressures come August 1, when steeper tariffs are set to hit dozens of economies like the European Union and India.The elevated rates mark an increase from the 10 percent levy Trump imposed on goods from most economies in April.While China — a crucial manufacturing hub for games — is temporarily spared, Trump has separately imposed fresh 30 percent tariffs on products from the world’s second biggest economy this year.US tariffs on Chinese products could return to higher levels from August 12 if officials fail to extend their truce.Yet, there is no quick fix to return manufacturing to the United States.”US manufacturers just don’t have the capacity to do that anymore,” said Stephenson, showing an intricate board game figurine.”Really, the people that are good at that, that’s China,” he said. “The best modeling paints come from Spain.””So if you see tariffs get put up on the EU, then all of a sudden I’m going to have to pay higher prices on modeling paint when I bring it into the country,” he added.Trump has threatened the bloc with a 30 percent tariff.- ‘Universally bad’ -Stephenson tries to absorb some cost hikes, but said: “I have to be able to pay the staff, pay the electric company, pay the landlord.”Trump’s on-again, off-again approach to duties has also made suppliers’ price changes more unpredictable.”What is always universally bad for business is uncertainty,” Stephenson said.He usually stocks up on inventory ahead of the year-end holiday season, but expects to be more strategic with purchases this year to avoid unwelcome surprises.Many companies are delaying merchandise imports as they lack certainty, said Jonathan Gold, vice president of supply chain and customs policy at the National Retail Federation.”When the product is brought into the country and entered into commerce, you have 15 days to pay your tariff bill,” he said.This causes problems when tariff rates change and businesses lack funds to pay for orders.Some businesses, and industry group the Game Manufacturers Association, have mounted legal challenges against Trump’s blanket tariffs hitting various countries, noting nearly 80 percent of tabletop games sold in the US are made abroad.But such complaints are an uphill battle.”The damage, especially for small retailers, has been significant,” Gold said.

New Zealand farmers battle pine forests to ‘save our sheep’

New Zealand sheep farmers are fighting to stop the loss of pasture to fast-spreading pine plantations, which earn government subsidies to soak up carbon emissions.Concern over the scale of the farm-to-forest switch led the government to impose a moratorium in December on any new conversions not already in the pipeline.But farmers say forestry companies are flouting the clampdown.Last month, farmers launched a “Save our Sheep” campaign to reverse the loss of productive farmland.Sheep numbers have plummeted to around 23 million, down from a peak of around 70 million in the 1980s, according to official figures.Falling wool prices and rising milk and beef costs initially drove the decline, but the emissions trading since 2008 has added to the strain.The government is now investigating potential breaches of its moratorium by forestry companies, which have been buying up farmland as recently as June.Federated Farmers — a lobby group for rural communities — submitted to the government “a list of properties we believe have been sold for carbon forestry” since the halt, a spokesman said.The federation is concerned about the sale of more than 15,200 hectares (37,600 acres) of farmland, he told AFP.Dean Rabbidge, who runs a farm outside the Southland town of Wyndham, said some of the newly purchased farms had already been planted with pine trees.- ‘Criminal’ -“They’re just ploughing on ahead, effectively giving the middle finger to the government announcement,” Rabbidge told AFP.The moratorium had created a “gold rush”, he said.”It’s criminal what’s happening.”Agriculture and Forestry Minister Todd McClay said the government would change the law by October because it had become more profitable to plant pine forests than to farm sheep.”The law will include clarity on what qualifies as legitimate evidence of a pre-December investment and enable any specific cases to be properly assessed,” McClay said.”Anyone who has bought land since December 4, 2024, irrespective of whether they also had trees or not, will not be able to register this land into the emissions trading scheme.”Rural New Zealand once abounded with rolling pastures, rickety wire fences hemming in millions of sheep chewing on the green grass.But Rabbidge said those days were gone.”You won’t see anything now,” he said. “You’re just driving through long pine tree tunnels — shaded, wet, and damp.”New Zealand is one of the rare countries to allow 100 percent of carbon emissions to be offset by forestry.”We’re not anti planting trees,” sheep farmer Ben Fraser told AFP. “There are areas of land that should be retired, that aren’t necessarily productive.”But the trading scheme had driven an excessive loss of sheep pastures to forestry, he said.”That’s the issue here.”- ‘So short-sighted’ -Fraser, who farms near the North Island town of Ohakune, said he had seen an exodus of people from the district in recent years.”Since 2018, there’ve been 17 farms converted to forestry,” he said. “That’s about 18,000 hectares gone. So you’re looking at about 180,000 sheep gone out of the district, plus lambs.”The loss of sheep impacted the region.”If the farms thrive, then the towns thrive because people come in and spend their money,” he said.”You’ve got farm suppliers, your fertiliser guys, your supermarkets, your butchers, all of that stuff struggling.”The local schools now have less kids in them. The people who stayed are now isolated, surrounded by pine trees.”Rabbidge said the same was happening in Southland.”This whole thing is just so short-sighted,” Rabbidge said.”Businesses here are forecasting anywhere between a 10 and 15 percent revenue reduction for the next financial year, and that’s all on the back of properties that have sold or have been planted out in pine trees,” he said.- ‘Lamb on a plate’ -“Think of all the shearers, the contractors, the transporters, the farm supply stores, the workers, the community centres, the schools, rugby clubs. Everything is affected by this.”Government figures from 2023 show agriculture accounted for more than half of New Zealand’s total greenhouse gas emissions.But farmers argue they have been working hard to reduce emissions, down more than 30 percent since the 1990s.”I could put a leg of lamb on a plate in London with a lower emissions profile, transport included, than a British farmer,” Rabbidge said.”We just use our natural resources. We’re not housing animals indoors and carting feed in and manure out.”Everything’s done outside and done at low cost, low and moderate intensity.”

11 injured at Walmart store stabbing in US state of Michigan

At least 11 people were injured in a stabbing at a Walmart store in the Midwestern state of Michigan on Saturday, with police saying it appeared to be a random attack.A 42-year-old male suspect was in custody, Grand Traverse County Sheriff Michael Shea told a press conference. “Based on the information that we have at this time, it appears they were random acts,” Shea said of the attack in Traverse City, Michigan.”The victims were not predetermined,” Shea said, adding that the suspect, a Michigan resident, apparently acted alone and used a “folding knife.”Six victims were in critical condition late Saturday, and five were in serious condition, Munson Healthcare said in a statement.At least three of the victims were undergoing surgery, according to Shea. The victims included six men and five women.Michigan Governor Gretchen Whitmer said she was in touch with law enforcement regarding the “horrible news.””Our thoughts are with the victims and the community reeling from this brutal act of violence,” Whitmer said in an X post.Eyewitness Julia Martell told The New York Times she heard screaming and saw a man with a knife running through the store’s pharmacy section.Martell said she saw the man shoving and stabbing people as he moved through the store.The 30-year-old witness described seeing three people with stab wounds and “blood everywhere.”Shea said the stabbing spree initially started near the checkout area of the store.”It is very uncommon for our area,” he said of the violence, adding that citizens in the Walmart “assisted” in apprehending the suspect.Traverse City is a popular tourist destination located on the shore of Lake Michigan.FBI Deputy Director Dan Bongino said agents were providing “any necessary support to the Grand Traverse County Sheriff’s Office in their investigation of the attacks at the Walmart.”

‘Project Hail Mary’ sends Ryan Gosling, and Comic-Con, into outer space

Comic-Con attendees got their first glimpse Saturday at the new sci-fi space thriller “Project Hail Mary,” starring Ryan Gosling, ahead of its arrival in US theaters in March 2026.Gosling was joined on a convention panel by directing duo Christopher Miller and Phil Lord, as well as screenwriter Drew Goddard and book author Andy Weir — whose previous novel “The Martian” was also turned into an Oscar-nominated film starring Matt Damon.Based on Weir’s 2021 book of the same title, “Project Hail Mary” follows astronaut Ryland Grace (Gosling), a science teacher waking up to learn he was recruited for a space mission to save Earth from an existential solar threat.Gosling described his character as “a scared guy who has to do something impossible.””I knew it would be brilliant, because it’s Andy [Weir],” Gosling told the crowd.”It took me places I’ve never been. It showed me things I had never seen. It was as heartbreaking as it was funny and I was… not just blown away, but also overwhelmed.”Weir for his part said it was “so cool” to see his book come to life and complimented Gosling for giving “many layers to this character I made up.”Lord and Miller, the Oscar-winning duo behind the “Spider-Verse” Spider-Man animated films, talked about the challenges of shooting a “crazy ambitious” film which takes place inside a spaceship for the most part.”We had to build an entire spaceship in two modes of gravity, and then we built this entire massive tunnel at scale,” Miller said.”This is insane, to build a tunnel that was like 100 feet (30 meters) long, filled up an entire stage.”The event also showcased various clips from the film, receiving a positive response from fans, who noted the bond formed between Gosling’s character and an alien named Rocky.”The relationship between these two characters is the heart of the movie,” Miller said.”I loved it,” attendee April Rodriguez, who also read the book, gushed about the film.”I just never, like, envisioned it that way. So that was pretty cool.”- Star Trek -Comic-Con, which bring some 130,000 fans for the convention in San Diego, California, welcomed the Star Trek universe to the main stage earlier in the day Saturday to showcase its upcoming releases.Thousands of fans filled the hall to watch exclusive footage from the fourth season of “Star Trek: Strange New Worlds” before it premieres on Paramount+.One clip showed Captain Christopher Pike played by Anson Mount in an entire episode where the cast is depicted like puppets from Jim Henson’s Creature Shop.Fans were also offered a first look of a new Star Trek series, dubbed “Star Trek: Starfleet Academy” starring Holly Hunter.Hunter plays Nahla Ake, the academy’s chancellor and captain of the USS Athena, who in a clip shown at Comic-Con welcomes a new class of cadets.”It was really interesting to get the offer to be the captain, but then also to combine that with being the chancellor,” Hunter said.”The captain is there to analyze in emergency situations, and then to delegate. And the chancellor is there to guide, to collaborate and to have tremendous empathy.”It was just a wonderful combination of things,” she added.Comic-Con continues on Sunday for its final day of events.

Trump immigration raids threaten US food security, farmers warn

Lisa Tate, whose family has been farming in Ventura County since 1876, cannot recall a threat to crops like the one emanating from Donald Trump’s anti-immigrant onslaught.Tate fears that the crackdown on illegal workers, far from addressing the problems of this vital agricultural region north of Los Angeles, could “dismantle the whole economy” and put the country’s food security at risk.”I began to get really concerned when we saw a group of border control agents come up to the Central Valley and just start going onto farms and just kind of trying to chase people down, evading the property owner,” the 46-year-old farmer, who grows avocados, citrus and coffee, told AFP in an interview.”That’s not something we’re used to happening in agriculture,” she added.The impact goes beyond harvesters, she said. “There’s a whole food chain involved,” from field workers to truck drivers to people working in packing houses and in sales.”It’s just, everybody’s scared,” she said — even a multi-generational American like her. “I’m nervous and I’m scared, because we’re feeling like we’re being attacked.”Other farmers contacted by AFP declined to speak to the media, saying they feared potential reprisals from the Trump administration. – Worker shortages -The agricultural sector has for years been trying to find permanent solutions for its perennial labor shortages, beyond issuing temporary permits for migrant workers.”Some of the work we have is seasonal. But really, around here, we need workers that are year-round,” Tate says.The number of government certified positions for temporary agricultural workers practically tripled between 2014 and 2024, Department of Labor statistics show, underlining just how much American agriculture depends on foreign workers.On top of that, some 42 percent of farm workers are not authorized to work in the United States, according to a 2022 study by the Department of Agriculture.Those numbers line up with the struggles many farmers go through to find labor. They say US citizens are not interested in the physically demanding work, with its long days under extreme temperatures, rain and sun.Against that backdrop, Tate warns that removing people who are actually doing the work will cause immeasurable damage. Not only will it harm farms and ranches, which could take years to recover, it will also send food prices soaring, and even endanger US food security, possibly requiring the country to start importing provisions that may previously have been grown at home, she says. “What we really need is some legislation that has the type of program that we need, and that works for both the workers, that ensures their safety, it ensures a fair playing field when it comes to international trade, as well as as domestic needs,” Tate said.- “Everyone loses” -Some farmworkers agreed to speak to AFP on condition of not being fully identified, for fear of being arrested.”All we do is work,” a worker named Silvia told AFP. She saw several friends arrested in a raid in in Oxnard, about 10 miles (16 kilometers) west of Ventura.The 32-year-old Mexican lives in constant fear that she will be the next one picked up and, in the end, separated from her two US-born daughters.”We’re between a rock and a hard place. If we don’t work, how will we pay our bills? And if we go out, we run the risk of running into them,” she said, referring to US Immigration and Customs Enforcement (ICE) agents.”The way the goverment is working right now, everybody loses,” said Miguel, who has been working in the fields of southern California for three decades. The 54-year-old said that workers are losing jobs, farm owners are losing their labor, and as a result, the United States is losing its food.  Miguel has worked in various different agriculture sector jobs, including during the Covid-19 pandemic. All of them were “very hard jobs,” he said.Now he feels like he has a target on his back.”They should do a little research so they understand. The food they eat comes from the fields, right?” he said. “So it would be good if they were more aware, and gave us an opportunity to contribute positively, and not send us into hiding.”