Présidentielle en Corée du Sud: à la frontière avec le Nord, l’espoir d’un apaisement des tensions

Depuis leur village d’où ils peuvent voir la Corée du Nord à l’oeil nu, les habitants de Tongilchon, qu’ils soient de droite ou de gauche, n’espèrent qu’une chose: que le prochain président sud-coréen s’abstienne d’attiser la tension.A une soixantaine de kilomètres de Séoul, Tongilchon – littéralement: “Village de l’Unification” – fait partie de la poignée de colonies agricoles construites par l’Etat sud-coréen dans les années 1970 pour faire revivre les zones frontalières dévastées par la guerre de Corée 20 ans plus tôt. A l’origine, les terres sont allouées pour moitié à des militaires démobilisés, pour moitié à des civils originaires de la région et déplacés par les combats.”Le village a été fondé sur le modèle des kibboutzim israéliens, avec le slogan: travailler en combattant, combattre en travaillant”, explique le chef de la petite communauté, Lee Wan-bae, 73 ans.Pour la plupart très âgés, ayant connu la guerre et un grand nombre de présidents de tous bords, les quelque 450 villageois ne semblent guère se passionner pour la présidentielle du 3 juin. Et ce même si l’élection aura forcément des conséquences sur les relations avec le Nord, distant de moins de quatre kilomètres, puisqu’elle oppose le conservateur Kim Moon-soo, tenant de la ligne dure face à Pyongyang, au chef de l’opposition de centre-gauche Lee Jae-myung au discours plus conciliant.”C’est toujours la même chose, je ne m’y intéresse pas vraiment”, dit Kwon Yeong-han, 87 ans. “Nous vivons tout près du Nord, donc nous espérons seulement que les relations s’améliorent et qu’il n’y ait pas de guerre”.Depuis la place devant le bureau de vote, un drapeau nord-coréen géant, qui flotte au sommet d’un mât de 160 mètres de haut de l’autre côté de la frontière, est clairement visible. Un aspirateur à moustiques est déployé pour capturer et analyser ceux venus du Nord, où la malaria est courante. Souvent, des haut-parleurs du Nord diffusent à plein volume des bruitages terrifiants, dignes de la bande-son d’un film d’horreur.- Sons de fantômes -“Dans les années 1970, la Corée du Sud diffusait aussi de la propagande. A l’époque, c’était des messages, des chansons. Aujourd’hui, c’est juste du bruit, comme des sons de fantômes”, raconte M. Lee. “Ca nous empêche de dormir, ça rend le travail aux champs pénible”.Tongilchon est situé dans la “zone de contrôle civil” (CCZ), un secteur d’accès restreint adjacent à la célèbre zone démilitarisée (DMZ) entre les deux Corées. A l’école élémentaire Kunnae, située dans l’ombre de hauts-parleurs d’alerte aérienne, seuls six élèves sur 36 vivent dans la CCZ. Les autres sont acheminés par bus depuis l’arrière.”Nous faisons beaucoup d’efforts pour maintenir l’école, comme offrir des programmes que d’autres n’ont pas et des activités extrascolaires gratuites après les cours et pendant les vacances”, explique le directeur-adjoint, Jong Jae-hwa.Quand la CCZ est bouclée pour cause d’activité militaire inhabituelle en Corée du Nord et que les bus scolaires sont bloqués, ce sont les professeurs qui doivent raccompagner eux-mêmes, dans leurs voitures, les élèves habitant à l’extérieur de la zone interdite.Les fermetures de la CCZ lors des épisodes de tension militaire entraînent aussi l’annulation des voyages organisés près de la DMZ, ce qui a un impact direct pour l’économie de Tongilchon. Les produits agricoles locaux sont pour l’essentiel écoulés sous le label “riz DMZ”, “ginseng DMZ” ou encore “soja DMZ” dans un magasin de souvenirs situé en périphérie du village, étape obligée des circuits touristiques frontaliers. Les autocars y défilent à un rythme effréné, déversant plus de 2.000 personnes par jour. Pas de touristes, pas de revenus.”La vie est dure ici. Peu importe qui sera élu président, ce que nous voulons, c’est juste vivre paisiblement”, plaide le chef du village.Selon Min Tae-seung, 85 ans, la vie à Tongilchon est pourtant beaucoup plus facile qu’avant. “Dans les premières années après notre installation ici, il y avait des menaces militaires, des infiltrations nord-coréennes”, raconte-t-il.M. Min votera pour le candidat de droite. Selon lui, “les progressistes sont trop indulgents envers la Corée du Nord. Le camp conservateur ne prend pas la Corée du Nord à la légère, il reste très méfiant”.Mais quel que soit le prochain président, “je ne pense pas que les relations intercoréennes vont s’améliorer rapidement”, poursuit-il. “Bien sûr, ce serait idéal de se réconcilier, de circuler librement, mais cela semble lointain”.Sa fille Min Sung-hee, 45 ans, est d’un avis légèrement différent.”En vivant à Tongilchon, le désir de réunification est naturellement devenu le centre de mes préoccupations”, dit-elle. “Même si la réunification ne se réalise pas, j’espère sincèrement que nous pourrons aller librement d’un pays à l’autre. J’aimerais tellement que mes parents puissent voir ce jour arriver”.

Ligue des nations: les Bleues lancent une nouvelle ère par un festival contre la Suisse

Avec sa nouvelle capitaine Griedge Mbock, l’équipe de France féminine de football a idéalement lancé sa nouvelle ère en balayant la Suisse (4-0) vendredi soir à Nancy, en Ligue des nations.Déjà qualifiées pour les demi-finales de la compétition, les Bleues voulaient surtout bien débuter un nouveau chapitre de leur histoire sans trois taulières: leur précédente capitaine Wendie Renard, Eugénie Le Sommer et Kenza Dali, écartées par le sélectionneur Laurent Bonadei.Les Françaises l’ont fait avec brio en dominant de bout en bout des Suissesses dépassées, pour étendre leur série à cinq victoires de rang. De bon augure à un mois de l’Euro-2025 (2 juillet – 27 juillet) qui aura justement lieu en Suisse, où les Bleues viseront la victoire après la déception de la Coupe du monde il y a deux ans et celle des Jeux olympiques l’an passé.Au Stade Marcel-Picot, les joueuses de Bonadei ont été entreprenantes, précises et appliquées pour le plus grand plaisir des 12.359 spectateurs. Parfois trop académique, leur attaque a été variée, mêlant prise de la profondeur et combinaisons courtes.Outre l’absence de Renard, Le Sommer et Dali, le sélectionneur avait procédé à un autre choix fort: faire débuter la buteuse Clara Mateo, brillante cette saison, aux dépens de Marie-Antoinette Katoto.La joueuse du Paris FC a justifié cette titularisation en ouvrant le score, profitant d’une énorme bévue de la gardienne suisse Livia Peng (12e).- Griedge Mbock solide et vocale -Ce n’était que le début du calvaire de la Nati. Elisa De Almeida a doublé le score quelques minutes plus tard d’une superbe reprise de volée à la réception d’un corner (16e), répondant à l’une des interrogations que posaient l’absence de Renard, efficace dans ces phases de jeu.Puis ce fut au tour de Sandy Baltimore, intenable, de conclure une attaque de transition initiée par Kadidiatou Diani sur le côté droit (19e).Après avoir mis un terme au suspense en moins de dix minutes, les Françaises ont été moins en vue mais ont inscrit un dernier but par Grace Geyoro, qui a fini un bel enchaînement dans la surface suisse d’une frappe à ras-de-terre précise (56e).Outre ces buts, l’attention s’est portée sur Griedge Mbock, désormais capitaine. Alignée en défense centrale aux côtés d’Alice Sombath, en l’absence de Maëlle Lakrar, la défenseuse du Paris Saint-Germain a d’emblée été dans son rôle, donnant des conseils à sa partenaire du soir, puis à ses autres coéquipières.Juste après le troisième but, elle s’est rapprochée de Laurent Bonadei pour recevoir des consignes qu’elle a ensuite relayées.Dans le jeu, la joueuse de 30 ans n’a pas semblé ressentir le poids qui accompagne ce brassard, jouant souvent avec justesse dans la profondeur et réussissant plusieurs interventions autoritaires.A sa sortie à la 74e minute, c’est Sandie Toletti qui a pris le brassard. Le match était déjà plié et ce nouveau cycle bien lancé.

Biden says ‘I’m feeling good’ after cancer diagnosis

Former US President Joe Biden told reporters Friday he was feeling “optimistic” about the future after delivering his first public remarks since revealing he had an aggressive form of prostate cancer. “Well, the prognosis is good. You know, we’re working on everything. It’s moving along. So, I feel good,” Biden, 82, said after an event in Delaware belatedly marking Monday’s Memorial Day federal holiday.Biden’s office announced earlier this month he is battling prostate cancer with a Gleason score of nine, which places him in the most severe category.The veteran Democrat told reporters he had decided on a treatment regime, adding that “the expectation is, we’re going to be able to beat this.””It’s not in any organ, my bones are strong, it hasn’t penetrated. So I’m feeling good,” he said.The mental and physical health of the former president, the oldest person ever to hold the office, was a dominant issue in the 2024 election.After a disastrous debate performance against Trump, Biden ended his campaign for a second term.When Biden’s office announced his diagnosis, they said the cancer had spread to his bones.But Biden told reporters: “We’re all optimistic about the diagnosis. As a matter of fact, one of the leading surgeons in the world is working with me.”The political row over Biden’s aborted candidacy has become a major scandal since the release of the book “Original Sin” — which alleges that Biden’s White House covered up his cognitive decline while he was in office.The ex-president was asked about the controversy and responded with sarcasm, joking that “I’m mentally incompetent and I can’t walk.”He said he had no regrets about initially running for a second term, and that his Democratic critics could have challenged him but chose not to “because I’d have beaten them.”In earlier formal remarks in New Castle, Delaware, Biden spoke of his presidency as his greatest honor, and called for better treatment of veterans.But he saved his most poignant comments to mark the 10th anniversary on May 30 of his son, National Guard veteran Beau Biden, dying of brain cancer at the age of 46.”For the Bidens, this day is the 10th anniversary, the loss of my son Beau, who spent a year in Iraq,” said Biden, who had attended a memorial service for his son earlier in the day.”And, to be honest, it’s a hard day.”

Trump says Macrons ‘are fine’ after plane row video

US President Donald Trump said Friday that Emmanuel Macron and his wife Brigitte were “fine,” after a viral video appeared to show her shoving the French president’s face on a trip to Vietnam.”Make sure the door remains closed,” the three-times married Trump quipped to reporters when asked if he had any “world leader to world leader marital advice” for Macron about the video. “That was not good,” added Trump, who was holding a joint press conference with billionaire Elon Musk in the Oval Office.The incident was filmed just as the door of the French presidential plane swung open after landing in Hanoi on Sunday. It showed Brigitte Macron, 72, sticking out both her hands and giving her husband’s face a shove. Macron, 47, appeared startled but quickly recovered and turns to wave through the open door.The 78-year-old US president, who has long had a “bromance” with his French counterpart, said he had been in touch with him since.”I spoke to him. He’s fine. They’re fine. They’re two really good people. I know them very well,” added Trump. “I don’t know what that was all about.”Macron himself denied on Monday that the couple had been having a domestic dispute. He blamed disinformation campaigns for trying to put false meaning on the footage.Musk, who was marking his departure from the so-called Department of Government Efficiency, meanwhile took the chance to joke at Macron’s expense.Asked about a black eye he was sporting, the tycoon replied “I wasn’t anywhere near France” to the apparent puzzlement of a reporter who asked him to explain the comment.Musk then said it was his son who caused the injury with a punch.

Dette: S&P laisse un répit à la France en laissant sa note inchangée

Un répit pour la France: l’agence de notation américaine S&P n’a pas modifié vendredi la note de la dette française, évaluée à AA- et assortie depuis février d’une perspective négative, ce qui signifie qu’elle pourrait être rétrogradée.L’agence n’a publié aucun commentaire, laissant sa notation telle quelle. Interrogé par l’AFP, le ministère de l’Economie “prend bonne note” de cette décision, sans plus de détail.Le 28 février, S&P avait assorti la note AA- (“bonne qualité” de crédit) du pays d’une perspective négative, évoquant des finances publiques “sous pression” et un “soutien politique aux réformes limité” malgré l’adoption du budget 2025, une menace d’abaissement qui ne s’est pas concrétisée vendredi même si la situation n’a guère changé depuis.Le Premier ministre François Bayrou a averti en début de semaine qu’il allait demander “un effort à tous les Français”, en n’excluant pas une hausse générale de la TVA pour financer des dépenses sociales, la “TVA sociale”.Il doit trouver 40 milliards d’euros l’an prochain entre l’Etat, la Sécurité sociale et les collectivités locales. Il a admis, mercredi devant le Sénat, “qu’aucune des mesures” qui composeront le plan général de retour à l’équilibre des finances publiques que proposera le gouvernement “avant le 14 juillet”, n’était encore arrêtée.Une méthode de concertation avec les partenaires sociaux et surtout les partis politiques assumée, pour éviter une nouvelle censure parlementaire, mais qui laisse planer l’incertitude sur la force des mesures qui peuvent être prises d’ici fin septembre lors de la présentation des budgets.Lundi, la Cour des comptes avait averti par ailleurs d’un risque de “crise de liquidité” de la Sécurité sociale l’an prochain en raison du dérapage “hors de contrôle” de ses dépenses.Par deux fois devant le Parlement mercredi, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a surpris en affichant fermement l’objectif d’un retour à l’équilibre de la Sécurité sociale en 2029. Selon les projections économiques révisées de la Commission européenne, publiées le 19 mai, la France enregistrera le pire déficit public de la zone euro en 2025 et 2026, à respectivement 5,6% et 5,7% du PIB. Le gouvernement quant à lui table encore sur 5,4% en 2025 et 4,6% en 2026, pour revenir sous 3% en 2029.-28 novembre -Ces projections de la Commission, souligne Eric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG School of Management, “montrent l’extrême insuffisance des mesures déjà votées pour assainir les finances publiques”. La charge des intérêts annuels de la dette, qui est à 113% du PIB, est selon lui “presque hors de contrôle” et représente désormais 5,6% des recettes fiscales en 2025, contre 2% aux Pays Bas ou 2,7% en Allemagne – deux pays notés AAA, la note maximum.A l’instar de M. Dor, les économistes interrogés par l’AFP avaient pourtant estimé qu’il était peu probable que la note de la France soit rétrogradée vendredi, tablant plutôt sur l’échéance du 28 novembre, prochain passage en revue par l’agence américaine.”Ils vont attendre de voir ce qui arrivera avec les discussions budgétaires pour 2026, avec cette volonté de faire des économies”, avait souligné Charlotte de Montpellier, économiste d’ING.L’agence américaine avait déjà abaissé le 31 mai 2024 la note du pays, passée de “AA” à “AA-“, sanctionnant la “détérioration de la position budgétaire” du pays, une première rétrogradation depuis 2013.Parmi les autres agences de notation, Fitch, qui classe également la France AA- avec perspective négative, avait confirmé sa notation lors de sa dernière revue mi-mars.Moody’s, qui avait abaissé d’un cran la note du pays en décembre, la classe Aa3, l’équivalent de AA-, mais avec perspective stable, et n’a pas actualisé cette note lors de sa revue en avril.

Dette: S&P laisse un répit à la France en laissant sa note inchangée

Un répit pour la France: l’agence de notation américaine S&P n’a pas modifié vendredi la note de la dette française, évaluée à AA- et assortie depuis février d’une perspective négative, ce qui signifie qu’elle pourrait être rétrogradée.L’agence n’a publié aucun commentaire, laissant sa notation telle quelle. Interrogé par l’AFP, le ministère de l’Economie “prend bonne note” de cette décision, sans plus de détail.Le 28 février, S&P avait assorti la note AA- (“bonne qualité” de crédit) du pays d’une perspective négative, évoquant des finances publiques “sous pression” et un “soutien politique aux réformes limité” malgré l’adoption du budget 2025, une menace d’abaissement qui ne s’est pas concrétisée vendredi même si la situation n’a guère changé depuis.Le Premier ministre François Bayrou a averti en début de semaine qu’il allait demander “un effort à tous les Français”, en n’excluant pas une hausse générale de la TVA pour financer des dépenses sociales, la “TVA sociale”.Il doit trouver 40 milliards d’euros l’an prochain entre l’Etat, la Sécurité sociale et les collectivités locales. Il a admis, mercredi devant le Sénat, “qu’aucune des mesures” qui composeront le plan général de retour à l’équilibre des finances publiques que proposera le gouvernement “avant le 14 juillet”, n’était encore arrêtée.Une méthode de concertation avec les partenaires sociaux et surtout les partis politiques assumée, pour éviter une nouvelle censure parlementaire, mais qui laisse planer l’incertitude sur la force des mesures qui peuvent être prises d’ici fin septembre lors de la présentation des budgets.Lundi, la Cour des comptes avait averti par ailleurs d’un risque de “crise de liquidité” de la Sécurité sociale l’an prochain en raison du dérapage “hors de contrôle” de ses dépenses.Par deux fois devant le Parlement mercredi, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a surpris en affichant fermement l’objectif d’un retour à l’équilibre de la Sécurité sociale en 2029. Selon les projections économiques révisées de la Commission européenne, publiées le 19 mai, la France enregistrera le pire déficit public de la zone euro en 2025 et 2026, à respectivement 5,6% et 5,7% du PIB. Le gouvernement quant à lui table encore sur 5,4% en 2025 et 4,6% en 2026, pour revenir sous 3% en 2029.-28 novembre -Ces projections de la Commission, souligne Eric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG School of Management, “montrent l’extrême insuffisance des mesures déjà votées pour assainir les finances publiques”. La charge des intérêts annuels de la dette, qui est à 113% du PIB, est selon lui “presque hors de contrôle” et représente désormais 5,6% des recettes fiscales en 2025, contre 2% aux Pays Bas ou 2,7% en Allemagne – deux pays notés AAA, la note maximum.A l’instar de M. Dor, les économistes interrogés par l’AFP avaient pourtant estimé qu’il était peu probable que la note de la France soit rétrogradée vendredi, tablant plutôt sur l’échéance du 28 novembre, prochain passage en revue par l’agence américaine.”Ils vont attendre de voir ce qui arrivera avec les discussions budgétaires pour 2026, avec cette volonté de faire des économies”, avait souligné Charlotte de Montpellier, économiste d’ING.L’agence américaine avait déjà abaissé le 31 mai 2024 la note du pays, passée de “AA” à “AA-“, sanctionnant la “détérioration de la position budgétaire” du pays, une première rétrogradation depuis 2013.Parmi les autres agences de notation, Fitch, qui classe également la France AA- avec perspective négative, avait confirmé sa notation lors de sa dernière revue mi-mars.Moody’s, qui avait abaissé d’un cran la note du pays en décembre, la classe Aa3, l’équivalent de AA-, mais avec perspective stable, et n’a pas actualisé cette note lors de sa revue en avril.

Dette: S&P laisse un répit à la France en laissant sa note inchangée

Un répit pour la France: l’agence de notation américaine S&P n’a pas modifié vendredi la note de la dette française, évaluée à AA- et assortie depuis février d’une perspective négative, ce qui signifie qu’elle pourrait être rétrogradée.L’agence n’a publié aucun commentaire, laissant sa notation telle quelle. Interrogé par l’AFP, le ministère de l’Economie “prend bonne note” de cette décision, sans plus de détail.Le 28 février, S&P avait assorti la note AA- (“bonne qualité” de crédit) du pays d’une perspective négative, évoquant des finances publiques “sous pression” et un “soutien politique aux réformes limité” malgré l’adoption du budget 2025, une menace d’abaissement qui ne s’est pas concrétisée vendredi même si la situation n’a guère changé depuis.Le Premier ministre François Bayrou a averti en début de semaine qu’il allait demander “un effort à tous les Français”, en n’excluant pas une hausse générale de la TVA pour financer des dépenses sociales, la “TVA sociale”.Il doit trouver 40 milliards d’euros l’an prochain entre l’Etat, la Sécurité sociale et les collectivités locales. Il a admis, mercredi devant le Sénat, “qu’aucune des mesures” qui composeront le plan général de retour à l’équilibre des finances publiques que proposera le gouvernement “avant le 14 juillet”, n’était encore arrêtée.Une méthode de concertation avec les partenaires sociaux et surtout les partis politiques assumée, pour éviter une nouvelle censure parlementaire, mais qui laisse planer l’incertitude sur la force des mesures qui peuvent être prises d’ici fin septembre lors de la présentation des budgets.Lundi, la Cour des comptes avait averti par ailleurs d’un risque de “crise de liquidité” de la Sécurité sociale l’an prochain en raison du dérapage “hors de contrôle” de ses dépenses.Par deux fois devant le Parlement mercredi, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a surpris en affichant fermement l’objectif d’un retour à l’équilibre de la Sécurité sociale en 2029. Selon les projections économiques révisées de la Commission européenne, publiées le 19 mai, la France enregistrera le pire déficit public de la zone euro en 2025 et 2026, à respectivement 5,6% et 5,7% du PIB. Le gouvernement quant à lui table encore sur 5,4% en 2025 et 4,6% en 2026, pour revenir sous 3% en 2029.-28 novembre -Ces projections de la Commission, souligne Eric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG School of Management, “montrent l’extrême insuffisance des mesures déjà votées pour assainir les finances publiques”. La charge des intérêts annuels de la dette, qui est à 113% du PIB, est selon lui “presque hors de contrôle” et représente désormais 5,6% des recettes fiscales en 2025, contre 2% aux Pays Bas ou 2,7% en Allemagne – deux pays notés AAA, la note maximum.A l’instar de M. Dor, les économistes interrogés par l’AFP avaient pourtant estimé qu’il était peu probable que la note de la France soit rétrogradée vendredi, tablant plutôt sur l’échéance du 28 novembre, prochain passage en revue par l’agence américaine.”Ils vont attendre de voir ce qui arrivera avec les discussions budgétaires pour 2026, avec cette volonté de faire des économies”, avait souligné Charlotte de Montpellier, économiste d’ING.L’agence américaine avait déjà abaissé le 31 mai 2024 la note du pays, passée de “AA” à “AA-“, sanctionnant la “détérioration de la position budgétaire” du pays, une première rétrogradation depuis 2013.Parmi les autres agences de notation, Fitch, qui classe également la France AA- avec perspective négative, avait confirmé sa notation lors de sa dernière revue mi-mars.Moody’s, qui avait abaissé d’un cran la note du pays en décembre, la classe Aa3, l’équivalent de AA-, mais avec perspective stable, et n’a pas actualisé cette note lors de sa revue en avril.

Dette: S&P laisse un répit à la France en laissant sa note inchangée

Un répit pour la France: l’agence de notation américaine S&P n’a pas modifié vendredi la note de la dette française, évaluée à AA- et assortie depuis février d’une perspective négative, ce qui signifie qu’elle pourrait être rétrogradée.L’agence n’a publié aucun commentaire, laissant sa notation telle quelle. Interrogé par l’AFP, le ministère de l’Economie “prend bonne note” de cette décision, sans plus de détail.Le 28 février, S&P avait assorti la note AA- (“bonne qualité” de crédit) du pays d’une perspective négative, évoquant des finances publiques “sous pression” et un “soutien politique aux réformes limité” malgré l’adoption du budget 2025, une menace d’abaissement qui ne s’est pas concrétisée vendredi même si la situation n’a guère changé depuis.Le Premier ministre François Bayrou a averti en début de semaine qu’il allait demander “un effort à tous les Français”, en n’excluant pas une hausse générale de la TVA pour financer des dépenses sociales, la “TVA sociale”.Il doit trouver 40 milliards d’euros l’an prochain entre l’Etat, la Sécurité sociale et les collectivités locales. Il a admis, mercredi devant le Sénat, “qu’aucune des mesures” qui composeront le plan général de retour à l’équilibre des finances publiques que proposera le gouvernement “avant le 14 juillet”, n’était encore arrêtée.Une méthode de concertation avec les partenaires sociaux et surtout les partis politiques assumée, pour éviter une nouvelle censure parlementaire, mais qui laisse planer l’incertitude sur la force des mesures qui peuvent être prises d’ici fin septembre lors de la présentation des budgets.Lundi, la Cour des comptes avait averti par ailleurs d’un risque de “crise de liquidité” de la Sécurité sociale l’an prochain en raison du dérapage “hors de contrôle” de ses dépenses.Par deux fois devant le Parlement mercredi, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a surpris en affichant fermement l’objectif d’un retour à l’équilibre de la Sécurité sociale en 2029. Selon les projections économiques révisées de la Commission européenne, publiées le 19 mai, la France enregistrera le pire déficit public de la zone euro en 2025 et 2026, à respectivement 5,6% et 5,7% du PIB. Le gouvernement quant à lui table encore sur 5,4% en 2025 et 4,6% en 2026, pour revenir sous 3% en 2029.-28 novembre -Ces projections de la Commission, souligne Eric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG School of Management, “montrent l’extrême insuffisance des mesures déjà votées pour assainir les finances publiques”. La charge des intérêts annuels de la dette, qui est à 113% du PIB, est selon lui “presque hors de contrôle” et représente désormais 5,6% des recettes fiscales en 2025, contre 2% aux Pays Bas ou 2,7% en Allemagne – deux pays notés AAA, la note maximum.A l’instar de M. Dor, les économistes interrogés par l’AFP avaient pourtant estimé qu’il était peu probable que la note de la France soit rétrogradée vendredi, tablant plutôt sur l’échéance du 28 novembre, prochain passage en revue par l’agence américaine.”Ils vont attendre de voir ce qui arrivera avec les discussions budgétaires pour 2026, avec cette volonté de faire des économies”, avait souligné Charlotte de Montpellier, économiste d’ING.L’agence américaine avait déjà abaissé le 31 mai 2024 la note du pays, passée de “AA” à “AA-“, sanctionnant la “détérioration de la position budgétaire” du pays, une première rétrogradation depuis 2013.Parmi les autres agences de notation, Fitch, qui classe également la France AA- avec perspective négative, avait confirmé sa notation lors de sa dernière revue mi-mars.Moody’s, qui avait abaissé d’un cran la note du pays en décembre, la classe Aa3, l’équivalent de AA-, mais avec perspective stable, et n’a pas actualisé cette note lors de sa revue en avril.