Procès du RN: le parti, Marine Le Pen et 11 autres personnes seront jugés en appel

Le Rassemblement national et 12 des personnes condamnées dans le dossier des assistants d’eurodéputés du parti, dont Marine Le Pen, ont fait appel du jugement, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.Le délai pour faire appel courait jusqu’à jeudi minuit. Au total, 24 personnes ont été condamnées par le tribunal correctionnel de Paris le 31 mars (un expert-comptable avait été relaxé), en plus du RN.La moitié d’entre eux environ ont donc choisi d’accepter leur peine.Le procès en appel, prévu au premier semestre 2026 avec une décision à l’été 2026, devrait donc être plus court que le premier, qui avait duré deux mois, entre le 30 septembre et le 27 novembre 2024.L’écrasante majorité des prévenus avaient clamé leur innocence dans cette affaire. La cheffe de file de l’extrême droite Marine Le Pen, son parti et Wallerand de Saint-Just (à l’époque trésorier du Front national devenu RN) avaient rapidement annoncé faire appel. Parmi les anciens eurodéputés condamnés, Louis Aliot (aujourd’hui vice-président du parti et maire de Perpignan), Nicolas Bay, Bruno Gollnisch, Fernand Le Rachinel ont aussi formellement fait appel. Tout comme d’anciens assistants parlementaires condamnés en première instance: Julien Odoul (actuel député RN de l’Yonne), Timothée Houssin (actuel député RN de l’Eure), Catherine Griset, Guillaume L’Huillier, et Jeanne Pavard.L’expert-comptable Nicolas Crochet, un ami de jeunesse de Marine Le Pen déjà condamné dans l’affaire Jeanne concernant les kits de campagne des législatives 2012, a également fait appel de sa condamnation.Marine Le Pen a été condamnée le 31 mars à cinq ans d’inéligibilité immédiate et quatre ans de prison dont deux ferme aménagés sous bracelet, le tribunal ayant estimé qu’elle était au “cÅ“ur” du système de détournements de fonds publics mis en place pour payer des salariés du parti avec l’argent du Parlement européen, à hauteur de 4 millions d’euros, entre 2004 et 2016.Le tribunal a justifié l’inéligibilité immédiate en mettant notamment en avant le risque de récidive, Marine Le Pen n’ayant jamais admis les faits ni pris “conscience”, selon le jugement, de “l’exigence particulière de probité” attachée à la fonction d’élue ni “des responsabilités qui en découlent”.

Guerre commerciale: nouvelle escalade entre Pékin et Washington, l’UE dans l’expectative

La Chine a annoncé vendredi porter ses surtaxes douanières sur les produits américains à 125%, une nouvelle escalade dans la guerre commerciale qui l’oppose aux États-Unis, l’Union européenne tentant de son côté de trouver une voie diplomatique.”L’imposition par les États-Unis de droits de douane anormalement élevés à la Chine constitue une violation grave des règles du commerce international”, a affirmé la Commission des droits de douane du Conseil des affaires d’État, qui déplore une pratique “unilatérale d’intimidation et de coercition”, selon un communiqué publié vendredi par le ministère chinois des Finances.”Comme à ce niveau de tarifs douaniers, les produits américains exportés vers la Chine n’ont plus aucune possibilité d’être acceptés sur le marché” chinois, si Washington continue d’augmenter ses droits de douane, “la Chine l’ignorera”, est-il ajouté.L’incertitude générée par la politique de Donald Trump continue de faire plonger le dollar, qui a atteint vendredi un plus bas face à l’euro en plus de trois ans.Les marchés boursiers européens, qui avaient été les seuls à résister jeudi, sont repartis dans le rouge après les annonces de Pékin, sans retrouver les chutes du début de la semaine. A l’inverse, les principaux indices de Wall Street semblaient partis pour ouvrir dans le vert, d’après les échanges électroniques d’avant l’ouverture.- “Résister ensemble” -Mercredi, Donald Trump a annoncé le gel pour 90 jours des plus grosses surtaxes punitives qu’il venait d’imposer à 60 partenaires commerciaux, le temps de boucler des négociations avec Washington.Néanmoins, les États-Unis maintiennent depuis début avril un taux plancher de 10% et des surtaxes douanières de 25% sur l’acier, l’aluminium et l’automobile, notamment contre l’UE.La Chine, elle, a été finalement frappée par une surtaxe monumentale à 145%.Lors d’une rencontre vendredi avec le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, le président chinois Xi Jinping a appelé l’Union européenne à “résister ensemble” face à la guerre commerciale de Donald Trump.”La Chine et l’UE doivent assumer leurs responsabilités internationales, protéger conjointement la mondialisation économique et l’environnement commercial international et résister ensemble à toute coercition unilatérale”, a lancé Xi Jinping à Pékin.A l’issue de cette rencontre, Pedro Sanchez a indiqué devant la presse que “l’Espagne et l’Europe [avaient] un déficit commercial important avec la Chine qu'[ils devaient] s’efforcer de rectifier”. Mais “nous ne devons pas laisser les tensions commerciales entraver le potentiel de croissance des relations (…) entre la Chine et l’UE”, a-t-il ajouter.- “Très intelligent” -Le président français Emmanuel Macron a prévenu vendredi sur X que le rabaissement des droits de douane américains à 10% était “une pause fragile”. “Avec la Commission européenne, nous devons nous montrer forts: l’Europe doit continuer de travailler sur toutes les contre-mesures nécessaires”, a-t-il estimé.Dans l’immédiat, l’UE a suspendu sa riposte, ce que Donald Trump a jugé “très intelligent”. Le commissaire européen en charge du commerce, Maros Sefcovic, se rendra lundi à Washington pour échanger sur le sujet, a annoncé vendredi un porte-parole de l’exécutif européen.Si les discussions avec les États-Unis échouent, la Commission européenne pourrait taxer les géants américains de la tech, a menacé sa présidente Ursula von der Leyen.”Il existe un large éventail de contre-mesures”, a-t-elle indiqué dans le Financial Times, citant “une taxe sur les revenus publicitaires des services numériques” et le recours à l'”instrument anticoercition”, surnommé “bazooka” et pensé comme un outil de dissuasion.De son côté, la Banque centrale européenne “surveille la situation et est toujours prête à intervenir” en utilisant les instruments dont elle dispose, a déclaré vendredi à Varsovie sa présidente Christine Lagarde, sans donner plus de détails.D’autres pays asiatiques — dépendants de leurs exportations vers les États-Unis — font profil bas. A l’instar du Vietnam et du Cambodge, producteurs de textiles et membres de l’Association des nations d’Asie du sud-est (Asean), qui a dit qu’elle ne prendrait pas de mesures de rétorsion.Donald Trump s’est montré serein jeudi en jugeant que “la transition aurait un coût et poserait des problèmes” mais qu’en fin de compte, “ça serait une bonne chose”. Le président américain a encore menacé jeudi soir le Mexique de nouveaux droits de douane.Son ministre des Finances Scott Bessent a affirmé de son côté ne “rien” voir d'”inhabituel” sur les marchés, alors que des élus démocrates ont estimé que le président républicain les avait peut-être illégalement manipulés en encourageant l’achat d’actions juste avant sa volte-face mercredi.burs-nr-lem/LyS

Guerre commerciale: nouvelle escalade entre Pékin et Washington, l’UE dans l’expectative

La Chine a annoncé vendredi porter ses surtaxes douanières sur les produits américains à 125%, une nouvelle escalade dans la guerre commerciale qui l’oppose aux États-Unis, l’Union européenne tentant de son côté de trouver une voie diplomatique.”L’imposition par les États-Unis de droits de douane anormalement élevés à la Chine constitue une violation grave des règles du commerce international”, a affirmé la Commission des droits de douane du Conseil des affaires d’État, qui déplore une pratique “unilatérale d’intimidation et de coercition”, selon un communiqué publié vendredi par le ministère chinois des Finances.”Comme à ce niveau de tarifs douaniers, les produits américains exportés vers la Chine n’ont plus aucune possibilité d’être acceptés sur le marché” chinois, si Washington continue d’augmenter ses droits de douane, “la Chine l’ignorera”, est-il ajouté.L’incertitude générée par la politique de Donald Trump continue de faire plonger le dollar, qui a atteint vendredi un plus bas face à l’euro en plus de trois ans.Les marchés boursiers européens, qui avaient été les seuls à résister jeudi, sont repartis dans le rouge après les annonces de Pékin, sans retrouver les chutes du début de la semaine. A l’inverse, les principaux indices de Wall Street semblaient partis pour ouvrir dans le vert, d’après les échanges électroniques d’avant l’ouverture.- “Résister ensemble” -Mercredi, Donald Trump a annoncé le gel pour 90 jours des plus grosses surtaxes punitives qu’il venait d’imposer à 60 partenaires commerciaux, le temps de boucler des négociations avec Washington.Néanmoins, les États-Unis maintiennent depuis début avril un taux plancher de 10% et des surtaxes douanières de 25% sur l’acier, l’aluminium et l’automobile, notamment contre l’UE.La Chine, elle, a été finalement frappée par une surtaxe monumentale à 145%.Lors d’une rencontre vendredi avec le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, le président chinois Xi Jinping a appelé l’Union européenne à “résister ensemble” face à la guerre commerciale de Donald Trump.”La Chine et l’UE doivent assumer leurs responsabilités internationales, protéger conjointement la mondialisation économique et l’environnement commercial international et résister ensemble à toute coercition unilatérale”, a lancé Xi Jinping à Pékin.A l’issue de cette rencontre, Pedro Sanchez a indiqué devant la presse que “l’Espagne et l’Europe [avaient] un déficit commercial important avec la Chine qu'[ils devaient] s’efforcer de rectifier”. Mais “nous ne devons pas laisser les tensions commerciales entraver le potentiel de croissance des relations (…) entre la Chine et l’UE”, a-t-il ajouter.- “Très intelligent” -Le président français Emmanuel Macron a prévenu vendredi sur X que le rabaissement des droits de douane américains à 10% était “une pause fragile”. “Avec la Commission européenne, nous devons nous montrer forts: l’Europe doit continuer de travailler sur toutes les contre-mesures nécessaires”, a-t-il estimé.Dans l’immédiat, l’UE a suspendu sa riposte, ce que Donald Trump a jugé “très intelligent”. Le commissaire européen en charge du commerce, Maros Sefcovic, se rendra lundi à Washington pour échanger sur le sujet, a annoncé vendredi un porte-parole de l’exécutif européen.Si les discussions avec les États-Unis échouent, la Commission européenne pourrait taxer les géants américains de la tech, a menacé sa présidente Ursula von der Leyen.”Il existe un large éventail de contre-mesures”, a-t-elle indiqué dans le Financial Times, citant “une taxe sur les revenus publicitaires des services numériques” et le recours à l'”instrument anticoercition”, surnommé “bazooka” et pensé comme un outil de dissuasion.De son côté, la Banque centrale européenne “surveille la situation et est toujours prête à intervenir” en utilisant les instruments dont elle dispose, a déclaré vendredi à Varsovie sa présidente Christine Lagarde, sans donner plus de détails.D’autres pays asiatiques — dépendants de leurs exportations vers les États-Unis — font profil bas. A l’instar du Vietnam et du Cambodge, producteurs de textiles et membres de l’Association des nations d’Asie du sud-est (Asean), qui a dit qu’elle ne prendrait pas de mesures de rétorsion.Donald Trump s’est montré serein jeudi en jugeant que “la transition aurait un coût et poserait des problèmes” mais qu’en fin de compte, “ça serait une bonne chose”. Le président américain a encore menacé jeudi soir le Mexique de nouveaux droits de douane.Son ministre des Finances Scott Bessent a affirmé de son côté ne “rien” voir d'”inhabituel” sur les marchés, alors que des élus démocrates ont estimé que le président républicain les avait peut-être illégalement manipulés en encourageant l’achat d’actions juste avant sa volte-face mercredi.burs-nr-lem/LyS

Guerre commerciale: nouvelle escalade entre Pékin et Washington, l’UE dans l’expectative

La Chine a annoncé vendredi porter ses surtaxes douanières sur les produits américains à 125%, une nouvelle escalade dans la guerre commerciale qui l’oppose aux États-Unis, l’Union européenne tentant de son côté de trouver une voie diplomatique.”L’imposition par les États-Unis de droits de douane anormalement élevés à la Chine constitue une violation grave des règles du commerce international”, a affirmé la Commission des droits de douane du Conseil des affaires d’État, qui déplore une pratique “unilatérale d’intimidation et de coercition”, selon un communiqué publié vendredi par le ministère chinois des Finances.”Comme à ce niveau de tarifs douaniers, les produits américains exportés vers la Chine n’ont plus aucune possibilité d’être acceptés sur le marché” chinois, si Washington continue d’augmenter ses droits de douane, “la Chine l’ignorera”, est-il ajouté.L’incertitude générée par la politique de Donald Trump continue de faire plonger le dollar, qui a atteint vendredi un plus bas face à l’euro en plus de trois ans.Les marchés boursiers européens, qui avaient été les seuls à résister jeudi, sont repartis dans le rouge après les annonces de Pékin, sans retrouver les chutes du début de la semaine. A l’inverse, les principaux indices de Wall Street semblaient partis pour ouvrir dans le vert, d’après les échanges électroniques d’avant l’ouverture.- “Résister ensemble” -Mercredi, Donald Trump a annoncé le gel pour 90 jours des plus grosses surtaxes punitives qu’il venait d’imposer à 60 partenaires commerciaux, le temps de boucler des négociations avec Washington.Néanmoins, les États-Unis maintiennent depuis début avril un taux plancher de 10% et des surtaxes douanières de 25% sur l’acier, l’aluminium et l’automobile, notamment contre l’UE.La Chine, elle, a été finalement frappée par une surtaxe monumentale à 145%.Lors d’une rencontre vendredi avec le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, le président chinois Xi Jinping a appelé l’Union européenne à “résister ensemble” face à la guerre commerciale de Donald Trump.”La Chine et l’UE doivent assumer leurs responsabilités internationales, protéger conjointement la mondialisation économique et l’environnement commercial international et résister ensemble à toute coercition unilatérale”, a lancé Xi Jinping à Pékin.A l’issue de cette rencontre, Pedro Sanchez a indiqué devant la presse que “l’Espagne et l’Europe [avaient] un déficit commercial important avec la Chine qu'[ils devaient] s’efforcer de rectifier”. Mais “nous ne devons pas laisser les tensions commerciales entraver le potentiel de croissance des relations (…) entre la Chine et l’UE”, a-t-il ajouter.- “Très intelligent” -Le président français Emmanuel Macron a prévenu vendredi sur X que le rabaissement des droits de douane américains à 10% était “une pause fragile”. “Avec la Commission européenne, nous devons nous montrer forts: l’Europe doit continuer de travailler sur toutes les contre-mesures nécessaires”, a-t-il estimé.Dans l’immédiat, l’UE a suspendu sa riposte, ce que Donald Trump a jugé “très intelligent”. Le commissaire européen en charge du commerce, Maros Sefcovic, se rendra lundi à Washington pour échanger sur le sujet, a annoncé vendredi un porte-parole de l’exécutif européen.Si les discussions avec les États-Unis échouent, la Commission européenne pourrait taxer les géants américains de la tech, a menacé sa présidente Ursula von der Leyen.”Il existe un large éventail de contre-mesures”, a-t-elle indiqué dans le Financial Times, citant “une taxe sur les revenus publicitaires des services numériques” et le recours à l'”instrument anticoercition”, surnommé “bazooka” et pensé comme un outil de dissuasion.De son côté, la Banque centrale européenne “surveille la situation et est toujours prête à intervenir” en utilisant les instruments dont elle dispose, a déclaré vendredi à Varsovie sa présidente Christine Lagarde, sans donner plus de détails.D’autres pays asiatiques — dépendants de leurs exportations vers les États-Unis — font profil bas. A l’instar du Vietnam et du Cambodge, producteurs de textiles et membres de l’Association des nations d’Asie du sud-est (Asean), qui a dit qu’elle ne prendrait pas de mesures de rétorsion.Donald Trump s’est montré serein jeudi en jugeant que “la transition aurait un coût et poserait des problèmes” mais qu’en fin de compte, “ça serait une bonne chose”. Le président américain a encore menacé jeudi soir le Mexique de nouveaux droits de douane.Son ministre des Finances Scott Bessent a affirmé de son côté ne “rien” voir d'”inhabituel” sur les marchés, alors que des élus démocrates ont estimé que le président républicain les avait peut-être illégalement manipulés en encourageant l’achat d’actions juste avant sa volte-face mercredi.burs-nr-lem/LyS

La BCE prête à agir si une guerre commerciale menace la stabilité financière, dit Lagarde

La Banque centrale européenne est “prête à intervenir” en cas de risque pour la stabilité financière en zone euro, a déclaré vendredi sa présidente, après une semaine de tempête sur les marchés financiers provoquée par la guerre commerciale déclenchée par Donal Trump.L’institution monétaire “surveille la situation et est toujours prête à intervenir” en utilisant “les instruments dont elle dispose”, a déclaré Christine Lagarde à Varsovie en marge d’une réunion informelle des ministres des Finances de la zone euro, sans donner plus de détails.Ses propos interviennent à moins d’une semaine de la prochaine réunion de la BCE pour décider du cap monétaire, tandis que la plupart des marchés boursiers baissaient vendredi, avec un dollar qui ne cesse de s’enfoncer face à l’euro.En cause, l’annonce de Pékin d’une nouvelle hausse de ses droits de douane sur les produits venant des Etats-Unis, illustrant l’escalade entre les deux puissances.Des tensions commerciales supplémentaires pourraient entraîner de fortes turbulences sur les marchés où se négocient les actions, obligations et autres devises, avec le risque de déstabiliser le système financier de la zone euro.”Jusqu’à présent, nous ne voyons aucun signe de tension de liquidité sur les marchés”, a tempéré Claudia Buch, présidente du superviseur bancaire au sein de la BCE, dans une interview donnée vendredi à Bloomberg.La BCE redoute, de son côté, qu’une guerre commerciale freine les exportations et la croissance, l’obligeant à ajuster sa politique monétaire pour soutenir l’économie.Des marchés volatils peuvent aussi nuire à l’efficacité des décisions de politique monétaire, par exemple si le taux bas ne se répercuterait pas correctement sur les prêts aux entreprises ou aux ménages.Durant ses vingt premières années d’existence, la BCE a déjà dû déployer un arsenal de mesures pour calmer plusieurs crises.Entre 2010 et 2012, plusieurs pays de la zone euro (Grèce, Portugal, Espagne, Italie) faisaient face à des taux d’intérêt très élevés sur leurs dettes, menaçant la stabilité de la zone euro.En 2012, Mario Draghi, président de la BCE, prononçait son célèbre “Whatever it takes” (Quoi qu’il en coûte) pour sauver l’euro, via des rachats potentiellement illimités de dette, finalement jamais utilisés.Lors de l’éclatement de la pandémie du Covid-19, l’institut a lancé un programme d’urgence (PEPP pour Pandemic Emergency Purchase Programme) consistant en 1.850 milliards d’euros de  rachats de dette, pour soutenir États et entreprises.Et face à la hausse rapide des taux d’intérêt et des tensions sur les dettes dans le contexte d’inflation record liée à la guerre en Ukraine, la BCE a créé un nouvel outil pour intervenir si des écarts de taux d’intérêt entre pays deviennent trop importants.

La BCE prête à agir si une guerre commerciale menace la stabilité financière, dit Lagarde

La Banque centrale européenne est “prête à intervenir” en cas de risque pour la stabilité financière en zone euro, a déclaré vendredi sa présidente, après une semaine de tempête sur les marchés financiers provoquée par la guerre commerciale déclenchée par Donal Trump.L’institution monétaire “surveille la situation et est toujours prête à intervenir” en utilisant “les instruments dont elle dispose”, a déclaré Christine Lagarde à Varsovie en marge d’une réunion informelle des ministres des Finances de la zone euro, sans donner plus de détails.Ses propos interviennent à moins d’une semaine de la prochaine réunion de la BCE pour décider du cap monétaire, tandis que la plupart des marchés boursiers baissaient vendredi, avec un dollar qui ne cesse de s’enfoncer face à l’euro.En cause, l’annonce de Pékin d’une nouvelle hausse de ses droits de douane sur les produits venant des Etats-Unis, illustrant l’escalade entre les deux puissances.Des tensions commerciales supplémentaires pourraient entraîner de fortes turbulences sur les marchés où se négocient les actions, obligations et autres devises, avec le risque de déstabiliser le système financier de la zone euro.”Jusqu’à présent, nous ne voyons aucun signe de tension de liquidité sur les marchés”, a tempéré Claudia Buch, présidente du superviseur bancaire au sein de la BCE, dans une interview donnée vendredi à Bloomberg.La BCE redoute, de son côté, qu’une guerre commerciale freine les exportations et la croissance, l’obligeant à ajuster sa politique monétaire pour soutenir l’économie.Des marchés volatils peuvent aussi nuire à l’efficacité des décisions de politique monétaire, par exemple si le taux bas ne se répercuterait pas correctement sur les prêts aux entreprises ou aux ménages.Durant ses vingt premières années d’existence, la BCE a déjà dû déployer un arsenal de mesures pour calmer plusieurs crises.Entre 2010 et 2012, plusieurs pays de la zone euro (Grèce, Portugal, Espagne, Italie) faisaient face à des taux d’intérêt très élevés sur leurs dettes, menaçant la stabilité de la zone euro.En 2012, Mario Draghi, président de la BCE, prononçait son célèbre “Whatever it takes” (Quoi qu’il en coûte) pour sauver l’euro, via des rachats potentiellement illimités de dette, finalement jamais utilisés.Lors de l’éclatement de la pandémie du Covid-19, l’institut a lancé un programme d’urgence (PEPP pour Pandemic Emergency Purchase Programme) consistant en 1.850 milliards d’euros de  rachats de dette, pour soutenir États et entreprises.Et face à la hausse rapide des taux d’intérêt et des tensions sur les dettes dans le contexte d’inflation record liée à la guerre en Ukraine, la BCE a créé un nouvel outil pour intervenir si des écarts de taux d’intérêt entre pays deviennent trop importants.

Sur le livre d’occasion, l’exécutif veut des droits d’auteur

L’exécutif souhaite une solution juridique qui permettra aux éditeurs et aux auteurs d’être rémunérés lors de l’achat d’un livre d’occasion, a annoncé le ministère de la Culture vendredi.Cette évolution du droit a été donnée aux éditeurs comme la solution envisagée aux problèmes économiques posés par le livre d’occasion, à l’occasion de la venue du président Emmanuel Macron au Festival du livre de Paris.Le ministère a indiqué que Rachida Dati saisissait le Conseil d’État afin de mettre en place un “droit de suite au droit d’auteur”, s’appliquant lors des différentes reventes d’un même volume.Alors qu’aujourd’hui le marché de l’occasion échappe entièrement aux auteurs et éditeurs, entraînant pour eux un manque à gagner dans le commerce de leurs livres, cela permettrait d’imposer aux vendeurs de ces livres d’occasion de les rémunérer.”Le produit de ce droit d’auteur sur le livre d’occasion serait reversé à un organisme de gestion collective au bénéfice du soutien à la création”, a indiqué le ministère dans un communiqué.La date de la mise en Å“uvre de la mesure reste cependant à déterminer.”Cela nous satisfait”, a déclaré à l’AFP le président du Syndicat national de l’édition, Vincent Montagne.”La France, de la même manière qu’elle avait été pionnière avec la loi sur le prix unique du livre, peut montrer la voie”, a espéré M. Montagne.Lors de sa venue au Festival du livre 2024, le chef de l’Etat avait évoqué la possibilité d’une “contribution” des revendeurs de livres d’occasion pour la filière du livre, sans en donner la forme précise.Le problème est devenu d’autant plus pressant que les grandes plateformes en ligne (Recyclivre, Rakuten, Momox, Vinted, etc.) proposent des livres de plus en plus récents, à des prix inférieurs à ceux pratiqués en librairie.

Bayrou assure n’être “absolument pas” intervenu dans l’affaire de Bétharram

François Bayrou a affirmé vendredi qu’il n’était “absolument pas” intervenu dans l’affaire des violences physiques et sexuelles de l’établissement catholique Notre-Dame de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques) où ont été scolarisés plusieurs de ses enfants.”Soyons absolument clairs. Et ça sera prouvé parce qu’il y aura la commission (d’enquête parlementaire, ndlr) et que j’irai devant la commission. Jamais, pas une seule fois de ma vie et de toute ma vie politique, je ne suis intervenu dans une affaire judiciaire”, a assuré le Premier ministre en marge d’un déplacement à la foire aux vins et aux fromages de Coulommiers (Seine-et-Marne).Un ancien gendarme et un ex-juge, entendus jeudi devant la commission d’enquête parlementaire née du scandale Bétharram, ont maintenu des propos qui vont à l’encontre des dénégations de M. Bayrou dans cette affaire, pour laquelle le Premier ministre sera auditionné le 14 mai.”Les juges et les gendarmes, vous savez, ça se trompe comme les autres”, a ajouté vendredi le chef du gouvernement. “Ils disent +quelqu’un m’a dit que quelqu’un lui a dit que+”.”J’apporterai toutes les preuves qu’il faut (…) il y a peut-être des gens de bonne foi, des gens qui ne savent plus ce qu’ils avaient dit à cette époque, mais tout cela sera prouvé”, a-t-il promis.Alain Hontangs et Christian Mirande, qui furent chargés d’enquêter sur la première plainte pour viol ayant visé un religieux de l’établissement scolaire catholique du Béarn, se sont exprimé jeudi sous serment devant la commission d’enquête.Le premier, gendarme, se rend le 26 mai 1998 au palais de justice local pour y présenter au juge Mirande le père Carricart, mis en cause par un ancien élève.Ce jour-là, le juge “m’attendait devant la porte de son bureau” et il “m’a dit: +La présentation est retardée, le procureur général demande à voir le dossier, il y a eu une intervention de M. Bayrou+”, a relaté l’ancien enquêteur, en révélant qu’un ancien gendarme lui avait rapporté avoir été mis “au courant” de l’épisode à l’époque par le juge Mirande.Le juge Mirande pour sa part se rappelle que le procureur général lui a “demandé de différer la présentation de Carricart”, ce qui était “surprenant”. Mais il dit n’avoir “aucun souvenir” d’avoir parlé d’une intervention de M. Bayrou. Sans pour autant remettre en cause les dires des deux anciens enquêteurs, en qui il a “toujours toute confiance”.M. Bayrou, qui était député et président du conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques à l’époque de cette enquête, nie plus largement avoir eu connaissance, dans le passé, des agressions physiques et sexuelles dénoncées aujourd’hui par 200 anciens élèves de l’établissement.

Trump’s trade whiplash sends dollar into tailspin

The mighty dollar is sliding sharply as President Donald Trump’s turbulent trade agenda has battered US credibility in global markets and fanned fears of a self-inflicted economic downturn.The US currency fell by another two percent on Friday to hit a three-year low against the euro to $1.14, before paring back some losses.A weaker dollar could drive inflation in the United States by making imports more expensive, squeeze the profit margins of companies and make US markets less attractive to foreign investors.It has been a sharp reversal of fortune for the greenback, which had soared in the wake of Trump’s November election victory.Back then, there was talk that the dollar’s ascent could bring the euro down to parity with the US currency as investors welcomed Trump’s plans for tax cuts and smaller government.”The US was really at its peak,” recalled Adam Button of ForexLive. “Now it’s slipping in dramatic fashion.”The euros has gained almost 10 percent against the dollar since Trump returned to the White House on January 20, when the currencies stood near parity at $1.04.It was rocked in recent days by Trump’s stop-start tariffs announcements: The US leader announced universal duties last week, only to implement but quickly remove some of the harshest ones this week.”We don’t have a lot of trade wars to look back on, especially in the last 90 years,” Button said. “So modern markets have never dealt with this kind of shock.”- ‘Damage done’ -George Saravelos, global head of foreign exchange research at Deutsche Bank, said that despite Trump’s tariffs U-turn, “the  damage to the USD (dollar) has been done”.”The market is re-assessing the structural attractiveness of the dollar as the world’s global reserve currency and is undergoing a process of rapid  de-dollarization,” Saravelos said in a note to clients.While Trump froze higher tariffs on scores of countries this week, he left a 10 percent universal duty that went into effect last week in place.At the same time, he escalated a trade war with China, applying a 145 percent levy on goods from the world’s second biggest economy, which retaliated on Friday with a 125 percent levy on US goods.Some other Trump tariffs have also had staying power, such as sectoral levies on auto imports, steel and aluminium.”Global recession is now our baseline forecast as higher tariffs and retaliatory measures take hold,” said a JPMorgan Chase research note released Monday.- Still strong -Amid the unrest in financial markets, investors have turned to other assets such as gold and the Swiss franc, which have soared higher.The movement against the dollar is “a bit of a momentum trade and a bit of an acknowledgement that the tone of US exceptionalism is being peeled back,” said Briefing.com analyst Patrick O’Hare.”You have foreign investors who are losing confidence in their US investments because of the policy volatility,” O’Hare added.Market watchers say it is too early to say whether the recent decline in the greenback portends any deeper shift. The long-term health of the dollar is an evergreen topic of debate, and the currency has endured earlier moments of doubt.O’Hare noted that the dollar is still “relatively strong” compared with its trading level at other times, including during the 2008 financial crisis.