L’Iran ne peut pas avoir d’arme nucléaire, lance Trump à la veille de discussions avec Téhéran

L’Iran ne peut pas avoir d’arme nucléaire, a averti vendredi le président américain Donald Trump, à la veille de pourparlers entre les deux pays ennemis à Oman.”Je veux que l’Iran soit un pays merveilleux, grand et heureux. Mais il ne peut pas avoir d’arme nucléaire”, a affirmé le président américain à bord de l’avion Air Force One en route pour sa résidence de Floride.Téhéran avait assuré plus tôt vendredi rechercher un accord “sérieux et équitable” avec les Etats-Unis sur son programme nucléaire.”Loin de se donner en spectacle et de se contenter de parler devant les caméras, Téhéran cherche un accord sérieux et équitable”, a dit Ali Shamkhani, un conseiller du guide suprême Ali Khamenei, ultime décideur dans les dossiers sensibles du pays. Ces discussions se tiennent malgré les menaces du président américain de recourir à l’option militaire en cas d’échec et à de nouvelles sanctions ciblant le programme nucléaire et le secteur pétrolier iraniens.Les Occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent depuis des décennies l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et affirme que ses activités nucléaires n’ont que des visées civiles.Les pourparlers d’Oman, les premiers du genre depuis 2018, ont lieu après des semaines de guerre des mots entre les Etats-Unis et la République islamique d’Iran qui cherche à obtenir une levée des sanctions américaines asphyxiantes.Comme leur durée, leur format reste incertain: l’Iran s’est dit ouvert à des négociations indirectes, refusant tout dialogue direct sous la pression, Donald Trump a lui annoncé des négociations “directes” avec Téhéran.”Je veux le dire très clairement: il s’agira de discussions directes (…) le président croit en la diplomatie, dans les négociations directes (…) dans une même pièce”, a insisté vendredi la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt. Un accord conclu en 2015 entre l’Iran et les grandes puissances pour encadrer son programme nucléaire en échange d’une levée des sanctions internationales imposées à Téhéran est devenu caduc après le retrait des Etats-Unis en 2018, pendant le premier mandat de Donald Trump.- Ligne rouge -L’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, doivent piloter les discussions à Oman, qui a déjà joué un rôle de médiateur dans ce dossier.M. Witkoff était en visite vendredi en Russie, un allié de l’Iran, après des consultations entre experts chinois, russes et iraniens mardi à Moscou.”Je pense que notre position commence par le démantèlement de votre programme. C’est notre position aujourd’hui”, a déclaré M. Witkoff au Wall Street Journal, en parlant du message qu’il entend livrer aux Iraniens.”Cela ne veut pas dire, d’ailleurs, qu’à la marge nous n’allons pas trouver d’autres moyens pour tenter de parvenir à un compromis entre les deux pays”, a-t-il ajouté, en soulignant que la “ligne rouge” pour Washington était “la militarisation de votre capacité nucléaire”.Selon l’agence de presse iranienne Tasnim, les délégations doivent arriver samedi à Oman et entamer des négociations indirectes dans l’après-midi, par l’intermédiaire du chef de la diplomatie omanaise, Badr al-Busaidi. Donald Trump a averti mercredi qu’une intervention militaire contre l’Iran était “tout à fait” possible si les négociations n’aboutissaient pas. “S’il faut recourir à la force, nous recourrons à la force (…) Israël y sera bien évidemment très impliqué, il en sera le chef de file”.Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, partisan d’une ligne très dure contre l’Iran, a jugé “inévitable” l’option militaire contre la République islamique si les discussions traînent.L’Iran a prévenu que les menaces pourraient entraîner l’expulsion des inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Cela constituerait “une escalade et un mauvais calcul”, a réagi Washington.”Si la partie américaine ne soulève pas d’exigences hors de propos et met de côté les menaces et l’intimidation, il y a de bonnes chances de parvenir à un accord”, a déclaré vendredi le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Majid Takht-Ravanchi.- Revers -L’Iran a subi ces derniers mois les effets des revers militaires infligés par Israël à ses alliés régionaux, le Hamas dans la bande de Gaza et le Hezbollah au Liban. Ces conflits ont été marqués par des attaques militaires réciproques entre Israël et l’Iran, pour la première fois après des années de guerre par procuration.Berlin comme l’Union européenne ont souligné l’importance de parvenir à une “solution diplomatique”.Après le retrait américain de l’accord de 2015, l’Iran a pris ses distances avec le texte et accéléré son programme nucléaire. Il a accru son niveau d’enrichissement de l’uranium jusqu’à 60%, très au-dessus de la limite de 3,67% imposée par l’accord, se rapprochant du seuil de 90% nécessaire à la fabrication d’une bombe atomique.

Trump assure être “en pleine forme” après sa visite médicale

Donald Trump, qui à 78 ans est le président le plus âgé jamais élu aux Etats-Unis, et qui a été accusé pendant son premier mandat de ne pas être transparent sur sa santé, a assuré vendredi être “en pleine forme” après une visite médicale annuelle.”Dans l’ensemble, j’ai eu le sentiment d’être en pleine forme. Un bon coeur. Une bonne âme. Une très bonne âme”, a affirmé le milliardaire républicain à bord de son avion Air Force One, qui l’emmenait en Floride après une visite médicale qui s’est déroulée à l’hôpital militaire Walter Reed, en proche banlieue de Washington.En plus d’examens cardiaques, il a affirmé avoir passé un test cognitif pour être “un peu différent de Biden”.Pendant la dernière campagne présidentielle, Donald Trump avait plusieurs fois mis au défi son rival démocrate, qu’il n’avait cessé d’attaquer sur son âge, de se soumettre à un tel test.”Je ne sais pas quoi vous dire, si ce n’est que j’ai eu toutes les bonnes réponses”, a souligné le républicain.Il a précisé qu’un compte rendu de ces examens serait publié dimanche.La question de la santé du président américain est devenue particulièrement sensible à la fin de la présidence de Joe Biden, qui, achevant son mandat à 82 ans, apparaissait avec une démarche chaque jour plus raide et une élocution de plus en plus embrouillée, là où son adversaire donne l’apparence d’une plus grande vigueur physique.Donald Trump ne boit pas d’alcool et ne fume pas, mais ne cache pas son goût pour les sodas et la nourriture des chaînes de fast-food.Lors de la course à la présidentielle de 2024, il avait déjà assuré avoir passé un test cognitif et l’avoir réussi “avec brio”, sans donner aucun détail. En novembre 2023, le républicain avait simplement publié une courte lettre de son médecin affirmant qu’il était en “excellente” santé et qu’il avait perdu du poids – sans préciser combien. Depuis, le milliardaire n’a pas fourni de bulletin de santé.Joe Biden faisait publier de longs comptes-rendus très détaillés, mentionnant jusqu’à son taux de cholestérol ou le nom du médicament qu’il prenait pour ses allergies.- Coloscopie de Biden -Il avait aussi passé une coloscopie sous anesthésie générale le 19 novembre 2021, pendant laquelle la vice-présidente Kamala Harris avait brièvement assuré les fonctions présidentielles.Donald Trump a été souvent accusé par ses opposants de ne pas être transparent sur sa santé, en particulier lorsque pendant les derniers mois de son premier mandat il avait été hospitalisé plusieurs jours pour une infection au Covid-19. Un ancien médecin du républicain, Harold Bornstein, avait assuré que le président américain lui avait un jour “dicté” une lettre le présentant en excellente santé, avant qu’il ne soit élu pour la première fois.”S’il était élu, je peux affirmer sans équivoque que M. Trump sera l’individu en meilleure santé jamais élu à la présidence”, disait ce bulletin publié en décembre 2015, sans fournir aucune preuve appuyant cette assertion.En mai 2018, le Dr Bornstein, un gastroentérologue qui avait son cabinet sur Park Avenue, non loin de Central Park, avait ensuite affirmé que Donald Trump lui avait “entièrement dicté cette lettre”.

Malgré les tensions commerciales, Trump “optimiste” sur un accord avec Pékin

Après plusieurs jours de tensions croissantes avec Pékin, le président américain Donald Trump a semblé infléchir sa position, alors que la Maison Blanche le dit “optimiste” quant à la conclusion d’un accord avec la Chine, malgré une escalade dans leur duel commercial à coup de droits de douane.”Le président a signifié clairement qu’il était très ouvert à la question d’un accord avec la Chine”, a assuré la porte-parole de la présidence, Karoline Leavitt, sans pour autant préciser pourquoi M. Trump était “optimiste”, lorsqu’un journaliste l’a pressée sur cette question.Car dans l’immédiat les tensions ne cessent de monter: Pékin a annoncé porter ses droits de douane sur l’ensemble des produits américains entrant sur son territoire à 125%, le niveau imposé par Washington pour répondre aux précédentes représailles chinoises, en plus des taxes déjà en place.Une guerre commerciale ouverte entre les deux premières puissances économiques qui inquiète de plus en plus investisseurs comme consommateurs.Les marchés boudent à la fois la devise, la dette et les actions américaines, dans un accès de défiance généralisée que l’on observe d’ordinaire envers certains pays émergents, pas pour la première puissance mondiale.Donald Trump a balayé vendredi les inquiétudes, estimant que le dollar restera “la devise de référence”, alors que le billet vert a perdu plus de 8% depuis l’investiture du républicain.Face aux incertitudes, la Fed s’est dite “absolument prête” à agir pour stabiliser les marchés financiers, si nécessaire, une action qui dépendra “des conditions que nous observerons”, a déclaré au Financial Times l’une de ses responsables, Susan Collins.Quant à la confiance des consommateurs, elle ne cesse de reculer aux Etats-Unis, comme l’a rappelé pour avril un baromètre très suivi publié vendredi par l’Université du Michigan, un recul “généralisé et unanime quels que soient l’âge, le revenu, le niveau d’études, le lieu de vie ou l’appartenance politique”, selon l’enquête.Le président américain a malgré tout estimé sur son réseau Truth Social que sa politique en matière de droits de douane “fonctionnait vraiment bien”, concentrant depuis mercredi ses foudres douanières sur la Chine, après avoir dans un premier temps ciblé l’ensemble des partenaires commerciaux des Etats-Unis.S’il est persuadé que la Chine veut négocier, le communiqué du ministère chinois des Finances annonçant une nouvelle hausse des droits de douane signale plutôt un enlisement du duel.”Comme à ce niveau de tarifs douaniers, les produits américains exportés vers la Chine ne sont plus viables sur le marché” chinois, si Washington continue d’augmenter ses droits de douane, “la Chine l’ignorera”, a-t-il averti.- Demande d’enquête -Mercredi, M. Trump avait fait en partie marche arrière dans son assaut protectionniste en suspendant pour 90 jours des surtaxes douanières visant les partenaires commerciaux des Etats-Unis, sauf pour Pékin, tout en laissant en place certains droits de douane augmentés et une taxe plancher de 10%.La Chine a été finalement frappée par une taxe totale monumentale de 145%, soit 125% s’ajoutant à des droits de douane de 20% préexistants.Cette annonce du président américain avait entraîné l’euphorie sur les marchés financiers, Wall Street connaissant au final une des meilleures séances de son histoire alors que la place boursière s’enfonçait encore en début de journée.Tôt mercredi, Donald Trump avait écrit sur son réseau social que “c’est le bon moment pour acheter”, avant d’annoncer cette suspension quelques heures plus tard, un message qui a poussé vendredi plusieurs sénateurs démocrates à demander au gendarme boursier américain, la SEC, d’ouvrir une enquête.Ils souhaitent que l’instance vérifie si “les annonces douanières ont enrichi les proches et les amis de l’administration aux dépens du public américain” qui auraient notamment “eu préalablement connaissance de la pause tarifaire”, ce qui constituerait un délit d’initié.Pris entre deux feux, les Européens tentent de leur côté de négocier avec Washington, tout en devant composer avec Pékin.Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a appelé à “rectifier” le déficit commercial des Européens avec la Chine mais sans “entraver le potentiel de croissance des relations” avec Pékin.Dans l’immédiat, l’UE a suspendu sa riposte aux droits de douane américains. Le commissaire européen en charge du commerce, Maros Sefcovic, se rendra lundi à Washington.Si les discussions avec les États-Unis échouent, la Commission européenne pourrait taxer les géants américains de la tech, a menacé sa présidente Ursula von der Leyen.burs-aue-els/pno

Malgré les tensions commerciales, Trump “optimiste” sur un accord avec Pékin

Après plusieurs jours de tensions croissantes avec Pékin, le président américain Donald Trump a semblé infléchir sa position, alors que la Maison Blanche le dit “optimiste” quant à la conclusion d’un accord avec la Chine, malgré une escalade dans leur duel commercial à coup de droits de douane.”Le président a signifié clairement qu’il était très ouvert à la question d’un accord avec la Chine”, a assuré la porte-parole de la présidence, Karoline Leavitt, sans pour autant préciser pourquoi M. Trump était “optimiste”, lorsqu’un journaliste l’a pressée sur cette question.Car dans l’immédiat les tensions ne cessent de monter: Pékin a annoncé porter ses droits de douane sur l’ensemble des produits américains entrant sur son territoire à 125%, le niveau imposé par Washington pour répondre aux précédentes représailles chinoises, en plus des taxes déjà en place.Une guerre commerciale ouverte entre les deux premières puissances économiques qui inquiète de plus en plus investisseurs comme consommateurs.Les marchés boudent à la fois la devise, la dette et les actions américaines, dans un accès de défiance généralisée que l’on observe d’ordinaire envers certains pays émergents, pas pour la première puissance mondiale.Donald Trump a balayé vendredi les inquiétudes, estimant que le dollar restera “la devise de référence”, alors que le billet vert a perdu plus de 8% depuis l’investiture du républicain.Face aux incertitudes, la Fed s’est dite “absolument prête” à agir pour stabiliser les marchés financiers, si nécessaire, une action qui dépendra “des conditions que nous observerons”, a déclaré au Financial Times l’une de ses responsables, Susan Collins.Quant à la confiance des consommateurs, elle ne cesse de reculer aux Etats-Unis, comme l’a rappelé pour avril un baromètre très suivi publié vendredi par l’Université du Michigan, un recul “généralisé et unanime quels que soient l’âge, le revenu, le niveau d’études, le lieu de vie ou l’appartenance politique”, selon l’enquête.Le président américain a malgré tout estimé sur son réseau Truth Social que sa politique en matière de droits de douane “fonctionnait vraiment bien”, concentrant depuis mercredi ses foudres douanières sur la Chine, après avoir dans un premier temps ciblé l’ensemble des partenaires commerciaux des Etats-Unis.S’il est persuadé que la Chine veut négocier, le communiqué du ministère chinois des Finances annonçant une nouvelle hausse des droits de douane signale plutôt un enlisement du duel.”Comme à ce niveau de tarifs douaniers, les produits américains exportés vers la Chine ne sont plus viables sur le marché” chinois, si Washington continue d’augmenter ses droits de douane, “la Chine l’ignorera”, a-t-il averti.- Demande d’enquête -Mercredi, M. Trump avait fait en partie marche arrière dans son assaut protectionniste en suspendant pour 90 jours des surtaxes douanières visant les partenaires commerciaux des Etats-Unis, sauf pour Pékin, tout en laissant en place certains droits de douane augmentés et une taxe plancher de 10%.La Chine a été finalement frappée par une taxe totale monumentale de 145%, soit 125% s’ajoutant à des droits de douane de 20% préexistants.Cette annonce du président américain avait entraîné l’euphorie sur les marchés financiers, Wall Street connaissant au final une des meilleures séances de son histoire alors que la place boursière s’enfonçait encore en début de journée.Tôt mercredi, Donald Trump avait écrit sur son réseau social que “c’est le bon moment pour acheter”, avant d’annoncer cette suspension quelques heures plus tard, un message qui a poussé vendredi plusieurs sénateurs démocrates à demander au gendarme boursier américain, la SEC, d’ouvrir une enquête.Ils souhaitent que l’instance vérifie si “les annonces douanières ont enrichi les proches et les amis de l’administration aux dépens du public américain” qui auraient notamment “eu préalablement connaissance de la pause tarifaire”, ce qui constituerait un délit d’initié.Pris entre deux feux, les Européens tentent de leur côté de négocier avec Washington, tout en devant composer avec Pékin.Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a appelé à “rectifier” le déficit commercial des Européens avec la Chine mais sans “entraver le potentiel de croissance des relations” avec Pékin.Dans l’immédiat, l’UE a suspendu sa riposte aux droits de douane américains. Le commissaire européen en charge du commerce, Maros Sefcovic, se rendra lundi à Washington.Si les discussions avec les États-Unis échouent, la Commission européenne pourrait taxer les géants américains de la tech, a menacé sa présidente Ursula von der Leyen.burs-aue-els/pno

Malgré les tensions commerciales, Trump “optimiste” sur un accord avec Pékin

Après plusieurs jours de tensions croissantes avec Pékin, le président américain Donald Trump a semblé infléchir sa position, alors que la Maison Blanche le dit “optimiste” quant à la conclusion d’un accord avec la Chine, malgré une escalade dans leur duel commercial à coup de droits de douane.”Le président a signifié clairement qu’il était très ouvert à la question d’un accord avec la Chine”, a assuré la porte-parole de la présidence, Karoline Leavitt, sans pour autant préciser pourquoi M. Trump était “optimiste”, lorsqu’un journaliste l’a pressée sur cette question.Car dans l’immédiat les tensions ne cessent de monter: Pékin a annoncé porter ses droits de douane sur l’ensemble des produits américains entrant sur son territoire à 125%, le niveau imposé par Washington pour répondre aux précédentes représailles chinoises, en plus des taxes déjà en place.Une guerre commerciale ouverte entre les deux premières puissances économiques qui inquiète de plus en plus investisseurs comme consommateurs.Les marchés boudent à la fois la devise, la dette et les actions américaines, dans un accès de défiance généralisée que l’on observe d’ordinaire envers certains pays émergents, pas pour la première puissance mondiale.Donald Trump a balayé vendredi les inquiétudes, estimant que le dollar restera “la devise de référence”, alors que le billet vert a perdu plus de 8% depuis l’investiture du républicain.Face aux incertitudes, la Fed s’est dite “absolument prête” à agir pour stabiliser les marchés financiers, si nécessaire, une action qui dépendra “des conditions que nous observerons”, a déclaré au Financial Times l’une de ses responsables, Susan Collins.Quant à la confiance des consommateurs, elle ne cesse de reculer aux Etats-Unis, comme l’a rappelé pour avril un baromètre très suivi publié vendredi par l’Université du Michigan, un recul “généralisé et unanime quels que soient l’âge, le revenu, le niveau d’études, le lieu de vie ou l’appartenance politique”, selon l’enquête.Le président américain a malgré tout estimé sur son réseau Truth Social que sa politique en matière de droits de douane “fonctionnait vraiment bien”, concentrant depuis mercredi ses foudres douanières sur la Chine, après avoir dans un premier temps ciblé l’ensemble des partenaires commerciaux des Etats-Unis.S’il est persuadé que la Chine veut négocier, le communiqué du ministère chinois des Finances annonçant une nouvelle hausse des droits de douane signale plutôt un enlisement du duel.”Comme à ce niveau de tarifs douaniers, les produits américains exportés vers la Chine ne sont plus viables sur le marché” chinois, si Washington continue d’augmenter ses droits de douane, “la Chine l’ignorera”, a-t-il averti.- Demande d’enquête -Mercredi, M. Trump avait fait en partie marche arrière dans son assaut protectionniste en suspendant pour 90 jours des surtaxes douanières visant les partenaires commerciaux des Etats-Unis, sauf pour Pékin, tout en laissant en place certains droits de douane augmentés et une taxe plancher de 10%.La Chine a été finalement frappée par une taxe totale monumentale de 145%, soit 125% s’ajoutant à des droits de douane de 20% préexistants.Cette annonce du président américain avait entraîné l’euphorie sur les marchés financiers, Wall Street connaissant au final une des meilleures séances de son histoire alors que la place boursière s’enfonçait encore en début de journée.Tôt mercredi, Donald Trump avait écrit sur son réseau social que “c’est le bon moment pour acheter”, avant d’annoncer cette suspension quelques heures plus tard, un message qui a poussé vendredi plusieurs sénateurs démocrates à demander au gendarme boursier américain, la SEC, d’ouvrir une enquête.Ils souhaitent que l’instance vérifie si “les annonces douanières ont enrichi les proches et les amis de l’administration aux dépens du public américain” qui auraient notamment “eu préalablement connaissance de la pause tarifaire”, ce qui constituerait un délit d’initié.Pris entre deux feux, les Européens tentent de leur côté de négocier avec Washington, tout en devant composer avec Pékin.Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a appelé à “rectifier” le déficit commercial des Européens avec la Chine mais sans “entraver le potentiel de croissance des relations” avec Pékin.Dans l’immédiat, l’UE a suspendu sa riposte aux droits de douane américains. Le commissaire européen en charge du commerce, Maros Sefcovic, se rendra lundi à Washington.Si les discussions avec les États-Unis échouent, la Commission européenne pourrait taxer les géants américains de la tech, a menacé sa présidente Ursula von der Leyen.burs-aue-els/pno

Man executed by firing squad in South Carolina

A man facing the death penalty for committing two murders was executed by firing squad on Friday, the second such execution in the US state of South Carolina this year.Mikal Mahdi, 42, was executed for the 2004 murder of 56-year-old James Myers, an off-duty police officer, and the murder of a convenience store employee three days earlier.According to a statement from the prison, “the execution was performed by a three-person firing squad at 6:01 pm (2201 GMT),” with Mahdi pronounced dead four minutes later.”Tonight, the state of South Carolina executed him by firing squad — a horrifying act that belongs in the darkest chapters of history, not in a civilized society,” defense lawyer David Weiss said in a statement. “Mikal died in full view of a system that failed him at every turn — from childhood to his final breath.”Myers found Mahdi hiding in a garden shed at his home before Mahdi killed him and set the body on fire. Mahdi also pleaded guilty to murdering a convenience store clerk three days before he killed Myers.South Carolina gives its death row inmates a choice between lethal injection, the electric chair and the firing squad. Mahdi chose the firing squad.The first execution by firing squad in the United States in 15 years was carried out in South Carolina on March 7, when a man convicted of murdering his ex-girlfriend’s parents was put to death.A three-person squad of Department of Corrections volunteers opens fire on the condemned man, who is restrained in a chair with a hood over his head 15 feet (five meters) away.Mahdi had requested clemency from Governor Henry McMaster but South Carolina’s Republican chief executive did not grant it, or any previous clemency petitions.Mahdi’s lawyers had argued that he had suffered his entire life. He was four when his mother fled her abusive husband, leaving the boy to be raised by his volatile mentally ill father, they said.”Between the ages of 14 and 21, Mikal spent over 80 percent of his life in prison and lived through 8,000 hours in solitary confinement,” his lawyers said.They described Mahdi as “deeply remorseful and a dramatically different person from the confused, angry and abused youth who committed the capital crimes.”Mahdi’s execution was the 12th in the  United States this year. There were 25 last year.The vast majority of US executions since the Supreme Court reinstated the death penalty in 1976 have been performed using lethal injection.Alabama has carried out four executions using nitrogen gas, a method that has been denounced by United Nations experts as cruel and inhumane.The death penalty has been abolished in 23 of the 50 US states, while three others — California, Oregon and Pennsylvania — have moratoriums in place.President Donald Trump is a proponent of capital punishment and on his first day in office called for an expansion of its use “for the vilest crimes.”Attorney General Pam Bondi announced last week that federal prosecutors would seek the death penalty for Luigi Mangione, charged with the high-profile December 4 murder in New York of UnitedHealthcare CEO Brian Thompson.

Discothèque de Saint-Domingue: bilan final de 221 morts, identifications des corps toujours en cours

Le bilan définitif de l’effondrement d’une discothèque à Saint-Domingue est de 221 morts, selon le rapport final publié par la présidence dominicaine, mais des familles sans nouvelles de leurs proches attendent encore vendredi soir la fin du processus d’identification des corps.Selon ce bilan final de la catastrophe survenue le 8 avril, il y a eu “221 victimes” et “189 personnes secourues” pendant les “59 heures” de “travail sans discontinuité” des équipes de secours. Devant la morgue, des dizaines de proches attendent, dans six tentes, qu’on leur remette un corps. Un grand écran vert affiche le nom des défunts identifiés. Régulièrement, un employé appelle, mégaphone à la main, des proches à se faire connaître. Vendredi soir, les autorités ont annoncé que 191 autopsies et identifications avaient été réalisées, contre 123 un peu plus tôt. Pour accélérer le processus, 12 médecins légistes ont été embauchés, avaient indiqué le parquet et le ministère de la Santé. Des tables supplémentaires ont également été installées pour les autopsies “qui sont pratiquées sans interruption depuis le début de l’événement”, selon le texte.- “C’est angoissant” -Julio Alberto Acosta Medina fait partie de ceux qui attendent un corps, celui de sa belle-fille. “Mercredi, nous avons passé toute la journée ici et tard dans la nuit. On nous a remis un sac et on nous a dit que nous devions l’ouvrir pour voir si c’était elle, mais ce n’était pas elle”, relate-t-il, attendant de recevoir la bonne dépouille “pour que sa mère puisse la voir et qu’elle soit enterrée”.”C’était la première fois de sa vie qu’elle allait en discothèque. Elle est sortie avec un groupe d’amies du travail au Jet Set. Elle a envoyé une photo”, se remémore M. Medina.Yuni Garcia a, elle, perdu son frère Johnny, 53 ans, qui travaillait dans la sécurité au Jet Set. “On a découvert son corps à 3h du matin jeudi”.”Il était agent de sécurité de la discothèque depuis dix ans environ. Je me souviens de lui comme d’un homme joyeux, un homme de prière au service du Christ, nous priions souvent”, raconte-t-elle. “Nous ne pouvons rien faire tant que nous n’avons pas terminé cette étape pour enterrer notre frère. J’espère qu’on va nous rendre le corps de mon frère. C’est angoissant, c’est quelque chose que vous ne pouvez pas imaginer, je compatis avec les autres qui ont des proches, c’est désespérant, l’attente de remise des corps”, continue Yuni Garcia.Les autorités ont mis en place une assistance psychologique gratuite.- “Il faut des réponses” -Dans une liste provisoire de victimes décédées, figurent notamment un couple de Français résidant en République dominicaine et un Italien. Washington, qui a présenté “ses plus sincères condoléances” au président Luis Abinader, a annoncé vendredi le décès de “plusieurs citoyens américains” sans donner de chiffres. La presse a fait état d’un Kenyan, d’un Haïtien et de Vénézuéliens.De nombreuses funérailles ont eu lieu à travers le pays vendredi alors qu’un hommage national a été rendu jeudi à Rubby Pérez, 69 ans, la star du merengue qui se produisait au Jet Set au moment du drame. “Le peuple dominicain est en deuil avec l’énorme quantité de décès (…) nous sommes très tristes”, a affirmé vendredi le président Luis Abinader à la presse. Il a souligné qu’il fallait “des réponses à ce qui s’est passé. Pourquoi cela s’est passé. Comment cela s’est passé. En attendant nous allons pleurer les nôtres, et ensuite trouver ces réponses”.A présent considérée comme la plus grande tragédie du siècle en République Dominicaine, la catastrophe dépasse, en termes de bilan humain, l’incendie en 2005 d’une prison à Higuey, dans l’est du pays, qui avait coûté la vie à 136 détenus.