Moody’s s’abstient de noter la France

Quatre mois après l’avoir rétrogradée d’un cran, l’agence de notation Moody’s n’a finalement pas actualisé la note de la France vendredi.”Aucune action n’a été prise au sujet de la note de la France”, a confirmé à l’AFP l’agence de notation après la publication dans la soirée d’un document annonçant l’achèvement de la révision périodique de notation pour la France.Techniquement, Moody’s n’a donc pas mis à jour la note de la France, ce qui par extension équivaut de fait à un maintien au niveau actuel, à “Aa3″, (l’équivalent d’un 17/20).”Le gouvernement reste fragile et ne dispose pas d’une majorité claire au Parlement. De ce fait, l’incertitude concernant l’orientation politique à moyen terme du gouvernement, en particulier la manière dont il entend réduire le déficit budgétaire toujours élevé de la France en 2026 et au-delà, reste élevée”, écrit l’agence de notation dans un document publié vendredi.La note de la dette publique française avait été abaissée de “Aa2” à “Aa3” en décembre, au vu de la “fragmentation politique” du pays, peu propice selon Moody’s au rétablissement rapide des finances publiques. C’est l’équivalent du “AA-” de Fitch et S&P mais, contrairement à la perspective négative de ces dernières, la perspective stable attribuée par Moody’s suggère qu’une nouvelle révision n’est pas envisagée à plus ou moins brève échéance. Depuis le revers de décembre, la France s’est dotée d’un budget pour 2025 prévoyant une cinquantaine de milliards d’euros d’effort, renforcé cette semaine par cinq milliards supplémentaires puisés dans des crédits mis en réserve, tandis que la menace d’une censure du gouvernement s’est momentanément éloignée. – Effort “reporté” -Mais le risque économique s’est accru avec la tempête commerciale déclenchée par le gouvernement américain le 2 avril, puis temporairement suspendue mercredi pour 90 jours – sauf avec la Chine. Citant des “incertitudes”, le ministre de l’Economie Eric Lombard a abaissé à 0,7% la prévision gouvernementale de croissance pour 2025, contre 0,9% auparavant et après 1,1% en 2024, l’alignant sur celle de la Banque de France. Ce taux de croissance pourrait-il à nouveau être raboté? “Si on réussit à faire baisser les droits de douane” – une surtaxe de 20% pour l’Union européenne ramenée à 10% mercredi – “on peut même avoir mieux, et sinon, nous verrons”, a éludé le ministre. Le gouvernement détaillera sa trajectoire budgétaire le 15 avril, lors d’une conférence sur les finances publiques autour du Premier ministre François Bayrou. L’exécutif a réaffirmé sa volonté de réduire le déficit public à 5,4% du PIB cette année, après 5,8% en 2024, pour être sous le plafond européen de 3% en 2029, une ambition qui maintient toutefois la France parmi les cancres de la zone euro. Cela relève de la gageure, estiment des économistes, alors que le gouvernement exclut d’augmenter à nouveau les impôts – en dehors du passage en revue des niches fiscales – et ne veut faire “ni plus (…) ni moins” que ce qui est inscrit au budget en termes de dépenses. “Pour arriver à ce maigre succès” d’un déficit à 5,4%, “le gouvernement a dû consentir d’énormes concessions” lors de discussions avec les partis politiques, note Eric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG School of Management. “Tout l’effort est donc reporté sur les années ultérieures”, souligne-t-il dans une note, estimant “peu crédible” l’objectif de 2029: “On ignore comment ce qui est politiquement impossible maintenant pourrait être possible d’ici quelques mois pour le prochain budget”.- Arbitraire -Compliquant davantage l’équation budgétaire, aux perspectives d’activité assombries s’ajoutent la volonté d’augmenter les dépenses militaires et une remontée des taux d’intérêt pour les emprunts français, qui alourdit le coût déjà colossal de la dette (58 milliards d’euros en 2024 pour une dette à 113% du PIB, selon l’Insee).  “Avec une croissance plus faible que prévu”, le gouvernement “a très peu de marges de manÅ“uvre”, abonde Norbert Gaillard, économiste et consultant indépendant. “On liste les mesures, mais on sait qu’elles sont impopulaires, qu’elles peuvent déclencher le vote d’une motion de censure, des manifestations, des mouvements de grève”, développe-t-il, citant les pistes d’un effort éventuel demandé aux retraités ou d’une hausse de la TVA avancée par le patronat. Au-delà de la fragilité de ses finances publiques, la France peut se prévaloir d’atouts: “son économie grande, prospère et diversifiée”, “la compétence de l’administration” ou “la bonne liquidité de la dette”, relève cependant Eric Dor. “La question est de déterminer si cela suffit encore, vu la forte instabilité politique du pays”, développe-t-il. 

Trump admin rejects judge’s order to provide update on wrongly deported migrant

The Trump administration rejected a federal judge’s order to provide by Friday a status update on a wrongly deported Salvadoran migrant’s return to the United States, calling the deadline “impracticable”. “Foreign affairs cannot operate on judicial timelines, in part because it involves sensitive country-specific considerations wholly inappropriate for judicial review,” Trump administration attorneys wrote in a filing.Lawyers for Salvadoran immigrant Kilmar Abrego Garcia, in their own filing, expressed outrage for the “arrogance and cruelty” of the Trump administration, accusing it of continuing to “delay, obfuscate and flout court orders while a man’s life and safety is at risk.”After a Friday hearing that lasted barely half an hour, district judge Paula Xinis said the government had “failed to comply”.The administration would have to file a declaration on Abrego Garcia’s status “each day… until further order”, starting on Saturday.She further scheduled a new in-person hearing for April 15.Abrego Garcia, a Salvadoran living in the eastern state of Maryland and married to a US citizen, was arrested March 12 by immigration police. He was among more than 200 people deported on March 15 to a notorious prison in El Salvador as part of Donald Trump’s migration crackdown.Abrego Garcia’s family has continued to proclaim his innocence, and a Trump administration lawyer has acknowledged that his expulsion followed an “administrative error.” – Supreme Court battle -A federal court had ruled in 2019 that he could not be expelled to El Salvador, where his life could be in danger.The administration has said it is powerless to secure Abrego Garcia’s return and insisted he was part of MS-13, a Salvadoran gang the United States classified as terrorist in February.Last week, judge Xinis said she had seen no evidence Abrego Garcia was a gang member and ordered the government to “effectuate” his return to the United States by April 7 at the latest.The conservative-dominated Supreme Court later held that the administration was indeed required to “facilitate” Garcia’s return and to ensure that he be treated as if he had never been wrongly deported. But the justices also directed Xinis to clarify her order — saying she may have exceeded her authority and needed to reflect “due regard for the deference owed to the Executive Branch in the conduct of foreign affairs.”She subsequently amended her wording to say the government must take “all available steps to facilitate” his return “as soon as possible”.At that point, Xinis also directed the administration to provide an update on Abrego Garcia’s current location and detention status, and to explain by Friday the legal grounds on which he was detained.- Test of power -At the hearing Friday, the Trump administration said it needed more time, requesting an April 15 date for response to the judge’s questions and a postponement of the hearing to April 16.Xinis refused, maintaining Friday’s hearing and extending the deadline to provide an update within hours.The Trump administration wrote that it was “unable to provide the information… on the impracticable deadline set by the Court.”Most of those expelled along with Abrego Garcia were accused by the administration of belonging to a Venezuelan gang, Tren de Aragua, which Washington has labeled a terrorist organization.The case represents the only time the administration has acknowledged wrongly deporting anyone, though the Justice Department subsequently suspended the lawyer who made that concession, saying he had failed to vigorously defend the government position. The administration has described the case as a key test of the president’s power to conduct sensitive national security-related operations.

Les marchés mondiaux toujours nerveux à l’issue d’une semaine de montagnes russes

Les marchés mondiaux ont clôturé en ordre dispersé vendredi au terme d’une semaine extrêmement mouvementée, marquée par les incessants développements de l’offensive commerciale lancée par Donald Trump, qui a sapé la confiance accordée aux actifs américains.Dernier épisode en date: la Chine a annoncé vendredi qu’elle porterait ses droits de douane supplémentaires sur les produits américains à 125%, en réaction aux surtaxes monumentales de 145% imposées par la Maison-Blanche cette semaine sur les importations venant de la Chine, quand les autres partenaires commerciaux bénéficient d’un gel pour 90 jours des droits de douane supplémentaires américains.Cela n’a pas provoqué de gros mouvement des places boursières car “le facteur de surprise est de plus en plus faible (…) à ce stade, quelle que soit l’augmentation des droits de douane, cela ne changera rien, il sera vraiment impossible pour ces importations d’être viables compte tenu des prix”, souligne auprès de l’AFP Angelo Kourkafas, d’Edward Jones.Cependant, “l’expression +montagnes russes+ (…) est probablement le meilleur adjectif pour décrire l’évolution des prix sur les marchés boursiers cette semaine”, écrit Adam Turnquist, de LPL Financial.Vendredi, à Wall Street, le Dow Jones a avancé de 1,56%, l’indice Nasdaq de 2,06% et l’indice élargi S&P 500 a gagné 1,81%. Sur la semaine, les indices de référence de la place américaine s’affichent en nette progression, après des séances en dents de scie.En Europe, la Bourse de Paris a terminé vendredi en petite baisse de 0,30%, Francfort de 0,92%, Milan de 0,73%. Seule Londres termine en terrain positif (+0,64).Sur la semaine, les pertes sur le Vieux continent sont finalement limitées: l’indice paneuropéen Stoxx Europe 600, qui réunit les 600 plus grosses capitalisations boursières du Vieux continent, a perdu près de 2%.Le dollar tombe de son piédestalUn phénomène ressort face au manque de clarté: “il y a une perte de confiance dans les dirigeants américains et les actifs américains”, relève auprès de l’AFP Will Compernolle, de FHN Financial.La même incertitude pèse sur les consommateurs américains, dont la confiance a reculé fortement en avril pour le quatrième mois d’affilée: les sondés du dernier baromètre publié vendredi redoutent une inflation massive, une dégradation de l’activité économique et une hausse du chômage.Première victime de cette érosion de la confiance des investisseurs: le dollar, monnaie incontournable dans les échanges financiers mondiaux et longtemps considéré comme un actif de confiance, s’affiche en net recul.Un temps propulsé par l’élection à la Maison Blanche de Donald Trump, le billet vert a perdu plus de 8% depuis l’investiture du président américain. Rien que vendredi, il a reculé de 1,36% jusqu’à 1,1355 dollar pour un euro, au plus bas depuis trois ans.Le billet vert sert habituellement de “baromètre de l’anxiété du marché”, explique Fawad Razaqzada, analyste de City Index.La dette américaine n’attire plusLe marché de la dette américaine est aussi délaissé, ce qui provoque une flambée du rendement des bons du Trésor. Le rendement de l’obligation à dix ans américaine, référence, atteignait vers 21H20 GMT 4,49%, contre 4,43% jeudi à la clôture, après avoir atteint un plus haut depuis février.Un contraste flagrant avec le début du mois, lorsque le taux à 10 ans avait touché un plus bas depuis octobre, à 3,88%.Cette flambée est d’autant plus surprenante que “les obligations d’État américaines, normalement considérées comme l’un des investissements les plus sûrs, devrait bénéficier (des périodes) de turbulences”, relève Ole Hansen, analyste de Saxo Bank. “Le message était clair: la vente massive d’actifs à risque a poussé la Maison Blanche à assouplir sa position, au moins temporairement”, poursuit-il.”Je surveillais le marché des obligations”, a lui-même reconnu le président américain mercredi, ajoutant avoir constaté que ses surtaxes douanières “effrayaient un peu” les investisseurs.L’or, dernière valeur refuge”La flambée désordonnée des rendements des bons du Trésor américain à long terme”, parallèle à la baisse des marchés boursiers mondiaux, a laissé “les investisseurs sans options sûres”, hormis quelques devises comme le franc suisse et le yen, mais surtout “l’or”, souligne M. Hansen.Le métal précieux s’est hissé vendredi à un nouveau record historique, à plus de 3.245 dollars l’once.Le pétrole chute sur la semaineLe pétrole, stable vendredi, souffre aussi de la guerre commerciale entre les deux plus grandes puissances économiques. Depuis le 2 avril, les deux références mondiales du brut ont dégringolé d’environ 15%.Le Brent de la mer du Nord, référence européenne, s’est finalement stabilisé à 64,76 dollars le baril, et son équivalent américain, le WTI, à 61,50 dollars le baril à la clôture vendredi.

Les marchés mondiaux toujours nerveux à l’issue d’une semaine de montagnes russes

Les marchés mondiaux ont clôturé en ordre dispersé vendredi au terme d’une semaine extrêmement mouvementée, marquée par les incessants développements de l’offensive commerciale lancée par Donald Trump, qui a sapé la confiance accordée aux actifs américains.Dernier épisode en date: la Chine a annoncé vendredi qu’elle porterait ses droits de douane supplémentaires sur les produits américains à 125%, en réaction aux surtaxes monumentales de 145% imposées par la Maison-Blanche cette semaine sur les importations venant de la Chine, quand les autres partenaires commerciaux bénéficient d’un gel pour 90 jours des droits de douane supplémentaires américains.Cela n’a pas provoqué de gros mouvement des places boursières car “le facteur de surprise est de plus en plus faible (…) à ce stade, quelle que soit l’augmentation des droits de douane, cela ne changera rien, il sera vraiment impossible pour ces importations d’être viables compte tenu des prix”, souligne auprès de l’AFP Angelo Kourkafas, d’Edward Jones.Cependant, “l’expression +montagnes russes+ (…) est probablement le meilleur adjectif pour décrire l’évolution des prix sur les marchés boursiers cette semaine”, écrit Adam Turnquist, de LPL Financial.Vendredi, à Wall Street, le Dow Jones a avancé de 1,56%, l’indice Nasdaq de 2,06% et l’indice élargi S&P 500 a gagné 1,81%. Sur la semaine, les indices de référence de la place américaine s’affichent en nette progression, après des séances en dents de scie.En Europe, la Bourse de Paris a terminé vendredi en petite baisse de 0,30%, Francfort de 0,92%, Milan de 0,73%. Seule Londres termine en terrain positif (+0,64).Sur la semaine, les pertes sur le Vieux continent sont finalement limitées: l’indice paneuropéen Stoxx Europe 600, qui réunit les 600 plus grosses capitalisations boursières du Vieux continent, a perdu près de 2%.Le dollar tombe de son piédestalUn phénomène ressort face au manque de clarté: “il y a une perte de confiance dans les dirigeants américains et les actifs américains”, relève auprès de l’AFP Will Compernolle, de FHN Financial.La même incertitude pèse sur les consommateurs américains, dont la confiance a reculé fortement en avril pour le quatrième mois d’affilée: les sondés du dernier baromètre publié vendredi redoutent une inflation massive, une dégradation de l’activité économique et une hausse du chômage.Première victime de cette érosion de la confiance des investisseurs: le dollar, monnaie incontournable dans les échanges financiers mondiaux et longtemps considéré comme un actif de confiance, s’affiche en net recul.Un temps propulsé par l’élection à la Maison Blanche de Donald Trump, le billet vert a perdu plus de 8% depuis l’investiture du président américain. Rien que vendredi, il a reculé de 1,36% jusqu’à 1,1355 dollar pour un euro, au plus bas depuis trois ans.Le billet vert sert habituellement de “baromètre de l’anxiété du marché”, explique Fawad Razaqzada, analyste de City Index.La dette américaine n’attire plusLe marché de la dette américaine est aussi délaissé, ce qui provoque une flambée du rendement des bons du Trésor. Le rendement de l’obligation à dix ans américaine, référence, atteignait vers 21H20 GMT 4,49%, contre 4,43% jeudi à la clôture, après avoir atteint un plus haut depuis février.Un contraste flagrant avec le début du mois, lorsque le taux à 10 ans avait touché un plus bas depuis octobre, à 3,88%.Cette flambée est d’autant plus surprenante que “les obligations d’État américaines, normalement considérées comme l’un des investissements les plus sûrs, devrait bénéficier (des périodes) de turbulences”, relève Ole Hansen, analyste de Saxo Bank. “Le message était clair: la vente massive d’actifs à risque a poussé la Maison Blanche à assouplir sa position, au moins temporairement”, poursuit-il.”Je surveillais le marché des obligations”, a lui-même reconnu le président américain mercredi, ajoutant avoir constaté que ses surtaxes douanières “effrayaient un peu” les investisseurs.L’or, dernière valeur refuge”La flambée désordonnée des rendements des bons du Trésor américain à long terme”, parallèle à la baisse des marchés boursiers mondiaux, a laissé “les investisseurs sans options sûres”, hormis quelques devises comme le franc suisse et le yen, mais surtout “l’or”, souligne M. Hansen.Le métal précieux s’est hissé vendredi à un nouveau record historique, à plus de 3.245 dollars l’once.Le pétrole chute sur la semaineLe pétrole, stable vendredi, souffre aussi de la guerre commerciale entre les deux plus grandes puissances économiques. Depuis le 2 avril, les deux références mondiales du brut ont dégringolé d’environ 15%.Le Brent de la mer du Nord, référence européenne, s’est finalement stabilisé à 64,76 dollars le baril, et son équivalent américain, le WTI, à 61,50 dollars le baril à la clôture vendredi.

Les marchés mondiaux toujours nerveux à l’issue d’une semaine de montagnes russes

Les marchés mondiaux ont clôturé en ordre dispersé vendredi au terme d’une semaine extrêmement mouvementée, marquée par les incessants développements de l’offensive commerciale lancée par Donald Trump, qui a sapé la confiance accordée aux actifs américains.Dernier épisode en date: la Chine a annoncé vendredi qu’elle porterait ses droits de douane supplémentaires sur les produits américains à 125%, en réaction aux surtaxes monumentales de 145% imposées par la Maison-Blanche cette semaine sur les importations venant de la Chine, quand les autres partenaires commerciaux bénéficient d’un gel pour 90 jours des droits de douane supplémentaires américains.Cela n’a pas provoqué de gros mouvement des places boursières car “le facteur de surprise est de plus en plus faible (…) à ce stade, quelle que soit l’augmentation des droits de douane, cela ne changera rien, il sera vraiment impossible pour ces importations d’être viables compte tenu des prix”, souligne auprès de l’AFP Angelo Kourkafas, d’Edward Jones.Cependant, “l’expression +montagnes russes+ (…) est probablement le meilleur adjectif pour décrire l’évolution des prix sur les marchés boursiers cette semaine”, écrit Adam Turnquist, de LPL Financial.Vendredi, à Wall Street, le Dow Jones a avancé de 1,56%, l’indice Nasdaq de 2,06% et l’indice élargi S&P 500 a gagné 1,81%. Sur la semaine, les indices de référence de la place américaine s’affichent en nette progression, après des séances en dents de scie.En Europe, la Bourse de Paris a terminé vendredi en petite baisse de 0,30%, Francfort de 0,92%, Milan de 0,73%. Seule Londres termine en terrain positif (+0,64).Sur la semaine, les pertes sur le Vieux continent sont finalement limitées: l’indice paneuropéen Stoxx Europe 600, qui réunit les 600 plus grosses capitalisations boursières du Vieux continent, a perdu près de 2%.Le dollar tombe de son piédestalUn phénomène ressort face au manque de clarté: “il y a une perte de confiance dans les dirigeants américains et les actifs américains”, relève auprès de l’AFP Will Compernolle, de FHN Financial.La même incertitude pèse sur les consommateurs américains, dont la confiance a reculé fortement en avril pour le quatrième mois d’affilée: les sondés du dernier baromètre publié vendredi redoutent une inflation massive, une dégradation de l’activité économique et une hausse du chômage.Première victime de cette érosion de la confiance des investisseurs: le dollar, monnaie incontournable dans les échanges financiers mondiaux et longtemps considéré comme un actif de confiance, s’affiche en net recul.Un temps propulsé par l’élection à la Maison Blanche de Donald Trump, le billet vert a perdu plus de 8% depuis l’investiture du président américain. Rien que vendredi, il a reculé de 1,36% jusqu’à 1,1355 dollar pour un euro, au plus bas depuis trois ans.Le billet vert sert habituellement de “baromètre de l’anxiété du marché”, explique Fawad Razaqzada, analyste de City Index.La dette américaine n’attire plusLe marché de la dette américaine est aussi délaissé, ce qui provoque une flambée du rendement des bons du Trésor. Le rendement de l’obligation à dix ans américaine, référence, atteignait vers 21H20 GMT 4,49%, contre 4,43% jeudi à la clôture, après avoir atteint un plus haut depuis février.Un contraste flagrant avec le début du mois, lorsque le taux à 10 ans avait touché un plus bas depuis octobre, à 3,88%.Cette flambée est d’autant plus surprenante que “les obligations d’État américaines, normalement considérées comme l’un des investissements les plus sûrs, devrait bénéficier (des périodes) de turbulences”, relève Ole Hansen, analyste de Saxo Bank. “Le message était clair: la vente massive d’actifs à risque a poussé la Maison Blanche à assouplir sa position, au moins temporairement”, poursuit-il.”Je surveillais le marché des obligations”, a lui-même reconnu le président américain mercredi, ajoutant avoir constaté que ses surtaxes douanières “effrayaient un peu” les investisseurs.L’or, dernière valeur refuge”La flambée désordonnée des rendements des bons du Trésor américain à long terme”, parallèle à la baisse des marchés boursiers mondiaux, a laissé “les investisseurs sans options sûres”, hormis quelques devises comme le franc suisse et le yen, mais surtout “l’or”, souligne M. Hansen.Le métal précieux s’est hissé vendredi à un nouveau record historique, à plus de 3.245 dollars l’once.Le pétrole chute sur la semaineLe pétrole, stable vendredi, souffre aussi de la guerre commerciale entre les deux plus grandes puissances économiques. Depuis le 2 avril, les deux références mondiales du brut ont dégringolé d’environ 15%.Le Brent de la mer du Nord, référence européenne, s’est finalement stabilisé à 64,76 dollars le baril, et son équivalent américain, le WTI, à 61,50 dollars le baril à la clôture vendredi.

L’enquête sur le crash d’un hélicoptère à New York qui a fait six morts se poursuit

L’enquête sur les causes du crash d’un hélicoptère dans le fleuve Hudson à New York qui a fait six morts se concentre sur l’entreprise propriétaire de l’engin et les qualifications du pilote, a fait savoir vendredi l’Agence américaine de sécurité des transports (NTSB).Des plongeurs continuent de scruter le lit du fleuve à la recherche de pièces de l’hélicoptère, notamment du rotor principal, qui permet la propulsion et le pilotage de l’engin, a précisé l’agence.Un couple de touristes espagnols, dont un cadre du groupe industriel allemand Siemens et son épouse, qui fêtait ses 40 ans, ainsi que leurs trois enfants et le pilote de l’hélicoptère sont décédés dans le crash survenu jeudi. Il s’agit de l’accident le plus meurtrier depuis 2018 à New York, a détaillé vendredi matin sur X Steven Fulop, le maire de Jersey City, la ville située de l’autre côté de l’Hudson.”Le mari était ici pour un voyage d’affaires et la famille l’a rejoint pour poursuivre le voyage quelques jours à New York”, a-t-il déclaré.Parmi les hypothèses de l’accident selon le maire: une collision avec un drone ou un oiseau, ou bien une défaillance mécanique.L’hélicoptère était affrété par l’une des entreprises proposant de survoler New York avec des vues spectaculaires sur ses gratte-ciel ou la Statue de la Liberté. Une activité prisée des touristes, mais critiquée pour le bruit et la pollution qu’elle engendre.L’entreprise, New York Helicopter, n’a pas confirmé l’identité du pilote décédé dans l’accident.- “J’ai entendu un bruit” -Des images des chaînes d’informations locales ont montré l’hélicoptère Bell 206 perdre des pièces et chuter brutalement dans l’Hudson, qui sépare les rives très urbanisées de Manhattan et du New Jersey voisin.”J’ai entendu du bruit et j’ai cru que c’était une bombe ou quelque chose du genre”, témoigne Arafa Cherif, un touriste suisse de 47 ans.”On a vu un hélicoptère et comme un petit éclair qui a coupé l’hélice. Elle s’est brisée dans le ciel. Une fois l’hélice brisée, nous avons vu l’hélicoptère partir en vrille”, a raconté à l’AFP une autre témoin du crash, Belle Angel.”Il semble que le rotor principal a heurté le corps de l’hélicoptère, coupant la queue de l’appareil, ce qui a créé un événement irréversible”, a déclaré l’ancien aviateur militaire et avocat Jim Brauchle.Aucune cause officielle de l’accident n’a pour l’instant été déterminée.Ce crash pourrait relancer le débat autour du dense trafic d’hélicoptères d’affaires ou de tourisme à New York. D’après des chiffres cités par le New York Times, 32 personnes sont mortes dans des accidents d’hélicoptère dans la ville depuis 1977. En 2009, un hélicoptère transportant des touristes italiens avait percuté un petit avion privé, tuant neuf personnes. En 2018, un autre hélicoptère était tombé dans l’East River, un accident qui avait fait cinq morts.New York compte trois héliports, du côté du fleuve Hudson ou du détroit de l’East River qui entourent l’île de Manhattan. 

Dollar plunges, stocks wobble over trade war turmoil

Investors dumped US government bonds, the dollar tumbled and stocks seesawed Friday, capping a volatile week as President Donald Trump’s unpredictable tariff policy rattled market confidence.Trump triggered a massive market sell-off last week by announcing universal tariffs, and this week he sparked a huge but short-lived rally by pausing higher duties against scores of countries.But he kept China in his crosshairs, hitting Chinese goods with a 145 percent tariff.Beijing said Friday that it would strike back with 125 percent duties on American products, but suggested it would not retaliate further in the future.Wall Street indexes opened in the red Friday but rose shortly thereafter, ultimately finishing the session solidly higher.Traders hope “that we’re going to pivot from the phase of escalation to negotiation and hopefully further down the road to de-escalation,” said Angelo Kourkafas of Edward Jones.Potentially “a lot of bad news is in the price already,” he added.European markets also had a roller-coaster trading day, with Frankfurt closing 0.9 percent lower and Paris down 0.3 percent. London rose 0.6 as data showed the UK economy grew far more than expected in February.”The main driver of the renewed market pressure was an increased focus on the US-China escalation,” said Jim Reid, managing director at Deutsche Bank.”Neither the US nor China are showing signs of backing down, with President Trump expressing confidence in his tariff plans,” Reid said.The dollar plunged to its lowest level against the euro in more than three years as investors fled what is typically considered a key haven currency, though it later pared some of its losses.In a more worrying sign of cracking investor confidence in the US economy, the yield on the 10-year US Treasury bill rose sharply above 4.5 percent as its price tumbled.John Higgins, chief markets economist at Capital Economics, said it was a sign of “concern that China might dump its vast holdings of Treasuries” even if that risked losses for Beijing and driving the yuan higher against the dollar.With Treasuries being sold off, sending their yields higher and making US debt more expensive, there is a fear of a bigger exodus from American assets down the line.JPMorgan Chase CEO Jamie Dimon on Friday rejected the notion that US Treasuries were no longer a haven.”If you’re going to invest your money in something, America is still a pretty, pretty good place in this turbulent world,” Dimon said in a conference call after his bank reported hefty first-quarter profits and revenue.- Gold record -The weaker dollar and the rush for safety sent gold to another record high, while oil prices gained in response to US pressure on crude exporter Iran.”There remains considerable uncertainty around the impact of tariffs on economies and company earnings, and that could keep markets volatile for some time,” said Russ Mould, investment director at AJ Bell.In Asia, the Tokyo stock market shed three percent — a day after surging more than nine percent — while Sydney and Seoul were also in the red. Hong Kong and Shanghai rose as traders focused on possible Chinese stimulus measures. There were gains in Taipei and Ho Chi Minh City stocks as the leaders of Taiwan and Vietnam said they would hold talks with Trump.- Key figures around 2100 GMT -New York – Dow: UP 1.6 percent at 40,212.71 (close)New York – S&P 500: UP 1.8 percent at 5,363.36 (close)New York – Nasdaq: UP 2.1 percent at 16,724.46 (close)London – FTSE 100: UP 0.6 percent at 7,964.18 (close)Paris – CAC 40: DOWN 0.3 percent at 7,104.80 (close)Frankfurt – DAX: DOWN 0.9 percent at 20,374.10 (close)Tokyo – Nikkei 225: DOWN 3.0 percent at 33,585.58 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 1.1 percent at 20,914.69 (close)Shanghai – Composite: UP 0.5 percent at 3,238.23 (close)Euro/dollar: UP at $1.1359 from $1.1201 on ThursdayPound/dollar: UP at $1.3088 from $1.2970Dollar/yen: DOWN at 143.49 yen from 142.46 yenEuro/pound: UP at 86.80 pence from 86.36 penceBrent North Sea Crude: UP 2.3 percent at $64.76 per barrelWest Texas Intermediate: UP 2.4 percent at $61.50 per barrelburs-jmb/tgb

Asset flight challenges US safe haven status

The US has long been considered a financial safe haven. The sell-off of the dollar, stocks and Treasury bonds in a spree sparked by panic at President Donald Trump’s trade war is starting to raise questions about if that’s still true.- What happened this week to US assets? -US equities and the greenback have been under pressure for weeks. This week, the volatility spread to the US Treasury market, long considered by global investors to be a refuge.On Wednesday morning before Trump announced he was pausing many of his most onerous tariffs for 90 days, yields on both the 10-year and 30-year US Treasury bonds spiked suddenly. Trump’s pivot — which sparked a mammoth equity market rally Wednesday afternoon — also provided temporary relief to the US Treasury market. But yields began rising again on Thursday.”There’s clearly a flight from US bonds,” said Steve Sosnick of Interactive Brokers. “That money is flowing out of the US bond market and doing so very quickly.”JPMorgan Chase CEO Jamie Dimon rejected the notion that US Treasuries were no longer a haven, but acknowledged an impact from recent market volatility.”It does change the nature a little bit from the certainty point of view,” Dimon said Friday, while adding that the United States still stands out as safe “in this turbulent world.”  – Why are investors fleeing US bonds? -The most obvious reason is that the near-term outlook on the US economy has deteriorated, with more economists betting on a recession due to tariff-related inflation and a slowdown in business investment amid policy uncertainty.That’s a big shift from just 80 days ago at the World Economic Forum where “everyone talked about US supremacy,” BlackRock CEO Larry Fink said Friday.Analysts also see the reaction as stemming from Trump’s policies such as his “America First” agenda that frays ties with other countries and his proposed tax cuts that could mean bigger US deficits.”Unconventional policies that gamble with a country’s public finances and/or its growth outlook can cause bond investors to question the assumption that government debt is risk free,” said a note from Berenberg Economics.”The breakdown in the relationship between US Treasury yields and the dollar highlights the concerns of investors about Donald Trump’s policy agenda,” Berenberg said.Analysts have said some of the selling in US Treasuries is likely from equity investors who need to raise cash quickly. There has also been speculation that the Chinese government could liquidate US Treasury holdings in the US-China trade war, although such a move would also badly hit Beijing.- What will happen next? -The safe nature of US Treasury bonds is connected to the reserve currency status of the dollar, a feature that allows the United States to operate with much larger fiscal deficits than other countries.Since Trump’s inauguration, the euro has risen 10 percent against the greenback. Still there is very little talk of a shift in the dollar’s status anytime soon. The greenback is the currency in which oil and other global commodities trade. Central banks around the world will continue to hold assets in dollars and US Treasuries.”There will be scarring impacts from this, but I don’t think it’s going to dislocate the dollar as the de facto global currency,” said Will Compernolle of FHN Financial. “I just don’t see any other alternative for now.”BlackRock’s Fink remains bullish on the United States long-term, noting planned investments in artificial intelligence and infrastructure that will fuel growth.Trump policies such as tax cuts and deregulation will “unlock an amazing amount of private capital,” predicted Fink, who believes this upbeat future has  been “obscured” by tariffs.Morgan Stanley CEO Ted Pick said corporate deals could soon pick up, viewing Trump’s proposed tax cuts and deregulation as catalysts that may allow clients to say “we will go forward.”

Wall Street termine une semaine mouvementée en hausse

La Bourse de New York a clôturé en hausse vendredi, s’accordant un répit au terme d’une semaine marquée par une nervosité très forte des investisseurs face aux incessants développements et revirements de l’offensive commerciale lancée par Donald Trump.Le Dow Jones a avancé de 1,56%, l’indice Nasdaq de 2,06% et l’indice élargi S&P 500 a gagné 1,81%.”Le marché se reprend et récupère une partie de ses pertes” de début avril, explique à l’AFP Angelo Kourkafas, d’Edward Jones. Sur la semaine, les indices de référence de la place américaine s’affichent en nette progression: le Nasdaq a ainsi avancé de plus de 7%, même s’il reste bien en deçà du niveau auquel il évoluait avant le 2 avril et l’annonce par Donald Trump d’une volée de droits de douane prohibitifs sur la majorité des produits issus des partenaires commerciaux des Etats-Unis.”L’expression +montagnes russes+ n’est pas un terme technique, mais c’est probablement le meilleur adjectif pour décrire l’évolution des prix sur les marchés boursiers cette semaine”, écrit Adam Turnquist, de LPL Financial.Pour M. Kourkafas, les différents droits de douane désormais en application, ainsi que le sursis accordé par Washington sur une partie de ses surtaxes, sont autant d’éléments qui sont désormais digérés par les investisseurs, et après avoir “atteint le creux de la vague”, Wall Street cherche désormais un second souffle.L’indice de volatilité Vix, surnommé indice de la peur, était en recul vendredi, loin des niveaux auquel il évoluait quelques jours plus tôt.Le dernier développement de la guerre ouverte entre Washington et Pékin, c’est-à-dire l’annonce d’un relèvement des droits de douane supplémentaires chinois sur les produits américains à 125%, n’a pas plombé la Bourse de New York.”Le facteur de surprise est de plus en plus faible (…) à ce stade, quelle que soit l’augmentation des droits de douane, cela ne changera rien, il sera vraiment impossible pour ces importations d’être viables compte tenu des prix”, souligne Angelo Kourkafas.Les acteurs du marché “espèrent que nous allons passer de la phase d’escalade à la négociation et, espérons-le, à la désescalade”, ajoute-t-il. Cependant, “une partie de l’incertitude va probablement perdurer”, prévient M. Kourkafas, alors que “les négociations donneront probablement lieu à un mélange de gros titres positifs et négatifs”.Côté indicateurs, les entreprises américaines ont globalement vu leurs coûts de production diminuer en avril, en raison principalement de la baisse des prix du pétrole, selon l’indice PPI publié vendredi.Sur un mois, l’indice des prix à la production est en recul de 0,4% (contre +0,1% le mois précédent, valeur révisée à la hausse), d’après le rapport du ministère américain du Travail.C’est une surprise pour les analystes qui l’attendaient en hausse de 0,2%, selon le consensus publié par MarketWatch.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans se tendait très nettement à 4,49% contre 4,42% la veille en clôture.Donald Trump a reconnu mercredi qu’il surveillait la chute du marché américain de la dette avant de décider de sa pause de trois mois sur une partie de ses surtaxes douanières, tout en maintenant les 10% déjà en vigueur.Au tableau des valeurs, la saison des résultats a été lancée par les publications de plusieurs banques. JPMorgan (+4,00%) et Morgan Stanley (+1,44%) ont été recherchées après avoir publié des résultats supérieurs aux attentes au premier trimestre. De son côté, Wells Fargo (-0,95%), a pâti de résultats mitigés. Elle s’attend pour sa part à un “environnement économique plus instable” en 2025, ce qui pourrait peser sur sa croissance, prévient son patron.Même son de cloche du côté de JPMorgan Chase, son patron, Jamie Dimon, mettant en garde contre les “turbulences considérables” que l’économie doit affronter.La compagnie aérienne à bas prix Frontier a reculé de 5,60% après avoir réduit ses prévisions trimestrielles et annuelles, invoquant une demande inférieure aux attentes et les incertitudes économiques.L’entreprise Strategy, plus grand détenteur privé de bitcoins, a bondi de plus de 10% face à la reprise de la plus capitalisée des cryptomonnaies.