Discothèque de Saint-Domingue: bilan final de 221 morts, “désespérante” attente des corps par les familles

Le bilan définitif de l’effondrement d’une discothèque à Saint-Domingue est de 221 morts, selon le rapport final publié vendredi par la présidence dominicaine alors que dizaines de personnes sont toujours sans nouvelles de leurs proches et attendent la fin du processus d’identification des corps.Selon ce bilan final de la catastrophe survenue le 8 avril, il y a eu “221 victimes” et “189 personnes secourues” pendant les “59 heures” de “travail sans discontinuité” des équipes de secours. Devant la morgue, des dizaines de proches attendent, dans six tentes installées pour l’occasion, qu’on leur remette un corps. Un grand écran vert affiche le nom des défunts identifiés. Régulièrement, un employé appelle, mégaphone à la main, les proches d’un personne identifiée à se faire connaître. Julio Alberto Acosta Medina fait partie de ceux qui attendent un corps, celui de sa belle-fille. Il raconte l’horreur de la situation : “Mercredi, nous avons passé toute la journée ici et tard dans la nuit. On nous a remis un sac et on nous a dit que nous devions l’ouvrir pour voir si c’était elle, mais ce n’était pas elle”. Ils attendent de recevoir le bon corps, “pour que sa mère puisse la voir et qu’elle soit enterrée”. Il poursuit sur la dernière nuit de sa belle-fille, âgée de 43 ans : “C’est la première fois de sa vie qu’elle allait en discothèque. Elle est sortie avec un groupe d’amies du travail au Jet Set. Elle a envoyé une photo”.Yuni Garcia a perdu son frère Johnny, 53 ans, qui travaillait dans la sécurité au Jet Set. “On a découvert son corps à 3h du matin jeudi. C’est le dernier endroit où ils ont cherché et enlevé les débris”. “Il était agent de sécurité de la discothèque depuis 10 ans environ. Je me souviens de lui comme d’un homme joyeux, un homme de prière au service du Christ, nous priions souvent”, dit-il. “Nous ne pouvons rien faire tant que nous n’avons pas terminé cette étape pour enterrer notre frère. J’espère qu’on va nous rendre le corps de mon frère. C’est angoissant, c’est quelque chose que vous ne pouvez pas imaginer, je compatis avec les autres qui ont des proches, c’est désespérant”, l’attente de remise des corps”, témoigne-t-il.- “Il faut des réponses” -Les autorités ont mis en place une assistance psychologique gratuite. Jeudi après-midi, les autorités avaient annoncé que seules 123 autopsies et identifications avaient été réalisées. Pour accélérer les identifications, douze médecins légistes ont été embauchés, ont annoncé le parquet et le ministère de la Santé. Des tables supplémentaires ont également été mises en place pour les autopsies “qui sont pratiquées sans interruption depuis le début de l’événement”, selon le texte. Dans un liste provisoire de victimes décédées, figurent notamment un couple de Français résidant en République dominicaine et un Italien. Washington avait déjà annoncé la veille le décès “d’au moins” un Américain. La presse a fait état d’un Kenyan, d’un Haïtien et de Vénézuéliens.De nombreuses funérailles devaient avoir lieu à travers le pays vendredi alors qu’un hommage national a été rendu jeudi à Rubby Perez, 69 ans, la star du merengue, qui se produisait au Jet Set au moment du drame. “Le peuple dominicain est en deuil avec l’énorme quantité de décès (…) nous sommes très tristes”, a affirmé vendredi le président Luis Abinader à la presse. Il a souligné qu’il fallait “des réponses à ce qui s’est passé. Pourquoi cela s’est passé. Comment cela s’est passé. En attendant nous allons pleurer les nôtres, et ensuite trouver ces réponses”.Désormais considéré comme la plus grande tragédie du siècle en République Dominicaine, la catastrophe dépasse, en termes de bilan humain, l’incendie en 2005 d’une prison à Higuey, dans l’est du pays, qui avait coûté la vie à 136 détenus.

Discothèque de Saint-Domingue: bilan final de 221 morts, “désespérante” attente des corps par les familles

Le bilan définitif de l’effondrement d’une discothèque à Saint-Domingue est de 221 morts, selon le rapport final publié vendredi par la présidence dominicaine alors que dizaines de personnes sont toujours sans nouvelles de leurs proches et attendent la fin du processus d’identification des corps.Selon ce bilan final de la catastrophe survenue le 8 avril, il y a eu “221 victimes” et “189 personnes secourues” pendant les “59 heures” de “travail sans discontinuité” des équipes de secours. Devant la morgue, des dizaines de proches attendent, dans six tentes installées pour l’occasion, qu’on leur remette un corps. Un grand écran vert affiche le nom des défunts identifiés. Régulièrement, un employé appelle, mégaphone à la main, les proches d’un personne identifiée à se faire connaître. Julio Alberto Acosta Medina fait partie de ceux qui attendent un corps, celui de sa belle-fille. Il raconte l’horreur de la situation : “Mercredi, nous avons passé toute la journée ici et tard dans la nuit. On nous a remis un sac et on nous a dit que nous devions l’ouvrir pour voir si c’était elle, mais ce n’était pas elle”. Ils attendent de recevoir le bon corps, “pour que sa mère puisse la voir et qu’elle soit enterrée”. Il poursuit sur la dernière nuit de sa belle-fille, âgée de 43 ans : “C’est la première fois de sa vie qu’elle allait en discothèque. Elle est sortie avec un groupe d’amies du travail au Jet Set. Elle a envoyé une photo”.Yuni Garcia a perdu son frère Johnny, 53 ans, qui travaillait dans la sécurité au Jet Set. “On a découvert son corps à 3h du matin jeudi. C’est le dernier endroit où ils ont cherché et enlevé les débris”. “Il était agent de sécurité de la discothèque depuis 10 ans environ. Je me souviens de lui comme d’un homme joyeux, un homme de prière au service du Christ, nous priions souvent”, dit-il. “Nous ne pouvons rien faire tant que nous n’avons pas terminé cette étape pour enterrer notre frère. J’espère qu’on va nous rendre le corps de mon frère. C’est angoissant, c’est quelque chose que vous ne pouvez pas imaginer, je compatis avec les autres qui ont des proches, c’est désespérant”, l’attente de remise des corps”, témoigne-t-il.- “Il faut des réponses” -Les autorités ont mis en place une assistance psychologique gratuite. Jeudi après-midi, les autorités avaient annoncé que seules 123 autopsies et identifications avaient été réalisées. Pour accélérer les identifications, douze médecins légistes ont été embauchés, ont annoncé le parquet et le ministère de la Santé. Des tables supplémentaires ont également été mises en place pour les autopsies “qui sont pratiquées sans interruption depuis le début de l’événement”, selon le texte. Dans un liste provisoire de victimes décédées, figurent notamment un couple de Français résidant en République dominicaine et un Italien. Washington avait déjà annoncé la veille le décès “d’au moins” un Américain. La presse a fait état d’un Kenyan, d’un Haïtien et de Vénézuéliens.De nombreuses funérailles devaient avoir lieu à travers le pays vendredi alors qu’un hommage national a été rendu jeudi à Rubby Perez, 69 ans, la star du merengue, qui se produisait au Jet Set au moment du drame. “Le peuple dominicain est en deuil avec l’énorme quantité de décès (…) nous sommes très tristes”, a affirmé vendredi le président Luis Abinader à la presse. Il a souligné qu’il fallait “des réponses à ce qui s’est passé. Pourquoi cela s’est passé. Comment cela s’est passé. En attendant nous allons pleurer les nôtres, et ensuite trouver ces réponses”.Désormais considéré comme la plus grande tragédie du siècle en République Dominicaine, la catastrophe dépasse, en termes de bilan humain, l’incendie en 2005 d’une prison à Higuey, dans l’est du pays, qui avait coûté la vie à 136 détenus.

US senators ask SEC for Trump insider trading probe

A group of US senators on Friday urged the government’s markets watchdog to investigate whether President Donald Trump or his allies broke securities laws ahead of his dramatic reversal on global tariffs.The six senior Democrats noted in a letter to the Securities and Exchange Commission (SEC) that Trump had posted on his website Truth Social early Wednesday that “THIS IS A GREAT TIME TO BUY!!!” as stocks were tanking.A few hours later, Trump announced a 90-day suspension of additional tariffs against dozens of countries, triggering a historic markets rebound and the best day for the S&P 500 index since the recovery from the 2008 financial crisis.Trump was seen later in the day, in a video circulated by the White House itself, boasting about his already rich associates making a killing on the surge.”We urge the SEC to investigate whether the tariff announcements… enriched administration insiders and friends at the expense of the American public,” the senators told the SEC.Their letter — spearheaded by Massachusetts progressive Elizabeth Warren — asked the SEC to probe whether “any insiders, including the president’s family, had prior knowledge of the tariff pause that they abused to make stock trades ahead of the president’s announcement.”Trump signed his Truth Social post with the letters “DJT” — both his initials and the stock market abbreviation for his media company, Trump Media & Technology Group.The company’s shares closed up 21.67 percent on Wednesday.The senators called on the SEC to investigate whether the president, his donors or other insiders had engaged in market manipulation, insider trading or other violations of securities laws. White House communications aide Margo Martin posted a video on X Wednesday showing Trump bragging about how much money his billionaire associates had made on the stock market after his reversal.- Trump ‘on sale’ -“This is Charles Schwab,” Trump said, introducing the 87-year-old investor and founder of Charles Schwab Corporation at an Oval Office event for champion motor racing drivers.”He’s not just a company, he’s actually an individual! And he made 2.5 billion today.”Trump then pointed to another attendee whose face was obscured, identified by The Independent newspaper as NASCAR team owner Roger Penske, and said: “And he made 900 million. That’s not bad.”SEC chairman Paul Atkins has a history with Warren, the top Democrat on the banking committee, who has accused him of having conflicts of interest over his ties to the financial services industry.He is not obliged to do what the senators ask, but four members of the group followed up with a second letter to the National Association of Attorneys General (NAAG) asking for state-level investigations.”Corruption and lawlessness have become a calling card of the Trump administration,” said Senate Minority Leader Chuck Schumer, who signed both letters.The demand for action came amid concern over the growing number of avenues through which Trump and his family can monetize the power of the presidency, although no evidence of corruption has emerged.Days before his inauguration, Trump released a “memecoin” — a digital cryptocurrency token with no inherent value — opening the door for secret donations from foreign buyers.”Now anyone in world can essentially deposit money into bank account of President of USA with a couple clicks,” his former aide Anthony Scaramucci posted on social media after the launch. “Every favor — geopolitical, corporate or personal — is now on sale, right out in the open.”The White House told The Washington Post that Trump’s Truth Social post sought only to “reassure” the public and that he had a responsibility to “reassure markets and Americans about their economic security.”

Ukraine : Trump appelle Moscou à “se bouger”, son émissaire rencontre Poutine

Donald Trump a réclamé vendredi que Moscou “se bouge” pour trouver une issue au conflit en Ukraine au moment où Vladimir Poutine rencontrait l’émissaire du président américain, Steve Witkoff.”La Russie doit se bouger”, a écrit M. Trump sur son réseau Truth Social, déplorant que “trop de gens meurent, des milliers par semaine, dans une guerre terrible et insensée”, depuis plus de trois ans.Le président américain ambitionne de mettre fin aux hostilités déclenchées par le Kremlin et a rompu pour cela, en février, l’isolement diplomatique que les Occidentaux imposaient à son homologue russe.Son administration organise des pourparlers séparés avec des hauts responsables russes et ukrainiens, qui n’ont cependant pas abouti, pour l’heure, à une cessation globale des hostilités. Les tractations diplomatiques se prolongent, sans concessions déterminantes du gouvernement russe. Kiev et certaines capitales occidentales soupçonnent la Russie, dont l’armée est plus nombreuse et mieux équipée sur le front, de faire traîner à dessein les discussions.- “Centaines” de combattants chinois -Sans compter que “plusieurs centaines” de ressortissants chinois combattent “au sein des forces d’occupation russes”, a assuré vendredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, reprochant à la Russie d’ainsi tenter de “prolonger la guerre” en “utilisant des vies chinoises”, quelques jours après avoir accusé Moscou d'”entraîner” Pékin dans ce conflit.Il s’exprimait de sa ville natale de Kryvyï Rig, dans le centre de l’Ukraine, par lien vidéo au cours d’une réunion à Bruxelles des chefs militaires des principaux pays alliés de l’Ukraine auxquels il a demandé de lui fournir dix systèmes de défense antiaérienne Patriot -de fabrication américaine- supplémentaires.Plus tôt dans la semaine, le chef de l’Etat ukrainien avait affirmé que la Chine savait que ses citoyens étaient recrutés par l’armée russe, des propos jugés “irresponsables” par Pékin.Vendredi, Volodymyr Zelensky a par ailleurs exhorté les Occidentaux à “définir des détails clairs concernant la taille, la structure, le déploiement, la logistique, le soutien, l’équipement et l’armement” du contingent militaire dont il souhaite le déploiement sur le sol ukrainien en cas d’arrêt des combats pour dissuader la Russie d’attaquer de nouveau.Moscou avait refusé cette option début mars, jugeant qu'”aucun compromis” n’était possible quant à l’envoi de troupes européennes de maintien de la paix sur le territoire ukrainien. – Rencontre Poutine-Witkoff -De son côté, l’émissaire du président américain, Steve Witkoff, a rencontré vendredi en fin d’après-midi à Saint-Pétersbourg Vladimir Poutine. La rencontre a pris fin après plus de quatre heures de discussions qui ont porté notamment sur l’Ukraine, ont indiqué vendredi les agences de presse russes.Selon l’agence d’Etat Ria Novosti, les pourparlers ont duré quatre heures et trente minutes. Le correspondant du journal Izvestia a rapporté sur Telegram que les délégations respectives ont quitté la bibliothèque présidentielle où se tenait cette réunion.Sur son compte Telegram, la présidence russe a diffusé une vidéo montrant les deux hommes se serrant la main. Il s’agit de leur troisième entretien depuis février.”Poutine l’écoutera. La conversation se poursuivra sur divers aspects du règlement ukrainien. Il y a beaucoup d’aspects, la thématique est très complexe”, avait dit auparavant le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.Selon M. Peskov, le Kremlin ne s’attendait toutefois pas à des “percées” diplomatiques au cours de cet échange : “Un processus de normalisation des relations et la recherche d’un terrain pour se diriger vers un règlement (du conflit en Ukraine) sont en cours”, a-t-il expliqué, parlant d’un “travail laborieux”.Plus tôt, vendredi, M. Witkoff avait rencontré à Saint-Pétersbourg le négociateur sur les questions économiques du Kremlin, Kirill Dmitriev, qui s’était rendu début avril à Washington, pour la première visite d’un haut responsable russe aux Etats-Unis depuis le déclenchement de l’offensive de la Russie en Ukraine en février 2022.Donald Trump veut rétablir les relations bilatérales avec la Russie, dont les Occidentaux se tiennent pour la plupart à l’écart depuis le déclenchement de l’attaque russe contre l’Ukraine, et cherche à mettre fin au plus vite à ce conflit.- Frustration américaine -Cette détermination fait craindre aux Ukrainiens d’être contraints par leur important allié à accepter d’âpres concessions, d’autant que le président américain envoie des signaux contradictoires.Il a multiplié les piques à l’encontre de Volodymyr Zelensky et critiqué l’aide que son pays a apportée à Kiev. Mais Donald Trump a aussi menacé la Russie de nouvelles sanctions si elle ne consentait pas à la paix.Signe d’une certaine frustration, il avait dit fin mars être “furieux” contre Vladimir Poutine, après que ce dernier eut évoqué l’idée d’une “administration transitoire” en Ukraine, impliquant le départ du pouvoir de Volodymyr Zelensky.Steve Witkoff a, quant à lui, fait l’éloge du président russe. Il avait estimé dans une interview le mois dernier que celui-ci n’était pas “un mauvais type”.L’émissaire américain l’a déjà rencontré à deux reprises. En mars, il était allé en Russie pour discuter d’une proposition américaine de cessez-le-feu inconditionnel en Ukraine. Mais Vladimir Poutine n’avait pas été convaincu et cette proposition de trêve de 30 jours, acceptée par Kiev, ne s’est pas concrétisée.Donald Trump a seulement réussi à obtenir de son homologue russe un moratoire concernant les frappes sur les infrastructures énergétiques, que Kiev comme Moscou s’accusent depuis de violer. Washington avait aussi annoncé fin mars une trêve limitée en mer Noire, aux contours flous.

Ukraine : Trump appelle Moscou à “se bouger”, son émissaire rencontre Poutine

Donald Trump a réclamé vendredi que Moscou “se bouge” pour trouver une issue au conflit en Ukraine au moment où Vladimir Poutine rencontrait l’émissaire du président américain, Steve Witkoff.”La Russie doit se bouger”, a écrit M. Trump sur son réseau Truth Social, déplorant que “trop de gens meurent, des milliers par semaine, dans une guerre terrible et insensée”, depuis plus de trois ans.Le président américain ambitionne de mettre fin aux hostilités déclenchées par le Kremlin et a rompu pour cela, en février, l’isolement diplomatique que les Occidentaux imposaient à son homologue russe.Son administration organise des pourparlers séparés avec des hauts responsables russes et ukrainiens, qui n’ont cependant pas abouti, pour l’heure, à une cessation globale des hostilités. Les tractations diplomatiques se prolongent, sans concessions déterminantes du gouvernement russe. Kiev et certaines capitales occidentales soupçonnent la Russie, dont l’armée est plus nombreuse et mieux équipée sur le front, de faire traîner à dessein les discussions.- “Centaines” de combattants chinois -Sans compter que “plusieurs centaines” de ressortissants chinois combattent “au sein des forces d’occupation russes”, a assuré vendredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, reprochant à la Russie d’ainsi tenter de “prolonger la guerre” en “utilisant des vies chinoises”, quelques jours après avoir accusé Moscou d'”entraîner” Pékin dans ce conflit.Il s’exprimait de sa ville natale de Kryvyï Rig, dans le centre de l’Ukraine, par lien vidéo au cours d’une réunion à Bruxelles des chefs militaires des principaux pays alliés de l’Ukraine auxquels il a demandé de lui fournir dix systèmes de défense antiaérienne Patriot -de fabrication américaine- supplémentaires.Plus tôt dans la semaine, le chef de l’Etat ukrainien avait affirmé que la Chine savait que ses citoyens étaient recrutés par l’armée russe, des propos jugés “irresponsables” par Pékin.Vendredi, Volodymyr Zelensky a par ailleurs exhorté les Occidentaux à “définir des détails clairs concernant la taille, la structure, le déploiement, la logistique, le soutien, l’équipement et l’armement” du contingent militaire dont il souhaite le déploiement sur le sol ukrainien en cas d’arrêt des combats pour dissuader la Russie d’attaquer de nouveau.Moscou avait refusé cette option début mars, jugeant qu'”aucun compromis” n’était possible quant à l’envoi de troupes européennes de maintien de la paix sur le territoire ukrainien. – Rencontre Poutine-Witkoff -De son côté, l’émissaire du président américain, Steve Witkoff, a rencontré vendredi en fin d’après-midi à Saint-Pétersbourg Vladimir Poutine. La rencontre a pris fin après plus de quatre heures de discussions qui ont porté notamment sur l’Ukraine, ont indiqué vendredi les agences de presse russes.Selon l’agence d’Etat Ria Novosti, les pourparlers ont duré quatre heures et trente minutes. Le correspondant du journal Izvestia a rapporté sur Telegram que les délégations respectives ont quitté la bibliothèque présidentielle où se tenait cette réunion.Sur son compte Telegram, la présidence russe a diffusé une vidéo montrant les deux hommes se serrant la main. Il s’agit de leur troisième entretien depuis février.”Poutine l’écoutera. La conversation se poursuivra sur divers aspects du règlement ukrainien. Il y a beaucoup d’aspects, la thématique est très complexe”, avait dit auparavant le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.Selon M. Peskov, le Kremlin ne s’attendait toutefois pas à des “percées” diplomatiques au cours de cet échange : “Un processus de normalisation des relations et la recherche d’un terrain pour se diriger vers un règlement (du conflit en Ukraine) sont en cours”, a-t-il expliqué, parlant d’un “travail laborieux”.Plus tôt, vendredi, M. Witkoff avait rencontré à Saint-Pétersbourg le négociateur sur les questions économiques du Kremlin, Kirill Dmitriev, qui s’était rendu début avril à Washington, pour la première visite d’un haut responsable russe aux Etats-Unis depuis le déclenchement de l’offensive de la Russie en Ukraine en février 2022.Donald Trump veut rétablir les relations bilatérales avec la Russie, dont les Occidentaux se tiennent pour la plupart à l’écart depuis le déclenchement de l’attaque russe contre l’Ukraine, et cherche à mettre fin au plus vite à ce conflit.- Frustration américaine -Cette détermination fait craindre aux Ukrainiens d’être contraints par leur important allié à accepter d’âpres concessions, d’autant que le président américain envoie des signaux contradictoires.Il a multiplié les piques à l’encontre de Volodymyr Zelensky et critiqué l’aide que son pays a apportée à Kiev. Mais Donald Trump a aussi menacé la Russie de nouvelles sanctions si elle ne consentait pas à la paix.Signe d’une certaine frustration, il avait dit fin mars être “furieux” contre Vladimir Poutine, après que ce dernier eut évoqué l’idée d’une “administration transitoire” en Ukraine, impliquant le départ du pouvoir de Volodymyr Zelensky.Steve Witkoff a, quant à lui, fait l’éloge du président russe. Il avait estimé dans une interview le mois dernier que celui-ci n’était pas “un mauvais type”.L’émissaire américain l’a déjà rencontré à deux reprises. En mars, il était allé en Russie pour discuter d’une proposition américaine de cessez-le-feu inconditionnel en Ukraine. Mais Vladimir Poutine n’avait pas été convaincu et cette proposition de trêve de 30 jours, acceptée par Kiev, ne s’est pas concrétisée.Donald Trump a seulement réussi à obtenir de son homologue russe un moratoire concernant les frappes sur les infrastructures énergétiques, que Kiev comme Moscou s’accusent depuis de violer. Washington avait aussi annoncé fin mars une trêve limitée en mer Noire, aux contours flous.

L’UE enquête sur l’utilisation de données personnelles par X pour entraîner son IA

L’autorité irlandaise de protection des données (DPC), qui agit au nom de l’Union européenne, a ouvert vendredi une enquête sur l’utilisation de données personnelles par le réseau social X pour entraîner ses modèles d’Intelligence artificielle (IA), en particulier Grok.L’enquête porte sur les “données personnelles incluses dans les publications accessibles au public mises en ligne sur la plateforme de réseaux sociaux X par les utilisateurs” de l’Union Européenne et de l’Espace économique européen, a précisé la DPC dans un communiqué.Le réseau social X s’était engagé en septembre à ne plus exploiter certaines données personnelles de ses utilisateurs européens pour entraîner son programme d’intelligence artificielle (IA).La DPC avait alors annoncé qu’une procédure en justice qu’elle avait engagée devant la Haute Cour irlandaise dans cette affaire avait été retirée.L’annonce de septembre portait sur des données personnelles exploitées entre le 7 mai et le 1er août de l’an dernier. Mais l’entreprise a continué après cette date à développer ses modèles d’intelligence artificielle.L’autorité irlandaise examinera donc la conformité de ce développement “avec une série de dispositions clés du RGPD”, le règlement européen de protection des données, “notamment en ce qui concerne la légalité et la transparence du traitement” des informations, ajoute le communiqué.L’autorité irlandaise de protection des données est compétente pour agir au nom de l’UE car le siège européen de X se trouve en Irlande, comme ceux de nombreux géants de la Silicon Valley.Les géants américains de la tech, dont X fait partie, sont au cÅ“ur des discussions commerciales entre l’UE et les Etats-Unis.Si ces discussions échouent, la Commission européenne pourrait décider de les taxer, a menacé sa présidente Ursula von der Leyen.

Gaza: 14 morts dont des enfants dans des frappes israéliennes selon les secours

La Défense civile palestinienne a annoncé la mort de 14 personnes, dont 10 membres d’une même famille, dans des frappes israéliennes vendredi dans la bande de Gaza, l’ONU dénonçant l’impact de ces opérations sur les civils, en particulier enfants et femmes. Sept enfants figurent parmi les dix Palestiniens, âgés de trois à 58 ans, tués dans un raid nocturne à Khan Younès dans le sud du territoire palestinien assiégé par Israël, a déclaré à l’AFP Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile.L’armée israélienne a dit examiner ces informations. Dans la cour de l’hôpital Nasser de Khan Younès, des habitants pleurent devant des corps de proches tués dans la frappe israélienne, alignés dans des sacs mortuaires blancs, selon des images de l’AFP. Une femme en larmes caresse le visage d’un homme défunt. La maison de la famille al-Farra a été complètement éventrée, des gravats et objets personnels – une chaussure de sport, un ballon de football – jonchent le sol alentour. “Au cours de la nuit, les troupes israéliennes ont intensifié leurs opérations terrestres dans le couloir de Morag”, a indiqué l’armée, en référence à une zone tampon instaurée entre Khan Younès et Rafah, plus au sud.La Défense civile a aussi fait état d’au moins quatre autres Palestiniens tués dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, dévastée par la guerre déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.L’armée israélienne a annoncé avoir abattu “deux terroristes” tirant sur des soldats dans le sud de Gaza, après avoir fait état de frappes contre une quarantaine de “cibles terroristes” à travers le territoire palestinien ces dernières 24 heures.A Genève, une porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, Ravina Shamdasani, a estimé que les actions d’Israël menaçaient la “possibilité pour les Palestiniens de continuer à vivre” dans ce territoire.- “Uniquement des femmes et des enfants” -Selon le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, “entre le 18 mars et le 9 avril 2025, il y a eu environ 224 frappes israéliennes sur des immeubles résidentiels et des tentes pour déplacés” et pour “36 frappes répertoriées et corroborées” par le Haut-Commissariat, les victimes “étaient uniquement des femmes et des enfants jusqu’à présent”.L’armée israélienne répète que les combattants palestiniens se réfugient parmi les civils, utilisés selon elle comme boucliers, ce que le Hamas dément.Israël a repris son offensive le 18 mars à Gaza, rompant une trêve de deux mois. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu soutient qu’une pression militaire accrue est le seul moyen de forcer le Hamas à rendre les otages, morts ou vivants, encore captifs dans Gaza.Au moins 1.542 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 50.912 le nombre de morts dans le territoire depuis le début de l’offensive israélienne lancée en représailles à l’attaque du 7-Octobre.Cette attaque a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels. Sur les 251 personnes alors enlevées, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 mortes selon l’armée israélienne.Vendredi, des médias israéliens ont rapporté que l’Egypte et Israël avaient échangé des projets de documents portant sur un accord de cessez-le-feu et de libération d’otages.Selon le Times of Israël, la proposition égyptienne prévoirait la remise à Israël de 16 otages, huit vivants et huit morts, en échange d’une trêve de 40 à 70 jours et de la libération d’un grand nombre de prisonniers palestiniens.Un haut responsable du Hamas a affirmé sous couvert de l’anonymat que son mouvement n’avait “reçu aucune nouvelle offre de cessez-le-feu”, mais qu’il était “ouvert à toute nouvelle proposition” menant à un cessez-le-feu et au retrait israélien de Gaza. – Un cimetière pour refuge – Dans un message pour Pessah, la Pâque juive, Benjamin Netanyahu a réaffirmé son engagement à ramener les otages.Le chef de la diplomatie saoudienne Fayçal ben Farhane a appelé, après une réunion avec ses homologues régionaux en Turquie, à exercer une “pression maximale pour garantir” l’acheminement à Gaza de l’aide humanitaire, dont Israël bloque l’entrée depuis début mars. Dans le territoire palestinien qualifié de “champ de mort” par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, les quelque 2,4 millions d’habitants ont été plusieurs fois déplacés par la guerre et vivent dans des conditions très dures.L’armée israélienne a lancé de nouveaux appels aux habitants à évacuer des quartiers de Gaza-ville (nord) et de Khan Younès.”Nous sommes contraints de fuir d’un endroit à un autre”, confie Ibtissam Abu Ghanima, qui s’est réfugiée dans un cimetière de Gaza-ville. “Les morts sont mieux lotis que les vivants. En plus de l’odeur nauséabonde, on côtoie les rats et les reptiles, et on meurt de faim.”

Gaza: 14 morts dont des enfants dans des frappes israéliennes selon les secours

La Défense civile palestinienne a annoncé la mort de 14 personnes, dont 10 membres d’une même famille, dans des frappes israéliennes vendredi dans la bande de Gaza, l’ONU dénonçant l’impact de ces opérations sur les civils, en particulier enfants et femmes. Sept enfants figurent parmi les dix Palestiniens, âgés de trois à 58 ans, tués dans un raid nocturne à Khan Younès dans le sud du territoire palestinien assiégé par Israël, a déclaré à l’AFP Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile.L’armée israélienne a dit examiner ces informations. Dans la cour de l’hôpital Nasser de Khan Younès, des habitants pleurent devant des corps de proches tués dans la frappe israélienne, alignés dans des sacs mortuaires blancs, selon des images de l’AFP. Une femme en larmes caresse le visage d’un homme défunt. La maison de la famille al-Farra a été complètement éventrée, des gravats et objets personnels – une chaussure de sport, un ballon de football – jonchent le sol alentour. “Au cours de la nuit, les troupes israéliennes ont intensifié leurs opérations terrestres dans le couloir de Morag”, a indiqué l’armée, en référence à une zone tampon instaurée entre Khan Younès et Rafah, plus au sud.La Défense civile a aussi fait état d’au moins quatre autres Palestiniens tués dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, dévastée par la guerre déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.L’armée israélienne a annoncé avoir abattu “deux terroristes” tirant sur des soldats dans le sud de Gaza, après avoir fait état de frappes contre une quarantaine de “cibles terroristes” à travers le territoire palestinien ces dernières 24 heures.A Genève, une porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, Ravina Shamdasani, a estimé que les actions d’Israël menaçaient la “possibilité pour les Palestiniens de continuer à vivre” dans ce territoire.- “Uniquement des femmes et des enfants” -Selon le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, “entre le 18 mars et le 9 avril 2025, il y a eu environ 224 frappes israéliennes sur des immeubles résidentiels et des tentes pour déplacés” et pour “36 frappes répertoriées et corroborées” par le Haut-Commissariat, les victimes “étaient uniquement des femmes et des enfants jusqu’à présent”.L’armée israélienne répète que les combattants palestiniens se réfugient parmi les civils, utilisés selon elle comme boucliers, ce que le Hamas dément.Israël a repris son offensive le 18 mars à Gaza, rompant une trêve de deux mois. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu soutient qu’une pression militaire accrue est le seul moyen de forcer le Hamas à rendre les otages, morts ou vivants, encore captifs dans Gaza.Au moins 1.542 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 50.912 le nombre de morts dans le territoire depuis le début de l’offensive israélienne lancée en représailles à l’attaque du 7-Octobre.Cette attaque a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels. Sur les 251 personnes alors enlevées, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 mortes selon l’armée israélienne.Vendredi, des médias israéliens ont rapporté que l’Egypte et Israël avaient échangé des projets de documents portant sur un accord de cessez-le-feu et de libération d’otages.Selon le Times of Israël, la proposition égyptienne prévoirait la remise à Israël de 16 otages, huit vivants et huit morts, en échange d’une trêve de 40 à 70 jours et de la libération d’un grand nombre de prisonniers palestiniens.Un haut responsable du Hamas a affirmé sous couvert de l’anonymat que son mouvement n’avait “reçu aucune nouvelle offre de cessez-le-feu”, mais qu’il était “ouvert à toute nouvelle proposition” menant à un cessez-le-feu et au retrait israélien de Gaza. – Un cimetière pour refuge – Dans un message pour Pessah, la Pâque juive, Benjamin Netanyahu a réaffirmé son engagement à ramener les otages.Le chef de la diplomatie saoudienne Fayçal ben Farhane a appelé, après une réunion avec ses homologues régionaux en Turquie, à exercer une “pression maximale pour garantir” l’acheminement à Gaza de l’aide humanitaire, dont Israël bloque l’entrée depuis début mars. Dans le territoire palestinien qualifié de “champ de mort” par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, les quelque 2,4 millions d’habitants ont été plusieurs fois déplacés par la guerre et vivent dans des conditions très dures.L’armée israélienne a lancé de nouveaux appels aux habitants à évacuer des quartiers de Gaza-ville (nord) et de Khan Younès.”Nous sommes contraints de fuir d’un endroit à un autre”, confie Ibtissam Abu Ghanima, qui s’est réfugiée dans un cimetière de Gaza-ville. “Les morts sont mieux lotis que les vivants. En plus de l’odeur nauséabonde, on côtoie les rats et les reptiles, et on meurt de faim.”

Loi “simplification”: l’Assemblée valide l’extinction programmée des nouvelles instances auprès du gouvernement

L’Assemblée a approuvé vendredi un article du projet de loi de “simplification”, prévoyant que les commissions et instances consultatives auprès du gouvernement ne soient créées que pour trois ans, une autre disposition prévoyant la suppression de deux instances pour pouvoir en créer une.L’article prévoit qu'”à compter de la promulgation” du texte “les commissions et instances consultatives ou délibératives placées” auprès de Matignon ou des ministres ne soient créées que “pour une durée de trois ans”. Une mesure d'”efficacité” et de “lisibilité” pour le ministre de la Simplification Laurent Marcangeli (Horizons), invoquant un certain nombre “d’instances qui ne se réunissent plus ou ne s’étaient jamais réunies”.Claire Lejeune (LFI) a dénoncé une “approche lunaire et irrationnelle”.Plus généralement la gauche a critiqué l’absence de certaines précisions : “on ne dit pas comment un organisme est éventuellement reconductible. On a juste un principe où tous les trois ans on remet ça. Pourquoi trois ans?”, a demandé Emmanuel Maurel (groupe communiste).Dans la suite de la navette entre l’Assemblée et le Sénat, “il faudra qu’il y ait un resserrage de l’écriture”, notamment “sur la méthode de reconduction de ces commissions et instances”, a jugé le rapporteur Christophe Naegelen (groupe indépendant Liot), précisant que la mesure ne serait pas rétroactive.Mais elle incitera à “un peu plus de réflexion avant de créer de nouvelles commissions”, a assuré le ministre. L’article a été adopté principalement grâce aux voix de l’alliance RN-ciottistes, d’Horizons, de LR et Liot. Les députés macronistes s’étant majoritairement abstenus ou opposés, comme la gauche.Plus tôt, le macroniste Guillaume Kasbarian a fait passer un amendement conditionnant chaque création de commission et instance consultative ou délibérative à la suppression de deux autres, dans une ambition assumée d’aboutir “mécaniquement à leur réduction”.L’hémicycle s’est largement enlisé vendredi, dans des débats hachés par les interpellations et rappels au règlement, la gauche, parfois alliée aux macronistes, s’opposant souvent au RN et à la droite sur la suppression d’organismes.L’office français de la biodiversité (OFB), l’Agence pour la transition écologique (Ademe) et la Commission nationale du débat public (CNDP) étaient par exemple visés par des amendements demandant leur suppression. Mais les trois instances ont finalement été sauvegardées.L’examen doit se poursuivre vendredi jusqu’à minuit, avant deux semaines de suspension des travaux dans l’hémicycle. Les débats reprendront ensuite le 29 avril.