Euro-2025: Lucy Bronze, cœur de Lionne

Quand le talent ne suffit pas aux Anglaises, reste la bravoure: personne mieux que Lucy Bronze ne l’a incarnée pour renverser un quart désespéré et propulser les Lionesses en demi-finale de l’Euro, mardi à Genève face à l’Italie (21h00).”Lucy Bronze est tout simplement unique. Je n’ai jamais, jamais vu ça auparavant dans ma vie”, a salué la sélectionneuse Sarina Wiegman, pourtant guère portée sur l’emphase ni les éloges publics.Dans la rencontre la plus folle du tournoi, jeudi à Zurich, sa latérale droite de 33 ans venait de sonner la révolte des championnes d’Europe face à la Suède, qui tenait encore sa qualification 2-0 à onze minutes du terme réglementaire.Bien servie par Chloe Kelly, Bronze a réduit le score de la tête (2-1, 79e), deux minutes avant l’égalisation de Michelle Agyemang (81e), puis a conclu d’un pénalty rageur une séance de tirs au but irrespirable (2-2, t.a.b. 3-2).Dans l’intervalle, la doyenne des Lionesses, avec 138 sélections et 20 buts en douze ans, s’était elle-même bandé la cuisse droite pendant que les rudes contacts de la prolongation occupaient les soigneurs, une attitude “de guerrière” soulignée par Wiegman.”Je me sentais juste un peu tendue à la fin du match et j’ai pensé: +Il faut que je tienne pour être sûre de pouvoir continuer+”, a minimisé Bronze auprès des journalistes. – Confiance et mathématiques -La défenseuse mesurait l’entrave que cette bande ultra-serrée allait représenter en cas de tirs au but, mais ne “s’attendait pas” à se présenter face à la portière Jennifer Falk, avec une pression maximale et peu d’expérience de l’exercice.”Je n’avais jamais tiré un pénalty pour l’Angleterre. Mais j’ai confiance en mes capacités, et en notre gardienne Hannah (Hampton, NDLR). Je savais que je devais prendre mes responsabilités et que Hannah ferait ce qu’il fallait”, a raconté Bronze après le match.Après un défilé de tireuses tétanisées (huit tentatives manquées sur 12), la latérale a expédié un missile en plein cœur de la cage, avant de laisser la jeune Smilla Holmberg dévisser l’ultime chance suédoise.”Statistiquement, lors d’une séance de tirs au but, il est assez risqué pour une gardienne de rester immobile au centre”, a calmement analysé cette fan de probabilités, dont la mère prof de maths se cachait les yeux en tribune pour maîtriser son propre stress.Indéfectible soutien de sa cadette depuis son enfance à Berwick-upon-Tweed, à quelques encablures de l’Écosse, Diane Bronze décrivait en 2020 une gamine si passionnée qu’elle “faisait des jongles dans la cuisine en préparant son thé”.- Trouble autistique-Timide, insomniaque, gênée à l’école et dans ses relations sociales par un déficit de l’attention et un trouble du spectre autistique qui n’ont été diagnostiqués qu’à l’âge adulte, l’enfant s’épanouit d’emblée sur le pré, apaisée par la dépense physique.”Je ne sais pas si je dirais que je suis passionnée, je suis obsédée. Cette hyperfocalisation sur le football, c’est l’effet de mon autisme”, confiait en 2021 la championne à la BBC, expliquant combien parler à ses coéquipières en sélection et les regarder dans les yeux lui avait demandé d’efforts.La défenseuse de Chelsea, passée par Liverpool, Manchester City, Lyon et Barcelone et qui a cumulé cinq Ligues des Champions et neuf championnats, s’éloigne certes de ses plus belles années, qui lui ont valu en 2020 le prix Fifa The Best.Mais “avoir quelqu’un comme ça dans votre équipe donne tellement de force”, expliquait vendredi l’avant-centre Alessia Russo dans un podcast dédié aux Lionesses.”Elle est tellement passionnée, elle fera n’importe quoi pour gagner. C’est une gagnante née, pas seulement dans le football mais dans chaque aspect de la vie. Elle inspire chacune d’entre nous avec sa manière d’être et ce qu’elle fait. C’est simplement une légende”, résumait l’attaquante de 26 ans.A ses côtés, Hannah Hampton abondait dans la seconde: “Je ne pense pas qu’il y aura une autre Lucy Bronze de sitôt”.

Le Venezuela dénonce des “tortures” dans une prison de haute sécurité du Salvador

Violences sexuelles, passages à tabac, nourriture avariée: le Venezuela a dénoncé lundi les “tortures” infligées à ses ressortissants expulsés par les Etats-Unis vers une prison pour membres de gangs au Salvador.Après quatre mois d’incarcération au Centre de confinement du terrorisme (Cecot), prison de haute sécurité du Salvador, ces 252 Vénézuéliens ont été rapatriés vendredi dans le cadre d’un accord entre Washington et Caracas, qui en échange a libéré dix citoyens et résidents américains détenus au Venezuela. “Nous avons décidé d’ouvrir une enquête officielle”, a déclaré le procureur général vénézuélien Tarek William Saab lors d’une conférence de presse à Caracas lundi. Elle vise le président salvadorien Nayib Bukele et d’autres membres de son gouvernement, accusés par le Venezuela de crimes contre l’humanité.”J’appelle la Cour pénale internationale, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, les organismes correspondants tant en Amérique qu’à travers le monde, à faire de même, à faire leur part”, a ajouté le procureur. Selon M. Saab, 80 fonctionnaires du ministère public ont interrogé les migrants à leur retour au pays.- “Sortis de l’enfer” -Andry Hernandez Romero, un coiffeur et maquilleur de 32 ans qui s’est retrouvé au Cecot, déclare dans l’une de ces vidéos avoir subi des violences sexuelles.”Nous avons subi des tortures, des agressions physiques et psychologiques”, dit-il. “J’ai été abusé sexuellement par les autorités salvadoriennes elles-mêmes”, affirme-t-il, ajoutant: “Nous pensions que nous ne reverrions jamais nos proches”.Le procureur vénézuélien a également évoqué “l’isolement dans des cellules inhumaines (…) sans contact avec la lumière du soleil, sans ventilation” et “les attaques systématiques” avec des balles en caoutchouc.De la nourriture avariée et de l’eau non potable étaient servies aux détenus, qui n’ont à aucun moment pu parler à un avocat ou à un membre de leur famille.”Le régime Maduro était satisfait de l’accord d’échange, c’est pourquoi il l’a accepté”, a réagi M. Bukele sur le réseau social X. Il a ajouté que les autorités vénézuéliennes “crient et s’indignent maintenant, mais pas parce qu’elles ne sont pas d’accord avec l’accord, mais parce qu’elles viennent de se rendre compte qu’elles n’ont plus d’otages du pays le plus puissant du monde” (les États-Unis).Le Venezuela fait lui-même l’objet d’une enquête pour crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale. L’opposition au gouvernement Maduro dénonce régulièrement les tortures dans les prisons vénézuéliennes et l’interdiction pour les détenus de recourir à un avocat de leur choix.- Négociation -Les migrants rapatriés font l’objet d’examens médicaux et n’ont pas encore retrouvé leurs familles.Mercedes Yamarte a préparé une fête pour accueillir son fils Mervin dans le quartier de Los Pescadores, à Maracaibo (ouest). Ballons, banderoles et nourriture sont prêts, mais elle ignore quand il arrivera. Mervin lui a téléphoné. “Cela faisait quatre mois et sept jours que je n’avais pas entendu la voix de mon fils, l’entendre a été une joie que je ne peux pas décrire”, a déclaré Mme Yamarte à l’AFP.Invoquant une loi de 1798 sur les ennemis de l’étranger rarement utilisée, les Etats-Unis avaient expulsé en mars, sans procès, ces 252 Vénézuéliens, accusés d’appartenir au Tren de Aragua, un gang criminel que Washington qualifie d'”organisation terroriste”.Leur libération du Cecot a été le résultat d’une négociation avec les Etats-Unis. L’accord a été finalisé quelques heures à peine avant l’échange effectif vendredi, selon le gouvernement vénézuélien. “Les négociations ont été uniquement avec les Etats-Unis, avec le gouvernement des Etats-Unis”, a assuré dimanche le négociateur et président du Parlement vénézuélien, Jorge Rodriguez, à la chaîne officielle Telesur. “Il ne nous est jamais venu à l’esprit de parler au clown”, a-t-il ajouté, faisant référence au président salvadorien, Nayib Bukele. Ce dernier “était le messager de ceux qui avaient organisé la présence de Vénézuéliens dans ce camp de concentration”.Le président vénézuélien Nicolas Maduro a dénoncé des “manœuvres” de “dernière minute” de la part de M. Bukele pour tenter d'”empêcher le départ” de ses compatriotes, au cours de son émission télévisée.L’échange négocié avec Washington a inclus la libération de 80 autres Vénézuéliens détenus au Venezuela, considérés comme “prisonniers politiques” par les opposants au gouvernement de Nicolas Maduro. M. Rodriguez a assuré que cette mesure coïncidait avec un processus de négociation interne parallèle.La cheffe de l’opposition Maria Corina Machado a dit y voir un “échange de prisonniers de guerre”, dans une interview à Fox News.

Le Venezuela dénonce des “tortures” dans une prison de haute sécurité du Salvador

Violences sexuelles, passages à tabac, nourriture avariée: le Venezuela a dénoncé lundi les “tortures” infligées à ses ressortissants expulsés par les Etats-Unis vers une prison pour membres de gangs au Salvador.Après quatre mois d’incarcération au Centre de confinement du terrorisme (Cecot), prison de haute sécurité du Salvador, ces 252 Vénézuéliens ont été rapatriés vendredi dans le cadre d’un accord entre Washington et Caracas, qui en échange a libéré dix citoyens et résidents américains détenus au Venezuela. “Nous avons décidé d’ouvrir une enquête officielle”, a déclaré le procureur général vénézuélien Tarek William Saab lors d’une conférence de presse à Caracas lundi. Elle vise le président salvadorien Nayib Bukele et d’autres membres de son gouvernement, accusés par le Venezuela de crimes contre l’humanité.”J’appelle la Cour pénale internationale, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, les organismes correspondants tant en Amérique qu’à travers le monde, à faire de même, à faire leur part”, a ajouté le procureur. Selon M. Saab, 80 fonctionnaires du ministère public ont interrogé les migrants à leur retour au pays.- “Sortis de l’enfer” -Andry Hernandez Romero, un coiffeur et maquilleur de 32 ans qui s’est retrouvé au Cecot, déclare dans l’une de ces vidéos avoir subi des violences sexuelles.”Nous avons subi des tortures, des agressions physiques et psychologiques”, dit-il. “J’ai été abusé sexuellement par les autorités salvadoriennes elles-mêmes”, affirme-t-il, ajoutant: “Nous pensions que nous ne reverrions jamais nos proches”.Le procureur vénézuélien a également évoqué “l’isolement dans des cellules inhumaines (…) sans contact avec la lumière du soleil, sans ventilation” et “les attaques systématiques” avec des balles en caoutchouc.De la nourriture avariée et de l’eau non potable étaient servies aux détenus, qui n’ont à aucun moment pu parler à un avocat ou à un membre de leur famille.”Le régime Maduro était satisfait de l’accord d’échange, c’est pourquoi il l’a accepté”, a réagi M. Bukele sur le réseau social X. Il a ajouté que les autorités vénézuéliennes “crient et s’indignent maintenant, mais pas parce qu’elles ne sont pas d’accord avec l’accord, mais parce qu’elles viennent de se rendre compte qu’elles n’ont plus d’otages du pays le plus puissant du monde” (les États-Unis).Le Venezuela fait lui-même l’objet d’une enquête pour crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale. L’opposition au gouvernement Maduro dénonce régulièrement les tortures dans les prisons vénézuéliennes et l’interdiction pour les détenus de recourir à un avocat de leur choix.- Négociation -Les migrants rapatriés font l’objet d’examens médicaux et n’ont pas encore retrouvé leurs familles.Mercedes Yamarte a préparé une fête pour accueillir son fils Mervin dans le quartier de Los Pescadores, à Maracaibo (ouest). Ballons, banderoles et nourriture sont prêts, mais elle ignore quand il arrivera. Mervin lui a téléphoné. “Cela faisait quatre mois et sept jours que je n’avais pas entendu la voix de mon fils, l’entendre a été une joie que je ne peux pas décrire”, a déclaré Mme Yamarte à l’AFP.Invoquant une loi de 1798 sur les ennemis de l’étranger rarement utilisée, les Etats-Unis avaient expulsé en mars, sans procès, ces 252 Vénézuéliens, accusés d’appartenir au Tren de Aragua, un gang criminel que Washington qualifie d'”organisation terroriste”.Leur libération du Cecot a été le résultat d’une négociation avec les Etats-Unis. L’accord a été finalisé quelques heures à peine avant l’échange effectif vendredi, selon le gouvernement vénézuélien. “Les négociations ont été uniquement avec les Etats-Unis, avec le gouvernement des Etats-Unis”, a assuré dimanche le négociateur et président du Parlement vénézuélien, Jorge Rodriguez, à la chaîne officielle Telesur. “Il ne nous est jamais venu à l’esprit de parler au clown”, a-t-il ajouté, faisant référence au président salvadorien, Nayib Bukele. Ce dernier “était le messager de ceux qui avaient organisé la présence de Vénézuéliens dans ce camp de concentration”.Le président vénézuélien Nicolas Maduro a dénoncé des “manœuvres” de “dernière minute” de la part de M. Bukele pour tenter d'”empêcher le départ” de ses compatriotes, au cours de son émission télévisée.L’échange négocié avec Washington a inclus la libération de 80 autres Vénézuéliens détenus au Venezuela, considérés comme “prisonniers politiques” par les opposants au gouvernement de Nicolas Maduro. M. Rodriguez a assuré que cette mesure coïncidait avec un processus de négociation interne parallèle.La cheffe de l’opposition Maria Corina Machado a dit y voir un “échange de prisonniers de guerre”, dans une interview à Fox News.

Kurdish farmers return to mountains in peace as PKK tensions calm

Deep in the mountains of Turkey’s southeastern Hakkari province, bordering Iran and Iraq, Kurdish livestock owners and farmers have gradually returned with their animals after decades of armed conflict between Kurdish militants and the Turkish army.”We’ve been coming here for a long time. Thirty years ago we used to come and go, but then we couldn’t come. Now we just started to come again and to bring our animals as we want,” said 57-year-old Selahattin Irinc, speaking Kurdish, while gently pressing his hand on a sheep’s neck to keep it from moving during shearing.On July 11 a symbolic weapons destruction ceremony in Iraqi Kurdistan marked a major step in the transition of the Kurdistan Workers’ Party (PKK) from armed insurgency to democratic politics — part of a broader effort to end one of the region’s longest-running conflicts.The PKK, listed as a terror group by Turkey and much of the international community, was formed in 1978 by Ankara University students, with the ultimate goal of achieving the Kurds’ liberation. It took up arms in 1984.The conflict has caused 50,000 deaths among civilians and 2,000 among soldiers, according to Turkey’s President Recep Tayyip Erdogan.Alongside with several other men and women, Irinc practices animal husbandry in the grassy highlands at the foot of the Cilo Mountains and its Resko peak, which stands as the second-highest in the country with an altitude of 4,137 meters (13,572 feet).A place of scenic beauty, with waterfalls, glacial lakes and trekking routes, Cilo has gradually opened its roads over the past few years to shepherds and tourists alike as the armed conflict with PKK died down on the backdrop of peace negotiations.But the picturesque mountains had long been the scene of heavy fighting between the Turkish army and PKK fighters who took advantage of the rough terrain to hide and strike. It left the Kurdish farmers often at odds with the army. “In the past we always had problems with the Turkish soldiers. They accused us of helping PKK fighters by feeding them things like milk and meat from our herd,” another Kurdish livestock owner, who asked not to be named, told AFP, rejecting such claims. “Now it’s calmer,” he added.- ‘Last generation’ -Although the peace process brought more openness and ease to the region, tensions did not vanish overnight. Checkpoints remain present around the city of Hakkari, and also to the main access point to the trekking path leading to Cilo glacier, a major tourist attraction.”Life is quite good and it’s very beautiful here. Tourists come and stay in the mountains for one or two days with their tents, food, water and so on,” said farmer Mahir Irinc.But the mountains are a hard, demanding environment for those making a living in their imposing shadow, and the 37-year-old thinks his generation might be the last to do animal husbandry far away from the city.”I don’t think a new generation will come after us. We will be happy if it does, but the young people nowadays don’t want to raise animals, they just do whatever job is easier,” he lamented.An open truck carrying more than a dozen Kurdish women made its way to another farm in the heart of the mountains, where sheep waited to be fed and milked. The livestock graze at the foot of the mountains for three to four months, while the weather is warm, before being brought back to the village.”We all work here. Mothers, sisters, our whole family. Normally I’m preparing for university, but today I was forced to come because my mother is sick,” explained 22-year-old Hicran Denis.”I told my mother: don’t do this anymore, because it’s so tiring. But when you live in a village, livestock is the only work. There’s nothing else,” she said.

Crash d’un avion militaire sur une école au Bangladesh: le bilan monte à 27 morts

Le bilan provisoire de la chute accidentelle d’un avion de chasse de l’armée de l’air du Bangladesh sur un complexe scolaire de Dacca s’est aggravé mardi pour passer à 27 morts, pour l’essentiel des élèves victimes de brûlures.”A cet instant, 27 personnes sont mortes, dont 25 enfants et le pilote”, a déclaré devant la presse un haut-responsable du ministère de la Santé et de la Famille, Sayedur Rahman.Sur les quelque 170 blessés recensés par les secours dans les heures qui ont suivi l’accident, “78 sont toujours soignés dans différents hôpitaux” de la capitale, a ajouté M. Rahman.Selon l’armée, l’avion, un F-7 BGI de fabrication chinoise, a été victime d’un problème technique et s’est écrasé lundi en début d’après-midi sur le complexe scolaire de Milestone, dans le nord-ouest de Dacca.Cette catastrophe aérienne est la plus meurtrière survenue depuis des décennies au Bangladesh, qui observe mardi une journée de deuil national.Le monoréacteur, qui avait décollé quelques minutes plus tôt d’une base aérienne de la banlieue de Dacca, a percuté un bâtiment de deux étages où se tenaient des cours, qui s’est aussitôt embrasé.Au lendemain de l’accident, le complexe scolaire de Milestone, qui accueille en temps normal quelque 7.000 élèves, est resté largement désert, a constaté une journaliste de l’AFP.”L’école a perdu la vie, comme ses enfants”, a commenté un enseignant, Shahadat Hosein, 45 ans, croisé près d’une aire de jeu vide.Devant le bâtiment détruit par la chute de l’avion, un enfant de 11 ans se tient debout, silencieux.”Il est sorti de la classe deux ou trois minutes avant la catastrophe. Il a perdu son meilleur ami”, a raconté à l’AFP son père, Abul Bashar, un des gardiens de l’école.- “Traumatisme” -“Il n’a pas pu dormir de toute la nuit et m’a demandé ce matin de le conduire à l’école”, poursuit le père. “Je ne sais pas combien de temps il faudra pour revenir à la normale, pour effacer ce traumatisme de l’esprit des élèves”.Autour d’une aire de jeu, des enseignants se sont réunis, en pleurs. A voix basse, certains se demandent comment un avion militaire a pu être autorisé à voler au-dessus de la ville.Sur le site de l’accident, délimité par une banderole jaune et débarrassé pendant la nuit des principaux débris de l’avion, des militaires continuent à fouiller à la recherche d’indices.”Ils continuent à ramasser des éléments de preuve, y compris des restes de corps ou des effets appartenant aux écoliers”, a expliqué à l’AFP un officier de police sur place, Pohone Chakma.Le pilote du F-7, le lieutenant Towkir Islam, 27 ans, qui selon son oncle effectuait son premier vol sans instructeur sur ce type d’appareil, est décédé des suites de ses blessures.Selon l’armée, il a vainement tenté d’éloigner son appareil en chute des zones habitées.Une enquête a été ouverte par l’armée pour déterminer les causes de l’accident, notamment de l’avarie technique subie par l’avion.”Il semble qu’il ait été victime d’un problème mécanique. La cause exacte fait l’objet d’une enquête”, a affirmé l’armée lundi.De nombreux élèves du bâtiment ont été victimes de graves brûlures. La plupart ont été hospitalisés au service des urgences de l’Institut national des grands brûlés de Dacca.Le chef du gouvernement provisoire bangladais, le prix Nobel de la paix Muhammad Yunus, a décrété mardi un jour de deuil national.

Crash d’un avion militaire sur une école au Bangladesh: le bilan monte à 27 morts

Le bilan provisoire de la chute accidentelle d’un avion de chasse de l’armée de l’air du Bangladesh sur un complexe scolaire de Dacca s’est aggravé mardi pour passer à 27 morts, pour l’essentiel des élèves victimes de brûlures.”A cet instant, 27 personnes sont mortes, dont 25 enfants et le pilote”, a déclaré devant la presse un haut-responsable du ministère de la Santé et de la Famille, Sayedur Rahman.Sur les quelque 170 blessés recensés par les secours dans les heures qui ont suivi l’accident, “78 sont toujours soignés dans différents hôpitaux” de la capitale, a ajouté M. Rahman.Selon l’armée, l’avion, un F-7 BGI de fabrication chinoise, a été victime d’un problème technique et s’est écrasé lundi en début d’après-midi sur le complexe scolaire de Milestone, dans le nord-ouest de Dacca.Cette catastrophe aérienne est la plus meurtrière survenue depuis des décennies au Bangladesh, qui observe mardi une journée de deuil national.Le monoréacteur, qui avait décollé quelques minutes plus tôt d’une base aérienne de la banlieue de Dacca, a percuté un bâtiment de deux étages où se tenaient des cours, qui s’est aussitôt embrasé.Au lendemain de l’accident, le complexe scolaire de Milestone, qui accueille en temps normal quelque 7.000 élèves, est resté largement désert, a constaté une journaliste de l’AFP.”L’école a perdu la vie, comme ses enfants”, a commenté un enseignant, Shahadat Hosein, 45 ans, croisé près d’une aire de jeu vide.Devant le bâtiment détruit par la chute de l’avion, un enfant de 11 ans se tient debout, silencieux.”Il est sorti de la classe deux ou trois minutes avant la catastrophe. Il a perdu son meilleur ami”, a raconté à l’AFP son père, Abul Bashar, un des gardiens de l’école.- “Traumatisme” -“Il n’a pas pu dormir de toute la nuit et m’a demandé ce matin de le conduire à l’école”, poursuit le père. “Je ne sais pas combien de temps il faudra pour revenir à la normale, pour effacer ce traumatisme de l’esprit des élèves”.Autour d’une aire de jeu, des enseignants se sont réunis, en pleurs. A voix basse, certains se demandent comment un avion militaire a pu être autorisé à voler au-dessus de la ville.Sur le site de l’accident, délimité par une banderole jaune et débarrassé pendant la nuit des principaux débris de l’avion, des militaires continuent à fouiller à la recherche d’indices.”Ils continuent à ramasser des éléments de preuve, y compris des restes de corps ou des effets appartenant aux écoliers”, a expliqué à l’AFP un officier de police sur place, Pohone Chakma.Le pilote du F-7, le lieutenant Towkir Islam, 27 ans, qui selon son oncle effectuait son premier vol sans instructeur sur ce type d’appareil, est décédé des suites de ses blessures.Selon l’armée, il a vainement tenté d’éloigner son appareil en chute des zones habitées.Une enquête a été ouverte par l’armée pour déterminer les causes de l’accident, notamment de l’avarie technique subie par l’avion.”Il semble qu’il ait été victime d’un problème mécanique. La cause exacte fait l’objet d’une enquête”, a affirmé l’armée lundi.De nombreux élèves du bâtiment ont été victimes de graves brûlures. La plupart ont été hospitalisés au service des urgences de l’Institut national des grands brûlés de Dacca.Le chef du gouvernement provisoire bangladais, le prix Nobel de la paix Muhammad Yunus, a décrété mardi un jour de deuil national.

Brésil: Bolsonaro menacé d’emprisonnement pour des déclarations diffusées sur les réseaux sociaux

Un juge de la Cour suprême du Brésil a menacé lundi Jair Bolsonaro “d’emprisonnement immédiat” après la diffusion en ligne de déclarations de l’ancien président, en violation selon lui d’une interdiction d’utiliser les réseaux sociaux.L’ancien dirigeant d’extrême droite (2019-2022), jugé pour tentative de coup d’Etat contre l’actuel président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, s’est vu contraint vendredi de porter dorénavant un bracelet électronique et de ne plus recourir aux réseaux sociaux.Le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes a justifié ces mesures en lui reprochant d’inciter, avec son fils Eduardo, à des “actes hostiles” des Etats-Unis contre le Brésil et de tenter de faire “obstruction” au procès, dont il a la charge.En réaction, l’ancien président, qui a reçu le soutien de Donald Trump, a fait lundi des déclarations aux médias, qui ont été rapidement diffusées sur les réseaux sociaux, provoquant l’avertissement judiciaire.Dans un document judiciaire consulté par l’AFP, M. de Moraes a présenté des publications de comptes X, Instagram et Facebook avec des vidéos, des images et le texte des déclarations de M. Bolsonaro devant les journalistes au Congrès.L’ex-président n’a pas publié le discours sur son propre compte, mais ses fils et ses alliés politiques l’ont fait.Le magistrat a ainsi reproché à Jair Bolsonaro, âgé de 70 ans, de “prononcer un discours destiné à être diffusé sur des plateformes numériques”.M. de Moraes a également demandé aux avocats de l’ex-président de fournir des éclaircissements dans les 24 heures “sur le non-respect des mesures de précaution imposées, sous peine de décréter son emprisonnement immédiat”.Dans une décision antérieure, lundi, M. de Moraes avait prévenu que toute diffusion des interventions publiques de M. Bolsonaro sur les plateformes constituerait une violation des mesures en vigueur et que l’ancien président risquait d’être arrêté.Cependant, le chef de file de la droite et de l’extrême droite brésiliennes s’est présenté devant les caméras pour dénoncer ce qu’il considère comme un acte de “lâcheté” à son encontre.- “Humiliation ultime” -“C’est le symbole de l’humiliation ultime”, a-t-il déclaré en montrant pour la première fois le bracelet électronique qu’il est contraint de porter à la cheville gauche. “Ce qui est valable pour moi, c’est la loi de Dieu”, a-t-il ajouté dans des déclarations qui ont rapidement circulé sur les médias sociaux.La Cour suprême a confirmé lundi, à quatre voix contre une, les restrictions imposées à l’ancien président par le juge Moraes, lors d’une réunion en ligne qui s’est achevée peu avant minuit.Lors d’une conférence de presse, le député bolsonariste Sostenes Cavalcante a dénoncé une “censure” de la justice avec l’avertissement lancé lundi.La pression judiciaire s’accroit sur M. Bolsonaro en pleine crise diplomatique entre le Brésil et les Etats-Unis. Dénonçant une “chasse aux sorcières” à l’encontre de son allié, le président américain Donald Trump a menacé le Brésil de droits de douane supplémentaires de 50% à partir d’août. Lula a réprouvé un “chantage inacceptable”.Jair Bolsonaro voit dans son procès une “persécution” et risque plus de 40 ans de prison. Le parquet a demandé sa condamnation et celle de sept de ses collaborateurs de l’époque pour avoir essayé d’assurer leur “maintien autoritaire au pouvoir”.M. Bolsonaro est en outre inéligible jusqu’en 2030 pour désinformation sur le système de vote électronique utilisé pour le scrutin de 2022.Plaidant pour une large amnistie, il espère faire annuler son inéligibilité pour concourir à la présidentielle de 2026.