Syria says US-led coalition killed senior IS leader in northwest

Syrian state media said a US-led anti-jihadist coalition killed an Iraqi leader from the Islamic State group during an operation on Wednesday in the country’s northwest.”Coalition forces carried out an air drop targeting a house in the town of Atme” in Idlib province, state television cited an unidentified security source as saying.The operation targeted Iraqi national Salah Numan, known as Ali, who was “a leader in the Daesh (IS) organisation”, the source said, calling him “one of the most dangerous men wanted for his involvement in activating and mobilising IS cells in Syria”.The coalition has not released any statements about an operation in northwest Syria.But three witnesses, including the owner of the building where Numan was living, told AFP the raid took place after midnight, reporting the sound of aircraft and gunfire.State television said coalition forces raided the house where Numan was living with his family and mother, shooting him dead after he jumped from the balcony of their first-floor flat.An Iraqi security source, requesting anonymity, told AFP that Numan was the brother of a top IS leader who was killed in 2020 in a coalition strike in eastern Syria’s Deir Ezzor province.Iraqi intelligence led to Wednesday’s operation, the security source said, adding that Numan’s wives were arrested.Mohammed al-Sheikh, who owns and lives in the building, told AFP that at around 2:30 am (2330 GMT Tuesday), he heard noise and went outside to find coalition forces ordering him to surrender.”I started calling to my family one by one,” he said, adding that “the translator’s accent was Iraqi”.Sheikh said the forces blindfolded his family, led them away and took their details including fingerprints.He said he rented the house to Numan “via a real estate agency and had no connection to him”.Neighbour Abdel-Qader al-Sheikh said Numan had lived there for two years, adding: “We didn’t have anything to do with him.”The US-led coalition has often carried out strikes in Idlib targeting IS officials, including a raid announced in June. Several former IS leaders have been killed in the province, including in coalition strikes.IS seized swathes of Syrian and Iraqi territory in 2014 during Syria’s civil war, before being territorially defeated in the country five years later.Its fighters still maintain a presence there, particularly in Syria’s vast desert.burs-lk/lg/jsa

USA: Trump appelle à la démission d’une responsable de la Réserve fédérale

Donald Trump a appelé mercredi, via un message sur son réseau social Truth, à la démission de Lisa Cook, une des gouverneurs de la Réserve fédérale (Fed) et membre de son comité de politique monétaire, accentuant la pression sur une institution qu’il juge trop rétive à soutenir sa politique économique.Le responsable de l’Agence de financement du logement (FHFA), Bill Pulte, nommé par M. Trump, a accusé mercredi Mme Cook d’avoir “falsifié des documents de banque et des registres de propriété afin d’obtenir des conditions d’emprunt favorables” pour deux prêts immobiliers, a rapporté l’agence spécialisée Bloomberg.Le directeur de la FHFA a demandé dans la foulée au département de la Justice d’ouvrir une enquête visant Lisa Cook, estimant qu’une “fraude au prêt immobilier relève de la législation pénale”, selon le document reproduit par l’agence de presse.Lisa “Cook doit démissionner dès maintenant!”, a écrit le président américain, partageant l’article de Bloomberg.Une telle démission permettrait à Donald Trump de renforcer son contrôle sur la Fed en disposant de deux sièges à renouveler, et ainsi, espère-t-il, voir la banque centrale abaisser ses taux d’intérêt plus rapidement afin de soutenir ses mesures économiques, droits de douane et baisse d’impôts pour les plus riches notamment.Le républicain de 79 ans attaque sans relâche le président de la Fed, Jerome Powell, selon lui “trop lent” à baisser les taux d’intérêt, et espère le remplacer par une personne plus proche de ses idées à l’issue du mandat de M. Powell, en mai prochain.Le choix de son successeur est une nomination hautement stratégique, à l’heure où la guerre douanière lancée par le président américain rend les perspectives économiques incertaines.Selon le secrétaire au Trésor Scott Bessent, le gouvernement américain dispose de onze candidats pour le poste, parmi lesquels il compte présenter plusieurs noms à Donald Trump début septembre.Le président américain a déjà profité de la démission d’une autre responsable de la Fed, Adriana Kugler, pour nommer un de ses proches conseillers économiques, Stephen Miran, avant le renouvellement prévu pour ce poste, fin janvier prochain.La nomination de Stephen Miran, qui conseillait jusqu’ici le président et défendait sa politique économique dans les médias, doit encore être confirmée par le Sénat à majorité républicaine.

En Nouvelle-Calédonie, Valls face au rejet par le FLNKS de l’accord de Bougival

En mission en Nouvelle-Calédonie pour tenter de sauver l’accord de Bougival sur l’avenir du territoire, le ministre des Outre-mer Manuel Valls a enchaîné mercredi les rencontres avec les forces politiques locales, sous le signe d’un clivage persistant avec le FLNKS, le principal mouvement indépendantiste.”L’accord de Bougival est une opportunité historique, saisissez-la”, a lancé Manuel Valls dans la matinée devant le Sénat coutumier, également critique vis-à-vis du texte, se disant “convaincu qu’il n’y a pas d’alternative crédible”.Le ministre des Outre-mer a ensuite rencontré une délégation du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), qui a rejeté la semaine dernière l’accord de Bougival (Yvelines) signé en juillet après dix jours de négociations entre l’Etat, les indépendantistes et les non-indépendantistes.Après deux heures et demie d’échanges, la délégation a quitté la réunion sans faire de commentaire, souhaitant d’abord rendre compte au président du mouvement Christian Tein, sous contrôle judiciaire et interdit de séjour en Nouvelle-Calédonie.Mis en examen pour son rôle présumé dans les violences qui ont secoué le territoire en 2024, celui-ci a été chargé de “superviser les discussions” lors du congrès extraordinaire du Front le 9 août.Mais dans un communiqué, le mouvement a expliqué avoir “rappelé au ministre les raisons profondes de son désaccord”, au cours de discussions “sereines mais fermes”.”Affirmer que sans Bougival le pays plongerait dans le néant est une contre-vérité”, a martelé le FLNKS, répétant ses ambitions: refus de “tout report des élections provinciales”, initialement prévues pour fin novembre au plus tard, et exigence d’un “nouvel accord politique avec une date claire d’accession à la pleine souveraineté avant 2027”.La délégation ayant rencontré Manuel Valls était majoritairement composée de membres de petites formations politiques dites nationalistes, intégrées au FLNKS en août 2024. Absents, en revanche, les responsables qui avaient négocié à Bougival et validé le texte en juillet, dont le député Emmanuel Tjibaou.La semaine dernière, Manuel Valls avait averti que “sans accord, sans stabilité politique, il n’y aura pas de repreneurs pour le nickel, la pénurie de soignants perdurera et les inégalités continueront de se creuser” dans la collectivité française du Pacifique, encore marquée par les émeutes de 2024. – Bras de fer -Le FLNKS est le seul mouvement calédonien à avoir rejeté l’accord de Bougival, qui prévoit la création d’un Etat de Nouvelle-Calédonie doté d’une nationalité propre, tout en restant inscrit dans la Constitution française. Il implique aussi le report des élections provinciales, cruciales sur l’archipel, à mi-2026.Les indépendantistes du Parti de libération Kanak (Palika) et de l’Union progressiste en Mélanésie (UPM), qui ont pris leurs distances du FLNKS, ont eux donné leur feu vert, de même que l’Eveil océanien, parti charnière qui ne se positionne pas sur la question de l’indépendance, et l’ensemble du camp non-indépendantiste.Mercredi, Manuel Valls a aussi reçu mercredi les représentants loyalistes. “Le ministre est déterminé à poursuivre le chemin validé par la majorité”, a salué Virginie Ruffenach, du parti loyaliste Rassemblement-LR.Au cours de cette première journée, le ministre des Outre-mer a aussi échangé avec des responsables de terrain mais seuls 14 des 33 maires avaient fait le déplacement, plusieurs élus FLNKS étant absents.”Certaines communes ont dû fermer leurs centres d’action sociale”, a alerté Pascal Vittori, maire non-indépendantiste de Boulouparis tandis que Patrick Robelin, le maire de Bourail, a mis en garde contre “un risque d’explosion sociale”.Ce déplacement se déroule dans un climat encore marqué par les émeutes de mai 2024, déclenchées par un projet de réforme électorale, qui avaient fait 14 morts et coûté plus de deux milliards d’euros de dégâts. Selon l’Institut d’émission d’Outre-mer, le PIB de la Nouvelle-Calédonie a enregistré une baisse comprise entre 10 et 15%.Après cette première journée de rencontres, Manuel Valls doit lancer jeudi le “comité de rédaction” chargé de “lever toute ambiguïté et clarifier l’esprit de l’accord”, selon un courrier envoyé la semaine dernière aux signataires, avant de poursuivre sa visite dans le nord, confronté à une grave pénurie de soignants depuis les violences.

En Nouvelle-Calédonie, Valls face au rejet par le FLNKS de l’accord de Bougival

En mission en Nouvelle-Calédonie pour tenter de sauver l’accord de Bougival sur l’avenir du territoire, le ministre des Outre-mer Manuel Valls a enchaîné mercredi les rencontres avec les forces politiques locales, sous le signe d’un clivage persistant avec le FLNKS, le principal mouvement indépendantiste.”L’accord de Bougival est une opportunité historique, saisissez-la”, a lancé Manuel Valls dans la matinée devant le Sénat coutumier, également critique vis-à-vis du texte, se disant “convaincu qu’il n’y a pas d’alternative crédible”.Le ministre des Outre-mer a ensuite rencontré une délégation du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), qui a rejeté la semaine dernière l’accord de Bougival (Yvelines) signé en juillet après dix jours de négociations entre l’Etat, les indépendantistes et les non-indépendantistes.Après deux heures et demie d’échanges, la délégation a quitté la réunion sans faire de commentaire, souhaitant d’abord rendre compte au président du mouvement Christian Tein, sous contrôle judiciaire et interdit de séjour en Nouvelle-Calédonie.Mis en examen pour son rôle présumé dans les violences qui ont secoué le territoire en 2024, celui-ci a été chargé de “superviser les discussions” lors du congrès extraordinaire du Front le 9 août.Mais dans un communiqué, le mouvement a expliqué avoir “rappelé au ministre les raisons profondes de son désaccord”, au cours de discussions “sereines mais fermes”.”Affirmer que sans Bougival le pays plongerait dans le néant est une contre-vérité”, a martelé le FLNKS, répétant ses ambitions: refus de “tout report des élections provinciales”, initialement prévues pour fin novembre au plus tard, et exigence d’un “nouvel accord politique avec une date claire d’accession à la pleine souveraineté avant 2027”.La délégation ayant rencontré Manuel Valls était majoritairement composée de membres de petites formations politiques dites nationalistes, intégrées au FLNKS en août 2024. Absents, en revanche, les responsables qui avaient négocié à Bougival et validé le texte en juillet, dont le député Emmanuel Tjibaou.La semaine dernière, Manuel Valls avait averti que “sans accord, sans stabilité politique, il n’y aura pas de repreneurs pour le nickel, la pénurie de soignants perdurera et les inégalités continueront de se creuser” dans la collectivité française du Pacifique, encore marquée par les émeutes de 2024. – Bras de fer -Le FLNKS est le seul mouvement calédonien à avoir rejeté l’accord de Bougival, qui prévoit la création d’un Etat de Nouvelle-Calédonie doté d’une nationalité propre, tout en restant inscrit dans la Constitution française. Il implique aussi le report des élections provinciales, cruciales sur l’archipel, à mi-2026.Les indépendantistes du Parti de libération Kanak (Palika) et de l’Union progressiste en Mélanésie (UPM), qui ont pris leurs distances du FLNKS, ont eux donné leur feu vert, de même que l’Eveil océanien, parti charnière qui ne se positionne pas sur la question de l’indépendance, et l’ensemble du camp non-indépendantiste.Mercredi, Manuel Valls a aussi reçu mercredi les représentants loyalistes. “Le ministre est déterminé à poursuivre le chemin validé par la majorité”, a salué Virginie Ruffenach, du parti loyaliste Rassemblement-LR.Au cours de cette première journée, le ministre des Outre-mer a aussi échangé avec des responsables de terrain mais seuls 14 des 33 maires avaient fait le déplacement, plusieurs élus FLNKS étant absents.”Certaines communes ont dû fermer leurs centres d’action sociale”, a alerté Pascal Vittori, maire non-indépendantiste de Boulouparis tandis que Patrick Robelin, le maire de Bourail, a mis en garde contre “un risque d’explosion sociale”.Ce déplacement se déroule dans un climat encore marqué par les émeutes de mai 2024, déclenchées par un projet de réforme électorale, qui avaient fait 14 morts et coûté plus de deux milliards d’euros de dégâts. Selon l’Institut d’émission d’Outre-mer, le PIB de la Nouvelle-Calédonie a enregistré une baisse comprise entre 10 et 15%.Après cette première journée de rencontres, Manuel Valls doit lancer jeudi le “comité de rédaction” chargé de “lever toute ambiguïté et clarifier l’esprit de l’accord”, selon un courrier envoyé la semaine dernière aux signataires, avant de poursuivre sa visite dans le nord, confronté à une grave pénurie de soignants depuis les violences.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Du karst cambodgien jaillissent de nouvelles espèces animales

Si certains zoologues peuvent s’échiner une vie entière à rechercher en vain des espèces animales inconnues, il n’a fallu qu’une nuit à l’un d’eux pour trouver trois nouvelles sortes de geckos, au Cambodge, dans un environnement de karst, une roche riche en biodiversité mais menacée par les cimentiers.”Vous pouvez aller dans une cavité, prélever n’importe quoi et vous découvrirez probablement quelque chose de nouveau. C’est ce qu’il y a de magique dans les écosystèmes karstiques”, explique Pablo Sinovas, directeur de l’ONG Fauna & Flora au Cambodge et spécialiste des serpents.Formés il y a plusieurs millions d’années du fait de l’érosion due à la pluie, les paysages karstiques ont pour caractéristiques d’être criblés de trous à l’extérieur et cacher à l’intérieur des grottes et des tunnels.La fameuse baie d’Halong au Vietnam et ses îles karstiques en sont l’un des exemples les plus connus.Chaque cavité karstique peut renfermer des trésors de biodiversité, note Lee Grismer, professeur à l’université américaine La Sierra.”Des espèces se développent dans ces environnement rocheux”, relève ce spécialiste des geckos.En juillet, lui et d’autres scientifiques se sont rendus à la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande pour étudier des roches karstiques en vue, à terme, de sensibiliser le public à leur protection.- Grenouilles, serpents, geckos -A la nuit tombée, lorsque la cohorte de chauves-souris qui vivent dans les interstices de karst sont sorties chasser, les scientifiques armés de lampes frontales cherchent tout semblant de vie animale dans le massif karstique de Phnom Proek, dans l’ouest du pays.Là, une araignée de la taille d’une assiette ou ici, un scorpion qui se précipite sous un rocher avec sa progéniture sur le dos.Le karst est riche en grenouilles, serpents et geckos.Parmi les quelque 40 spécimens collectés en une seule nuit, trois semblent être des découvertes: un grand gecko moucheté, un autre gecko à orteils courbés et queue rayée et un gecko à orteils palmés.Pour déterminer si ces espèces sont connues, les scientifiques les placent d’abord dans un sac contenant suffisamment d’air pour les garder vivants, puis les photographient dans leur chambre d’hôtel.Les prendre en photo dans leur milieu naturel serait risqué: “ces animaux peuvent s’échapper et vous perdez votre nouvelle espèce”, explique M. Grismer. Même dans la chambre, certains s’enfuient et se faufilent derrière un réfrigérateur ou dans la salle de bain.Chaque spécimen est ensuite euthanasié, étiqueté et mesuré. Le foie riche en ADN sert au séquençage, qui permet de déterminer s’il était déjà connu de la science.Enfin, on injecte du formaldéhyde avant de le disposer dans des boîtes.Ce soir-là, les scientifiques découvrent aussi une sorte de vipère à tête verte, récemment découverte en Thaïlande mais qui n’avait pas encore été vue au Cambodge.”Super endroit!”, s’enthousiasme M. Grismer, malgré les trous qui peuvent cacher des espèces venimeuses, le risque de tomber sur des mines antipersonnel et les tensions frontalières.Le scientifique âgé de 70 ans a découvert des dizaines d’espèces durant sa carrière, avec toujours la même excitation.”La même émotion, intensité, puissance… qui reviennent en force”, témoigne-t-il.- “Trésors nationaux” -Pour l’ONG Fauna & Flora, ces expéditions de recherche doivent convaincre le gouvernement de protéger davantage les zones karstiques du pays, ce que certains responsables au niveau local ont déjà compris.Mais à l’échelle nationale, l’enjeu est plus compliqué du fait de la demande croissante en ciment, et pour lequel le karst constitue un gisement de premier choix.Le Cambodge en produit 11 millions de tonnes par an, a indiqué le Premier ministre Hun Manet en mai, saluant un secteur d’activités ayant créé de l’emploi et fait baisser les importations, tout en reconnaissant que l’extraction doit se faire de façon “responsable”.Tuy Noeun, un habitant de Phnom Proek ayant guidé l’expédition scientifique de M. Grismer, explique que la population locale croit que le karst est habité par des esprits et ne serait pas contre l’implantation d’une cimenterie.”Nous voulons de l’emploi”, explique-t-il.Pablo Sinovas espère lui que les zones abritant des espèces particulièrement rares seront protégées.”Transformeriez-vous Angkor Wat en une cimenterie?”, lance-t-il, en référence au célèbre temple cambodgien, classé au patrimoine mondial de l’Unesco. “Non, vous ne le feriez pas car c’est un trésor national”, poursuit-il. “Certaines de ces espèces devraient aussi être considérées comme des trésors nationaux”.

Nestle unveils method to boost cocoa yields as climate change hitsWed, 20 Aug 2025 12:41:58 GMT

Faced with climate change diminishing farmers’ yields, Nestle announced Wednesday that it was working on a technique to produce chocolate by using up to 30 percent more of the cocoa fruit.Chocolate is traditionally made using only cocoa beans taken from inside the pod, meaning that a large amount of the fruit — including the pulp, …

Nestle unveils method to boost cocoa yields as climate change hitsWed, 20 Aug 2025 12:41:58 GMT Read More »

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

En Alsace, la FNSEA retire l’acétamipride des supermarchés

“N’achetez pas ce que vous nous interdisez”: dans un hypermarché proche de Strasbourg, des agriculteurs de la FNSEA n’en démordent pas: si la loi Duplomb n’a pas permis de réautoriser l’acétamipride, alors les produits importés contenant cet insecticide doivent être retirés des rayons.Joignant le geste à la parole, ils sont une trentaine de producteurs du Bas-Rhin à s’être donné rendez-vous dans une grande surface à Mundolsheim, au nord de la capitale alsacienne, drapeaux du syndicat bien en vue, pour trier eux-même les produits qui ne sont pas soumis à la règlementation française.”Il faut une cohérence totale”, réclame Laurent Fischer, éleveur de poules pondeuses et céréalier, secrétaire général de la FDSEA 67. “Nous, on se retrouve dans une impasse par rapport à nos concurrents européens. Si des produits doivent être interdits, il faut les interdire pour tout le monde”. Leurs imposants tracteurs garés sur le parking, les agriculteurs poussent chariots et porte-palettes à la recherche des articles pour lesquelles la molécule a pu être utilisée lors de la culture.Et les références s’entassent au milieu du magasin: Nutella et la quasi-totalité des pâtes à tartiner, mais aussi des biscuits Lu ou Delacre, des friandises M&M’s, Kinder ou Maltesers ou encore des tablettes de chocolat Nestlé ou Côte d’or.- “Précaution à outrance” -“Aujourd’hui, on parle de l’acétamipride (et des) noisettes et betteraves, mais il y a une douzaine de filières concernées, tous les fruits et légumes”, assure Thomas Lux, président des Jeunes agriculteurs du Bas-Rhin. Il ne décolère pas après la décision du Conseil constitutionnel, qui a retoqué le 7 août l’article 2 de la Loi Duplomb, qui prévoyait la réintroduction sous conditions de cet insecticide.”On interdit une molécule qui est utilisée par tout le monde, considérée comme peu dangereuse quand elle est maîtrisée”, explique-t-il. “Et nous, justement, on maîtrise cette solution, on respecte les doses, les délais (…) Aujourd’hui c’est l’acétamipride, mais demain qu’est-ce que ce sera?”.- 70 tonnes à l’hectare -Producteur certifié “Haute valeur environnementale” à Dorlisheim, Thomas Blum parcours les étals pour y apposer des étiquettes “Sans solution, c’est la disparition”, afin de mettre en garde les clients sur le devenir de la production de légumes français.Depuis l’interdiction des néonicotinoïdes, il estime qu’il a perdu plus de 12% de ses rendements de betteraves.”J’étais à 80, je suis passé à 70 tonnes à l’hectare. Si vous on vous enlève 10% de votre salaire demain, vous allez dire quoi?”, interroge-t-il. “Bien sûr, on essaie de s’en sortir autrement, mais on nous retire des choses et on ne nous offre pas de solution de remplacement derrière. J’ai des collègues qui ont arrêté la betterave”.L’action des agriculteurs, menée dans le calme et sous la surveillance des forces de l’ordre, est regardée avec bienveillance par les clients de l’hypermarché.”Je les soutiens, ils ont totalement raison”, juge Yves, 63 ans, retraité des industries gazières. “On les matraque avec des règles qui sont imposées uniquement en France, et pas en Europe. Ils subissent trop de contraintes”, estime celui qui “essaie” de n’acheter “que des produits français”.Prêt à poursuivre son action, le syndicat a déjà annoncé son intention de mener ce type d’opérations dans d’autres grandes surfaces. “Quand les rayons se vident, la vérité éclate”, assure-t-il.

En Alsace, la FNSEA retire l’acétamipride des supermarchés

“N’achetez pas ce que vous nous interdisez”: dans un hypermarché proche de Strasbourg, des agriculteurs de la FNSEA n’en démordent pas: si la loi Duplomb n’a pas permis de réautoriser l’acétamipride, alors les produits importés contenant cet insecticide doivent être retirés des rayons.Joignant le geste à la parole, ils sont une trentaine de producteurs du Bas-Rhin à s’être donné rendez-vous dans une grande surface à Mundolsheim, au nord de la capitale alsacienne, drapeaux du syndicat bien en vue, pour trier eux-même les produits qui ne sont pas soumis à la règlementation française.”Il faut une cohérence totale”, réclame Laurent Fischer, éleveur de poules pondeuses et céréalier, secrétaire général de la FDSEA 67. “Nous, on se retrouve dans une impasse par rapport à nos concurrents européens. Si des produits doivent être interdits, il faut les interdire pour tout le monde”. Leurs imposants tracteurs garés sur le parking, les agriculteurs poussent chariots et porte-palettes à la recherche des articles pour lesquelles la molécule a pu être utilisée lors de la culture.Et les références s’entassent au milieu du magasin: Nutella et la quasi-totalité des pâtes à tartiner, mais aussi des biscuits Lu ou Delacre, des friandises M&M’s, Kinder ou Maltesers ou encore des tablettes de chocolat Nestlé ou Côte d’or.- “Précaution à outrance” -“Aujourd’hui, on parle de l’acétamipride (et des) noisettes et betteraves, mais il y a une douzaine de filières concernées, tous les fruits et légumes”, assure Thomas Lux, président des Jeunes agriculteurs du Bas-Rhin. Il ne décolère pas après la décision du Conseil constitutionnel, qui a retoqué le 7 août l’article 2 de la Loi Duplomb, qui prévoyait la réintroduction sous conditions de cet insecticide.”On interdit une molécule qui est utilisée par tout le monde, considérée comme peu dangereuse quand elle est maîtrisée”, explique-t-il. “Et nous, justement, on maîtrise cette solution, on respecte les doses, les délais (…) Aujourd’hui c’est l’acétamipride, mais demain qu’est-ce que ce sera?”.- 70 tonnes à l’hectare -Producteur certifié “Haute valeur environnementale” à Dorlisheim, Thomas Blum parcours les étals pour y apposer des étiquettes “Sans solution, c’est la disparition”, afin de mettre en garde les clients sur le devenir de la production de légumes français.Depuis l’interdiction des néonicotinoïdes, il estime qu’il a perdu plus de 12% de ses rendements de betteraves.”J’étais à 80, je suis passé à 70 tonnes à l’hectare. Si vous on vous enlève 10% de votre salaire demain, vous allez dire quoi?”, interroge-t-il. “Bien sûr, on essaie de s’en sortir autrement, mais on nous retire des choses et on ne nous offre pas de solution de remplacement derrière. J’ai des collègues qui ont arrêté la betterave”.L’action des agriculteurs, menée dans le calme et sous la surveillance des forces de l’ordre, est regardée avec bienveillance par les clients de l’hypermarché.”Je les soutiens, ils ont totalement raison”, juge Yves, 63 ans, retraité des industries gazières. “On les matraque avec des règles qui sont imposées uniquement en France, et pas en Europe. Ils subissent trop de contraintes”, estime celui qui “essaie” de n’acheter “que des produits français”.Prêt à poursuivre son action, le syndicat a déjà annoncé son intention de mener ce type d’opérations dans d’autres grandes surfaces. “Quand les rayons se vident, la vérité éclate”, assure-t-il.