Joggeuse disparue: 48 heures de vaines recherches, place à l’enquête judiciaire

L’imposant dispositif déployé pour retrouver une joggeuse de 28 ans disparue dans la Vienne depuis jeudi a été levé samedi soir, après plus de 48 heures sans signe de vie, laissant désormais place au volet judiciaire de l’enquête.Plongeurs sondant les cours d’eau, hélicoptère avec caméra thermique survolant une large zone boisée de 100 kilomètres carrés… D’importants moyens ont été déployés près de Vivonne, à 20 km au sud de Poitiers, pour tenter de retrouver Agathe Hilairet, coureuse expérimentée de frêle corpulence (1,65 m, 35 kg).Mais les gendarmes ont annoncé samedi soir la “fin des recherches de type ratissage” au profit d’opérations plus ciblées menées dans le cadre de l’enquête judiciaire ouverte pour “disparition inquiétante”.”Le dispositif de grande ampleur de ces derniers jours va laisser place à l’engagement demain (dimanche) d’une quarantaine de gendarmes au profit des enquêteurs de la section de recherches et de la brigade de recherches de Poitiers”, a déclaré la gendarmerie.La jeune joggeuse, pratiquante de trail qui parcourait des distances supérieures à 15 ou 20 km à chaque sortie, s’était élancée jeudi matin du domicile de ses parents à Vivonne. Son père a donné l’alerte en ne la voyant pas revenir, alors que son téléphone ne répondait plus.- Zones boisées denses -Les enquêteurs ont trouvé dans son logement des indices semblant éloigner l’hypothèse d’une fugue planifiée, a-t-on appris de source proche de l’enquête, confirmant des informations de BFMTV.Les recherches ont été engagées dès jeudi après-midi dans un secteur forestier autour des communes de Vivonne, Voulon, Celle-Lévescault et Gençay, avec encore 110 gendarmes et 25 militaires du Régiment d’infanterie des chars de marine (RICM) de Poitiers mobilisés samedi matin. Le déploiement a été ramené à 50 hommes dans l’après-midi.”Les difficultés (des recherches) tiennent notamment à ce que certaines zones boisées sont très denses”, a souligné Cyril Lacombe, procureur de la République à Poitiers, samedi dans un communiqué. “Une dizaine d’auditions de témoins et de proches” ont déjà effectuées en parallèle, selon le magistrat qui avait dit la veille explorer “toutes les pistes”.Un appel à témoins a été diffusé pour retrouver la disparue, de “taille très mince”, vêtue d’une tenue de jogging avec un short noir et un haut manches courtes de couleur sombre, et porteuse d’un sac de course. Elle avait les cheveux attachés et son téléphone accroché à son poignet.L’appareil a été localisé pour la dernière fois jeudi après-midi près des lieux-dits “Les Grands Ormeaux” et “Le Champ Salaud” à Voulon, commune située à 10 km de Vivonne.Depuis la diffusion de l’appel, “une trentaine de personnes” se sont manifestées, a précisé le parquet, et les informations sont “en cours d’analyse”.- “Tous surpris” -Sur l’application de géolocalisation sportive Strava, la jeune femme se décrit comme “adorant la course à pied”, qu’elle pratique “depuis (ses) 17 ans”. Elle avait repris en mai 2024 après “plusieurs années d’arrêt”, selon un message posté alors sur son compte Facebook.”On était au collège ensemble (…) Quand on est rentrées au lycée, j’ai vu qu’elle avait perdu beaucoup, beaucoup de poids”, a témoigné auprès de l’AFPTV Candice, chargée de mission âgée de 25 ans.”Je me demande si elle n’a pas eu un problème de santé parce qu’elle était très, très, très maigre. De courir, faire du sport dans son état… J’espère vraiment qu’ils vont la retrouver”, a-t-elle ajouté.Une voisine a dit au quotidien La Nouvelle République que la jeune femme était en “arrêt maladie depuis deux mois”.Des membres de son club sportif, Vivonne Loisirs, ont pris part aux recherches samedi au titre de leur connaissance du terrain et des itinéraires habituels de la disparue.L’un d’eux a décrit une jeune femme “qui s’aligne régulièrement sur des courses et est très motivée avec de gros objectifs”. “Je n’ai pas eu le sentiment de voir quelqu’un de malheureux, on est tous surpris par cette disparition car elle connaissait parfaitement le parcours”, a fait valoir un autre.Pour Rose-Marie Bertaud, maire de Vivonne, cette petite ville de 4.500 habitants est sous le “choc” et “dans l’attente”. “Plus le temps passe, plus ça devient difficile de savoir ce qui a pu arriver.”tb-cac-ave-jed/ppy/bow

Joggeuse disparue: 48 heures de vaines recherches, place à l’enquête judiciaire

L’imposant dispositif déployé pour retrouver une joggeuse de 28 ans disparue dans la Vienne depuis jeudi a été levé samedi soir, après plus de 48 heures sans signe de vie, laissant désormais place au volet judiciaire de l’enquête.Plongeurs sondant les cours d’eau, hélicoptère avec caméra thermique survolant une large zone boisée de 100 kilomètres carrés… D’importants moyens ont été déployés près de Vivonne, à 20 km au sud de Poitiers, pour tenter de retrouver Agathe Hilairet, coureuse expérimentée de frêle corpulence (1,65 m, 35 kg).Mais les gendarmes ont annoncé samedi soir la “fin des recherches de type ratissage” au profit d’opérations plus ciblées menées dans le cadre de l’enquête judiciaire ouverte pour “disparition inquiétante”.”Le dispositif de grande ampleur de ces derniers jours va laisser place à l’engagement demain (dimanche) d’une quarantaine de gendarmes au profit des enquêteurs de la section de recherches et de la brigade de recherches de Poitiers”, a déclaré la gendarmerie.La jeune joggeuse, pratiquante de trail qui parcourait des distances supérieures à 15 ou 20 km à chaque sortie, s’était élancée jeudi matin du domicile de ses parents à Vivonne. Son père a donné l’alerte en ne la voyant pas revenir, alors que son téléphone ne répondait plus.- Zones boisées denses -Les enquêteurs ont trouvé dans son logement des indices semblant éloigner l’hypothèse d’une fugue planifiée, a-t-on appris de source proche de l’enquête, confirmant des informations de BFMTV.Les recherches ont été engagées dès jeudi après-midi dans un secteur forestier autour des communes de Vivonne, Voulon, Celle-Lévescault et Gençay, avec encore 110 gendarmes et 25 militaires du Régiment d’infanterie des chars de marine (RICM) de Poitiers mobilisés samedi matin. Le déploiement a été ramené à 50 hommes dans l’après-midi.”Les difficultés (des recherches) tiennent notamment à ce que certaines zones boisées sont très denses”, a souligné Cyril Lacombe, procureur de la République à Poitiers, samedi dans un communiqué. “Une dizaine d’auditions de témoins et de proches” ont déjà effectuées en parallèle, selon le magistrat qui avait dit la veille explorer “toutes les pistes”.Un appel à témoins a été diffusé pour retrouver la disparue, de “taille très mince”, vêtue d’une tenue de jogging avec un short noir et un haut manches courtes de couleur sombre, et porteuse d’un sac de course. Elle avait les cheveux attachés et son téléphone accroché à son poignet.L’appareil a été localisé pour la dernière fois jeudi après-midi près des lieux-dits “Les Grands Ormeaux” et “Le Champ Salaud” à Voulon, commune située à 10 km de Vivonne.Depuis la diffusion de l’appel, “une trentaine de personnes” se sont manifestées, a précisé le parquet, et les informations sont “en cours d’analyse”.- “Tous surpris” -Sur l’application de géolocalisation sportive Strava, la jeune femme se décrit comme “adorant la course à pied”, qu’elle pratique “depuis (ses) 17 ans”. Elle avait repris en mai 2024 après “plusieurs années d’arrêt”, selon un message posté alors sur son compte Facebook.”On était au collège ensemble (…) Quand on est rentrées au lycée, j’ai vu qu’elle avait perdu beaucoup, beaucoup de poids”, a témoigné auprès de l’AFPTV Candice, chargée de mission âgée de 25 ans.”Je me demande si elle n’a pas eu un problème de santé parce qu’elle était très, très, très maigre. De courir, faire du sport dans son état… J’espère vraiment qu’ils vont la retrouver”, a-t-elle ajouté.Une voisine a dit au quotidien La Nouvelle République que la jeune femme était en “arrêt maladie depuis deux mois”.Des membres de son club sportif, Vivonne Loisirs, ont pris part aux recherches samedi au titre de leur connaissance du terrain et des itinéraires habituels de la disparue.L’un d’eux a décrit une jeune femme “qui s’aligne régulièrement sur des courses et est très motivée avec de gros objectifs”. “Je n’ai pas eu le sentiment de voir quelqu’un de malheureux, on est tous surpris par cette disparition car elle connaissait parfaitement le parcours”, a fait valoir un autre.Pour Rose-Marie Bertaud, maire de Vivonne, cette petite ville de 4.500 habitants est sous le “choc” et “dans l’attente”. “Plus le temps passe, plus ça devient difficile de savoir ce qui a pu arriver.”tb-cac-ave-jed/ppy/bow

UK passes emergency law to save British Steel

The UK passed an emergency law on Saturday to stop the last British factory that can make steel from scratch shutting down, allowing the government to take control of the struggling Chinese-owned British Steel plant.The site in northern England had faced imminent closure and Prime Minister Keir Starmer said urgent action was needed to prevent its blast furnaces going out and save what is left of the UK’s steel industry.At a rare weekend session, parliament approved the legislation without opposition to take over the running of the Scunthorpe site, which employs several thousand people and produces steel crucial for UK industries including construction and rail transport.The government saw its possible closure as a risk to Britain’s long-term economic security, given the decline of the UK’s once robust steel industry.As MPs debated in parliament, Starmer made a dash to the region where he told steelworkers gathered in a nearby village hall that the measure was “in the national interest.”He said the “pretty unprecedented” move meant the government could secure “a future for steel” in Britain. “The most important thing is we’ve got control of the site, we can make the decisions about what happens, and that means that those blast furnaces will stay on,” he said. It came after protests at the plant and reports that workers had stopped executives from the company’s Chinese owners Jingye accessing key areas of the steelworks on Saturday morning.The Times newspaper said British Steel workers had seen off a “delegation of Chinese executives” trying to enter critical parts of the works. Police said officers attended the scene “following a suspected breach of the peace,” but no arrests were made.- Nationalisation ‘likely option’ – Facing questions about nationalisation, business and trade secretary Jonathan Reynolds told parliament that state ownership “remains on the table” and may well be the “likely option”.But he said the scope of Saturday’s legislation was more limited — it “does not transfer ownership to the government,” he explained, saying this would have to be dealt with at a later stage.Ministers have said no private company has been willing to invest in the plant.The Chinese owners have said it is no longer financially viable to run the two furnaces at the site, where up to 2,700 jobs have been at risk.Jingye bought British Steel in 2020 and says it has invested more than £1.2 billion ($1.5 billion) to maintain operations but is losing around £700,000 a day.Reynolds said “the effective market value of this company is zero,” and that Jingye had wanted to maintain the operation in the UK but supply it with slab steel from China to keep it going.The Labour government came under fire from the opposition Conservative party for its handling of the negotiations and faced calls from some left-wing politicians to fully nationalise the plant.Reynolds said the government had sought to buy raw materials to keep the furnaces running with “no losses whatsoever for Jingye,” but met with resistance.Instead Jingye demanded the UK “transfer hundreds of millions of pounds to them, without any conditions to stop that money and potentially other assets being immediately transferred to China,” he said. “They also refused a condition to keep the blast furnaces maintained.”Saturday’s legislation allowed for criminal sanctions and gave the government powers to take over assets if executives fail to comply with instructions to keep blast furnaces open. – Trump tariffs -MPs left for their Easter holidays on Tuesday and were not due to return to parliament until April 22.MPs last sat on a Saturday recall of parliament at the start of the Falklands War between Britain and Argentina in 1982.Scunthorpe in northern England is Britain’s last virgin steel plant — which produces steel from raw rather than recycled materials — after Tata’s Port Talbot shuttered its blast furnace last year.British Steel has said US President Donald Trump’s tariffs on the sector were partly to blame for the Scunthorpe plant’s difficulties. However, fierce competition from cheaper Asian steel has heaped pressure on Europe’s beleaguered industry in recent years.British Steel has its roots as far back as the Industrial Revolution but took shape in 1967 when the Labour government nationalised the industry, which at the time employed nearly 270,000 people.

Violences en Equateur: état d’urgence décrété à Quito et dans sept provinces

L’Equateur a déclaré l’état d’urgence samedi, veille de l’élection présidentielle, dans sept de ses 24 provinces, ainsi que dans la capitale Quito et dans les prisons, pour faire face à l’augmentation de la violence liée au trafic de drogue.Dans ce pays andin engagé dans une lutte contre les gangs de narcotrafiquants, un meurtre est commis toutes les heures, selon les données officielles. Le second tour de la présidentielle dimanche oppose le président sortant Daniel Noboa et la candidate de gauche Luisa Gonzalez, L’état d’urgence a été décrété pour 60 jours à Quito, dans les prisons du pays, ainsi que dans les provinces de la côte Pacifique de Guayas – dont la capitale Guayaquil est l’une des villes les plus touchées par la violence – de Los Ríos, Manabí, Santa Elena et El Oro. Les provinces amazoniennes de Orellana et Sucumbíos, et la localité minière de Camilo Ponce Enríquez, sont également concernées.Cette mesure suspend les droits à l’inviolabilité du domicile et de la correspondance, la liberté de réunion et impose un couvre-feu nocturne dans plusieurs communes. Elle permet aussi le déploiement de l’armée sur la voie publique.Le président Noboa, au pouvoir depuis novembre 2023, a imposé l’état d’urgence face à “l’augmentation des taux de violence, de commission de délits et d’intensité de la perpétration d’actes illégaux par des groupes armés organisés”, selon le décret.Dans ce pays situé entre la Colombie et le Pérou, le taux d’homicide est passé de six pour 100.000 habitants en 2018 à 38 en 2024, après un record de 47 en 2023.L’Équateur a connu l’an dernier le taux de morts violentes le plus élevé d’Amérique latine, selon le groupe spécialisé Insight Crime. Le début d’année 2025 a été le plus sanglant depuis l’existence des données, avec plus de 1.500 homicides recensés en janvier et février.”Le gouvernement est confronté à un niveau de violence d’une telle intensité qu’il a dépassé les limites de maîtrise” des forces de sécurité, indique le décret, qui ajoute que 120 personnes ont été tuées entre le 7 mars et le 8 avril.L’Équateur a restreint vendredi l’entrée des étrangers à ses frontières terrestres avec la Colombie et le Pérou, les plus grands producteurs de cocaïne au monde, pour assurer la sécurité du second tour de l’élection présidentielle. La mesure sera prolongée jusqu’à minuit lundi (05h00 GMT mardi).Le président Noboa avait déclaré en janvier 2024 un état d’urgence durant les 90 jours permis par la loi pour faire face, selon lui, au “conflit armé interne” ouvert par les gangs. Depuis, l’état d’urgence avait été ponctuellement réinstauré dans certaines provinces.

Junta chief frontrunner as Gabon holds first election since 2023 coupSat, 12 Apr 2025 18:32:13 GMT

Gabonese voters voted on Saturday in a presidential election widely expected to make junta chief Brice Oligui Nguema the oil-rich central African country’s first elected leader since his 2023 coup.Oligui led the August 30, 2023, putsch that ended 55 years of dynastic rule by the Bongo family, who were accused of looting Gabon’s wealth.”I am …

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“Plus de sons, moins de répression”: défilés en France pour défendre les free-parties

Plus de 20.000 personnes ont manifesté samedi dans plusieurs villes de France pour défendre les free-parties, dont une proposition de loi veut “renforcer la pénalisation”.Parmi les 23 cortèges musicaux intitulés “Manifestives” organisés sur tout le territoire, les plus gros contingents de “teufeurs” ont été recensés par la police à Marseille (1.600), Nantes (au moins 2.000 personnes), Bordeaux (3.100 manifestants) et Paris (4.800).”On vient manifester pour montrer aux gens ce qu’est le mouvement free-party, et aussi contre la répression et les violences des forces de l’ordre”, a dit à l’AFP Paul, 24 ans, venu depuis la ville voisine d’Aubagne manifester à Marseille. “On ne veut pas de cette loi qui prévoit de la prison pour les organisateurs. On est un mouvement attaché à la liberté, à l’autogestion, au partage”.Les free-parties sont des rassemblements non-déclarés et gratuits pouvant réunir des milliers de personnes, parfois pendant plusieurs jours.La foule a brandi des pancartes proclamant “la teuf ne vole pas les fonds publics”, “plus de sons, moins de répression”, “liberté, égalité, tape du pied”, “je rêve d’un monde où j’ai le droit de danser”, “laissez nous vivre libres” ou encore “plus de teufs, moins de keufs”.A Nantes (Loire-Atlantique), au moins 2.000 personnes ont défilé en musique dans le centre-ville, derrière plusieurs camions chargés de systèmes-son et décorés de banderoles marquées “On va faire péter le son face à la répression” et “Mourir en dansant plutôt que vivre en rampant”. “Les fêtes, la danse, sont un espace de liberté que nous ne sommes pas prêts à nous voir retirés”, a déclaré Nina Pascal, 24 ans. – “Laissez-moi danser” -Des “manifestives” similaires ont été organisées à Lille (950 personnes), Toulouse, Brest, ou Besançon. A Strasbourg, une centaine de “teufeurs”, refoulés du centre-ville, ont installé un mur de son à la faculté avant d’être évacués dans la soirée.Tous ont protesté contre une proposition de loi visant à “renforcer la pénalisation de l’organisation” des free-parties, qui “se transforment souvent en lieux de dérapages” selon les 44 députés de la majorité présidentielle à l’origine du texte.Outre des amendes, y compris pour les participants, elle prévoit jusqu’à six mois de prison pour toute personne “participant à l’organisation” d’une free-party – de l’édification d’un mur de son à l’installation d’un food-truck – et la confiscation du matériel saisi.”Je peux comprendre qu’ils n’aient pas envie qu’on fasse des teufs sur des lieux privés mais il n’y a pas que des dégradations, on essaie de faire attention. Il faudrait essayer de trouver un moyen pour que tout le monde puisse bien s’entendre, là la répression est violente, des gens peuvent aller en prison juste pour avoir voulu mettre du son dans un champ”, a expliqué dans le cortège lillois Louise Duconget, étudiante en médecine, arborant sur le dos une pancarte “je suis comme Dalida, laissez-moi danser”.Le 5 avril, environ 1.500 “teufeurs” ont défilé au son de la musique techno à Montpellier, pour défendre leur “droit fondamental” à la fête après l’interdiction pour un an des rave-parties dans le département de l’Hérault.bur-alc-ld-dac/sp

“Plus de sons, moins de répression”: défilés en France pour défendre les free-parties

Plus de 20.000 personnes ont manifesté samedi dans plusieurs villes de France pour défendre les free-parties, dont une proposition de loi veut “renforcer la pénalisation”.Parmi les 23 cortèges musicaux intitulés “Manifestives” organisés sur tout le territoire, les plus gros contingents de “teufeurs” ont été recensés par la police à Marseille (1.600), Nantes (au moins 2.000 personnes), Bordeaux (3.100 manifestants) et Paris (4.800).”On vient manifester pour montrer aux gens ce qu’est le mouvement free-party, et aussi contre la répression et les violences des forces de l’ordre”, a dit à l’AFP Paul, 24 ans, venu depuis la ville voisine d’Aubagne manifester à Marseille. “On ne veut pas de cette loi qui prévoit de la prison pour les organisateurs. On est un mouvement attaché à la liberté, à l’autogestion, au partage”.Les free-parties sont des rassemblements non-déclarés et gratuits pouvant réunir des milliers de personnes, parfois pendant plusieurs jours.La foule a brandi des pancartes proclamant “la teuf ne vole pas les fonds publics”, “plus de sons, moins de répression”, “liberté, égalité, tape du pied”, “je rêve d’un monde où j’ai le droit de danser”, “laissez nous vivre libres” ou encore “plus de teufs, moins de keufs”.A Nantes (Loire-Atlantique), au moins 2.000 personnes ont défilé en musique dans le centre-ville, derrière plusieurs camions chargés de systèmes-son et décorés de banderoles marquées “On va faire péter le son face à la répression” et “Mourir en dansant plutôt que vivre en rampant”. “Les fêtes, la danse, sont un espace de liberté que nous ne sommes pas prêts à nous voir retirés”, a déclaré Nina Pascal, 24 ans. – “Laissez-moi danser” -Des “manifestives” similaires ont été organisées à Lille (950 personnes), Toulouse, Brest, ou Besançon. A Strasbourg, une centaine de “teufeurs”, refoulés du centre-ville, ont installé un mur de son à la faculté avant d’être évacués dans la soirée.Tous ont protesté contre une proposition de loi visant à “renforcer la pénalisation de l’organisation” des free-parties, qui “se transforment souvent en lieux de dérapages” selon les 44 députés de la majorité présidentielle à l’origine du texte.Outre des amendes, y compris pour les participants, elle prévoit jusqu’à six mois de prison pour toute personne “participant à l’organisation” d’une free-party – de l’édification d’un mur de son à l’installation d’un food-truck – et la confiscation du matériel saisi.”Je peux comprendre qu’ils n’aient pas envie qu’on fasse des teufs sur des lieux privés mais il n’y a pas que des dégradations, on essaie de faire attention. Il faudrait essayer de trouver un moyen pour que tout le monde puisse bien s’entendre, là la répression est violente, des gens peuvent aller en prison juste pour avoir voulu mettre du son dans un champ”, a expliqué dans le cortège lillois Louise Duconget, étudiante en médecine, arborant sur le dos une pancarte “je suis comme Dalida, laissez-moi danser”.Le 5 avril, environ 1.500 “teufeurs” ont défilé au son de la musique techno à Montpellier, pour défendre leur “droit fondamental” à la fête après l’interdiction pour un an des rave-parties dans le département de l’Hérault.bur-alc-ld-dac/sp

Présidentielle au Gabon: le scrutin prend fin sans incident notable

Les Gabonais ont voté samedi dans un climat serein et sans incident notable, pour élire leur futur président après 19 mois d’une transition pilotée par le général Brice Clotaire Oligui Nguema, tombeur de la dynastie Bongo et grand favori du scrutin.Le vote s’est achevé vers 18H00 (17H00 GMT) et le dépouillement a immédiatement commencé. Les résultats pourraient être connus lundi, selon des sources au ministère de l’Intérieur. Le taux de participation était de 87,21% à 18H30 (17H30 GMT), selon le ministère de l’Intérieur.”Je suis très confiant”, a lancé le général Oligui, président de la transition, ancien chef de la garde républicaine et meneur du putsch d’août 2023. “Que le meilleur gagne!”, a-t-il ajouté avant de voter dans une école du centre de Libreville, la capitale.Fait inédit, les médias ont été autorisés à entrer dans les bureau de vote pour filmer le dépouillement, a constaté l’AFP.-Adversaires invisibles-Le “président candidat” a largement dominé la brève campagne électorale face à sept adversaires quasiment invisibles, dont le dernier Premier ministre d’Ali Bongo (2009-2023), Alain-Claude Bilie By Nze, son principal concurrent.M. Bilie By Nze, qui a voté samedi à Makokou (nord-est), s’est dit “serein” après avoir voté. “Mais après, vous savez qu’au Gabon, tout se déroule convenablement la journée. Et c’est le soir au dépouillement qu’il y a des problèmes. On verra ce que ça va donner”, a-t-il dit à la presse. Il a pointé un “facteur potentiel de fraude” avec les cartes d’électeurs laissées dans les bureaux.Par ailleurs, le Réseau des observateurs citoyens (ROC), un groupe d’observateurs de la société civile, a constaté des “refus d’accès aux bureaux de vote à (ses) observateurs dans plusieurs localités”.De son côté, M. Oligui a assuré devant son bureau de vote que le processus électoral était “transparent” et “apaisé”.Dès samedi matin, des files d’attente se sont formées devant plusieurs bureaux de vote de Libreville, sous la surveillance de policiers et militaires et dans une atmosphère bon enfant, a constaté l’AFP.Au total, quelque 920.000 personnes étaient appelées à voter dans 3.037 bureaux de vote, dont 96 à l’étranger. Le régime de transition ayant opté pour un calendrier resserré, la campagne électorale n’a duré que 13 jours.Chômage, pannes d’électricité, coupures d’eau, routes dégradées, transports publics insuffisants, manque d’écoles, hôpitaux défaillants… les défis sont nombreux, la dette publique colossale (73,3% en 2024) et les attentes des 2,3 millions d’habitants très fortes après plusieurs décennies de gabegie, pillage et gaspillage du système Bongo.Dans une école du centre de Libreville, Donald un entrepreneur de 37 ans, qui a refusé de donner son nom, était parmi les derniers à insérer son bulletin dans l’urne.Selon lui, “il n’y aura pas de surprise”.”Je suis derrière mon candidat et je connais déjà l’issue du vote. Tout le monde sera en joie tranquille et heureux”, a-t-il dit sans dire son vote.- “Candidat président” -Jeanne d’Arc Akomuom, une étudiante de 28 ans , elle, est venue voter dans la matinée pour “un changement”. “Ce que j’attends du nouveau président, du président qui sera élu, est de promouvoir de l’emploi de la jeunesse et essayer de régler les problèmes d’eau et d’électricité qui règnent dans notre ville Libreville”, dit-elle.Eugénie Tchitembo Onanga, une retraitée de 68 ans, ne cache pas son choix: le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema. “Et tout le monde va voter pour lui, je vous assure. Ca c’est la victoire cash, le choix de Dieu”, dit-elle en reprenant les slogans de la campagne C’BON, tirée des initiales du général putschiste.Omniprésent sur les panneaux d’affichage, dans les médias et sur les réseaux sociaux, M. Oligui revendique un bilan de “bâtisseur en chef”. Ce militaire de carrière, qui avait promis de rendre le pouvoir aux civils au terme de la transition, s’est prédit une “victoire historique”.Le scrutin doit marquer le retour à l’ordre constitutionnel dans ce pays riche en pétrole mais économiquement exsangue.Loin des grands shows du “candidat président”, les sept autres candidats ont mené des campagnes de terrain très discrètes, avec des porte-à-porte et des causeries à travers le pays. M. Bilie By Nze, s’est érigé en candidat de “la rupture totale”, l’accusant d’incarner la continuité du système, au vu de ses liens passés avec les Bongo.