Le pape François s’offre un bain de foule imprévu sur la place Saint-Pierre
Le pape François, convalescent après une grave pneumonie, s’est offert dimanche un bain de foule imprévu d’une dizaine de minutes sur la place Saint-Pierre, saluant les fidèles et religieux venus pour la messe du Dimanche des rameaux.Le pape de 88 ans, assis dans son fauteuil roulant et semblant en assez bonne forme, sans canules nasales pour l’oxygène, a fait le tour de la place, serrant des mains, faisant offrir des bonbons aux enfants avant de lancer depuis l’autel dressé devant la basilique Saint-Pierre un “bon Dimanche des rameaux, bonne Semaine sainte”.”Je l’ai trouvé en bonne forme. C’était une belle journée de fête et il a voulu nous honorer de sa présence. C’est un symbole pour toute l’Eglise et ça fait du bien de le voir tous les jours”, a déclaré à l’AFP-TV Daniele Azzarone, un habitant de Rome de 32 ans, tenant dans ses bras son bébé Francesco.”C’était trop émouvant. Nous sommes venus du Brésil, de très loin, juste pour le voir et passer la Semaine sainte ici”, a dit pour sa part Maria-Elise Roche, une Brésilienne de 18 ans.Le souverain pontife argentin a multiplié depuis une semaine ces sorties surprises qui ne figurent dans aucun programme officiel du Vatican.François avait fait une première apparition inattendue il y a une semaine devant la basilique Saint-Pierre pour saluer les fidèles, avant de recevoir mercredi en audience privée le roi Charles III d’Angleterre et la reine Camilla alors que leur entrevue avait été initialement annulée.Il s’est rendu aussi jeudi dans la basilique Saint-Pierre pour inspecter des travaux de rénovation et se recueillir devant le tombeau de Pie X, saluant au passage fidèles et restaurateurs et samedi il est allé prier dans sa basilique préférée, celle de Sainte Marie Majeure.Dans sa prière dominicale de l’Angélus, transmise par le Vatican, le pape a remercié les fidèles pour leurs prières et a appelé à la paix dans le monde, avec une pensée particulière pour les victimes de l’effondrement d’une discothèque à Saint-Domingue.Le pape argentin n’a plus célébré cette prière depuis le 9 février dernier en raison de ses problèmes de santé et de son hospitalisation.Il a exprimé le souhait que “Dieu accueille dans sa paix les victimes de l’effondrement d’un immeuble à Saint-Domingue, et qu’il réconforte leurs familles”.Le souverain pontife a également rappelé que “le 15 avril marquera le deuxième triste anniversaire du début du conflit au Soudan, qui a fait des milliers de morts et contraint des millions de familles à fuir leur foyer”.Il a aussi ajouté: “n’oublions pas non plus le Liban, où la tragique guerre civile a commencé il y a cinquante ans: avec l’aide de Dieu, qu’il vive dans la paix et la prospérité”. “Que la paix vienne enfin dans les pays tourmentés que sont l’Ukraine, la Palestine, Israël, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Soudan du Sud”, a conclu le pape François.Le souverain pontife a passé plus de cinq semaines à l’hôpital Gemelli de Rome pour soigner une double pneumonie. En convalescence depuis son retour au Vatican le 23 mars, il est encore affaibli après cette maladie ayant menacé sa vie et a drastiquement réduit ses activités, les médecins lui ayant demandé d’observer un repos de deux mois.La participation du pape aux cérémonie de la Semaine sainte reste cependant encore incertaine et dépendra en partie de la météo.
Délinquance à Paris: “des résultats tangibles” selon le préfet de police
Le préfet de police Laurent Nuñez a fait état dimanche de “résultats tangibles” sur les six derniers mois concernant la lutte contre la délinquance à Paris et son agglomération, citant notamment une baisse de 32% des vols avec violence dans les transports en commun.”Sur le bilan des six derniers mois, ce sont des tendances que nous connaissions avant, mais qui ont augmenté de manière assez significative”, a commenté Laurent Nuñez lors du Grand rendez-vous Europe 1 / CNews / Les Echos.Les chiffres présentés par le préfet montrent 21,6% de cambriolages de domicile en moins sur l’agglomération (Paris et les trois départements de petite couronne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne) et 24,6% en moins sur Paris intramuros. Les vols violents sont en baisse de 18% sur l’agglomération et de 23% sur Paris.Dans les transports en commun, le bilan marque une baisse de 17,6% pour les violences aux personnes, de 32% pour les vols avec violence, de 14,6% pour les vols à la tire et de 18,2% pour les vols à la tire à Paris.”On a des résultats qui sont tangibles”, s’est félicité le préfet, précisant que la délinquance dans les transports à Paris et petite couronne représente “un tiers du bilan national”, qui a été présenté jeudi par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.Selon le ministère, 120.000 vols ont eu lieu en 2023 dans les transports.Concernant la délinquance, les faits relevés à Paris et son agglomération constituent 20% du bilan national.”On fait baisser la délinquance de manière significative mais, au moins pour l’agglomération parisienne, elle reste structurellement à un niveau assez élevé donc il faut poursuivre cette baisse”, a-t-il assuré.Le préfet de police a également souligné que, sur les six derniers mois, les interpellations d’étrangers en situation irrégulière (ESI) avaient augmenté de 9%, et les retraits de titres aux étrangers menaçant l’ordre public bondi de 169%.
L’Iran affirme que “seul” le nucléaire sera discuté avec les Etats-Unis
L’Iran, qui a tenu samedi de rares pourparlers avec les Etats-Unis, poursuivra les discussions avec Washington de façon “indirecte” et auront pour “seul” sujet le nucléaire, a averti dimanche Téhéran.Les deux pays, qui n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1980, ont échangé samedi sous la médiation du sultanat d’Oman sur la question du nucléaire iranien.A la demande de l’Iran, son chef de la diplomatie Abbas Araghchi n’a pas négocié en face-à -face avec l’émissaire américain du président Donald Trump, Steve Witkoff. Mais les deux hommes se sont brièvement parlé, selon Téhéran, après des pourparlers qualifiés de “constructifs”. Donald Trump avait appelé à des discussions directes. “Les négociations continueront d’être indirectes (et) Oman continuera d’être le médiateur”, a souligné dimanche le porte-parole de la diplomatie iranienne Esmaïl Baghaï.Iran et Etats-Unis ont convenu de poursuivre les pourparlers samedi 19 avril.”Le seul sujet des discussions sera le nucléaire et la levée des sanctions”, a ajouté le porte-parole, sans préciser où se tiendront les prochaines discussions. – Impasse sur les missiles -En 2018, le retrait des Etats-Unis d’un accord international sur le nucléaire avec l’Iran avait en partie été motivé par l’absence de mesures contre son programme balistique, perçu comme une menace pour son allié israélien. Des analystes anticipaient que ce sujet figurerait au menu des pourparlers, ainsi que le soutien de l’Iran à “l’axe de la résistance”, cette alliance informelle de groupes armés qui s’opposent à Israël, dont le Hezbollah au Liban, le Hamas à Gaza ou les rebelles Houthis au Yémen font partie.Affaibli par les revers infligés par Israël à ses alliés, l’Iran cherche à obtenir la levée des sanctions qui étranglent son économie. Les pourparlers ont déjà permis à la monnaie nationale, fortement dépréciée en raison des sanctions et de l’incertitude économique, de reprendre des couleurs. Un dollar s’échangeait ainsi dimanche pour environ 850.000 rials, contre plus d’un million ces derniers jours, selon plusieurs sites iraniens de suivi des change.Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent depuis des décennies Téhéran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. L’Iran rejette ces allégations et affirme que ses activités dans le nucléaire se limitent à des fins civiles.En mars, Donald Trump a adressé une lettre à l’Iran appelant à des négociations sur le nucléaire, en vue de remplacer le précédent accord, devenu caduc depuis que Washington s’en est retiré en 2018.Mais il a également menacé de bombarder l’Iran en cas d’échec de la diplomatie et pris des sanctions supplémentaires à l’encontre du secteur pétrolier iranien.- “Tournant décisif” -La presse iranienne a salué dimanche unanimement les pourparlers menés la veille avec les Etats-Unis.Le journal réformateur Shargh qualifie ces discussions de “tournant décisif” dans les relations entre les deux pays, ennemis depuis la Révolution islamique de 1979 qui avait renversé la monarchie Pahlavi soutenue par Washington. “Espoir d’un véritable dialogue” entre Téhéran et Washington, titre en Une Shargh.Le journal Kayhan, farouche adversaire de tout compromis face aux Etats-Unis, regrette pour sa part que le pays n’ait pas de “plan B”, alors qu’il n’existe pas, selon lui, de “perspective claire pour un accord avec Donald Trump”.Kayhan note que la délégation américaine n’a pas demandé le “démantèlement des installations nucléaires” de l’Iran et n’a pas brandi la menace d’une “attaque militaire” en cas d’échec de la diplomatie.Javan, autre journal conservateur, salue pour sa part le fait que les Etats-Unis n’ont pas demandé “d’élargir les négociations aux questions non nucléaires”, dont le programme balistique.
Un raid israélien endommage sévèrement l’un des rares hôpitaux en fonction à Gaza
Une frappe israélienne a sévèrement endommagé dimanche l’un des rares hôpitaux encore en fonction dans la bande de Gaza, Israël affirmant avoir ciblé un “centre de commandement” du mouvement islamiste palestinien Hamas.Aucune victime n’a été signalée dans le raid contre l’hôpital al-Ahli à Gaza-ville (nord), également appelé hôpital Baptiste, survenue après l’annonce par Israël de l’extension de son offensive “dans la plus grande partie” du territoire palestinien dévasté et assiégé.Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, des dizaines de milliers de Gazaouis ont trouvé refuge dans les hôpitaux, dont bon nombre ont été endommagés ou mis hors service.La frappe sur l’hôpital al-Ahli s’est produite “quelques minutes après un avertissement de l’armée (israélienne) appelant à évacuer les patients, les blessés et leurs accompagnants”, selon la Défense civile palestinienne.”Nous sommes sortis de l’hôpital en courant. Quand nous avons atteint la porte (d’entrée), ils l’ont bombardé, il y a eu une énorme explosion” a témoigné Naïla Imad, une déplacée de 42 ans, évacuée de l’établissement.”Mes enfants et moi sommes à la rue. Nous avons été déplacés plus de vingt fois, nous ne savons plus où aller”, a-t-elle dit à l’AFP.”Le bombardement a entraîné la destruction du bâtiment de chirurgie et de la station de production d’oxygène destinée aux unités de soins intensifs”, a indiqué la Défense civile locale.- “C’était l’enfer” -L’hôpital a cessé de fonctionner, a affirmé Mounir Al-Barsh, un responsable du ministère de la Santé du Hamas, mouvement qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007. Selon des images de l’AFP, de gros morceaux de béton et des amas de métal tordu sont éparpillés sur le site, où des hommes fouillent les décombres.L’explosion a laissé un trou béant dans le bâtiment, dont les portes en fer ont été arrachées de leurs gonds.”C’était l’enfer”, a témoigné Khaled Dalloul, évacué avec son oncle de l’hôpital al-Ahli. “Il n’y a aucun endroit pour se faire soigner ni dormir. C’est une condamnation à mort collective”.Le complexe al-Ahli “était utilisé par des terroristes du Hamas pour planifier et mener des attaques contre des civils et troupes israéliens”, a affirmé l’armée israélienne.Protégés par le droit international humanitaire, les hôpitaux ont été frappés à plusieurs reprises par l’armée israélienne dans la bande de Gaza.En riposte à l’attaque du 7-Octobre, Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive destructrice dans le petit territoire où s’entassent quelque 2,4 millions d’habitants vivant dans des conditions qualifiées de catastrophiques par l’ONU.Après deux mois de trêve, Israël a repris le 18 mars ses bombardements contre Gaza, le Premier ministre Benjamin Netanyahu estimant qu’une pression militaire accrue était le seul moyen de forcer le Hamas à rendre les otages.- Six frères tués à Gaza -L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels. Sur les 251 personnes enlevées durant l’attaque, 58 sont toujours retenues à Gaza dont 34 sont mortes, selon l’armée.Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé dimanche qu’au moins 1.574 Palestiniens avaient été tués depuis le 18 mars. Cela porte selon lui à 50.944 le nombre de morts à Gaza depuis le début de l’offensive de représailles israélienne le 7 octobre 2023.L’armée israélienne accuse le Hamas d’utiliser les hôpitaux comme centres de commandement et de contrôle dans des tunnels creusés sous les bâtiments, ce que le mouvement dément.Après la frappe sur l’hôpital, le Hamas a dénoncé un “crime sauvage” perpétré avec “la complicité flagrante et le blanc-seing des Etats-Unis”. Le Qatar a condamné “un crime odieux”.A Deir al-Balah (centre), sept Palestiniens, dont six frères, ont été tués dans une frappe israélienne contre un véhicule, selon la Défense civile.D’après un témoin, Mahmoud Abou Amsha, les six frères étaient sortis en voiture pour aider les habitants et une petite fille a aussi été touchée. “Ils n’en ont rien à faire des enfants et des gens qui sont tués”, a-t-il dit, en évoquant l’armée israélienne.Les six frères “étaient sortis accomplir leur mission humanitaire sans fusils, ni armes, ni missiles”, s’est lamenté Abou Issa, un imam de la prière. “Ils ne portaient rien d’autre que leurs âmes.” burs-phy/tp
Coup d’envoi de l’Expo universelle d’Osaka, rendez-vous futuriste d’un monde fracturé
L’Exposition universelle 2025 a ouvert ses portes dimanche à Osaka, où sont représentés quelque 160 pays et régions, un rendez-vous placé par le Japon sous le signe des technologies d’avenir et de la concorde dans un monde fracturé.Trois ans après l’Exposition à Dubaï, Osaka a choisi pour thème “la société du futur”, mettant l’accent sur l’intelligence artificielle (IA) et le spatial.Parmi les attractions-phares: une météorite martienne, 32 sculptures de Hello Kitty déguisées en algues, des démonstrations de drones, ou encore un minuscule coeur battant cultivé à base de cellules-souches et présenté au public pour la première fois.L'”Expo-2025″, qui se déroulera jusqu’au 13 octobre sur l’île artificielle de Yumeshima, s’inscrit dans la lignée de l’édition de 1970 tenue aussi à Osaka et dont l’impact fut majeur pour un archipel alors en plein essor économique. Organisées à travers le monde depuis 1851 (celle de 1889 laissa pour héritage la Tour Eiffel à Paris), les Expositions universelles offrent l’occasion aux pays participants de rivaliser via l’architecture de leurs pavillons et la présentation de leurs cultures et technologies.Pour cette édition, les pavillons nationaux sont entourés d’un imposant “Grand Anneau” de 2 km de circonférence et de 20 m de haut, la plus grande structure architecturale en bois du monde selon le Guinness des records, et un symbole de concorde d’après son créateur Sou Fujimoto.- “Sentiment d’unité” -L’événement ouvre cependant à l’ombre de multiples conflits, du danger climatique, et des turbulences économiques provoquées par le président américain Donald Trump.Lors d’une cérémonie d’inauguration samedi, qui associait IA et danse kabuki, l’empereur nippon Naruhito a déclaré espérer que l’Expo-2025 “offrira aux peuples du monde l’occasion de respecter non seulement leur propre vie, mais aussi l’existence des autres”. L’Exposition peut contribuer à “restaurer un sentiment d’unité” dans un monde marqué par les divisions, a renchéri dimanche le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba.”Ce n’est pas à vendre” affirme un panneau jaune et bleu au-dessus du petit stand de l’Ukraine, qui résiste depuis trois ans à l’invasion militaire engagée par la Russie, absente de l’Expo-2025.”Nous voulons que le monde en sache davantage sur notre résilience. Nous sommes ceux qui créent, et non ceux qui détruisent”, a déclaré dimanche à l’AFP Tatiana Berezhna, vice-ministre ukrainienne de l’Économie.Israël et Palestiniens ont tous deux leur emplacement. Responsable du pavillon israélien présentant une pierre du Mur des Lamentations (situé à Jérusalem-Est, zone occupée et annexée par Israël), Yahel Vilan assure à l’AFP: “Nous sommes venus avec un message de paix”.Le pavillon des Etats-Unis a pour thème “America the Beautiful”, mais ne mentionne pas la guerre commerciale, mettant l’accent sur les paysages, l’IA et l’espace –avec simulation de lancements de fusée s’enflammant au-dessus des visiteurs. Le pavillon chinois voisin, évoquant un rouleau de calligraphie, présente des technologies vertes et des échantillons lunaires rapportés par les sondes Changa’e-5 et Changa’e-6.- Sophie Marceau et Teddy Riner -Le pavillon français, enveloppé d’immenses drapés blancs, abrite lui des statues de Rodin, une tapisserie d’Aubusson dans le style du studio d’animation japonais Ghibli, une gargouille de Notre-Dame, des expositions dédiées aux géants du luxe, aux vins d’Alsace…Il a été inauguré dimanche par l’actrice Sophie Marceau et le judoka Teddy Riner, en présence du ministre délégué au Commerce extérieur Laurent Saint-Martin.Axé sur les “valeurs de multilatéralisme, de droit international, de paix”, le partenariat franco-japonais “d’exception” prend “ici tout son sens au moment où les relations internationales n’ont pas été aussi troublées depuis extrêmement longtemps”, a insisté M. Saint-Martin.C’était l’un des pavillons les plus prisés par les premiers visiteurs. “On adore la France et sa culture, on est venus spécialement de Nagoya (à 170 km de distance) avec ma maman”, indique à l’AFP Kumiko Asakawa, Japonaise de 40 ans.Des sondages et les difficultés à écouler les billets pré-vendus ont cependant illustré le désintérêt de nombreux Japonais pour l’évènement et leurs inquiétudes sur son coût.A ce jour, seuls 8,7 millions de billets on été vendus à l’avance…bien moins que les 14 millions espérés. Et pour un objectif total de 28 millions de visiteurs sur six mois, très en-deçà du record de 64 millions de visiteurs de l’Exposition de Shanghai en 2010.”L’Expo est importante (en cette période chaotique). Les gens penseront à la paix après avoir visité le site”, estime cependant Emiko Sakamoto, résidente d’Osaka déterminée à venir plusieurs fois pour voir tous les pavillons.Echo des critiques récurrentes sur le caractère éphémère des Expos universelles, l’île artificielle sera rasée après octobre pour laisser place à un complexe hôtelier avec casino, et seuls 12,5 % du “Grand Anneau” seront réutilisés selon la presse japonaise.nf-cg-hih-jug/bpi
Coup d’envoi de l’Expo universelle d’Osaka, rendez-vous futuriste d’un monde fracturé
L’Exposition universelle 2025 a ouvert ses portes dimanche à Osaka, où sont représentés quelque 160 pays et régions, un rendez-vous placé par le Japon sous le signe des technologies d’avenir et de la concorde dans un monde fracturé.Trois ans après l’Exposition à Dubaï, Osaka a choisi pour thème “la société du futur”, mettant l’accent sur l’intelligence artificielle (IA) et le spatial.Parmi les attractions-phares: une météorite martienne, 32 sculptures de Hello Kitty déguisées en algues, des démonstrations de drones, ou encore un minuscule coeur battant cultivé à base de cellules-souches et présenté au public pour la première fois.L'”Expo-2025″, qui se déroulera jusqu’au 13 octobre sur l’île artificielle de Yumeshima, s’inscrit dans la lignée de l’édition de 1970 tenue aussi à Osaka et dont l’impact fut majeur pour un archipel alors en plein essor économique. Organisées à travers le monde depuis 1851 (celle de 1889 laissa pour héritage la Tour Eiffel à Paris), les Expositions universelles offrent l’occasion aux pays participants de rivaliser via l’architecture de leurs pavillons et la présentation de leurs cultures et technologies.Pour cette édition, les pavillons nationaux sont entourés d’un imposant “Grand Anneau” de 2 km de circonférence et de 20 m de haut, la plus grande structure architecturale en bois du monde selon le Guinness des records, et un symbole de concorde d’après son créateur Sou Fujimoto.- “Sentiment d’unité” -L’événement ouvre cependant à l’ombre de multiples conflits, du danger climatique, et des turbulences économiques provoquées par le président américain Donald Trump.Lors d’une cérémonie d’inauguration samedi, qui associait IA et danse kabuki, l’empereur nippon Naruhito a déclaré espérer que l’Expo-2025 “offrira aux peuples du monde l’occasion de respecter non seulement leur propre vie, mais aussi l’existence des autres”. L’Exposition peut contribuer à “restaurer un sentiment d’unité” dans un monde marqué par les divisions, a renchéri dimanche le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba.”Ce n’est pas à vendre” affirme un panneau jaune et bleu au-dessus du petit stand de l’Ukraine, qui résiste depuis trois ans à l’invasion militaire engagée par la Russie, absente de l’Expo-2025.”Nous voulons que le monde en sache davantage sur notre résilience. Nous sommes ceux qui créent, et non ceux qui détruisent”, a déclaré dimanche à l’AFP Tatiana Berezhna, vice-ministre ukrainienne de l’Économie.Israël et Palestiniens ont tous deux leur emplacement. Responsable du pavillon israélien présentant une pierre du Mur des Lamentations (situé à Jérusalem-Est, zone occupée et annexée par Israël), Yahel Vilan assure à l’AFP: “Nous sommes venus avec un message de paix”.Le pavillon des Etats-Unis a pour thème “America the Beautiful”, mais ne mentionne pas la guerre commerciale, mettant l’accent sur les paysages, l’IA et l’espace –avec simulation de lancements de fusée s’enflammant au-dessus des visiteurs. Le pavillon chinois voisin, évoquant un rouleau de calligraphie, présente des technologies vertes et des échantillons lunaires rapportés par les sondes Changa’e-5 et Changa’e-6.- Sophie Marceau et Teddy Riner -Le pavillon français, enveloppé d’immenses drapés blancs, abrite lui des statues de Rodin, une tapisserie d’Aubusson dans le style du studio d’animation japonais Ghibli, une gargouille de Notre-Dame, des expositions dédiées aux géants du luxe, aux vins d’Alsace…Il a été inauguré dimanche par l’actrice Sophie Marceau et le judoka Teddy Riner, en présence du ministre délégué au Commerce extérieur Laurent Saint-Martin.Axé sur les “valeurs de multilatéralisme, de droit international, de paix”, le partenariat franco-japonais “d’exception” prend “ici tout son sens au moment où les relations internationales n’ont pas été aussi troublées depuis extrêmement longtemps”, a insisté M. Saint-Martin.C’était l’un des pavillons les plus prisés par les premiers visiteurs. “On adore la France et sa culture, on est venus spécialement de Nagoya (à 170 km de distance) avec ma maman”, indique à l’AFP Kumiko Asakawa, Japonaise de 40 ans.Des sondages et les difficultés à écouler les billets pré-vendus ont cependant illustré le désintérêt de nombreux Japonais pour l’évènement et leurs inquiétudes sur son coût.A ce jour, seuls 8,7 millions de billets on été vendus à l’avance…bien moins que les 14 millions espérés. Et pour un objectif total de 28 millions de visiteurs sur six mois, très en-deçà du record de 64 millions de visiteurs de l’Exposition de Shanghai en 2010.”L’Expo est importante (en cette période chaotique). Les gens penseront à la paix après avoir visité le site”, estime cependant Emiko Sakamoto, résidente d’Osaka déterminée à venir plusieurs fois pour voir tous les pavillons.Echo des critiques récurrentes sur le caractère éphémère des Expos universelles, l’île artificielle sera rasée après octobre pour laisser place à un complexe hôtelier avec casino, et seuls 12,5 % du “Grand Anneau” seront réutilisés selon la presse japonaise.nf-cg-hih-jug/bpi
Coup d’envoi de l’Expo universelle d’Osaka, rendez-vous futuriste d’un monde fracturé
L’Exposition universelle 2025 a ouvert ses portes dimanche à Osaka, où sont représentés quelque 160 pays et régions, un rendez-vous placé par le Japon sous le signe des technologies d’avenir et de la concorde dans un monde fracturé.Trois ans après l’Exposition à Dubaï, Osaka a choisi pour thème “la société du futur”, mettant l’accent sur l’intelligence artificielle (IA) et le spatial.Parmi les attractions-phares: une météorite martienne, 32 sculptures de Hello Kitty déguisées en algues, des démonstrations de drones, ou encore un minuscule coeur battant cultivé à base de cellules-souches et présenté au public pour la première fois.L'”Expo-2025″, qui se déroulera jusqu’au 13 octobre sur l’île artificielle de Yumeshima, s’inscrit dans la lignée de l’édition de 1970 tenue aussi à Osaka et dont l’impact fut majeur pour un archipel alors en plein essor économique. Organisées à travers le monde depuis 1851 (celle de 1889 laissa pour héritage la Tour Eiffel à Paris), les Expositions universelles offrent l’occasion aux pays participants de rivaliser via l’architecture de leurs pavillons et la présentation de leurs cultures et technologies.Pour cette édition, les pavillons nationaux sont entourés d’un imposant “Grand Anneau” de 2 km de circonférence et de 20 m de haut, la plus grande structure architecturale en bois du monde selon le Guinness des records, et un symbole de concorde d’après son créateur Sou Fujimoto.- “Sentiment d’unité” -L’événement ouvre cependant à l’ombre de multiples conflits, du danger climatique, et des turbulences économiques provoquées par le président américain Donald Trump.Lors d’une cérémonie d’inauguration samedi, qui associait IA et danse kabuki, l’empereur nippon Naruhito a déclaré espérer que l’Expo-2025 “offrira aux peuples du monde l’occasion de respecter non seulement leur propre vie, mais aussi l’existence des autres”. L’Exposition peut contribuer à “restaurer un sentiment d’unité” dans un monde marqué par les divisions, a renchéri dimanche le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba.”Ce n’est pas à vendre” affirme un panneau jaune et bleu au-dessus du petit stand de l’Ukraine, qui résiste depuis trois ans à l’invasion militaire engagée par la Russie, absente de l’Expo-2025.”Nous voulons que le monde en sache davantage sur notre résilience. Nous sommes ceux qui créent, et non ceux qui détruisent”, a déclaré dimanche à l’AFP Tatiana Berezhna, vice-ministre ukrainienne de l’Économie.Israël et Palestiniens ont tous deux leur emplacement. Responsable du pavillon israélien présentant une pierre du Mur des Lamentations (situé à Jérusalem-Est, zone occupée et annexée par Israël), Yahel Vilan assure à l’AFP: “Nous sommes venus avec un message de paix”.Le pavillon des Etats-Unis a pour thème “America the Beautiful”, mais ne mentionne pas la guerre commerciale, mettant l’accent sur les paysages, l’IA et l’espace –avec simulation de lancements de fusée s’enflammant au-dessus des visiteurs. Le pavillon chinois voisin, évoquant un rouleau de calligraphie, présente des technologies vertes et des échantillons lunaires rapportés par les sondes Changa’e-5 et Changa’e-6.- Sophie Marceau et Teddy Riner -Le pavillon français, enveloppé d’immenses drapés blancs, abrite lui des statues de Rodin, une tapisserie d’Aubusson dans le style du studio d’animation japonais Ghibli, une gargouille de Notre-Dame, des expositions dédiées aux géants du luxe, aux vins d’Alsace…Il a été inauguré dimanche par l’actrice Sophie Marceau et le judoka Teddy Riner, en présence du ministre délégué au Commerce extérieur Laurent Saint-Martin.Axé sur les “valeurs de multilatéralisme, de droit international, de paix”, le partenariat franco-japonais “d’exception” prend “ici tout son sens au moment où les relations internationales n’ont pas été aussi troublées depuis extrêmement longtemps”, a insisté M. Saint-Martin.C’était l’un des pavillons les plus prisés par les premiers visiteurs. “On adore la France et sa culture, on est venus spécialement de Nagoya (à 170 km de distance) avec ma maman”, indique à l’AFP Kumiko Asakawa, Japonaise de 40 ans.Des sondages et les difficultés à écouler les billets pré-vendus ont cependant illustré le désintérêt de nombreux Japonais pour l’évènement et leurs inquiétudes sur son coût.A ce jour, seuls 8,7 millions de billets on été vendus à l’avance…bien moins que les 14 millions espérés. Et pour un objectif total de 28 millions de visiteurs sur six mois, très en-deçà du record de 64 millions de visiteurs de l’Exposition de Shanghai en 2010.”L’Expo est importante (en cette période chaotique). Les gens penseront à la paix après avoir visité le site”, estime cependant Emiko Sakamoto, résidente d’Osaka déterminée à venir plusieurs fois pour voir tous les pavillons.Echo des critiques récurrentes sur le caractère éphémère des Expos universelles, l’île artificielle sera rasée après octobre pour laisser place à un complexe hôtelier avec casino, et seuls 12,5 % du “Grand Anneau” seront réutilisés selon la presse japonaise.nf-cg-hih-jug/bpi
L’objectif de déficit de 4,6% du PIB en 2026 exige “40 mds d’euros d’efforts supplémentaires”, selon le ministre de l’Economie
Maintenir l’objectif de déficit de 4,6% du PIB en 2026 “va demander un effort supplémentaire de 40 milliards d’euros”, ce qui est “très considérable”, a annoncé dimanche le ministre de l’Economie Eric Lombard.”Ca va être essentiellement des économies” ou “ça peut être aussi une augmentation des recettes liées à la croissance”, a précisé le ministre sur BFM.Interrogé sur cette répartition, le ministre a répondu : “Nous sommes en avril (…) on parle du budget 2026, il est trop tôt pour donner ce détail”.Mais “avec 57% de PIB de dépenses publiques, on peut tout à fait à la fois réduire les dépenses et maintenir la qualité des services”, a estimé Eric Lombard, qui a refusé de taxer cette politique “d’austérité”.Entre “40 à 50 milliards” d’euros d’économies sont “à trouver” pour le budget 2026, a également annoncé dans le même temps la porte-parole du gouvernement Sophie Primas, à l’avant-veille d’une conférence sur les finances publiques convoquée mardi par François Bayrou.C’est “une équation difficile, mais le Premier ministre s’est engagé, le président de la République également, (…) à ne pas augmenter les impôts”, a déclaré Mme Primas au “Grand Jury” RTL/M6/Le Figaro/Public Sénat. Pour l’année 2025, l’objectif d’un déficit à 5,4% du PIB “est une question de crédibilité sur les marchés”, a-t-elle rappelé, en assurant: “Nous tiendrons ces 5,4%.”En outre, pour tenir le déficit budgétaire de 5,4% du PIB en 2025, il est “possible” que les efforts soient supérieurs à cinq milliards d’euros, a déclaré Eric Lombard.”Ca peut être plus d’économies car il est hors de question d’augmenter les impôts”, a promis le locataire de Bercy.Sur la question des droits de douane américains ramenés à 10% pendant 90 jours, “c’est (encore) beaucoup trop”, s’est inquiété le ministre. Passés de 20% à 10% pour l’Union européenne, “on a l’impression qu’on est tirés d’affaire, mais pas du tout”, a averti M. Lombard.
L’objectif de déficit de 4,6% du PIB en 2026 exige “40 mds d’euros d’efforts supplémentaires”, selon le ministre de l’Economie
Maintenir l’objectif de déficit de 4,6% du PIB en 2026 “va demander un effort supplémentaire de 40 milliards d’euros”, ce qui est “très considérable”, a annoncé dimanche le ministre de l’Economie Eric Lombard.”Ca va être essentiellement des économies” ou “ça peut être aussi une augmentation des recettes liées à la croissance”, a précisé le ministre sur BFM.Interrogé sur cette répartition, le ministre a répondu : “Nous sommes en avril (…) on parle du budget 2026, il est trop tôt pour donner ce détail”.Mais “avec 57% de PIB de dépenses publiques, on peut tout à fait à la fois réduire les dépenses et maintenir la qualité des services”, a estimé Eric Lombard, qui a refusé de taxer cette politique “d’austérité”.Entre “40 à 50 milliards” d’euros d’économies sont “à trouver” pour le budget 2026, a également annoncé dans le même temps la porte-parole du gouvernement Sophie Primas, à l’avant-veille d’une conférence sur les finances publiques convoquée mardi par François Bayrou.C’est “une équation difficile, mais le Premier ministre s’est engagé, le président de la République également, (…) à ne pas augmenter les impôts”, a déclaré Mme Primas au “Grand Jury” RTL/M6/Le Figaro/Public Sénat. Pour l’année 2025, l’objectif d’un déficit à 5,4% du PIB “est une question de crédibilité sur les marchés”, a-t-elle rappelé, en assurant: “Nous tiendrons ces 5,4%.”En outre, pour tenir le déficit budgétaire de 5,4% du PIB en 2025, il est “possible” que les efforts soient supérieurs à cinq milliards d’euros, a déclaré Eric Lombard.”Ca peut être plus d’économies car il est hors de question d’augmenter les impôts”, a promis le locataire de Bercy.Sur la question des droits de douane américains ramenés à 10% pendant 90 jours, “c’est (encore) beaucoup trop”, s’est inquiété le ministre. Passés de 20% à 10% pour l’Union européenne, “on a l’impression qu’on est tirés d’affaire, mais pas du tout”, a averti M. Lombard.