La surtaxe américaine sur les produits chinois fixée à 145%, les marchés s’enfoncent

L’exécutif américain a annoncé jeudi que sa surtaxe sur les produits chinois était désormais de 145%, douchant une partie des espoirs de désescalade dans la guerre commerciale lancée par Donald Trump.La veille, le président américain avait opéré un revirement spectaculaire en concentrant toutes ses flèches sur la Chine et en offrant un peu de répit aux autres partenaires commerciaux des Etats-Unis. Ceux-ci restent toutefois toujours visés depuis samedi par 10% de droits de douane additionnels sur leurs exportations vers la première puissance mondiale.Face à la détermination de Pékin à rendre quasiment coup pour coup, le chef de l’Etat avait annoncé mercredi que la surtaxe sur les produits chinois serait désormais de 125%.La Maison Blanche a précisé jeudi, via un décret présidentiel, que cela la porterait en fait à 145%, en tenant compte d’autres droits de douane – de 20% – mis en place par Donald Trump pour punir la Chine d’héberger sur son sol des ateliers jouant un rôle dans la production de fentanyl, un opioïde à l’origine d’une grave crise sanitaire aux Etats-Unis.Autres subtilités: cette surtaxe touchera la majorité des produits chinois mais pas tous (les semiconducteurs sont exemptés par exemple), et arrive en supplément des droits de douane qui existaient avant le retour du milliardaire républicain à la Maison Blanche.Les marchés américains, qui avaient ouvert dans le rouge, se sont enfoncés: vers 16H10 GMT, le Dow Jones perd 4,20%, l’indice Nasdaq, à coloration technologique, lâche 5,78% et l’indice élargi S&P 500 recule de 4,71%.Le pétrole et le dollar reculent aussi nettement face aux craintes de ralentissement sévère de l’activité. L’or a franchi un nouveau record.Les marchés asiatiques et européens ont de leur côté rebondi à la suite du revirement de la veille (+9% à Tokyo, +4,53% à Francfort, +3,83% à Paris).- “Jusqu’au bout” -Désormais isolées dans leur combat face à l’administration américaine, les autorités chinoises ont continué jeudi de tenir tête à Washington, promettant de “se battre jusqu’au bout” tout en se montrant diposées à rechercher un compromis.”La porte est ouverte pour des négociations, mais ce dialogue doit être mené sur un pied d’égalité et basé sur le respect mutuel”, a prévenu le ministère chinois du Commerce.Dans l’attente d’un éventuel accord, Pékin a annoncé réduire le nombre de films américains diffusés sur son territoire.L’Union européenne a de son côté suspendu sa riposte pour “donner une chance aux négociations”, selon la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.”Si les négociations ne sont pas satisfaisantes, nos contre-mesures [sur les produits américains] entreront en vigueur”, a-t-elle cependant prévenu.La décision de Bruxelles survient après la volte-face du président Trump, qui a annoncé mercredi à la surprise générale un gel de 90 jours des surtaxes appliquées à près de 60 partenaires commerciaux, dont l’UE. – “Pression suffisante” -Le principal conseiller économique de la Maison Blanche, Kevin Hassett, a assuré toutefois sur le média CNBC que le taux universel plancher de 10% entré en vigueur samedi serait a priori maintenu. Il a estimé que Washington devait “créer la pression suffisante” sur ses partenaires pour rapatrier des activités industrielles aux Etats-Unis.Jeudi, les pays de l’Asean, bloc régional regroupant dix pays d’Asie du sud-est, se sont engagés à “ne pas imposer de mesures de rétorsion” contre les Etats-Unis. Le Vietnam, qui était visé par une taxe de 46%, a aussi assuré vouloir acheter davantage de produits américains en échange d’un accord.”La pause sur les tarifs douaniers réciproques annoncée par le président Trump est un répit”, a estimé de son côté le Premier ministre canadien Mark Carney, confirmant la tenue de négociations entre Ottawa et Washington après les élections fédérales canadiennes, prévues le 28 avril.Selon Donald Trump, plus de 75 pays se sont d’ores et déjà manifestés pour négocier avec les Etats-Unis. Mardi soir, le président américain avait assuré, avec la vulgarité dont il est capable, que de nombreux dirigeants étrangers lui “léchaient le cul” pour trouver un accord.Mais, selon le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz, les pays ne savent pas “comment négocier” avec les Etats-Unis car “il n’y a pas de théorie économique derrière ce qu’il [Donald Trump] fait”.”C’est un autre monde”, a-t-il déclaré dans une interview avec l’émission indépendante Democracy Now!burs-myl/tmc/ev

La surtaxe américaine sur les produits chinois fixée à 145%, les marchés s’enfoncent

L’exécutif américain a annoncé jeudi que sa surtaxe sur les produits chinois était désormais de 145%, douchant une partie des espoirs de désescalade dans la guerre commerciale lancée par Donald Trump.La veille, le président américain avait opéré un revirement spectaculaire en concentrant toutes ses flèches sur la Chine et en offrant un peu de répit aux autres partenaires commerciaux des Etats-Unis. Ceux-ci restent toutefois toujours visés depuis samedi par 10% de droits de douane additionnels sur leurs exportations vers la première puissance mondiale.Face à la détermination de Pékin à rendre quasiment coup pour coup, le chef de l’Etat avait annoncé mercredi que la surtaxe sur les produits chinois serait désormais de 125%.La Maison Blanche a précisé jeudi, via un décret présidentiel, que cela la porterait en fait à 145%, en tenant compte d’autres droits de douane – de 20% – mis en place par Donald Trump pour punir la Chine d’héberger sur son sol des ateliers jouant un rôle dans la production de fentanyl, un opioïde à l’origine d’une grave crise sanitaire aux Etats-Unis.Autres subtilités: cette surtaxe touchera la majorité des produits chinois mais pas tous (les semiconducteurs sont exemptés par exemple), et arrive en supplément des droits de douane qui existaient avant le retour du milliardaire républicain à la Maison Blanche.Les marchés américains, qui avaient ouvert dans le rouge, se sont enfoncés: vers 16H10 GMT, le Dow Jones perd 4,20%, l’indice Nasdaq, à coloration technologique, lâche 5,78% et l’indice élargi S&P 500 recule de 4,71%.Le pétrole et le dollar reculent aussi nettement face aux craintes de ralentissement sévère de l’activité. L’or a franchi un nouveau record.Les marchés asiatiques et européens ont de leur côté rebondi à la suite du revirement de la veille (+9% à Tokyo, +4,53% à Francfort, +3,83% à Paris).- “Jusqu’au bout” -Désormais isolées dans leur combat face à l’administration américaine, les autorités chinoises ont continué jeudi de tenir tête à Washington, promettant de “se battre jusqu’au bout” tout en se montrant diposées à rechercher un compromis.”La porte est ouverte pour des négociations, mais ce dialogue doit être mené sur un pied d’égalité et basé sur le respect mutuel”, a prévenu le ministère chinois du Commerce.Dans l’attente d’un éventuel accord, Pékin a annoncé réduire le nombre de films américains diffusés sur son territoire.L’Union européenne a de son côté suspendu sa riposte pour “donner une chance aux négociations”, selon la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.”Si les négociations ne sont pas satisfaisantes, nos contre-mesures [sur les produits américains] entreront en vigueur”, a-t-elle cependant prévenu.La décision de Bruxelles survient après la volte-face du président Trump, qui a annoncé mercredi à la surprise générale un gel de 90 jours des surtaxes appliquées à près de 60 partenaires commerciaux, dont l’UE. – “Pression suffisante” -Le principal conseiller économique de la Maison Blanche, Kevin Hassett, a assuré toutefois sur le média CNBC que le taux universel plancher de 10% entré en vigueur samedi serait a priori maintenu. Il a estimé que Washington devait “créer la pression suffisante” sur ses partenaires pour rapatrier des activités industrielles aux Etats-Unis.Jeudi, les pays de l’Asean, bloc régional regroupant dix pays d’Asie du sud-est, se sont engagés à “ne pas imposer de mesures de rétorsion” contre les Etats-Unis. Le Vietnam, qui était visé par une taxe de 46%, a aussi assuré vouloir acheter davantage de produits américains en échange d’un accord.”La pause sur les tarifs douaniers réciproques annoncée par le président Trump est un répit”, a estimé de son côté le Premier ministre canadien Mark Carney, confirmant la tenue de négociations entre Ottawa et Washington après les élections fédérales canadiennes, prévues le 28 avril.Selon Donald Trump, plus de 75 pays se sont d’ores et déjà manifestés pour négocier avec les Etats-Unis. Mardi soir, le président américain avait assuré, avec la vulgarité dont il est capable, que de nombreux dirigeants étrangers lui “léchaient le cul” pour trouver un accord.Mais, selon le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz, les pays ne savent pas “comment négocier” avec les Etats-Unis car “il n’y a pas de théorie économique derrière ce qu’il [Donald Trump] fait”.”C’est un autre monde”, a-t-il déclaré dans une interview avec l’émission indépendante Democracy Now!burs-myl/tmc/ev

La surtaxe américaine sur les produits chinois fixée à 145%, les marchés s’enfoncent

L’exécutif américain a annoncé jeudi que sa surtaxe sur les produits chinois était désormais de 145%, douchant une partie des espoirs de désescalade dans la guerre commerciale lancée par Donald Trump.La veille, le président américain avait opéré un revirement spectaculaire en concentrant toutes ses flèches sur la Chine et en offrant un peu de répit aux autres partenaires commerciaux des Etats-Unis. Ceux-ci restent toutefois toujours visés depuis samedi par 10% de droits de douane additionnels sur leurs exportations vers la première puissance mondiale.Face à la détermination de Pékin à rendre quasiment coup pour coup, le chef de l’Etat avait annoncé mercredi que la surtaxe sur les produits chinois serait désormais de 125%.La Maison Blanche a précisé jeudi, via un décret présidentiel, que cela la porterait en fait à 145%, en tenant compte d’autres droits de douane – de 20% – mis en place par Donald Trump pour punir la Chine d’héberger sur son sol des ateliers jouant un rôle dans la production de fentanyl, un opioïde à l’origine d’une grave crise sanitaire aux Etats-Unis.Autres subtilités: cette surtaxe touchera la majorité des produits chinois mais pas tous (les semiconducteurs sont exemptés par exemple), et arrive en supplément des droits de douane qui existaient avant le retour du milliardaire républicain à la Maison Blanche.Les marchés américains, qui avaient ouvert dans le rouge, se sont enfoncés: vers 16H10 GMT, le Dow Jones perd 4,20%, l’indice Nasdaq, à coloration technologique, lâche 5,78% et l’indice élargi S&P 500 recule de 4,71%.Le pétrole et le dollar reculent aussi nettement face aux craintes de ralentissement sévère de l’activité. L’or a franchi un nouveau record.Les marchés asiatiques et européens ont de leur côté rebondi à la suite du revirement de la veille (+9% à Tokyo, +4,53% à Francfort, +3,83% à Paris).- “Jusqu’au bout” -Désormais isolées dans leur combat face à l’administration américaine, les autorités chinoises ont continué jeudi de tenir tête à Washington, promettant de “se battre jusqu’au bout” tout en se montrant diposées à rechercher un compromis.”La porte est ouverte pour des négociations, mais ce dialogue doit être mené sur un pied d’égalité et basé sur le respect mutuel”, a prévenu le ministère chinois du Commerce.Dans l’attente d’un éventuel accord, Pékin a annoncé réduire le nombre de films américains diffusés sur son territoire.L’Union européenne a de son côté suspendu sa riposte pour “donner une chance aux négociations”, selon la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.”Si les négociations ne sont pas satisfaisantes, nos contre-mesures [sur les produits américains] entreront en vigueur”, a-t-elle cependant prévenu.La décision de Bruxelles survient après la volte-face du président Trump, qui a annoncé mercredi à la surprise générale un gel de 90 jours des surtaxes appliquées à près de 60 partenaires commerciaux, dont l’UE. – “Pression suffisante” -Le principal conseiller économique de la Maison Blanche, Kevin Hassett, a assuré toutefois sur le média CNBC que le taux universel plancher de 10% entré en vigueur samedi serait a priori maintenu. Il a estimé que Washington devait “créer la pression suffisante” sur ses partenaires pour rapatrier des activités industrielles aux Etats-Unis.Jeudi, les pays de l’Asean, bloc régional regroupant dix pays d’Asie du sud-est, se sont engagés à “ne pas imposer de mesures de rétorsion” contre les Etats-Unis. Le Vietnam, qui était visé par une taxe de 46%, a aussi assuré vouloir acheter davantage de produits américains en échange d’un accord.”La pause sur les tarifs douaniers réciproques annoncée par le président Trump est un répit”, a estimé de son côté le Premier ministre canadien Mark Carney, confirmant la tenue de négociations entre Ottawa et Washington après les élections fédérales canadiennes, prévues le 28 avril.Selon Donald Trump, plus de 75 pays se sont d’ores et déjà manifestés pour négocier avec les Etats-Unis. Mardi soir, le président américain avait assuré, avec la vulgarité dont il est capable, que de nombreux dirigeants étrangers lui “léchaient le cul” pour trouver un accord.Mais, selon le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz, les pays ne savent pas “comment négocier” avec les Etats-Unis car “il n’y a pas de théorie économique derrière ce qu’il [Donald Trump] fait”.”C’est un autre monde”, a-t-il déclaré dans une interview avec l’émission indépendante Democracy Now!burs-myl/tmc/ev

Noces glamour dans le luxe milanais entre Prada et Versace

Rarement un mariage aura été tant attendu dans le monde du luxe: la maison de couture italienne Prada a conclu jeudi un accord avec le groupe américain Capri Holdings afin d’acquérir sa rivale Versace pour 1,25 milliard d’euros.Les noces entre les deux marques légendaires donneront naissance à un groupe de luxe italien doté d’un chiffre d’affaires de plus de 6 milliards d’euros qui pourrait mieux concurrencer les géants du secteur comme LVMH et Kering.”Nous sommes ravis d’accueillir Versace au sein du groupe Prada et de construire un nouveau chapitre pour une marque avec laquelle nous partageons un engagement fort en matière de créativité, d’artisanat et d’héritage”, a commenté son président et directeur exécutif Patrizio Bertelli.Cet accord est à contre-courant de la tendance de ces dernières années qui a vu de grands noms de la mode italienne comme Gucci, Fendi ou encore Bottega Veneta passer dans le giron de leurs concurrents français.Le futur pôle de luxe italien est cependant encore loin d’atteindre les dimensions des deux géants français: les recettes de LVMH ont atteint près de 85 milliards d’euros en 2024 et celles de Kering 17 milliards.Capri Holdings, qui avait racheté Versace en 2018 pour 1,83 milliard d’euros, a dû accepter une importante décote dans un contexte économique assombri par la crise du marché du luxe et la guerre commerciale. “Nous sommes convaincus que le groupe Prada est la société idéale pour guider Versace vers sa prochaine ère de croissance et de succès”, a assuré le PDG de Capri Holdings, John Idol.Après de longues semaines de négociations, Prada est ainsi passé à l’acte, malgré les turbulences provoquées sur les marchés par l’avalanche de hausses de droits de douane annoncée par Donald Trump, pour tenter de relancer Versace dont les ventes sont en berne.Fondée en 1978 par le styliste Gianni Versace et son frère Santo, Versace est une icône de la mode italienne, réputée pour ses tenues ostentatoires et dénudées prisées par la jet-set.- Les adieux de Donatella –  Signe avant-coureur du rachat de la griffe par son rival milanais, Versace a recruté en mars comme nouveau directeur de la création Dario Vitale, provenant de chez Miu Miu, la marque jeune et frondeuse de Prada.Dario Vitale a pris le relais de la flamboyante Donatella Versace, catapultée en 1997 à la tête de la création après le meurtre par un déséquilibré de son frère Gianni, fondateur de la marque, avant de tirer sa révérence le 1er avril.Promu directeur du design de Miu Miu en 2023, Dario Vitale a fait exploser l’an dernier les ventes de cette marque, fondée en 1993 par la styliste Miuccia Prada, petite-fille du fondateur du groupe.Une recette gagnante qu’il pourrait appliquer à Versace, dont le chiffre d’affaires devrait tomber à 810 millions de dollars pendant son exercice décalé 2025, contre 1,03 milliard un an auparavant.”Nous n’avons pas besoin de révolutionner Versace”, a assuré le directeur du marketing Lorenzo Bertelli, fils de Miuccia Prada et Patrizio Bertelli, lors d’une conférence avec des analystes.”Nous devons simplement faire évoluer” la marque et attendre qu'”une énorme étincelle ramène Versace à un énorme succès”, a-t-il expliqué.Lorenzo Bertelli, qui prendra à terme les commandes du groupe, a précisé que sa mère ne comptait pas s’impliquer dans la direction créative de la marque à la tête de Méduse.- Styles aux antipodes -Depuis la reprise de la griffe par Capri Holdings, l’aura de Versace a perdu quelque peu de son éclat et les ventes s’en sont nettement ressenties.Le rachat de Versace par Prada, un groupe à la santé financière insolente, pourrait lui permettre de redécoller et renouer avec son ADN de glamour.Malgré la crise mondiale du marché du luxe, Prada a conservé tout son éclat: son bénéfice net a bondi de 25% à 839 millions d’euros en 2024 et son chiffre d’affaires a grimpé de 15% à 5,4 milliards d’euros.Si leurs styles sont aux antipodes, avec l’exubérance baroque de Versace qui s’oppose au minimalisme sophistiqué de Prada, une union des deux marques emblématiques de la mode pourrait s’avérer fructueuse.”Prada sera en mesure de ressusciter une marque qui était en train de mourir et lui insuffler une nouvelle vie, une nouvelle lumière”, a estimé auprès de l’AFP Antonio Bandini Conti, designer consultant.Une première tentative d’élargir l’empire Prada s’est soldée par un échec: le groupe familial rachète en 1999 la marque allemande Jil Sander et la griffe autrichienne Helmut Lang avant de s’en défaire en 2006 alors qu’elles plombaient ses comptes.En 2000, Prada acquiert, conjointement avec LVMH, 51% du capital de la griffe romaine Fendi, mais revend un an après sa part de 25,5% au géant français du luxe.

Noces glamour dans le luxe milanais entre Prada et Versace

Rarement un mariage aura été tant attendu dans le monde du luxe: la maison de couture italienne Prada a conclu jeudi un accord avec le groupe américain Capri Holdings afin d’acquérir sa rivale Versace pour 1,25 milliard d’euros.Les noces entre les deux marques légendaires donneront naissance à un groupe de luxe italien doté d’un chiffre d’affaires de plus de 6 milliards d’euros qui pourrait mieux concurrencer les géants du secteur comme LVMH et Kering.”Nous sommes ravis d’accueillir Versace au sein du groupe Prada et de construire un nouveau chapitre pour une marque avec laquelle nous partageons un engagement fort en matière de créativité, d’artisanat et d’héritage”, a commenté son président et directeur exécutif Patrizio Bertelli.Cet accord est à contre-courant de la tendance de ces dernières années qui a vu de grands noms de la mode italienne comme Gucci, Fendi ou encore Bottega Veneta passer dans le giron de leurs concurrents français.Le futur pôle de luxe italien est cependant encore loin d’atteindre les dimensions des deux géants français: les recettes de LVMH ont atteint près de 85 milliards d’euros en 2024 et celles de Kering 17 milliards.Capri Holdings, qui avait racheté Versace en 2018 pour 1,83 milliard d’euros, a dû accepter une importante décote dans un contexte économique assombri par la crise du marché du luxe et la guerre commerciale. “Nous sommes convaincus que le groupe Prada est la société idéale pour guider Versace vers sa prochaine ère de croissance et de succès”, a assuré le PDG de Capri Holdings, John Idol.Après de longues semaines de négociations, Prada est ainsi passé à l’acte, malgré les turbulences provoquées sur les marchés par l’avalanche de hausses de droits de douane annoncée par Donald Trump, pour tenter de relancer Versace dont les ventes sont en berne.Fondée en 1978 par le styliste Gianni Versace et son frère Santo, Versace est une icône de la mode italienne, réputée pour ses tenues ostentatoires et dénudées prisées par la jet-set.- Les adieux de Donatella –  Signe avant-coureur du rachat de la griffe par son rival milanais, Versace a recruté en mars comme nouveau directeur de la création Dario Vitale, provenant de chez Miu Miu, la marque jeune et frondeuse de Prada.Dario Vitale a pris le relais de la flamboyante Donatella Versace, catapultée en 1997 à la tête de la création après le meurtre par un déséquilibré de son frère Gianni, fondateur de la marque, avant de tirer sa révérence le 1er avril.Promu directeur du design de Miu Miu en 2023, Dario Vitale a fait exploser l’an dernier les ventes de cette marque, fondée en 1993 par la styliste Miuccia Prada, petite-fille du fondateur du groupe.Une recette gagnante qu’il pourrait appliquer à Versace, dont le chiffre d’affaires devrait tomber à 810 millions de dollars pendant son exercice décalé 2025, contre 1,03 milliard un an auparavant.”Nous n’avons pas besoin de révolutionner Versace”, a assuré le directeur du marketing Lorenzo Bertelli, fils de Miuccia Prada et Patrizio Bertelli, lors d’une conférence avec des analystes.”Nous devons simplement faire évoluer” la marque et attendre qu'”une énorme étincelle ramène Versace à un énorme succès”, a-t-il expliqué.Lorenzo Bertelli, qui prendra à terme les commandes du groupe, a précisé que sa mère ne comptait pas s’impliquer dans la direction créative de la marque à la tête de Méduse.- Styles aux antipodes -Depuis la reprise de la griffe par Capri Holdings, l’aura de Versace a perdu quelque peu de son éclat et les ventes s’en sont nettement ressenties.Le rachat de Versace par Prada, un groupe à la santé financière insolente, pourrait lui permettre de redécoller et renouer avec son ADN de glamour.Malgré la crise mondiale du marché du luxe, Prada a conservé tout son éclat: son bénéfice net a bondi de 25% à 839 millions d’euros en 2024 et son chiffre d’affaires a grimpé de 15% à 5,4 milliards d’euros.Si leurs styles sont aux antipodes, avec l’exubérance baroque de Versace qui s’oppose au minimalisme sophistiqué de Prada, une union des deux marques emblématiques de la mode pourrait s’avérer fructueuse.”Prada sera en mesure de ressusciter une marque qui était en train de mourir et lui insuffler une nouvelle vie, une nouvelle lumière”, a estimé auprès de l’AFP Antonio Bandini Conti, designer consultant.Une première tentative d’élargir l’empire Prada s’est soldée par un échec: le groupe familial rachète en 1999 la marque allemande Jil Sander et la griffe autrichienne Helmut Lang avant de s’en défaire en 2006 alors qu’elles plombaient ses comptes.En 2000, Prada acquiert, conjointement avec LVMH, 51% du capital de la griffe romaine Fendi, mais revend un an après sa part de 25,5% au géant français du luxe.

Le Congrès américain ouvre la voie aux crédits d’impôt massifs voulus par Trump

Le Congrès américain est sorti jeudi de l’impasse en adoptant une résolution budgétaire qui ouvre la voie à des mesures-phares de Donald Trump, en particulier de gigantesques crédits d’impôt. Le président républicain a aussitôt félicité ses troupes sur Truth Social, affirmant que le texte “prépare le terrain” aux “plus grandes coupes fiscales et réglementaires jamais envisagées”.La résolution se heurtait à l’opposition des démocrates, qui s’inquiètent de coupes majeures potentielles dans certains programmes publics, mais aussi de plusieurs élus républicains. Elle est finalement passée avec 216 voix pour et 214 contre, après avoir déjà été adoptée samedi par le Sénat.Le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a donc réussi à faire rentrer dans le rang les dissidents de son camp. Fervents partisans de l’orthodoxie budgétaire et donc d’une réduction du déficit, ces élus récalcitrants regrettaient que le texte ne prévoit que 4 milliards de dollars de coupes dans les dépenses fédérales, quand ils souhaitaient se rapprocher des 1.500 milliards de dollars.La résolution n’est pas un budget en soi, mais une feuille de route sur les niveaux de dépenses futures pour l’Etat fédéral. Elle vise donc à donner aux commissions parlementaires des instructions et les montants avec lesquels elles pourront façonner les postes budgétaires. In fine, elle permettra de financer certaines des mesures emblématiques du programme de Donald Trump.- Conciliant -Au premier rang desquelles, la prolongation de crédits d’impôt massifs datant de son premier mandat, et qui arrivent à expiration à la fin de l’année.Selon des estimations de 2024 du cercle de réflexion Center for American Progress, proche des démocrates, rendre permanents ces “crédits d’impôt Trump” coûterait 400 milliards de dollars par an à l’Etat fédéral au cours des dix prochaines années.Lors d’une conférence de presse avant le vote, le “speaker” Mike Johnson avait affiché son optimisme.”Je pense que nous avons les voix nécessaires pour finalement adopter la résolution budgétaire afin que nous puissions avancer sur le programme très important du président Trump”, a-t-il déclaré, citant “la sécurité des frontières”, “la domination énergétique américaine”, et “bien sûr, aussi, les crédits d’impôt”.Le ténor républicain s’était également montré conciliant avec les élus réticents.”Nous sommes résolus à trouver au moins 1.500 milliards d’économies pour les Américains”, avait-t-il assuré au côté du chef de la majorité républicaine au Sénat, John Thune. – Dépeçage -Un engagement oral, qui n’est donc pas inscrit dans le marbre pour le moment, mais qui a réussi à suffisamment convraincre les républicains indécis.Les démocrates s’opposaient en bloc contre ce texte qui selon eux augure d’un dépeçage en règle de la sécurité sociale — qui aux Etats-Unis verse des retraites et certaines aides publiques — et de Medicaid, l’assurance santé de nombreux Américains aux revenus modestes.De nombreux experts budgétaires avertissent effectivement que pour parvenir à une réduction de 1.500 milliards de dollars dans les dépenses de l’Etat fédéral, il faudra passer par des coupes majeures dans ces programmes fédéraux.Mike Johnson a rejeté de telles assertions.”Les démocrates sont là, à essayer d’exploiter le fait que nous allons détruire Medicaid et toutes ces choses, ce n’est tout simplement pas vrai”, a-t-il certifié jeudi.Donald Trump a assuré à plusieurs reprises lui aussi qu’il ne comptait pas toucher à Medicaid.S’attaquer à ce programme public, très populaire, pourrait en effet s’avérer très risqué dans les urnes pour le président et les républicains.

Le Congrès américain ouvre la voie aux crédits d’impôt massifs voulus par Trump

Le Congrès américain est sorti jeudi de l’impasse en adoptant une résolution budgétaire qui ouvre la voie à des mesures-phares de Donald Trump, en particulier de gigantesques crédits d’impôt. Le président républicain a aussitôt félicité ses troupes sur Truth Social, affirmant que le texte “prépare le terrain” aux “plus grandes coupes fiscales et réglementaires jamais envisagées”.La résolution se heurtait à l’opposition des démocrates, qui s’inquiètent de coupes majeures potentielles dans certains programmes publics, mais aussi de plusieurs élus républicains. Elle est finalement passée avec 216 voix pour et 214 contre, après avoir déjà été adoptée samedi par le Sénat.Le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a donc réussi à faire rentrer dans le rang les dissidents de son camp. Fervents partisans de l’orthodoxie budgétaire et donc d’une réduction du déficit, ces élus récalcitrants regrettaient que le texte ne prévoit que 4 milliards de dollars de coupes dans les dépenses fédérales, quand ils souhaitaient se rapprocher des 1.500 milliards de dollars.La résolution n’est pas un budget en soi, mais une feuille de route sur les niveaux de dépenses futures pour l’Etat fédéral. Elle vise donc à donner aux commissions parlementaires des instructions et les montants avec lesquels elles pourront façonner les postes budgétaires. In fine, elle permettra de financer certaines des mesures emblématiques du programme de Donald Trump.- Conciliant -Au premier rang desquelles, la prolongation de crédits d’impôt massifs datant de son premier mandat, et qui arrivent à expiration à la fin de l’année.Selon des estimations de 2024 du cercle de réflexion Center for American Progress, proche des démocrates, rendre permanents ces “crédits d’impôt Trump” coûterait 400 milliards de dollars par an à l’Etat fédéral au cours des dix prochaines années.Lors d’une conférence de presse avant le vote, le “speaker” Mike Johnson avait affiché son optimisme.”Je pense que nous avons les voix nécessaires pour finalement adopter la résolution budgétaire afin que nous puissions avancer sur le programme très important du président Trump”, a-t-il déclaré, citant “la sécurité des frontières”, “la domination énergétique américaine”, et “bien sûr, aussi, les crédits d’impôt”.Le ténor républicain s’était également montré conciliant avec les élus réticents.”Nous sommes résolus à trouver au moins 1.500 milliards d’économies pour les Américains”, avait-t-il assuré au côté du chef de la majorité républicaine au Sénat, John Thune. – Dépeçage -Un engagement oral, qui n’est donc pas inscrit dans le marbre pour le moment, mais qui a réussi à suffisamment convraincre les républicains indécis.Les démocrates s’opposaient en bloc contre ce texte qui selon eux augure d’un dépeçage en règle de la sécurité sociale — qui aux Etats-Unis verse des retraites et certaines aides publiques — et de Medicaid, l’assurance santé de nombreux Américains aux revenus modestes.De nombreux experts budgétaires avertissent effectivement que pour parvenir à une réduction de 1.500 milliards de dollars dans les dépenses de l’Etat fédéral, il faudra passer par des coupes majeures dans ces programmes fédéraux.Mike Johnson a rejeté de telles assertions.”Les démocrates sont là, à essayer d’exploiter le fait que nous allons détruire Medicaid et toutes ces choses, ce n’est tout simplement pas vrai”, a-t-il certifié jeudi.Donald Trump a assuré à plusieurs reprises lui aussi qu’il ne comptait pas toucher à Medicaid.S’attaquer à ce programme public, très populaire, pourrait en effet s’avérer très risqué dans les urnes pour le président et les républicains.

La prison de Vendin-le-Vieil se prépare à accueillir les narcotrafiquants les plus dangereux

Sécurisation des cellules renforcée, augmentation du nombre de surveillants pénitentiaires, installation de portiques ultra-performants: la prison de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais, est à pied d’oeuvre pour pouvoir accueillir, dès cet été, les 100 narcotrafiquants les plus dangereux.Cerné de quatre miradors et de hauts murs d’enceinte, l’établissement, inauguré en 2015 et qui semble encore flambant neuf, était déjà l’un des deux plus sécurisés de France, avec sa jumelle, la prison de Condé-sur-Sarthe, dans l’Orne.A Vendin, sont déjà incarcérés Salah Abdeslam, condamné à la perpétuité incompressible pour les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, et le braqueur multirécidiviste Rédoine Faïd, qui s’est évadé deux fois de prison. Arrêté en février dernier à Bucarest et remis à la France, le narcotrafiquant Mohamed Amra, dont l’évasion sanglante en mai 2024 avait coûté la vie à deux agents pénitentiaires, est lui placé à l’isolement à Condé-sur-Sarthe.Rien d’étonnant dans ce contexte à ce que ces deux centres pénitentiaires aient été choisis début mars par le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, qui a annoncé en grande pompe vouloir y abriter les premiers quartiers de lutte contre la criminalité organisée, dans lesquels seront transférés les détenus considérés comme étant les plus redoutables.D’une capacité opérationnelle de 162 places, celui de Vendin-le-Vieil est composé de quatre quartiers étanches les uns des autres, dont un quartier d’évaluation de la radicalisation, pour les condamnés pour terrorisme jihadiste. A terme, ce dernier restera en fonction, et deux autres seront destinés à une centaine de prisonniers relevant de la criminalité organisée. Pour y parvenir, la prison, qui abritait au 1er mars 105 détenus, a commencé cette semaine à être vidée de la plupart de ses occupants actuels, transférés dans d’autres établissements. Une dizaine de personnes, les plus à risques, resteront toutefois sur place. Trois mois de travaux sont prévus.”La population accueillie à Vendin n’a jamais été simple. C’est la prise en charge qui va être complètement différente”, souligne le chef d’établissement, Marc Ginguené, lors d’une visite organisée pour la presse.- “Neutraliser” les communications -Il résume: l’enjeu est “de neutraliser les possibilités de communication” des détenus “pour les empêcher de continuer leurs activités criminelles”. Comme avait pu le faire Mohamed Amra, longtemps passé sous les radars de l’administration pénitentiaire.Pour éviter l’entrée en détention d’objets illicites, tels que des téléphones portables, un portique à ondes millimétriques, à l’image de ceux qui sont désormais utilisés dans les aéroports, doit être installé à l’entrée de la prison.Les cellules de 12m2 seront à terme toutes équipées de caillebotis, des grillages ajoutés aux barreaux habituels, et des trappes seront installées à l’ensemble des portes pour pouvoir menotter les détenus avant qu’ils n’en sortent.Dans les cours de promenade, ne pourront se côtoyer que cinq personnes maximum, tandis que du côté des parloirs, les 16 cabines actuellement existantes seront transformées en huit cabines dotées d’un dispositif hygiaphone, avec une vitre empêchant le contact physique entre les détenus et les personnes venues leur rendre visite.”Le parloir est un moment de fragilité dans les établissements pénitentiaires, c’est à cette occasion que des objets illicites peuvent être transmis”, note Cédric Logelin, porte-parole de la Chancellerie, présent à la visite.L’établissement, déjà doté de deux salles de visioconférence, doit en mettre en place cinq nouvelles, pour permettre les auditions des prisonniers à distance par les magistrats. “On change notre manière de faire”, déclare M. Logelin. “Du fait de la dangerosité des personnes qui sont là, du fait aussi des risques qu’induit une extraction pour les agents pénitentiaires, le principe est bien celui de la visioconférence, et ce n’est que sur demande express du magistrat qui sera motivée que l’extraction pourra se faire”, explique-t-il.Pour assurer la sécurité du personnel et éviter toute tentative de corruption des agents de la part des détenus, l’organisation du travail va être modifiée pour que les surveillants soient systématiquement en binôme, explique de son côté Sophie Bleuet, directrice interrégionale des services pénitentiaires de Lille.Dans cette optique, 26 postes supplémentaires de surveillants ont été ouverts. “C’est un projet enthousiasmant, on constate un doublement des candidatures”, assure la responsable.

Policeman’s killer to be executed by firing squad in South Carolina

A man convicted of the 2004 murder of an off-duty police officer is to be put to death by firing squad Friday in South Carolina, the second such execution in the US state this year.Mikal Mahdi, 42, is to be executed at 6:00 pm (2200 GMT) at a prison in state capital Columbia for the murder of James Myers.Myers, a 56-year-old police captain, was shot nine times after he found Mahdi hiding in a shed on his property. His body was then set on fire.Mahdi also pleaded guilty to murdering a convenience store clerk three days before he killed Myers.South Carolina gives Death Row inmates a choice between lethal injection, the electric chair or the firing squad. Mahdi chose the firing squad.The first execution by firing squad in the United States in 15 years was carried out in South Carolina on March 7, when a man convicted of murdering his ex-girlfriend’s parents was put to death.A three-person squad of Department of Corrections volunteers opens fire on the condemned man, who is restrained in a chair with a hood over his head 15 feet (five meters) away.Mahdi has requested clemency from Governor Henry McMaster but South Carolina’s Republican chief executive has not granted any previous clemency petitions.”Mr. Mahdi’s life is a tragic story of a child abandoned at every step,” his lawyers said in a statement.When Mahdi was four years old his mother fled her abusive husband and the boy was raised by his volatile mentally ill father, they said.”Between the ages of 14 and 21, Mikal spent over 80 percent of his life in prison and lived through 8,000 hours in solitary confinement,” his lawyers said.”Now 42, Mikal is deeply remorseful and a dramatically different person from the confused, angry, and abused youth who committed the capital crimes.”There have been 11 executions in the United States so far this year. There were 25 last year.The vast majority of US executions since the Supreme Court reinstated the death penalty in 1976 have been performed using lethal injection.Alabama has carried out four executions using nitrogen gas, which has been denounced by United Nations experts as cruel and inhumane.The death penalty has been abolished in 23 of the 50 US states, while three others — California, Oregon and Pennsylvania — have moratoriums in place.President Donald Trump is a proponent of capital punishment and on his first day in office called for an expansion of its use “for the vilest crimes.”Attorney General Pam Bondi announced last week that federal prosecutors would seek the death penalty for Luigi Mangione, charged with the high-profile December 4 murder in New York of UnitedHealthcare CEO Brian Thompson.