Droits de douane: panique sur les marchés, Trump inflexible

Vent de panique sur les marchés: les Bourses asiatiques plongent lundi et les places européennes s’acheminent vers une nouvelle chute face à l’inflexibilité du président américain Donald Trump sur les droits de douane qu’il a imposés au reste du monde.De Tokyo à Shanghai en passant par Séoul et Taipei, les principaux indices asiatiques, fermés vendredi, ont emboîté le pas à Wall Street, qui a fini la semaine passée sur sa pire journée depuis 2020. A Hong Kong, l’indice phare Hang Seng s’est effondré lundi de plus de 12% – sa pire séance depuis la crise financière de 2008.En Europe comme aux Etats-Unis, les marchés sont attendus en forte baisse lundi. Le pétrole a touché un plus bas depuis près de quatre ans dans la nuit.Interrogé sur la réaction violente des Bourses à son offensive commerciale, Donald Trump a fait valoir dimanche qu’il “(fallait) parfois prendre un traitement pour se soigner”.Il a assuré que son pays était “beaucoup plus fort” depuis l’annonce de ces mesures et estimé que la chute des marchés n’était pas une volonté délibérée de sa part.Le président républicain reproche aux partenaires économiques des Etats-Unis de les “piller”. En conséquence, il a décidé d’imposer un taux universel de 10% de taxe douanière sur tous les produits importés aux Etats-Unis, entré en vigueur samedi. Il va être relevé, dès mercredi, pour plusieurs dizaines de partenaires commerciaux majeurs, notamment l’Union européenne (20%) et la Chine (34%).En réplique, la Chine a annoncé vendredi ses propres droits de douane, alimentant les risques d’escalade destructrice pour l’économie mondiale. Ces contre-mesures – 34% de taxes sur les importations américaines – visent à ramener les Etats-Unis sur “la bonne voie”, a avancé Ling Ji, vice-ministre du Commerce.La Chine restera toutefois “une terre sûre” pour les investissements étrangers, a-t-il assuré.- Réponse européenne -“Nous avons des déficits commerciaux massifs avec la Chine, l’Union européenne et beaucoup d’autres”, a écrit dimanche Donald Trump sur son réseau Truth Social.”La seule manière de régler ce problème, ce sont les droits de douane, qui vont rapporter des dizaines de milliards de dollars aux Etats-Unis”, a-t-il ajouté.Au même moment, un grand nombre de pays cherchent, chacun de leur côté, à convaincre Donald Trump de les épargner.M. Trump a assuré avoir discuté pendant le week-end “avec beaucoup d’Européens, d’Asiatiques, au monde entier. Il veulent tous désespérément parvenir à un accord”.”Plus de 50 pays ont approché le gouvernement au sujet d’une réduction de leurs barrières douanières, de leurs droits de douane et l’arrêt de leur manipulation de changes”, a déclaré le ministre des Finances Scott Bessent sur la chaîne NBC.”Nous allons voir si ce qu’ils ont à proposer est crédible”, a expliqué Scott Bessent au sujet des partenaires commerciaux des Etats-Unis, “parce qu’après, 20, 30, 40, 50 ans de mauvais comportements, on ne peut pas repartir de zéro”.Les dirigeants européens ont eux multiplié les contacts au cours du week-end avant une réunion lundi à Luxembourg des ministres du Commerce extérieur de l’UE pour préparer “la réponse européenne aux Etats-Unis”. “Le monde tel qu’on le connaissait a disparu”, a résumé le Premier ministre britannique Keir Starmer au sujet de cette remise en cause de l’ordre mondial du commerce.- Négociations longues -Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu doit rencontrer lundi M. Trump à Washington pour évoquer entre autres la nouvelle taxe douanière de 17% que les Etats-Unis prévoient d’infliger à Israël.De son côté, le plus haut dirigeant vietnamien, le secrétaire général du parti communiste To Lam, a demandé un délai d'”au moins 45 jours” avant l’entrée en vigueur de droits de douane de 46% sur la production vietnamienne exportée aux Etats-Unis.Ce report laisserait le temps, selon lui, aux deux pays de “parvenir à un accord le plus rapidement possible”.”Ce n’est pas le genre de chose que vous pouvez négocier en quelques jours ou quelques semaines”, a prévenu pour sa part Scott Bessent, laissant entendre que ces taxes pourraient rester en vigueur plusieurs mois au moins.Les pays qui ont proposé d’ouvrir des discussions “le font parce qu’ils comprennent qu’ils vont subir une bonne partie de ces droits de douane”, a jugé le principal conseiller économique de la Maison Blanche, Kevin Hassett.Il s’opposait ainsi à la thèse selon laquelle ces nouvelles taxes allaient surtout pénaliser l’économie américaine, même s’il a concédé qu’il pourrait “y avoir des hausses de prix”. “Je ne pense pas qu’on va voir un effet majeur sur les consommateurs aux Etats-Unis”, a-t-il insisté.La plupart des économistes s’attendent pourtant à ce que les nouveaux droits sur les produits importés aux Etats-Unis provoquent une accélération de l’inflation et freinent la consommation.

Un deuxième enfant décède de l’épidémie de rougeole aux Etats-Unis

Un deuxième enfant est mort de la rougeole aux Etats-Unis, victime d’une épidémie au Texas (sud) de cette maladie très contagieuse, dont la gestion par le ministre de la Santé fait l’objet de critiques.L’enfant est décédé jeudi dans un hôpital de Lubbock, dans le nord-ouest du Texas, d’une “insuffisance pulmonaire due à la rougeole”, ont annoncé dans un communiqué les autorités sanitaires de l’Etat.Elles ont précisé que l’enfant n’était pas vacciné contre la rougeole et ne souffrait pas de problèmes de santé connus.Le ministre de la Santé Robert Kennedy Jr (RFK, neveu du président assassiné en 1963) s’est rendu sur place pour “réconforter la famille” après le décès de l’enfant, une petite fille de 8 ans, a-t-il précisé dimanche sur X.Ce décès survient alors que plus de 600 cas de rougeole ont été recensés cette année aux Etats-Unis, dont près de 500 au Texas depuis fin janvier.Un premier enfant non vacciné était déjà mort à Lubbock fin février, le premier décès lié à cette maladie en près de dix ans aux Etats-Unis.Les autorités de l’Etat voisin du Nouveau Mexique (sud-ouest) avaient également annoncé début mars que le virus de la rougeole avait été détecté chez un patient non vacciné après son décès, mais les causes de sa mort font toujours l’objet d’une enquête.- Critiques -Interrogé par des journalistes à bord de l’avion présidentiel Air Force One, Donald Trump a paru minimiser l’épidémie dimanche soir, évoquant “un nombre relativement faible de personnes concernées jusqu’à présent”.La rougeole “n’est pas quelque chose de nouveau”, a-t-il ajouté, tout en promettant de “réagir très fortement” si l’épidémie devait progresser.Alors que la rougeole avait été déclarée éradiquée aux Etats-Unis en 2000 grâce à la vaccination, les contaminations sont reparties à la hausse ces dernières années, à la faveur de la baisse des taux de vaccination enregistrée depuis la pandémie de Covid-19.La gestion de l’épidémie par Robert Kennedy Jr fait l’objet de critiques de la part de professionnels de santé, qui l’accusent d’avoir minimisé la gravité de la situation et lui reprochent ses positions vaccinosceptiques. Celui qui a défendu par le passé la théorie – maintes fois démentie – du lien entre le vaccin obligatoire ROR (rougeole, oreillons et rubéole) et l’autisme a semblé réviser sa position à ce sujet.Il a ainsi affirmé dimanche sur X que “le vaccin ROR est le moyen le plus efficace de prévenir la propagation de la rougeole”.Tout en continuant à alimenter les doutes à leur sujet, il avait déjà rappelé début mars que les vaccins ne protégeaient “pas seulement les enfants contre la rougeole, mais contribu(aient) également à l’immunité de tous”.RFK Jr avait aussi reconnu début mars que la situation était “grave”, après avoir déclaré dans un premier temps qu’il y avait “des épidémies de rougeole chaque année”.La rougeole est une maladie très contagieuse qui se propage par les gouttelettes respiratoires et reste dans l’air jusqu’à deux heures après le départ de la personne contaminée.La maladie provoque de la fièvre, des symptômes respiratoires et une éruption cutanée, mais elle peut aussi entraîner des complications graves, notamment une pneumonie, une inflammation du cerveau et la mort. 

European airlines hit turbulence over Western Sahara flightsMon, 07 Apr 2025 05:38:24 GMT

Direct flights from two European capitals to a city in a bitterly disputed north African territory have become the latest battleground in the conflict between a rebel group and Morocco.Low-cost airlines have opened routes linking Madrid and Paris to Dakhla in Western Sahara, a former Spanish colony largely controlled by Morocco but claimed for decades …

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Le Mali, le Niger et le Burkina rappellent leurs ambassadeurs en Algérie

Le Mali et ses alliés du Niger et du Burkina Faso ont annoncé dimanche le rappel de leurs ambassadeurs respectifs en Algérie, qu’ils ont accusée d’avoir abattu fin mars un drone de l’armée de Bamako en territoire malien.Le 1er avril, Alger avait dit avoir abattu un drone de reconnaissance armé qui avait pénétré son espace aérien. A la suite d’une enquête, le Mali a “conclu avec une certitude absolue que le drone a été détruit suite à une action hostile préméditée du régime algérien”, a affirmé dans un communiqué le ministère malien des Affaires étrangères.”Le collège des chefs d’Etats de l’AES (Alliance des Etats du Sahel) décident de rappeler pour consultations les ambassadeurs des Etats membres accrédités à Alger”, ont annoncé les trois pays dans un communiqué commun.Les autorités algériennes n’ont pas réagi dans l’immédiat.Selon le gouvernement malien, dirigé par des militaires depuis un double coup d’Etat en 2020 et 2021, l’épave du drone a été localisée à 9,5 kilomètres au sud de la frontière avec l’Algérie.”La distance entre le point de rupture de liaison avec l’appareil et le lieu de localisation de l’épave est de 441 mètres. Ces deux points sont tous situés sur le territoire national”, dit le communiqué, ajoutant que l’aéronef “est tombé à la verticale, ce qui, probablement, ne peut s’expliquer que par une action hostile causée par des tirs de missiles sol-air ou air-air”.”Face à la gravité de cet acte d’agression inédit”, le Mali “condamne avec la dernière rigueur cette action hostile, inamicale et condescendante des autorités algériennes”, poursuit le document. La junte malienne a par ailleurs annoncé plusieurs mesures de protestation contre Alger, notamment la convocation de l’ambassadeur algérien à Bamako, le retrait avec effet immédiat du Comité d’état-major conjoint (CEMOC) – une alliance de plusieurs forces armées du Sahel pour lutter contre le terrorisme -, et une plainte devant des instances internationales “pour actes d’agression”.- Accord d’Alger -Ce contentieux est le dernier en date entre le Mali et son grand voisin algérien, dont les relations n’ont cessé de se dégrader ces dernières années.Les deux pays avaient déjà rappelé leurs ambassadeurs respectifs à la suite d’une brouille en décembre 2023.Le Mali reproche à l’Algérie d’entretenir une “proximité avec les groupes terroristes”, notamment dans la région frontalière, où l’armée malienne et ses alliés russes ont subi fin juillet de lourdes pertes.  Fin janvier 2024, la junte malienne avait annoncé la “fin, avec effet immédiat”, de l’accord de paix d’Alger, signé en 2015.Cet accord a longtemps été considéré comme essentiel pour stabiliser le pays, confronté depuis 2012 à une crise sécuritaire nourrie par les violences de groupes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique (EI), et de bandes criminelles communautaires. Depuis leur prise du pouvoir par la force en 2020, les militaires maliens ont, outre l’accord de paix d’Alger, rompu l’alliance ancienne avec la France et ses partenaires européens pour se tourner vers la Russie et ont fait partir la Minusma, la mission de stabilisation des Nations Unies au Mali.La junte a ensuite formé en 2023 l’Alliance des Etats du Sahel (AES) avec le Niger et le Burkina Faso, également dirigés par des régimes militaires issus de coups d’Etat.En janvier, les trois pays sahéliens ont quitté la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) qu’ils estiment inféodée à la France.

Boeing faces new civil trial over 2019 Ethiopian Airlines crash

Boeing is poised to face a jury trial from Monday over the fatal 2019 crash of an Ethiopian Airlines 737 MAX plane, the first civil case related to the disaster to reach court.The Chicago trial, expected to last two weeks, was to feature two plaintiffs who lost family members in the calamity. But one of the complaints was resolved in an out-of-court settlement late Sunday, a judicial source told AFP, in line with most earlier litigants.Barring another last-minute settlement, the trial will begin Monday with the selection of an eight-person jury.”We have had some ongoing discussion that may continue throughout the day and the ensuing days,” Robert Clifford, who represents relatives of several crash victims, told the US District court on Wednesday at a pre-trial hearing.A deal could also be struck even while the trial is underway.- Canadian victim -The Boeing plane crashed on March 10, 2019, just six minutes after takeoff from Addis Ababa on its way to Kenya, killing all 157 people on board.Relatives of 155 of the victims had sued Boeing between April 2019 and March 2021 for wrongful death, negligence and other charges.As of late last month, there were 18 complaints still open against Boeing, a source familiar with the case told AFP.Sunday’s deal meant that a further three cases had been settled since then, multiple judicial sources told AFP.This week’s Chicago litigation will now examine only the case of Canadian Darcy Belanger.Belanger, 46, who lived in Colorado, was a founding member of environmental NGO, the Parvati Foundation, and also worked in construction. He had been visiting Nairobi for a UN conference.US Judge Jorge Alonso has split the Boeing lawsuits into groups of five or six plaintiffs, annulling a potential trial if all the suits settle.In November, the aviation giant reached a last-minute agreement with the family of a woman killed in the crash.The Ethiopian Airlines disaster followed another fatal crash involving a MAX plane — that of a Lion Air jet that crashed in Indonesia in October 2018, killing all 189 people on board.Boeing also faced dozens of complaints from Lion Air family victims. Just one case remained open, as of the end of March. – Long-running case -Boeing’s settlements with civil plaintiffs have been confidential.The US manufacturer has “accepted responsibility for the MAX crashes publicly and in civil litigation because the design of the MCAS… contributed to these events,” a Boeing lawyer said during an October hearing.The MCAS (Maneuvering Characteristics Augmentation System) flight stabilizing software was implicated in both the Ethiopian Airlines and Lion Air crashes.The disasters led to congressional hearings, with irate lawmakers demanding answers, and to leadership shake-ups at the aviation company. The entire 737 MAX fleet was grounded for more than 20 months.Boeing later revised the MCAS program under scrutiny from the Federal Aviation Administration (FAA), which ultimately cleared the jets to resume service in November 2020. The Chicago trial comes as Boeing also faces a potential criminal trial in June in Texas over the MAX.That trial follows on from a January 2021 deferred prosecution agreement between Boeing and the US Justice Department over the two MAX crashes. In May 2024, the Justice Department notified the court that Boeing had violated terms of the accord. That came after a January 2024 incident in which an Alaska Airlines 737 MAX was forced to make an emergency landing when a panel blew out mid-flight.US District Judge Reed O’Connor last month ordered a jury trial from June 23 after earlier throwing out a proposed settlement between Boeing and the Justice Department.

Boeing faces new civil trial over 2019 Ethiopian Airlines crashMon, 07 Apr 2025 04:55:48 GMT

Boeing is poised to face a jury trial from Monday over the fatal 2019 crash of an Ethiopian Airlines 737 MAX plane, the first civil case related to the disaster to reach court.The Chicago trial, expected to last two weeks, was to feature two plaintiffs who lost family members in the calamity. But one of the …

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Trump inflexible sur les droits de douane, panique sur les marchés

Les marchés en Asie-Pacifique dévissent lundi face à l’inflexibilité du président américain Donald Trump sur les droits de douane qu’il a imposés au reste du monde, laissant présager une nouvelle journée noire planétaire.Chutes en milieu de journée de 10,7% à Hong Kong, de 9,7% à Taipei, de 8,7% à Shenzhen, de 6,4% à Tokyo, de 6,3% à Shanghai, de 4,9% à Séoul ou encore de 3% à Bombay: les premières Bourses à ouvrir après l’entrée en vigueur samedi des droits de douane punitifs américains ont été prises de panique.Le mouvement est d’autant plus brutal que la Chine a répliqué et annoncé vendredi, alors que nombre de places financières asiatiques avaient déjà fermé pour le week-end, ses propres droits de douane, alimentant les risques d’escalade destructrice pour l’économie mondiale.”Il ne s’agit plus seulement d’un conflit commercial, mais d’une refonte systémique de l’ordre économique mondial” dont les règles “sont en train d’être démantelées en temps réel”, a estimé Stephen Innes, analyste chez SPI Asset Management.Au même moment, un grand nombre de pays cherchent, chacun de leur côté, à convaincre Donald Trump de les épargner.”Plus de 50 pays ont approché le gouvernement au sujet d’une réduction de leurs barrières douanières, de leurs droits de douane et l’arrêt de leur manipulation de changes”, a déclaré le ministre des Finances Scott Bessent sur la chaîne NBC.Le président républicain reproche aux partenaires économiques des Etats-Unis de les “piller”. En conséquence, il a décidé d’imposer un taux universel de 10% de taxe douanière sur tous les produits importés aux Etats-Unis, entré en vigueur samedi.Il va être relevé, dès mercredi, pour plusieurs dizaines de partenaires commerciaux majeurs, notamment l’Union européenne (20%) et la Chine (34%).”Nous avons des déficits commerciaux massifs avec la Chine, l’Union européenne et beaucoup d’autres”, a écrit dimanche Donald Trump sur son réseau Truth Social.”La seule manière de régler ce problème, ce sont les droits de douane, qui vont rapporter des dizaines de milliards de dollars aux Etats-Unis”, a-t-il ajouté. “C’est magnifique.””Nous allons voir si ce qu’ils ont à proposer est crédible”, a expliqué Scott Bessent au sujet des partenaires commerciaux des Etats-Unis, “parce qu’après, 20, 30, 40, 50 ans de mauvais comportements, on ne peut pas repartir de zéro”.Alors que la Chine a déjà riposté en annonçant des taxes supplémentaires de 34% sur les importations américaines, les dirigeants européens ont eux multiplié les contacts au cours du week-end avant une réunion lundi à Luxembourg des ministres du Commerce extérieur de l’UE pour préparer “la réponse européenne aux Etats-Unis”. “Le monde tel qu’on le connaissait a disparu”, a résumé le Premier ministre britannique Keir Starmer au sujet de cette remise en cause de l’ordre mondial du commerce.- “Traitement pour se soigner” -Interrogé sur la réaction violente des Bourses, Donald Trump a fait valoir dimanche, à bord de l’avion présidentiel Air Force One, qu’il “(fallait) parfois prendre un traitement pour se soigner”.Dans la nuit de dimanche à lundi, les contrats à terme, produits financiers utilisés pour prédire l’orientation des marchés, laissaient présager d’une nouvelle chute de Wall Street lundi, après deux premiers plongeons jeudi et vendredi.”On ne peut perdre de l’argent que si on vend. Et actuellement, la stratégie intelligente c’est de ne pas paniquer”, a lancé sur Fox News Peter Navarro, conseiller au commerce du milliardaire républicain.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu doit rencontrer lundi M. Trump à Washington pour évoquer entre autres la nouvelle taxe douanière de 17% que les Etats-Unis prévoient d’infliger à Israël.De son côté, le plus haut dirigeant vietnamien, le secrétaire général du parti communiste To Lam, a demandé un délai d'”au moins 45 jours” avant l’entrée en vigueur de droits de douane de 46% sur la production vietnamienne exportée aux Etats-Unis.Ce report laisserait le temps, selon lui, aux deux pays de “parvenir à un accord le plus rapidement possible”.”Ce n’est pas le genre de chose que vous pouvez négocier en quelques jours ou quelques semaines”, a prévenu pour sa part Scott Bessent, laissant entendre que ces taxes pourraient rester en vigueur plusieurs mois au moins.Les pays qui ont proposé d’ouvrir des discussions “le font parce qu’ils comprennent qu’ils vont subir une bonne partie de ces droits de douane”, a jugé le principal conseiller économique de la Maison Blanche, Kevin Hassett.Il s’opposait ainsi à la thèse selon laquelle ces nouvelles taxes allaient surtout pénaliser l’économie américaine, même s’il a concédé qu’il pourrait “y avoir des hausses de prix”. “Je ne pense pas qu’on va voir un effet majeur sur les consommateurs aux Etats-Unis”, a-t-il insisté.La plupart des économistes s’attendent pourtant à ce que les nouveaux droits sur les produits importés aux Etats-Unis provoquent une accélération de l’inflation et freinent la consommation.

Trump inflexible sur les droits de douane, panique sur les marchés

Les marchés en Asie-Pacifique dévissent lundi face à l’inflexibilité du président américain Donald Trump sur les droits de douane qu’il a imposés au reste du monde, laissant présager une nouvelle journée noire planétaire.Chutes en milieu de journée de 10,7% à Hong Kong, de 9,7% à Taipei, de 8,7% à Shenzhen, de 6,4% à Tokyo, de 6,3% à Shanghai, de 4,9% à Séoul ou encore de 3% à Bombay: les premières Bourses à ouvrir après l’entrée en vigueur samedi des droits de douane punitifs américains ont été prises de panique.Le mouvement est d’autant plus brutal que la Chine a répliqué et annoncé vendredi, alors que nombre de places financières asiatiques avaient déjà fermé pour le week-end, ses propres droits de douane, alimentant les risques d’escalade destructrice pour l’économie mondiale.”Il ne s’agit plus seulement d’un conflit commercial, mais d’une refonte systémique de l’ordre économique mondial” dont les règles “sont en train d’être démantelées en temps réel”, a estimé Stephen Innes, analyste chez SPI Asset Management.Au même moment, un grand nombre de pays cherchent, chacun de leur côté, à convaincre Donald Trump de les épargner.”Plus de 50 pays ont approché le gouvernement au sujet d’une réduction de leurs barrières douanières, de leurs droits de douane et l’arrêt de leur manipulation de changes”, a déclaré le ministre des Finances Scott Bessent sur la chaîne NBC.Le président républicain reproche aux partenaires économiques des Etats-Unis de les “piller”. En conséquence, il a décidé d’imposer un taux universel de 10% de taxe douanière sur tous les produits importés aux Etats-Unis, entré en vigueur samedi.Il va être relevé, dès mercredi, pour plusieurs dizaines de partenaires commerciaux majeurs, notamment l’Union européenne (20%) et la Chine (34%).”Nous avons des déficits commerciaux massifs avec la Chine, l’Union européenne et beaucoup d’autres”, a écrit dimanche Donald Trump sur son réseau Truth Social.”La seule manière de régler ce problème, ce sont les droits de douane, qui vont rapporter des dizaines de milliards de dollars aux Etats-Unis”, a-t-il ajouté. “C’est magnifique.””Nous allons voir si ce qu’ils ont à proposer est crédible”, a expliqué Scott Bessent au sujet des partenaires commerciaux des Etats-Unis, “parce qu’après, 20, 30, 40, 50 ans de mauvais comportements, on ne peut pas repartir de zéro”.Alors que la Chine a déjà riposté en annonçant des taxes supplémentaires de 34% sur les importations américaines, les dirigeants européens ont eux multiplié les contacts au cours du week-end avant une réunion lundi à Luxembourg des ministres du Commerce extérieur de l’UE pour préparer “la réponse européenne aux Etats-Unis”. “Le monde tel qu’on le connaissait a disparu”, a résumé le Premier ministre britannique Keir Starmer au sujet de cette remise en cause de l’ordre mondial du commerce.- “Traitement pour se soigner” -Interrogé sur la réaction violente des Bourses, Donald Trump a fait valoir dimanche, à bord de l’avion présidentiel Air Force One, qu’il “(fallait) parfois prendre un traitement pour se soigner”.Dans la nuit de dimanche à lundi, les contrats à terme, produits financiers utilisés pour prédire l’orientation des marchés, laissaient présager d’une nouvelle chute de Wall Street lundi, après deux premiers plongeons jeudi et vendredi.”On ne peut perdre de l’argent que si on vend. Et actuellement, la stratégie intelligente c’est de ne pas paniquer”, a lancé sur Fox News Peter Navarro, conseiller au commerce du milliardaire républicain.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu doit rencontrer lundi M. Trump à Washington pour évoquer entre autres la nouvelle taxe douanière de 17% que les Etats-Unis prévoient d’infliger à Israël.De son côté, le plus haut dirigeant vietnamien, le secrétaire général du parti communiste To Lam, a demandé un délai d'”au moins 45 jours” avant l’entrée en vigueur de droits de douane de 46% sur la production vietnamienne exportée aux Etats-Unis.Ce report laisserait le temps, selon lui, aux deux pays de “parvenir à un accord le plus rapidement possible”.”Ce n’est pas le genre de chose que vous pouvez négocier en quelques jours ou quelques semaines”, a prévenu pour sa part Scott Bessent, laissant entendre que ces taxes pourraient rester en vigueur plusieurs mois au moins.Les pays qui ont proposé d’ouvrir des discussions “le font parce qu’ils comprennent qu’ils vont subir une bonne partie de ces droits de douane”, a jugé le principal conseiller économique de la Maison Blanche, Kevin Hassett.Il s’opposait ainsi à la thèse selon laquelle ces nouvelles taxes allaient surtout pénaliser l’économie américaine, même s’il a concédé qu’il pourrait “y avoir des hausses de prix”. “Je ne pense pas qu’on va voir un effet majeur sur les consommateurs aux Etats-Unis”, a-t-il insisté.La plupart des économistes s’attendent pourtant à ce que les nouveaux droits sur les produits importés aux Etats-Unis provoquent une accélération de l’inflation et freinent la consommation.

Trump inflexible sur les droits de douane, panique sur les marchés

Les marchés en Asie-Pacifique dévissent lundi face à l’inflexibilité du président américain Donald Trump sur les droits de douane qu’il a imposés au reste du monde, laissant présager une nouvelle journée noire planétaire.Chutes en milieu de journée de 10,7% à Hong Kong, de 9,7% à Taipei, de 8,7% à Shenzhen, de 6,4% à Tokyo, de 6,3% à Shanghai, de 4,9% à Séoul ou encore de 3% à Bombay: les premières Bourses à ouvrir après l’entrée en vigueur samedi des droits de douane punitifs américains ont été prises de panique.Le mouvement est d’autant plus brutal que la Chine a répliqué et annoncé vendredi, alors que nombre de places financières asiatiques avaient déjà fermé pour le week-end, ses propres droits de douane, alimentant les risques d’escalade destructrice pour l’économie mondiale.”Il ne s’agit plus seulement d’un conflit commercial, mais d’une refonte systémique de l’ordre économique mondial” dont les règles “sont en train d’être démantelées en temps réel”, a estimé Stephen Innes, analyste chez SPI Asset Management.Au même moment, un grand nombre de pays cherchent, chacun de leur côté, à convaincre Donald Trump de les épargner.”Plus de 50 pays ont approché le gouvernement au sujet d’une réduction de leurs barrières douanières, de leurs droits de douane et l’arrêt de leur manipulation de changes”, a déclaré le ministre des Finances Scott Bessent sur la chaîne NBC.Le président républicain reproche aux partenaires économiques des Etats-Unis de les “piller”. En conséquence, il a décidé d’imposer un taux universel de 10% de taxe douanière sur tous les produits importés aux Etats-Unis, entré en vigueur samedi.Il va être relevé, dès mercredi, pour plusieurs dizaines de partenaires commerciaux majeurs, notamment l’Union européenne (20%) et la Chine (34%).”Nous avons des déficits commerciaux massifs avec la Chine, l’Union européenne et beaucoup d’autres”, a écrit dimanche Donald Trump sur son réseau Truth Social.”La seule manière de régler ce problème, ce sont les droits de douane, qui vont rapporter des dizaines de milliards de dollars aux Etats-Unis”, a-t-il ajouté. “C’est magnifique.””Nous allons voir si ce qu’ils ont à proposer est crédible”, a expliqué Scott Bessent au sujet des partenaires commerciaux des Etats-Unis, “parce qu’après, 20, 30, 40, 50 ans de mauvais comportements, on ne peut pas repartir de zéro”.Alors que la Chine a déjà riposté en annonçant des taxes supplémentaires de 34% sur les importations américaines, les dirigeants européens ont eux multiplié les contacts au cours du week-end avant une réunion lundi à Luxembourg des ministres du Commerce extérieur de l’UE pour préparer “la réponse européenne aux Etats-Unis”. “Le monde tel qu’on le connaissait a disparu”, a résumé le Premier ministre britannique Keir Starmer au sujet de cette remise en cause de l’ordre mondial du commerce.- “Traitement pour se soigner” -Interrogé sur la réaction violente des Bourses, Donald Trump a fait valoir dimanche, à bord de l’avion présidentiel Air Force One, qu’il “(fallait) parfois prendre un traitement pour se soigner”.Dans la nuit de dimanche à lundi, les contrats à terme, produits financiers utilisés pour prédire l’orientation des marchés, laissaient présager d’une nouvelle chute de Wall Street lundi, après deux premiers plongeons jeudi et vendredi.”On ne peut perdre de l’argent que si on vend. Et actuellement, la stratégie intelligente c’est de ne pas paniquer”, a lancé sur Fox News Peter Navarro, conseiller au commerce du milliardaire républicain.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu doit rencontrer lundi M. Trump à Washington pour évoquer entre autres la nouvelle taxe douanière de 17% que les Etats-Unis prévoient d’infliger à Israël.De son côté, le plus haut dirigeant vietnamien, le secrétaire général du parti communiste To Lam, a demandé un délai d'”au moins 45 jours” avant l’entrée en vigueur de droits de douane de 46% sur la production vietnamienne exportée aux Etats-Unis.Ce report laisserait le temps, selon lui, aux deux pays de “parvenir à un accord le plus rapidement possible”.”Ce n’est pas le genre de chose que vous pouvez négocier en quelques jours ou quelques semaines”, a prévenu pour sa part Scott Bessent, laissant entendre que ces taxes pourraient rester en vigueur plusieurs mois au moins.Les pays qui ont proposé d’ouvrir des discussions “le font parce qu’ils comprennent qu’ils vont subir une bonne partie de ces droits de douane”, a jugé le principal conseiller économique de la Maison Blanche, Kevin Hassett.Il s’opposait ainsi à la thèse selon laquelle ces nouvelles taxes allaient surtout pénaliser l’économie américaine, même s’il a concédé qu’il pourrait “y avoir des hausses de prix”. “Je ne pense pas qu’on va voir un effet majeur sur les consommateurs aux Etats-Unis”, a-t-il insisté.La plupart des économistes s’attendent pourtant à ce que les nouveaux droits sur les produits importés aux Etats-Unis provoquent une accélération de l’inflation et freinent la consommation.