Violences à l’école: des “monstruosités” et un “Etat défaillant”, accuse la commission parlementaire

Dénonçant des “monstruosités” et un “Etat défaillant” face à un déferlement de violences en milieu scolaire pendant des décennies, la commission parlementaire lancée après le scandale Bétharram propose 50 mesures pour mieux protéger les enfants.La commission d’enquête a permis de dresser le “constat accablant” d’une “défaillance majeure de l’Etat” a déclaré le corapporteur de la commission d’enquête, Paul Vannier (LFI) lors d’une conférence de presse mercredi, appelant à une “révolution” face aux violences scolaires.La commission d’enquête est née du scandale autour des révélations sur l’affaire des violences sexuelles et physiques qui se sont poursuivies pendant des décennies à Notre-Dame-de-Bétharram, établissement huppé du Béarn où le Premier ministre François Bayrou a eu des enfants scolarisés. L’affaire a entraîné des révélations en chaîne de mauvais traitements et agressions sexuelles dans d’autres établissements, souvent catholiques à travers toute la France.Elle a secoué François Bayrou qui était ministre de l’Education nationale pendant que de premières plaintes liées à des violences sur des enfants dans l’école et son internat étaient déposées.- “Déchaînement de violences” -Les députés pointent chez lui un “défaut d’action” à l’époque qui a pu laisser les violences “perdurer”, alors qu’il était “informé” et “avait les moyens” d’agir.Fatiha Keloua Hachi, la présidente de la commission parlementaire, fustige aussi les attaques lancées par François Bayrou, lors de son audition fleuve devant la commission, contre l’ex-professeure de Bétharram Françoise Gullung, qu’il a accusée d’avoir “affabulé” alors qu’elle était l’une des rares lançeuses d’alerte et l’accuse de vivre dans un monde “différent du nôtre” où l’on peut donner des “claques éducatives”.Les rapporteurs évoquent à Notre-Dame-de-Bétharram “un véritable déchaînement de violences” avec “une communauté de notables au soutien indéfectible”, dont des “membres du gouvernement”.Les députés décrivent les mêmes “logiques à l’oeuvre” dans d’autres établissements, dont des “violences institutionnalisées sous prétexte d’excellence pédagogique”. Paul Vannier répète à l’envi que François Bayrou a menti sur ce qu’il savait des sévices à Bétharram et qu’il a commis un parjure, mais Fatiha Keloua-Hachi a écarté l’idée d’une action en justice. Pour les rapporteurs, les mécanismes d’omerta et de mauvais traitements étaient “accentués dans l’enseignement catholique”, du fait d’un “modèle éducatif explicitement plus strict, s’appuyant sur de nombreux internats”.Le rapport souligne que des violences “encore invisibilisées” dans l’enseignement public persistent de façon “préoccupante” dans l’enseignement privé, “notamment catholique”.- 80 signalements -Les travaux de la commission d’enquête ont permis 80 signalements à la justice. Paul Vannier a fustigé le fait que la relation entre les établissements privés et le ministère de l’Education nationale soit “perturbée par le fait qu’un acteur, le Secrétariat général à l’enseignement catholique (Sgec), s’est imposé comme un intermédiaire” sans statut légal pour cela.Il appelle à dépasser ce “ministère bis” qui selon lui agit comme un véritable lobby.Philippe Delorme, Secrétaire général du Sgec, dénonce pour sa part “une orientation qui voudrait que l’enseignement public et privé fonctionnent exactement de la même manière, ce qui est complètement absurde”, a-t-il dit à l’AFP.”On ne peut pas dire que nos 7.200 établissements dysfonctionnent”, insiste-t-il.La corapporteure Violette Spillebout (Renaissance) promet toutefois qu’il ne s’agit pas de “rouvrir la guerre scolaire” entre enseignement publié et privé ou de faire “la guerre à François Bayrou”.”Ce que nous voulons, c’est la paix pour les victimes”, insiste-t-elle.Parmi les recommandations, le rapport appelle à reconnaître “la responsabilité de l’Etat pour les carences” ayant permis ces violences et créer un “fonds d’indemnisation et d’accompagnement des victimes”. “François Bayrou, le 15 février, nous a assuré qu’il créerait ce fonds. Nous sommes le 2 juillet. Nous n’avons toujours rien”, a toutefois déploré sur RTL Alain Esquerre, porte-parole d’un collectif d’anciens élèves de Bétharram.Les députés veulent aussi lancer une mission parlementaire transpartisane chargée de propositions pour “rendre imprescriptibles certaines infractions commises sur les mineurs”.Ils demandent plus de contrôles dans tous les établissements et surtout le privé où ils étaient quasi inexistants jusqu’à il y a peu, notamment dans les internats, plaident pour “lever systématiquement le secret” de la confession s’il “porte sur des faits de violences commis sur mineur de moins de 15 ans”.Quant à la ministre de l’Education nationale, Elisabeth Borne, elle va à présent examiner “si il y a lieu d’adapter le plan +Brisons le silence+ lancé en mars” qui rend les signalements de violences dans les établissements privés sous contrat obligatoires, augmente les contrôles de l’Etat et le nombre d’inspecteurs dédiés, entre autres, selon le ministère.

Violences à l’école: des “monstruosités” et un “Etat défaillant”, accuse la commission parlementaire

Dénonçant des “monstruosités” et un “Etat défaillant” face à un déferlement de violences en milieu scolaire pendant des décennies, la commission parlementaire lancée après le scandale Bétharram propose 50 mesures pour mieux protéger les enfants.La commission d’enquête a permis de dresser le “constat accablant” d’une “défaillance majeure de l’Etat” a déclaré le corapporteur de la commission d’enquête, Paul Vannier (LFI) lors d’une conférence de presse mercredi, appelant à une “révolution” face aux violences scolaires.La commission d’enquête est née du scandale autour des révélations sur l’affaire des violences sexuelles et physiques qui se sont poursuivies pendant des décennies à Notre-Dame-de-Bétharram, établissement huppé du Béarn où le Premier ministre François Bayrou a eu des enfants scolarisés. L’affaire a entraîné des révélations en chaîne de mauvais traitements et agressions sexuelles dans d’autres établissements, souvent catholiques à travers toute la France.Elle a secoué François Bayrou qui était ministre de l’Education nationale pendant que de premières plaintes liées à des violences sur des enfants dans l’école et son internat étaient déposées.- “Déchaînement de violences” -Les députés pointent chez lui un “défaut d’action” à l’époque qui a pu laisser les violences “perdurer”, alors qu’il était “informé” et “avait les moyens” d’agir.Fatiha Keloua Hachi, la présidente de la commission parlementaire, fustige aussi les attaques lancées par François Bayrou, lors de son audition fleuve devant la commission, contre l’ex-professeure de Bétharram Françoise Gullung, qu’il a accusée d’avoir “affabulé” alors qu’elle était l’une des rares lançeuses d’alerte et l’accuse de vivre dans un monde “différent du nôtre” où l’on peut donner des “claques éducatives”.Les rapporteurs évoquent à Notre-Dame-de-Bétharram “un véritable déchaînement de violences” avec “une communauté de notables au soutien indéfectible”, dont des “membres du gouvernement”.Les députés décrivent les mêmes “logiques à l’oeuvre” dans d’autres établissements, dont des “violences institutionnalisées sous prétexte d’excellence pédagogique”. Paul Vannier répète à l’envi que François Bayrou a menti sur ce qu’il savait des sévices à Bétharram et qu’il a commis un parjure, mais Fatiha Keloua-Hachi a écarté l’idée d’une action en justice. Pour les rapporteurs, les mécanismes d’omerta et de mauvais traitements étaient “accentués dans l’enseignement catholique”, du fait d’un “modèle éducatif explicitement plus strict, s’appuyant sur de nombreux internats”.Le rapport souligne que des violences “encore invisibilisées” dans l’enseignement public persistent de façon “préoccupante” dans l’enseignement privé, “notamment catholique”.- 80 signalements -Les travaux de la commission d’enquête ont permis 80 signalements à la justice. Paul Vannier a fustigé le fait que la relation entre les établissements privés et le ministère de l’Education nationale soit “perturbée par le fait qu’un acteur, le Secrétariat général à l’enseignement catholique (Sgec), s’est imposé comme un intermédiaire” sans statut légal pour cela.Il appelle à dépasser ce “ministère bis” qui selon lui agit comme un véritable lobby.Philippe Delorme, Secrétaire général du Sgec, dénonce pour sa part “une orientation qui voudrait que l’enseignement public et privé fonctionnent exactement de la même manière, ce qui est complètement absurde”, a-t-il dit à l’AFP.”On ne peut pas dire que nos 7.200 établissements dysfonctionnent”, insiste-t-il.La corapporteure Violette Spillebout (Renaissance) promet toutefois qu’il ne s’agit pas de “rouvrir la guerre scolaire” entre enseignement publié et privé ou de faire “la guerre à François Bayrou”.”Ce que nous voulons, c’est la paix pour les victimes”, insiste-t-elle.Parmi les recommandations, le rapport appelle à reconnaître “la responsabilité de l’Etat pour les carences” ayant permis ces violences et créer un “fonds d’indemnisation et d’accompagnement des victimes”. “François Bayrou, le 15 février, nous a assuré qu’il créerait ce fonds. Nous sommes le 2 juillet. Nous n’avons toujours rien”, a toutefois déploré sur RTL Alain Esquerre, porte-parole d’un collectif d’anciens élèves de Bétharram.Les députés veulent aussi lancer une mission parlementaire transpartisane chargée de propositions pour “rendre imprescriptibles certaines infractions commises sur les mineurs”.Ils demandent plus de contrôles dans tous les établissements et surtout le privé où ils étaient quasi inexistants jusqu’à il y a peu, notamment dans les internats, plaident pour “lever systématiquement le secret” de la confession s’il “porte sur des faits de violences commis sur mineur de moins de 15 ans”.Quant à la ministre de l’Education nationale, Elisabeth Borne, elle va à présent examiner “si il y a lieu d’adapter le plan +Brisons le silence+ lancé en mars” qui rend les signalements de violences dans les établissements privés sous contrat obligatoires, augmente les contrôles de l’Etat et le nombre d’inspecteurs dédiés, entre autres, selon le ministère.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

L’Allemagne sue sous la canicule qui a essoré l’Europe

Après la France et le pourtour méditerranéen, le nord de l’Europe, peu habitué aux canicules, transpire sous la fournaise avec un pic de chaleur mercredi en Allemagne où les autorités multiplient les messages de prévention.Dans le pays européen le plus peuplé, la température doit atteindre des maximales comprises entre 34 et 38°C, et jusqu’à 40°C localement, tel à Mannheim, dans le sud-ouest, selon le service météorologique allemand.Comme pour la Belgique et les Pays-Bas, la canicule est arrivée mardi mais avec des températures moindres que dans le sud du continent qui affronte des conditions extrêmes depuis plusieurs jours.”Je vais travailler et transpirer — je donne des cours jusqu’à midi et demi, puis on aura des réunions l’après-midi. Je ne ferai pas de sport et je boirai beaucoup”, confie Klaus Hirsch, enseignant à Francfort (ouest).- Asphalte déformé -Les chemins de fer allemands, la Deutsche Bahn, s’attendent à des retards et des restrictions de circulation sur certaines lignes, particulièrement dans l’ouest, plus touché par la chaleur.Sur les autoroutes de ce pays où l’automobile est reine, l’asphalte de la chaussée s’est déformé sous l’effet des températures, rapporte la presse allemande.Dans un geste symbolique et pragmatique, les militants du collectif Fridays for Future manifesteront pour la première fois à la nuit tombée, à partir de 22H00, afin d’échapper à la fournaise. Ces activistes climatiques protesteront contre les plans du chancelier conservateur Friedrich Merz de miser davantage sur le gaz, une des énergies fossiles source du réchauffement de la planète.Cette journée de températures record pour début juillet pourrait s’achever par des orages particulièrement forts accompagnés de grêle et de rafales de vent jusqu’à 120 km/h, dans le nord-ouest du pays – de Cologne à Hambourg.En Belgique, l’Atomium, monument emblématique de Bruxelles en inox, sera fermé mercredi après-midi à cause de la chaleur.Dans les écoles de Wallonie qui ne sont pas encore en vacances, contrairement à celles de Flandre, les enseignants s’efforcent de maintenir les enfants au frais en utilisant des ventilateurs et des climatiseurs lorsqu’ils sont disponibles, organiser des jeux d’eau et des pauses à l’ombre.Les Pays-Bas ont quant à eux connu leur première “nuit tropicale” de l’année, avec des températures bloquées au dessus de 20°C.Humains et animaux tentent de s’adapter à cette vague de chaleur précoce : un berger néerlandais a fait paître ses moutons beaucoup plus tôt que d’habitude mercredi matin, dans le centre du pays, car “les animaux supportent mieux le froid que la chaleur”, a-t-il expliqué au média local Omroep Gelderland.Il n’a pas tondu ses moutons, car la “laine les protège de la chaleur (…) ils attraperaient des coups de soleil beaucoup plus vite”, a-t-il ajouté.- Inégalités -Les habitants du sud de l’Europe espèrent un peu de répit, après un mois de juin aux températures record et plusieurs journées suffoquantes qui ont de nouveau mis en lumière les inégalités face à la chaleur.”Vers 3h du matin, on se réveille en se disant +qu’est-ce qu’il faut chaud !+ On ne met pas la clim car même dans les foyers de la classe moyenne on ne peut pas se le permettre”, souligne Julia Munoz, 60 ans, rencontrée dans le métro de Madrid.Le “pic le plus intense” est passé en France, selon le gouvernement.De Rome à Paris, les autorités dressent les premiers bilans sanitaires, même si une estimation plus globale des décès liés à cet épisode devrait prendre des mois.”Plus de 300 personnes ont été prises en charge en urgence par les pompiers et deux sont décédées à la suite de malaises liés à la chaleur”, a déclaré mercredi la ministre française de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.En Italie, selon la Simeu, regroupant médecins et infirmiers travaillant aux urgences, la vague de chaleur a entraîné une hausse de 10% des arrivées aux urgences dans les grandes villes comme Milan, Florence ou Naples, selon leur service de presse contacté par l’AFP.Les canicules de 2003 et 2022 avaient provoqué respectivement 70.000 et 61.000 décès prématurés en Europe, selon des études d’excès de mortalité.Si les vagues de chaleur en été ne sont pas nouvelles, après des décennies de combustion de charbon, de pétrole et de gaz responsables du réchauffement, les canicules surviennent plus tôt et plus tard dans l’année.burs-clp/smk/dsa

L’Allemagne sue sous la canicule qui a essoré l’Europe

Après la France et le pourtour méditerranéen, le nord de l’Europe, peu habitué aux canicules, transpire sous la fournaise avec un pic de chaleur mercredi en Allemagne où les autorités multiplient les messages de prévention.Dans le pays européen le plus peuplé, la température doit atteindre des maximales comprises entre 34 et 38°C, et jusqu’à 40°C localement, tel à Mannheim, dans le sud-ouest, selon le service météorologique allemand.Comme pour la Belgique et les Pays-Bas, la canicule est arrivée mardi mais avec des températures moindres que dans le sud du continent qui affronte des conditions extrêmes depuis plusieurs jours.”Je vais travailler et transpirer — je donne des cours jusqu’à midi et demi, puis on aura des réunions l’après-midi. Je ne ferai pas de sport et je boirai beaucoup”, confie Klaus Hirsch, enseignant à Francfort (ouest).- Asphalte déformé -Les chemins de fer allemands, la Deutsche Bahn, s’attendent à des retards et des restrictions de circulation sur certaines lignes, particulièrement dans l’ouest, plus touché par la chaleur.Sur les autoroutes de ce pays où l’automobile est reine, l’asphalte de la chaussée s’est déformé sous l’effet des températures, rapporte la presse allemande.Dans un geste symbolique et pragmatique, les militants du collectif Fridays for Future manifesteront pour la première fois à la nuit tombée, à partir de 22H00, afin d’échapper à la fournaise. Ces activistes climatiques protesteront contre les plans du chancelier conservateur Friedrich Merz de miser davantage sur le gaz, une des énergies fossiles source du réchauffement de la planète.Cette journée de températures record pour début juillet pourrait s’achever par des orages particulièrement forts accompagnés de grêle et de rafales de vent jusqu’à 120 km/h, dans le nord-ouest du pays – de Cologne à Hambourg.En Belgique, l’Atomium, monument emblématique de Bruxelles en inox, sera fermé mercredi après-midi à cause de la chaleur.Dans les écoles de Wallonie qui ne sont pas encore en vacances, contrairement à celles de Flandre, les enseignants s’efforcent de maintenir les enfants au frais en utilisant des ventilateurs et des climatiseurs lorsqu’ils sont disponibles, organiser des jeux d’eau et des pauses à l’ombre.Les Pays-Bas ont quant à eux connu leur première “nuit tropicale” de l’année, avec des températures bloquées au dessus de 20°C.Humains et animaux tentent de s’adapter à cette vague de chaleur précoce : un berger néerlandais a fait paître ses moutons beaucoup plus tôt que d’habitude mercredi matin, dans le centre du pays, car “les animaux supportent mieux le froid que la chaleur”, a-t-il expliqué au média local Omroep Gelderland.Il n’a pas tondu ses moutons, car la “laine les protège de la chaleur (…) ils attraperaient des coups de soleil beaucoup plus vite”, a-t-il ajouté.- Inégalités -Les habitants du sud de l’Europe espèrent un peu de répit, après un mois de juin aux températures record et plusieurs journées suffoquantes qui ont de nouveau mis en lumière les inégalités face à la chaleur.”Vers 3h du matin, on se réveille en se disant +qu’est-ce qu’il faut chaud !+ On ne met pas la clim car même dans les foyers de la classe moyenne on ne peut pas se le permettre”, souligne Julia Munoz, 60 ans, rencontrée dans le métro de Madrid.Le “pic le plus intense” est passé en France, selon le gouvernement.De Rome à Paris, les autorités dressent les premiers bilans sanitaires, même si une estimation plus globale des décès liés à cet épisode devrait prendre des mois.”Plus de 300 personnes ont été prises en charge en urgence par les pompiers et deux sont décédées à la suite de malaises liés à la chaleur”, a déclaré mercredi la ministre française de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.En Italie, selon la Simeu, regroupant médecins et infirmiers travaillant aux urgences, la vague de chaleur a entraîné une hausse de 10% des arrivées aux urgences dans les grandes villes comme Milan, Florence ou Naples, selon leur service de presse contacté par l’AFP.Les canicules de 2003 et 2022 avaient provoqué respectivement 70.000 et 61.000 décès prématurés en Europe, selon des études d’excès de mortalité.Si les vagues de chaleur en été ne sont pas nouvelles, après des décennies de combustion de charbon, de pétrole et de gaz responsables du réchauffement, les canicules surviennent plus tôt et plus tard dans l’année.burs-clp/smk/dsa

L’Allemagne sue sous la canicule qui a essoré l’Europe

Après la France et le pourtour méditerranéen, le nord de l’Europe, peu habitué aux canicules, transpire sous la fournaise avec un pic de chaleur mercredi en Allemagne où les autorités multiplient les messages de prévention.Dans le pays européen le plus peuplé, la température doit atteindre des maximales comprises entre 34 et 38°C, et jusqu’à 40°C localement, tel à Mannheim, dans le sud-ouest, selon le service météorologique allemand.Comme pour la Belgique et les Pays-Bas, la canicule est arrivée mardi mais avec des températures moindres que dans le sud du continent qui affronte des conditions extrêmes depuis plusieurs jours.”Je vais travailler et transpirer — je donne des cours jusqu’à midi et demi, puis on aura des réunions l’après-midi. Je ne ferai pas de sport et je boirai beaucoup”, confie Klaus Hirsch, enseignant à Francfort (ouest).- Asphalte déformé -Les chemins de fer allemands, la Deutsche Bahn, s’attendent à des retards et des restrictions de circulation sur certaines lignes, particulièrement dans l’ouest, plus touché par la chaleur.Sur les autoroutes de ce pays où l’automobile est reine, l’asphalte de la chaussée s’est déformé sous l’effet des températures, rapporte la presse allemande.Dans un geste symbolique et pragmatique, les militants du collectif Fridays for Future manifesteront pour la première fois à la nuit tombée, à partir de 22H00, afin d’échapper à la fournaise. Ces activistes climatiques protesteront contre les plans du chancelier conservateur Friedrich Merz de miser davantage sur le gaz, une des énergies fossiles source du réchauffement de la planète.Cette journée de températures record pour début juillet pourrait s’achever par des orages particulièrement forts accompagnés de grêle et de rafales de vent jusqu’à 120 km/h, dans le nord-ouest du pays – de Cologne à Hambourg.En Belgique, l’Atomium, monument emblématique de Bruxelles en inox, sera fermé mercredi après-midi à cause de la chaleur.Dans les écoles de Wallonie qui ne sont pas encore en vacances, contrairement à celles de Flandre, les enseignants s’efforcent de maintenir les enfants au frais en utilisant des ventilateurs et des climatiseurs lorsqu’ils sont disponibles, organiser des jeux d’eau et des pauses à l’ombre.Les Pays-Bas ont quant à eux connu leur première “nuit tropicale” de l’année, avec des températures bloquées au dessus de 20°C.Humains et animaux tentent de s’adapter à cette vague de chaleur précoce : un berger néerlandais a fait paître ses moutons beaucoup plus tôt que d’habitude mercredi matin, dans le centre du pays, car “les animaux supportent mieux le froid que la chaleur”, a-t-il expliqué au média local Omroep Gelderland.Il n’a pas tondu ses moutons, car la “laine les protège de la chaleur (…) ils attraperaient des coups de soleil beaucoup plus vite”, a-t-il ajouté.- Inégalités -Les habitants du sud de l’Europe espèrent un peu de répit, après un mois de juin aux températures record et plusieurs journées suffoquantes qui ont de nouveau mis en lumière les inégalités face à la chaleur.”Vers 3h du matin, on se réveille en se disant +qu’est-ce qu’il faut chaud !+ On ne met pas la clim car même dans les foyers de la classe moyenne on ne peut pas se le permettre”, souligne Julia Munoz, 60 ans, rencontrée dans le métro de Madrid.Le “pic le plus intense” est passé en France, selon le gouvernement.De Rome à Paris, les autorités dressent les premiers bilans sanitaires, même si une estimation plus globale des décès liés à cet épisode devrait prendre des mois.”Plus de 300 personnes ont été prises en charge en urgence par les pompiers et deux sont décédées à la suite de malaises liés à la chaleur”, a déclaré mercredi la ministre française de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.En Italie, selon la Simeu, regroupant médecins et infirmiers travaillant aux urgences, la vague de chaleur a entraîné une hausse de 10% des arrivées aux urgences dans les grandes villes comme Milan, Florence ou Naples, selon leur service de presse contacté par l’AFP.Les canicules de 2003 et 2022 avaient provoqué respectivement 70.000 et 61.000 décès prématurés en Europe, selon des études d’excès de mortalité.Si les vagues de chaleur en été ne sont pas nouvelles, après des décennies de combustion de charbon, de pétrole et de gaz responsables du réchauffement, les canicules surviennent plus tôt et plus tard dans l’année.burs-clp/smk/dsa

Public or private? Funding debate splits reeling aid sectorWed, 02 Jul 2025 11:38:00 GMT

As cuts by rich donors decimate aid budgets for the world’s most vulnerable, private financing has been touted as the sector’s saviour — but not everyone is convinced.The United Nations puts the annual funding deficit for aid at more than $4 trillion, with chilling consequences for health, education and humanitarian programmes in the poorest countries.The …

Public or private? Funding debate splits reeling aid sectorWed, 02 Jul 2025 11:38:00 GMT Read More »

Stocks diverge as tariffs deadline looms

Stock markets diverged and the dollar rose Wednesday as US President Donald Trump ruled out a fresh delay to reciprocal tariffs.Tokyo-listed equities took a hit from Trump’s threats to ramp up Japanese levies, Hong Kong closed higher and Europe’s main indices were up around midday.Stocks trading was “taking a relatively positive tone despite the tech-led weakness seen in the US” on Tuesday, noted Rostro chief market analyst Joshua Mahony.Oil prices jumped more than one percent as crude-producer Iran suspended cooperation with the United Nations’ nuclear watchdog, days after a ceasefire in a war that saw Israeli and US strikes on nuclear sites in the Islamic republic.Market watchers reacted also to Trump’s signature budget bill that scraped through the Senate.Optimism over an extension to deep tax cuts helped to offset warnings it could add around $3 trillion to the national debt.A week before Trump’s 90-day pause on reciprocal tariffs ends, few governments have struck deals to avert the taxes, though White House officials say several are in the pipeline.And while the administration had set July 9 as the deadline to finalise pacts, investors largely expect that to be pushed back or countries given extra time.However, the president said Tuesday he was “not thinking about the pause” and again warned he would end negotiations or hike some duties.Among those in his sights was Japan, which he slammed this week over US rice and auto exports to the country.Asia Society Policy Institute vice president, Wendy Cutler, told AFP that “Japan’s refusal to open its rice market, coupled with the US resistance to lowering automotive tariffs, may lead to the reimposition of Japan’s 24 percent reciprocal tariff”.In Washington senators passed Trump’s “Big, Beautiful Bill” he says will boost the economy by extending tax cuts and slashing spending on programmes such as Medicare.The legislation now faces a tough passage through the House of Representatives, where some Republicans have raised concerns about its cost amid already heightened fears over the country’s finances.On the corporate front Wednesday, shares in Qantas dropped more than two percent after the Australian airline said it was probing a “significant” cyberattack where hackers infiltrated a system containing sensitive data on six million customers.Hong Kong-listed Chinese tech titan Alibaba dipped after saying it would issue US$7 billion in subsidies for certain purchases.Hong Kong is expected to lead the world in IPO financing this year despite uncertainty from geopolitical tensions and trade tariffs, accountancy giant PwC said.- Key figures at around 1045 GMT -London – FTSE 100: UP 0.2 percent at 8,806.21 pointsParis – CAC 40: UP 1.1 percent at 7,750.11Frankfurt – DAX: UP 0.4 percent at 23,758.79Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.6 percent at 39,762.48 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.6 percent at 24,221.41 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.1 percent at 3,454.79 (close)New York – Dow: UP 0.9 percent at 44,494.94 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.1770 from $1.1806 on TuesdayPound/dollar: DOWN at $1.3703 from $1.3740Dollar/yen: UP at 143.92 yen from 143.41 yenEuro/pound: UP at 85.88 pence from 85.87 penceBrent North Sea Crude: UP 1.2 percent at $67.88 per barrelWest Texas Intermediate: UP 1.2 percent at $66.22 per barrelburs-bcp/ajb/cw