Marine Le Pen condamnée dénonce une “décision politique”, “tu voles, tu paies” répond Attal

La cheffe de file du Rassemblement national, Marine Le Pen, s’est dite dimanche victime d’une “chasse aux sorcières” après le jugement qui l’a condamnée en première instance pour détournement de fonds publics, Gabriel Attal lui répondant par meeting interposé: “tu voles, tu paies”.”Ce n’est pas une décision de justice, c’est une décision politique” qui a “non seulement bafoué l’Etat de droit, mais aussi l’Etat de démocratie”, a martelé Mme Le Pen, lors d’un meeting organisé en urgence près des Invalides à Paris.”Je ne lâcherai rien”, a-t-elle lancé à ses partisans, se disant victime d’une “chasse aux sorcières” – terme utilisé par Donald Trump pour lui marquer son soutien.Réfutant tout “esprit de sédition”, elle s’est réclamée de Martin Luther King, défenseur des droits civiques: “Nous ne demandons pas d’être au-dessus des lois, mais pas au-dessous des lois. Nous ne sommes pas des sous-citoyens”.Avant elle, son dauphin Jordan Bardella avait fustigé la décision “scandaleuse” du tribunal judiciaire de Paris, se félicitant de la présence de 10.000 sympathisants, alors que la place Vauban était loin d’être remplie. 7.000 personnes ont participé au rassemblement, selon une source policière.Mme Le Pen a été condamnée lundi dans l’affaire des assistants parlementaires des députés européens à une peine de quatre ans de prison, dont deux sous bracelet électronique, 100.000 euros d’amende et surtout cinq ans d’inéligibilité immédiate, qui pourraient lui barrer la route de l’Elysée en 2027.Si un procès en appel a été promptement annoncé d’ici l’été 2026, le RN a rapidement appelé ses partisans à se mobiliser contre “la dictature des juges”. Rhétorique encore reprise par son député Jean-Philippe Tanguy fustigeant dimanche sur BFMTV “une partie de cette magistrature qui s’oppose à la démocratie”.- “Ingérence sans précédent” -Le président de Renaissance, Gabriel Attal, a répliqué depuis Saint-Denis, en ouverture d’un meeting de son parti, s’en prenant à “l’extrême droite qui se réunit aujourd’hui pour attaquer nos juges, attaquer nos institutions”.”Nous, ici, nous ne disqualifierons jamais une décision de justice”, a-t-il ajouté, entouré de ses alliés Edouard Philippe et François Bayrou.Message réitéré un peu plus tard dans l’après-midi, lors d’un discours devant les militants de Renaissance: “Si tu voles, tu payes, surtout quand on est un responsable politique”, a-t-il dit, en promettant de pas voter la proposition de loi mise sur la table par Eric Ciotti, allié de Marine Le Pen, pour supprimer l’exécution provisoire concernant les peines d’inéligibilité.M. Attal a aussi fustigé “une ingérence sans précédent” dans le soutien de Donald Trump, Vladimir Poutine ou encore Viktor Orban à Mme Le Pen. “Au profit de qui? D’un de leurs prestataires de service chez nous, le Rassemblement national”, a-t-il lancé.Il a au passage tenu à se distinguer du droitier ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, en soulignant que Renaissance “ne jet(ait) pas le discrédit sur la justice (…) en affirmant qu’il y aurait des +juges rouges+”, allusion à une formule utilisée par le candidat à la présidence de LR.L’événement a réuni près de 9.000 personnes dans la journée, selon les organisateurs.M. Bayrou avait pour sa part estimé, dans un entretien au Parisien, qu’il n’était “ni sain ni souhaitable” d’organiser un rassemblement pour protester contre une décision de justice.A droite également, le président LR de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a pointé en fin de journée sur BFMTV “la violence” et “la charge contre les magistrats” dans “les propos de Mme Le Pen”.- Rendez-vous le 1er mai -En début d’après-midi, un troisième rassemblement politique s’était tenu, réunissant une partie de la gauche place de la République, en soutien à l’institution judiciaire. Jean-Luc Mélenchon y a brièvement participé, sans prendre la parole.Le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard a estimé que “l’extrême droite montr(ait) son vrai visage”, celui d’un “parti violent qui menace y compris les juges quand les décisions prises par la justice ne leur conviennent pas”. Plus de 15.000 personnes ont selon lui répondu à l’appel, une “première étape” avant une plus grande mobilisation le 1er mai. Une source policière a compté 5.000 personnes place de la République, dont 1.500 manifestants pro-Palestiniens, une manifestation ayant peu à peu remplacé l’autre.La patronne des Ecologistes Marine Tondelier a regretté l’absence des socialistes et des communistes, pour des raisons tenant notamment au “congrès” du PS.Un peu plus tôt, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, avait expliqué sur France 3 ne pas vouloir “donner le sentiment que ce serait une manifestation qui aurait un caractère politique”. Son parti sera en revanche présent “la semaine prochaine” à une autre manifestation “à l’appel des syndicats, des ONG, des associations”, a-t-il ajouté.

Le chef de la diplomatie française annonce “une nouvelle phase” des relations avec Alger

Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a annoncé dimanche lors d’une visite à Alger, “une nouvelle phase” pour les relations entre la France et l’Algérie, après huit mois d’une crise qui a mené les deux pays au bord de la rupture.”Avec le président (Abdelmadjid) Tebboune, nous avons exprimé la volonté partagée de lever le rideau, d’entrer dans une nouvelle phase” et de “reconstruire un partenariat d’égal à égal, serein et apaisé”, a déclaré M. Barrot, à l’issue d’un entretien de 2H30 avec le chef de l’Etat algérien.Il a dit avoir tenu à venir en Algérie, “moins d’une semaine après” l’appel téléphonique du 31 mars entre M. Tebboune et le président français Emmanuel Macron ayant acté la reprise du dialogue bilatéral.”La France souhaite tourner la page des tensions actuelles” “dans un souci d’efficacité et de résultats”, a expliqué M. Barrot, annonçant une “réactivation de l’ensemble des mécanismes de coopération” où “nous revenons à la normale”. La période de tension inédite traversée ces derniers mois “ne sert ni les intérêts des Algériens ni des Français”, a-t-il estimé.Selon M. Barrot, tous les sujets ont été mis sur la table lors d’une “réunion très utile” de 1H45 avec son homologue Ahmed Attaf, l’idée étant de “retrouver la dynamique et l’ambition fixées” par MM. Macron et Tebboune en août 2022 lors d’une visite du président français à Alger.La récente crise d’une gravité inédite entre l’Algérie et son ancienne puissance coloniale (1830-1962) a démarré à l’été 2024 quand M. Macron a apporté son soutien total à un plan d’autonomie sous souveraineté marocaine pour le Sahara occidental, revendiqué depuis 50 ans par les indépendantistes du Polisario soutenus par Alger. L’Algérie a immédiatement retiré son ambassadeur à Paris.A l’automne, l’arrestation à Alger de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal pour des déclarations portant, selon l’Algérie, “atteinte à l’intégrité du territoire”, a fait monter d’un cran les tensions.Les tensions se sont ensuite enflammées début 2025 lorsque Paris a réclamé l’expulsion d’influenceurs algériens, refusée par Alger.- “Geste d’humanité” -Un point culminant a été atteint fin février, le jour où le ministre de l’Intérieur français Bruno Retailleau a pointé un doigt accusateur contre l’Algérie après un attentat en France commis par un Algérien, objet d’obligations de quitter le territoire rejetées par Alger. Depuis que MM. Macron et Tebboune ont repris les choses en main, il y a une volonté conjointe de “retrouver les voies de la coopération dans l’intérêt mutuel des deux peuples”, selon M. Barrot.Le ministre a annoncé “tout d’abord” une reprise de la coopération sécuritaire avec une réunion déjà “actée” des hauts responsables des renseignements. “Nous aurons, a-t-il ajouté, un dialogue stratégique sur le Sahel”, où l’Algérie est limitrophe du Mali et du Niger. Les deux pays sont préoccupés aussi par le retour de jihadistes de Syrie.Autre préoccupation française: l’acceptation par Alger des ressortissants renvoyés ou expulsés de France. Le traitement de questions comme les visas et les réadmissions se fera “dans le cadre des accords existants, via des procédures normales”, a indiqué M. Barrot, annonçant “une rencontre prochaine” entre préfets français et consuls algériens.Sur le plan économique, face aux difficultés rencontrées par une partie des 6.000 entreprises françaises implantées en Algérie notamment dans l’agro-alimentaire, l’automobile et le transport maritime, M. Tebboune a assuré vouloir “donner une nouvelle impulsion”, a dit M. Barrot, annonçant une réunion entre les patronats des deux pays le 9 mai à Paris.M. Barrot a évoqué le sort de “notre compatriote Boualem Sansal”, appelant le président Tebboune à “un geste d’humanité” pour l’écrivain “au vu de son âge et de son état de santé”. L’essayiste-romancier de plus de 80 ans, atteint d’un cancer, a été condamné le 27 mars à cinq ans de prison. Le Parquet algérien, qui avait requis 10 ans, a fait appel. Selon des avocats à Alger, une réduction de peine et éventuellement une grâce présidentielle permettraient sa libération anticipée.”Les relations reprennent leur cours normal, sans avoir besoin de déclarer un vainqueur dans cette brouille diplomatique” tout en démontrant “l’impossibilité d’une rupture entre l’Algérie et la France” voulue par l’extrême droite française, estime le journal algérien L’Expression.

Le chef de la diplomatie française annonce “une nouvelle phase” des relations avec Alger

Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a annoncé dimanche lors d’une visite à Alger, “une nouvelle phase” pour les relations entre la France et l’Algérie, après huit mois d’une crise qui a mené les deux pays au bord de la rupture.”Avec le président (Abdelmadjid) Tebboune, nous avons exprimé la volonté partagée de lever le rideau, d’entrer dans une nouvelle phase” et de “reconstruire un partenariat d’égal à égal, serein et apaisé”, a déclaré M. Barrot, à l’issue d’un entretien de 2H30 avec le chef de l’Etat algérien.Il a dit avoir tenu à venir en Algérie, “moins d’une semaine après” l’appel téléphonique du 31 mars entre M. Tebboune et le président français Emmanuel Macron ayant acté la reprise du dialogue bilatéral.”La France souhaite tourner la page des tensions actuelles” “dans un souci d’efficacité et de résultats”, a expliqué M. Barrot, annonçant une “réactivation de l’ensemble des mécanismes de coopération” où “nous revenons à la normale”. La période de tension inédite traversée ces derniers mois “ne sert ni les intérêts des Algériens ni des Français”, a-t-il estimé.Selon M. Barrot, tous les sujets ont été mis sur la table lors d’une “réunion très utile” de 1H45 avec son homologue Ahmed Attaf, l’idée étant de “retrouver la dynamique et l’ambition fixées” par MM. Macron et Tebboune en août 2022 lors d’une visite du président français à Alger.La récente crise d’une gravité inédite entre l’Algérie et son ancienne puissance coloniale (1830-1962) a démarré à l’été 2024 quand M. Macron a apporté son soutien total à un plan d’autonomie sous souveraineté marocaine pour le Sahara occidental, revendiqué depuis 50 ans par les indépendantistes du Polisario soutenus par Alger. L’Algérie a immédiatement retiré son ambassadeur à Paris.A l’automne, l’arrestation à Alger de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal pour des déclarations portant, selon l’Algérie, “atteinte à l’intégrité du territoire”, a fait monter d’un cran les tensions.Les tensions se sont ensuite enflammées début 2025 lorsque Paris a réclamé l’expulsion d’influenceurs algériens, refusée par Alger.- “Geste d’humanité” -Un point culminant a été atteint fin février, le jour où le ministre de l’Intérieur français Bruno Retailleau a pointé un doigt accusateur contre l’Algérie après un attentat en France commis par un Algérien, objet d’obligations de quitter le territoire rejetées par Alger. Depuis que MM. Macron et Tebboune ont repris les choses en main, il y a une volonté conjointe de “retrouver les voies de la coopération dans l’intérêt mutuel des deux peuples”, selon M. Barrot.Le ministre a annoncé “tout d’abord” une reprise de la coopération sécuritaire avec une réunion déjà “actée” des hauts responsables des renseignements. “Nous aurons, a-t-il ajouté, un dialogue stratégique sur le Sahel”, où l’Algérie est limitrophe du Mali et du Niger. Les deux pays sont préoccupés aussi par le retour de jihadistes de Syrie.Autre préoccupation française: l’acceptation par Alger des ressortissants renvoyés ou expulsés de France. Le traitement de questions comme les visas et les réadmissions se fera “dans le cadre des accords existants, via des procédures normales”, a indiqué M. Barrot, annonçant “une rencontre prochaine” entre préfets français et consuls algériens.Sur le plan économique, face aux difficultés rencontrées par une partie des 6.000 entreprises françaises implantées en Algérie notamment dans l’agro-alimentaire, l’automobile et le transport maritime, M. Tebboune a assuré vouloir “donner une nouvelle impulsion”, a dit M. Barrot, annonçant une réunion entre les patronats des deux pays le 9 mai à Paris.M. Barrot a évoqué le sort de “notre compatriote Boualem Sansal”, appelant le président Tebboune à “un geste d’humanité” pour l’écrivain “au vu de son âge et de son état de santé”. L’essayiste-romancier de plus de 80 ans, atteint d’un cancer, a été condamné le 27 mars à cinq ans de prison. Le Parquet algérien, qui avait requis 10 ans, a fait appel. Selon des avocats à Alger, une réduction de peine et éventuellement une grâce présidentielle permettraient sa libération anticipée.”Les relations reprennent leur cours normal, sans avoir besoin de déclarer un vainqueur dans cette brouille diplomatique” tout en démontrant “l’impossibilité d’une rupture entre l’Algérie et la France” voulue par l’extrême droite française, estime le journal algérien L’Expression.

Le chef de la diplomatie française annonce “une nouvelle phase” des relations avec Alger

Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a annoncé dimanche lors d’une visite à Alger, “une nouvelle phase” pour les relations entre la France et l’Algérie, après huit mois d’une crise qui a mené les deux pays au bord de la rupture.”Avec le président (Abdelmadjid) Tebboune, nous avons exprimé la volonté partagée de lever le rideau, d’entrer dans une nouvelle phase” et de “reconstruire un partenariat d’égal à égal, serein et apaisé”, a déclaré M. Barrot, à l’issue d’un entretien de 2H30 avec le chef de l’Etat algérien.Il a dit avoir tenu à venir en Algérie, “moins d’une semaine après” l’appel téléphonique du 31 mars entre M. Tebboune et le président français Emmanuel Macron ayant acté la reprise du dialogue bilatéral.”La France souhaite tourner la page des tensions actuelles” “dans un souci d’efficacité et de résultats”, a expliqué M. Barrot, annonçant une “réactivation de l’ensemble des mécanismes de coopération” où “nous revenons à la normale”. La période de tension inédite traversée ces derniers mois “ne sert ni les intérêts des Algériens ni des Français”, a-t-il estimé.Selon M. Barrot, tous les sujets ont été mis sur la table lors d’une “réunion très utile” de 1H45 avec son homologue Ahmed Attaf, l’idée étant de “retrouver la dynamique et l’ambition fixées” par MM. Macron et Tebboune en août 2022 lors d’une visite du président français à Alger.La récente crise d’une gravité inédite entre l’Algérie et son ancienne puissance coloniale (1830-1962) a démarré à l’été 2024 quand M. Macron a apporté son soutien total à un plan d’autonomie sous souveraineté marocaine pour le Sahara occidental, revendiqué depuis 50 ans par les indépendantistes du Polisario soutenus par Alger. L’Algérie a immédiatement retiré son ambassadeur à Paris.A l’automne, l’arrestation à Alger de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal pour des déclarations portant, selon l’Algérie, “atteinte à l’intégrité du territoire”, a fait monter d’un cran les tensions.Les tensions se sont ensuite enflammées début 2025 lorsque Paris a réclamé l’expulsion d’influenceurs algériens, refusée par Alger.- “Geste d’humanité” -Un point culminant a été atteint fin février, le jour où le ministre de l’Intérieur français Bruno Retailleau a pointé un doigt accusateur contre l’Algérie après un attentat en France commis par un Algérien, objet d’obligations de quitter le territoire rejetées par Alger. Depuis que MM. Macron et Tebboune ont repris les choses en main, il y a une volonté conjointe de “retrouver les voies de la coopération dans l’intérêt mutuel des deux peuples”, selon M. Barrot.Le ministre a annoncé “tout d’abord” une reprise de la coopération sécuritaire avec une réunion déjà “actée” des hauts responsables des renseignements. “Nous aurons, a-t-il ajouté, un dialogue stratégique sur le Sahel”, où l’Algérie est limitrophe du Mali et du Niger. Les deux pays sont préoccupés aussi par le retour de jihadistes de Syrie.Autre préoccupation française: l’acceptation par Alger des ressortissants renvoyés ou expulsés de France. Le traitement de questions comme les visas et les réadmissions se fera “dans le cadre des accords existants, via des procédures normales”, a indiqué M. Barrot, annonçant “une rencontre prochaine” entre préfets français et consuls algériens.Sur le plan économique, face aux difficultés rencontrées par une partie des 6.000 entreprises françaises implantées en Algérie notamment dans l’agro-alimentaire, l’automobile et le transport maritime, M. Tebboune a assuré vouloir “donner une nouvelle impulsion”, a dit M. Barrot, annonçant une réunion entre les patronats des deux pays le 9 mai à Paris.M. Barrot a évoqué le sort de “notre compatriote Boualem Sansal”, appelant le président Tebboune à “un geste d’humanité” pour l’écrivain “au vu de son âge et de son état de santé”. L’essayiste-romancier de plus de 80 ans, atteint d’un cancer, a été condamné le 27 mars à cinq ans de prison. Le Parquet algérien, qui avait requis 10 ans, a fait appel. Selon des avocats à Alger, une réduction de peine et éventuellement une grâce présidentielle permettraient sa libération anticipée.”Les relations reprennent leur cours normal, sans avoir besoin de déclarer un vainqueur dans cette brouille diplomatique” tout en démontrant “l’impossibilité d’une rupture entre l’Algérie et la France” voulue par l’extrême droite française, estime le journal algérien L’Expression.

Angleterre: Liverpool défait, Southampton relégué, derby décevant à Manchester

Le leader Liverpool, à qui le titre semble promis, a refermé une série de 26 matches sans défaite en championnat, dimanche à Fulham (3-2), dans une journée qui a condamné la lanterne rouge Southampton à la relégation.Manchester City n’a ramené qu’un point du décevant derby disputé chez Manchester United (0-0) et manqué l’occasion de chiper la quatrième place à Chelsea, également incapable de gagner et de marquer plus tôt à Brentford (0-0).Evénement rare: aucune équipe de l’actuel Top-5 n’a réussi à s’imposer durant cette 31e journée de Premier League. Cela pourrait permettre à Newcastle de s’y glisser en cas de victoire lundi à Leicester.. Liverpool chahutéL’équipe d’Arne Slot n’est plus la machine écrasante qu’elle a été pendant la majeure partie de la saison, et Fulham en a profité dimanche sous le soleil de Craven Cottage.Les “Reds” n’avaient goûté à la défaite qu’une seule fois jusqu’ici en championnat, le 14 septembre contre Nottingham Forest à Anfield (0-1). Entre temps, ils avaient étiré leur invincibilité à 26 matches.Avec 73 points, le leader dispose tout de même encore d’une confortable avance de onze points sur son dauphin Arsenal (2e, 62 pts) à sept journées de la fin.Il faudra cependant remettre la marche avant lors des deux prochaines journées, contre West Ham et Leicester, avant un cycle plus relevé (Tottenham, Chelsea, Arsenal…).A Londres, Liverpool a été plombé par les défaillances en série de sa défense, prise à défaut trois fois en l’espace de 14 minutes en première période.”Nous nous sommes créés occasion après occasion (en fin de match, ndlr). Au final, nous avons manqué de temps pour rattraper les trois erreurs que nous avons commises en première période”, a résumé Slot sur la BBC.. Man City et Chelsea au ralentiLe capitaine de Manchester City, Kevin De Bruyne,  n’a ramené qu’un point de son ultime derby contre Manchester United (0-0), deux jours après avoir annoncé son départ en fin de saison.”Il a rendu la Premier League meilleure”, l’a complimenté son rival Bruno Fernandes après la partie au micro de Sky Sports. “C’était un plaisir de le voir de si près et un plaisir de jouer contre lui”.Le public d’Old Trafford a pris moins de plaisir qu’habituellement, dimanche, dans un derby sans vainqueur ni beaucoup de saveur, où les occasions de but véritables ont été plutôt rares.Du côté de City, les seules étincelles sont venues d’Omar Marmoush, mais le coup franc (65e) et la puissante volée lointaine de l’Egyptien (69e) ont trouvé le gardien André Onana sur leur route.Les quadruples champions d’Angleterre en titre (5es, 52 pts) manquent l’occasion de chiper la quatrième place à Chelsea (53 pts), qui a aussi laisser filer des points, samedi.Les deux équipes au maillot bleu sont désormais sous la menace directe d’Aston Villa (6e, 51 pts) et de Newcastle (7e, 50 pts), lequel a disputé deux matches en moins.. Southampton fait le yo-yoUn an après sa promotion en Premier League, Southampton retourne à l’échelon inférieur, fauché par une 25e défaite en 31 matches, samedi chez Tottenham (3-1).Avec dix points, la lanterne rouge n’a mathématiquement plus aucune chance de dépasser l’actuel premier non relégable, Wolverhampton (17e, 32 pts), d’ici la fin du championnat.C’est la première fois qu’une équipe est reléguée en Championship alors qu’il reste encore sept journées à disputer.Les “Saints” ont désormais pour seul objectif de faire mieux que les onze points collectés par Derby en 2007-2008, le plus faible total jamais amassé par une équipe depuis la création de la Premier League en 1992.”Personne ne veut de ce record, nous ferons ce que nous pourrons pour obtenir plus de points”, a lancé le gardien Aaron Ramsdale sur Sky Sports.

Zelensky dénonce l’absence de “réponse” américaine au “refus” d’une trêve par Poutine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a regretté dimanche l’absence de “réponse” américaine au “refus” par le président russe Vladimir Poutine d’un cessez-le-feu complet et inconditionnel en Ukraine, après de nouvelles frappes meurtrières notamment à Kiev.Les Etats-Unis avaient proposé en mars un cessez-le-feu de 30 jours, que Kiev avait accepté.Mais le président américain Donald Trump, qui s’est rapproché de Vladimir Poutine, n’a pu obtenir de Moscou qu’un accord pour une trêve en mer Noire et un moratoire très flou concernant les frappes sur les infrastructures énergétiques, que les deux parties s’accusent de violer.”L’Ukraine a accepté la proposition américaine de cessez-le-feu total et inconditionnel. Poutine refuse”, a dit Volodymyr Zelensky dans son adresse quotidienne à la nation.”Nous attendons que les Etats-Unis répondent – jusqu’à présent, il n’y a pas eu de réponse”, a-t-il critiqué, disant attendre des mesures des Européens et de “tous ceux dans le monde qui veulent la paix”.Le président français Emmanuel Macron, dénonçant les dernières frappes, a appelé dimanche à des “actions fortes” si Moscou continue à “refuser la paix”. Paris et Londres, dont les chefs d’état-major se sont rendus cette semaine à Kiev, poussent pour l’envoi en Ukraine de contingents militaires après un cessez-le-feu, pour dissuader toute nouvelle attaque russe.Volodymyr Zelensky, dont les relations avec Donald Trump ont été tumultueuses ces derniers mois, demande à Washington de faire pression sur la Russie.Il a notamment exhorté à plusieurs reprises ses alliés à renforcer les sanctions économiques contre Moscou.Plus tôt dimanche, il avait écrit sur les réseaux sociaux que “la pression sur la Russie est encore insuffisante, et les frappes quotidiennes russes sur l’Ukraine le prouvent”.De nouveaux contacts entre responsables russes et américains sont possibles “la semaine prochaine”, a néanmoins indiqué dimanche l’émissaire économique du président russe Vladimir Poutine, Kirill Dmitriev, dans une interview télévisée citée par les agences russes.Kirill Dmitriev n’en a pas indiqué la nature, mais il n’est officiellement pas impliqué dans les discussions sur l’Ukraine.- Davantage de frappes -Des frappes ont fait au moins deux morts, dont l’un à Kiev, et huit blessés dans différentes régions, selon les autorités locales dimanche.A Kiev, des explosions nocturnes ont été entendues par des journalistes de l’AFP.Les attaques y ont partiellement détruit un bâtiment abritant les bureaux de chaînes de télévision publiques, selon un de ces médias, la chaîne Freedom.D’autres frappes ont fait un mort dans la région méridionale de Kherson, et quatre blessés dans celles de Kharkiv (nord-est), et de Khmelnytsky (ouest), d’après les autorités locales.Le ministère russe de la Défense a dit avoir visé dans la nuit des infrastructures liées à l’armée, notamment une entreprise produisant des drones.Certains des missiles ont été lancés depuis la mer Noire, selon Volodymyr Zelensky. Il a appelé à une trêve maritime qui assurerait la sécurité de l’Ukraine.L’accord actuel sur la mer Noire, tel qu’il a été présenté par la Maison Blanche en mars, doit permettre d'”assurer la sécurité de la navigation, d’éliminer l’usage de la force et d’empêcher l’utilisation de navires commerciaux à des fins militaires dans la mer Noire”.Mais ses conditions sont assez floues, tout comme sa date d’entrée en vigueur.Les frappes du week-end se produisent après des attaques ayant tué 20 personnes, dont neuf enfants, vendredi à Kryvyï Rig (centre), selon un nouveau bilan communiqué par les autorités locales dimanche.Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a estimé qu’il s’agissait de “la frappe la plus meurtrière contre des enfants” en trois ans d’invasion.Volodymyr Zelensky a affirmé dimanche que le nombre d’attaques aériennes russes contre son pays “augmente”, en appelant ses alliés à “renforcer” la défense antiaérienne de l’Ukraine.- Soumy -L’Ukraine est aussi en difficulté sur le front.Le ministère russe de la Défense a revendiqué dimanche une avancée dans la région ukrainienne de Soumy, en prenant le village de Bassivka.Début mars, Moscou avait déjà revendiqué la prise d’un village voisin, Novenké, ce qui représentait alors une première depuis la retraite russe de la région au printemps 2022.L’Ukraine a cependant démenti cette avancée. “L’ennemi poursuit sa campagne de désinformation concernant la prise de localités dans la région de Soumy ou la pénétration de la frontière”, a déclaré à l’AFP Andriï Demtchenko, porte-parole du service d’Etat des gardes-frontières.Il a affirmé que seuls des “petits groupes d’assaut” russes s’infiltraient parfois dans la zone, mais que les troupes ukrainiennes les “détruisaient (…) autant que possible”.