Özgür Özel, la force émergente de l’opposition turque
Moins charismatique que le populaire maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu, mais orateur et tribun efficace, Özgür Özel, président du premier parti d’opposition en Turquie, en est devenu la figure de proue depuis l’arrestation de l’édile stambouliote.Dès le soir du 19 mars, le quinquagénaire qui doit être reconduit dimanche à la tête du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate) galvanise la foule venue protester devant l’hôtel de ville d’Istanbul contre l’interpellation quelques heures plus tôt du maire, à cinq jours de son investiture comme candidat du parti à la prochaine présidentielle.Dénonçant un “coup d’Etat”, Özgür Özel entraîne une semaine durant des dizaines de milliers de gens dans les rues d’Istanbul, d’Ankara, la capitale, et de nombreuses villes du pays.”Gouvernement, démission!”, “Nous allons renverser le sultan!”: chaque soir, les manifestants bravent les gaz lacrymogènes de la police devant la mairie d’Istanbul où il rugit de sa voix rauque.Le 29 mars, ils déferlent par centaines de milliers sur la rive asiatique de la métropole pour un meeting géant. Le CHP revendique plus de deux millions de participants.A 50 ans, la cote du pharmacien explose. Özgür Özel a été élu à la tête du parti en novembre 2023, quelques mois après l’échec du CHP à la présidentielle.- Kémaliste traditionnel – Né le 21 septembre 1974 à Manisa, près d’Izmir, la troisième ville du pays sur la côte égéenne (ouest), ce fils de professeurs suit des études de pharmacie et prend rapidement la tête de l’association des pharmaciens de Turquie, avant de se lancer en politique.En 2011, il est élu député CHP de Manisa, un poste qu’il a conservé depuis. “Cette partie égéenne du pays est la racine traditionnelle du kémalisme, laïque. En ce sens, (Özgür Özel) est très proche de la base du CHP et connaît très bien le parti”, relève Berk Esen, professeur de sciences politiques à l’université Sabanci, à Istanbul.Özel prend rapidement la tête du groupe CHP au parlement, où son franc-parler et son expression directe et incisive le font remarquer. “Ce n’est peut-être pas un orateur charismatique, mais il est éloquent, articulé, très critique envers le gouvernement et cette stratégie fonctionne”, reprend Berk Esen.Après avoir conquis Istanbul en 2019, une prise de guerre face à l’AKP au pouvoir, le CHP perd la présidentielle de mai 2023, privé de son champion Ekrem Imamoglu, menacé d’une peine de prison pour “insulte” aux membres du Haut comité électoral.Cette défaite face au président sortant Erdogan, au pouvoir depuis deux décennies, plonge le CHP dans la crise. Six mois plus tard, le congrès du parti porte Özel à sa tête en remplacement du prudent Kemal Kiliçdaroglu, issu de la minorité alévie, candidat malheureux à la présidence.Elu avec le soutien du poids lourd du CHP Ekrem Imamoglu, Özgür Özel, laïc mais sunnite, annonce vouloir “ouvrir la porte à un nouveau climat politique” en Turquie et rajeunit les cadres du parti.- Division des tâches -“Les deux hommes se partagent la tâche: Imamoglu se prépare pour la présidence, Özel tient le parti et le groupe parlementaire”, résume l’avocat Ahmet Kiraz, proche du CHP. “Les deux hommes avancent ensemble avec une même vision du pouvoir, qui prévoit un rôle renforcé du parlement”.Quelques mois plus tard, le parti remporte une victoire retentissante aux élections municipales de mars 2024, conservant Istanbul et la capitale et conquérant des capitales provinciales d’Anatolie jusqu’alors chasses gardées d’Erdogan et de son parti.Depuis, le CHP et ses dirigeants sont dans le viseur de la justice, jusqu’à l’arrestation du maire d’Istanbul.Les observateurs jugent “prématuré” d’envisager une candidature d’Özgür Özel à la présidence. Mais “si Ekrem Imamoglu devait être empêché, il sera le mieux placé. Il a la stature pour être un candidat de secours. Il sait rassembler”, assure M. Kiraz.”Jusqu’à présent, il a très bien défendu le parti contre les interventions judiciaires d’Erdogan”, juge Berk Esen qui le voit “devenir un homme politique tout à fait redoutable”.
Le chef de la diplomatie française à Alger pour réinitialiser la relation France-Algérie
Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot est attendu ce dimanche à Alger où il rencontrera son homologue Ahmed Attaf pour “concrétiser” la reprise du dialogue sur les sujets les plus sensibles qui obèrent la relation bilatérale, dont la question migratoire.La France doit “se saisir” de l’espace diplomatique ouvert par les présidents français et algérien “pour obtenir des résultats” sur les dossiers migratoire, judiciaire, sécuritaire et économique, a expliqué cette semaine le ministre français devant les parlementaires.Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune avaient acté lundi, à l’issue d’un entretien téléphonique, le principe d’une relance bilatérale et chargé leurs ministres des Affaires étrangères de donner “rapidement” un nouvel élan aux relations.Ils mettaient ainsi fin à huit mois d’une crise d’une intensité rare qui avait précipité la France et l’Algérie au bord de la rupture diplomatique.Soutien total de la France à un plan d’autonomie sous souveraineté marocaine pour le Sahara occidental bien que pour l’ONU ce territoire n’ait pas de statut défini, refus des autorités algériennes de réadmettre certains de ses ressortissants sous obligation de quitter le territoire français, ou encore condamnation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal que Paris juge “arbitraire”: les motifs de griefs mutuels sont nombreux.  Pour autant, il y a désormais une volonté conjointe de reprendre langue pour retrouver une relation apaisée et équilibrée “dans une logique de résultats” et “d’efficacité”, insiste-t-on à Paris.La visite de Jean-Noël Barrot “vise à détailler un programme de travail bilatéral ambitieux, à en décliner les modalités opérationnelles”, à élaborer des objectifs conjoints et un calendrier de mise en Å“uvre, a ainsi expliqué jeudi Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.Pour préparer le voyage de Jean-Noël Barrot, Emmanuel Macron avait réuni mardi plusieurs ministres se trouvant en première ligne dans les relations avec l’Algérie.Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, partisan d’une ligne dure ces derniers mois, avait alors fait part de son “espoir” qu’Alger applique “strictement” l’accord migratoire bilatéral de 1994, qui “dispose que l’Algérie doit accepter sur son sol les ressortissants algériens” que Paris veut expulser. Est d’ores et déjà actée la reprise de contacts en France entre les préfectures et les consulats algériens afin que les demandes de réadmission en voie d’être présentées par les autorités françaises puissent l’être dans les conditions normales.Concrètement, Paris attend des autorités algériennes qu’elles augmentent leur taux de délivrance des laisser-passer consulaires dans les délais utiles, qui est actuellement de l’ordre de 40%.L’annonce d’un retour de l’ambassadeur d’Algérie à Paris, rappelé à l’été 2024, signalerait aussi la volonté de dialogue en toute bonne foi.- Dignitaires et le cas Sansal -A Alger, outre les demandes de réadmission, Jean-Noël Barrot et Ahmed Attaf devraient évoquer l’accord d’exemption réciproque des visas sur les passeports diplomatiques.Certains dignitaires algériens avaient fait les frais de la crise franco-algérienne, Paris ayant mis en place des mesures de restriction de circulation et d’accès au territoire national pour ces personnalités.Pour la diplomatie française, ces restrictions — prises en représailles au refus d’Alger de reprendre ses ressortissants sous le coup d’une expulsion — ont pesé dans la volonté d’Alger de reprendre le dialogue.Le cas de Boualem Sansal devrait également être discuté.Emmanuel Macron a plaidé pour “une issue humanitaire” pour l’écrivain, âgé et malade, détenu depuis mi-novembre et condamné à 5 ans de prison, une décision contre laquelle il a fait appel.Cette semaine encore, Jean-Noël Barrot, estimait que celui-ci était détenu “sans fondement”.Mais le parquet algérien, qui avait requis 10 ans de prison, a fait appel également cette semaine, éloignant la possibilité d’une grâce présidentielle à brève échéance, à moins que les deux parties ne se désistent.A Alger, Jean-Noël Barrot sera notamment accompagné de Romaric Roignan, le nouveau directeur de la région Afrique du nord et Moyen-Orient du Quai d’Orsay.Sa visite précède enfin celle de son homologue de la Justice Gérald Darmanin, prévue “prochainement” pour relancer la coopération judiciaire.
Le chef de la diplomatie française à Alger pour réinitialiser la relation France-Algérie
Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot est attendu ce dimanche à Alger où il rencontrera son homologue Ahmed Attaf pour “concrétiser” la reprise du dialogue sur les sujets les plus sensibles qui obèrent la relation bilatérale, dont la question migratoire.La France doit “se saisir” de l’espace diplomatique ouvert par les présidents français et algérien “pour obtenir des résultats” sur les dossiers migratoire, judiciaire, sécuritaire et économique, a expliqué cette semaine le ministre français devant les parlementaires.Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune avaient acté lundi, à l’issue d’un entretien téléphonique, le principe d’une relance bilatérale et chargé leurs ministres des Affaires étrangères de donner “rapidement” un nouvel élan aux relations.Ils mettaient ainsi fin à huit mois d’une crise d’une intensité rare qui avait précipité la France et l’Algérie au bord de la rupture diplomatique.Soutien total de la France à un plan d’autonomie sous souveraineté marocaine pour le Sahara occidental bien que pour l’ONU ce territoire n’ait pas de statut défini, refus des autorités algériennes de réadmettre certains de ses ressortissants sous obligation de quitter le territoire français, ou encore condamnation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal que Paris juge “arbitraire”: les motifs de griefs mutuels sont nombreux.  Pour autant, il y a désormais une volonté conjointe de reprendre langue pour retrouver une relation apaisée et équilibrée “dans une logique de résultats” et “d’efficacité”, insiste-t-on à Paris.La visite de Jean-Noël Barrot “vise à détailler un programme de travail bilatéral ambitieux, à en décliner les modalités opérationnelles”, à élaborer des objectifs conjoints et un calendrier de mise en Å“uvre, a ainsi expliqué jeudi Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.Pour préparer le voyage de Jean-Noël Barrot, Emmanuel Macron avait réuni mardi plusieurs ministres se trouvant en première ligne dans les relations avec l’Algérie.Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, partisan d’une ligne dure ces derniers mois, avait alors fait part de son “espoir” qu’Alger applique “strictement” l’accord migratoire bilatéral de 1994, qui “dispose que l’Algérie doit accepter sur son sol les ressortissants algériens” que Paris veut expulser. Est d’ores et déjà actée la reprise de contacts en France entre les préfectures et les consulats algériens afin que les demandes de réadmission en voie d’être présentées par les autorités françaises puissent l’être dans les conditions normales.Concrètement, Paris attend des autorités algériennes qu’elles augmentent leur taux de délivrance des laisser-passer consulaires dans les délais utiles, qui est actuellement de l’ordre de 40%.L’annonce d’un retour de l’ambassadeur d’Algérie à Paris, rappelé à l’été 2024, signalerait aussi la volonté de dialogue en toute bonne foi.- Dignitaires et le cas Sansal -A Alger, outre les demandes de réadmission, Jean-Noël Barrot et Ahmed Attaf devraient évoquer l’accord d’exemption réciproque des visas sur les passeports diplomatiques.Certains dignitaires algériens avaient fait les frais de la crise franco-algérienne, Paris ayant mis en place des mesures de restriction de circulation et d’accès au territoire national pour ces personnalités.Pour la diplomatie française, ces restrictions — prises en représailles au refus d’Alger de reprendre ses ressortissants sous le coup d’une expulsion — ont pesé dans la volonté d’Alger de reprendre le dialogue.Le cas de Boualem Sansal devrait également être discuté.Emmanuel Macron a plaidé pour “une issue humanitaire” pour l’écrivain, âgé et malade, détenu depuis mi-novembre et condamné à 5 ans de prison, une décision contre laquelle il a fait appel.Cette semaine encore, Jean-Noël Barrot, estimait que celui-ci était détenu “sans fondement”.Mais le parquet algérien, qui avait requis 10 ans de prison, a fait appel également cette semaine, éloignant la possibilité d’une grâce présidentielle à brève échéance, à moins que les deux parties ne se désistent.A Alger, Jean-Noël Barrot sera notamment accompagné de Romaric Roignan, le nouveau directeur de la région Afrique du nord et Moyen-Orient du Quai d’Orsay.Sa visite précède enfin celle de son homologue de la Justice Gérald Darmanin, prévue “prochainement” pour relancer la coopération judiciaire.
‘Real loss’: US officials axe grant over false transgender claim
A $600,000 federal grant to research feminine hygiene products was axed after US officials falsely labelled it a study on transgender menstrual cycles, underscoring the way that misinformation is underpinning a breakneck cost-cutting spree.Elon Musk, President Donald Trump’s billionaire advisor, has overseen a crusade by the Department of Government Efficiency (DOGE) to slash government spending, ordering massive cuts and layoffs that have upended scientific research and foreign aid.But the cost-cutters are spreading misinformation as they home in on their targets.For example, the cancellations include funding awarded to Southern University in Louisiana, which Agriculture Secretary Brooke Rollins rescinded last month. However, she falsely described it as a grant to study “menstrual cycles in transgender men.”DOGE amplified her announcement on its website and X.Outrage fueled by the misinformation grew so intense online that the professor in charge of the research, Samii Kennedy Benson, feared for her safety, multiple sources told AFP.The true purpose of “Project Farm to Feminine Hygiene” was to explore how alternatives to synthetic pads, liners and underwear could be made using natural fibers such as regenerative cotton, according to the US Department of Agriculture (USDA) and interviews with five sources.The effort also involved an outreach program educating women and girls about menstruation and the establishment of a local fiber-processing facility. “This was just one more senseless, hateful cancellation,” one organizer with Acadian Brown Cotton, a fiber-producing initiative the university partnered with to supply cotton for testing, told AFP on condition of anonymity.- ‘So angry’ -In a letter to Louisiana Congressman Clay Higgins seen by AFP, Acadian Brown Cotton’s founder Sharon Donnan wrote that the funding was pulled over a “misunderstanding” and petitioned for its reinstatement.”The real loss is for women,” Donnan told AFP.”It makes me so angry that I want to start calling names.”The word “transgender” is mentioned only once in the grant document, with a line noting that transgender men “may also menstruate.”Southern University said in a statement that the project was “not a study on or including research on menstrual cycles.” The university declined to comment to AFP, and Benson did not respond to interview requests.The transgender community has become a flashpoint in culture wars roiling the United States. Trump has signed several executive orders targeting them, including one instructing the government to recognize only two sexes, male and female.The president has previously railed against experiments he falsely claimed were turning mice transgender, misrepresenting contracts revoked by DOGE.Aside from women, the economic beneficiaries of Southern University’s initiative could have included cotton farmers in Louisiana, one of the nation’s poorest states.”It would expand the market,” one grower, who produced the sample provided for Southern University’s research, told AFP. “It’s kind of sad it got cut off in the middle.”Norris Green Jr, a Black farmer who was excited to contribute to research at the historically Black university, said officials responsible for the cuts should visit the state to understand the ground reality.”Come to the Gulf and see how many of these females are impoverished,” he told AFP. “You might have a different perspective.”- ‘Hostility’ -A USDA spokesperson originally insisted to AFP that the project’s educational component “prioritized” transgender men.When asked for evidence, the agency pointed only to the grant’s single line mentioning the word “transgender.”Rollins, whose grant cancellation announcement received millions of views on X, went on to repeat the false claims during a White House Cabinet meeting.A former Louisiana mayor also repeated them on local radio.Across platforms and in the comment sections of articles echoing Rollins’s claims, posts called for people involved with the grant’s approval to be fired, publicly identified or prosecuted.The episode underscores a pattern of deception around DOGE, which has touted massive savings on a website that US media have reported is riddled with errors.Musk and other officials have repeatedly misrepresented government programs — from an invented tale about condoms for war-battered Gaza to misleading claims about Social Security recipients.”Most factual information about DOGE either never makes it in front of the people who need it most or is received with hostility,” Audrey McCabe, an analyst with the watchdog group Common Cause, told AFP.”Once a falsehood infiltrates public consciousness, an investigation correcting the lie can only do so much to cancel it out.”
“Bas les pattes”: des milliers d’Américains manifestent contre Trump
Des milliers d’Américains ont manifesté samedi contre Donald Trump, y compris à Washington, pour la première mobilisation d’ampleur depuis le retour au pouvoir du milliardaire fin janvier.De Boston (nord-est) à Houston (sud) et de la Floride (sud-est) au Colorado (ouest), une série de mouvements citoyens de gauche avaient appelé à manifester contre ce qu’ils qualifient d'”accaparement du pouvoir” par le  président républicain. Un des principaux rassemblements s’est déroulé au National Mall, immense esplanade entre le Capitole et l’obélisque du Washington Monument, à quelques encablures de la Maison Blanche, dans une atmosphère bon enfant.Des milliers de personnes s’y sont rassemblées à la mi-journée, brandissant des pancartes avec des messages comme “pas touche à la Sécurité sociale” ou “le fascisme est arrivé”, ainsi que des drapeaux américains à l’envers – à l’origine un signal de détresse dans l’armée devenu un signe de protestation politique.”Ils sont en train d’abattre la démocratie”, a déclaré à l’AFP, en référence à Donald Trump et Elon Musk, Margie, 64 ans, une retraitée de la fonction publique, portant une cagoule tricotée rose et turquoise évoquant un masque à gaz.”C’est extrêmement inquiétant de voir tout ce qui arrive à nos institutions, et l’équilibre des pouvoirs complètement bouleversé sur tous les plans, de l’environnement aux droits individuels”, a abondé Jane Ellen Saums, 66 ans, qui travaille dans l’immobilier à Fairfax, près de Washington.Les organisateurs attendaient 20.000 personnes dans la capitale fédérale mais ont affirmé samedi après-midi que la participation était beaucoup plus élevée.- “Pas à vendre” -Outre les importants contingents de retraités, en particulier de la fonction publique, ont afflué de nombreux jeunes, y compris des enfants avec leurs parents.”La démocratie n’est pas à vendre”, pouvait-on lire sur une pancarte brandie par un père de famille, avec son fils dans une poussette.Plusieurs ténors démocrates ont pris la parole.”Aucune personne dotée de sens moral ne veut d’un dictateur sabotant l’économie qui connaît le prix de tout et la valeur de rien”, a déclaré l’élu de la Chambre des représentants Jamie Raskin.Depuis son retour à la Maison Blanche le 20 janvier, Donald Trump invoque la légitimité populaire pour justifier son interventionnisme tous azimuts, au nom d’une conception maximaliste des prérogatives de l’exécutif.”Donald Trump et Elon Musk pensent que ce pays leur appartient. Ils prennent tout ce sur quoi ils peuvent faire main basse et mettent le monde au défi de les arrêter”, peut-on lire dans un communiqué publié sur le site d’un des mouvements organisateurs de la manifestation, Indivisible.”Samedi 5 avril, nous descendons dans la rue dans tout le pays pour résister avec un message clair: bas les pattes!”, affirme-t-il.- “Pas de roi aux USA” -Parmi les griefs d’une partie de la population figurent les coupes dans les aides sociales, l’éducation ou la recherche, ainsi que les licenciements de milliers de fonctionnaires.Beaucoup d’électeurs démocrates reprochent à leur parti d’être inaudible ou impuissant face aux coups de boutoir de l’administration Trump.Abbott Sherwin, un étudiant de 19 ans de Caroline du Nord (sud-est) venu manifester avec son père, a déploré “une grande déconnexion” entre les élus démocrates et les jeunes. “Beaucoup, surtout parmi les plus progressistes, pensent que le Parti démocrate se dégonfle, essaie d’être trop modéré et ne défend pas vraiment nos droits”, a-t-il souligné.A New York, où l’affluence était également significative, une manifestante qui travaille dans l’éducation supérieure, Rachael Nevins, s’est dite “très inquiète des attaques contre la connaissance”, en particulier des gels de bourses pour les chercheurs et les étudiants.A Denver, au Colorado, une pancarte proclamait “Pas de roi aux USA”.Des manifestations similaires se sont tenues à travers le monde, notamment à Berlin, Paris, Rome et Londres.Donald Trump passe le week-end chez lui en Floride.”J’aurais aimé qu’il soit là plutôt qu’à un tournoi de golf (dans sa propriété de) Mar-a-Lago, et qu’il voie que les gens sont dans la rue”, déclare Townley, une femme de 62 ans qui n’a pas donné son nom de famille.”Ca fait du bien de voir autant de gens”, abonde Annette, qui à 39 ans vient de perdre son emploi de contractuelle avec l’Etat. “Mais ça ne suffit pas (…) Les gens ne se mobiliseront pas tant qu’ils ne sont pas victimes personnellement”, de la politique trumpiste, prévoit-elle.
“Bas les pattes”: des milliers d’Américains manifestent contre Trump
Des milliers d’Américains ont manifesté samedi contre Donald Trump, y compris à Washington, pour la première mobilisation d’ampleur depuis le retour au pouvoir du milliardaire fin janvier.De Boston (nord-est) à Houston (sud) et de la Floride (sud-est) au Colorado (ouest), une série de mouvements citoyens de gauche avaient appelé à manifester contre ce qu’ils qualifient d'”accaparement du pouvoir” par le  président républicain. Un des principaux rassemblements s’est déroulé au National Mall, immense esplanade entre le Capitole et l’obélisque du Washington Monument, à quelques encablures de la Maison Blanche, dans une atmosphère bon enfant.Des milliers de personnes s’y sont rassemblées à la mi-journée, brandissant des pancartes avec des messages comme “pas touche à la Sécurité sociale” ou “le fascisme est arrivé”, ainsi que des drapeaux américains à l’envers – à l’origine un signal de détresse dans l’armée devenu un signe de protestation politique.”Ils sont en train d’abattre la démocratie”, a déclaré à l’AFP, en référence à Donald Trump et Elon Musk, Margie, 64 ans, une retraitée de la fonction publique, portant une cagoule tricotée rose et turquoise évoquant un masque à gaz.”C’est extrêmement inquiétant de voir tout ce qui arrive à nos institutions, et l’équilibre des pouvoirs complètement bouleversé sur tous les plans, de l’environnement aux droits individuels”, a abondé Jane Ellen Saums, 66 ans, qui travaille dans l’immobilier à Fairfax, près de Washington.Les organisateurs attendaient 20.000 personnes dans la capitale fédérale mais ont affirmé samedi après-midi que la participation était beaucoup plus élevée.- “Pas à vendre” -Outre les importants contingents de retraités, en particulier de la fonction publique, ont afflué de nombreux jeunes, y compris des enfants avec leurs parents.”La démocratie n’est pas à vendre”, pouvait-on lire sur une pancarte brandie par un père de famille, avec son fils dans une poussette.Plusieurs ténors démocrates ont pris la parole.”Aucune personne dotée de sens moral ne veut d’un dictateur sabotant l’économie qui connaît le prix de tout et la valeur de rien”, a déclaré l’élu de la Chambre des représentants Jamie Raskin.Depuis son retour à la Maison Blanche le 20 janvier, Donald Trump invoque la légitimité populaire pour justifier son interventionnisme tous azimuts, au nom d’une conception maximaliste des prérogatives de l’exécutif.”Donald Trump et Elon Musk pensent que ce pays leur appartient. Ils prennent tout ce sur quoi ils peuvent faire main basse et mettent le monde au défi de les arrêter”, peut-on lire dans un communiqué publié sur le site d’un des mouvements organisateurs de la manifestation, Indivisible.”Samedi 5 avril, nous descendons dans la rue dans tout le pays pour résister avec un message clair: bas les pattes!”, affirme-t-il.- “Pas de roi aux USA” -Parmi les griefs d’une partie de la population figurent les coupes dans les aides sociales, l’éducation ou la recherche, ainsi que les licenciements de milliers de fonctionnaires.Beaucoup d’électeurs démocrates reprochent à leur parti d’être inaudible ou impuissant face aux coups de boutoir de l’administration Trump.Abbott Sherwin, un étudiant de 19 ans de Caroline du Nord (sud-est) venu manifester avec son père, a déploré “une grande déconnexion” entre les élus démocrates et les jeunes. “Beaucoup, surtout parmi les plus progressistes, pensent que le Parti démocrate se dégonfle, essaie d’être trop modéré et ne défend pas vraiment nos droits”, a-t-il souligné.A New York, où l’affluence était également significative, une manifestante qui travaille dans l’éducation supérieure, Rachael Nevins, s’est dite “très inquiète des attaques contre la connaissance”, en particulier des gels de bourses pour les chercheurs et les étudiants.A Denver, au Colorado, une pancarte proclamait “Pas de roi aux USA”.Des manifestations similaires se sont tenues à travers le monde, notamment à Berlin, Paris, Rome et Londres.Donald Trump passe le week-end chez lui en Floride.”J’aurais aimé qu’il soit là plutôt qu’à un tournoi de golf (dans sa propriété de) Mar-a-Lago, et qu’il voie que les gens sont dans la rue”, déclare Townley, une femme de 62 ans qui n’a pas donné son nom de famille.”Ca fait du bien de voir autant de gens”, abonde Annette, qui à 39 ans vient de perdre son emploi de contractuelle avec l’Etat. “Mais ça ne suffit pas (…) Les gens ne se mobiliseront pas tant qu’ils ne sont pas victimes personnellement”, de la politique trumpiste, prévoit-elle.
Tens of thousands march in US against Trump ‘devastation’
Tens of thousands of protesters flooded the streets of major US cities on Saturday to oppose the divisive policies of President Donald Trump, in the largest demonstrations since his return to the White House.Opponents of the Republican president’s policies — from government staffing cuts to trade tariffs and eroding civil liberties — rallied in Washington, New York, Houston, Florida, Colorado and Los Angeles, among other locations.”I am so angry, I’m so mad, all the time, yes. A bunch of privileged, white alleged rapists are controlling our country. It’s not great,” said New York painter Shaina Kesner, 43, joining a crowd marching through the heart of Manhattan.In Washington, thousands of demonstrators — many traveling from across the United States — gathered on the National Mall where dozens of speakers rallied opposition to Trump.”We have about 100 people who have come down by bus and van from New Hampshire to protest against this outrageous administration (that) is causing us to lose our allies across the world, and causing devastation to people here at home,” said Diane Kolifrath, 64, a bike tour guide.”They’re gutting our government.”In Los Angeles, a woman dressed as a character from dystopian novel “The Handmaid’s Tale” waved a large flag with the message: “Get out of my uterus,” a reference to Trump’s anti-abortion policies.In Denver, Colorado, one man in a large crowd of protesters held up a placard reading “No king for USA.”The rallies even extended to some European capitals, where demonstrators voiced opposition to Trump and his aggressive trade policies.”What’s happening in America is everyone’s problem,” Liz Chamberlin, a dual US-British citizen told AFP at a London rally. “It’s economic lunacy… He is going to push us into a global recession.”And in Berlin, 70-year-old retiree Susanne Fest said Trump had created “a constitutional crisis,” adding, “The guy is a lunatic.”In the US, a loose coalition of left-leaning groups like MoveOn and Women’s March organized “Hands Off” events in more than 1,000 cities and in every congressional district, the groups said. – Anger -Trump has angered many Americans by moving aggressively to downsize the government, unilaterally impose  conservative values and sharply pressure even friendly countries over borders and trade, causing stock markets to tank.”We’re out here to stop the, honestly, fascism,” protester Dominic Santella told AFP in Boston. “We’re stopping a leader from… jailing his opponents, stopping him from jailing just random people, immigrants.”Many Democrats are irate that their party, in the minority in both houses of Congress, has seemed so helpless to resist Trump’s moves.At the National Mall, just blocks from the White House, thousands heard speakers including Representative Jamie Raskin, a Democrat who served as impeachment manager during Trump’s second impeachment. “No moral person wants an economy-crashing dictator who knows the price of everything and the value of nothing,” he told the crowd.Activist Graylan Hagler, 71, also addressed the protest, saying: “They’ve woken up a sleeping giant, and they haven’t seen nothing yet.””We will not sit down, we will not be quiet, and we will not go away.”Saturday’s demonstrations were largely peaceful. An upbeat atmosphere prevailed on a mild day in Washington, with protesters ranging from the elderly to young couples with infants in strollers.A Women’s March shortly after Trump’s first election in 2016 drew an estimated half-million protesters to Washington. Organizers for the latest Washington rally had predicted a turnout of 20,000 but by Saturday afternoon said the number appeared considerably larger. As Trump continues upending Washington, his approval rating has fallen to its lowest since taking office, according to recent polling.But despite global pushback to his sweeping tariffs and bubbling resentment from many Americans, the White House has dismissed the protests.The Republican president, still popular with his base, shows no sign of relenting.”My policies will never change,” Trump said Friday.
‘Hands Off!’ Anti-Trump Americans flood Washington
When Liz Gabbitas joined thousands of fellow protesters Saturday in the US capital, she thought her message to the Trump administration would be best delivered through her homemade sign: a cardboard guillotine.The 34-year-old librarian made clear she does not advocate violence, but nevertheless insisted that her one-meter (three-foot) sign, complete with tin foil blade, “communicated the visual language” of revolutionary fervor she longs for less than three months into Donald Trump’s presidency.”It’s easy to be overwhelmed with all of the horrible things going on” under Trump’s leadership, she told AFP at the base of the Washington Monument, just blocks from the White House.”I’m worried that the separation of powers is dissolving,” she added, noting Trump’s dramatic expansion of executive authority. “And I do worry that people get into the trap of feeling like, well there’s nothing I can do.”Americans were taking action all around her, however, on the biggest day of national “Hands Off” protests since Trump returned to power.Hand-scrawled “Resist” signs poked up from the crowd, which organizers said amounted to more than 20,000 people.Some protesters dressed in the red cloaks of “The Handmaid’s Tale,” a popular novel and TV series about a totalitarian society. Others carried American flags upside down, traditionally a symbol of distress or danger to the country’s liberties. “You did Nazi this coming,” screamed a sign.Bob Dylan’s protest classic “Masters of War” oozed from a portable speaker. A larger-than-life paper mache model of Elon Musk, the billionaire whom Trump has tasked with slashing the federal workforce, cast a fascist salute.”Because of Trump and Elon and DOGE, my project died and I was laid off,” said Annette, a 39-year-old from Oregon who recently lost her government contractor job in international development.While she fears a collapse in US-funded humanitarian work worldwide, “I’m really heartened to see so many people out here,” she said.But “this is not enough… Congress needs to get off their asses, I think,” she said.”Unfortunately,” she added, “I feel this in my heart that people aren’t going to come out until it hurts them personally somehow.”- ‘Coup’ by oligarchs -Half a mile away, Shelly Townley and her husband were making their way past the White House, provocatively holding an upside-down American flag and a sign reading “Stop the Musk Coup.””I feel sad. This is the first time I’ve walked by here without crying,” Townley, a 62-year-old from North Carolina, told AFP. “I believe we’re under a coup right now, by oligarchs, much to my dismay,” and “the checks and balances of our government” are disintegrating, she added.Even though Trump was away in Florida, Townley found herself looking at the White House through tall metal fencing erected ahead of the rally.”I wish that instead of being at a golf tournament at Mar-a-Lago that he was in there and could see what was happening out here, that the people are out here” opposing his policies, she said.Not everyone was comfortable openly protesting in public, especially given Trump’s executive order issued last week that approves deployment of “a more robust Federal law enforcement presence” in Washington. A 51-year-old woman who represents an NGO said she was wearing a mask “to protect my identity.””I think they are using AI and different recognition technologies to out people and to then punish them,” she added.”It’s all about loyalty with this administration,” she warned. “And if you’re disloyal, you’re at risk of losing everything.”
US to revoke all visas for South Sudanese: RubioSat, 05 Apr 2025 23:13:01 GMT
Washington is revoking all visas for South Sudanese passport holders and blocking new arrivals, Secretary of State Marco Rubio said Saturday, complaining the African nation is not accepting its nationals expelled from the United States.The State Department “is taking actions to revoke all visas held by South Sudanese passport holders and prevent further issuance to …
US to revoke all visas for South Sudanese: RubioSat, 05 Apr 2025 23:13:01 GMT Read More »