Les agriculteurs bio dénoncent un “hold-up” sur leurs aides
La Fédération nationale d’agriculture biologique a déploré mardi un “hold-up” après l’annonce par le gouvernement de la réaffectation à des mesures sans lien avec l’agriculture biologique de plus de la moitié du reliquat d’aides européennes à l’origine prévues pour la conversion au bio.Cette décision “signe le pas d’un désengagement sans précédent de l’État dans son soutien à l’agriculture biologique”, estime la FNAB, dont les représentants ont quitté la réunion du Conseil supérieur d’orientation du ministère de l’Agriculture après que la ministre Annie Genevard a fait cette annonce.Dans le cadre de la PAC 2023-2027, 340 millions d’euros annuels devaient en moyenne être mobilisés pour la conversion à l’agriculture biologique en France. Mais sur 2023 et 2024, 257 millions de reliquats ont été accumulés, les conversions ayant été moins importantes que prévu.”La replanification des crédits européens disponibles pour les campagnes 2023 et 2024 nous permet d’en optimiser l’utilisation au service de nos agriculteurs, de la résilience des exploitations et de notre souveraineté alimentaire”, a déclaré Annie Genevard dans un communiqué.”Elle évite aussi la perte de fonds non consommés en début de programmation”, a-t-elle ajouté en assurant avoir “veillé à ce qu’une part importante de ces crédits soit orientée vers l’agriculture biologique”.”Ces crédits européens viennent compléter les outils nationaux déjà en place, notamment le crédit d’impôt pour les producteurs bio, que j’ai obtenu de reconduire en 2025 à son niveau majoré de 4.500 € par an”, a-t-elle encore déclaré.Selon l’arbitrage présenté par le ministère pour les campagnes 2026 et 2027, 96 millions de reliquat seront reversés sous forme d’aide au maintien de la bio (soit 110 euros annuels par an et par hectare au lieu de 96) et 12 millions, à un programme de modernisation des outils de la filière laitière bio.Le reste du reliquat sera ventilé indépendamment du mode de production: 55 millions à de jeunes agriculteurs, 15,2 millions à la filière ovine, 15 millions à celle du blé dur, 34 millions aux investissements portées par les régions, 33 millions aux mesures agro-environnementales et climatiques (Maec), des aides destinées à soutenir la transition des exploitations, en les encourageant par exemple à favoriser les prairies, développer l’élevage de plein air, planter des haies, utiliser moins d’engrais et de pesticides…Pour la FNAB, “au lieu de rééquilibrer le soutien entre conversion et maintien du bio, comme le font la plupart des pays européens”, “la ministre a fait son choix et ce choix sera délétère pour la bio”, mode de production sans pesticides et engrais de synthèse, aujourd’hui en crise.Ces “arbitrages ne répondent ni aux difficultés des fermes bio et maraîchères, ni aux besoins des paysans engagés dans la transition agroécologique”, a déclaré la Confédération paysanne: “si la revalorisation de l’ACJA (l’aide aux jeunes) ou de l’aide ovine va dans le bon sens, les moyens utilisés pour les financer sont inacceptables”.En revanche, la FNSEA “salue le renforcement des aides à la production” en estimant que “ces reliquats proviennent d’une inadéquation entre les objectifs de conversion en agriculture biologique fixés dans le PSN (Plan stratégique national) et la réalité de l’évolution des marchés”.Présent mardi à la réunion avec les représentants du monde agricole, Dominique Chargé, président de la Coopération agricole, a salué ces choix car, selon lui, “la situation nécessite effectivement d’accompagner les agriculteurs en agriculture biologique mais (…) au rythme où le marché progresse”.Pour Chambres d’agriculture France, cela “permet de conforter les producteurs. Pour autant la relance durable de l’agriculture biologique dépendra aussi de la capacité de l’ensemble des acteurs de la chaîne, y compris la grande distribution, à faire remonter les prix vers les producteurs”.L’agriculture biologique représente à ce stade 10,1% des surfaces agricoles, mais la loi fixe un objectif de 21% d’ici 2030 (l’UE visant 25%).
Algérie: confirmation en appel de la peine de cinq ans contre l’écrivain Sansal
La Cour d’appel d’Alger a confirmé mardi une peine de cinq ans de prison ferme à l’encontre de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné en Algérie depuis plus de sept mois et au coeur d’une grave brouille diplomatique entre l’Algérie et la France.”Le verdict du tribunal de première instance a été confirmé. Vous avez huit jours pour introduire un pourvoi en cassation”, a déclaré en français la présidente à l’attention de M. Sansal, présent et debout dans la salle, selon un journaliste de l’AFP sur place.Le nouvel avocat français de l’écrivain, Pierre Cornut-Gentille, arrivé samedi à Alger, n’a pas voulu se prononcer sur cette éventualité. “Je n’ai pas de déclarations à faire, je dois rendre visite à mon client pour discuter avec lui d’un éventuel pourvoi”, a-t-il dit à l’AFP.Me Cornut-Gentille a dit avoir rencontré lundi M. Sansal, 80 ans et atteint d’un cancer, qui “va bien”.Le romancier et essayiste avait été condamné le 27 mars à cinq ans de réclusion en première instance, notamment pour des déclarations en octobre 2024 au média français d’extrême droite Frontières, où il estimait que l’Algérie avait hérité sous la colonisation française de territoires appartenant jusque-là au Maroc.La France qui réclame depuis des mois sa libération a “regretté” la décision prise en appel, la jugeant “incompréhensible et injustifiée”, selon un communiqué du Quai d’Orsay.Paris a appelé “les autorités algériennes à faire un geste de clémence et à trouver une issue rapide, humanitaire et digne à la situation de notre compatriote, prenant en compte son état de santé et des considérations humanitaires. Notre souhait est qu’il puisse être libéré et soigné”.M. Sansal a été condamné pour “atteinte à l’unité nationale”, “outrage à corps constitué”, “pratiques de nature à nuire à l’économie nationale” et “détention de vidéos et de publications menaçant la sécurité et la stabilité du pays”.- Crise diplomatique inédite -Le procès en appel a eu lieu aussi bien à la demande de l’écrivain que du parquet, qui a requis 10 ans en appel comme en première instance.Interrogé en appel le 24 juin sur sa déclaration sur les frontières, M. Sansal avait répondu: “Je ne fais pas que de la politique. Je m’exprime aussi sur l’histoire”, invoquant le droit garanti par la Constitution “à la liberté d’expression”. “La France a créé les frontières (de l’Algérie colonisée à partir de 1830, ndlr) mais heureusement après l’indépendance (en 1962), l’Union africaine a décrété que ces frontières héritées de la colonisation étaient intangibles”, a-t-il ajouté.L’arrestation de M. Sansal le 16 novembre à Alger a envenimé une brouille entre Paris et Alger déclenchée en juillet 2024 par la reconnaissance par la France d’un plan d’autonomie “sous souveraineté marocaine” pour le Sahara occidental.Ce territoire non autonome selon l’ONU est l’objet d’un conflit depuis 50 ans entre le Maroc et les indépendantistes du Polisario, soutenus par Alger.Depuis, les deux pays traversent une crise diplomatique sans précédent, marquée par des expulsions de diplomates de part et d’autre, des restrictions pour les titulaires de visas diplomatiques et un gel de toutes les coopérations.”Il est important de sortir de cette relation mortifère entre la France et l’Algérie.(…) Trouver des pays tiers qui peuvent nous aider, c’est un objectif qu’on ne laisse pas de côté”, a déclaré à l’AFP Arnaud Benedetti, fondateur du comité de soutien international de Boualem Sansal, lors d’une soirée de soutien mardi à Toulouse. M. Sansal “doit être libéré immédiatement et sans condition, comme l’immense majorité du Parlement européen l’a demandé en janvier dernier, dans une résolution”, a ajouté Noëlle Lenoir, la présidente du comité.- Une grâce? -Le 6 mai, l’Assemblée nationale française a adopté une résolution appelant à la “libération immédiate” de l’écrivain, et à subordonner au respect des “engagements internationaux en matière de droits humains” toute “coopération renforcée” entre l’Algérie d’une part, la France et l’Europe de l’autre.Si en France, M. Sansal fait l’objet d’une vaste campagne de soutien, en Algérie, où il n’est pas très connu, peu de personnalités l’appuient.Des prises de positions pro-israéliennes de l’écrivain rediffusées sur les réseaux sociaux lui ont valu l’hostilité d’une partie de l’opinion publique algérienne pour laquelle la cause palestinienne est sacrée.Jusqu’à présent, les multiples demandes de libération ou d’une grâce du président algérien Abdelmadjid Tebboune, “un geste d’humanité” réclamé par son homologue français Emmanuel Macron en personne, sont restées lettre morte.Des proches dont ses deux filles ont émis l’espoir qu’il soit gracié à l’occasion du 5 juillet, à l’occasion du 63e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie.Interrogé mardi sur France Inter, le ministre de l’Intérieur français Bruno Retailleau, partisan d’une ligne dure et devenu la bête noire du pouvoir algérien, a également souhaité une “grâce” présidentielle.bur-abh-fka-skh/liu
Israel expands Gaza campaign ahead of Netanyahu’s US visit
Israel’s military said Tuesday that it had expanded its operations in Gaza, where residents reported fierce gunfire and shelling days before a planned trip to Washington by Prime Minister Benjamin Netanyahu.The intensified operations came after days of mounting calls for a ceasefire, with US President Donald Trump — whom Netanyahu is scheduled to meet next week — among those urging Israel to strike a new deal to halt the war and bring home the hostages still held in Gaza.Israel’s campaign to destroy the Palestinian militant group Hamas has raged on unabated, however, with Gaza’s civil defence agency reporting Israeli forces killed at least 26 people on Tuesday.In response to reports of deadly strikes in the north and south of the territory, the Israeli army told AFP it was “operating to dismantle Hamas military capabilities”.Separately, it said Tuesday morning that in recent days it had “expanded its operations to additional areas within the Gaza Strip, eliminating dozens of terrorists and dismantling hundreds of terror infrastructure sites both above and below ground”.Raafat Halles, 39, from the Shujaiya district of Gaza City, said “air strikes and shelling have intensified over the past week”, and tanks have been advancing.”I believe that every time negotiations or a potential ceasefire are mentioned, the army escalates crimes and massacres on the ground,” he said. “I don’t know why.”Amer Daloul, a 44-year-old resident of Gaza City, also reported fiercer clashes between Israeli forces and militants in recent days, telling AFP that he and his family were forced to flee the tent they were living in at dawn on Tuesday “due to heavy and random gunfire and shelling”.AFP photographers saw Israeli tanks deploying at the Gaza border in southern Israel and children picking through the rubble of a destroyed home in Gaza City.Others photographed Palestinians mourning over the bodies of relatives in the city’s Al-Shifa hospital and the Al-Aqsa hospital in Deir el-Balah, central Gaza.- Aid seekers killed -The Red Cross warned that Gaza’s few functioning medical facilities were overwhelmed, with nearly all public hospitals “shut down or gutted by months of hostilities and restrictions” on supplies.”The International Committee of the Red Cross is deeply alarmed by the intensifying hostilities in Gaza City and Jabaliya, which have reportedly caused dozens of deaths and injuries among civilians over the past 36 hours,” the ICRC said in a statement.Gaza’s civil defence service said 16 people were killed near aid distribution sites in central and southern Gaza on Tuesday, in the latest in a spate of deadly attacks on those seeking food, with 10 others killed in other Israeli operations.Commenting on the incidents, the Israeli military told AFP its forces “fired warning shots to distance suspects who approached the troops”, adding it was not aware of any injuries but would review the incidents.Referring to an incident in Rafah, it said the shots were fired “hundreds of metres (yards) away from the aid distribution site”, which was “not operating”.Media restrictions in Gaza and difficulties in accessing many areas mean AFP is unable to independently verify the tolls and details provided by rescuers.- Aid reform call -A group of 169 aid organisations called Monday for an end to Gaza’s “deadly” new US- and Israeli-backed aid distribution scheme which they said was leading to civilian deaths.They said the system forced starving civilians to “trek for hours through dangerous terrain and active conflict zones, only to face a violent, chaotic race” for food.They urged a return to the UN-led aid mechanism that existed until March, when Israel imposed a full blockade on humanitarian assistance entering Gaza during an impasse in truce talks with Hamas.The new scheme’s administrator, the Gaza Humanitarian Foundation (GHF), has distanced itself from reports of aid seekers being killed near its centres.- PM’s US visit -Netanyahu announced he would visit Trump and senior US security officials next week, amid mounting pressure to end more than 20 months of devastating fighting in Gaza.Trump vowed Tuesday to be “very firm” in his stance on ending the war when he meets the Israeli premier on July 7.”But he (Netanyahu) wants it too… He wants to end it too,” the US president added.Hamas official Taher al-Nunu told AFP the group is “ready to agree to any proposal if it will lead to an end to the war and a permanent ceasefire and a complete withdrawal of occupation forces”.”So far, there has been no breakthrough.”
Big automakers report US sales jump on pre-tariff consumer surge
Several leading automakers including Detroit giants General Motors and Ford reported increased US car sales in the second quarter on Tuesday as consumers fast-forwarded purchases ahead of US tariffs.Sales were particularly brisk early in the quarter as expectations of US President Donald Trump’s coming tariffs dominated the news. Besides the US companies, Japanese automakers Toyota and Honda and South Korean brands Kia and Hyundai all reported increased sales compared with the 2024 stretch.”They were able to capitalize on the tariff-induced fear and that drove sales, especially in the early part of the quarter,” said Garrett Nelson, equity analyst at CFRA Research.While the auto industry has been near the center of Trump’s efforts to reset global trade, consumers have yet to see significant price increases due to tariffs. That is because companies have relied on existing inventories that include vehicles imported before tariffs took effect. Prices are expected to rise more in the second half of 2025, but market demand and supply forces could constrain such hikes, analysts said.GM notched a 7.3 percent rise in vehicle deliveries to 746,588 behind a continued solid performance in pickup trucks and SUVs, as well as good sales of models geared towards customers seeking affordable vehicles.These include the Chevrolet Equinox and Chevrolet Trax, a lower-priced vehicle imported from South Korea.Ford, meanwhile, scored a 14.2 percent jump in sales to 612,095, reflecting the boon from a popular program that offered customers employee pricing on many models.Most of Ford’s leading vehicles saw higher sales, including the best-selling pickup F-series, as well as the Ford Explorer SUV. While Ford had lower sales of its all-electric F-150 Lightning Truck and the Mustang Mach-E, it reported a jump in hybrid vehicle sales.Higher sales had been expected for both companies, but the increases were slightly more than projected by analysts at Edmunds.com. At Toyota, sales jumped 7.2 percent to 666,470 autos, with double digit gains in several vehicles, including the Toyota Camry sedan and the Toyota Tacoma pickup truck.Honda, Kia and Hyundai reported quarterly sales increases of between five and 10 percent.But Nissan reported a 6.5 percent drop in quarterly sales to 221,441, while Jeep-owner Stellantis was projected by Edmunds to have a 12.8 percent drop to just over 300,000 vehicles.- Pressure from consumers -The United States imposed 25 percent tariffs on imported finished cars in early April. The Trump administration also enacted a 25 percent tariff on imported auto parts in early May, although White House officials allowed a two-year grace period and stipulated that automakers would not face duplicative tariffs due to a 25 percent levy on imported steel and aluminum.While retail car prices have not risen significantly, analysts at Cox Automotive last week pointed to a recent ebbing in dealer incentives as evidence of a somewhat tighter market.Cox Automotive Chief Economist Jonathan Smoke has projected an eight percent rise in prices due to tariffs, adding that “we don’t think consumers or fleet buyers are able and willing to accept that added cost,” he said at a briefing last week.Smoke predicted that uncertainty about the economy and whether the Federal Reserve will cut interest rates could lead many buyers to defer purchases.Nelson said automakers have to be “very careful” with price hikes.”Things have cooled off from where they were at the beginning of the quarter,” he said. “Everything we’re seeing suggests that consumers are still very price sensitive.”
Les Bourses mondiales sans entrain, entre données économiques et budget américain
Les marchés boursiers mondiaux ont terminé globalement en baisse mardi, digérant des indicateurs économiques qui laissent les investisseurs mitigés, alors que Wall Street a accueilli l’adoption par le Sénat américain du projet de loi budgétaire de Donald Trump.En Europe, Francfort a terminé en nette baisse de 0,99%, tandis que Londres a avancé de 0,28%. Paris a terminé stable (-0,04%), autant soutenue par le secteur du luxe que lestée par celui de la défense.A la Bourse de New York, le Dow Jones a gagné 0,91% tandis que l’indice Nasdaq a perdu 0,82% et l’indice élargi S&P 500, 0,11%.Le marché “se concentre sur le passage de la grande loi budgétaire” de Donald Trump, commente pour l’AFP Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities. Le président américain a glané mardi une importante victoire législative avec l’adoption de justesse au Sénat américain de son projet de loi budgétaire de plusieurs milliers de milliards de dollars, qui comprend des crédits d’impôt massifs, mais aussi de vastes coupes dans la santé.”Il y aurait des réductions d’impôts pour les entreprises (…) mais cela représente aussi une menace pour le déficit: il y a donc un côté négatif et un côté positif” pour le marché, explique M. Cardillo.Le Bureau budgétaire du Congrès, chargé d’évaluer de manière non partisane l’impact des projets de loi sur les finances publiques, estime que le texte augmenterait la dette de plus de 3.000 milliards de dollars d’ici 2034.Côté indicateurs, les investisseurs se sont aussi tournés vers la publication de l’indice ISM, qui mesure l’activité dans les services aux Etats-Unis, ressorti conforme aux prévisions du marché. Autre publication, celle du rapport JOLTS du ministère américain du Travail, qui a été “un élément positif dans les données du jour”, selon Bill Adams, de Comerica Banks, avec une hausse des offres.Le marché de l’emploi étant une préoccupation de la banque centrale américaine (Fed), sa faiblesse pourrait motiver des baisses de taux et à l’inverse, sa résilience pousse l’institution monétaire à maintenir ses taux directeurs au niveau élevé auquel ils sont depuis plusieurs mois.Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt américain à dix ans évoluait à 4,25% vers 20H30 GMT, contre 4,23% à la clôture lundi.Sur le marché des changes, le billet vert baissait de 0,14% face à l’euro (à 1,1801 dollar pour un euro), après avoir conclu la veille son pire premier semestre depuis 1973 en perdant 10,8% sur la période.Outre les publications à l’agenda des investisseurs, “cela a été une séance sans saveur, dans l’attente de connaître le résultat des négociations commerciales”, commente Philippe Cohen, gérant de portefeuille chez Kiplink.Les investisseurs scrutent avec attention les discussions que mènent actuellement Washington avec de nombreux pays, afin d’éviter la mise en place des droits de douane massifs promis par Donald Trump, mais qu’il a pour le moment suspendus jusqu’au 9 juillet.En Europe, aucun compromis n’a encore été trouvé. Coup de chaud pour TeslaDonald Trump a une nouvelle fois taclé son ancien allié Elon Musk, l’homme le plus riche du monde, pour les subventions qu’il touche de l’État américain, sans lesquelles, selon le président, “il devrait fermer boutique et retourner chez lui en Afrique du Sud”, a-t-il lancé sur son réseau Truth Social.Ce nouvel épisode de la dispute entre les deux milliardaires fait plonger Tesla à Wall Street de 5,34% et repasser sous le seuil symbolique des 1.000 milliards de capitalisation boursière.Après cette nouvelle querelle, “les investisseurs craignent que l’administration Trump ne se montre plus dure et surveille de près les dépenses du gouvernement américain liées à Tesla/SpaceX”, indique dans une note Daniel Ives, de Wedbush Securities. Le pétrole en hausseLes cours du pétrole ont progressé mardi alors qu’une partie de la prime de risque géopolitique a réintégré le marché, les prix étant par ailleurs poussés par la faiblesse persistante du dollar.Le baril de WTI américain a gagné 0,52%, à 65,45 dollars et celui de Brent de la mer du Nord 0,55% à 67,11 dollars.L’or gagnait 1,10% à 3.339 dollar l’once.
AI videos push Combs trial misinformation, researchers say
Around two dozen YouTube channels are pumping out AI-generated videos with false claims about music mogul Sean “Diddy” Combs’s sex trafficking trial, racking up millions of views and profiting from misinformation, researchers say.The flood of false content threatens to distort public perception of the musician’s seven-week New York trial, where jurors were deliberating Tuesday to ascertain whether he acted as the ringleader of a criminal organization that facilitated coercive sex marathons with escorts.The sensational AI-driven channels have amassed nearly 70 million views from roughly 900 videos about Combs over the past year, according to data compiled by Indicator, a US publication investigating digital deception.The videos typically feature AI-generated thumbnails showing celebrities on the witness stand alongside images of Combs, often paired with fabricated quotes.One channel called Pak Gov Update uploaded a nearly 30-minute-long video titled “Jay-Z Breaks His Silence on Diddy Controversy,” which features a thumbnail of the American rapper.The thumbnail shows Jay-Z breaking down in tears and holding up a CD above a fabricated quote: “I WILL BE DEAD SOON.”Pak Gov Update has uploaded similar videos with fake testimonies attributed to other celebrities such as the American comedian Kevin Hart and singer-songwriter Usher. It began posting content about the closely watched trial in recent weeks. The channel previously posted Urdu content about Pakistan.”Pak Gov Update is one of 26 YouTube channels identified by Indicator that have used a mix of false claims and AI slop to cash in on the Diddy trial,” said Craig Silverman, co-founder of Indicator.YouTube has “terminated several channels” among those highlighted by Indicator for “violating our terms of service and policies covering spam,” the site’s spokesman Jack Malon told AFP in a statement.AI slop refers to often low-quality visual content –- generated using cheap and widely available artificial intelligence tools –- that increasingly appears to be flooding social media sites, blurring the lines between reality and fiction.Many content creators on YouTube and TikTok offer paid courses on how to monetize viral AI slop on tech platforms, many of which have reduced their reliance on human fact-checkers and scaled back content moderation.Combs, 55, faces life in prison if convicted on five federal charges that include racketeering, sex trafficking and transportation for purposes of prostitution.Conspiracy theories and falsehoods surrounding his trial have flooded social media sites in recent weeks, threatening to shroud the facts and undermine real witnesses, experts say.A song titled “I Lost Myself at a Diddy Party” and falsely attributed to Justin Bieber recently garnered millions of views across social media platforms, sparking a wave of conspiracy theories about the relationship between the two celebrities.An audio clip of the song, which features lyrics about Bieber losing his innocence after attending a Combs party, was likely created using an AI tool, according to the disinformation watchdog NewsGuard.Also gaining traction online was a manipulated image of Combs and sex offender Jeffrey Epstein sitting next to US President Donald Trump on a couch with young women.
Réforme des aides sociales au Royaume-Uni: Starmer évite une défaite au prix de concessions
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a évité mardi une défaite parlementaire sur des réformes clés de la protection sociale, après avoir fait des concessions face à la rébellion inédite de députés de sa majorité.Vendredi, le chef du gouvernement travailliste avait tenté de calmer une fronde interne de plus de 120 députés – près d’un tiers de ses troupes au Parlement – en accordant des concessions sur ce projet qui vise à restreindre l’éligibilité aux aides invalidité et maladie en Angleterre.Forcé de céder pour s’éviter une défaite embarrassante, il a annoncé que les nouvelles conditions d’accès aux allocations ne s’appliqueraient qu’aux futurs demandeurs. Le vote s’est déroulé dans le sens du gouvernement: 335 ont approuvé le texte, et 260 ont voté contre, soit une majorité de 75.Mais la série de concessions importantes a laissé le projet de loi – qui visait à économiser des milliards de livres sterling sur la facture sociale du pays – en lambeaux, au point que les critiques ont qualifié la législation révisée de “farfelue”. – “une capitulation totale” -“Il s’agit d’une capitulation totale”, a déclaré Kemi Badenoch, chef de file de la principale opposition conservatrice, sur les réseaux sociaux. “Le projet de loi sur la protection sociale du parti travailliste est désormais une perte de temps TOTALE. Il permet d’économiser zéro livre, n’aide personne à trouver un emploi et ne contrôle PAS les dépenses. C’est inutile”.La ministre du Travail Liz Kendall a défendu son projet devant le Parlement, affirmant que le système actuel n’était “pas tenable pour maintenir un État-providence protecteur pour les générations à venir”.Le secrétaire d’Etat aux personnes handicapées Stephen Timms a voulu tendre un peu plus la main aux frondeurs mardi en annonçant que ces changements n’entreraient pas en vigueur avant la fin d’une consultation.Les coupes budgétaires proposées “appartiennent à une autre époque et à un autre parti”, avait toutefois dénoncé plus tôt la travailliste Rachael Maskell, à la tête des frondeurs, estimant qu’elles “sont loin d’une des vocations du Labour: protéger les plus pauvres”.Cette rébellion est la plus importante au sein de ce parti depuis sa victoire écrasante lors des législatives de juillet 2024, et montre une fragilisation de l’autorité de M. Starmer auprès de ses troupes.Incarnant le renouveau après 14 ans de pouvoir conservateur, l’ancien procureur général d’Angleterre et du Pays de Galles a également connu une lune de miel éphémère avec ses électeurs.- “Un an de volte-face” -Sa réforme devait initialement permettre d’économiser près de 5 milliards de livres (5,86 milliards d’euros) par an à horizon 2030. Mais les gains escomptés, qui devaient aider à assainir les finances publiques, pourraient être réduits de moitié avec ce revirement.”Un an de Starmer, un an de volte-face”, a raillé mardi Nigel Farage, chef du parti d’extrême droite Reform UK, en plein essor.C’est la troisième volte-face du Premier ministre en un mois, après son rétropédalage sur la suppression d’une aide universelle au chauffage pour les retraités, et sur une enquête nationale sur les gangs pédocriminels qu’il a finalement autorisée. Les députés frondeurs ont mis en avant des projections officielles selon lesquelles les changements proposés par l’exécutif risquaient de pousser 150.000 personnes de plus vers la pauvreté d’ici 2030.Un porte-parole de Downing Street a affirmé que ces prévisions comportaient une part “d’incertitude” et ne “reflétaient pas la situation dans son ensemble”, notamment les investissements réalisés dans les services de santé afin d’aider les gens à revenir au travail.Selon une étude publiée la semaine dernière par l’institut YouGov, nombre d’électeurs ayant voté Labour il y a un an s’en sont déjà détournés au profit des Verts, des libéraux-démocrates ou même de Reform UK, le parti d’extrême droite de Nigel Farage.Selon un de ses porte-parole cependant, M. Starmer fait le bilan de sa première année à Downing Street avec un “sentiment de fierté et d’accomplissement”, même s’il a dû prendre des “décisions difficiles”.Certains travaillistes lui reprochent de s’être trop droitisé en voulant combattre Reform UK, formation désormais favorite des prochaines élections selon les sondages, au risque de délaisser les valeurs et principes de son parti de centre-gauche.
Réforme des aides sociales au Royaume-Uni: Starmer évite une défaite au prix de concessions
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a évité mardi une défaite parlementaire sur des réformes clés de la protection sociale, après avoir fait des concessions face à la rébellion inédite de députés de sa majorité.Vendredi, le chef du gouvernement travailliste avait tenté de calmer une fronde interne de plus de 120 députés – près d’un tiers de ses troupes au Parlement – en accordant des concessions sur ce projet qui vise à restreindre l’éligibilité aux aides invalidité et maladie en Angleterre.Forcé de céder pour s’éviter une défaite embarrassante, il a annoncé que les nouvelles conditions d’accès aux allocations ne s’appliqueraient qu’aux futurs demandeurs. Le vote s’est déroulé dans le sens du gouvernement: 335 ont approuvé le texte, et 260 ont voté contre, soit une majorité de 75.Mais la série de concessions importantes a laissé le projet de loi – qui visait à économiser des milliards de livres sterling sur la facture sociale du pays – en lambeaux, au point que les critiques ont qualifié la législation révisée de “farfelue”. – “une capitulation totale” -“Il s’agit d’une capitulation totale”, a déclaré Kemi Badenoch, chef de file de la principale opposition conservatrice, sur les réseaux sociaux. “Le projet de loi sur la protection sociale du parti travailliste est désormais une perte de temps TOTALE. Il permet d’économiser zéro livre, n’aide personne à trouver un emploi et ne contrôle PAS les dépenses. C’est inutile”.La ministre du Travail Liz Kendall a défendu son projet devant le Parlement, affirmant que le système actuel n’était “pas tenable pour maintenir un État-providence protecteur pour les générations à venir”.Le secrétaire d’Etat aux personnes handicapées Stephen Timms a voulu tendre un peu plus la main aux frondeurs mardi en annonçant que ces changements n’entreraient pas en vigueur avant la fin d’une consultation.Les coupes budgétaires proposées “appartiennent à une autre époque et à un autre parti”, avait toutefois dénoncé plus tôt la travailliste Rachael Maskell, à la tête des frondeurs, estimant qu’elles “sont loin d’une des vocations du Labour: protéger les plus pauvres”.Cette rébellion est la plus importante au sein de ce parti depuis sa victoire écrasante lors des législatives de juillet 2024, et montre une fragilisation de l’autorité de M. Starmer auprès de ses troupes.Incarnant le renouveau après 14 ans de pouvoir conservateur, l’ancien procureur général d’Angleterre et du Pays de Galles a également connu une lune de miel éphémère avec ses électeurs.- “Un an de volte-face” -Sa réforme devait initialement permettre d’économiser près de 5 milliards de livres (5,86 milliards d’euros) par an à horizon 2030. Mais les gains escomptés, qui devaient aider à assainir les finances publiques, pourraient être réduits de moitié avec ce revirement.”Un an de Starmer, un an de volte-face”, a raillé mardi Nigel Farage, chef du parti d’extrême droite Reform UK, en plein essor.C’est la troisième volte-face du Premier ministre en un mois, après son rétropédalage sur la suppression d’une aide universelle au chauffage pour les retraités, et sur une enquête nationale sur les gangs pédocriminels qu’il a finalement autorisée. Les députés frondeurs ont mis en avant des projections officielles selon lesquelles les changements proposés par l’exécutif risquaient de pousser 150.000 personnes de plus vers la pauvreté d’ici 2030.Un porte-parole de Downing Street a affirmé que ces prévisions comportaient une part “d’incertitude” et ne “reflétaient pas la situation dans son ensemble”, notamment les investissements réalisés dans les services de santé afin d’aider les gens à revenir au travail.Selon une étude publiée la semaine dernière par l’institut YouGov, nombre d’électeurs ayant voté Labour il y a un an s’en sont déjà détournés au profit des Verts, des libéraux-démocrates ou même de Reform UK, le parti d’extrême droite de Nigel Farage.Selon un de ses porte-parole cependant, M. Starmer fait le bilan de sa première année à Downing Street avec un “sentiment de fierté et d’accomplissement”, même s’il a dû prendre des “décisions difficiles”.Certains travaillistes lui reprochent de s’être trop droitisé en voulant combattre Reform UK, formation désormais favorite des prochaines élections selon les sondages, au risque de délaisser les valeurs et principes de son parti de centre-gauche.






