Plongeon du dollar après l’offensive douanière de Trump qui menace l’économie américaine

Le dollar plonge jeudi, au lendemain de la déclaration de guerre commerciale lancée par Donald Trump, qui fait craindre de lourdes conséquences pour l’économie américaine.”La combinaison d’une inflation plus élevée – même transitoire – et d’une croissance plus faible” qui découleront de ces droits de douane “ébranlera inévitablement l’exceptionnalisme américain”, résume Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank. Cela, sans compter les éventuelles mesures de rétorsion des pays ciblés.”La Réserve fédérale (Fed) devra choisir son combat: elle penchera probablement pour soutenir l’économie” en abaissant ses taux, “considérant que l’impact des droits de douane sur l’inflation serait ponctuel et de courte durée, et qu’il serait partiellement compensé par un ralentissement économique marqué”, avance l’analyste. Or des taux d’intérêts plus faibles rendraient le dollar moins rémunérateur pour les investisseurs, et les pousserait à délaisser cette devise.Vers 09H45 GMT (11H45 à Paris), le billet vert dévissait de 1,55% face à l’euro, à 1,1025 dollar, évoluant à ses plus bas niveaux depuis début octobre face à la monnaie unique.La devise américaine chutait également de 1,21% contre la livre, à 1,3167 dollar, et dérapait de 1,57% face à la monnaie nippone, à 146,54 yens pour un dollar.L’offensive protectionniste de la Maison Blanche, sans équivalent depuis les années 1930, passe par un droit de douane plancher supplémentaire de 10% sur toutes les importations et par des majorations pour les pays jugés particulièrement hostiles en matière commerciale.Particulièrement visés, les produits chinois feront l’objet d’une nouvelle taxe à l’importation de 34% s’ajoutant aux 20% de droits de douane additionnels déjà en place par Washington. De quoi affecter la croissance de la Chine selon les analystes, ce qui explique que jeudi, le dollar gagnait 0,44% face au renminbi – l’autre nom de la devise chinoise – offshore, à 7,3003 yuans pour un dollar.Les marchandises de l’UE prendront 20% de taxes, tandis que les taux ont été fixés à 24% pour le Japon et 31% pour la Suisse.La taxe généralisée de 10% entrera en vigueur le 5 avril à 04H01 GMT et les droits de douane seront majorés le 9 avril.Les analystes s’inquiètent du contrecoup sur la croissance américaine, d’autant que “sans compensation budgétaire – ni baisses d’impôts, ni relance significative de la croissance, l’économie américaine absorbe le choc sans aucun amortisseur”, s’alarme Stephen Innes, de SPI AM.”Que Trump réussisse ou non à délocaliser la production aux États-Unis, une telle démarche prendra du temps”, souligne de son côté Michael Pfister, de Commerzbank, et “entre-temps, les États-Unis devront importer des biens plus chers”.”Cependant, les perturbations des chaînes d’approvisionnement pourraient rendre l’inflation plus persistante que prévu” dans le pays, note Mme Ozkardeskaya.L’or, valeur refuge, a atteint un nouveau record dans la nuit de mercredi à jeudi face aux inquiétudes sur l’économie mondiale, à 3.167,84 dollars l’once, et refluait légèrement jeudi.Cours de jeudi   Cours de mercredi————————————–           09H45 GMT  21H00 GMTEUR/USD    1,1025     1,0853EUR/JPY    161,55     162,02EUR/CHF    0,9528     0,9570EUR/GBP    0,8373     0,8344USD/JPY    146,54     149,28USD/CHF    0,8642     0,8817GBP/USD    1,3167     1,3007

Plongeon du dollar après l’offensive douanière de Trump qui menace l’économie américaine

Le dollar plonge jeudi, au lendemain de la déclaration de guerre commerciale lancée par Donald Trump, qui fait craindre de lourdes conséquences pour l’économie américaine.”La combinaison d’une inflation plus élevée – même transitoire – et d’une croissance plus faible” qui découleront de ces droits de douane “ébranlera inévitablement l’exceptionnalisme américain”, résume Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank. Cela, sans compter les éventuelles mesures de rétorsion des pays ciblés.”La Réserve fédérale (Fed) devra choisir son combat: elle penchera probablement pour soutenir l’économie” en abaissant ses taux, “considérant que l’impact des droits de douane sur l’inflation serait ponctuel et de courte durée, et qu’il serait partiellement compensé par un ralentissement économique marqué”, avance l’analyste. Or des taux d’intérêts plus faibles rendraient le dollar moins rémunérateur pour les investisseurs, et les pousserait à délaisser cette devise.Vers 09H45 GMT (11H45 à Paris), le billet vert dévissait de 1,55% face à l’euro, à 1,1025 dollar, évoluant à ses plus bas niveaux depuis début octobre face à la monnaie unique.La devise américaine chutait également de 1,21% contre la livre, à 1,3167 dollar, et dérapait de 1,57% face à la monnaie nippone, à 146,54 yens pour un dollar.L’offensive protectionniste de la Maison Blanche, sans équivalent depuis les années 1930, passe par un droit de douane plancher supplémentaire de 10% sur toutes les importations et par des majorations pour les pays jugés particulièrement hostiles en matière commerciale.Particulièrement visés, les produits chinois feront l’objet d’une nouvelle taxe à l’importation de 34% s’ajoutant aux 20% de droits de douane additionnels déjà en place par Washington. De quoi affecter la croissance de la Chine selon les analystes, ce qui explique que jeudi, le dollar gagnait 0,44% face au renminbi – l’autre nom de la devise chinoise – offshore, à 7,3003 yuans pour un dollar.Les marchandises de l’UE prendront 20% de taxes, tandis que les taux ont été fixés à 24% pour le Japon et 31% pour la Suisse.La taxe généralisée de 10% entrera en vigueur le 5 avril à 04H01 GMT et les droits de douane seront majorés le 9 avril.Les analystes s’inquiètent du contrecoup sur la croissance américaine, d’autant que “sans compensation budgétaire – ni baisses d’impôts, ni relance significative de la croissance, l’économie américaine absorbe le choc sans aucun amortisseur”, s’alarme Stephen Innes, de SPI AM.”Que Trump réussisse ou non à délocaliser la production aux États-Unis, une telle démarche prendra du temps”, souligne de son côté Michael Pfister, de Commerzbank, et “entre-temps, les États-Unis devront importer des biens plus chers”.”Cependant, les perturbations des chaînes d’approvisionnement pourraient rendre l’inflation plus persistante que prévu” dans le pays, note Mme Ozkardeskaya.L’or, valeur refuge, a atteint un nouveau record dans la nuit de mercredi à jeudi face aux inquiétudes sur l’économie mondiale, à 3.167,84 dollars l’once, et refluait légèrement jeudi.Cours de jeudi   Cours de mercredi————————————–           09H45 GMT  21H00 GMTEUR/USD    1,1025     1,0853EUR/JPY    161,55     162,02EUR/CHF    0,9528     0,9570EUR/GBP    0,8373     0,8344USD/JPY    146,54     149,28USD/CHF    0,8642     0,8817GBP/USD    1,3167     1,3007

“Elles attirent l’oeil” : les enfants de Gaza exposés au danger des munitions non explosées

“Un truc bizarre, ils jouent avec, et c’est la fin”: la bande de Gaza est jonchée de munitions non explosées qui prendront des années à être nettoyées, exposant ses habitants, notamment les enfants, à un danger de mort ou de blessure d'”une brutalité absolue”.”En ce moment, on perd deux personnes par jour victime de munitions non explosées, et ce sont pour la plupart des enfants qui n’ont pas école”, décrit à l’AFP Nicholas Orr, ancien démineur britannique de retour de Gaza où il s’est rendu pour Handicap International.Les enfants sont particulièrement exposés parce qu’ils fouillent les décombres de bâtiments bombardés, ou cherchent à tuer le temps : “Ils s’ennuient, courent partout, trouvent un truc bizarre, jouent avec, et c’est la fin”, dit M. Orr.C’est ce qui est arrivé à Ahmad Azzam, 15 ans qui a perdu une jambe à cause d’un engin explosif abandonné dans les ruines de sa maison, alors qu’il rentrait chez lui à Rafah, dans le sud, après des mois de déplacement en raison de la guerre dévastatrice entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.”On était en train d’inspecter ce qui restait de la maison, et il y avait un objet suspect dans les décombres”, raconte-t-il à l’AFP. “Je ne savais pas que c’était un explosif, quand brusquement, ça a explosé”, dit-il. Touché à plusieurs endroits sur le corps, il a été gravement blessé aux jambes et a subi l’amputation de l’une d’elles. – “Impitoyable” -Comme de nombreux Palestiniens, il était rentré chez lui, profitant de la fragile trêve, rompue depuis, dans la guerre déclenchée par les attaques du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.Les plus jeunes sont d’autant plus vulnérables, souligne Nicholas Orr, que certaines munitions “attirent l’oeil et ça plaît aux enfants”.”Tu ramasses, ça explose, et puis tu disparais, toi, ta famille et ce qui reste de ta maison. C’est impitoyable, ravageur et d’une brutalité absolue”, dit-il.Des déplacés tombent aussi par hasard sur des engins en fouillant les gravats de leur ancien chez eux, détaille M. Orr citant ce “père de famille qui revient dans sa maison et découvre une munition non explosée dans le jardin”. “Il (…) aide sa famille à déplacer l’engin, et c’est l’accident”, résume-t-il.Alors que les bombardements israéliens ont repris le 18 mars, peu de chiffres sont disponibles sur la quantité de munitions non explosées dans le territoire.Mais le service de la lutte antimines de l’ONU (UNMAS) a prévenu en janvier que “5 à 10%” des munitions tirées sur Gaza n’ont pas explosé et estimé que la décontamination pourrait prendre 14 ans.Les munitions non explosées sont partout visibles, souligne Alexandra Saieh, de l’ONG britannique Save the Children qui oeuvre à Gaza.”Quand nos équipes vont sur le terrain, elles voient des munitions non explosées tout le temps. La bande de Gaza en est littéralement jonchée”, dit-elle.- “Jouer avec le feu” -Pour les enfants qui perdent un membre dans les explosions, “la situation est castrophique” car ils “ont besoin de soins spécialisés dans la durée, et ce n’est juste pas possible à Gaza”, dit-elle.Début mars, Israël a imposé un blocus sur l’aide entrant dans le territoire. Fini le matériel de prothèse et pour ceux qui ont été amputés, c’est une perte de mobilité sur le long terme, déplore Mme Saieh.Dans le nord, où les combats au sol ont fait rage durant des mois, le type de munitions non explosées sont souvent des “mortiers, grenades et beaucoup de balles”, reprend M. Orr.A Rafah, où les raids aériens ont été plus intenses, “ce sont des projectiles d’artillerie, ou tombés du ciel” dont certains pèsent des dizaines de kilos.M. Orr n’a pas été autorisé à conduire des opérations de déminage à Gaza pour ne pas risquer d’être confondu par la surveillance aérienne israélienne avec quelqu’un qui tenterait de refabriquer des armes à partir de munitions non explosées.Il observe par ailleurs que les messages de prévention passent trop lentement alors qu’il est difficile de savoir quelle munition est susceptible d’exploser ou pas. Certains habitants croient pouvoir s’en débarrasser en voyant les autres les déplacer mais le risque est immense: “C’est jouer avec le feu et le hasard”.

Trump tariff blitz sparks retaliation threats, economic fears

Countries vowed Thursday to hit back at US President Donald Trump’s global tariffs onslaught but left the door open to negotiations, as markets tumbled over fears his trade war would damage the world economy.Trump spared almost no nation on his “Liberation Day”, hitting friends and foes alike and reserving some of the harshest tariffs for major trade partners, including the European Union and China.Holding up a chart of the sweeping measures in the White House Rose Garden on Wednesday, Trump called it “our declaration of economic independence”.”For decades, our country has been looted, pillaged, raped and plundered by nations near and far, both friend and foe alike,” Trump said, promising the move would restore a lost economic “Golden Age”.Nations around the world reacted swiftly, with China vowing “countermeasures” while France and Germany warned that the EU could hit US tech firms operating in Europe with a tax.EU chief Ursula von der Leyen vowed Europe was “prepared to respond” to the tariffs, calling them a “major blow to the world economy”.But the 27-nation EU and other countries also showed willingness to negotiate, while Beijing said it was “maintaining communication” with Washington over trade issues.The tariff announcements rattled stock markets while safe haven gold hit a new record high and the dollar slumped against other major currencies.In Asia, Tokyo’s Nikkei closed 2.8 percent lower after paring back bigger losses. Hanoi shares dropped more than seven percent after Vietnam was targeted with tariffs of 46 percent.Europe’s main stock markets were all in the red nearing midday trading, while US futures plummeted.”Stocks are down around the world but these are not traditional panic moves, suggesting that there is still some expectation that deals can be cut to reduce some of the impact from tariffs,” said Kathleen Brooks, research director at XTB trading platform.Trump reserved some of the heaviest blows for what he called “nations that treat us badly.” That included an additional 34 percent on goods from China — bringing the new added tariff rate there to 54 percent.  The figure for the European Union was 20 percent, and 24 percent on Japan, whose trade minister called the tariffs “extremely regrettable”.For the rest, Trump said he would impose a “baseline” tariff of 10 percent, including another key ally, Britain, which will come into effect on Saturday while the higher duties will kick in on April 9.Separate tariffs of 25 percent on all foreign-made cars and light trucks also went into effect, with auto parts due to be hit by May 3.- ‘Catastrophe’ for economy -US Treasury Secretary Scott Bessent warned against countermeasures, saying on Fox News: “If you retaliate, there will be escalation.”Germany said “everything was on the table” as it joined France in saying the EU could tax US tech giants.But German Chancellor Olaf Scholz, whose country is a major exporter of cars to the United States, said Europe was open to further talks to end the trade war. He called the US tariffs “fundamentally wrong”.Britain escaped relatively lightly after a diplomatic offensive, though Prime Minister Keir Starmer warned there would still be an “economic impact” from the 10 percent tariff on UK goods.Australian Prime Minister Anthony Albanese said the tariffs are “not the act of a friend” but he said his country, which was also hit with the lower end of duties, would not retaliate.Some of the worst-hit trading partners were in Asia, including 49 percent for Cambodia, 46 percent for Vietnam and 44 percent for military-ruled Myanmar, recently hit by a devastating earthquake.Russia was not affected because it is already facing sanctions over the Ukraine war “which preclude any meaningful trade”, a White House official said.Certain goods like copper, pharmaceuticals, semiconductors, lumber and gold will not be subject to the tariffs.Canada and Mexico are not affected by the new levies as Trump has already punished them for what he says is their failure to stymie drug trafficking and illegal immigration.Canadian Prime Minister Mark Carney vowed to “fight” the existing levies.- ‘Make America wealthy again’ -Trump’s announcement is the culmination of a long love affair with tariffs, which he has seen for decades as a cure-all for America’s trade imbalances and economic ills.A hand-picked audience of cabinet members, as well as workers in hard hats from industries including steel, oil and gas, whooped and cheered as Trump promised tariffs would “make America wealthy again”.Trump labelled Wednesday’s tariffs “reciprocal” but many experts say his administration’s estimates for levies placed on US imports by other countries are wildly exaggerated.The US president had telegraphed the move for weeks, sparking fears of a recession at home as costs are passed on to domestic consumers.French Prime Minister Francois Bayrou said the tariffs were a “catastrophe” for the world economy but also “for the United States and for American citizens”.burs-lth/phz

Trump tariff blitz sparks retaliation threats, economic fears

Countries vowed Thursday to hit back at US President Donald Trump’s global tariffs onslaught but left the door open to negotiations, as markets tumbled over fears his trade war would damage the world economy.Trump spared almost no nation on his “Liberation Day”, hitting friends and foes alike and reserving some of the harshest tariffs for major trade partners, including the European Union and China.Holding up a chart of the sweeping measures in the White House Rose Garden on Wednesday, Trump called it “our declaration of economic independence”.”For decades, our country has been looted, pillaged, raped and plundered by nations near and far, both friend and foe alike,” Trump said, promising the move would restore a lost economic “Golden Age”.Nations around the world reacted swiftly, with China vowing “countermeasures” while France and Germany warned that the EU could hit US tech firms operating in Europe with a tax.EU chief Ursula von der Leyen vowed Europe was “prepared to respond” to the tariffs, calling them a “major blow to the world economy”.But the 27-nation EU and other countries also showed willingness to negotiate, while Beijing said it was “maintaining communication” with Washington over trade issues.The tariff announcements rattled stock markets while safe haven gold hit a new record high and the dollar slumped against other major currencies.In Asia, Tokyo’s Nikkei closed 2.8 percent lower after paring back bigger losses. Hanoi shares dropped more than seven percent after Vietnam was targeted with tariffs of 46 percent.Europe’s main stock markets were all in the red nearing midday trading, while US futures plummeted.”Stocks are down around the world but these are not traditional panic moves, suggesting that there is still some expectation that deals can be cut to reduce some of the impact from tariffs,” said Kathleen Brooks, research director at XTB trading platform.Trump reserved some of the heaviest blows for what he called “nations that treat us badly.” That included an additional 34 percent on goods from China — bringing the new added tariff rate there to 54 percent.  The figure for the European Union was 20 percent, and 24 percent on Japan, whose trade minister called the tariffs “extremely regrettable”.For the rest, Trump said he would impose a “baseline” tariff of 10 percent, including another key ally, Britain, which will come into effect on Saturday while the higher duties will kick in on April 9.Separate tariffs of 25 percent on all foreign-made cars and light trucks also went into effect, with auto parts due to be hit by May 3.- ‘Catastrophe’ for economy -US Treasury Secretary Scott Bessent warned against countermeasures, saying on Fox News: “If you retaliate, there will be escalation.”Germany said “everything was on the table” as it joined France in saying the EU could tax US tech giants.But German Chancellor Olaf Scholz, whose country is a major exporter of cars to the United States, said Europe was open to further talks to end the trade war. He called the US tariffs “fundamentally wrong”.Britain escaped relatively lightly after a diplomatic offensive, though Prime Minister Keir Starmer warned there would still be an “economic impact” from the 10 percent tariff on UK goods.Australian Prime Minister Anthony Albanese said the tariffs are “not the act of a friend” but he said his country, which was also hit with the lower end of duties, would not retaliate.Some of the worst-hit trading partners were in Asia, including 49 percent for Cambodia, 46 percent for Vietnam and 44 percent for military-ruled Myanmar, recently hit by a devastating earthquake.Russia was not affected because it is already facing sanctions over the Ukraine war “which preclude any meaningful trade”, a White House official said.Certain goods like copper, pharmaceuticals, semiconductors, lumber and gold will not be subject to the tariffs.Canada and Mexico are not affected by the new levies as Trump has already punished them for what he says is their failure to stymie drug trafficking and illegal immigration.Canadian Prime Minister Mark Carney vowed to “fight” the existing levies.- ‘Make America wealthy again’ -Trump’s announcement is the culmination of a long love affair with tariffs, which he has seen for decades as a cure-all for America’s trade imbalances and economic ills.A hand-picked audience of cabinet members, as well as workers in hard hats from industries including steel, oil and gas, whooped and cheered as Trump promised tariffs would “make America wealthy again”.Trump labelled Wednesday’s tariffs “reciprocal” but many experts say his administration’s estimates for levies placed on US imports by other countries are wildly exaggerated.The US president had telegraphed the move for weeks, sparking fears of a recession at home as costs are passed on to domestic consumers.French Prime Minister Francois Bayrou said the tariffs were a “catastrophe” for the world economy but also “for the United States and for American citizens”.burs-lth/phz

L’ours “poursuit son développement” dans les Pyrénées mais son avenir n’est pas garanti

La population d’ours bruns “poursuit son développement” dans les Pyrénées, avec au moins 96 individus détectés dans le massif l’an dernier, selon le décompte officiel annuel, mais la pérennité de la présence de l’animal n’est pas garantie pour autant.”En 2024, un minimum de 96 ours a été détecté sur l’ensemble du massif des Pyrénées, dont 13 portées totalisant 22 oursons de l’année”, indique jeudi l’Office français de la biodiversité (OFB), qui coordonne en France le Réseau ours brun et établit un bilan en collaboration avec les services espagnols et andorrans. En 2023, ils étaient au moins 90 individus, selon le décompte établi avec différentes méthodes de suivi, comme l’analyse génétique d’échantillons de poils et de crottes.La population d’ours poursuit ainsi un développement régulier avec un “taux d’accroissement moyen annuel entre 2006 et 2023” estimé “à +11 % pour l’ensemble des Pyrénées”, selon le rapport annuel du Réseau ours brun. Soit un rythme de doublement de la population tous les six ans.Mais “on ne sait pas si l’année 2025 va continuer sur cette tendance-là ou pas” et “à ce stade, on ne peut pas dire si c’est une population pérenne”, souligne auprès de l’AFP la direction de l’OFB.- Diversité génétique -L’état de conservation d’une population se mesure en effet non seulement par des éléments quantitatifs mais aussi qualitatifs comme “sa capacité notamment à résister à des maladies, au changement climatique, à un changement de nourriture ou à des événements extérieurs”, explique-t-on. Ainsi la diminution de la diversité génétique “pourrait potentiellement altérer cette dynamique dans les années futures”, met en garde le Réseau ours brun. Deux études -une commandée par l’Etat, l’autre par les associations pro-ours- sont actuellement menées pour quantifier les effets de la consanguinité sur la démographie des ours des Pyrénées, avec des résultats complets attendus fin 2026 pour la première, fin 2025 pour la seconde.Depuis plusieurs années, les associations mobilisées pour la défense de l’ours dans les Pyrénées regrettent le mutisme des pouvoirs publics quant à de nouveaux lâchers d’ours.”Les trop rares ours fondateurs de la population se reproduisent entre eux, ainsi que leurs descendants. La consanguinité augmente, et devient une menace pour l’avenir de l’ours dans les Pyrénées. On mesure déjà que le nombre d’oursons est moindre pour les portées consanguines (…) Il est donc indispensable de lâcher de nouveaux ours dans les Pyrénées”, a estimé l’association Pays de l’ours-Adet, après la publication du rapport de l’OFB.”C’est une question qui doit être réglée par le politique”, rappelle le préfet chargé de la question de l’ours, Thierry Hegay.Alors que l’Etat s’est engagé à effectuer de nouvelles réintroductions quand un ours est tué par l’homme, quatre plantigrades abattus ou empoisonnés en 2020 et 2021 n’ont pas été remplacés, dénoncent les associations.Quatre mois de prison avec sursis ont récemment été requis à l’encontre d’un chasseur, poursuivi pour “destruction d’espèce protégée” après avoir abattu l’ourse Caramelles lors d’une battue au sanglier non autorisée, en 2021.- “Moins de sollicitations” -Dans les années 1990, alors que l’espèce était menacée et qu’il ne restait qu’une poignée de spécimens dans la chaîne montagneuse, une campagne de réintroduction d’ours bruns originaires de Slovénie a été lancée.Mais leur présence est contestée par des éleveurs de bovins et d’ovins, qui se plaignent des prédations durant la période estivale quand le bétail se trouve dans les hauts pâturages.Le rapport dénombre 310 attaques d’ours sur le bétail et 14 attaques sur les ruchers en France l’an dernier, contre respectivement 349 et 7 en 2023.L’aire de répartition de l’ours continue de progresser: elle est estimée à 7.200 km², soit une augmentation de 100 km² par rapport à 2023 et de 1.500km² par rapport à 2022.Cette extension de sa présence n’est pas forcément synonyme d’aggravation des tensions avec les éleveurs. A l’OFB, qui peut réaliser des tirs d’effarouchement pour éloigner les ours les plus menaçants, on constate que “sur l’été 2024, on a eu moins de sollicitations d’interventions que sur les années précédentes”.

L’ours “poursuit son développement” dans les Pyrénées mais son avenir n’est pas garanti

La population d’ours bruns “poursuit son développement” dans les Pyrénées, avec au moins 96 individus détectés dans le massif l’an dernier, selon le décompte officiel annuel, mais la pérennité de la présence de l’animal n’est pas garantie pour autant.”En 2024, un minimum de 96 ours a été détecté sur l’ensemble du massif des Pyrénées, dont 13 portées totalisant 22 oursons de l’année”, indique jeudi l’Office français de la biodiversité (OFB), qui coordonne en France le Réseau ours brun et établit un bilan en collaboration avec les services espagnols et andorrans. En 2023, ils étaient au moins 90 individus, selon le décompte établi avec différentes méthodes de suivi, comme l’analyse génétique d’échantillons de poils et de crottes.La population d’ours poursuit ainsi un développement régulier avec un “taux d’accroissement moyen annuel entre 2006 et 2023” estimé “à +11 % pour l’ensemble des Pyrénées”, selon le rapport annuel du Réseau ours brun. Soit un rythme de doublement de la population tous les six ans.Mais “on ne sait pas si l’année 2025 va continuer sur cette tendance-là ou pas” et “à ce stade, on ne peut pas dire si c’est une population pérenne”, souligne auprès de l’AFP la direction de l’OFB.- Diversité génétique -L’état de conservation d’une population se mesure en effet non seulement par des éléments quantitatifs mais aussi qualitatifs comme “sa capacité notamment à résister à des maladies, au changement climatique, à un changement de nourriture ou à des événements extérieurs”, explique-t-on. Ainsi la diminution de la diversité génétique “pourrait potentiellement altérer cette dynamique dans les années futures”, met en garde le Réseau ours brun. Deux études -une commandée par l’Etat, l’autre par les associations pro-ours- sont actuellement menées pour quantifier les effets de la consanguinité sur la démographie des ours des Pyrénées, avec des résultats complets attendus fin 2026 pour la première, fin 2025 pour la seconde.Depuis plusieurs années, les associations mobilisées pour la défense de l’ours dans les Pyrénées regrettent le mutisme des pouvoirs publics quant à de nouveaux lâchers d’ours.”Les trop rares ours fondateurs de la population se reproduisent entre eux, ainsi que leurs descendants. La consanguinité augmente, et devient une menace pour l’avenir de l’ours dans les Pyrénées. On mesure déjà que le nombre d’oursons est moindre pour les portées consanguines (…) Il est donc indispensable de lâcher de nouveaux ours dans les Pyrénées”, a estimé l’association Pays de l’ours-Adet, après la publication du rapport de l’OFB.”C’est une question qui doit être réglée par le politique”, rappelle le préfet chargé de la question de l’ours, Thierry Hegay.Alors que l’Etat s’est engagé à effectuer de nouvelles réintroductions quand un ours est tué par l’homme, quatre plantigrades abattus ou empoisonnés en 2020 et 2021 n’ont pas été remplacés, dénoncent les associations.Quatre mois de prison avec sursis ont récemment été requis à l’encontre d’un chasseur, poursuivi pour “destruction d’espèce protégée” après avoir abattu l’ourse Caramelles lors d’une battue au sanglier non autorisée, en 2021.- “Moins de sollicitations” -Dans les années 1990, alors que l’espèce était menacée et qu’il ne restait qu’une poignée de spécimens dans la chaîne montagneuse, une campagne de réintroduction d’ours bruns originaires de Slovénie a été lancée.Mais leur présence est contestée par des éleveurs de bovins et d’ovins, qui se plaignent des prédations durant la période estivale quand le bétail se trouve dans les hauts pâturages.Le rapport dénombre 310 attaques d’ours sur le bétail et 14 attaques sur les ruchers en France l’an dernier, contre respectivement 349 et 7 en 2023.L’aire de répartition de l’ours continue de progresser: elle est estimée à 7.200 km², soit une augmentation de 100 km² par rapport à 2023 et de 1.500km² par rapport à 2022.Cette extension de sa présence n’est pas forcément synonyme d’aggravation des tensions avec les éleveurs. A l’OFB, qui peut réaliser des tirs d’effarouchement pour éloigner les ours les plus menaçants, on constate que “sur l’été 2024, on a eu moins de sollicitations d’interventions que sur les années précédentes”.