Jeux vidéo: la console Switch 2 de Nintendo divise les joueurs japonais

Manettes magnétiques, écran plus large et micro intégré: la console de Nintendo, la  Switch 2, disponible à partir du 5 juin, a suscité des réactions mitigées jeudi chez les amateurs de jeux vidéo à Tokyo.”Les nouvelles fonctionnalités de la console ont été un véritable choc…J’ai été agréablement surpris”, a déclaré jeudi à l’AFP Rio Narita, un étudiant de 21 ans, au lendemain de la présentation par le géant japonais de sa nouvelle console.Cette nouvelle machine, qui succède à la première Switch lancée en 2017 et écoulée à plus de 150 millions d’exemplaires dans le monde, conserve son concept de console hybride utilisable aussi bien en déplacement que connectée à une télévision.A Akihabara, quartier tokyoïte connu pour ses boutiques spécialisées, les fans de jeux vidéo s’enthousiasment pour le “Game Chat”, une nouvelle fonction permettant, grâce à un micro intégré, de discuter avec d’autres joueurs en simultané.”Le chat vocal, c’est vraiment quelque chose. Car ça va rendre les jeux en ligne beaucoup plus amusants”, a déclaré Shiori Takase, une joueuse de 34 ans.Mais “cela pourrait aussi être dangereux pour les enfants, car ils pourraient se retrouver à parler à des gens bizarres”, s’inquiète Sayaka Motoya.- Prix et droits de douane -Un autre paramètre divise les joueurs: son prix, 469,99 euros en Europe (449,99 dollars aux États-Unis), alors que sa devancière avait été lancée à 329,99 euros. Les exemplaires physiques des jeux coûteront entre 80 et 90 euros, soit 10 euros de plus que leur version numérique. Le prix pourrait être un frein à l’achat “pour les jeunes ou ceux qui n’ont pas les moyens”, affirme Sayaka Motoya, une étudiante de 18 ans.Mais cette tarification élevée ne décourage par certains, comme Daigo, étudiant de 20 ans: “le prix est plus bas que ce à quoi je m’attendais (…)”, a-t-il souligné.Rio Narita est du même avis: “Compte tenu de l’écran plus grand et des fonctionnalités, je pense que (le prix) est inévitable”, ajoute-t-il.”Des jeux à 80 dollars, c’est un choix (…) Les jeux Nintendo sont fabriqués au Japon et les droits de douane ne s’appliquent pas aux biens numériques”, a affirmé sur X, Daniel Ahmad, analyste de la firme Niko Partners.En revanche, la Switch 2 elle-même pourrait durement pâtir de l’offensive douanière lancée mercredi par le président américain Donald Trump.Nintendo fait fabriquer une partie de ses consoles au Vietnam et au Cambodge, deux pays qui se verront désormais imposés par Washington des taxes douanières de respectivement 46% et 49%.Ces inquiétudes sur le prix de vente élevé et sur l’impact de la guerre commerciale ont fait dévisser l’action Nintendo de 6% jeudi matin à la Bourse de Tokyo, avant qu’elle ne modère ses pertes (-3,74% à 05H41 GMT).- Incertitudes sur l’offre –  Cette nouvelle console ne constitue pas une révolution pour Nintendo, comme ce fut le cas en 2006 avec la reconnaissance des mouvements introduite par la Wii, mais selon Hideki Yasuda, analyste du cabinet japonais Toyo Securities, ce que les joueurs ” désirent avant tout, c’est simplement une meilleure performance”. L’expert estime que 6 millions de consoles seront disponibles dès le lancement. A terme, Nintendo pourrait écouler 19 millions d’unités sur l’exercice fiscal 2025 et 21 millions l’année suivante, selon Toyo Securities.Mat Piscatella, analyste du cabinet spécialisé Circana, parie lui sur 4,3 millions de consoles disponibles pour le marché américain tout en s’interrogeant sur la capacité de production du géant japonais. “Etant donné les incertitudes du marché autour des droits de douane, et tout ce qui se passe aux Etats-Unis, nous verrons combien d’unités seront disponibles… La demande sera là, mais quid de l’offre ?”, a-t-il commenté sur le réseau social Bluesky.-“Mario Kart World”-Parmi les jeux disponibles à son lancement, on trouvera “Mario Kart World”, volet développé exclusivement pour la Switch 2 d’une des séries les plus populaires du groupe.Ont également été présentés “Donkey Kong Bananza”, jeu d’aventure en 3D avec le singe de l’univers Nintendo prévu pour le 17 juillet, “Kirby Air Riders”, par le créateur de la série “Smash Bros”, un nouveau “Hyrule Warriors”, série annexe à la saga Zelda, ou “The Duskbloods”, jeu exclusif à la Switch 2, prévu en 2026, du studio japonais auteur de “Elden Ring”Alors que l’industrie du jeu vidéo connaît une crise de croissance à travers le monde, marquée par des vagues de licenciement, l’arrivée de la Switch 2 devrait redonner un coup de fouet aux ventes de consoles, en perte de vitesse.Dès vendredi, de premiers joueurs tirés au sort pourront tester la nouvelle console au Grand Palais à Paris, dans le cadre d’une série d’événements organisés dans plusieurs villes, comme New York et Tokyo.kf-dax-cg-jug/ep/eb

Les marchés asiatiques secoués par l’offensive douanière de Trump

Glissade des Bourses, chute du dollar et du pétrole, record de l’or… les marchés asiatisques ont été sonnés jeudi par la brutale offensive douanière de Donald Trump, propre à plomber les économies de la région, très dépendantes des exportations.Les Bourses sous le choc, les exportateurs souffrent Dans le sillage d’un décrochage de Wall Street dans les échanges électroniques, la Bourse de Tokyo a chuté de plus de 4% peu après l’ouverture. Vers 05H00 GMT, l’indice vedette Nikkei perdait encore 3,14% à 34.601 points et l’indice élargi Topix 3,57% à 2.555 points.La Bourse de Séoul reculait de 0,8% après avoir lâché presque 3% dans les premiers échanges. Sydney cédait 0,9% et Bombay 0,5%.Les marchés boursiers, dans l’ensemble, limitaient leurs pertes, accusant le coup après l’onde de choc de l’offensive protectionniste de Washington, sans équivalent depuis les années 1930.Outre un droit de douane plancher supplémentaire de 10% sur toutes les importations, les économies asiatiques sont touchées par des majorations ciblant certains pays: surtaxes à 24% pour le Japon, 26% pour l’Inde, 25% pour la Corée du Sud, 36% pour la Thaïlande, 32% pour Taïwan, et même 46% pour le Vietnam.A Tokyo, les groupes exportateurs buvaient la tasse, y compris le géant des jeux vidéo Nintendo, qui s’est momentanément effondré de 6%, avec des inquiétudes sur sa nouvelle console Switch 2 produite notamment au Vietnam et au Cambodge.Alors que des surtaxes américaines de 25% ciblant les importations automobiles sont entrées en vigueur dès mercredi, les constructeurs nippons souffraient toujours, à l’image de Toyota (-6,08%).L’addition est astronomique pour la Chine, dont les produits feront l’objet d’une nouvelle taxe à l’importation de 34% s’ajoutant aux 20% de droits de douane additionnels déjà en place.Vers 05H00 GMT, à Hong Kong, l’indice Hang Seng chutait de 2,10%. L’indice composite de Shanghai cédait 0,42% et celui de Shenzhen 1,39%.”Le point positif pour les investisseurs pourrait être qu’il ne s’agit que d’un point de départ pour les négociations avec d’autres pays”, a commenté Chris Zaccarelli, de Northlight Asset Management.Mais dans l’immédiat, “cela prouve aux marchés que (Trump) ne bluffait pas”, prévient Stephen Innes, de SPI Asset Management.”Il s’agit d’une frappe coordonnée sur la majeure partie de l’économie mondiale, et la réaction des marchés est justifiée. Les États-Unis ont mis à mal ce qui restait du multilatéralisme et ouvert la voie à des représailles”, souligne-t-il.L’e-commerce chinois trébucheDonald Trump a signé mercredi un décret annulant l’exemption de droits de douane dont bénéficiaient les petits colis envoyés depuis la Chine.Dans la foulée, les géants chinois de l’e-commerce trébuchaient lourdement à Hong Kong, à l’image d’Alibaba (-5,15%) et JD.com (-4,8%). PDD Holdings (Temu) a chuté de 6,05% dans les échanges électroniques à New York.Hanoï dévisse, chute des fournisseurs de Nike et AppleA la mi-journée, la Bourse de Hanoï dévissait de plus de 6%, plombée par la dégringolade des sous-traitants du textile ou de l’électronique.”Environ la moitié des chaussures Nike et 39% des chaussures Adidas sont fabriquées au Vietnam” selon Bloomberg, et seraient donc soumises aux surtaxes de 46%. Grand fournisseur de Nike, le chinois Shenzhou International a perdu jusqu’à 18% à Hong Kong. Les marques dont une partie des habits sont fabriqués en Chine ou au Vietnam ont chuté dans les échanges électroniques new-yorkais à l’instar de Gap (-8,49%), Ralph Lauren (-7,13%) ou encore Nike (-7,05%).Idem pour Apple (-7,30%), qui assemble ses smartphones en Asie.Parmi ses fournisseurs, le sud-coréen SK Hynix a perdu jusqu’à presque 5%, et le fabricant d’électronique AAC Technologies coté à Hong Kong a dégringolé de 14%.Record de l’or, plongeon du dollar, le yen brilleLes investisseurs se sont rués sur l’or, valeur refuge par excellence, qui a battu son record historique, à 3.167,83 dollars l’once.Après avoir décroché par rapport à l’euro, le dollar plongeait de 1,31% vis-à-vis de la devise japonaise, à 147,32 yens pour un dollar. Devise réputée sûre, “le yen est un refuge privilégié face aux incertitudes sur un ralentissement économique américain”, soulignait Standard Chartered.A l’inverse, actifs particulièrement spéculatifs, les cryptomonnaies souffraient du regain d’aversion pour le risque: le bitcoin dégringolait de 2,44% à 83.562 dollars.Le pétrole trébucheLes cours du pétrole ont glissé de plus de 3% en début d’échanges asiatiques, la guerre douanière étant susceptible de plomber la demande énergétique.Vers 05H00 GMT, le cours du baril de WTI américain reculait encore de 2,51% à 69,91 dollars et celui de Brent de la mer du Nord de 2,36% à 73,18 dollars.burs-jug/ep/eb

Les marchés asiatiques secoués par l’offensive douanière de Trump

Glissade des Bourses, chute du dollar et du pétrole, record de l’or… les marchés asiatisques ont été sonnés jeudi par la brutale offensive douanière de Donald Trump, propre à plomber les économies de la région, très dépendantes des exportations.Les Bourses sous le choc, les exportateurs souffrent Dans le sillage d’un décrochage de Wall Street dans les échanges électroniques, la Bourse de Tokyo a chuté de plus de 4% peu après l’ouverture. Vers 05H00 GMT, l’indice vedette Nikkei perdait encore 3,14% à 34.601 points et l’indice élargi Topix 3,57% à 2.555 points.La Bourse de Séoul reculait de 0,8% après avoir lâché presque 3% dans les premiers échanges. Sydney cédait 0,9% et Bombay 0,5%.Les marchés boursiers, dans l’ensemble, limitaient leurs pertes, accusant le coup après l’onde de choc de l’offensive protectionniste de Washington, sans équivalent depuis les années 1930.Outre un droit de douane plancher supplémentaire de 10% sur toutes les importations, les économies asiatiques sont touchées par des majorations ciblant certains pays: surtaxes à 24% pour le Japon, 26% pour l’Inde, 25% pour la Corée du Sud, 36% pour la Thaïlande, 32% pour Taïwan, et même 46% pour le Vietnam.A Tokyo, les groupes exportateurs buvaient la tasse, y compris le géant des jeux vidéo Nintendo, qui s’est momentanément effondré de 6%, avec des inquiétudes sur sa nouvelle console Switch 2 produite notamment au Vietnam et au Cambodge.Alors que des surtaxes américaines de 25% ciblant les importations automobiles sont entrées en vigueur dès mercredi, les constructeurs nippons souffraient toujours, à l’image de Toyota (-6,08%).L’addition est astronomique pour la Chine, dont les produits feront l’objet d’une nouvelle taxe à l’importation de 34% s’ajoutant aux 20% de droits de douane additionnels déjà en place.Vers 05H00 GMT, à Hong Kong, l’indice Hang Seng chutait de 2,10%. L’indice composite de Shanghai cédait 0,42% et celui de Shenzhen 1,39%.”Le point positif pour les investisseurs pourrait être qu’il ne s’agit que d’un point de départ pour les négociations avec d’autres pays”, a commenté Chris Zaccarelli, de Northlight Asset Management.Mais dans l’immédiat, “cela prouve aux marchés que (Trump) ne bluffait pas”, prévient Stephen Innes, de SPI Asset Management.”Il s’agit d’une frappe coordonnée sur la majeure partie de l’économie mondiale, et la réaction des marchés est justifiée. Les États-Unis ont mis à mal ce qui restait du multilatéralisme et ouvert la voie à des représailles”, souligne-t-il.L’e-commerce chinois trébucheDonald Trump a signé mercredi un décret annulant l’exemption de droits de douane dont bénéficiaient les petits colis envoyés depuis la Chine.Dans la foulée, les géants chinois de l’e-commerce trébuchaient lourdement à Hong Kong, à l’image d’Alibaba (-5,15%) et JD.com (-4,8%). PDD Holdings (Temu) a chuté de 6,05% dans les échanges électroniques à New York.Hanoï dévisse, chute des fournisseurs de Nike et AppleA la mi-journée, la Bourse de Hanoï dévissait de plus de 6%, plombée par la dégringolade des sous-traitants du textile ou de l’électronique.”Environ la moitié des chaussures Nike et 39% des chaussures Adidas sont fabriquées au Vietnam” selon Bloomberg, et seraient donc soumises aux surtaxes de 46%. Grand fournisseur de Nike, le chinois Shenzhou International a perdu jusqu’à 18% à Hong Kong. Les marques dont une partie des habits sont fabriqués en Chine ou au Vietnam ont chuté dans les échanges électroniques new-yorkais à l’instar de Gap (-8,49%), Ralph Lauren (-7,13%) ou encore Nike (-7,05%).Idem pour Apple (-7,30%), qui assemble ses smartphones en Asie.Parmi ses fournisseurs, le sud-coréen SK Hynix a perdu jusqu’à presque 5%, et le fabricant d’électronique AAC Technologies coté à Hong Kong a dégringolé de 14%.Record de l’or, plongeon du dollar, le yen brilleLes investisseurs se sont rués sur l’or, valeur refuge par excellence, qui a battu son record historique, à 3.167,83 dollars l’once.Après avoir décroché par rapport à l’euro, le dollar plongeait de 1,31% vis-à-vis de la devise japonaise, à 147,32 yens pour un dollar. Devise réputée sûre, “le yen est un refuge privilégié face aux incertitudes sur un ralentissement économique américain”, soulignait Standard Chartered.A l’inverse, actifs particulièrement spéculatifs, les cryptomonnaies souffraient du regain d’aversion pour le risque: le bitcoin dégringolait de 2,44% à 83.562 dollars.Le pétrole trébucheLes cours du pétrole ont glissé de plus de 3% en début d’échanges asiatiques, la guerre douanière étant susceptible de plomber la demande énergétique.Vers 05H00 GMT, le cours du baril de WTI américain reculait encore de 2,51% à 69,91 dollars et celui de Brent de la mer du Nord de 2,36% à 73,18 dollars.burs-jug/ep/eb

Livestock theft is central to jihadist economy in west AfricaThu, 03 Apr 2025 05:29:51 GMT

Musa was asleep in the village of Dusuman in northeast Nigeria when he was awoken by a sharp burst of gunfire and Boko Haram stole his main source of livelihood — his livestock.”They came at about one in the morning and started firing in the air,” said the Fulani herdsman, whose name AFP has changed …

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South African artist champions hyenas in ‘eco-queer’ questThu, 03 Apr 2025 05:23:04 GMT

They are often disparaged as ugly, sly and cruel scavengers but for South African artist Hannelie Coetzee, hyenas are symbols of female power and the normalisation of queerness.The walls of her studio in the university district of downtown Johannesburg are covered in drawings in ink and rooibos tea of the sloped-back carnivores, her heroines of …

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Netanyahu en visite en Hongrie, défi au mandat d’arrêt de la CPI

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, est arrivé jeudi en Hongrie, bravant le mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) à l’invitation de son indéfectible allié Viktor Orban.”Bienvenue à Budapest!”, a écrit sur Facebook le ministre de la Défense Kristof Szalay-Bobrovniczky, venu accueillir dans la nuit le dirigeant sur le tarmac de l’aéroport de Budapest.Il entame une visite de plusieurs jours, la première en Europe depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.Après les honneurs militaires au palais présidentiel, M. Netanyahu sera reçu dans la matinée par son homologue pour des discussions puis une conférence de presse vers 12H30 (10H30 GMT). L’occasion de rallier le soutien hongrois au plan du président américain Donald Trump, qui prévoit de prendre le contrôle de la bande de Gaza et d’en expulser ses habitants.Toutefois la portée de ce déplacement est surtout symbolique. Après l’annonce en novembre 2024 par la CPI du mandat d’arrêt pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans la bande de Gaza, Benjamin Netanyahu est allé aux Etats-Unis mais jamais encore dans un Etat partie de la juridiction basée à La Haye. “Son but ultime est de retrouver la capacité de voyager où il veut”, commente pour l’AFP Moshe Klughaft, consultant et ancien conseiller du dirigeant israélien.A travers cette visite “dans un pays où il ne craint pas d’être arrêté, il ouvre la voie à la normalisation de ses futurs déplacements”, peut-être par exemple en Allemagne où le futur chancelier Friedrich Merz a garanti qu’il pourrait venir sans être inquiété.- “Obligation légale” -Viktor Orban l’a lui invité dès la nouvelle de la CPI connue, se disant “choqué par une décision honteuse”. En retour, M. Netanyahu a salué la “clarté morale” de la Hongrie.Contactée par l’AFP, la juridiction a rappelé “l’obligation légale” de Budapest et sa “responsabilité envers les autres Etats parties” pour exécuter les décisions. “En cas d’inquiétudes sur leur coopération avec la Cour, les Etats peuvent la consulter”, souligne son porte-parole Fadi El Abdallah. “Mais il ne leur appartient pas de déterminer unilatéralement le bien-fondé des décisions juridiques de la CPI”.Le pays d’Europe centrale veut aller plus loin et devrait annoncer son retrait de la Cour, selon des informations de Radio Free Europe, citant des sources diplomatiques. La Hongrie a bien signé en 1999 le Statut de Rome, traité fondateur de la CPI, ratifié deux ans plus tard, au cours du premier mandat de Viktor Orban. Mais elle n’a pas validé la convention associée pour des raisons de constitutionnalité et affirme donc ne pas être obligé de se conformer aux décisions de la Cour internationale.- Turbulences internes -Fondée en 2002, la Cour compte aujourd’hui 125 membres et a pour mission de poursuivre les auteurs des crimes les plus graves commis dans le monde, lorsque les pays n’ont pas la volonté ou la capacité de le faire eux-mêmes. A ce jour, seuls deux Etats ont claqué la porte, le Burundi et les Philippines.Si le gouvernement hongrois émet régulièrement l’idée de quitter une institution jugée “politiquement biaisée”, il serait donc prêt à franchir le pas, dans le sillage de Donald Trump qui a imposé en février des sanctions à la Cour pour ce qu’il a qualifié d'”actions illégitimes et sans fondement visant l’Amérique et notre proche allié Israël”.Benjamin Netanyahu s’absente de Jérusalem à un moment de fortes turbulences internes alors qu’il est engagé dans un bras de fer avec la Cour suprême, qui a gelé la décision du gouvernement de limoger l’actuel chef du Shin Bet.Par ailleurs, deux de ses conseillers sont actuellement en garde à vue dans une affaire surnommée “Qatargate” par les médias israéliens. Ils sont soupçonnés d’avoir reçu des fonds du Qatar pour promouvoir les intérêts en Israël de l’émirat du Golfe, hôte de dirigeants du Hamas et médiateur entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.Une “chasse aux sorcières” selon M. Netanyahu qui a lui-même été entendu lundi par la police.Ce séjour en Hongrie lui donne opportunément la possibilité de “contrôler l’agenda israélien” pendant plusieurs jours, estime M. Klughaft, son retour étant prévu dimanche.

Netanyahu en visite en Hongrie, défi au mandat d’arrêt de la CPI

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, est arrivé jeudi en Hongrie, bravant le mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) à l’invitation de son indéfectible allié Viktor Orban.”Bienvenue à Budapest!”, a écrit sur Facebook le ministre de la Défense Kristof Szalay-Bobrovniczky, venu accueillir dans la nuit le dirigeant sur le tarmac de l’aéroport de Budapest.Il entame une visite de plusieurs jours, la première en Europe depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.Après les honneurs militaires au palais présidentiel, M. Netanyahu sera reçu dans la matinée par son homologue pour des discussions puis une conférence de presse vers 12H30 (10H30 GMT). L’occasion de rallier le soutien hongrois au plan du président américain Donald Trump, qui prévoit de prendre le contrôle de la bande de Gaza et d’en expulser ses habitants.Toutefois la portée de ce déplacement est surtout symbolique. Après l’annonce en novembre 2024 par la CPI du mandat d’arrêt pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans la bande de Gaza, Benjamin Netanyahu est allé aux Etats-Unis mais jamais encore dans un Etat partie de la juridiction basée à La Haye. “Son but ultime est de retrouver la capacité de voyager où il veut”, commente pour l’AFP Moshe Klughaft, consultant et ancien conseiller du dirigeant israélien.A travers cette visite “dans un pays où il ne craint pas d’être arrêté, il ouvre la voie à la normalisation de ses futurs déplacements”, peut-être par exemple en Allemagne où le futur chancelier Friedrich Merz a garanti qu’il pourrait venir sans être inquiété.- “Obligation légale” -Viktor Orban l’a lui invité dès la nouvelle de la CPI connue, se disant “choqué par une décision honteuse”. En retour, M. Netanyahu a salué la “clarté morale” de la Hongrie.Contactée par l’AFP, la juridiction a rappelé “l’obligation légale” de Budapest et sa “responsabilité envers les autres Etats parties” pour exécuter les décisions. “En cas d’inquiétudes sur leur coopération avec la Cour, les Etats peuvent la consulter”, souligne son porte-parole Fadi El Abdallah. “Mais il ne leur appartient pas de déterminer unilatéralement le bien-fondé des décisions juridiques de la CPI”.Le pays d’Europe centrale veut aller plus loin et devrait annoncer son retrait de la Cour, selon des informations de Radio Free Europe, citant des sources diplomatiques. La Hongrie a bien signé en 1999 le Statut de Rome, traité fondateur de la CPI, ratifié deux ans plus tard, au cours du premier mandat de Viktor Orban. Mais elle n’a pas validé la convention associée pour des raisons de constitutionnalité et affirme donc ne pas être obligé de se conformer aux décisions de la Cour internationale.- Turbulences internes -Fondée en 2002, la Cour compte aujourd’hui 125 membres et a pour mission de poursuivre les auteurs des crimes les plus graves commis dans le monde, lorsque les pays n’ont pas la volonté ou la capacité de le faire eux-mêmes. A ce jour, seuls deux Etats ont claqué la porte, le Burundi et les Philippines.Si le gouvernement hongrois émet régulièrement l’idée de quitter une institution jugée “politiquement biaisée”, il serait donc prêt à franchir le pas, dans le sillage de Donald Trump qui a imposé en février des sanctions à la Cour pour ce qu’il a qualifié d'”actions illégitimes et sans fondement visant l’Amérique et notre proche allié Israël”.Benjamin Netanyahu s’absente de Jérusalem à un moment de fortes turbulences internes alors qu’il est engagé dans un bras de fer avec la Cour suprême, qui a gelé la décision du gouvernement de limoger l’actuel chef du Shin Bet.Par ailleurs, deux de ses conseillers sont actuellement en garde à vue dans une affaire surnommée “Qatargate” par les médias israéliens. Ils sont soupçonnés d’avoir reçu des fonds du Qatar pour promouvoir les intérêts en Israël de l’émirat du Golfe, hôte de dirigeants du Hamas et médiateur entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.Une “chasse aux sorcières” selon M. Netanyahu qui a lui-même été entendu lundi par la police.Ce séjour en Hongrie lui donne opportunément la possibilité de “contrôler l’agenda israélien” pendant plusieurs jours, estime M. Klughaft, son retour étant prévu dimanche.

Séisme en Birmanie: le chef de la junte attendu à Bangkok

Le chef de la junte birmane Min Aung Hlaing est attendu jeudi à Bangkok pour un sommet régional, au lendemain de l’annonce par l’armée d’un cessez-le-feu temporaire pour permettre l’acheminement de l’aide après le séisme meurtrier du 28 mars.Le tremblement de terre de magnitude 7,7 qui a dévasté le centre de la Birmanie a fait plus de 3.000 morts et laissé des milliers de personnes sans abri dans ce pays en proie à une guerre civile.Min Aung Hlaing a annoncé qu’il se rendrait à Bangkok jeudi pour discuter de la réponse au séisme dans le cadre d’un sommet de l’Initiative du Golfe du Bengale pour une coopération technique et économique multisectorielle (Bimstec), qui regroupe le Bangladesh, le Bhoutan, l’Inde, la Birmanie, le Népal, le Sri Lanka et la Thaïlande.La Thaïlande, pays hôte et également touchée par le séisme, a proposé la publication d’une déclaration commune sur l’impact de la catastrophe vendredi.Alors que plusieurs pays et organisations ont dépêché de l’aide en Birmanie, la junte a annoncé mercredi un cessez-le-feu jusqu’au 22 avril “dans le but d’accélérer les efforts de secours et de reconstruction, et de maintenir la paix et la stabilité”.Mais elle a averti ses opposants, un ensemble complexe de groupes armés prodémocratie et de minorités ethniques, qu’elle riposterait aux attaques et à tous “rassemblements, organisations et expansions territoriales qui porteraient atteinte à la paix”.L'”Alliance des Trois Fraternités”, formé des principaux groupes rebelles ethniques, avait déjà annoncé une pause d’un mois dans les hostilités. Les Forces de défense populaire (FDP) avaient elles décrété un cessez-le-feu partiel.Les agences de l’ONU, des groupes de défense des droits de l’homme et des gouvernements étrangers ont exhorté toutes les parties à cesser les combats et à se concentrer sur l’aide aux victimes du séisme, le plus important à avoir frappé le pays depuis des décennies.- Scènes chaotiques -Des journalistes de l’AFP ont assisté mercredi à des scènes chaotiques alors qu’au moins 200 personnes désespérées faisaient la queue pour recevoir de l’aide à Sagaing, à moins de 15 kilomètres de l’épicentre du tremblement de terre dans le centre du pays.Les destructions sont nombreuses dans la ville, où une habitation sur trois s’est effondrée selon l’OMS.Les établissements de santé, endommagés par le séisme, sont “submergés par un grand nombre de patients”, tandis que les réserves de nourriture, d’eau et de médicaments diminuent, selon cette organisationDes bénévoles ont distribué de l’eau, du riz, de l’huile de cuisson et d’autres produits de première nécessité aux habitants qui réclamaient de l’aide. De nombreuses personnes dorment dans la rue depuis le séisme, incapables de retourner dans les bâtiments endommagés ou craignant les répliques. “Nous avons besoin de toitures et de murs pour avoir un abri convenable pour la nuit”, a dit  Ayethi Kar, directrice d’une école pour jeunes nonnes, rasée depuis vendredi. “Nous n’avons pas assez d’aide”, a ajouté cette femme de 63 ans, qui dit dormir encore “à même le sol”.- Espoir d’un “miracle” -Le sauvetage de deux hommes des ruines d’un hôtel de Naypyidaw mercredi a ravivé les espoirs de retrouver des survivants, même si les chances diminuent d’heure en heure.La junte a publié jeudi un nouveau bilan d’au moins 3.085 morts, 4.715 blessés et 341 disparus.A Bangkok, où l’effondrement d’un immeuble de 30 étages en construction a fait au moins 22 morts, les recherches se poursuivent pour retrouver quelque 70 disparus.Le gouverneur de la capitale thaïlandaise, Chadchart Sittipunt, a déclaré jeudi matin lors d’un live sur Facebook “espérer un miracle”.”Mais n’en attendez pas trop car il y a de fortes chances qu’il y ait aussi des déceptions”, a-t-il prévenu. En Birmanie, l’ampleur réelle de la catastrophe reste encore à déterminer, les difficultés de communication et le mauvais état des infrastructures retardant les efforts de collecte d’informations et d’acheminement de l’aide. Les organisations humanitaires affirment que la réponse au séisme a été entravée par la guerre civile qui a éclaté après le coup d’Etat militaire de 2021. Les rebelles ont accusé la junte d’avoir procédé à de nombreuses frappes aériennes depuis le séisme.Avant même le séisme de vendredi, 3,5 millions de personnes avaient été déplacées par les combats, selon l’ONU.