Trump déclare la guerre commerciale et plonge l’économie mondiale dans l’inconnue

Les partenaires commerciaux des Etats-Unis menacent de riposter tout en privilégiant le dialogue jeudi, au lendemain de l’offensive commerciale massive lancée par Donald Trump qui faisait plonger les marchés mondiaux et craindre de lourdes conséquences sur l’économie mondiale.Après les annonces du président américain présentées comme une “déclaration d’indépendance économique”, la planète financière accuse le coup: en Asie, la Bourse de Tokyo a chuté de près de 3% en clôture pendant qu’en Europe Francfort perdait 2,45% à l’ouverture, Paris 2,15% et Londres 1,44%.”Notre pays a été pillé, saccagé, violé et dévasté par des nations proches et lointaines, des alliés comme des ennemis”, a asséné Donald Trump, avant d’exhiber une liste des partenaires commerciaux concernés.L’offensive protectionniste de la Maison Blanche, sans équivalent depuis les années 1930, passe par un droit de douane plancher supplémentaire de 10% sur toutes les importations et par des majorations pour les pays jugés particulièrement hostiles en matière commerciale.L’addition est astronomique pour la Chine, dont les produits feront l’objet d’une nouvelle taxe à l’importation de 34% s’ajoutant aux 20% de droits de douane additionnels déjà en place par.Les marchandises de l’UE prendront 20% de taxes. Les taux ont été fixés à 24% pour le Japon, 26% pour l’Inde ou 46% pour le Vietnam.La taxe généralisée de 10% entrera en vigueur le 5 avril à 04H01 GMT et les droits de douane majorés le 9 avril.- “Solution négociée” -Les réactions oscillent entre appels au dialogue et menaces de bras de fer, personne n’ayant pour le moment annoncé de riposte claire.Berlin a déclaré jeudi soutenir l’Union européenne dans sa recherche d’une “solution négociée” avec Washington, Paris a dit prévoir dans l’éventuelle riposte européenne en cours de négociation “d’attaquer les services numériques”, tout en planifiant de réunir jeudi les représentants ses filières les plus touchées. Tendant la main aux Américains, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a assuré qu’il n’était “pas trop tard” pour négocier mais aussi que l’UE était “prête à réagir”.Si certains pays ont appelé à la retenue et au dialogue avec Washington pour éviter l’escalade, d’autres ont vertement critiqué la politique américaine.Pékin a exhorté Washington à “annuler immédiatement” ces droits de douane, tout en appelant au “dialogue” face au risque de “péril (pour) le développement économique mondial”, selon le ministère du Commerce.Le gouvernement japonais a estimé que l’allié américain pourrait avoir enfreint les règles de l’OMC et leur accord bilatéral. L’Australie a dénoncé un “geste qui n’est pas celui d’un ami”.Pour Maurice Obstfeld, économiste du Peterson Institute for International Economics (PIIE), il s’agit d’une “déclaration de guerre à l’économie mondiale”, d’autant plus que la fixation des niveaux de taxes pose question sur la méthode employée.Ces surtaxes sont censées répondre aussi aux barrières dites “non tarifaires”, par exemple des normes sanitaires ou environnementales.La Maison Blanche a fait savoir mercredi soir que certaines catégories n’étaient pas concernées: lingots d’or, produits pharmaceutiques, semi-conducteurs, cuivre, bois de construction, produits énergétiques ou encore minéraux introuvables sur le sol américainPas trace en revanche de la Russie ni de la Corée du Nord au motif, selon un responsable américain, qu’elles ne sont plus des partenaires commerciaux significatifs.Gare aux pays tentés par une surenchère: “Détendez-vous, encaissez le coup (…). Car si vous ripostez, il y aura une escalade”, a déjà averti le ministre des Finances Scott Bessent.Ni le Mexique ni le Canada n’apparaissent sur la nouvelle liste. Signataires d’un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, ils relèvent d’un autre régime.Mais ils vont encaisser comme le reste du monde les 25% de taxes additionnelles sur les voitures fabriquées à l’étranger qui est entrée en vigueur jeudi matin.Les nouveaux droits de douane “ne feront que des perdants”, a d’ailleurs critiqué l’industrie automobile allemande.- “Garder la tête froide” -Donald Trump a par ailleurs déclenché des taxes sur les importations d’acier et d’aluminium, ce qui entraînera “des contre-mesures”, a déclaré le Premier ministre canadien Mark Carney.Le Royaume-Uni, qui négocie un traité commercial bilatéral, sort relativement épargné, avec un taux plancher de 10%, mais ces sanctions américaines auront “un impact” sur l’économie britannique, a reconnu jeudi le Premier ministre Keir Starmer.L’industrie chimique allemande, dont les Etats-Unis sont le premier marché d’exportation, a appelé l’UE à “garder la tête froide”.Donald Trump présente les droits de douane comme une baguette magique capable de réindustrialiser le pays, de rééquilibrer la balance commerciale et d’éponger le déficit budgétaire.Le chef de file des sénateurs démocrates Chuck Schumer a assuré que l’offensive protectionniste allait “coûter plus de 6.000 dollars par an à un ménage américain moyen”, sous forme de hausse du prix des produits importés.

Trump déclare la guerre commerciale et plonge l’économie mondiale dans l’inconnue

Les partenaires commerciaux des Etats-Unis menacent de riposter tout en privilégiant le dialogue jeudi, au lendemain de l’offensive commerciale massive lancée par Donald Trump qui faisait plonger les marchés mondiaux et craindre de lourdes conséquences sur l’économie mondiale.Après les annonces du président américain présentées comme une “déclaration d’indépendance économique”, la planète financière accuse le coup: en Asie, la Bourse de Tokyo a chuté de près de 3% en clôture pendant qu’en Europe Francfort perdait 2,45% à l’ouverture, Paris 2,15% et Londres 1,44%.”Notre pays a été pillé, saccagé, violé et dévasté par des nations proches et lointaines, des alliés comme des ennemis”, a asséné Donald Trump, avant d’exhiber une liste des partenaires commerciaux concernés.L’offensive protectionniste de la Maison Blanche, sans équivalent depuis les années 1930, passe par un droit de douane plancher supplémentaire de 10% sur toutes les importations et par des majorations pour les pays jugés particulièrement hostiles en matière commerciale.L’addition est astronomique pour la Chine, dont les produits feront l’objet d’une nouvelle taxe à l’importation de 34% s’ajoutant aux 20% de droits de douane additionnels déjà en place par.Les marchandises de l’UE prendront 20% de taxes. Les taux ont été fixés à 24% pour le Japon, 26% pour l’Inde ou 46% pour le Vietnam.La taxe généralisée de 10% entrera en vigueur le 5 avril à 04H01 GMT et les droits de douane majorés le 9 avril.- “Solution négociée” -Les réactions oscillent entre appels au dialogue et menaces de bras de fer, personne n’ayant pour le moment annoncé de riposte claire.Berlin a déclaré jeudi soutenir l’Union européenne dans sa recherche d’une “solution négociée” avec Washington, Paris a dit prévoir dans l’éventuelle riposte européenne en cours de négociation “d’attaquer les services numériques”, tout en planifiant de réunir jeudi les représentants ses filières les plus touchées. Tendant la main aux Américains, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a assuré qu’il n’était “pas trop tard” pour négocier mais aussi que l’UE était “prête à réagir”.Si certains pays ont appelé à la retenue et au dialogue avec Washington pour éviter l’escalade, d’autres ont vertement critiqué la politique américaine.Pékin a exhorté Washington à “annuler immédiatement” ces droits de douane, tout en appelant au “dialogue” face au risque de “péril (pour) le développement économique mondial”, selon le ministère du Commerce.Le gouvernement japonais a estimé que l’allié américain pourrait avoir enfreint les règles de l’OMC et leur accord bilatéral. L’Australie a dénoncé un “geste qui n’est pas celui d’un ami”.Pour Maurice Obstfeld, économiste du Peterson Institute for International Economics (PIIE), il s’agit d’une “déclaration de guerre à l’économie mondiale”, d’autant plus que la fixation des niveaux de taxes pose question sur la méthode employée.Ces surtaxes sont censées répondre aussi aux barrières dites “non tarifaires”, par exemple des normes sanitaires ou environnementales.La Maison Blanche a fait savoir mercredi soir que certaines catégories n’étaient pas concernées: lingots d’or, produits pharmaceutiques, semi-conducteurs, cuivre, bois de construction, produits énergétiques ou encore minéraux introuvables sur le sol américainPas trace en revanche de la Russie ni de la Corée du Nord au motif, selon un responsable américain, qu’elles ne sont plus des partenaires commerciaux significatifs.Gare aux pays tentés par une surenchère: “Détendez-vous, encaissez le coup (…). Car si vous ripostez, il y aura une escalade”, a déjà averti le ministre des Finances Scott Bessent.Ni le Mexique ni le Canada n’apparaissent sur la nouvelle liste. Signataires d’un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, ils relèvent d’un autre régime.Mais ils vont encaisser comme le reste du monde les 25% de taxes additionnelles sur les voitures fabriquées à l’étranger qui est entrée en vigueur jeudi matin.Les nouveaux droits de douane “ne feront que des perdants”, a d’ailleurs critiqué l’industrie automobile allemande.- “Garder la tête froide” -Donald Trump a par ailleurs déclenché des taxes sur les importations d’acier et d’aluminium, ce qui entraînera “des contre-mesures”, a déclaré le Premier ministre canadien Mark Carney.Le Royaume-Uni, qui négocie un traité commercial bilatéral, sort relativement épargné, avec un taux plancher de 10%, mais ces sanctions américaines auront “un impact” sur l’économie britannique, a reconnu jeudi le Premier ministre Keir Starmer.L’industrie chimique allemande, dont les Etats-Unis sont le premier marché d’exportation, a appelé l’UE à “garder la tête froide”.Donald Trump présente les droits de douane comme une baguette magique capable de réindustrialiser le pays, de rééquilibrer la balance commerciale et d’éponger le déficit budgétaire.Le chef de file des sénateurs démocrates Chuck Schumer a assuré que l’offensive protectionniste allait “coûter plus de 6.000 dollars par an à un ménage américain moyen”, sous forme de hausse du prix des produits importés.

Trump déclare la guerre commerciale et plonge l’économie mondiale dans l’inconnue

Les partenaires commerciaux des Etats-Unis menacent de riposter tout en privilégiant le dialogue jeudi, au lendemain de l’offensive commerciale massive lancée par Donald Trump qui faisait plonger les marchés mondiaux et craindre de lourdes conséquences sur l’économie mondiale.Après les annonces du président américain présentées comme une “déclaration d’indépendance économique”, la planète financière accuse le coup: en Asie, la Bourse de Tokyo a chuté de près de 3% en clôture pendant qu’en Europe Francfort perdait 2,45% à l’ouverture, Paris 2,15% et Londres 1,44%.”Notre pays a été pillé, saccagé, violé et dévasté par des nations proches et lointaines, des alliés comme des ennemis”, a asséné Donald Trump, avant d’exhiber une liste des partenaires commerciaux concernés.L’offensive protectionniste de la Maison Blanche, sans équivalent depuis les années 1930, passe par un droit de douane plancher supplémentaire de 10% sur toutes les importations et par des majorations pour les pays jugés particulièrement hostiles en matière commerciale.L’addition est astronomique pour la Chine, dont les produits feront l’objet d’une nouvelle taxe à l’importation de 34% s’ajoutant aux 20% de droits de douane additionnels déjà en place par.Les marchandises de l’UE prendront 20% de taxes. Les taux ont été fixés à 24% pour le Japon, 26% pour l’Inde ou 46% pour le Vietnam.La taxe généralisée de 10% entrera en vigueur le 5 avril à 04H01 GMT et les droits de douane majorés le 9 avril.- “Solution négociée” -Les réactions oscillent entre appels au dialogue et menaces de bras de fer, personne n’ayant pour le moment annoncé de riposte claire.Berlin a déclaré jeudi soutenir l’Union européenne dans sa recherche d’une “solution négociée” avec Washington, Paris a dit prévoir dans l’éventuelle riposte européenne en cours de négociation “d’attaquer les services numériques”, tout en planifiant de réunir jeudi les représentants ses filières les plus touchées. Tendant la main aux Américains, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a assuré qu’il n’était “pas trop tard” pour négocier mais aussi que l’UE était “prête à réagir”.Si certains pays ont appelé à la retenue et au dialogue avec Washington pour éviter l’escalade, d’autres ont vertement critiqué la politique américaine.Pékin a exhorté Washington à “annuler immédiatement” ces droits de douane, tout en appelant au “dialogue” face au risque de “péril (pour) le développement économique mondial”, selon le ministère du Commerce.Le gouvernement japonais a estimé que l’allié américain pourrait avoir enfreint les règles de l’OMC et leur accord bilatéral. L’Australie a dénoncé un “geste qui n’est pas celui d’un ami”.Pour Maurice Obstfeld, économiste du Peterson Institute for International Economics (PIIE), il s’agit d’une “déclaration de guerre à l’économie mondiale”, d’autant plus que la fixation des niveaux de taxes pose question sur la méthode employée.Ces surtaxes sont censées répondre aussi aux barrières dites “non tarifaires”, par exemple des normes sanitaires ou environnementales.La Maison Blanche a fait savoir mercredi soir que certaines catégories n’étaient pas concernées: lingots d’or, produits pharmaceutiques, semi-conducteurs, cuivre, bois de construction, produits énergétiques ou encore minéraux introuvables sur le sol américainPas trace en revanche de la Russie ni de la Corée du Nord au motif, selon un responsable américain, qu’elles ne sont plus des partenaires commerciaux significatifs.Gare aux pays tentés par une surenchère: “Détendez-vous, encaissez le coup (…). Car si vous ripostez, il y aura une escalade”, a déjà averti le ministre des Finances Scott Bessent.Ni le Mexique ni le Canada n’apparaissent sur la nouvelle liste. Signataires d’un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, ils relèvent d’un autre régime.Mais ils vont encaisser comme le reste du monde les 25% de taxes additionnelles sur les voitures fabriquées à l’étranger qui est entrée en vigueur jeudi matin.Les nouveaux droits de douane “ne feront que des perdants”, a d’ailleurs critiqué l’industrie automobile allemande.- “Garder la tête froide” -Donald Trump a par ailleurs déclenché des taxes sur les importations d’acier et d’aluminium, ce qui entraînera “des contre-mesures”, a déclaré le Premier ministre canadien Mark Carney.Le Royaume-Uni, qui négocie un traité commercial bilatéral, sort relativement épargné, avec un taux plancher de 10%, mais ces sanctions américaines auront “un impact” sur l’économie britannique, a reconnu jeudi le Premier ministre Keir Starmer.L’industrie chimique allemande, dont les Etats-Unis sont le premier marché d’exportation, a appelé l’UE à “garder la tête froide”.Donald Trump présente les droits de douane comme une baguette magique capable de réindustrialiser le pays, de rééquilibrer la balance commerciale et d’éponger le déficit budgétaire.Le chef de file des sénateurs démocrates Chuck Schumer a assuré que l’offensive protectionniste allait “coûter plus de 6.000 dollars par an à un ménage américain moyen”, sous forme de hausse du prix des produits importés.

Manifestation RN: Tondelier promet une mobilisation à gauche dimanche

La cheffe des Écologistes Marine Tondelier a assuré jeudi que la gauche préparait une mobilisation pour contrer la manifestation du Rassemblement national dimanche en soutien à Marine Le Pen condamnée à une peine d’inéligibilité immédiate, mais n’a donné aucun détail sur cette initiative. “Il se passera quelque chose dimanche”, a déclaré la responsable écologiste sur franceinfo. “Nous sommes en train d’y travailler, nous sommes les maîtres des horloges de nos propres mobilisations”, a-t-elle déclaré. Elle a précisé discuter “avec tous nos partenaires politiques”, ainsi qu’avec des “personnes de la société civile avec lesquelles on a l’habitude de se mobiliser et d’autres avec lesquelles on avait jusque là moins l’habitude de se mobiliser, mais qui sont tout aussi choqués”. “Nous sommes en train d’y travailler sérieusement et il se passera quelque chose dimanche”, a affirmé Marine Tondelier. Mercredi soir, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon avait expliqué qu’une initiative pourrait être prise “peut être même dès ce dimanche à la place de la République” à Paris. C’est “une chose qui est en train de se discuter, je ne veux pas anticiper d’une quelconque manière”, avait-il précisé lors d’une conférence diffusée sur les réseaux sociaux.Le Rassemblement national a annoncé dès lundi, lorsque Marine le Pen a été condamnée pour détournement de fonds notamment à cinq ans d’inéligibilité avec application immédiate, l’empêchant de se présenter à la présidentielle, qu’il organiserait un rassemblement de soutien place Vauban à Paris. Le président du parti d’extrême droite Jordan Bardella a assuré mercredi qu’il ne s’agirait pas d’un “coup de force”. “Je ne veux pas que dimanche, sur toutes les chaînes de télé, la seule chose qu’on leur donne à voir, c’est la grande entreprise de victimisation de Marine Le Pen”, a expliqué Marine Tondelier. “Quelqu’un qui veut être présidente de la République, qui détourne 4,1 millions d’euros et qui, alors qu’elle prône des mesures beaucoup plus ferme et une justice moins laxiste pour tous les Français, ah, quand ça lui arrive à elle, là, c’est très compliqué”, s’est-elle agacée. Prévu depuis plusieurs semaines, un meeting de Renaissance viendra également en concurrence de celui du Rassemblement national. Le président du parti, Gabriel Attal, le Premier ministre François Bayrou et le candidat à la présidentielle Édouard Philippe doivent y intervenir. 

Manifestation RN: Tondelier promet une mobilisation à gauche dimanche

La cheffe des Écologistes Marine Tondelier a assuré jeudi que la gauche préparait une mobilisation pour contrer la manifestation du Rassemblement national dimanche en soutien à Marine Le Pen condamnée à une peine d’inéligibilité immédiate, mais n’a donné aucun détail sur cette initiative. “Il se passera quelque chose dimanche”, a déclaré la responsable écologiste sur franceinfo. “Nous sommes en train d’y travailler, nous sommes les maîtres des horloges de nos propres mobilisations”, a-t-elle déclaré. Elle a précisé discuter “avec tous nos partenaires politiques”, ainsi qu’avec des “personnes de la société civile avec lesquelles on a l’habitude de se mobiliser et d’autres avec lesquelles on avait jusque là moins l’habitude de se mobiliser, mais qui sont tout aussi choqués”. “Nous sommes en train d’y travailler sérieusement et il se passera quelque chose dimanche”, a affirmé Marine Tondelier. Mercredi soir, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon avait expliqué qu’une initiative pourrait être prise “peut être même dès ce dimanche à la place de la République” à Paris. C’est “une chose qui est en train de se discuter, je ne veux pas anticiper d’une quelconque manière”, avait-il précisé lors d’une conférence diffusée sur les réseaux sociaux.Le Rassemblement national a annoncé dès lundi, lorsque Marine le Pen a été condamnée pour détournement de fonds notamment à cinq ans d’inéligibilité avec application immédiate, l’empêchant de se présenter à la présidentielle, qu’il organiserait un rassemblement de soutien place Vauban à Paris. Le président du parti d’extrême droite Jordan Bardella a assuré mercredi qu’il ne s’agirait pas d’un “coup de force”. “Je ne veux pas que dimanche, sur toutes les chaînes de télé, la seule chose qu’on leur donne à voir, c’est la grande entreprise de victimisation de Marine Le Pen”, a expliqué Marine Tondelier. “Quelqu’un qui veut être présidente de la République, qui détourne 4,1 millions d’euros et qui, alors qu’elle prône des mesures beaucoup plus ferme et une justice moins laxiste pour tous les Français, ah, quand ça lui arrive à elle, là, c’est très compliqué”, s’est-elle agacée. Prévu depuis plusieurs semaines, un meeting de Renaissance viendra également en concurrence de celui du Rassemblement national. Le président du parti, Gabriel Attal, le Premier ministre François Bayrou et le candidat à la présidentielle Édouard Philippe doivent y intervenir. 

Droits de douane: l’UE tend la main à Trump mais se prépare au bras de fer

Soucieuse d’éviter une guerre commerciale aux “conséquences désastreuses”, l’Union européenne a temporisé jeudi et tendu la main aux Américains pour une issue négociée aux droits de douane de Donald Trump, tout en préparant sa riposte.Les nouvelles taxes annoncées par le président américain sont “un coup dur” pour l’économie mondiale, a souligné la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, en regrettant “profondément” cette décision. “Les conséquences seront désastreuses pour des millions de personnes dans le monde”, a-t-elle averti, depuis Samarcande, en Ouzbékistan, où elle participe à un sommet Union européenne-Asie centrale.”Des millions de citoyens devront faire face à des coûts plus élevés pour l’alimentation. Les médicaments coûteront plus cher, de même que les transports. L’inflation augmentera”, a expliqué la présidente de l’exécutif européen, chargée de mettre en oeuvre la politique commerciale de l’UE au nom des 27 pays membres.- “Pas trop tard” pour négocier -Pour éviter une escalade funeste, l’Europe continue de promouvoir le dialogue avec l’administration américaine. “Il n’est pas trop tard pour répondre aux préoccupations par les négociations”, a déclaré Mme von der Leyen, soulignant que le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, était “en contact permanent” avec ses homologues américains. “Nous nous efforcerons de réduire les obstacles et non de les élever”, a-t-elle martelé, reprenant la ligne déjà exprimée depuis l’entrée en vigueur le 12 mars des taxes américaines de 25% sur l’acier et l’aluminium.Elle a aussitôt obtenu le soutien de Berlin. “Il est bon que la Commission européenne continue à viser une solution négociée avec les États-Unis”, a déclaré le vice-chancelier allemand Robert Habeck.A l’unisson, la Première ministre Giorgia Meloni a également dit vouloir “parvenir à un accord avec les Etats-Unis, afin d’éviter une guerre commerciale qui affaiblirait inévitablement l’Occident au profit d’autres acteurs mondiaux”.Le président français Emmanuel Macron avait émis l’espoir la semaine dernière que Donald Trump puisse “revenir” sur sa décision.- Viser les services numériques américains? – Mais les Européens sont aussi “prêts à réagir”, a mis en garde Ursula von der Leyen. Fait rare et signe de la gravité du moment, elle a prononcé son allocution trois fois successivement, en trois langues: anglais, français puis allemand.L’UE avait déjà annoncé qu’elle appliquerait à partir de mi-avril des droits de douane “forts mais proportionnés” sur une série de produits importés des Etats-Unis comme les bateaux, les motos ou le bourbon.”Nous nous préparons maintenant à d’autres contre-mesures pour protéger nos intérêts et nos entreprises si les négociations échouent”, a annoncé jeudi Mme von der Leyen.La porte-parole du gouvernement français, Sophie Primas, a elle évoqué la possibilité “d’attaquer les services numériques” américains, tout en rappelant que cette deuxième riposte était “en cours de négociation” entre les 27.Donald Trump a lancé mercredi soir une offensive commerciale en annonçant des droits de douane très lourds en particulier contre l’Asie et l’Union européenne, au risque d’asphyxier l’économie mondiale, mais aussi américaine.”Notre pays a été pillé, saccagé, violé et dévasté par des nations proches et lointaines, des alliés comme des ennemis”, a asséné le président américain.L’offensive protectionniste de la Maison Blanche, sans équivalent depuis les années 1930, passe par un droit de douane plancher supplémentaire de 10% sur toutes les importations et par des majorations pour les pays jugés particulièrement hostiles en matière commerciale.L’addition est astronomique pour la Chine, dont les produits feront l’objet d’une nouvelle taxe à l’importation de 34% s’ajoutant aux 20% de droits de douane additionnels déjà mis en place par l’administration Trump. Les marchandises de l’UE prendront 20% de taxes. Les taux ont été fixés à 24% pour le Japon, 26% pour l’Inde ou 46% pour le Vietnam.

Droits de douane: l’Allemagne soutient l’UE dans sa recherche d’une “solution négociée” avec Washington

Berlin a déclaré jeudi soutenir l’Union européenne dans sa recherche d’une “solution négociée” avec Washington sur les nouveaux droits de douane annoncés par Donald Trump, tout en rappelant que l’Europe est prête à riposter.”Il est bon que la Commission européenne continue à viser une solution négociée avec les États-Unis”, a déclaré le vice-chancelier allemand Robert Habeck. En cas d’échec, “l’UE donnera une réponse équilibrée, claire et déterminée. Nous nous y sommes préparés”, a-t-il ajouté, disant craindre que cette avalanche de taxes américaines “entraîne des pays dans la récession et cause des dommages considérables dans le monde entier”.Donald Trump a promis mercredi une montagne de nouveaux droits de douane à l’entrée des Etats-Unis, qui se cumulent avec de précédentes annonces, provoquant des réactions partout dans le monde.Ces nouveaux droits de douane menacent d’affaiblir un peu plus l’économie de la première puissance européenne, déjà essorée par deux années successives de récession.Les industriels allemands ont soutenu eux aussi la stratégie de la Commission européenne et réclamé une réaction “coordonnée” en cas d’échec des négociations, alors que les Etats-Unis sont la première destination des exportations allemandes.”Les raisons invoquées pour justifier cette escalade protectionniste sont incompréhensibles”, a déclaré jeudi la Fédération allemande de l’industrie (BDI) dans un communiqué. Les droits de douane “menacent nos entreprises exportatrices et mettent en péril la prospérité, la stabilité, l’emploi, l’innovation et les investissements dans le monde entier”, a-t-elle ajouté.

Taxes américaines: la CPME appelle à un “front économique et politique uni”

Le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), Amir Reza-Tofighi, a appelé jeudi sur RMC à un “front économique et politique uni” face au “choc” des tarifs douaniers américains, disant craindre qu'”un tissu de petites et moyennes entreprises disparaissent demain”.Le président américain Donald Trump a signé mercredi un décret généralisant des droits de douane très lourds, de 10% minimum sur toutes les importations arrivant aux Etats-Unis et de 20% pour les produits arrivant de l’Union européenne.”C’est un choc, même si on s’y attendait, mais pas autant. La Nation doit être derrière ses entreprises, parce que notre tissu économique va être attaqué, nos entreprises vont être attaquées, et nos petites entreprises vont être encore plus fragiles”, a déclaré le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME).”Si on prend par exemple la cosmétique, on a beaucoup de petites entreprises qui n’auront pas les moyens de se délocaliser, ou de diversifier leur chaîne de production pour faire une partie aux Etats-Unis, donc elles vont être fortement impactées. Aujourd’hui il y a une vraie crainte qu’un tissu économique de PME qui disparaissent demain”, selon lui.”Il faut que l’Union européenne soutienne son économie, mais il faut qu’il y ait un front politique et un front économique qui soit uni (et) fort. On a besoin d’avoir la Nation derrière les entreprises, de sentir que nos politiques sont derrière nos économies”, a résumé le président de la CMPE.Le président français Emmanuel Macron va réunir à l’Elysée jeudi après-midi les représentants des filières touchées par les mesures tarifaires annoncées par les États-Unis, une réunion à laquelle Amir Reza-Tofighi a indiqué qu’il serait présent.Concernant la risposte de l’Union européenne, “il faut attaquer là où ça fait mal, avoir une stratégie qui fasse mal à Donald Trump”, en “trouvant le bon équilibre” mais sans “se tirer une balle dans le pied en même temps”, juge Amir Reza-Tofighi.Selon lui, “cette guerre commerciale va être perdant-perdant pour tout le monde: perdante pour le consommateur américain, pour le consommateur européen, pour les entreprises américaines et les entreprises européennes”.

Yemen Huthis say one dead as more than 20 strikes hit rebel-held areas

Yemen’s Huthis said a strike they blamed on the United States killed a guard at a communications tower on Thursday, as rebel media reported more than 20 strikes before dawn.There was no immediate statement from Washington, which has carried out a wave of strikes against Huthi targets in recent weeks after President Donald Trump vowed to pummel the rebels until they stop attacking commercial shipping in solidarity with Palestinian militant group Hamas.”An American aggression targeted the communications network in… Ibb governorate, leading to the martyrdom of Abdulwasim Abdulwahab Zahir, the communications tower guard,” Huthi health ministry spokesman Anees Alasbahi said on social media.The Huthis’ Al-Masirah television said more than 20 strikes had hit Saada province, the rebels’ stronghold in the northern mountains.It said Washington had carried out two strikes on vehicles, one south of the rebel-held capital Sanaa and another in Saada province.On Wednesday, the rebels said five people were killed in two waves of strikes on Hodeida province on the Red Sea coast.Rebel-held areas of Yemen have seen near-daily strikes blamed on the United States since Washington launched an air campaign against the Huthis on March 15.Washington has since said it is sending a second aircraft carrier group to Middle East waters to bolster its campaign to “deter aggression and protect the free flow of commerce”.The Huthis had halted their attacks on shipping during a six-week ceasefire in Gaza earlier this year, but they announced they were resuming them after Israel cut off aid to the Palestinian territory before returning to fighting.Since then, the Huthis have launched drone and missile attacks on both US warships and Israel.The rebels form part of the so-called Axis of Resistance, an Iran-backed alliance of Middle East groups opposed to Israel and the United States.Their campaign of attacks on merchant vessels over the past two years has prompted many shipping firms to avoid the route through the Red Sea and Suez Canal that normally carries about 12 percent of world maritime traffic.The costs of the resulting detour around the tip of southern Africa have been a factor in pushing up world prices.