Mort d’un streamer: la plateforme Kick s’engage à coopérer avec la France

La plateforme australienne Kick va coopérer avec les autorités françaises après la mort en direct du streamer français Jean Pormanove le 18 août, a-t-elle déclaré mercredi à l’AFP.”Nous nous engageons pleinement à coopérer avec les autorités compétentes dans le cadre de toute enquête en cours”, a assuré Kick dans un communiqué à l’AFP. Le streamer était mort lors d’un direct de douze jours diffusé par la plateforme.”Nous examinons actuellement cette affaire, notamment en partenariat avec nos conseillers juridiques”, précise le communiqué.Raphaël Graven, 46 ans, connu sous le pseudo Jean Pormanove, est décédé près de Nice (sud-est) lors d’une diffusion en direct le 18 août après plus de 12 jours de direct où il était, ainsi qu’un autre homme, violenté et humilié par deux personnes.Mardi, la ministre française déléguée au Numérique Clara Chappaz avait annoncé son intention d’attaquer en justice la plateforme Kick pour “manquement”.Les procureurs français veulent notamment déterminer si Kick a diffusé “en connaissance de cause” des “vidéos d’atteintes volontaires à l’intégrité de la personne”.

Evergrande: China’s indebted, delisted property behemoth

When traders kicked off another week of action at the Hong Kong Stock Exchange, data on the shares of one previously high-soaring firm was nowhere to be seen.China Evergrande Group — once the country’s top property developer but now mired in debt as the industry struggles to regain its footing — had seen its shares unceremoniously removed from the city’s bourse.For most observers, Monday’s delisting was a foregone conclusion.Here, AFP recaps the Evergrande saga and considers what it says about China’s economy:Why did Evergrande collapse?Evergrande was once China’s leading property developer, propelled by decades of rapid urbanisation and rising living standards across the country.Listed in Hong Kong in 2009, the firm surged to a peak market value of more than $50 billion under the stewardship of founder Xu Jiayin, also known as Hui Ka Yan.But fortunes reversed in 2020, when new regulations from Beijing seeking to limit excessive borrowing in the real estate sector complicated Evergrande’s ability to make payments.Subsequent years saw a drawn-out struggle across the industry to complete construction projects as shares plunged and cash flows choked.Evergrande’s 2021 default and 2024 liquidation order by a Hong Kong court have become particularly emblematic of the broader downturn in China’s once-mighty property sector.Why was it delisted?A committee at the Hong Kong stock exchange had decided earlier this month to give Evergrande’s shares the boot after it failed to meet a July deadline to resume trading — suspended since early last year.”The delisting of Evergrande was absolutely inevitable,” Dan Wang, China director at Eurasia Group, told AFP.The firm’s stock market value had almost entirely evaporated and a statement by its liquidators earlier this month said the debt load had risen to $45 billion.”The surprising part is actually how late (the delisting) is,” said Wang, noting that Evergrande’s initial default was nearly four years ago.”Now the expectation and consensus… is that the Chinese housing market has still not reached the bottom.”But it will never bounce back to the historical high.”How is China’s economy impacted?Woes in the Chinese real estate market — long a key driver of national growth — have heavily impacted the country’s economy.Protracted debt struggles of Evergrande and industry peers including Country Garden, Vanke and Kaisa have also had a severe impact on consumer confidence, dissuading many would-be homebuyers from making purchases.Complicating matters further, the slump in sentiment comes just as many economists argue that China must shift towards a growth model powered more by domestic consumption than investment in real estate and infrastructure.Property prices continued to decline in July, official data showed, despite a raft of measures introduced over the past year to encourage purchases, including cancellations of certain restrictions.”Given the high exposure of Chinese households to real estate, establishing a trough on prices is one of the most important factors to restoring confidence and generating a sustained consumption recovery,” wrote Lynn Song, chief economist for Greater China for ING, in a note.”It’s difficult to expect consumers to spend with greater confidence if their biggest asset continues to decline in value every month,” he added.What happens next?Beijing has said it is targeting national growth this year of around five percent — the same as last year and a goal considered ambitious by many economists.Clouding the outlook is another term for US President Donald Trump, who unleashed stinging tariffs on China — then paused them to allow time for ongoing negotiations.Chinese President Xi Jinping has frequently stressed in recent years the need for the country to achieve technological independence in certain strategic sectors including computer chips and artificial intelligence.The drive is viewed by leaders as vital for ensuring economic and national security, as headwinds facing the property sector and trade mount.The Evergrande collapse can serve as a “good lesson” for policymakers and market participants on “the changing nature of China’s economy”, said Wang of Eurasia Group.”Now it’s time to find an alternative engine for growth,” she added.”If we are still betting on housing, that will be a mistake.”

Le festival de Venise s’apprête à accueillir le gratin du cinéma mondial

Grand rendez-vous cinéma de la rentrée, le festival de Venise démarre mercredi et promet des œuvres très politiques avec un film sur la mort d’une petite fille à Gaza ou une chronique de l’ascension de Vladimir Poutine vers le sommet du pouvoir.Pour sa 82e édition, la Mostra de Venise déroule également le tapis rouge au cinéma américain, comme c’est devenu l’habitude pour l’un des plus anciens et plus prestigieux festivals de cinéma eu monde.George Clooney, Emma Stone, Julia Roberts… Le gratin hollywoodien est attendu dès les premiers jours de l’événement, qui doit durer jusqu’au 6 septembre.D’autres stars américaines sont très attendues comme Dwayne Johnson, “The Rock”, qui incarne un combattant de MMA en prise avec ses addictions dans “The Smashing Machine”, avec transformation physique à la clef pour un potentiel rôle à Oscar.Cette édition signe aussi le retour des Américains Gus Van Sant et Kathryn Bigelow, dont les dernières productions remontent à il y a sept ans.Mais mercredi soir, c’est le film italien “La Grazia” de l’habitué des lieux Paolo Sorrentino qui ouvrira la compétition.- Gaza omniprésent -Le réalisateur italien retrouve son acteur fétiche Toni Servillo, signataire d’une lettre ouverte appelant le festival à ne pas être “une tribune triste et vide” et à “adopter une position claire et sans ambiguïté” contre les actions d’Israël à Gaza.Le texte, rédigé par le collectif Venice4Palestine (V4P), a été signé par d’autres grands noms du cinéma italien (comme Matteo Garrone ou Marco Bellochio) qu’international (de Ken Loach à Audrey Diwan en passant par Abel Ferrara).”La Mostra de Venise n’est évidemment pas enfermée dans une bulle”, a réagi auprès de l’AFP son directeur artistique, Alberto Barbera. Mais “la Biennale ne prend pas de positions politiques directes, elle ne fait pas de déclarations politiques, car c’est un espace culturel de dialogue, de discussion et d’ouverture”, a-t-il tempéré.Une manifestation est prévue samedi sur le Lido à l’appel de groupes de soutien à la Palestine et de politiciens locaux pour profiter des projecteurs braqués sur le festival.La guerre à Gaza devrait encore agiter le Lido le 3 septembre avec la projection de “The Voice of Hind Rajab” en compétition officielle, un film de la réalisatrice Franco-Tunisienne Kaouther Ben Hania, racontant l’histoire d’une petite fille de 6 ans tuée le 29 janvier 2024 à Gaza avec plusieurs membres de sa famille alors qu’elle tentait de fuir les bombardements.- Absence du cinéma sud-américain -Les enregistrements de l’appel de Hind Rajab avec les secours, utilisés dans le film, avaient ému la planète lors de leur révélation.Ce film promet d’avoir “un fort impact sur le public”, selon Alberto Barbera, qui s’était montré très ému lors de l’annonce de la sélection fin juillet. “J’espère qu’il n’y aura pas de polémique”, avait-il ajouté.Autre moment fort attendu: le film “Le mage du Kremlin” d’Olivier Assayas, adapté du livre éponyme de Giuliano da Empoli, avec Jude Law dans le rôle de Vladimir Poutine. Cette chronique de l’ascension au pouvoir de l’homme fort du Kremlin vu par l’un de ses proches conseillers, a été adaptée pour le cinéma par l’écrivain français d’origine russe, Emmanuel Carrère.Enfin, à l’inverse de son grand rival cannois qui privilégie le cinéma en salle, Venise offre une large place aux films produits par les plateformes avec trois productions Netflix en lice pour le Lion d’Or (“Frankenstein” de Guillermo del Toro, “Jay Kelly” de Noah Baumbach et “A House of Dynamite” de Kathryn Bigelow). Cette édition est un peu moins internationale que les précédentes, ne comptant notamment aucun film sud-américain en compétition. “Le Brésil sort de quatre années de dictature de Bolsonaro, qui a tout fait pour mettre le cinéma d’auteur brésilien au second plan. Malheureusement, la même chose se produit en Argentine, où le nouveau gouvernement de Milei a coupé tous les financements”, a déploré le directeur du festival, reconnaissant “un moment historique difficile” pour le cinéma.

Un juge brésilien ordonne une surveillance permanente de Bolsonaro pour “risque de fuite”

Un juge brésilien a ordonné mardi une surveillance policière “à temps plein” de l’ex-président Jair Bolsonaro, actuellement assigné à résidence, arguant d’un “risque de fuite” à l’approche du dénouement de son procès pour tentative de coup d’Etat.Le climat s’alourdit alors que la phase finale du procès devant la Cour suprême de l’ancien chef d’Etat d’extrême droite (2019-2022), âgé de 70 ans, se tiendra du 2 au 12 septembre.D’autant que l’ombre des Etats-Unis planera sur ce rendez-vous.En soutien à son allié, l’administration du président Donald Trump a imposé une surtaxe douanière de 50% sur une part des exportations brésiliennes, et pris des sanctions individuelles. Dernière cible: le ministre brésilien de la Justice Ricardo Lewandowski, qui a vu son visa américain révoqué.En attendant la conclusion de son procès, Jair Bolsonaro est de plus en plus cerné.Dans un document judiciaire consulté par l’AFP, le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes, en charge du procès de l’ancien président, a demandé mardi à la police sa “surveillance à temps plein” en “déployant des équipes à l’adresse où l’accusé est assigné à résidence” depuis le 4 août.Une “situation inutile créée pour infliger des humiliations”, a dénoncé sur X l’un des fils de l’ancien président, le sénateur Flavio Bolsonaro.Mais la pression sur le leader d’extrême droite pourrait encore s’accroître: peu après la décision du juge, la police fédérale a demandé l’autorisation de maintenir des agents “24 heures sur 24 à l’intérieur de la résidence” de l’ex-président.Accusé d’avoir conspiré pour se maintenir au pouvoir “de façon autoritaire” après avoir perdu l’élection de 2022 face à son successeur de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, Jair Bolsonaro encourt environ 40 ans de prison.- “Actes incessants” -Le renforcement de sa surveillance policière intervient à la suite d’une requête présentée par Lindbergh Farias, un député du parti de Lula, invoquant un “risque réel de fuite” hors du Brésil.Le juge Moraes cite entre autres le fait que le député Eduardo Bolsonaro, fils de l’ex-président, mène depuis les Etats-Unis une campagne de lobbying pour que les autorités américaines intercèdent en faveur de son père.”Les actes incessants d’Eduardo Bolsonaro depuis un pays étranger montrent la possibilité d’un risque de fuite de Jair Bolsonaro pour échapper à la loi, notamment en raison de l’approche des débats à la Cour suprême”, selon le magistrat.L’ancien chef de l’Etat est depuis début août assigné à résidence et contraint de porter un bracelet électronique pour avoir enfreint les mesures lui interdisant de s’exprimer sur les réseaux sociaux.Ces restrictions découlent d’une enquête lancée contre lui pour entrave à son procès. La semaine dernière, la police fédérale a recommandé son inculpation et celle de son fils Eduardo en raison de ces soupçons.Les enquêteurs ont dit avoir retrouvé sur le téléphone de Jair Bolsonaro un document incluant “une demande d’asile politique” en Argentine adressée au président Javier Milei. Un argument rejeté par la défense de l’ex-président, pour qui un “projet de demande d’asile au président argentin, datant de février 2024, ne peut pas être considéré comme un indice de fuite”.- Casquette bleu marine -Quelques heures avant la décision du juge Moraes, en annonçant lui-même la révocation du visa de son ministre de la Justice, Lula a dénoncé un “geste irresponsable” de l’administration américaine, dernière en date d’une série de mesures “inacceptables” à ses yeux.Plusieurs membres de la Cour suprême, dont le juge Moraes, avaient déjà subi la même sanction.Lula a également ciblé Eduardo Bolsonaro pour sa campagne menée à Washington.”C’est peut-être une des pires trahisons jamais subies par une patrie”, a-t-il tonné lors d’une réunion de son gouvernement à Brasilia.A cette occasion, la plupart de ses ministres arboraient des casquettes bleu marine avec la mention “Le Brésil appartient aux Brésiliens”, réponse à la célèbre casquette rouge frappée du slogan trumpien “Make America Great Again”.Lula a une nouvelle fois accusé Donald Trump d'”agir comme s’il était l’empereur de la planète Terre”.Concernant la surtaxe sur les exportations brésiliennes, il a toutefois réitéré que son gouvernement était “prêt à s’asseoir à la table (des négociations)”, mais “d’égal à égal”.

Un juge brésilien ordonne une surveillance permanente de Bolsonaro pour “risque de fuite”

Un juge brésilien a ordonné mardi une surveillance policière “à temps plein” de l’ex-président Jair Bolsonaro, actuellement assigné à résidence, arguant d’un “risque de fuite” à l’approche du dénouement de son procès pour tentative de coup d’Etat.Le climat s’alourdit alors que la phase finale du procès devant la Cour suprême de l’ancien chef d’Etat d’extrême droite (2019-2022), âgé de 70 ans, se tiendra du 2 au 12 septembre.D’autant que l’ombre des Etats-Unis planera sur ce rendez-vous.En soutien à son allié, l’administration du président Donald Trump a imposé une surtaxe douanière de 50% sur une part des exportations brésiliennes, et pris des sanctions individuelles. Dernière cible: le ministre brésilien de la Justice Ricardo Lewandowski, qui a vu son visa américain révoqué.En attendant la conclusion de son procès, Jair Bolsonaro est de plus en plus cerné.Dans un document judiciaire consulté par l’AFP, le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes, en charge du procès de l’ancien président, a demandé mardi à la police sa “surveillance à temps plein” en “déployant des équipes à l’adresse où l’accusé est assigné à résidence” depuis le 4 août.Une “situation inutile créée pour infliger des humiliations”, a dénoncé sur X l’un des fils de l’ancien président, le sénateur Flavio Bolsonaro.Mais la pression sur le leader d’extrême droite pourrait encore s’accroître: peu après la décision du juge, la police fédérale a demandé l’autorisation de maintenir des agents “24 heures sur 24 à l’intérieur de la résidence” de l’ex-président.Accusé d’avoir conspiré pour se maintenir au pouvoir “de façon autoritaire” après avoir perdu l’élection de 2022 face à son successeur de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, Jair Bolsonaro encourt environ 40 ans de prison.- “Actes incessants” -Le renforcement de sa surveillance policière intervient à la suite d’une requête présentée par Lindbergh Farias, un député du parti de Lula, invoquant un “risque réel de fuite” hors du Brésil.Le juge Moraes cite entre autres le fait que le député Eduardo Bolsonaro, fils de l’ex-président, mène depuis les Etats-Unis une campagne de lobbying pour que les autorités américaines intercèdent en faveur de son père.”Les actes incessants d’Eduardo Bolsonaro depuis un pays étranger montrent la possibilité d’un risque de fuite de Jair Bolsonaro pour échapper à la loi, notamment en raison de l’approche des débats à la Cour suprême”, selon le magistrat.L’ancien chef de l’Etat est depuis début août assigné à résidence et contraint de porter un bracelet électronique pour avoir enfreint les mesures lui interdisant de s’exprimer sur les réseaux sociaux.Ces restrictions découlent d’une enquête lancée contre lui pour entrave à son procès. La semaine dernière, la police fédérale a recommandé son inculpation et celle de son fils Eduardo en raison de ces soupçons.Les enquêteurs ont dit avoir retrouvé sur le téléphone de Jair Bolsonaro un document incluant “une demande d’asile politique” en Argentine adressée au président Javier Milei. Un argument rejeté par la défense de l’ex-président, pour qui un “projet de demande d’asile au président argentin, datant de février 2024, ne peut pas être considéré comme un indice de fuite”.- Casquette bleu marine -Quelques heures avant la décision du juge Moraes, en annonçant lui-même la révocation du visa de son ministre de la Justice, Lula a dénoncé un “geste irresponsable” de l’administration américaine, dernière en date d’une série de mesures “inacceptables” à ses yeux.Plusieurs membres de la Cour suprême, dont le juge Moraes, avaient déjà subi la même sanction.Lula a également ciblé Eduardo Bolsonaro pour sa campagne menée à Washington.”C’est peut-être une des pires trahisons jamais subies par une patrie”, a-t-il tonné lors d’une réunion de son gouvernement à Brasilia.A cette occasion, la plupart de ses ministres arboraient des casquettes bleu marine avec la mention “Le Brésil appartient aux Brésiliens”, réponse à la célèbre casquette rouge frappée du slogan trumpien “Make America Great Again”.Lula a une nouvelle fois accusé Donald Trump d'”agir comme s’il était l’empereur de la planète Terre”.Concernant la surtaxe sur les exportations brésiliennes, il a toutefois réitéré que son gouvernement était “prêt à s’asseoir à la table (des négociations)”, mais “d’égal à égal”.