Le Kremlin “défavorable” au déploiement de troupes européennes en Ukraine

Le Kremlin s’est dit “défavorable” mercredi à un éventuel envoi de troupes européennes en Ukraine dans le cadre d’un potentiel accord de paix, tout en sous-entendant qu’une rencontre entre les présidents Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky n’est pas à l’ordre du jour.Les efforts diplomatiques pour trouver une issue à l’offensive russe lancée contre l’Ukraine en 2022 se sont accélérés ces dernières semaines, sous la houlette de Donald Trump, mais la perspective d’une paix reste lointaine tant les désaccords sont profonds.L’Ukraine conditionne tout accord à l’obtention de solides garanties de sécurité de ses alliés pour se protéger d’un nouvel assaut russe à l’avenir, que Kiev voit comme quasiment inévitable.Parmi les pistes évoquées, le déploiement de troupes européennes en Ukraine, Donald Trump ayant en revanche exclu l’envoi de soldats américains au sol.Interrogé à ce sujet mercredi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a répondu que la Russie voyait ces discussions d’un œil “défavorable”.”Il n’y a pas d’armée européenne, il n’y a que des armées de pays spécifiques, qui sont pour la plupart membres de l’Otan”, a-t-il dit lors de son briefing quotidien, auquel participait notamment l’AFP.La Russie considère l’expansion de l’Otan à ses frontières comme l’une des “causes profondes” ayant mené à son offensive contre l’Ukraine, il y a plus de trois ans.Dmitri Peskov, questionné sur ce que la Russie serait prête à accepter, a refusé de détailler la position du Kremlin.Mais il a estimé que les garanties de sécurité étaient “l’un des sujets les plus importants” dans le cadre de pourparlers de paix.- Avancée russe -Des négociateurs russes et ukrainiens ont déjà tenu des pourparlers directs en Turquie ces derniers mois, sans permettre de réelles avancées.Washington souhaite que Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky se rencontrent pour négocier, ce à quoi le président ukrainien dit être prêt.Mais le porte-parole russe Dmitri Peskov a souligné mercredi que tout contact de ce type “doit être bien préparé, afin d’être fructueux”, façon de suggérer que cette rencontre n’est pas à l’ordre du jour pour Moscou.Vladimir Poutine, qui considère Volodymyr Zelensky comme illégitime, a jusque-là toujours refusé de le rencontrer.Le président Donald Trump, qui joue un rôle central dans ce dossier, avait dit plus tôt en août préparer une rencontre entre les deux présidents.Mais le dirigeant américain s’est montré depuis bien moins affirmatif, soulignant la semaine dernière que Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky “ne s’entendent pas très bien, pour des raisons évidentes”.Malgré les efforts de médiation, les positions des deux camps semblent toujours irréconciliables.Pour mettre fin à son assaut, la Russie réclame notamment que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées, en plus de la Crimée annexée en 2014, et renonce à intégrer l’Alliance atlantique. Des conditions que Kiev juge inacceptables.La Russie est enhardie par sa position favorable sur le champ de bataille, néanmoins obtenue au prix de pertes humaines considérables.Son ministère de la Défense a revendiqué mercredi la prise d’un village dans la région de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine.Celui-ci, Perché Travnia, est situé tout près de la ville de Pokrovsk, ancien centre urbain désormais en ruines dont l’armée russe tente de s’emparer.L’Ukraine a de son côté affirmé mercredi que des frappes russes avaient fait trois morts dans la région de Kherson au sud du pays, et endommagé des infrastructures énergétiques. 

Foetus et squelettes: dans un musée américain, des restes humains au coeur d’un débat éthique

Frères siamois, foetus avortés et portions du cerveau d’Albert Einstein sont exposés au Mütter Museum de Philadelphie, une institution américaine sur l’histoire de la médecine récemment agitée par un conflit éthique: comment conserver et montrer des restes humains?Dans les vitrines boisées du musée reposent tumeurs, kystes géants ou membres humains gangrénés qui toisent l’oeil curieux des visiteurs. “Fascinant et terrifiant”, résume l’un d’eux. L’institution, qui possède 35.000 pièces dont 6.000 spécimens biologiques, a été créée en 1863 à partir de la collection personnelle d’un chirurgien local, Thomas Mütter, dans un but pédagogique.Des médecins, mais aussi des donneurs vivants, l’ont enrichie. En 2020, un transplanté cardiaque a ainsi fait don de son coeur de la taille d’un ballon de football. L’organe flotte aujourd’hui dans un bocal à côté de 139 crânes humains collectés par un anatomiste autrichien au XIXe siècle.En 2023, sous l’impulsion d’une nouvelle direction, le Mütter, qui reçoit plus de 130.000 visiteurs par an, lance le “Post Mortem Project” visant à réfléchir avec les visiteurs sur une meilleure manière de présenter les spécimens, acquis pour la plupart sans le consentement des patients et exposés sans détails sur leur identité.Le musée efface alors des centaines de vidéos de sa chaîne YouTube, suivie par plus de 100.000 personnes, ainsi qu’une exposition numérique de son site internet. Des mesures temporaires, selon la direction.”C’est là que la controverse a débuté”, se souvient Kate Quinn, alors directrice du Mütter. “Nous avions des débats en interne qui ont pris de l’ampleur dans la sphère publique après le retrait des vidéos”, dans lesquelles certains restes humains étaient présentés sur un ton souvent léger ou blagueur.- Pétition -Un ancien directeur du musée déplore alors dans une tribune publiée dans le Wall Street Journal qu’une “poignée d’élites woke remettent en question le passé du musée et compromettent son avenir”, utilisant un terme souvent détourné par les conservateurs pour qualifier de manière péjorative des idées progressistes.Un collectif intitulé Protect the Mütter voit le jour et réclame le départ de la direction dans une pétition qui récolte plus de 35.000 signatures. “Le contenu en ligne était en train d’être décimé, il y avait du changement de personnel, certains événements du musée étaient annulés”, comme sa très courue soirée annuelle d’Halloween, témoigne auprès de l’AFP une membre ayant souhaité rester anonyme.L’homme ayant fait don de son coeur cherche même à le récupérer.Kate Quinn, qui a quitté la direction du Mütter au printemps, se défend aujourd’hui d’avoir “voulu changer radicalement le musée”. “L’objectif était d’inviter les gens à participer au débat et de nous accompagner dans cette aventure”, dit-elle, regrettant que “cela ait pris de telles proportions”.- “Méga colon” -Après deux ans d’une controverse qui a également touché d’autres musées occidentaux, comme le British Museum, le Mütter a présenté cet été les conclusions de son Post Mortem Project lors d’une soirée spéciale, dans le but de “désanonymiser” et “contextualiser” sa collection de restes humains.Foulant les tapis pourpres à l’atmosphère victorienne du musée, des visiteurs ont ainsi pu en apprendre plus sur la vie de Mary Ashberry, femme naine dont le squelette est exposé, ou de Joseph Williams et son “méga colon” long de 2,4 m.”La question n’est pas de savoir si nous devons ou non exposer des restes humains, mais plutôt si nous pouvons le faire d’une manière qui rende justice à ces personnes et à leur histoire”, explique Sara Ray, nouvelle codirectrice.Car si “les gens sont fascinés depuis toujours par le corps humain et sa diversité”, explique à l’AFP l’anthropologue Valerie DeLeon, “depuis quelques temps, ils regardent ces collections et se posent des questions sur les personnes représentées, comme +ont-elles choisi d’être là+?”.La nouvelle direction a décidé de rétablir 80% des vidéos sur la chaîne YouTube, une décision saluée par les membres de Protect The Mütter.Mais “que faire des pièces anonymes?”, s’interroge l’une d’elles, citant le squelette d’un homme de 2,29 m dont on ignore le nom mais qu’elle souhaite voir maintenu en vitrine.”Il faut que cet exemple d’acromégalie soit présenté avec respect et aide les générations futures à mieux comprendre une maladie chronique qui continue d’affecter des personnes chaque jour”, pense-t-elle.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Inde: des inondations et glissements de terrain font au moins 30 morts dans le nord-ouest

Au moins 30 personnes ont été tuées dans la région himalayenne du Jammu et Cachemire, dans le nord-ouest de l’Inde, à la suite d’inondations et de glissements de terrain causés par de fortes pluies, ont annoncé mercredi les autorités locales.Ces 30 personnes ont été emportées par les flots qui ont recouvert une route menant au temple hindou de Vaishno Devi, a précisé à l’AFP un responsable chargé des secours.Inondations et glissements de terrain sont fréquents dans le nord de l’Inde pendant la saison de la mousson de juin à septembre.Les scientfiques assurent que le changement climatique, combiné au développement mal planifié des infrastructures, a augmenté leur fréquence, leur gravité et leur impact.Mardi, un nouvel épisode pluvieux s’est abattu sur la partie indienne du Cachemire, y faisant rapidement gonfler les cours d’eau qui ont noyé de nombreuses habitations.Le Premier ministre Narendra Modi s’est dit “très attristé” par les pertes humaines.Selon le représentant de l’Etat fédéral dans la région, Manoj Sinha, plus de 5.000 personnes avaient été évacuées mercredi après-midi.”Nous faisons en sorte que le matériel d’urgence et toute l’assistance possible soient rapidement fournis aux victimes”, a-t-il déclaré, précisant que l’armée avait été mobilisée pour leur venir en aide.Les écoles de la région affectée par les précipitations ont été fermées, a précisé un responsable  local, Omar Abdullah, ajoutant que les secours étaient ralentis pour cause de “communications quasi-inexistantes”.Le principal fleuve du Jammu et Cachemire, le Jhelum, a dépassé sa cote d’alerte, notamment au niveau de la principale ville Srinagar.Le 14 août dernier déjà, de puissants torrents provoqués par une pluie intense avaient dévasté le village de Chisoti, dans le même Cachemire indien, faisant au moins 65 morts et 33 disparus.Quelques jours plus tôt, le 5 août, la ville de Dharali, dans l’Etat voisin de l’Uttarakhand, avait été submergée par une vague de boue. Le bilan probable de cette catastrophe dépasse les 70 morts, mais n’a pas été confirmé.

Tatouages, piercings: plus que deux mois d’attente pour donner son sang

À partir du 1er septembre, il sera possible de donner son sang deux mois après un tatouage ou un piercing, au lieu de quatre mois jusqu’ici, grâce à l’amélioration des techniques de dépistage de virus comme l’hépatite C, rappelle mercredi l’Établissement français du sang.Il faudra donc attendre deux fois moins longtemps après un tatouage, piercing (perçage des oreilles compris), une séance d’acupuncture, de sclérose de varices ou de mésothérapie pour faire un don de sang, de plasma ou de plaquettes, une modification que détaille un décret publié au Journal officiel le 10 avril.En outre “l’évolution des critères de sélection des donneurs est (…) l’occasion pour l’EFS de rappeler qu’être tatoué n’empêche pas de donner son sang de manière définitive”, souligne l’EFS dans un communiqué.Ce délai règlementaire a été instauré car un tatouage ou un piercing peut exposer au risque de contamination par des virus comme l’hépatite C.Grâce à l’amélioration des techniques de dépistage, systématique pour chaque donneur de sang, ce délai a pu être réduit, précise l’EFS: après contamination, les infections sont désormais détectées plus tôt qu’auparavant.Créé après la crise du sang contaminé, l’Établissement du sang cite également “l’amélioration des conditions d’hygiène” dans les salons de tatouage et de piercing qui permettent de prévenir les risques de contamination.L’EFS rappelle qu’il est possible de donner son sang toutes les huit semaines, jusqu’à quatre fois par an pour les femmes et six pour les hommes.Moins de 4% des Français en âge de donner, entre 18 et 70 ans, donnent leur sang au moins une fois par an.”On peut faire mieux”, avait déclaré le président de l’EFS, Frédéric Pacoud, lors d’une conférence de presse avant la Journée mondiale des donneurs de sang, le 14 juin.Pour les dons de plasma, il est possible de donner toutes les deux semaines, jusqu’à 24 fois par an. C’est toutes les quatre semaines pour les dons de plaquettes et jusqu’à douze fois par an. “Chaque année, les dons de sang, de plasma et de plaquettes permettent de soigner un million de patients atteints de cancers, de maladies chroniques ou encore victimes d’hémorragies”, rappelle l’EFS.

Almodovar urges Spain cut ties with Israel over Gaza

Oscar-winning Spanish director Pedro Almodovar urged Madrid to cut all diplomatic and commercial ties with Israel Wednesday over the war in Gaza, calling the conflict a “genocide”.The “All About My Mother” director called on Spanish Prime Minister Pedro Sanchez to convince other European leaders to do the same in a video posted on Instagram by his production company.”I ask our government to sever diplomatic, commercial, and all types of relations with the State of Israel as a sign of repulsion against the genocide it is committing against the people of Gaza before the eyes of the entire world,” he said.Almodovar has previously signed a letter with other Spanish artists including Javier Bardem denouncing the “silence” over Gaza during the Cannes film festival in May.Sanchez’s leftist government has been among the most vocal critics in the European Union of Israel’s ongoing military campaign in Gaza.He called it a “genocide” in June having recognised a Palestinian state in May 2024, but Spain has not broken ties with Israel.The war was triggered by an unprecedented cross-border attack by Hamas into Israel on October 7, 2023, which resulted in the death of 1,219 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on official data. Israel’s retaliatory campaign has killed at least 62,819 people in Gaza, mostly civilians, according to Gaza’s Hamas-run health ministry.

Gendarme tué en mai 2024 en Nouvelle-Calédonie: trois personnes écrouées

Trois personnes ont été placées en détention provisoire dans l’enquête sur la mort du gendarme Nicolas Molinari, tué d’une balle dans la tête en mai 2024 en Nouvelle-Calédonie, et six autres ont été mises en examen, a annoncé mercredi le parquet de Nouméa.Outre les trois détenus, une quatrième personne est assignée à résidence sous surveillance électronique et cinq autres sont placées sous contrôle judiciaire, a précisé dans un communiqué le procureur de la République de Nouméa, Yves Dupas.Parmi ces neuf mis en cause, l’un l’est pour “meurtre et tentative de meurtre”, trois pour “complicité de meurtre et de tentative de meurtre” et cinq autres pour “association de malfaiteurs en vue de commettre un crime”.Âgé de 22 ans, le gendarme mobile avait été atteint alors qu’il se trouvait assis à la place du conducteur dans un bus de gendarmerie stationné à proximité du fief indépendantiste de Saint-Louis, deux jours après le déclenchement des violentes émeutes de mai 2024.L’expertise balistique a établi que le tireur “avait utilisé une arme longue équipée d’une lunette de visée” et se trouvait à une distance de 200 à 230 mètres, selon le communiqué du procureur.L’enquête, “menée de manière particulièrement minutieuse”, a permis d’identifier dix personnes mises en cause, originaires de la tribu de Saint-Louis.Deux tireurs présumés ont été identifiés: l’un fait partie des personnes placées en détention, l’autre a été tué lors d’un affrontement avec les gendarmes le 19 septembre 2024 dans la tribu de Saint-Louis.”Les investigations se poursuivent notamment pour identifier formellement l’auteur du tir mortel”, souligne le parquet.Dans la nuit du 18 au 19 août, une reconstitution sous haute surveillance a mobilisé 450 gendarmes et entraîné la fermeture complète de l’axe routier traversant Saint-Louis.Les violences de 2024, liées à une réforme visant à élargir le corps électoral pour les élections provinciales malgré le désaccord du camp indépendantiste, ont fait 14 morts dont deux gendarmes, Nicolas Molinari et Xavier Salou. Ce dernier est décédé d’un tir accidentel au sein d’une caserne, avant un départ en mission.

Stock markets diverge awaiting Nvidia earnings

Stock markets diverged Wednesday following broad losses in the previous session, as attention turned to a key earnings update from AI giant Nvidia.Chinese stocks slid following modest gains Tuesday on Wall Street as investors sought to look beyond President Donald Trump’s move to oust a US Federal Reserve governor.The Paris stock market rebounded slightly after Tuesday’s tumble caused by fears that France’s minority government could be toppled after Prime Minister Francois Bayrou proposed a confidence vote over his proposed budget cuts.A slide for Shanghai’s market came despite a surging share price for Cambricon — a leading Chinese chipmaker and a Nvidia competitor — on the heels of a record first-half profit posted Tuesday.Nvidia will report second-quarter financial results on Wednesday, closely watched as a bellwether for the industry as worries about a tech bubble rise.”The company has outgrown the tech sector and become the market’s lodestar,” said Stephen Innes of SPI Asset Management.”Analysts expect revenue to soar 53 percent to $46 billion, but this is about more than revenue beats,” he added. “The crowd wants reassurance that the AI revolution isn’t just smoke and mirrors.”Also heavily impacting markets this week has been a highly unusual move by Trump to fire Federal Reserve governor Lisa Cook.He cited allegations of false statements on her mortgage agreements, but Cook said Trump had no authority or legal cause to fire her and her lawyer announced a planned legal challenge on Tuesday.The step adds to fears about the independence of the central bank, fuelled by Trump’s repeated public demands to Fed chairman Jerome Powell to lower interest rates.Powell suggested last Friday that more cuts to US interest rates were on the horizon, causing stocks markets to surge.The dollar firmed against main rivals Wednesday despite expectations of lower US borrowing costs.Investors were also awaiting US economic growth data due Thursday and a key inflation gauge Friday for clues on how far interest rates might fall — or not — in the coming months.Oil prices extended Tuesday’s fall, paring back recent increases as traders track a possible peace deal to end the war between Ukraine and key crude producer Russia.- Key figures at around 1045 GMT -Paris – CAC 40: UP 0.4 percent at 7,737.12 pointsLondon – FTSE 100: FLAT at 9,262.90Frankfurt – DAX: DOWN 0.2 percent at 24,106.32Tokyo – Nikkei 225: UP 0.3 percent at 42,520.27 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 1.3 percent at 25,201.76 (close)Shanghai – Composite: DOWN 1.8 percent at 3,800.35 (close)New York – Dow: UP 0.3 percent at 45,418.07 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.1584 from $1.1637 on TuesdayPound/dollar: DOWN at $1.3431 from $1.3475Dollar/yen: UP at 148.09 yen from 147.45 yenEuro/pound: DOWN at 86.24 pence from 86.36 penceWest Texas Intermediate: DOWN 0.3 percent at $63.08 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 0.3 percent at $66.48 per barrel

Israël intensifie ses opérations près de Gaza-ville, réunion à la Maison Blanche

L’armée israélienne a intensifié mercredi ses opérations autour de la ville de Gaza, quelques heures avant une réunion à la Maison Blanche sous la présidence de Donald Trump consacrée à des plans d’après-guerre pour le territoire palestinien dévasté.Elle a jugé “inévitable” l’évacuation de la population de cette ville, qu’elle présente comme le dernier grand bastion du mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza assiégée et d’où des milliers d’habitants ont déjà fui.Le Premier ministre Benjamin Netanyahu est sous pression croissante, tant en Israël qu’à l’étranger, pour mettre fin à son offensive à Gaza, lancée en riposte à une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.Son cabinet de sécurité a approuvé début août un plan pour s’emparer de Gaza-ville, située dans le nord du territoire palestinien où les quelque deux millions d’habitants ont été déplacés plusieurs fois par la guerre. Mercredi, l’armée israélienne qui contrôle environ 75% du territoire, a affirmé que ses troupes “opéraient à la périphérie de Gaza-ville pour localiser et démanteler les sites d’infrastructures terroristes en surface et souterrains”.Des habitants du quartier de Zeitoun à Gaza-ville ont fait état de tirs de drones et d’intenses bombardements nocturnes, alors que la Défense civile et des sources hospitalières ont annoncé quatre morts par des tirs israéliens dans le sud du territoire palestinien frappé par la famine selon l’ONU.”Les avions ont bombardé à plusieurs reprises et des drones ont tiré toute la nuit”, a déclaré Tala al-Khatib, 29 ans, au téléphone à l’AFP. “Plusieurs maisons ont été détruites. Nous sommes toujours chez nous, certains voisins ont fui, d’autres sont restés. Mais où que vous fuyiez, la mort vous suit!”- “Ca suffit” -Abdelhamid al-Sayfi, 62 ans, n’est pas sorti de chez lui à Zeitoun depuis mardi. “Nous n’avons ni nourriture ni eau. Quiconque sort est pris pour cible par les drones.”L’ONU estime à près d’un million de personnes la population actuelle du gouvernorat de Gaza qui comprend Gaza-ville et ses environs.Le ministre de la Défense Israël Katz a menacé de détruire Gaza-ville si le Hamas n’acceptait pas d’être désarmé, de libérer tous les otages et de mettre fin à la guerre selon les conditions d’Israël.Mardi, des dizaines de milliers d’Israéliens sont descendus dans la rue pour réclamer un accord pour libérer les otages et arrêter la guerre, au moment où était réuni le cabinet de sécurité.”Ca suffit!”, a hurlé Silvia Cunio dont les deux fils, Ariel et David, enlevés durant l’attaque du 7-Octobre, sont encore retenus à Gaza.Après la réunion du cabinet, M. Netanyahu a affirmé: “(…) Nous ne laisserons pas ces monstres (le Hamas, ndlr) là-bas, nous libérerons tous nos otages et nous veillerons à ce que Gaza ne représente plus jamais une menace pour Israël”.Le 10 août, il a énuméré les objectifs d’Israël: “premièrement, désarmer le Hamas. Deuxièmement, tous les otages sont libérés. Troisièmement, Gaza est démilitarisée. Quatrièmement, Israël exerce un contrôle de sécurité prépondérant. Et cinquièmement, une administration civile pacifique non israélienne”.Alors qu’Israël poursuit son offensive à Gaza, Steve Witkoff, l’émissaire de Donald Trump, a annoncé “une grande réunion à la Maison Blanche” mercredi, sous la direction du président, sur l’après-guerre.- “Jour d’après” -“Nous élaborons un plan très complet sur le jour d’après” dans le territoire palestinien, a dit M. Witkoff sans plus de détails.Donald Trump avait créé la surprise en début d’année en suggérant que les Etats-Unis prennent le contrôle de la bande de Gaza, en évacuent ses habitants et y construisent des complexes immobiliers.M. Netanyahu avait salué cette proposition, rejetée par plusieurs pays européens et arabes.La semaine dernière, le Premier ministre israélien avait ordonné l’ouverture immédiate de pourparlers visant à obtenir la libération des otages, tout en persistant sur ses plans pour prendre Gaza-ville.Il n’avait pas répondu explicitement à une nouvelle proposition de trêve des médiateurs, acceptée par le Hamas, qui prévoit la libération échelonnée des otages sur une période initiale de 60 jours en échange de prisonniers palestiniens.L’attaque du Hamas du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 sont encore retenues dans Gaza dont au moins 27 sont décédées selon l’armée.L’offensive de représailles israélienne a fait au moins 62.819 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du gouvernement du gouvernement du Hamas à Gaza, jugés fiables par l’ONU.