Commerce en ligne: toujours plus d’achats, la mode et l’habillement en tête

Les Français dépensent toujours plus sur internet: selon le bilan annuel de la fédération du e-commerce, la Fevad, consulté par l’AFP, les commandes de produits et de services ont augmenté en 2024 pour atteindre plus de 175 milliards d’euros et quelque 2,6 milliards de transactions. Les commandes de produits sur internet sont reparties à la hausse après deux ans de repli. Le montant des commandes s’approche ainsi de son plus haut historique, à 66,9 milliards d’euros (contre 67 milliards en 2021), indique la Fevad, qui doit présenter son bilan annuel jeudi, à l’occasion de son assemblée générale.  Ce rebond est en partie dû au dynamisme de la mode et de l’habillement, produits les plus achetés sur internet d’après la fédération. Au cours de l’année 2024, près de 60% des acheteurs sur internet en ont commandé. “L’habillement confirme son virage digital avec 23% de parts de marché et un chiffre d’affaires en ligne de 7,7 milliards d’euros (incluant Amazon, Shein et Temu)”, précise la Fevad. Ce virage numérique est apparu au cœur de débats politiques et commerciaux ces derniers mois, avec l’adoption par le Parlement d’un texte pour freiner la “fast fashion”, cette mode ultra éphémère incarnée par le géant Shein et ses vêtements à bas coût expédiés par millions depuis la Chine. Parmi les “défis” de la Fevad, énoncés par son délégué général dans un éditorial publié au début du rapport annuel, figure justement l’enjeu “réglementaire”. “Il est essentiel que tous les acteurs, notamment les plateformes asiatiques, respectent les mêmes règles sur notre marché”, affirme Marc Lolivier.Au-delà de la mode et de l’habillement, les produits les plus achetés en ligne sont les chaussures (49%), les produits d’hygiène et de beauté (47%), ou encore les jeux et jouets (43%).Les achats de seconde main sont désormais bien ancrés dans le comportement des consommateurs et “ont conquis une large majorité des acheteurs en ligne (51%)”, observe par ailleurs la Fevad, qui note que “les articles de mode-habillement sont les plus achetés en seconde main (39%)”.En tout, d’après le même rapport, 41,6 millions de Français “ont acheté sur internet au cours des 12 derniers mois”, soit une hausse de “2,2 millions sur un an”, avec un nombre d’achats moyen de 62 produits par an. Pour une transaction, un consommateur dépense en moyenne 68 euros, un montant stable par rapport à 2023, d’après le rapport de la Fevad.

Vente d’alcool aux mineurs: près de 9 supermarchés sur 10 enfreignent la loi, selon une association

Près de neuf supermarchés sur dix enfreignent la loi en vendant de l’alcool aux mineurs dénonce, au vu de tests menés à Nantes, Angers et Rennes, l’association Addictions France, qui réclame jeudi des “sanctions réellement dissuasives” et des contrôles fréquents par l’État.Sur 90 établissements des enseignes Auchan, Lidl, Leclerc, Diagonal, U Express, Intermarché, Carrefour (City, Market et Express), Monoprix, Franprix et G20 testés en avril et en mai, 86% ont vendu de l’alcool à des mineurs, selon l’association. Contre 93% lors d’une opération similaire en 2021.”Malgré l’interdiction formelle de vente d’alcool aux mineurs et l’engagement de l’État à mieux la faire respecter, l’accès à l’alcool reste en 2025 très aisé pour les mineurs”, a déploré auprès de l’AFP Myriam Savy, responsable du plaidoyer chez Addictions France.Pour ces tests, des mineurs se sont rendus, accompagnés d’un huissier, dans des supermarchés dont une partie avaient “déjà fait l’objet de constatations”. Seuls 8% des établissements ont demandé une pièce d’identité pour vérifier l’âge des clients.Or l’article L.3342-1 du Code de la santé publique précise que “la personne qui délivre la boisson exige du client qu’il établisse la preuve de sa majorité” via un “acte systématique”, “non conditionné par le simple doute sur l’apparence physique du client”, rappelle Addictions France.Ces achats tests “ont systématiquement été réalisés en pleine journée, en semaine”, le plus souvent à des moments de “faible affluence, avec peu voire aucun client à la caisse”, précise l’association pour battre en brèche par avance l’argument d’une “pression liée à l’affluence” pour justifier le non-contrôle de l’âge. Dans le détail, sur les 25 magasins Carrefour testés, seuls deux ont refusé la vente, deux également chez les 11 Lidl testés, comme au sein des 7 magasins du groupe Coopérative U visités. Parmi les autres enseignes: un seul magasin E.Leclerc sur six a refusé la vente au mineur, un seul Intermarché sur 7, aucun Monoprix sur les 6 testés et aucun Auchan (sur deux).À l’été 2023, l’association avait testé en Loire-Atlantique 42 bars, cafés et points de restauration rapide en zones urbaines et rurales: un seul avait refusé la vente après vérification de l’âge du mineur.Ses constatations en 2023-2024 ont donné lieu à l’ouverture de 37 procédures judiciaires dont les premières, “ne seront plaidées que le 9 décembre 2025”, soit un délai de deux ans qui “renforce un sentiment d’impunité et banalise la transgression de la loi”, juge Addictions France.- Sanctions “réellement dissuasives” -Face à “l’inefficacité générale du dispositif réglementaire actuel” et de la “Charte d’engagements responsables” signée par la grande distribution (Carrefour, Auchan, Lidl, Monoprix…) en 2019, en partenariat avec la Fédération du commerce et de la distribution, l’association demande des contrôles aléatoires systématiques par l’État, et des sanctions “réellement dissuasives”. Avec des amendes atteignant 2% du chiffre d’affaires annuel de l’entreprise si celui-ci est inférieur à 100.000 euros, et 10% à partir de 500.000 euros -selon un régime de sanctions graduées rappelant ceux du droit de l’environnement ou de la concurrence.Le recours aux sanctions administratives pourrait être systématisé, allant de l’avertissement à la suspension, voire au retrait de la licence par le préfet ou le maire après deux récidives. Et des moyens dédiés permettraient de juger ces délits sous six semaines. Car si vendre de l’alcool à un mineur est un délit passible d’une amende de 7.500 euros -le double en cas de récidive avant 5 ans-, aujourd’hui “les contrôles sont rares, les poursuites peu fréquentes et les condamnations à hauteur de la peine maximale quasiment inexistantes”, affirme Addictions France.En comparaison, en Suisse, qui allie prévention, contrôles aléatoires fréquents et sanctions dissuasives, 65% des vendeurs ont contrôlé l’âge des acheteurs en 2023, contre 54% en 2014, selon l’association.En juillet 2024, la cour d’appel de Pau a confirmé la condamnation de l’enseigne Lidl à 5.000 euros d’amende pour avoir vendu de l’alcool à un mineur de 16 ans, Kilian, qui s’était tué à Urrugne (Pyrénées atlantiques) le 8 mai 2021 en heurtant un pylône à scooter après avoir été percuté par un ami circulant, lui aussi alcoolisé, sur son scooter.Lidl s’est pourvu en cassation.

Vente d’alcool aux mineurs: près de 9 supermarchés sur 10 enfreignent la loi, selon une association

Près de neuf supermarchés sur dix enfreignent la loi en vendant de l’alcool aux mineurs dénonce, au vu de tests menés à Nantes, Angers et Rennes, l’association Addictions France, qui réclame jeudi des “sanctions réellement dissuasives” et des contrôles fréquents par l’État.Sur 90 établissements des enseignes Auchan, Lidl, Leclerc, Diagonal, U Express, Intermarché, Carrefour (City, Market et Express), Monoprix, Franprix et G20 testés en avril et en mai, 86% ont vendu de l’alcool à des mineurs, selon l’association. Contre 93% lors d’une opération similaire en 2021.”Malgré l’interdiction formelle de vente d’alcool aux mineurs et l’engagement de l’État à mieux la faire respecter, l’accès à l’alcool reste en 2025 très aisé pour les mineurs”, a déploré auprès de l’AFP Myriam Savy, responsable du plaidoyer chez Addictions France.Pour ces tests, des mineurs se sont rendus, accompagnés d’un huissier, dans des supermarchés dont une partie avaient “déjà fait l’objet de constatations”. Seuls 8% des établissements ont demandé une pièce d’identité pour vérifier l’âge des clients.Or l’article L.3342-1 du Code de la santé publique précise que “la personne qui délivre la boisson exige du client qu’il établisse la preuve de sa majorité” via un “acte systématique”, “non conditionné par le simple doute sur l’apparence physique du client”, rappelle Addictions France.Ces achats tests “ont systématiquement été réalisés en pleine journée, en semaine”, le plus souvent à des moments de “faible affluence, avec peu voire aucun client à la caisse”, précise l’association pour battre en brèche par avance l’argument d’une “pression liée à l’affluence” pour justifier le non-contrôle de l’âge. Dans le détail, sur les 25 magasins Carrefour testés, seuls deux ont refusé la vente, deux également chez les 11 Lidl testés, comme au sein des 7 magasins du groupe Coopérative U visités. Parmi les autres enseignes: un seul magasin E.Leclerc sur six a refusé la vente au mineur, un seul Intermarché sur 7, aucun Monoprix sur les 6 testés et aucun Auchan (sur deux).À l’été 2023, l’association avait testé en Loire-Atlantique 42 bars, cafés et points de restauration rapide en zones urbaines et rurales: un seul avait refusé la vente après vérification de l’âge du mineur.Ses constatations en 2023-2024 ont donné lieu à l’ouverture de 37 procédures judiciaires dont les premières, “ne seront plaidées que le 9 décembre 2025”, soit un délai de deux ans qui “renforce un sentiment d’impunité et banalise la transgression de la loi”, juge Addictions France.- Sanctions “réellement dissuasives” -Face à “l’inefficacité générale du dispositif réglementaire actuel” et de la “Charte d’engagements responsables” signée par la grande distribution (Carrefour, Auchan, Lidl, Monoprix…) en 2019, en partenariat avec la Fédération du commerce et de la distribution, l’association demande des contrôles aléatoires systématiques par l’État, et des sanctions “réellement dissuasives”. Avec des amendes atteignant 2% du chiffre d’affaires annuel de l’entreprise si celui-ci est inférieur à 100.000 euros, et 10% à partir de 500.000 euros -selon un régime de sanctions graduées rappelant ceux du droit de l’environnement ou de la concurrence.Le recours aux sanctions administratives pourrait être systématisé, allant de l’avertissement à la suspension, voire au retrait de la licence par le préfet ou le maire après deux récidives. Et des moyens dédiés permettraient de juger ces délits sous six semaines. Car si vendre de l’alcool à un mineur est un délit passible d’une amende de 7.500 euros -le double en cas de récidive avant 5 ans-, aujourd’hui “les contrôles sont rares, les poursuites peu fréquentes et les condamnations à hauteur de la peine maximale quasiment inexistantes”, affirme Addictions France.En comparaison, en Suisse, qui allie prévention, contrôles aléatoires fréquents et sanctions dissuasives, 65% des vendeurs ont contrôlé l’âge des acheteurs en 2023, contre 54% en 2014, selon l’association.En juillet 2024, la cour d’appel de Pau a confirmé la condamnation de l’enseigne Lidl à 5.000 euros d’amende pour avoir vendu de l’alcool à un mineur de 16 ans, Kilian, qui s’était tué à Urrugne (Pyrénées atlantiques) le 8 mai 2021 en heurtant un pylône à scooter après avoir été percuté par un ami circulant, lui aussi alcoolisé, sur son scooter.Lidl s’est pourvu en cassation.

Vente d’alcool aux mineurs: près de 9 supermarchés sur 10 enfreignent la loi, selon une association

Près de neuf supermarchés sur dix enfreignent la loi en vendant de l’alcool aux mineurs dénonce, au vu de tests menés à Nantes, Angers et Rennes, l’association Addictions France, qui réclame jeudi des “sanctions réellement dissuasives” et des contrôles fréquents par l’État.Sur 90 établissements des enseignes Auchan, Lidl, Leclerc, Diagonal, U Express, Intermarché, Carrefour (City, Market et Express), Monoprix, Franprix et G20 testés en avril et en mai, 86% ont vendu de l’alcool à des mineurs, selon l’association. Contre 93% lors d’une opération similaire en 2021.”Malgré l’interdiction formelle de vente d’alcool aux mineurs et l’engagement de l’État à mieux la faire respecter, l’accès à l’alcool reste en 2025 très aisé pour les mineurs”, a déploré auprès de l’AFP Myriam Savy, responsable du plaidoyer chez Addictions France.Pour ces tests, des mineurs se sont rendus, accompagnés d’un huissier, dans des supermarchés dont une partie avaient “déjà fait l’objet de constatations”. Seuls 8% des établissements ont demandé une pièce d’identité pour vérifier l’âge des clients.Or l’article L.3342-1 du Code de la santé publique précise que “la personne qui délivre la boisson exige du client qu’il établisse la preuve de sa majorité” via un “acte systématique”, “non conditionné par le simple doute sur l’apparence physique du client”, rappelle Addictions France.Ces achats tests “ont systématiquement été réalisés en pleine journée, en semaine”, le plus souvent à des moments de “faible affluence, avec peu voire aucun client à la caisse”, précise l’association pour battre en brèche par avance l’argument d’une “pression liée à l’affluence” pour justifier le non-contrôle de l’âge. Dans le détail, sur les 25 magasins Carrefour testés, seuls deux ont refusé la vente, deux également chez les 11 Lidl testés, comme au sein des 7 magasins du groupe Coopérative U visités. Parmi les autres enseignes: un seul magasin E.Leclerc sur six a refusé la vente au mineur, un seul Intermarché sur 7, aucun Monoprix sur les 6 testés et aucun Auchan (sur deux).À l’été 2023, l’association avait testé en Loire-Atlantique 42 bars, cafés et points de restauration rapide en zones urbaines et rurales: un seul avait refusé la vente après vérification de l’âge du mineur.Ses constatations en 2023-2024 ont donné lieu à l’ouverture de 37 procédures judiciaires dont les premières, “ne seront plaidées que le 9 décembre 2025”, soit un délai de deux ans qui “renforce un sentiment d’impunité et banalise la transgression de la loi”, juge Addictions France.- Sanctions “réellement dissuasives” -Face à “l’inefficacité générale du dispositif réglementaire actuel” et de la “Charte d’engagements responsables” signée par la grande distribution (Carrefour, Auchan, Lidl, Monoprix…) en 2019, en partenariat avec la Fédération du commerce et de la distribution, l’association demande des contrôles aléatoires systématiques par l’État, et des sanctions “réellement dissuasives”. Avec des amendes atteignant 2% du chiffre d’affaires annuel de l’entreprise si celui-ci est inférieur à 100.000 euros, et 10% à partir de 500.000 euros -selon un régime de sanctions graduées rappelant ceux du droit de l’environnement ou de la concurrence.Le recours aux sanctions administratives pourrait être systématisé, allant de l’avertissement à la suspension, voire au retrait de la licence par le préfet ou le maire après deux récidives. Et des moyens dédiés permettraient de juger ces délits sous six semaines. Car si vendre de l’alcool à un mineur est un délit passible d’une amende de 7.500 euros -le double en cas de récidive avant 5 ans-, aujourd’hui “les contrôles sont rares, les poursuites peu fréquentes et les condamnations à hauteur de la peine maximale quasiment inexistantes”, affirme Addictions France.En comparaison, en Suisse, qui allie prévention, contrôles aléatoires fréquents et sanctions dissuasives, 65% des vendeurs ont contrôlé l’âge des acheteurs en 2023, contre 54% en 2014, selon l’association.En juillet 2024, la cour d’appel de Pau a confirmé la condamnation de l’enseigne Lidl à 5.000 euros d’amende pour avoir vendu de l’alcool à un mineur de 16 ans, Kilian, qui s’était tué à Urrugne (Pyrénées atlantiques) le 8 mai 2021 en heurtant un pylône à scooter après avoir été percuté par un ami circulant, lui aussi alcoolisé, sur son scooter.Lidl s’est pourvu en cassation.

Le Crif organise son 39e dîner annuel sur fond de montée de l’antisémitisme

Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) organise jeudi à Paris son 39e dîner annuel en présence de nombreux politiques dont le chef du gouvernement, sur fond de montée des actes antisémites depuis le 7 octobre 2023.Plusieurs ministres — notamment Bruno Retailleau (Intérieur), Élisabeth Borne (Éducation), Gérald Darmanin (Justice) et Benjamin Haddad (Europe) — ainsi que le président du Sénat Gérard Larcher sont attendus à ce dîner qui réunit traditionnellement de nombreuses personnalités politiques, associatives et religieuses.Le Premier ministre François Bayrou devrait y prononcer un discours, comme l’avait fait Gabriel Attal l’an dernier en dénonçant “une vague d’antisémitisme”.Le “prix du Crif” sera remis a l’humoriste Sophia Aram lors de cette soirée.Le président du Crif Yonathan Arfi, qui entame son second mandat de trois ans, devrait également s’exprimer. Après sa réélection le 15 juin, il avait promis de mener un “travail de dialogue exigeant” avec les pouvoirs publics “pour lutter contre toutes les manifestations d’antisémitisme”.En 2024, un total de 1.570 actes antisémites ont été recensés en France, selon le ministère de l’Intérieur. Et sur le premier trimestre 2025, 280 actes antisémites ont été enregistrés, selon les services du délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme.Un rabbin a été agressé à coup de chaise le 6 juin à Neuilly-sur-Seine, quelques jours seulement après un acte similaire la semaine précédente à Deauville.Le 19 juin, au moment de la guerre entre l’Iran et Israël, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau avait reçu des représentants de la communauté juive, la troisième la plus importante dans le monde après celle d’Israël et des États-Unis.Face aux inquiétudes des représentants, il avait alors promis de “doubler les patrouilles” de sécurité et d’augmenter le niveau de protection pour les sorties de culte et d’école, et devant les consulats et institutions.Après sa réélection, M. Arfi avait également promis de “rendre résiduelle” l’influence politique de LFI et son leader Jean-Luc Mélenchon, que beaucoup dans la communauté juive accusent de nourrir une forme d’antisémitisme sous couvert de soutien à la Palestine.Les inquiétudes de la communauté juive reviennent régulièrement depuis le 7 octobre 2023, date d’une attaque sans précédent du Hamas en Israël. En représailles, Israël a déclaré une guerre pour “ anéantir ” le Hamas, pilonnant sans relâche la bande de Gaza. 

Un participant à l’assaut du Capitole qui avait voulu se venger des policiers condamné à perpétuité

Un participant à l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021 par des partisans de Donald Trump a été condamné mercredi à la prison à perpétuité pour avoir projeté d’assassiner les policiers ayant enquêté sur lui.Eward Kelley, 36 ans, a été reconnu coupable en novembre par un jury du Tennessee (sud) de trois chefs d’accusation, dont celui de projet d’assassinat d’employés fédéraux.Il avait notamment établi une “liste noire” d’agents du FBI, la police fédérale, et d’autres personnes impliquées dans l’enquête sur ses agissements le 6 janvier 2021, selon l’accusation.Edward Kelley fait partie des plus de 1.500 assaillants du Capitole, profanation sans précédent du sanctuaire de la démocratie américaine, auxquels Donald Trump a accordé sa grâce présidentielle le 20 janvier, au premier jour de son nouveau mandat.Les avocats d’Edward Kelley ont tenté en vain de faire valoir que cette grâce couvrait également les faits dont il est accusé dans ce dossier. Mais les procureurs ont souligné que ce projet criminel datait de décembre 2022, soit près de deux ans après l’assaut du Capitole, ainsi que son absence de remords.Le 20 janvier 2025, Donald Trump a rayé d’un trait de feutre la plus vaste enquête jamais menée par le ministère de la Justice, graciant par décret quelque 1.250 condamnés dans ce dossier, commuant la peine de 14 autres et ordonnant l’arrêt des poursuites contre quelques centaines d’accusés encore en instance de jugement.Ce jour-là, des centaines de ses partisans, chauffés à blanc par ses accusations sans fondement de fraude électorale, avaient pris d’assaut le Capitole, pour tenter d’y empêcher la certification de la victoire de son adversaire démocrate Joe Biden.

Après le pétrole, l’Angola veut amorcer la pompe à touristes

Lorsque Feliesiano Muteca a dompté ses premières vagues sur sa planche de surf il y a une dizaine d’années, il avait la plage de Cabo Ledo, en Angola, quasiment pour lui tout seul.A présent, cette plage de sable fin encadrée de falaises majestueuses, à 125 km au sud de la capitale Luanda, est devenue une destination prisée de surfers étrangers en quête de nouvelles vagues. Le pays lusophone d’Afrique australe est l’un des principaux producteurs de pétrole du continent. Mais le gouvernement, échaudé par l’exposition de son économie aux variations des cours du brut, tente de faire revenir les touristes étrangers via des facilités d’obtention de visa et des campagnes de promotion des plus beaux sites du pays.Cabo Ledo est l’un de ces joyaux, où Feliesiano peut désormais vivre de sa passion, lui qui donne des cours de surf aux touristes.”Nous sommes deux à donner des leçons de surf”, explique celui qui a fait ses débuts à 10 ans, sur une planche qu’il empruntait à qui voulait bien lui prêter.Non loin, un lodge a installé son bar de plage et quelques chalets en contre-haut, avec vue imprenable sur l’océan Atlantique. Un groupe de touristes allemands y profite de la brise et d’une ombre bienvenue, en attendant de retourner surfer. La même société, Carpe Diem, possède un complexe plus imposant un peu plus au nord sur la côte.Certains sites touristiques des environs, comme les falaises dentelées de Miradouro da Lua, n’étaient accessibles il y a encore quelques années que par une petite piste poussiéreuse.Les visiteurs peuvent à présent admirer les falaises depuis un bar à cocktails. Des cadres en bois plantés dans le sol leur indiquent même les meilleurs angles pour photographier le site.- Croisières et gastronomie -Au sortir de plus de 25 ans de guerre civile en 2002, le pays – deux fois plus grand que la France métropolitaine – est exsangue. Mais il connaît rapidement un boom pétrolier.Cet afflux de pétro-dollars s’accompagne d’un pic de revenus touristiques à 1,6 milliard de dollars en 2014, principalement alimentés par de riches étrangers venant pour certains profiter de la baie de Luanda depuis leurs yachts et dépensant sans compter lors de fastueuses fêtes sur la plage. Le pétrole coule à flots, l’argent aussi et le kwanza, la monnaie nationale, s’échange alors à 100 pour un dollar. Mais le pays est durement touché les années suivantes par la baisse des cours du pétrole puis par le poids du service de sa dette. Il faut désormais 900 kwanza pour un dollar et le tourisme n’a généré en 2024 que 14,8 millions de dollars de revenus.Cela a conduit le gouvernement à adopter une nouvelle stratégie pour le secteur: les ressortissants de dizaines de pays bénéficient d’une gratuité du visa d’entrée. Et les soldats qui patrouillaient dans l’aéroport international ont laissé la place à de jeunes et souriants ambassadeurs touristiques arborant sur leur T-shirt le message: “Puis-je vous aider?”Le yacht club demeure fréquenté mais Luanda est devenue aussi une escale régulière de grand bateaux de croisière reliant le Cap en Afrique du Sud au Sénégal ou à l’Europe.Le journaliste et écrivain Claudio Silva, né à Luanda, a co-organisé en juin une semaine de découverte gastronomique pour des passionnés étrangers: au programme, visite de nouveaux vignobles, exploration de la cuisine pré-coloniale, le tout avec le concours d’un chef angolais reconnu.”Ce genre de circuits gastronomiques en immersion (…) nous permet de raconter nos propres histoires, à travers la nourriture et la culture, à la fois en ville et en milieu rural, un voyage conçu autour des expériences des gens qui vivent sur place”, explique-t-il.La société sud-africaine de trains de luxe Rovos Rail a ajouté le port angolais de Lobito à son catalogue, permettant à ses clients fortunés de rallier Dar es Salaam et l’océan Indien, en 15 jours, à bord d’un cinq étoiles ambulant.   Le gouvernement mise également sur les safaris. La faune sauvage du pays a été décimée durant la guerre civile (1975-2002) mais les autorités s’efforcent de repeupler certains parc naturels, selon Pedro Monterroso, de l’ONG African Parks, installée à Johannesburg.L’ONG, présente dans plus de 10 pays du continent, s’est vue confiée par l’Angola la gestion du parc national d’Iona, à la frontière avec la Namibie.”L’ambition (du gouvernement), c’est de devenir la Namibie ou le Botswana dans 10 ou 15 ans”, décrypte M. Monterroso, en référence aux deux pays voisins qui attirent chaque année des dizaines de milliers de touristes dans leurs réserves naturelles.

Après le pétrole, l’Angola veut amorcer la pompe à touristes

Lorsque Feliesiano Muteca a dompté ses premières vagues sur sa planche de surf il y a une dizaine d’années, il avait la plage de Cabo Ledo, en Angola, quasiment pour lui tout seul.A présent, cette plage de sable fin encadrée de falaises majestueuses, à 125 km au sud de la capitale Luanda, est devenue une destination prisée de surfers étrangers en quête de nouvelles vagues. Le pays lusophone d’Afrique australe est l’un des principaux producteurs de pétrole du continent. Mais le gouvernement, échaudé par l’exposition de son économie aux variations des cours du brut, tente de faire revenir les touristes étrangers via des facilités d’obtention de visa et des campagnes de promotion des plus beaux sites du pays.Cabo Ledo est l’un de ces joyaux, où Feliesiano peut désormais vivre de sa passion, lui qui donne des cours de surf aux touristes.”Nous sommes deux à donner des leçons de surf”, explique celui qui a fait ses débuts à 10 ans, sur une planche qu’il empruntait à qui voulait bien lui prêter.Non loin, un lodge a installé son bar de plage et quelques chalets en contre-haut, avec vue imprenable sur l’océan Atlantique. Un groupe de touristes allemands y profite de la brise et d’une ombre bienvenue, en attendant de retourner surfer. La même société, Carpe Diem, possède un complexe plus imposant un peu plus au nord sur la côte.Certains sites touristiques des environs, comme les falaises dentelées de Miradouro da Lua, n’étaient accessibles il y a encore quelques années que par une petite piste poussiéreuse.Les visiteurs peuvent à présent admirer les falaises depuis un bar à cocktails. Des cadres en bois plantés dans le sol leur indiquent même les meilleurs angles pour photographier le site.- Croisières et gastronomie -Au sortir de plus de 25 ans de guerre civile en 2002, le pays – deux fois plus grand que la France métropolitaine – est exsangue. Mais il connaît rapidement un boom pétrolier.Cet afflux de pétro-dollars s’accompagne d’un pic de revenus touristiques à 1,6 milliard de dollars en 2014, principalement alimentés par de riches étrangers venant pour certains profiter de la baie de Luanda depuis leurs yachts et dépensant sans compter lors de fastueuses fêtes sur la plage. Le pétrole coule à flots, l’argent aussi et le kwanza, la monnaie nationale, s’échange alors à 100 pour un dollar. Mais le pays est durement touché les années suivantes par la baisse des cours du pétrole puis par le poids du service de sa dette. Il faut désormais 900 kwanza pour un dollar et le tourisme n’a généré en 2024 que 14,8 millions de dollars de revenus.Cela a conduit le gouvernement à adopter une nouvelle stratégie pour le secteur: les ressortissants de dizaines de pays bénéficient d’une gratuité du visa d’entrée. Et les soldats qui patrouillaient dans l’aéroport international ont laissé la place à de jeunes et souriants ambassadeurs touristiques arborant sur leur T-shirt le message: “Puis-je vous aider?”Le yacht club demeure fréquenté mais Luanda est devenue aussi une escale régulière de grand bateaux de croisière reliant le Cap en Afrique du Sud au Sénégal ou à l’Europe.Le journaliste et écrivain Claudio Silva, né à Luanda, a co-organisé en juin une semaine de découverte gastronomique pour des passionnés étrangers: au programme, visite de nouveaux vignobles, exploration de la cuisine pré-coloniale, le tout avec le concours d’un chef angolais reconnu.”Ce genre de circuits gastronomiques en immersion (…) nous permet de raconter nos propres histoires, à travers la nourriture et la culture, à la fois en ville et en milieu rural, un voyage conçu autour des expériences des gens qui vivent sur place”, explique-t-il.La société sud-africaine de trains de luxe Rovos Rail a ajouté le port angolais de Lobito à son catalogue, permettant à ses clients fortunés de rallier Dar es Salaam et l’océan Indien, en 15 jours, à bord d’un cinq étoiles ambulant.   Le gouvernement mise également sur les safaris. La faune sauvage du pays a été décimée durant la guerre civile (1975-2002) mais les autorités s’efforcent de repeupler certains parc naturels, selon Pedro Monterroso, de l’ONG African Parks, installée à Johannesburg.L’ONG, présente dans plus de 10 pays du continent, s’est vue confiée par l’Angola la gestion du parc national d’Iona, à la frontière avec la Namibie.”L’ambition (du gouvernement), c’est de devenir la Namibie ou le Botswana dans 10 ou 15 ans”, décrypte M. Monterroso, en référence aux deux pays voisins qui attirent chaque année des dizaines de milliers de touristes dans leurs réserves naturelles.