Ukraine: le Kremlin assure ne pas voir d’issue diplomatique après une attaque de drones record

Le Kremlin a estimé vendredi qu’il n’était “pas possible” à ce stade d'”atteindre” ses objectifs en Ukraine par la voie diplomatique, après avoir lancé dans la nuit son attaque de drones la plus massive depuis le début de son invasion contre son voisin en 2022.Cette prise de position intervient au lendemain d’un appel téléphonique infructueux entre Vladimir Poutine et Donald Trump, et alors que le président américain doit s’entretenir “cet après-midi” avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, selon un haut responsable à Kiev.Preuve de l’impasse dans laquelle se trouvent les pourparlers de paix malgré leur reprise en mai, M. Trump a avoué jeudi n’avoir fait “aucun progrès” lors de son entretien avec M. Poutine. Le troisième cycle de discussions directes entre Russes et Ukrainiens n’a d’ailleurs toujours pas été annoncé, un mois après une dernière réunion peu fructueuse en Turquie.Vladimir Poutine continue d’exiger que l’Ukraine lui cède quatre régions, en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu’elle renonce à rejoindre l’Otan. Des conditions inacceptables pour l’Ukraine, qui demande le retrait des troupes russes de son territoire.A Donald Trump, le président russe a répété que Moscou “ne renoncera pas” à atteindre ces objectifs. “Tant que cela ne semble pas possible, nous poursuivons l’opération militaire spéciale”, a embrayé vendredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.En parallèle, l’armée russe, en position de force sur le front, continue de bombarder l’Ukraine. Au cours de la nuit, elle a lancé 550 engins, dont 539 drones et des missiles, notamment contre la capitale Kiev, selon l’armée de l’air ukrainienne.”La nuit a été blanche et brutale”, a déploré M. Zelensky, faisant état d’au moins 23 blessés.Selon le porte-parole de l’armée de l’air ukrainienne, Iouri Ignat, il s’agissait du “plus grand nombre” de drones jamais utilisé en une seule attaque par la Russie depuis 2022.L’Ukraine a revendiqué avoir neutralisé 478 engins sur les 550 tirés par la Russie.- “Jamais rien vu de tel” -Des dizaines d’incendies se sont déclarés à la suite de ces frappes, notamment à Kiev. Un bâtiment de l’ambassade polonaise a été endommagé, d’après Varsovie.L’armée russe a, de son côté, annoncé avoir touché un aérodrome militaire et une raffinerie de pétrole lors de son attaque nocturne.Face à ces frappes massives russes qui se multiplient, l’Allemagne a dit mener “d’intenses discussions” sur des éventuels achats par Berlin aux Etats-Unis de systèmes antiaériens Patriot pour les donner à Kiev, qui les réclame, en vain, à Donald Trump.Washington avait annoncé plus tôt cette semaine une pause dans la livraison à l’Ukraine de certaines armes et munitions, y compris pour les Patriot, système coûteux et moderne.Les journalistes de l’AFP à Kiev ont aperçu, comme lors des précédentes grosses attaques, des habitants affluer dans le métro pour s’y réfugier et y passer la nuit.”Nous passons toutes nos nuits ici”, a expliqué Ioulia Golovnina, âgée de 47 ans, qui a souligné qu'”ici, c’est plus calme” qu’à la surface.Et Timour, un habitant de la capitale, a raconté être descendu dans sa cave avec le reste des résidents de son immeuble pour se protéger des bombardements nocturnes.”Nous n’avions jamais rien vu de tel auparavant. Il n’y avait jamais eu autant d’explosions. C’était l’attaque la plus violente depuis que je vis ici”, lâche-t-il.- Avancée russe -En Russie, une personne a été tuée au cours de la nuit par une attaque de drones ukrainienne dans la région de Rostov (sud), selon le gouverneur régional.L’Ukraine a affirmé y avoir frappé une usine optique et mécanique qui fabrique des composants pour l’armée russe.Face au désengagement apparent américain, les Européens continuent d’afficher leur soutien à Kiev.Le gouvernement allemand a annoncé vendredi envisager l’achat de systèmes de défense antiaérienne Patriot pour l’Ukraine après l’annonce par les Etats-Unis de la suspension de livraison de certaines armes à Kiev. Et le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron doivent coprésider jeudi prochain une réunion des pays “volontaires” pour un renforcement de la défense de l’Ukraine.Volodymyr Zelensky avait plaidé jeudi justement auprès des Européens en faveur d’un “renforcement de notre coopération et de notre coordination au sein de l’UE et de l’Otan”, deux organisations que l’Ukraine ambitionne de rejoindre.En attendant, l’armée russe, qui avance sur le front, a revendiqué vendredi la capture d’une nouvelle localité dans l’est de l’Ukraine, le village de Predtetchyné, situé aux portes de la forteresse ukrainienne de Kostiantynivka.Russes et Ukrainiens ont par ailleurs annoncé vendredi avoir procédé à un nouvel échange de prisonniers, sans toutefois préciser combien de personnes avaient été libérées dans cette opération.

Ukraine: le Kremlin assure ne pas voir d’issue diplomatique après une attaque de drones record

Le Kremlin a estimé vendredi qu’il n’était “pas possible” à ce stade d'”atteindre” ses objectifs en Ukraine par la voie diplomatique, après avoir lancé dans la nuit son attaque de drones la plus massive depuis le début de son invasion contre son voisin en 2022.Cette prise de position intervient au lendemain d’un appel téléphonique infructueux entre Vladimir Poutine et Donald Trump, et alors que le président américain doit s’entretenir “cet après-midi” avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, selon un haut responsable à Kiev.Preuve de l’impasse dans laquelle se trouvent les pourparlers de paix malgré leur reprise en mai, M. Trump a avoué jeudi n’avoir fait “aucun progrès” lors de son entretien avec M. Poutine. Le troisième cycle de discussions directes entre Russes et Ukrainiens n’a d’ailleurs toujours pas été annoncé, un mois après une dernière réunion peu fructueuse en Turquie.Vladimir Poutine continue d’exiger que l’Ukraine lui cède quatre régions, en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu’elle renonce à rejoindre l’Otan. Des conditions inacceptables pour l’Ukraine, qui demande le retrait des troupes russes de son territoire.A Donald Trump, le président russe a répété que Moscou “ne renoncera pas” à atteindre ces objectifs. “Tant que cela ne semble pas possible, nous poursuivons l’opération militaire spéciale”, a embrayé vendredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.En parallèle, l’armée russe, en position de force sur le front, continue de bombarder l’Ukraine. Au cours de la nuit, elle a lancé 550 engins, dont 539 drones et des missiles, notamment contre la capitale Kiev, selon l’armée de l’air ukrainienne.”La nuit a été blanche et brutale”, a déploré M. Zelensky, faisant état d’au moins 23 blessés.Selon le porte-parole de l’armée de l’air ukrainienne, Iouri Ignat, il s’agissait du “plus grand nombre” de drones jamais utilisé en une seule attaque par la Russie depuis 2022.L’Ukraine a revendiqué avoir neutralisé 478 engins sur les 550 tirés par la Russie.- “Jamais rien vu de tel” -Des dizaines d’incendies se sont déclarés à la suite de ces frappes, notamment à Kiev. Un bâtiment de l’ambassade polonaise a été endommagé, d’après Varsovie.L’armée russe a, de son côté, annoncé avoir touché un aérodrome militaire et une raffinerie de pétrole lors de son attaque nocturne.Face à ces frappes massives russes qui se multiplient, l’Allemagne a dit mener “d’intenses discussions” sur des éventuels achats par Berlin aux Etats-Unis de systèmes antiaériens Patriot pour les donner à Kiev, qui les réclame, en vain, à Donald Trump.Washington avait annoncé plus tôt cette semaine une pause dans la livraison à l’Ukraine de certaines armes et munitions, y compris pour les Patriot, système coûteux et moderne.Les journalistes de l’AFP à Kiev ont aperçu, comme lors des précédentes grosses attaques, des habitants affluer dans le métro pour s’y réfugier et y passer la nuit.”Nous passons toutes nos nuits ici”, a expliqué Ioulia Golovnina, âgée de 47 ans, qui a souligné qu'”ici, c’est plus calme” qu’à la surface.Et Timour, un habitant de la capitale, a raconté être descendu dans sa cave avec le reste des résidents de son immeuble pour se protéger des bombardements nocturnes.”Nous n’avions jamais rien vu de tel auparavant. Il n’y avait jamais eu autant d’explosions. C’était l’attaque la plus violente depuis que je vis ici”, lâche-t-il.- Avancée russe -En Russie, une personne a été tuée au cours de la nuit par une attaque de drones ukrainienne dans la région de Rostov (sud), selon le gouverneur régional.L’Ukraine a affirmé y avoir frappé une usine optique et mécanique qui fabrique des composants pour l’armée russe.Face au désengagement apparent américain, les Européens continuent d’afficher leur soutien à Kiev.Le gouvernement allemand a annoncé vendredi envisager l’achat de systèmes de défense antiaérienne Patriot pour l’Ukraine après l’annonce par les Etats-Unis de la suspension de livraison de certaines armes à Kiev. Et le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron doivent coprésider jeudi prochain une réunion des pays “volontaires” pour un renforcement de la défense de l’Ukraine.Volodymyr Zelensky avait plaidé jeudi justement auprès des Européens en faveur d’un “renforcement de notre coopération et de notre coordination au sein de l’UE et de l’Otan”, deux organisations que l’Ukraine ambitionne de rejoindre.En attendant, l’armée russe, qui avance sur le front, a revendiqué vendredi la capture d’une nouvelle localité dans l’est de l’Ukraine, le village de Predtetchyné, situé aux portes de la forteresse ukrainienne de Kostiantynivka.Russes et Ukrainiens ont par ailleurs annoncé vendredi avoir procédé à un nouvel échange de prisonniers, sans toutefois préciser combien de personnes avaient été libérées dans cette opération.

Russia brushes off talks, launches largest assault on Ukraine

The Kremlin said on Friday that it sees no immediate diplomatic way out of the war in Ukraine, hours after launching its largest ever drone and missile barrage of the invasion.The hours-long bombardments across Ukraine came just after a telephone call between the US and Russian presidents ended without any breakthrough.AFP journalists in Kyiv heard drones buzzing over the capital and explosions ringing out throughout the night as Ukrainian air defence systems fended off the attack.”We are interested in achieving our goals in the course of the special military operation and it is preferable to do it by political and diplomatic means,” Kremlin spokesman Dmitry Peskov told reporters, referring to its invasion, launched in February 2022.”But as long as that is not possible, we are continuing the special operation,” he said in a briefing, including with AFP. US President Donald Trump had said he made no progress in discussions one day earlier with President Vladimir Putin on ending the war, while the Kremlin vowed to pursue its war aims.A senior Ukrainian official told AFP that Trump and Ukrainian leader Volodymyr Zelensky were planning to speak later on Friday.Tymur, a Kyiv resident who said he had experienced previous Russian attacks, told AFP that the assault in the early hours of Friday was different.”Nothing like this attack had ever happened before. There have never been so many explosions,” he said.- ‘War and terror’ -Zelensky said air alerts had begun echoing out across the country as the Trump-Putin call was getting underway.”Yet again, Russia is showing it has no intention of ending the war and terror,” Zelensky said on social media.”All of this is clear evidence that without truly large-scale pressure, Russia will not change its dumb, destructive behaviour.”He urged the United States in particular to increase pressure on Moscow, which on Friday announced fresh territorial gains on the front line with the capture of a village in the Donetsk region.Poland said its embassy building in Kyiv had been damaged in the attack but that staff were unharmed.Germany’s foreign ministry meanwhile said that the timing of the attack — just after the leaders’ call — showed that Moscow “continues to rely on brute force”. “Ukraine needs more to defend itself, not less,” the ministry said on social media.A government spokesman said Germany was exploring the possibility of purchasing more Patriot air defence systems from the United States for Ukraine.Zelensky said 23 people were wounded in the barrage, which the air force said comprised 539 drones and 11 missiles.A representative of Ukraine’s air force told Ukrainian media that the attack was the largest of the Russian invasion, launched in February 2022.- ‘Complete disregard’ -Overnight Russia attacks have escalated over recent weeks. An AFP tally found Moscow launched a record number of drones and missiles at Ukraine in June, when direct peace talks between Kyiv and Moscow appeared to stall.In Kyiv, AFP journalists saw dozens of residents of the capital taking shelter in a metro station. Yuliia Golovnina, who said she shelters at the metro regularly, described to AFP the worry that comes with hearing an explosion during an attack.”Will there be another one? Will something collapse on you?” the 47-year-old said.”So in those seconds, you just hold your breath and wait to see what happens next,” she added.In Kyiv, concerns mount over whether the US will continue delivering military aid, which is key to Ukraine’s ability to fend off the drone and missile barrages. The US announced this week it was reducing some of its aid deliveries.European Commission President Ursula von der Leyen said this was a clear signal that the 27-nation European Union needed to “step up”.Ukraine has also ramped up its retaliatory strikes in Russia, where a woman was killed when a Ukrainian drone crashed into an apartment building, the acting regional governor in Rostov said.Talks, spearheaded by the United States to secure a ceasefire, have stalled but Ukraine and Russia announced a fresh swap of prisoners of war with Ukraine.The two sides said it was part of agreements reached during talks in Istanbul last month.

Grève de contrôleurs de France: un millier de vols annulés, des vacanciers et professionnels mécontents

A quelques heures de la fin de l’année scolaire et de premiers grands départs en vacances d’été, certains ont dû revoir leurs plans: un millier de vols est encore annulé vendredi en France, en particulier dans les aéroports parisiens, en raison d’une deuxième journée de grève de contrôleurs aériens.”Il faut se rendre compte qu’hier et aujourd’hui, 272 personnes dans notre pays vont impacter le bien-être de plus de 500.000 personnes. C’est inacceptable”, a déclaré vendredi matin sur CNews le ministre des Transports Philippe Tabarot. Des centaines de milliers de personnes ont déjà été affectées jeudi en France et en Europe par ce mouvement social, déclenché par deux syndicats minoritaires qui réclament une amélioration de leurs conditions de travail et des effectifs plus importants.A l’aéroport d’Orly vendredi matin, des voyageurs étaient désemparés.Sabrina Taristas, 42 ans, cherchait à partir à Toulouse. “Si je reste jusqu’à dimanche pour un départ, est-ce qu’il y aura un hôtel de prévu ? Ou est-ce que tout sera à ma charge ? (…) On ne peut pas aller à l’encontre de la grève, mais après c’est vrai que c’est pénalisant pour nous les voyageurs”, a-t-elle déclaré à l’AFP.”Je sais qu’en France on est pris en otage à Noël et pendant les vacances, même si on bosse et qu’on n’a pas de salaire garanti comme ceux qui nous foutent dans la mouise”, a lancé Bruno Percepied, 63 ans. “Je ne suis pas énervé mais c’est vrai que je n’apprécie pas la situation”.Autour de 1.000 vols sont annulés vendredi, au départ de la France ou à l’arrivée, selon la Direction générale de l’aviation civile, contre 933 jeudi. Lara, 30 ans, devait prendre un vol Paris-Berlin avec son conjoint. “Le vol était prévu jeudi soir, mais nous avons été informés mercredi qu’il avait été annulé. Nous avions pu prendre un autre billet gratuitement, pour vendredi soir, mais il a été supprimé à son tour”, a-t-elle expliqué.”Il a fallu prendre en urgence des billets de train. Résultat, un surcoût de 100 euros et plusieurs heures de trajet en plus”, témoigne-t-elle.De nombreux voyageurs ont annulé des nuitées dans des hôtels, “particulièrement dans les villes avec de gros aéroports comme Nice ou Paris”, selon l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih).”C’est un peu la panique entre ceux qui arrivent et ceux qui partent, les compagnies aériennes cherchent à reloger leurs clients, c’est compliqué à gérer et ça va leur coûter cher”, a déclaré à l’AFP Véronique Siegel, responsable de la branche hôtellerie de l’Umih. “C’est un très mauvais signal vis-à-vis de l’étranger et ça donne une image catastrophique de la France”.- “Stratégie de blocage” -Les effets du mouvement se font sentir au-delà des frontières nationales, la principale association européenne de compagnies aériennes, Airlines for Europe (A4E) ayant estimé qu’en Europe, 1.500 vols seraient annulés jeudi et vendredi, “affectant presque 300.000 passagers” sur le Vieux continent.L’Union des aéroports français a dénoncé dans un communiqué une “stratégie de blocage systématique, qui sacrifie l’intérêt général sur l’autel de revendications difficilement justifiables”.Selon la DGAC, le taux de grévistes s’est établi à 26,2% jeudi, 272 contrôleurs ayant pris part au mouvement sur le millier de personnels de service.Le deuxième syndicat d’aiguilleurs du ciel, l’Unsa-Icna (17% des voix aux dernières élections professionnelles) a lancé ce mouvement pour réclamer de meilleures conditions de travail et des effectifs plus importants. Il a été rejoint par la troisième force syndicale de la profession, l’Usac-CGT (16%).La compagnie Air France a confirmé avoir été “contrainte d’adapter son programme de vols”, sans préciser le nombre d’annulations, mais souligné que tous les long-courriers étaient “maintenus” jeudi et vendredi.- “Management toxique” -Une réforme contestée est en cours pour établir un pointage des contrôleurs à la prise de poste, à la suite d’un “incident grave” à l’aéroport de Bordeaux fin 2022, quand deux avions avaient failli entrer en collision. Une enquête en avait fait peser la responsabilité sur une organisation défaillante du travail des aiguilleurs, en dehors du cadre légal et sans respect du tableau de service.Parmi les griefs de l’Unsa-Icna: “un sous-effectif entretenu et responsable des retards une bonne partie de l’été”, des outils obsolètes et “un management toxique, incompatible avec les impératifs de sérénité et de sécurité exigés”.Le premier syndicat d’aiguilleurs du ciel, le SNCTA (60% des voix), n’a pas appelé à la grève.tq-max-neo-tsz-sr/ak/vk

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Grève de contrôleurs de France: un millier de vols annulés, des vacanciers et professionnels mécontents

A quelques heures de la fin de l’année scolaire et de premiers grands départs en vacances d’été, certains ont dû revoir leurs plans: un millier de vols est encore annulé vendredi en France, en particulier dans les aéroports parisiens, en raison d’une deuxième journée de grève de contrôleurs aériens.”Il faut se rendre compte qu’hier et aujourd’hui, 272 personnes dans notre pays vont impacter le bien-être de plus de 500.000 personnes. C’est inacceptable”, a déclaré vendredi matin sur CNews le ministre des Transports Philippe Tabarot. Des centaines de milliers de personnes ont déjà été affectées jeudi en France et en Europe par ce mouvement social, déclenché par deux syndicats minoritaires qui réclament une amélioration de leurs conditions de travail et des effectifs plus importants.A l’aéroport d’Orly vendredi matin, des voyageurs étaient désemparés.Sabrina Taristas, 42 ans, cherchait à partir à Toulouse. “Si je reste jusqu’à dimanche pour un départ, est-ce qu’il y aura un hôtel de prévu ? Ou est-ce que tout sera à ma charge ? (…) On ne peut pas aller à l’encontre de la grève, mais après c’est vrai que c’est pénalisant pour nous les voyageurs”, a-t-elle déclaré à l’AFP.”Je sais qu’en France on est pris en otage à Noël et pendant les vacances, même si on bosse et qu’on n’a pas de salaire garanti comme ceux qui nous foutent dans la mouise”, a lancé Bruno Percepied, 63 ans. “Je ne suis pas énervé mais c’est vrai que je n’apprécie pas la situation”.Autour de 1.000 vols sont annulés vendredi, au départ de la France ou à l’arrivée, selon la Direction générale de l’aviation civile, contre 933 jeudi. Lara, 30 ans, devait prendre un vol Paris-Berlin avec son conjoint. “Le vol était prévu jeudi soir, mais nous avons été informés mercredi qu’il avait été annulé. Nous avions pu prendre un autre billet gratuitement, pour vendredi soir, mais il a été supprimé à son tour”, a-t-elle expliqué.”Il a fallu prendre en urgence des billets de train. Résultat, un surcoût de 100 euros et plusieurs heures de trajet en plus”, témoigne-t-elle.De nombreux voyageurs ont annulé des nuitées dans des hôtels, “particulièrement dans les villes avec de gros aéroports comme Nice ou Paris”, selon l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih).”C’est un peu la panique entre ceux qui arrivent et ceux qui partent, les compagnies aériennes cherchent à reloger leurs clients, c’est compliqué à gérer et ça va leur coûter cher”, a déclaré à l’AFP Véronique Siegel, responsable de la branche hôtellerie de l’Umih. “C’est un très mauvais signal vis-à-vis de l’étranger et ça donne une image catastrophique de la France”.- “Stratégie de blocage” -Les effets du mouvement se font sentir au-delà des frontières nationales, la principale association européenne de compagnies aériennes, Airlines for Europe (A4E) ayant estimé qu’en Europe, 1.500 vols seraient annulés jeudi et vendredi, “affectant presque 300.000 passagers” sur le Vieux continent.L’Union des aéroports français a dénoncé dans un communiqué une “stratégie de blocage systématique, qui sacrifie l’intérêt général sur l’autel de revendications difficilement justifiables”.Selon la DGAC, le taux de grévistes s’est établi à 26,2% jeudi, 272 contrôleurs ayant pris part au mouvement sur le millier de personnels de service.Le deuxième syndicat d’aiguilleurs du ciel, l’Unsa-Icna (17% des voix aux dernières élections professionnelles) a lancé ce mouvement pour réclamer de meilleures conditions de travail et des effectifs plus importants. Il a été rejoint par la troisième force syndicale de la profession, l’Usac-CGT (16%).La compagnie Air France a confirmé avoir été “contrainte d’adapter son programme de vols”, sans préciser le nombre d’annulations, mais souligné que tous les long-courriers étaient “maintenus” jeudi et vendredi.- “Management toxique” -Une réforme contestée est en cours pour établir un pointage des contrôleurs à la prise de poste, à la suite d’un “incident grave” à l’aéroport de Bordeaux fin 2022, quand deux avions avaient failli entrer en collision. Une enquête en avait fait peser la responsabilité sur une organisation défaillante du travail des aiguilleurs, en dehors du cadre légal et sans respect du tableau de service.Parmi les griefs de l’Unsa-Icna: “un sous-effectif entretenu et responsable des retards une bonne partie de l’été”, des outils obsolètes et “un management toxique, incompatible avec les impératifs de sérénité et de sécurité exigés”.Le premier syndicat d’aiguilleurs du ciel, le SNCTA (60% des voix), n’a pas appelé à la grève.tq-max-neo-tsz-sr/ak/vk

Grève de contrôleurs de France: un millier de vols annulés, des vacanciers et professionnels mécontents

A quelques heures de la fin de l’année scolaire et de premiers grands départs en vacances d’été, certains ont dû revoir leurs plans: un millier de vols est encore annulé vendredi en France, en particulier dans les aéroports parisiens, en raison d’une deuxième journée de grève de contrôleurs aériens.”Il faut se rendre compte qu’hier et aujourd’hui, 272 personnes dans notre pays vont impacter le bien-être de plus de 500.000 personnes. C’est inacceptable”, a déclaré vendredi matin sur CNews le ministre des Transports Philippe Tabarot. Des centaines de milliers de personnes ont déjà été affectées jeudi en France et en Europe par ce mouvement social, déclenché par deux syndicats minoritaires qui réclament une amélioration de leurs conditions de travail et des effectifs plus importants.A l’aéroport d’Orly vendredi matin, des voyageurs étaient désemparés.Sabrina Taristas, 42 ans, cherchait à partir à Toulouse. “Si je reste jusqu’à dimanche pour un départ, est-ce qu’il y aura un hôtel de prévu ? Ou est-ce que tout sera à ma charge ? (…) On ne peut pas aller à l’encontre de la grève, mais après c’est vrai que c’est pénalisant pour nous les voyageurs”, a-t-elle déclaré à l’AFP.”Je sais qu’en France on est pris en otage à Noël et pendant les vacances, même si on bosse et qu’on n’a pas de salaire garanti comme ceux qui nous foutent dans la mouise”, a lancé Bruno Percepied, 63 ans. “Je ne suis pas énervé mais c’est vrai que je n’apprécie pas la situation”.Autour de 1.000 vols sont annulés vendredi, au départ de la France ou à l’arrivée, selon la Direction générale de l’aviation civile, contre 933 jeudi. Lara, 30 ans, devait prendre un vol Paris-Berlin avec son conjoint. “Le vol était prévu jeudi soir, mais nous avons été informés mercredi qu’il avait été annulé. Nous avions pu prendre un autre billet gratuitement, pour vendredi soir, mais il a été supprimé à son tour”, a-t-elle expliqué.”Il a fallu prendre en urgence des billets de train. Résultat, un surcoût de 100 euros et plusieurs heures de trajet en plus”, témoigne-t-elle.De nombreux voyageurs ont annulé des nuitées dans des hôtels, “particulièrement dans les villes avec de gros aéroports comme Nice ou Paris”, selon l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih).”C’est un peu la panique entre ceux qui arrivent et ceux qui partent, les compagnies aériennes cherchent à reloger leurs clients, c’est compliqué à gérer et ça va leur coûter cher”, a déclaré à l’AFP Véronique Siegel, responsable de la branche hôtellerie de l’Umih. “C’est un très mauvais signal vis-à-vis de l’étranger et ça donne une image catastrophique de la France”.- “Stratégie de blocage” -Les effets du mouvement se font sentir au-delà des frontières nationales, la principale association européenne de compagnies aériennes, Airlines for Europe (A4E) ayant estimé qu’en Europe, 1.500 vols seraient annulés jeudi et vendredi, “affectant presque 300.000 passagers” sur le Vieux continent.L’Union des aéroports français a dénoncé dans un communiqué une “stratégie de blocage systématique, qui sacrifie l’intérêt général sur l’autel de revendications difficilement justifiables”.Selon la DGAC, le taux de grévistes s’est établi à 26,2% jeudi, 272 contrôleurs ayant pris part au mouvement sur le millier de personnels de service.Le deuxième syndicat d’aiguilleurs du ciel, l’Unsa-Icna (17% des voix aux dernières élections professionnelles) a lancé ce mouvement pour réclamer de meilleures conditions de travail et des effectifs plus importants. Il a été rejoint par la troisième force syndicale de la profession, l’Usac-CGT (16%).La compagnie Air France a confirmé avoir été “contrainte d’adapter son programme de vols”, sans préciser le nombre d’annulations, mais souligné que tous les long-courriers étaient “maintenus” jeudi et vendredi.- “Management toxique” -Une réforme contestée est en cours pour établir un pointage des contrôleurs à la prise de poste, à la suite d’un “incident grave” à l’aéroport de Bordeaux fin 2022, quand deux avions avaient failli entrer en collision. Une enquête en avait fait peser la responsabilité sur une organisation défaillante du travail des aiguilleurs, en dehors du cadre légal et sans respect du tableau de service.Parmi les griefs de l’Unsa-Icna: “un sous-effectif entretenu et responsable des retards une bonne partie de l’été”, des outils obsolètes et “un management toxique, incompatible avec les impératifs de sérénité et de sécurité exigés”.Le premier syndicat d’aiguilleurs du ciel, le SNCTA (60% des voix), n’a pas appelé à la grève.tq-max-neo-tsz-sr/ak/vk

Vraie-fausse retraite pour Alain Duhamel, qui passe en hebdo sur BFM et RTL

La retraite annoncée par Alain Duhamel sera finalement plutôt un temps partiel: l’éditorialiste de 85 ans interviendra une fois par semaine sur BFMTV et RTL la saison prochaine, ont indiqué ces médias vendredi, confirmant une information du Parisien/Aujourd’hui en France.Dès la rentrée fin août, M. Duhamel sera à l’antenne de la matinale de RTL tous les lundis à 09h10 pour commenter de grands thèmes d’actualité. Sur BFMTV, où il avait jusqu’à présent une émission quotidienne, il devrait intervenir le vendredi en fin d’après-midi.En septembre 2024, il avait pourtant indiqué qu’il prendrait sa retraite à la fin de la saison actuelle, au terme de 60 ans de carrière.Dans une série de podcasts récemment réalisés par BFMTV pour cette occasion, il expliquait que c’était sa femme, la cheffe d’orchestre France Boeswillwald, qui avait exigé qu’il lève le pied: “Elle m’a menacé (…) que tout se passe mal et que tout se dérègle si je n’étais pas raisonnable et si, à 85 ans, je n’acceptais pas de regagner mes pénates”.”J’ai toujours travaillé douze heures par jour. Ça sera davantage deux heures par jour”, a-t-il précisé jeudi au Parisien/Aujourd’hui en France. “Je passe des figures imposées aux figures libres, du menu à la carte, du millimétré à la page vierge”.Dans le podcast de BFMTV, sa consoeur Catherine Nay, 82 ans, doutait de sa retraite: “Il n’arrêtera pas. (…) Tant qu’il fait ça c’est la vie”.”Avec son caractère et tout ce qu’il a fait, je pense qu’il ne peut pas disparaître du jour au lendemain, sous prétexte qu’il a pris sa retraite”, avait renchéri son épouse.Surnommé “l’intervieweur des présidents”, Alain Duhamel a commencé sa carrière au début des années 60, sous le mandat du général de Gaulle.A la télé, il a coanimé plusieurs célèbres émissions comme “A armes égales” (années 1970, première chaîne), “Cartes sur table” (1977-81, Antenne 2), “L’heure de vérité” (années 1980 et 1990, Antenne 2 puis France 2) ou “100 minutes pour convaincre” (2002-05, France 2).