Au pays de Galles, la flambée de l’or relance une mine oubliée chère aux Windsor

On y accède par des échelles vacillantes, le long de boyaux étroits, caillouteux et humides, pour atterrir 50 mètres plus bas: au fond de cette mine galloise longtemps abandonnée, une compagnie attirée par la flambée des prix traque un or rarissime, fondu pour les alliances royales.Il semble parfois pleuvoir au cinquième sous-sol de la mine de Clogau-St David’s, où les gouttes glacées qui s’échappent du plafond se faufilent dans le cou des visiteurs.Ces galeries sinueuses étaient inondées il y a peu. Il a fallu plus de six mois à Alba Mineral Resources, titulaire depuis 2018 de la licence d’exploration, pour les vider.Le cinquième niveau est celui qui les intéresse le plus, avec une forte concentration en quartz, cette roche blanche aux faux airs de neige, indicateur classique de gisements aurifères.Ici, on fore, on dynamite, puis on hisse le minerai à la surface dans un wagonnet rouillé, monté sur câble.”Jusqu’à présent, la mine est en phase d’exploration. Nous passons lentement à l’exploitation”, raconte Mark Austin, géologue principal et vétéran des mines africaines.Nichée dans un parc national, Clogau a connu ses premiers coups de pioche en 1854, d’abord pour le plomb, puis rapidement l’or. Selon la légende, un mineur a découvert les premières paillettes par accident, d’un coup de pied dans la roche.- Lady Di, Kate et Meghan -Après six décennies florissantes, la mine ferme en 1911 et ne sera plus exploitée que par intermittence.Quand elle cesse définitivement son activité en 1998, l’or se monnaye 300 dollars l’once. Il en vaut dix fois plus aujourd’hui, et son cours a battu un nouveau record mercredi, à 3.317 dollars, porté par l’inquiétude autour des droits de douane de Donald Trump.”Trouver des veines d’or inexplorées devient évidemment très intéressant”, s’enthousiasme George Frangeskides, le PDG d’Alba.”On s’est dit qu’avec les techniques modernes, nous pourrions trouver des filons”, poursuit-il devant l’entrée grillagée de la mine, au bout d’un chemin terreux qui serpente en pleine forêt.L’or de cette mine est d’autant plus attrayant qu’il peut se vendre plus de dix fois plus cher, malgré une composition identique. D’abord en raison d’un label “gallois” recherché, ensuite grâce à un lien historique avec Buckingham.Depuis un siècle, les alliances royales sont façonnées avec le précieux métal, une tradition qui remonte aux noces de la reine Elizabeth Bowes-Lyon, la “Reine mère”, en 1923.Ses filles Elizabeth et Margaret, la princesse Anne, mais aussi Lady Di, Camilla, Kate Middleton et Meghan Markle: toutes ont porté un anneau en or gallois. Charles III aussi.”Cela ajoute évidemment au cachet et à l’attrait du projet”, reconnaît George Frangeskides.Même avec une extraction limitée à quelques centaines d’onces par an, il croit son affaire rentable. Quatre millions de livres ont été investis dans le site, où travaillent une dizaine de personnes. Trois pièces d’une once (environ 30 grammes) ont été frappées à partir de vieux déchets miniers, puis mises aux enchères. La première s’est vendue 20.000 livres (26.000 dollars), soit huit fois le prix de l’or.- Chauve-souris -Sous les bottes en caoutchouc du PDG, seuls de vieux rails oxydés et d’antiques fondations en bois témoignent des décennies passées, au cours desquelles 80.000 onces ont été extraites (2,5 tonnes).Casque sur la tête, Mark Austin désigne d’une main gantée les creux dans la paroi où seront installés les explosifs. Le minerai sera ensuite broyé, puis tamisé, pour en extraire d’infimes particules d’or.Une extension prometteuse à la veine de quartz d’origine, d’environ 120 mètres, a été identifiée, sur une zone d’exploration de 107 km2.”Il s’agira d’une petite mine (…) qui produira des quantités très limitées”,  explique à l’AFP John Reade, du Conseil mondial de l’or (CMO), représentant de l’industrie. Mais son lien royal peut attirer des acheteurs “très traditionalistes ou fervents monarchistes”, prêts à payer le prix fort.Au milieu des vieilles pierres grises de Dolgellau, à quelques kilomètres, ce n’est pas la promesse de l’or qui agite les conversations, mais les craintes de pollution liées à la reprise de l’activité.Alba affirme avoir rassuré les autorités et veiller à la protection des chauves-souris qui habitent les lieux.Pour le reste, personne ici ne semble tirer la moindre fierté de cette mine aux accents royaux, tant le pays de Galles reste indifférent à la chronique de Buckingham.Attablé au Cross Keys, pub agité de la petite ville, Will Williams, médecin retraité de 75 ans s’en amuse: “Je ne serais pas étonné que beaucoup de jeunes du coin ignorent même (son) existence.”

Guerre commerciale: Pékin et Washington poursuivent leur bras de fer

La Chine a prévenu mercredi qu’elle n’avait pas peur “de se battre” avec les Etats-Unis tout en prônant le dialogue, au lendemain de nouvelles restrictions commerciales venues de plusieurs fronts, la Maison-Blanche affirmant de son côté que c’est à Pékin de venir à la table des négociations.”Si les États-Unis veulent véritablement résoudre le problème par le dialogue et la négociation, ils doivent (…) cesser de menacer et de faire du chantage, et discuter avec la Chine sur la base de l’égalité, du respect et du bénéfice mutuel”, a dit mercredi lors d’un point presse Lin Jian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.La déclaration fait suite à des propos de la Maison-Blanche, qui a affirmé mardi que la balle était “dans le camp de la Chine”.Donald Trump “a de nouveau clairement affirmé qu’il était ouvert à un accord avec la Chine. Mais c’est la Chine qui a besoin d’un accord avec les Etats-Unis”, et non l’inverse, a ainsi affirmé la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt, devant la presse.Pour Mme Leavitt, “la balle est dans le camp de la Chine” si elle veut mettre fin à la guerre commerciale entre les deux premières puissances économiques mondiales. – “Pression” -La Chine, qui a publié mercredi une croissance économique de 5,4% au premier trimestre 2025, plus forte qu’anticipé, a suspendu toute réception d’avions fabriqués par l’américain Boeing.Un geste dénoncé par le président américain, qui a affirmé sur son réseau Truth Social que la Chine s’était rétractée pour des avions pourtant “couverts par des engagements fermes”.Selon l’agence de presse Bloomberg, Pékin a également demandé aux compagnies aériennes du pays “de stopper tout achat d’équipements et de pièces détachées pour avions auprès d’entreprises américaines”.Pékin semble aussi résolue à s’en prendre à l’agriculture américaine: la fédération des exportateurs de viande américaine a confirmé à l’AFP le non renouvellement des licences de la majorité des exportateurs de boeuf depuis mi-mars.La Poste de Hong Kong a de son côté annoncé mercredi suspendre les envois de colis vers les Etats-Unis.Les nouveaux fronts ouverts par Donald Trump dans son offensive douanière, ciblant certains minerais et objets électroniques, pesaient sur les Bourses mondiales mercredi, les valeurs de la tech souffrant en particulier des restrictions sur les puces imposées au géant américain du secteur Nvidia.En Europe, dans les premiers échanges, la Bourse de Paris perdait 0,6%, Francfort 0,6%, Londres 0,2% et Milan 0,7%.En Asie, la Bourse de Tokyo a terminé en baisse de 1,01%. Les places chinoises piquaient aussi du nez: l’indice hongkongais Hang Seng perdait près de 2%, Shenzhen 0,8%, Shanghai restant proche de l’équilibre.- “Position de force” -Le président chinois Xi Jinping poursuit mercredi en Malaisie sa tournée en Asie du sud-est pour essayer d’organiser une riposte coordonnée aux droits de douane américains.Chine et Etats-Unis sont entrés dans une surenchère: Washington a imposé au total 145% de taxe sur les produits chinois entrant sur son territoire, qui s’ajoutent à ceux existants avant le retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Pékin a répliqué avec un taux qui atteint désormais 125%.Mais le président américain a atténué ses annonces en exemptant les ordinateurs, smartphones et autres produits électroniques, ainsi que les semi-conducteurs, dont la majorité provient de Chine.Pour tous les autres pays, les droits de douane réciproques supérieurs à un plancher de 10% ont été mis en pause pour 90 jours, la Maison Blanche ouvrant la porte à la négociation.La Corée du Sud, exportateur majeur d’automobiles et de semi-conducteurs vers les Etats-Unis, a annoncé mercredi que son ministre des Finances Choi Sang-mok se rendrait la semaine prochaine à Washington pour rencontrer son homologue Scott Bessent.Dans les négociations qui s’annoncent, l’Union européenne (UE) est “en position de force”, a assuré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans une interview accordée au magazine allemand Die Zeit, car “nous, Européens, savons exactement ce que nous voulons et quels sont nos objectifs”.Autre pays dans le collimateur de Trump, le Canada a fait mardi un geste envers les constructeurs automobiles: il s’agirait de les laisser importer un certain nombre de véhicules fabriqués aux Etats-Unis en échange de leur engagement à maintenir leur production au Canada, sans droits de douane.Ottawa a imposé 25% de droits de douane sur ces produits en représailles aux 25% imposés par Washington sur les automobiles livrées aux Etats-Unis.En plus de l’automobile, Donald Trump a aussi imposé des droits de douane sectoriels de 25% sur l’acier et l’aluminium, et pourrait faire de même sur les semi-conducteurs et les produits pharmaceutiques “d’ici un ou deux mois”, selon le ministre du Commerce Howard Lutnick.

Dans les quartiers populaires, le “calvaire” quotidien des pannes d’ascenseurs

L’un des deux ascenseurs fonctionne. Mais il ne dessert pas l’étage où habite Chrislie Mouthoud, qui doit tous les jours porter ses deux petites filles pour rejoindre son appartement dans l’immense copropriété dégradée de Grigny 2 (Essonne).Tous les jours, cette auxiliaire de crèche de 43 ans doit prendre l’ascenseur jusqu’au 11e étage et redescendre à pied jusqu’au 6e avec ses jumelles. Souvent aidée par sa mère de 70 ans.Mme Mouthoud vit le “calvaire” décrit par le député Philippe Brun (PS) dans la proposition de loi qu’il porte pour lutter contre les pannes d’ascenseurs – 1,5 million par an selon le parlementaire.En mai 2023, après un accident mortel, l’ascenseur est immobilisé pour les besoins de l’enquête. “Cela a eu pour conséquence une pression énorme sur (celui) qui fonctionnait, et une accélération de sa dégradation”, détaille la direction de l’aménagement, de l’habitat et du renouvellement urbain de la mairie.Quand l’AFP se rend dans cet immeuble, le seul ascenseur fonctionnel ne dessert que les onzième et treizième étages.Locataire dans cette tour qui fait l’objet d’une opération de requalification en logements sociaux, Mme Mouthoud se sent “abandonnée”.- “Bras de fer” -Pour pallier les problèmes, des travaux d’urgence financés par l’Etat ont été réalisés et la municipalité a mis en place un service de portage de courses.”On essaye de fluidifier les informations entre les habitants, le conseil syndical, l’administrateur provisoire (nommé par le tribunal pour administrer les copropriétés en grave difficulté, ndlr), l’établissement public foncier d’ÃŽle-de-France (pilote du projet de redressement des copropriétés de Grigny 2) et l’ascensoriste”, indique encore la mairie. Mais “c’est un bras de fer constant entre les ascensoristes et les gestionnaires d’immeubles”, déplore-t-elle, et “la réactivité n’est pas là” dans les échanges avec Otis, en charge de l’entretien. Sollicitée, l’entreprise n’a pas répondu aux questions de l’AFP.Le problème ne se limite pas aux copropriétés dégradées: selon la Fédération des ascenseurs, le parc national est vétuste. Un quart des appareils ont plus de 40 ans et 40% ont dépassé les 25 ans. “La vraie problématique, elle est sur ces appareils vétustes sur lesquels vous n’avez pas les pièces”, détaille son président Olivier Rouvière, “des pièces qui ont presque 40 ans, allez les trouver sur le marché, c’est comme réparer une 4L”.Chez Marie-Pierre Gay, qui habite dans l’une des rares tours de Thiais (Val-de-Marne), l’ascenseur n’a pas été changé depuis son emménagement… en 1983.”Les pannes c’est récurrent”, soupire cette retraitée de 63 ans, dont le mari est décédé après un malaise cardiaque en juillet 2023. Une équipe du Samu, appelée à l’aide, était restée bloquée dans l’ascenseur. “Je ne peux pas certifier qu’ils l’auraient sauvé, mais je me dis que s’il avait été transporté (à l’hôpital) tout de suite, peut-être qu’il serait encore là”, confie-t-elle les larmes aux yeux.  Contacté, l’opérateur Schindler indique que des travaux “de modernisation et de mise aux normes de l’installation” étaient prévus courant 2025.- Vandalisme -Marie-Pierre Gay demande aussi une compensation financière à son bailleur et conteste un premier versement de 22,34 euros versé à chacun des 84 locataires, insuffisant selon elle pour une panne d’un mois.Lorsqu’ils sont interrogés, sans éluder la question des pièces manquantes, les bailleurs mettent en avant l’insécurité et le vandalisme, qui justifie selon eux jusqu’à deux tiers des interventions.”Qu’on demande des comptes aux bailleurs, c’est normal”, affirme Emmanuelle Cosse, présidente de l’Union sociale pour l’habitat. “Mais (…) aujourd’hui ce qu’on subit, c’est des difficultés à faire intervenir les entreprises”.”Il y a du vandalisme comme partout”, balaye Noha Tefrit, assistante parlementaire de Philippe Brun à l’origine du collectif Ascenseurs en colère.Selon elle, les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) comme ceux de Marie-Pierre Gay et Chrislie Mouthoud sont “un peu laissés à l’abandon” et bénéficient de contrats de moins bonne qualité.Les ascensoristes, eux, estiment que la proposition de loi visant à les pénaliser en cas de dépassement du délai de réparation est “punitive” et risque “d’augmenter par cinq le prix des contrats dans l’habitat social”.Elle obligerait également le propriétaire d’un immeuble à assurer l’accompagnement des occupants à mobilité réduite.Aujourd’hui, face aux problèmes, à Grigny par exemple, “on bricole pour parer aux urgences”, glisse-t-on à la mairie.

Iran FM says uranium enrichment ‘non-negotiable’ after Trump envoy urged halt

Foreign Minister Abbas Araghchi said Wednesday that Iran’s enrichment of uranium as part of its nuclear programme was “non-negotiable” after US Special Envoy Steve Witkoff called for a halt. “Iran’s enrichment is a real, accepted matter. We are ready to build confidence in response to possible concerns, but the issue of enrichment is non-negotiable,” Araghchi told reporters after a cabinet meeting. The remarks came as Araghchi and Witkoff are due to meet again in Oman on Saturday, a week after they held the highest-level talks between the longtime foes since US President Donald Trump abandoned a landmark nuclear deal in 2018.Trump reimposed sweeping sanctions in a policy of “maximum pressure” against Tehran that he has reinstated since returning to office in January.In March, he sent a letter to Iran’s supreme leader Ayatollah Ali Khamenei urging talks but warning of possible military action if they fail to produce a deal.Both sides described Saturday’s meeting as “constructive”.But on Tuesday, Witkoff said Iran must “stop and eliminate” its enrichment of uranium as part of any nuclear deal. He had previously demanded only that Iran return to the 3.67 percent enrichment ceiling set by the 2015 accord between Iran and major powers that Trump withdrew from.Araghchi condemned what he called the “contradictory and conflicting positions” coming out of the Trump administration ahead of Saturday’s talks. “We will find out the true opinions of the Americans during the negotiation session,” he said. Iran’s top diplomat said he hoped to start negotiations on the framework of a possible agreement but said that required “constructive positions” from the United States. “If we continue to (hear) contradictory and conflicting positions, we are going to have problems,” he warned.On Tuesday, Khamenei cautioned that while the talks have proceeded well in their early stages, they could still prove fruitless. “The negotiations may or may not yield results,” he said. 

Automakers hold their breath on Trump’s erratic US tariffs

US President Donald Trump’s aggressive but fast-changing trade policy has foisted difficult questions on carmakers that they have not yet been forced to answer.While Trump has retreated from some of his most onerous tariffs, carmakers are on the hook for 25 percent levies on auto imports that went into effect on April 3.But so far, the effects of that levy have been muffled because carmakers are still selling vehicles from inventory. Auto companies and industry watchers expect this dynamic to persist for at least a few more weeks.But if the tariffs stay in place — a big if given Trump’s tendency to reverse course — automakers will need to decide how much of the hit to absorb and how much to pass on.”No one in this entire value chain can just absorb it,” Kjell Gruner, president of Volkswagen Group of America, said Tuesday.”We can’t say, ‘Oh the customers need to swallow it.’ That price increase would be too high,” Gruner told an industry conference. “We can’t also say the dealers need to. Nor can we.”A priority is clear communication to customers, said Gruner, adding that pricing changes would not be made overnight.Tariff talk dominated Tuesday’s Automotive Forum held just ahead of the annual New York International Auto Show.Since returning to the White House in January, Trump’s myriad tariff announcements have been at the center of his administration’s economic policy.Trump reversed course last Wednesday on the most onerous of his “reciprocal” tariffs for every country except China following upheaval in financial markets.But other tariffs have stayed in place, such as a 25 percent levy on steel and aluminum imports, which affects automakers, along with the direct levy on automobile imports. On Monday, Trump opened the door to walking back his 25 percent tariff on all auto imports, saying he was “looking at something to help some of the car companies.”One of Trump’s aims with tariffs is to boost US manufacturing. But industry experts note that automobile capital investments are multi-year commitments that require confidence in a stable commercial environment — something undermined by constant changes in policy.Patrick Manzi, chief economist at the National Automobile Dealers Association, opened Tuesday’s proceedings with a downcast outlook on the economy.”I expect to see consumers holding off on big-ticket items,” said Manzi, who has raised his odds for a US recession to 60 percent.- Aggressive pricing -Automakers emphasized their commitment to US investments, with Volvo touting its ramping of production at a South Carolina factory and Nissan pointing to a recent decision to maintain a second shift at a Tennessee assembly plant as the companies seek to boost US output.Hyundai North America chief Randy Parker pointed to the South Korean conglomerate’s announcement of a $21 billion new steel plant in Louisiana announced last month at a White House event with Trump.Parker, who quipped that US tariff policy might have changed since he last checked his phone, described the company’s strategy as “quite simple.””Our plan is to sell cars period,” he said. “Sell like hell.”Hyundai has promised to hold prices steady in the short run, joining other brands like Nissan and Ford that have announced consumer-friendly pricing actions amid the tariffs.These moves contributed to a surge in US auto sales in March as shoppers fast-forwarded purchases to get ahead of tariffs. These trends have continued thus far into April, said Thomas King, president of the data and analytics division at JD Power. King does not expect the US car market to see a significant hit from tariffs until the third quarter.But by the fourth quarter, King expects auto prices to be up around five percent due to the tariffs, resulting in about an eight percent drop in US auto sales.These figures are based on the current economic outlook. “If we were to have a recession, it would be obviously a bigger gap,” King said.

Plus grande rétrospective Robert Doisneau depuis 20 ans à Paris

Des séries célèbres sur l’enfance ou les bistrots à d’autres méconnues, plus de 350 photographies de Robert Doisneau (1912-1994) sont exposées à partir de jeudi au musée Maillol, plus grande rétrospective consacrée à cette figure de la photographie humaniste depuis 20 ans à Paris. “Toute une vie de travail”, résume à l’AFP sa fille, Annette Doisneau, qui les a sélectionnées, avec sa soeur Francine Deroudille et la commissaire Isabelle Benoit, parmi les 450.000 de la collection de l’Atelier Robert Doisneau.”Là, c’est Sabine Azéma”, s’enthousiasme-t-elle devant une photo en noir et blanc de l’actrice française qui “a fait partie des +très proches+ de son père avec (le violoncelliste) Maurice Baquet et (le poète) Jacques Prévert”.”Il était allé la photographier sur le tournage d’+Un dimanche à la campagne+ de Bertrand Tavernier et, à partir de là, ça a été son rayon de soleil”, ajoute-t-elle. Travail ou vie de famille, “je n’ai que des souvenirs merveilleux avec mon père, qui était aussi un grand conteur et qui écrivait” lorsqu’il ne parcourait pas la Ville Lumière “avec de bonnes chaussures”, dit encore celle qui a “travaillé et voyagé 15 ans” avec Robert Doisneau, dont elle s’occupait de “l’agenda, impossible à tenir”.- Marronniers en fleurs -En ce début de printemps, la vision des marronniers en fleurs, que le photographe a évoqués dans un livre “en se demandant combien de fois encore il les verrait refleurir”, lui “serre le coeur”, confie-t-elle.Intitulée “Instants donnés”, l’exposition “retrace l’intégralité de sa carrière de 1934 à 1992 en déclinant une dizaine de thèmes, connus et inconnus”, détaille Isabelle Benoit. “On retrouve ses séries iconiques sur les enfants, les bistrots, les rues mais aussi son passage comme employé au journal Vogue. En contrepoint, 80 photographies, dans une section intitulée “gravité”, qui montrent comment il a su capter les bas-fonds de la société française des années 40 et 50″, ajoute-t-elle.Quel que soit le sujet, “il est des jours, dit Robert Doisneau, où l’on ressent le simple fait de voir comme un véritable bonheur”.L’exposition, qui se tient jusqu’au 12 octobre, aide à mieux comprendre comment ce poète des banlieues maussades et du quotidien des anonymes joue de l’art du cliché comme Jacques Prévert jouait avec les mots.Gueules d’ivrognes, prostitution, sans-abris… Le regard qu’il porte sur ceux qui peuplent ces univers semble rempli d’une bienveillance amusée.- Collages -L’exposition met aussi en lumière des aspects de l’oeuvre de Robert Doisneau presque jamais montrés, comme des collages et montages photographiques aux accents surréalistes ou son travail de publicitaire et d’illustration de magazines et de livres de poche.Cette “vision renouvelée de son oeuvre” se révèle à travers des “séquences photographiques qui reflètent sa patience et son travail d’observation participante, car il se fondait dans la foule des gens qu’il photographiait”, souligne Mme Benoit.Témoin de ce sens de l’observation, une série de photos en noir en blanc du 14 juillet, rue des Canettes à Paris, en 1949: il photographie les gens toute la journée en terminant, à la nuit tombée, par la célèbre “Dernière Valse”.Parmi ses photographies peu ou pas connues, celles d’artistes comme Picasso, drapé d’une étoffe soyeuse orange, une vue plongeante de Giacometti dans son atelier, Niki de Saint Phalle entre deux de ses “nanas”, Georges Braque surpris en plein travail ou encore le Britannique David Hockney, blond péroxydé d’une quarantaine d’années.Dans la section banlieues, “on découvre les années 40 et 50, en noir et blanc, très peuplées et mises en scène à la demande de Blaise Cendrars dans un livre, et, 30 ans plus tard, les photos des mêmes banlieues en couleurs, dans un espace totalement déshumanisé”, souligne la commissaire.Une autre section parle des “rencontres” et présente une célèbre photo de concierge en 1945 ainsi que celle d’un policier devant l’entrée d’un cabaret qui semble vouloir le dévorer, intitulée “l’enfer”.L’exposition se conclut sur les dernières oeuvres de Robert Doisneau, en couleurs. “A la fin de sa vie, il dira que, si c’était à refaire, il referait tout en couleur”, indique la commissaire. 

A l’approche de Pâques, des chrétiens de Palestine entre peur et piété

Certains battent le rappel des scouts pour la procession, d’autres préparent les gâteaux fourrés aux dattes, la chorale répète… Plus que quelques jours avant Pâques et la majorité des 5.000 habitants, des chrétiens, s’active à Zababde, dans le nord de la Cisjordanie occupée.L’objet de toutes les conversations n’est pourtant pas la résurrection du Christ qu’ils vont bientôt célébrer, ni ce qu’ils pourront manger après 40 jours de privations, mais la guerre qui semble se rapprocher de ce petit îlot de maisons coquettes perchées au milieu des collines.”L’autre jour, l’armée est entrée à Jénine”, la grande ville la plus proche du village, raconte Janet Ghanam, une habitante de 57 ans.”Les gens étaient paniqués, les familles couraient récupérer leurs enfants (à l’école), il y a vraiment une peur constante. Tu te couches avec, tu te réveilles avec”.Avant de filer assister à une des dernières méditations du Carême, cette paroissienne de l’église anglicane raconte la guerre à Gaza qui la bouleverse, mais aussi les opérations de l’armée israélienne dans la région ou la dégradation de l’économie en Cisjordanie.Occupé par Israël depuis 1967, le territoire est désormais menacé d’annexion.Son fils, qui vit à Bethléem, à une centaine de kilomètres au sud, lui a annoncé qu’il ne pourrait pas lui rendre visite pour la fête: il craint d’être bloqué sur les routes où l’armée israélienne a dressé des barrages supplémentaires ces derniers mois.D’où qu’ils soient, les Palestiniens vivent depuis plus d’un an et demi au rythme de la guerre entre le Hamas et Israël, déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste le 7 octobre 2023.Dans la bande de Gaza, plus de 50.000 personnes ont été tuées, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas.Et dans ce village de carte postale, l’aviation israélienne couvre parfois la mélodie des clochers.”Cela amène beaucoup de gens à se demander s’ils seront encore chez eux dans cinq ans: +Est-ce que l’armée va bombarder ma maison?+”, raconte le diacre épiscopalien Saleem Kasabreh.Et d’ajouter que le suivi en permanence de l’actualité à Gaza plonge les habitants dans la “dépression”.- Le spectre de l’exil -L’étau se resserre sur Zababde.Dans le nord de la Cisjordanie, l’armée israélienne mène une offensive majeure depuis le 21 janvier, notamment à Jénine, à 20 minutes de route du village. Considéré comme un bastion des mouvements armés, le camp de réfugiés de la ville a été largement détruit en quelques semaines.Des dizaines de familles du camp sont venues se mettre à l’abri dans le village.Parallèlement, selon la mairie, près de 450 personnes ont perdu leur emploi en Israël après l’attaque du 7 octobre, quand les autorités israéliennes ont suspendu les permis des travailleurs palestiniens.”Israël ne nous avait jamais complètement enfermés en Cisjordanie, avant cette guerre”, note Ibrahim Daoud, un agriculteur de 73 ans. “Personne ne sait ce qui va se passer”.Mais plusieurs confient être hantés par le spectre d’un exil de masse. Longtemps tabou chez les chrétiens palestiniens, des départs à l’étranger alimentent désormais l’angoisse d’une “terre sainte” vidée des disciples originels.”Les gens ne peuvent pas rester sans travail et la vie n’est pas facile”, confie Tareq Ibrahim, un professeur de mathématiques de 60 ans, qui “compatit” avec ceux qui cherchent un avenir meilleur en Europe ou aux Etats-Unis.Regrettant le désintérêt de la communauté internationale pour les Palestiniens en général et cette émigration en particulier, il finit par éclater en sanglots.A terme, “il n’y aura peut-être plus de chrétiens dans le pays de Jésus”, lâche-t-il en référence aux lieux clés de la vie du Christ dans les territoires palestiniens et en Israël.C’est peut-être sans compter sur la combativité du père Elias Tabban, à la tête de la paroisse latine, la plus grosse du village.”Ici, quand les gens partent, ils reviennent, ils ne vendent pas leur terre”, affirme-t-il.Ce prêtre polyglotte et dynamique multiplie les projets, notamment pour créer de l’emploi et des formations dans le village.La spiritualité de ses fidèles n’a jamais été aussi vibrante, selon lui. Il lui faudrait même plus de places dans son église.

Indonésie: des Vespa électriques et silencieuses mais qui font du bruit

Entre les angkot, petits bus à six places et la nuée de deux-roues pétaradants, des Vespa étonnamment silencieuses se faufilent dans le foisonnant trafic de Jakarta. Nombre de passionnés de l’iconique marque italienne ont décidé de les convertir à l’électrique.  “Je me sens bien sur ma Vespa! J’ai l’impression de contribuer à un air plus propre”, explique Hendra Iswahyudi, qui attire la curiosité sur un modèle années 1960, bien loin des inconvénients du scooter qu’il pilotait étudiant.”Après avoir mis le contact, on avait le temps de prendre une douche avant que le moteur tourne rond”, se souvient-il.Oubliés ces tracas: le fonctionnaire de 56 ans s’est récemment offert un modèle électrique dans la boutique de Heret Frasthio, qui contre un kit compris entre 1.300 et 3.500 euros, transforme une Vespa bruyante et polluante en un modèle silencieux et propre, tout en gardant son aspect vintage.Avec son look américain, l’atelier de Heret, baptisé Elders, installé dans les sous-sols d’un centre d’expositions de Jakarta, propose des dizaines de deux-roues, dont de nombreuses Vespa, en transition vers un avenir plus propre.Bouc bien taillé, lunettes de soleil, l’entrepreneur de 39 ans, aux commandes d’une Vespa VL de 1957, l’assure: “La Vespa a un design unique, elle a une valeur historique et nostalgique. Ce n’est pas juste un véhicule, c’est aussi un style!”.Le chef d’entreprise affirme que son entreprise a converti et vendu environ 1.000 Vespa à travers le pays depuis sa création en 2021. Et le potentiel est énorme dans un pays qui comptait près d’un million de Vespa en circulation en 2022, selon le Club Vespa de l’archipel. Une mode qui a cependant un prix: sa Vespa collector a coûté 30.000 euros (bien 30.000) à Frasthio avant conversion alors que l’on peut s’offrir à Jakarta des “Vespa Elettrica” neuves importées d’Italie pour 10.000 euros.Ces modèles neufs offrent une autonomie de 100 km maximum. Equipé d’un kit, un modèle vintage converti peut lui parcourir de 60 à 120 km et jusqu’à 200 km avec une version améliorée.Dans une capitale indonésienne qui suffoque sous la pollution atmosphérique, due en partie aux gaz d’échappement, la transition vers l’électrique est engagée. Si les autorités poussent pour plus de voitures et d’autobus électriques, elles ont aussi fixé un objectif de 13 millions de scooters électriques en 2030, contre seulement 160.000 aujourd’hui, selon des chiffres du ministère des Transports.  – Le ronronnement de la machine -Mais certains puristes sont encore réticents à renoncer au très reconnaissable moteur à deux ou quatre temps, préférant conserver le ronronnement de leur machine. “Je préfère la Vespa authentique avec son bruit d’origine, car c’est ce qui la rend unique. On l’entend arriver de loin”, explique Muhammad Husni Budiman.Cet entrepreneur de 39 ans est tombé amoureux dans sa jeunesse des Vespa vintage et a commencé à collectionner des modèles des années 1960 et 1970. En 2021, il a créé un club basé dans la capitale indonésienne et consacré aux modèles des années 1960, qui rassemble désormais plusieurs centaines de membres. Qui défilent fièrement le week-end sur la grande artère Jalan Thamrin. Bien qu’il ait essayé une Vespa électrique, son club reste dédié aux amateurs de modèles originaux.Frasthio lui ne veut forcer personne à la conversion, mettant surtout en avant la simplicité d’utilisation d’un moteur électrique. “Nous n’essayons pas de donner des leçons à qui que ce soit sur les problèmes de pollution”, se défend-il.”Nous expliquons simplement, pour ceux qui ne sont pas habitués aux scooters à embrayage et à vitesses, que les deux-roues électriques peuvent être une solution”. 

Indonésie: des Vespa électriques et silencieuses mais qui font du bruit

Entre les angkot, petits bus à six places et la nuée de deux-roues pétaradants, des Vespa étonnamment silencieuses se faufilent dans le foisonnant trafic de Jakarta. Nombre de passionnés de l’iconique marque italienne ont décidé de les convertir à l’électrique.  “Je me sens bien sur ma Vespa! J’ai l’impression de contribuer à un air plus propre”, explique Hendra Iswahyudi, qui attire la curiosité sur un modèle années 1960, bien loin des inconvénients du scooter qu’il pilotait étudiant.”Après avoir mis le contact, on avait le temps de prendre une douche avant que le moteur tourne rond”, se souvient-il.Oubliés ces tracas: le fonctionnaire de 56 ans s’est récemment offert un modèle électrique dans la boutique de Heret Frasthio, qui contre un kit compris entre 1.300 et 3.500 euros, transforme une Vespa bruyante et polluante en un modèle silencieux et propre, tout en gardant son aspect vintage.Avec son look américain, l’atelier de Heret, baptisé Elders, installé dans les sous-sols d’un centre d’expositions de Jakarta, propose des dizaines de deux-roues, dont de nombreuses Vespa, en transition vers un avenir plus propre.Bouc bien taillé, lunettes de soleil, l’entrepreneur de 39 ans, aux commandes d’une Vespa VL de 1957, l’assure: “La Vespa a un design unique, elle a une valeur historique et nostalgique. Ce n’est pas juste un véhicule, c’est aussi un style!”.Le chef d’entreprise affirme que son entreprise a converti et vendu environ 1.000 Vespa à travers le pays depuis sa création en 2021. Et le potentiel est énorme dans un pays qui comptait près d’un million de Vespa en circulation en 2022, selon le Club Vespa de l’archipel. Une mode qui a cependant un prix: sa Vespa collector a coûté 30.000 euros (bien 30.000) à Frasthio avant conversion alors que l’on peut s’offrir à Jakarta des “Vespa Elettrica” neuves importées d’Italie pour 10.000 euros.Ces modèles neufs offrent une autonomie de 100 km maximum. Equipé d’un kit, un modèle vintage converti peut lui parcourir de 60 à 120 km et jusqu’à 200 km avec une version améliorée.Dans une capitale indonésienne qui suffoque sous la pollution atmosphérique, due en partie aux gaz d’échappement, la transition vers l’électrique est engagée. Si les autorités poussent pour plus de voitures et d’autobus électriques, elles ont aussi fixé un objectif de 13 millions de scooters électriques en 2030, contre seulement 160.000 aujourd’hui, selon des chiffres du ministère des Transports.  – Le ronronnement de la machine -Mais certains puristes sont encore réticents à renoncer au très reconnaissable moteur à deux ou quatre temps, préférant conserver le ronronnement de leur machine. “Je préfère la Vespa authentique avec son bruit d’origine, car c’est ce qui la rend unique. On l’entend arriver de loin”, explique Muhammad Husni Budiman.Cet entrepreneur de 39 ans est tombé amoureux dans sa jeunesse des Vespa vintage et a commencé à collectionner des modèles des années 1960 et 1970. En 2021, il a créé un club basé dans la capitale indonésienne et consacré aux modèles des années 1960, qui rassemble désormais plusieurs centaines de membres. Qui défilent fièrement le week-end sur la grande artère Jalan Thamrin. Bien qu’il ait essayé une Vespa électrique, son club reste dédié aux amateurs de modèles originaux.Frasthio lui ne veut forcer personne à la conversion, mettant surtout en avant la simplicité d’utilisation d’un moteur électrique. “Nous n’essayons pas de donner des leçons à qui que ce soit sur les problèmes de pollution”, se défend-il.”Nous expliquons simplement, pour ceux qui ne sont pas habitués aux scooters à embrayage et à vitesses, que les deux-roues électriques peuvent être une solution”.Â