Longtemps invisibilisés, les viols génocidaires dans le viseur de la justice française

Depuis peu, la justice française considère les viols comme une arme génocidaire et affiche sa volonté de les poursuivre. Une priorité qui doit composer avec l’ardu recueil de preuves, au cÅ“ur de territoires souvent lointains et minés par la guerre.En 2026, la France doit juger, pour la première fois, l’un de ses ressortissants pour génocide et crimes contre l’humanité en Syrie, dont des viols sur trois Yazidies.Il s’agit de Sabri Essid, Toulousain parti en 2014 rejoindre le groupe jihadiste État islamique (EI) et présumé mort depuis 2018.Jusqu’ici, les procès en France de combattants de l’EI traitaient d’infractions terroristes.Cette fois, d’autres voix résonneront à l’audience et raconteront une histoire supplémentaire: celle subie par les populations, dont la destruction programmée des Yazidis.L’EI a revendiqué son “projet politico-religieux” dès l’attaque sur la région du Sinjar, en août 2014, ont relevé dans leur ordonnance les magistrates françaises enquêtant sur Sabri Essid. Les Yazidis hommes devaient se convertir ou mourir, les femmes, être réduites à l’esclavage. En particulier sexuel.En attestent des commandements sur les “relations” avec “une femme captive”, l’instauration de marchés aux esclaves…Une Yazidie, âgée d’un à neuf ans? Une centaine de dollars.Une adulte, de 40 à 50 ans? Quarante.Sabri Essid est soupçonné d’avoir acheté, vendu et violé des Yazidies.Ces violences sexuelles ont “constitué une étape dans le processus de destruction du groupe, conduisant à la destruction de son moral”, analysent les magistrates.Ces viols “sont utilisés pour remplir des objectifs précis, militaires, politiques ou économiques, en créant un climat de peur généralisée qui permet à l’ennemi d’y parvenir plus facilement”, observe pour l’AFP la juriste Léa Darves-Bornoz, mobilisée deux ans en Irak.Ils brisent la résistance, en fracturant des familles. “Quand une femme est violée, ou porte le soupçon de l’avoir été, elle n’est pas perçue comme une victime à soutenir, mais comme une source de honte à tenir à l’écart”.La crainte même d’être violée “pousse des populations entières à se déplacer et donne accès à des ressources territoriales à l’ennemi”.Or, la fuite de “quelque 150.000” Yazidis, principalement vers l’Europe, “hypothèque” leur avenir: le déracinement de “ce peuple religieux ancien” fragilise la transmission de leur identité, analyse le psychologue spécialisé Jan Ilhan Kizilhan.- “Masse des atrocités” – Ce calvaire des Yazidies a marqué un tournant dans les enquêtes françaises sur des génocides.L’horreur des marchés d’esclaves était “si central” qu’il a été “impossible d’invisibiliser” ces viols, analyse l’avocate Clémence Bectarte, représentant la Fédération internationale des droits de l’homme dans de multiples dossiers de crimes contre l’humanité.Ce génocide a imposé “un changement de paradigme” aux enquêteurs, alors que les crimes sexuels n’avaient “pas été une priorité pendant longtemps”.La France a déjà jugé des personnes pour génocides ou crimes contre l’humanité commis à l’étranger, en application de la compétence universelle. Ce principe permet à un État de juger ces crimes imprescriptibles qu’importe la nationalité de l’auteur, de la victime ou le lieu des faits dès lors, entre autres, qu’un suspect y dispose d’une résidence habituelle.Mais au cours des dix dernières années, la majorité des poursuites pour viols résultaient d’un travail acharné d’associations pour recueillir des témoignages.À l’instar du dossier visant Roger Lumbala, ex-chef rebelle en République démocratique du Congo (RDC) qui sera jugé en 2025, notamment pour complicité de crimes contre l’humanité incluant des viols, et dans lequel des associations avaient organisé deux campagnes de recherche de victimes.Une quinzaine a ensuite parcouru des milliers de kilomètres pour être auditionnée en France. Bravant risques sécuritaires ou entraves administratives, ces “survivantes” viennent “raconter les viols, le stigma, l’absence de soins…”, élevant la justice française au rang de “dernier recours”, souligne Me Bectarte.Un déplacement d’autant plus précieux que la géopolitique peut compliquer la venue de magistrats français sur zone.”Les viols ont longtemps été noyés dans la masse des atrocités”, reconnaît Sophie Havard, procureure, cheffe du pôle crimes contre l’Humanité (CCH) au parquet national antiterroriste (Pnat), dont la “politique pénale conduit désormais à prioriser leur prise en compte dans les procédures”. Récemment, le Pnat a demandé l’élargissement aux violences sexuelles dans plusieurs affaires visant l’EI.Sonia Mejri pourrait ainsi, sous réserve du pourvoi en cours, être la première Française revenue de zone irako-syrienne à être jugée pour complicité de crimes contre l’humanité. La justice lui reproche d’être complice des viols imputés à son ex-mari et cadre de l’EI, sur une Yazidie adolescente.- “Crédibilité” -En France, cette prise de conscience survient notamment en 2023, lors d’un procès traitant du génocide des Tutsis en 1994 au Rwanda, détaille Mme Havard.Des procès de Rwandais se tenaient pourtant à Paris depuis dix ans. On y jugeait des meurtres de masse, des tortures, mais pas de viols, les enquêtes n’en ayant pas révélés.En 2023, l’ancien médecin Sosthène Munyemana comparaît, des Tutsies dénoncent des sévices sexuels. “Être dans une institution judiciaire en France, loin du Rwanda, a libéré leur parole”, estime aujourd’hui Mme Havard.Le médecin, qui a fait appel, a bien été condamné. Mais pas pour complicité de violences sexuelles: il n’y a pu avoir d’investigation supplémentaire, en plein procès, pour corroborer les révélations. Comment enquêter sur des faits vieux de 40 ans, quand s’étiole la parole et s’effacent les souvenirs ?”On travaille sur des indices de crédibilité”, explique Céline Bardet, présidente de l’ONG We are not weapons of war. “A force de pédagogie, les enquêteurs prennent mieux en compte les rapports médicaux”, par exemple.Côté enquêteurs justement, peu d’États bénéficient d’une unité spécialisée, malgré des mécanismes internationaux spécifiques.La France s’est dotée en 2012 d’un pôle judiciaire national luttant contre les crimes contre l’humanité (cinq magistrats et quatre juristes), et d’un Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine, avec une vingtaine de gendarmes dédiés.Sur 162 procédures en cours couvrant 30 pays, une quinzaine visent notamment des violences sexuelles.Pour ces enquêteurs, les témoignages constituent la preuve centrale.Une fois les premières paroles recueillies, généralement par des associations locales, les enquêteurs cherchent à les objectiver.Toutefois, “réentendre peut susciter une retraumatisation”, prévient Mme Havard.Des précautions sont prises, avec “de nouvelles techniques d’audition”, conduites par les magistrats du pôle CCH eux-mêmes, aux côtés des enquêteurs. Sont privilégiées des équipes d’enquête restreintes et, autant que possible, féminines.- “Emboîtement des témoignages” -Les magistrats recourent également à des spécialistes du pays concerné, ou des violences de masse, pour repérer des schémas.La justice accepte ainsi des témoignages plus fragiles mais concordants, relèvent de fins connaisseurs du dossier, car leur emboîtement permet de se rapprocher d’une scène de crime dont les éléments matériels auraient disparu.À Kavumu par exemple, village du Sud-Kivu (RDC), une quarantaine de viols sur des mineures ont eu lieu entre 2013 et 2016 selon un même mode opératoire.”La communauté pensait initialement à des délinquants”, rappelle Daniele Perissi de l’ONG Trial International, “mais grâce à l’analyse du contexte”, de données téléphoniques jusqu’à des signes distinctifs comme “des bandes rouges” sur le cou des auteurs, “on a conclu à des attaques systématiques par une milice: ils recueillaient le sang des victimes, pensant que cela les rendrait invincibles”.”On ne saura jamais qui précisément a commis les viols en pleine nuit, mais le droit international dispose d’outils pour sanctionner la criminalité d’un groupe”, souligne M. Perissi.Cette approche fait bondir la défense. Nombre d’avocats y voient des poursuites politiques, estimant que la France veut s’afficher en soutien de victimes de génocides sans individualiser les poursuites judiciaires.”C’est comme condamner une personne pour un viol, sans photo ni trace de la scène”, s’insurge une robe noire.En France, ces failles sont prises en compte et des enquêtes n’aboutissent pas.Toutefois, un témoignage de plaignante, s’il est étayé par des éléments de contexte, peut mener aux assises, où d’autres femmes pourront se manifester.Reste, face aux jurés, à “nous assurer de la bonne réception de la parole des victimes”, relève l’avocate Sabrina Delattre.Elle a accompagné Esther lors des procès à Paris de Kunti Kamara, cet ex-commandant rebelle du Liberia condamné en appel en 2024 à 30 ans de réclusion pour barbarie et complicité de crimes contre l’humanité pendant la guerre civile. En première instance, Esther, “en état de choc”, s’était effondrée. “On a longuement discuté du risque de lui faire revivre le traumatisme” en appel, raconte l’avocate. Finalement, Esther est revenue à la barre, à huis clos.”Les victimes éprouvent du soulagement qu’on les écoute, surtout quand des rebelles restent impunis au Liberia”, analyse Me Delattre.Encore faut-il pouvoir raconter. Malgré “quelques procès emblématiques”, “le puzzle n’est pas complet”, déplore Esther Dingemans, du Global Survivors Fund, citant la Bosnie-Herzégovine et les quelque 20.000 victimes de violences sexuelles pendant la guerre (1992-1995).Et un procès ne garantit pas réparation. “Le sentiment de justice ne se limite pas à la procédure judiciaire”, estime Mme Dingemans, dont l’organisation fournit toit et éducation aux survivants. Cela passe aussi par “être entendu, vu, cru, avoir à manger” dans son propre pays, pour “reprendre sa vie”.

Guerre commerciale: Pékin ouvert à des discussions avec Washington, espoir de désescalade

Pékin s’est dit ouvert à des discussions avec Washington sur les droits de douane mercredi, après des propos de Donald Trump sur l’éventualité d’un accord, faisant naître l’espoir d’une possible désescalade des tensions commerciales entre les deux premières économies mondiales.”S’il faut se battre, nous irons jusqu’au bout, mais les portes du dialogue restent grandes ouvertes”, a déclaré Guo Jiakun, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse régulière mercredi. Des propos tenus au lendemain d’une déclaration du président américain Donald Trump, qui a annoncé une baisse “substantielle” des droits de douane avec la Chine, soulageant ainsi les marchés mondiaux effrayés par ses politiques agressives.En marge d’une cérémonie à la Maison Blanche, M. Trump a reconnu devant la presse que les surtaxes de 145%, qu’il a lui-même imposées à Pékin, étaient “très élevées” et qu’elles allaient “baisser de façon substantielle”.”Elles ne resteront en aucun cas proches de ce chiffre”, a-t-il dit, ajoutant toutefois que “l’on ne reviendra pas à zéro”. “Nous allons être très gentils, ils vont être très gentils et nous verrons bien ce qui se passe”, a ajouté le milliardaire républicain à propos des Chinois.”C’est nous qui fixerons les termes de l’accord et ce sera un accord équitable. Je pense que c’est un processus qui va aller assez vite”, a-t-il pronostiqué. L’espoir d’une possible désescalade faisait rebondir les marchés financiers mercredi, d’autant plus que Donald Trump a aussi déclaré qu’il “n’avait pas l’intention” de renvoyer le président de la banque centrale américaine (Fed), après que ses virulentes critiques contre Jerome Powell ont fait tanguer les marchés financiers.En Asie, les Bourses repartaient à la hausse de Tokyo à Hong Kong, et le dollar reprenait des couleurs.Les marchés européens ont aussi ouvert en nette progression mercredi. Vers 07H05 GMT, dans les premiers échanges, Paris prenait 1,5%, Francfort 2,4% et Londres 1,2%. Milan gagnait 1,1%.- Comme un embargo -Donald Trump a imposé début avril des droits de douane punitifs à tous les partenaires des Etats-Unis, particulièrement en Europe et en Asie, provoquant une tempête sur les marchés mondiaux, avant de ramener une semaine plus tard les surtaxes à 10% pour tous, à l’exception de la Chine, première puissance commerciale mondiale.Avec ce pays, les droits de douane additionnels atteignent à présent le montant prohibitif de 145%. En représailles, Pékin a imposé des surtaxes de 125% sur les marchandises en provenance des Etats-Unis.Alors que Pékin n’a pas confirmé des discussions avec Washington, le ministre américain des Finances a lui aussi semblé vouloir calmer le jeu.Lors d’un échange à huis clos organisé par la banque JP Morgan Chase à Washington, le secrétaire au Trésor Scott Bessent a estimé que la situation actuelle n’était pas tenable pour les deux pays, a rapporté à l’AFP une source présente dans la salle.Le ministre a considéré que les surtaxes agissaient comme un embargo commercial bloquant les échanges de biens de part et d’autre.La porte-parole de l’exécutif américain, Karoline Leavitt, a affirmé pour sa part que les discussions pour trouver un accord commercial avec Pékin avançaient “très bien”.- “Intimidation généralisée” -La Chine avait appelé mardi le Royaume-Uni et l’Union européenne à défendre le commerce mondial face à l’offensive américaine.”Dans le contexte actuel d’intimidation unilatérale généralisée, la Chine et le Royaume-Uni ont la responsabilité de protéger l’ordre commercial multilatéral”, a déclaré le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi à son homologue britannique David Lammy lors d’un appel téléphonique, selon un communiqué de son ministère. Face aux revirements de l’administration Trump et aux incertitudes persistantes, de grosses entreprises s’adaptent aux barrières douanières existantes, notamment en relevant leurs prix de vente aux Etats-Unis pour les produits qui y sont importés.Ainsi, le japonais Sumitomo Rubber, qui a racheté en janvier la marque Dunlop en Amérique du Nord, va massivement augmenter de jusqu’à 25% les prix de ses pneus automobiles aux Etats-Unis comme au Canada, a indiqué une porte-parole à l’AFP.myl-aue-bar-jug/lem/tq/vmt

Guerre commerciale: Pékin ouvert à des discussions avec Washington, espoir de désescalade

Pékin s’est dit ouvert à des discussions avec Washington sur les droits de douane mercredi, après des propos de Donald Trump sur l’éventualité d’un accord, faisant naître l’espoir d’une possible désescalade des tensions commerciales entre les deux premières économies mondiales.”S’il faut se battre, nous irons jusqu’au bout, mais les portes du dialogue restent grandes ouvertes”, a déclaré Guo Jiakun, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse régulière mercredi. Des propos tenus au lendemain d’une déclaration du président américain Donald Trump, qui a annoncé une baisse “substantielle” des droits de douane avec la Chine, soulageant ainsi les marchés mondiaux effrayés par ses politiques agressives.En marge d’une cérémonie à la Maison Blanche, M. Trump a reconnu devant la presse que les surtaxes de 145%, qu’il a lui-même imposées à Pékin, étaient “très élevées” et qu’elles allaient “baisser de façon substantielle”.”Elles ne resteront en aucun cas proches de ce chiffre”, a-t-il dit, ajoutant toutefois que “l’on ne reviendra pas à zéro”. “Nous allons être très gentils, ils vont être très gentils et nous verrons bien ce qui se passe”, a ajouté le milliardaire républicain à propos des Chinois.”C’est nous qui fixerons les termes de l’accord et ce sera un accord équitable. Je pense que c’est un processus qui va aller assez vite”, a-t-il pronostiqué. L’espoir d’une possible désescalade faisait rebondir les marchés financiers mercredi, d’autant plus que Donald Trump a aussi déclaré qu’il “n’avait pas l’intention” de renvoyer le président de la banque centrale américaine (Fed), après que ses virulentes critiques contre Jerome Powell ont fait tanguer les marchés financiers.En Asie, les Bourses repartaient à la hausse de Tokyo à Hong Kong, et le dollar reprenait des couleurs.Les marchés européens ont aussi ouvert en nette progression mercredi. Vers 07H05 GMT, dans les premiers échanges, Paris prenait 1,5%, Francfort 2,4% et Londres 1,2%. Milan gagnait 1,1%.- Comme un embargo -Donald Trump a imposé début avril des droits de douane punitifs à tous les partenaires des Etats-Unis, particulièrement en Europe et en Asie, provoquant une tempête sur les marchés mondiaux, avant de ramener une semaine plus tard les surtaxes à 10% pour tous, à l’exception de la Chine, première puissance commerciale mondiale.Avec ce pays, les droits de douane additionnels atteignent à présent le montant prohibitif de 145%. En représailles, Pékin a imposé des surtaxes de 125% sur les marchandises en provenance des Etats-Unis.Alors que Pékin n’a pas confirmé des discussions avec Washington, le ministre américain des Finances a lui aussi semblé vouloir calmer le jeu.Lors d’un échange à huis clos organisé par la banque JP Morgan Chase à Washington, le secrétaire au Trésor Scott Bessent a estimé que la situation actuelle n’était pas tenable pour les deux pays, a rapporté à l’AFP une source présente dans la salle.Le ministre a considéré que les surtaxes agissaient comme un embargo commercial bloquant les échanges de biens de part et d’autre.La porte-parole de l’exécutif américain, Karoline Leavitt, a affirmé pour sa part que les discussions pour trouver un accord commercial avec Pékin avançaient “très bien”.- “Intimidation généralisée” -La Chine avait appelé mardi le Royaume-Uni et l’Union européenne à défendre le commerce mondial face à l’offensive américaine.”Dans le contexte actuel d’intimidation unilatérale généralisée, la Chine et le Royaume-Uni ont la responsabilité de protéger l’ordre commercial multilatéral”, a déclaré le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi à son homologue britannique David Lammy lors d’un appel téléphonique, selon un communiqué de son ministère. Face aux revirements de l’administration Trump et aux incertitudes persistantes, de grosses entreprises s’adaptent aux barrières douanières existantes, notamment en relevant leurs prix de vente aux Etats-Unis pour les produits qui y sont importés.Ainsi, le japonais Sumitomo Rubber, qui a racheté en janvier la marque Dunlop en Amérique du Nord, va massivement augmenter de jusqu’à 25% les prix de ses pneus automobiles aux Etats-Unis comme au Canada, a indiqué une porte-parole à l’AFP.myl-aue-bar-jug/lem/tq/vmt

Madagascar: Macron annonce la signature d’accords économiques ambitieux

Le président français Emmanuel Macron et son homologue malgache Andry Rajoelina ont annoncé mercredi un renforcement de leur coopération économique via plusieurs projets ambitieux, au premier jour d’une visite d’Etat à Antananarivo.Emmanuel Macron a annoncé “plusieurs accords importants”, citant une variété de domaines: “énergie, numérique, infrastructures, connectivité et tourisme”.Andry Rajoelina a souhaité que la France, “toujours proche” de son pays, s’y “investisse encore plus”, évoquant l'”immense potentiel” de l’île-Etat de l’océan Indien.M. Macron a annoncé un accompagnement financier de l’Agence française de développement (AFD), ainsi qu’un prêt du Trésor français pour la réalisation d’un barrage hydroélectrique à Volobe, dans l’est du pays, dans les tuyaux depuis près d’une décennie. Le géant français de l’électricité EDF a également signé un accord pour entrer à hauteur de 37,5% au capital du consortium chargé de sa construction, chiffrée entre 525 et 700 millions d’euros.Alors que la France a été le premier client et troisième fournisseur de Madagascar en 2024, Emmanuel Macron a évoqué un “accompagnement financier”, un effort de “sécurisation des apports en blé” et une rénovation de deux lignes ferroviaires séculaires héritées de la colonisation.Il a aussi souhaité un “partenariat en matière de terres rares stratégiques”, ces métaux nécessaires aux technologies actuelles que l’île possède dans son sous-sol.Accompagné de son épouse Brigitte, le président français est aussi venu renforcer la place de Paris dans l’océan Indien, en dépit de contentieux persistants hérités de la colonisation.”Ces brûlures du passé ne consumeront en rien les liens qui nous unissent”, a espéré M. Macron.C’est la première visite bilatérale d’un président français dans l’ancienne colonie de 30 millions d’habitants depuis la venue de Jacques Chirac (1995-2007) en 2005.La France, confrontée à une souveraineté contestée sur plusieurs de ses territoires et aux ambitions croissantes de la Chine et de la Russie dans cette partie du monde, entend consolider son statut de puissance régionale.- Mémoire -Madagascar revendique les îles Eparses tout comme les Comores revendiquent l’archipel de Mayotte. Ces deux territoires français occupent une position stratégique dans le canal du Mozambique, carrefour stratégique du transport maritime international et riche en hydrocarbures.”Ces demandes de rétrocession, c’est un enjeu d’identité nationale, d’accès aux ressources et un moyen de pression pour obtenir autre chose” de la France, résume Denys-Sacha Robin, spécialiste en droit international de la mer à l’université Paris-Nanterre (France).Au sujet des îles Eparses, une “réunion de la Commission mixte franco-malgache” dédiée doit avoir lieu le 30 juin à Paris, ont annoncé les deux chefs d’Etat.Paris privilégie une solution de type “cogestion”, selon la présidence française. Des souverainistes malgaches souhaitent à l’inverse que le président Rajoelina remette la question de la rétrocession sur la table.La question mémorielle liée à la colonisation reste aussi au coeur de la relation franco-malgache. M. Macron s’est ainsi engagé en faveur de la restitution de biens culturels.Le crâne du roi Toera, décapité en 1897 par les troupes françaises et emporté comme trophée en France, ne sera toutefois pas restitué comme prévu à l’occasion de la visite.Des descendants du roi s’opposaient à une restitution en avril, synonyme de malheur selon les traditions locales. La famille a demandé aussi que le tombeau du roi, récemment profané, soit restauré avant d’accueillir dignement les restes humains.Les Malgaches réclament des gestes mémoriels plus forts de Paris, comme la mise en place “d’une commission pour faire toute la lumière sur ce qu’on appelle les violences coloniales”, relève Jeannot Rasoloarison, historien à l’université d’Antananarivo.Le président français défendra jeudi l’intégration de Mayotte, bloquée par les Comores, à la Commission de l’océan Indien (COI), à l’occasion du cinquième sommet de l’organisation intergouvernementale dans la capitale malgache.”La France tout entière a vocation à avoir sa place dans la COI”, a martelé lundi M. Macron à Mayotte, alors que seul le département de La Réunion y est aujourd’hui représenté.

Madagascar: Macron annonce la signature d’accords économiques ambitieux

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Le président français Emmanuel Macron et son homologue malgache Andry Rajoelina ont annoncé mercredi un renforcement de leur coopération économique via plusieurs projets ambitieux, au premier jour d’une visite d’Etat à Antananarivo.Emmanuel Macron a annoncé “plusieurs accords importants”, citant une variété de domaines: “énergie, numérique, infrastructures, connectivité et tourisme”.Andry Rajoelina a souhaité que la France, “toujours proche” de son pays, s’y “investisse encore plus”, évoquant l'”immense potentiel” de l’île-Etat de l’océan Indien.M. Macron a annoncé un accompagnement financier de l’Agence française de développement (AFD), ainsi qu’un prêt du Trésor français pour la réalisation d’un barrage hydroélectrique à Volobe, dans l’est du pays, dans les tuyaux depuis près d’une décennie. Le géant français de l’électricité EDF a également signé un accord pour entrer à hauteur de 37,5% au capital du consortium chargé de sa construction, chiffrée entre 525 et 700 millions d’euros.Alors que la France a été le premier client et troisième fournisseur de Madagascar en 2024, Emmanuel Macron a évoqué un “accompagnement financier”, un effort de “sécurisation des apports en blé” et une rénovation de deux lignes ferroviaires séculaires héritées de la colonisation.Il a aussi souhaité un “partenariat en matière de terres rares stratégiques”, ces métaux nécessaires aux technologies actuelles que l’île possède dans son sous-sol.Accompagné de son épouse Brigitte, le président français est aussi venu renforcer la place de Paris dans l’océan Indien, en dépit de contentieux persistants hérités de la colonisation.”Ces brûlures du passé ne consumeront en rien les liens qui nous unissent”, a espéré M. Macron.C’est la première visite bilatérale d’un président français dans l’ancienne colonie de 30 millions d’habitants depuis la venue de Jacques Chirac (1995-2007) en 2005.La France, confrontée à une souveraineté contestée sur plusieurs de ses territoires et aux ambitions croissantes de la Chine et de la Russie dans cette partie du monde, entend consolider son statut de puissance régionale.- Mémoire -Madagascar revendique les îles Eparses tout comme les Comores revendiquent l’archipel de Mayotte. Ces deux territoires français occupent une position stratégique dans le canal du Mozambique, carrefour stratégique du transport maritime international et riche en hydrocarbures.”Ces demandes de rétrocession, c’est un enjeu d’identité nationale, d’accès aux ressources et un moyen de pression pour obtenir autre chose” de la France, résume Denys-Sacha Robin, spécialiste en droit international de la mer à l’université Paris-Nanterre (France).Au sujet des îles Eparses, une “réunion de la Commission mixte franco-malgache” dédiée doit avoir lieu le 30 juin à Paris, ont annoncé les deux chefs d’Etat.Paris privilégie une solution de type “cogestion”, selon la présidence française. Des souverainistes malgaches souhaitent à l’inverse que le président Rajoelina remette la question de la rétrocession sur la table.La question mémorielle liée à la colonisation reste aussi au coeur de la relation franco-malgache. M. Macron s’est ainsi engagé en faveur de la restitution de biens culturels.Le crâne du roi Toera, décapité en 1897 par les troupes françaises et emporté comme trophée en France, ne sera toutefois pas restitué comme prévu à l’occasion de la visite.Des descendants du roi s’opposaient à une restitution en avril, synonyme de malheur selon les traditions locales. La famille a demandé aussi que le tombeau du roi, récemment profané, soit restauré avant d’accueillir dignement les restes humains.Les Malgaches réclament des gestes mémoriels plus forts de Paris, comme la mise en place “d’une commission pour faire toute la lumière sur ce qu’on appelle les violences coloniales”, relève Jeannot Rasoloarison, historien à l’université d’Antananarivo.Le président français défendra jeudi l’intégration de Mayotte, bloquée par les Comores, à la Commission de l’océan Indien (COI), à l’occasion du cinquième sommet de l’organisation intergouvernementale dans la capitale malgache.”La France tout entière a vocation à avoir sa place dans la COI”, a martelé lundi M. Macron à Mayotte, alors que seul le département de La Réunion y est aujourd’hui représenté.

Washington met la pression sur Kiev et Moscou et propose des “échanges territoriaux”

Le vice-président américain JD Vance a sommé mercredi Moscou et Kiev de parvenir à un accord pour trouver une issue au conflit en Ukraine, proposant des “échanges territoriaux entre les deux pays”, au moment où des discussions ont lieu à Londres entre responsables américains, ukrainiens et européens.Les attaques aériennes russes ont repris en Ukraine à la suite d’une brève trêve de Pâques.Neuf personnes ont été tuées et 32 blessées dans une attaque de drone russe contre un bus à Marganets, dans le sud-est de l’Ukraine, a annoncé mercredi le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk. Dans la nuit, des incendies se sont déclarés dans plusieurs régions ukrainiennes à la suite d’attaques russes.JD Vance a averti mercredi que la Russie et l’Ukraine devaient s’entendre sur un accord, sinon les Etats-Unis “se retireront”, a-t-il prévenu.Le vice-président américain a évoqué la possibilité de “geler les lignes territoriales à un niveau proche de ce qu’elles sont aujourd’hui”.”Cela signifie que les Ukrainiens et les Russes doivent tous deux abandonner une partie du territoire qu’ils possèdent actuellement”, a-t-il ajouté. “Il va falloir procéder à des échanges territoriaux”. Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a estimé qu’il ne s’agissait cependant pas d’un ultimatum. “Les Etats-Unis poursuivent leurs efforts de médiation, et nous nous (en) félicitons”, a-t-il déclaré. Le président Volodymyr Zelensky a lui insisté sur la nécessité d’avoir un cessez-le-feu “immédiat, complet et inconditionnel” en Ukraine en amont de négociations de paix. Londres a redit qu’il appartenait “à l’Ukraine de décider de son avenir”. La présidence française a elle affirmé que l'”intégrité territoriale” de l’Ukraine était une “exigence très forte” des Européens.  Kiev et ses alliés européens réclament un retour complet de l’Ukraine dans ses frontières d’avant 2014, une position que le ministre américain de la Défense Pete Hegseth avait qualifiée en février d'”irréaliste”.- “Pas facile” -Les déclarations de JD Vance interviennent alors que des discussions se tiennent à Londres entre Américains, Ukrainiens et Européens.Elles devaient s’inscrire dans la foulée de celles qui ont eu lieu à Paris la semaine dernière mais le Foreign Office a annoncé mercredi matin un “report” des pourparlers au niveau des ministres des Affaires étrangères.Il s’agit désormais de discussions qualifiées de “techniques” par le gouvernement britannique.Le déplacement de Marco Rubio n’avait jamais été officiellement annoncé, mais celui-ci ayant dit la semaine dernière à Paris qu’il irait à Londres s’il le jugeait utile, son absence laisse penser qu’il y a renoncé faute de progrès.Côté américain, l’émissaire spécial pour l’Ukraine, le général Keith Kellogg, est présent. La France est représentée par Emmanuel Bonne, le conseiller diplomatique du président Emmanuel Macron.Côté ukrainien, le chef de l’administration présidentielle Andriï Iermak, le chef de la diplomatie Andriï Sybiga et le ministre de la Défense Roustem Oumerov sont à Londres.Une délégation ukrainienne doit rencontrer Keith Kellogg, a dit une source au sein de la présidence à Kiev.Andriï Sybiga a indiqué que lui-même et Roustem Oumerov s’entretiendraient avec leurs homologues britanniques David Lammy et John Healey.”La voie vers la paix n’est pas facile mais l’Ukraine a été et reste engagée dans les efforts de paix”, a déclaré Andriï Iermak.- “Irréaliste” -Mardi, le Kremlin a mis en garde contre toute précipitation dans les discussions visant à obtenir un cessez-le-feu plus de trois ans après l’invasion russe.Le président américain Donald Trump, qui veut mettre un terme au plus vite à cette guerre “terrible et insensée”, avait dit dimanche espérer un accord “dans la semaine” entre Moscou et Kiev, sans en dévoiler les éventuels contours.Entre temps, l’émissaire américain Steve Witkoff prévoit un voyage à Moscou cette semaine, ont indiqué la Maison Blanche et le Kremlin, sans préciser la date.Selon le Financial Times, Vladimir Poutine a proposé à M. Witkoff début avril d’arrêter son invasion et de geler la ligne de front actuelle si les Etats-Unis accèdent à ses revendications majeures, comme la reconnaissance de la souveraineté de la Russie sur la péninsule de Crimée, annexée en 2014, et la non-adhésion de l’Ukraine à l’Otan.”De nombreuses fausses informations sont publiées en ce moment”, a réagi le Kremlin.Par ailleurs, Pékin a dénoncé mercredi des “accusations sans fondement” après que l’Ukraine a affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l’armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.lb-burs-ctx/cla/am

Washington met la pression sur Kiev et Moscou et propose des “échanges territoriaux”

Le vice-président américain JD Vance a sommé mercredi Moscou et Kiev de parvenir à un accord pour trouver une issue au conflit en Ukraine, proposant des “échanges territoriaux entre les deux pays”, au moment où des discussions ont lieu à Londres entre responsables américains, ukrainiens et européens.Les attaques aériennes russes ont repris en Ukraine à la suite d’une brève trêve de Pâques.Neuf personnes ont été tuées et 32 blessées dans une attaque de drone russe contre un bus à Marganets, dans le sud-est de l’Ukraine, a annoncé mercredi le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk. Dans la nuit, des incendies se sont déclarés dans plusieurs régions ukrainiennes à la suite d’attaques russes.JD Vance a averti mercredi que la Russie et l’Ukraine devaient s’entendre sur un accord, sinon les Etats-Unis “se retireront”, a-t-il prévenu.Le vice-président américain a évoqué la possibilité de “geler les lignes territoriales à un niveau proche de ce qu’elles sont aujourd’hui”.”Cela signifie que les Ukrainiens et les Russes doivent tous deux abandonner une partie du territoire qu’ils possèdent actuellement”, a-t-il ajouté. “Il va falloir procéder à des échanges territoriaux”. Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a estimé qu’il ne s’agissait cependant pas d’un ultimatum. “Les Etats-Unis poursuivent leurs efforts de médiation, et nous nous (en) félicitons”, a-t-il déclaré. Le président Volodymyr Zelensky a lui insisté sur la nécessité d’avoir un cessez-le-feu “immédiat, complet et inconditionnel” en Ukraine en amont de négociations de paix. Londres a redit qu’il appartenait “à l’Ukraine de décider de son avenir”. La présidence française a elle affirmé que l'”intégrité territoriale” de l’Ukraine était une “exigence très forte” des Européens.  Kiev et ses alliés européens réclament un retour complet de l’Ukraine dans ses frontières d’avant 2014, une position que le ministre américain de la Défense Pete Hegseth avait qualifiée en février d'”irréaliste”.- “Pas facile” -Les déclarations de JD Vance interviennent alors que des discussions se tiennent à Londres entre Américains, Ukrainiens et Européens.Elles devaient s’inscrire dans la foulée de celles qui ont eu lieu à Paris la semaine dernière mais le Foreign Office a annoncé mercredi matin un “report” des pourparlers au niveau des ministres des Affaires étrangères.Il s’agit désormais de discussions qualifiées de “techniques” par le gouvernement britannique.Le déplacement de Marco Rubio n’avait jamais été officiellement annoncé, mais celui-ci ayant dit la semaine dernière à Paris qu’il irait à Londres s’il le jugeait utile, son absence laisse penser qu’il y a renoncé faute de progrès.Côté américain, l’émissaire spécial pour l’Ukraine, le général Keith Kellogg, est présent. La France est représentée par Emmanuel Bonne, le conseiller diplomatique du président Emmanuel Macron.Côté ukrainien, le chef de l’administration présidentielle Andriï Iermak, le chef de la diplomatie Andriï Sybiga et le ministre de la Défense Roustem Oumerov sont à Londres.Une délégation ukrainienne doit rencontrer Keith Kellogg, a dit une source au sein de la présidence à Kiev.Andriï Sybiga a indiqué que lui-même et Roustem Oumerov s’entretiendraient avec leurs homologues britanniques David Lammy et John Healey.”La voie vers la paix n’est pas facile mais l’Ukraine a été et reste engagée dans les efforts de paix”, a déclaré Andriï Iermak.- “Irréaliste” -Mardi, le Kremlin a mis en garde contre toute précipitation dans les discussions visant à obtenir un cessez-le-feu plus de trois ans après l’invasion russe.Le président américain Donald Trump, qui veut mettre un terme au plus vite à cette guerre “terrible et insensée”, avait dit dimanche espérer un accord “dans la semaine” entre Moscou et Kiev, sans en dévoiler les éventuels contours.Entre temps, l’émissaire américain Steve Witkoff prévoit un voyage à Moscou cette semaine, ont indiqué la Maison Blanche et le Kremlin, sans préciser la date.Selon le Financial Times, Vladimir Poutine a proposé à M. Witkoff début avril d’arrêter son invasion et de geler la ligne de front actuelle si les Etats-Unis accèdent à ses revendications majeures, comme la reconnaissance de la souveraineté de la Russie sur la péninsule de Crimée, annexée en 2014, et la non-adhésion de l’Ukraine à l’Otan.”De nombreuses fausses informations sont publiées en ce moment”, a réagi le Kremlin.Par ailleurs, Pékin a dénoncé mercredi des “accusations sans fondement” après que l’Ukraine a affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l’armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.lb-burs-ctx/cla/am

Foot/Droits TV: Nicolas de Tavernost attendu comme le messie

Nicolas de Tavernost en pompier: l’ancien président du groupe M6 a été nommé directeur général de LFP Media, la société commerciale de la Ligue de football professionnel, qui traverse depuis plusieurs mois une crise périlleuse relative à la rétribution de ses droits TV.Pressenti depuis plusieurs semaines pour prendre la tête de cette filiale stratégique de la Ligue, l’ancien propriétaire des Girondins de Bordeaux (1999-2018) va prendre “prochainement ses fonctions”, indique le communiqué officialisant sa venue, sans donner plus de précision. Or il y a urgence, car le litige bat son plein sur les droits télévisés de la Ligue 1 entre la LFP et DAZN, son principal partenaire audiovisuel. S’il a démissionné de son poste de PDG par intérim de BFM-TV/RMC, qu’il occupait depuis le 2 juillet 2024, Nicolas de Tavernost reste “par ailleurs vice-président de CMA Médias et vice-président du Conseil d’Administration de GL Events”, est-il encore précisé.La plateforme britannique de streaming sportif DAZN, qui diffuse chaque journée huit des neuf matches de Ligue 1 pour un montant annuel d’environ 400 millions d’euros, réclame en justice à la LFP 573 millions d’euros “pour manquement observé” et “tromperie sur la marchandise”.Le mois dernier, une médiation, mandatée par le tribunal de commerce de Paris, a échoué entre les deux parties, DAZN refusant les conditions financières proposées par la Ligue pour rompre, dès la fin de l’actuelle saison, le contrat qui les lie jusqu’en 2029.C’est le premier défi, de taille, que va devoir relever l’ex-dirigeant de M6 : résoudre le conflit avec DAZN ou lui trouver une alternative alors que la Ligue peine à attirer des diffuseurs. – “Faire revenir” Canal ? -Dans ce contexte, de nombreux protagonistes osent espérer un retour à la table des négociations de Canal Plus, partenaire historique du football français, bien que le scénario d’une chaîne entièrement produite par l’instance elle-même est loin d’être écarté.Un espoir sensiblement renforcé par les propos de Maxime Saada, le patron de la chaine cryptée, qui a déclaré la semaine passée dans les colonnes de l’Equipe que l’arrivée de Tavernost au sein de LFP Media était “un bon moyen de me faire revenir sur le sujet de la Ligue 1”.Nicolas de Tavernost devra également s’accorder avec Vincent Labrune, le président de la LFP qui occupe également les fonctions de président de LFP Media et était jusqu’alors en première ligne dans les négociations pour la commercialisation des droits TV pour le championnat de France. La “double expertise” de Nicolas de Tavernost, “à la fois dans l’univers des médias et dans celui du football, constitue un atout précieux pour affronter les défis qui se présentent à nous”, a estimé Labrune dans le communiqué de la Ligue. “Sa mission est claire : valoriser pleinement le football professionnel français et construire, dès maintenant, la meilleure solution de diffusion pour notre championnat la saison prochaine, dans un esprit de dialogue avec l’ensemble des acteurs” a précisé le président de la LFP, laissant entendre qu’il se rangerait derrière son nouveau directeur général sur ces dossiers.”Mon ambition est de collaborer étroitement avec l’ensemble des clubs professionnels français et CVC. Ensemble, nous travaillerons au développement et à la réussite des championnats français” a pour sa part annoncé Nicolas de Tavernost, en mentionnant le fonds d’investissement à l’origine de la création de la société commerciale de la LFP, qui a également poussé à son arrivée. Vincent Labrune, Maxime Saada, CVC et par extension tout le milieu du football professionnel français attendent Nicolas de Tavernost comme le messie capable de les sortir d’une crise dans laquelle ils se sont embourbés depuis plusieurs années.

Foot/Droits TV: Nicolas de Tavernost attendu comme le messie

Nicolas de Tavernost en pompier: l’ancien président du groupe M6 a été nommé directeur général de LFP Media, la société commerciale de la Ligue de football professionnel, qui traverse depuis plusieurs mois une crise périlleuse relative à la rétribution de ses droits TV.Pressenti depuis plusieurs semaines pour prendre la tête de cette filiale stratégique de la Ligue, l’ancien propriétaire des Girondins de Bordeaux (1999-2018) va prendre “prochainement ses fonctions”, indique le communiqué officialisant sa venue, sans donner plus de précision. Or il y a urgence, car le litige bat son plein sur les droits télévisés de la Ligue 1 entre la LFP et DAZN, son principal partenaire audiovisuel. S’il a démissionné de son poste de PDG par intérim de BFM-TV/RMC, qu’il occupait depuis le 2 juillet 2024, Nicolas de Tavernost reste “par ailleurs vice-président de CMA Médias et vice-président du Conseil d’Administration de GL Events”, est-il encore précisé.La plateforme britannique de streaming sportif DAZN, qui diffuse chaque journée huit des neuf matches de Ligue 1 pour un montant annuel d’environ 400 millions d’euros, réclame en justice à la LFP 573 millions d’euros “pour manquement observé” et “tromperie sur la marchandise”.Le mois dernier, une médiation, mandatée par le tribunal de commerce de Paris, a échoué entre les deux parties, DAZN refusant les conditions financières proposées par la Ligue pour rompre, dès la fin de l’actuelle saison, le contrat qui les lie jusqu’en 2029.C’est le premier défi, de taille, que va devoir relever l’ex-dirigeant de M6 : résoudre le conflit avec DAZN ou lui trouver une alternative alors que la Ligue peine à attirer des diffuseurs. – “Faire revenir” Canal ? -Dans ce contexte, de nombreux protagonistes osent espérer un retour à la table des négociations de Canal Plus, partenaire historique du football français, bien que le scénario d’une chaîne entièrement produite par l’instance elle-même est loin d’être écarté.Un espoir sensiblement renforcé par les propos de Maxime Saada, le patron de la chaine cryptée, qui a déclaré la semaine passée dans les colonnes de l’Equipe que l’arrivée de Tavernost au sein de LFP Media était “un bon moyen de me faire revenir sur le sujet de la Ligue 1”.Nicolas de Tavernost devra également s’accorder avec Vincent Labrune, le président de la LFP qui occupe également les fonctions de président de LFP Media et était jusqu’alors en première ligne dans les négociations pour la commercialisation des droits TV pour le championnat de France. La “double expertise” de Nicolas de Tavernost, “à la fois dans l’univers des médias et dans celui du football, constitue un atout précieux pour affronter les défis qui se présentent à nous”, a estimé Labrune dans le communiqué de la Ligue. “Sa mission est claire : valoriser pleinement le football professionnel français et construire, dès maintenant, la meilleure solution de diffusion pour notre championnat la saison prochaine, dans un esprit de dialogue avec l’ensemble des acteurs” a précisé le président de la LFP, laissant entendre qu’il se rangerait derrière son nouveau directeur général sur ces dossiers.”Mon ambition est de collaborer étroitement avec l’ensemble des clubs professionnels français et CVC. Ensemble, nous travaillerons au développement et à la réussite des championnats français” a pour sa part annoncé Nicolas de Tavernost, en mentionnant le fonds d’investissement à l’origine de la création de la société commerciale de la LFP, qui a également poussé à son arrivée. Vincent Labrune, Maxime Saada, CVC et par extension tout le milieu du football professionnel français attendent Nicolas de Tavernost comme le messie capable de les sortir d’une crise dans laquelle ils se sont embourbés depuis plusieurs années.