Cement maker Lafarge on trial in France on charges of funding jihadists

Cement group Lafarge went on trial in France Tuesday, accused of paying the Islamic State group and other jihadists protection money to build its business in war-torn Syria.In a very similar case in the United States, the French firm pleaded guilty of conspiring to provide material support to US-designated foreign “terrorist” organisations and agreed to pay a $778-million fine, in what was the first time a corporation had faced the charge.In the French trial, Lafarge — which has since been acquired by Swiss conglomerate Holcim — is accused of paying millions of dollars in 2013 and 2014, via its subsidiary Lafarge Cement Syria (LCS), to jihadist groups and intermediaries to keep its plant operating in northern Syria.Groups it allegedly paid include the Islamic State group (IS) and Syria’s then Al-Qaeda affiliate Jabhat al-Nusra.Defendants include Lafarge, its former director Bruno Lafont, five ex-members of operational and security staff, and two Syrian intermediaries.After the hearing opened, presiding judge Isabelle Prevost-Desprez called the defendants to the stand to hear the charges against them.They have been accused of “funding terrorism” and violating international sanctions.Lafarge could face a fine of up to $1.2 million if found guilty of “funding terrorism” and much more if found to have breached sanctions.Holcim, which took over Lafarge in 2015, has said it had no knowledge of the Syria business dealings.- Syrian staff left behind -Lafarge finished building its $680-million factory in Jalabiya in 2010, before civil war broke out in Syria in March the following year.The conflict erupted with then-president Bashar al-Assad’s brutal repression of anti-government protests, and evolved to include a multitude of armed groups and foreign powers.Among them, IS jihadists gained ground in northern Syria from 2013.They would go on to seize large swathes of the country and neighbouring Iraq in 2014, declaring a so-called cross-border “caliphate”.They implemented their brutal interpretation of Islamic law, carrying out public executions, cutting off the hands of thieves, and selling women from the Yazidi minority as sex slaves.While other multinational companies left Syria in 2012, Lafarge evacuated only its expatriate employees and left its Syrian staff in place until September 2014, when IS seized control of the factory.In 2013 and 2014, LCS allegedly paid intermediaries to access raw materials from IS and other groups and to allow free movement for the company’s trucks and employees.Kurdish-led Syrian fighters, backed by the air power of a US-led coalition, defeated IS and its proto-state in 2019.- Crimes against humanity? -An inquiry was opened in France in 2017 after several media reports and two legal complaints in 2016, one from the finance ministry for the alleged breaching of an economic sanction and another from non-governmental groups and 11 former LCS staff members over alleged “funding of terrorism”.The trial in Paris is scheduled to last until December 16.In the US case, the Justice Department said Lafarge sought IS’s help to squeeze out competitors, operating an effective “revenue sharing agreement” with them.Lafont, who was chief executive from 2007 to 2015 when Lafarge merged with Holcim, at the time denounced the inquiry as “biased”.Another French investigation into Lafarge’s alleged complicity with crimes against humanity is still ongoing.In the United States, around 430 Americans of Yazidi background and Nobel laureate Nadia Murad have filed a civil suit accusing it of supporting brutal attacks on the population through a conspiracy with IS.

Le procès du cimentier Lafarge pour financement du terrorisme s’est ouvert à Paris

Le procès du groupe Lafarge et de huit anciens responsables, soupçonnés d’avoir payé des groupes jihadistes, dont le groupe Etat islamique, en Syrie jusqu’en 2014 dans le but d’y maintenir l’activité d’une cimenterie, s’est ouvert mardi à Paris.Après avoir ouvert l’audience, peu après 14H00, la présidente du tribunal, Isabelle Prévost-Desprez, a commencé à appeler un à un les prévenus à la barre pour leur énoncer les chefs de prévention pour lesquels ils ont été renvoyés en correctionnelle.La société et les anciens cadres doivent comparaître jusqu’au 16 décembre pour financement d’entreprises terroristes, et pour certains aussi pour non-respect de sanctions financières internationales.Au côté de Lafarge, avalé en 2015 par le groupe suisse Holcim, sont jugés à Paris l’ancien PDG du cimentier français Bruno Lafont, cinq ex-responsables de la chaîne opérationnelle ou de la chaîne de sûreté et deux intermédiaires syriens, dont l’un est visé par un mandat d’arrêt international.La première journée de ce procès devrait être consacrée à des questions procédurales, avec l’examen de plusieurs questions prioritaires de constitutionnalité et requêtes en nullité.Dans ce dossier, le groupe français est soupçonné d’avoir versé en 2013 et 2014, via sa filiale syrienne Lafarge Cement Syria (LCS), plusieurs millions d’euros à des groupes rebelles jihadistes – dont certains, comme l’organisation Etat islamique (EI) et Jabhat al-Nosra, ont été classés comme “terroristes” – afin de maintenir l’activité d’une cimenterie à Jalabiya, dans le nord de la Syrie.La société avait investi 680 millions d’euros dans ce site, dont la construction avait été achevée en 2010. Alors que les autres multinationales avaient quitté le pays en 2012, Lafarge n’a évacué cette année-là que ses employés de nationalité étrangère, et maintenu l’activité de ses salariés syriens jusqu’en septembre 2014, date à laquelle l’EI a pris le contrôle de l’usine.Dans ce laps de temps, LCS aurait rémunéré des intermédiaires pour s’approvisionner en matières premières auprès de l’EI et d’autres groupes, et pour que ces derniers facilitent la circulation des employés et des marchandises.L’information judiciaire avait été ouverte à Paris en 2017 après plusieurs révélations médiatiques et deux plaintes en 2016, une du ministère de l’Economie pour violation d’embargo et l’autre des associations Sherpa, Centre européen pour les droits constitutionnels (ECCHR) et de onze anciens salariés de LCS pour financement du terrorisme.- “Violations du code de conduite” -Le nouveau groupe issu de la fusion de 2015 – d’abord baptisé LafargeHolcim, puis renommé Holcim en 2021 -, qui a toujours pris soin de se désolidariser des faits antérieurs à cette opération, avait entretemps lancé une enquête interne.Confiée aux cabinets d’avocats américain Baker McKenzie et français Darrois, elle avait conclu en 2017 à des “violations du code de conduite des affaires de Lafarge”.Et en octobre 2022, Lafarge SA avait plaidé coupable aux Etats-Unis d’avoir versé à l’EI et Jabhat Al-Nosra près de 6 millions de dollars et accepté d’y payer une sanction financière colossale de 778 millions de dollars.En France, Lafarge encourt jusqu’à 1,125 million d’euros d’amende pour le financement du terrorisme. Pour la violation d’embargo, l’amende encourue est plus lourde, allant jusqu’à 10 fois le montant de l’infraction qui pourra être retenu in fine par la justice.Selon la défense de Bruno Lafont, qui conteste avoir été informé des paiements aux groupes terroristes, l’accord de plaider-coupable est une “atteinte criante à la présomption d’innocence, qui jette en pâture les anciens cadres de Lafarge” et avait pour objectif “de préserver les intérêts économiques d’un grand groupe”.Pour l’ex-PDG, le procès qui s’ouvre permettra d'”éclaircir” plusieurs “zones d’ombre du dossier”, comme le rôle des services de renseignement français.Les magistrats instructeurs ont estimé que si des remontées d’informations avaient eu lieu entre les responsables sûreté de Lafarge et les services secrets sur la situation autour du site, cela ne démontrait “absolument pas la validation par l’Etat français des pratiques de financement d’entités terroristes mises en place par Lafarge en Syrie”.Un autre volet retentissant de ce dossier est toujours à l’instruction, le groupe ayant aussi été mis en examen pour complicité de crimes contre l’humanité en Syrie et en Irak. 

Le procès du cimentier Lafarge pour financement du terrorisme s’est ouvert à Paris

Le procès du groupe Lafarge et de huit anciens responsables, soupçonnés d’avoir payé des groupes jihadistes, dont le groupe Etat islamique, en Syrie jusqu’en 2014 dans le but d’y maintenir l’activité d’une cimenterie, s’est ouvert mardi à Paris.Après avoir ouvert l’audience, peu après 14H00, la présidente du tribunal, Isabelle Prévost-Desprez, a commencé à appeler un à un les prévenus à la barre pour leur énoncer les chefs de prévention pour lesquels ils ont été renvoyés en correctionnelle.La société et les anciens cadres doivent comparaître jusqu’au 16 décembre pour financement d’entreprises terroristes, et pour certains aussi pour non-respect de sanctions financières internationales.Au côté de Lafarge, avalé en 2015 par le groupe suisse Holcim, sont jugés à Paris l’ancien PDG du cimentier français Bruno Lafont, cinq ex-responsables de la chaîne opérationnelle ou de la chaîne de sûreté et deux intermédiaires syriens, dont l’un est visé par un mandat d’arrêt international.La première journée de ce procès devrait être consacrée à des questions procédurales, avec l’examen de plusieurs questions prioritaires de constitutionnalité et requêtes en nullité.Dans ce dossier, le groupe français est soupçonné d’avoir versé en 2013 et 2014, via sa filiale syrienne Lafarge Cement Syria (LCS), plusieurs millions d’euros à des groupes rebelles jihadistes – dont certains, comme l’organisation Etat islamique (EI) et Jabhat al-Nosra, ont été classés comme “terroristes” – afin de maintenir l’activité d’une cimenterie à Jalabiya, dans le nord de la Syrie.La société avait investi 680 millions d’euros dans ce site, dont la construction avait été achevée en 2010. Alors que les autres multinationales avaient quitté le pays en 2012, Lafarge n’a évacué cette année-là que ses employés de nationalité étrangère, et maintenu l’activité de ses salariés syriens jusqu’en septembre 2014, date à laquelle l’EI a pris le contrôle de l’usine.Dans ce laps de temps, LCS aurait rémunéré des intermédiaires pour s’approvisionner en matières premières auprès de l’EI et d’autres groupes, et pour que ces derniers facilitent la circulation des employés et des marchandises.L’information judiciaire avait été ouverte à Paris en 2017 après plusieurs révélations médiatiques et deux plaintes en 2016, une du ministère de l’Economie pour violation d’embargo et l’autre des associations Sherpa, Centre européen pour les droits constitutionnels (ECCHR) et de onze anciens salariés de LCS pour financement du terrorisme.- “Violations du code de conduite” -Le nouveau groupe issu de la fusion de 2015 – d’abord baptisé LafargeHolcim, puis renommé Holcim en 2021 -, qui a toujours pris soin de se désolidariser des faits antérieurs à cette opération, avait entretemps lancé une enquête interne.Confiée aux cabinets d’avocats américain Baker McKenzie et français Darrois, elle avait conclu en 2017 à des “violations du code de conduite des affaires de Lafarge”.Et en octobre 2022, Lafarge SA avait plaidé coupable aux Etats-Unis d’avoir versé à l’EI et Jabhat Al-Nosra près de 6 millions de dollars et accepté d’y payer une sanction financière colossale de 778 millions de dollars.En France, Lafarge encourt jusqu’à 1,125 million d’euros d’amende pour le financement du terrorisme. Pour la violation d’embargo, l’amende encourue est plus lourde, allant jusqu’à 10 fois le montant de l’infraction qui pourra être retenu in fine par la justice.Selon la défense de Bruno Lafont, qui conteste avoir été informé des paiements aux groupes terroristes, l’accord de plaider-coupable est une “atteinte criante à la présomption d’innocence, qui jette en pâture les anciens cadres de Lafarge” et avait pour objectif “de préserver les intérêts économiques d’un grand groupe”.Pour l’ex-PDG, le procès qui s’ouvre permettra d'”éclaircir” plusieurs “zones d’ombre du dossier”, comme le rôle des services de renseignement français.Les magistrats instructeurs ont estimé que si des remontées d’informations avaient eu lieu entre les responsables sûreté de Lafarge et les services secrets sur la situation autour du site, cela ne démontrait “absolument pas la validation par l’Etat français des pratiques de financement d’entités terroristes mises en place par Lafarge en Syrie”.Un autre volet retentissant de ce dossier est toujours à l’instruction, le groupe ayant aussi été mis en examen pour complicité de crimes contre l’humanité en Syrie et en Irak. 

Super Lune: une Lune un peu plus grosse et lumineuse mercredi

La Lune sera un peu plus grosse et un peu plus lumineuse que d’habitude mercredi, en raison de la pleine Lune et de son orbite proche de la Terre, un épisode fréquent appelé Super Lune.Si le phénomène est largement annoncé sur les réseaux sociaux, il ne faut toutefois pas s’attendre à une vision d’apocalypse, avec le satellite de la Terre occupant de toute sa taille l’horizon: selon les calculs, la Lune devrait être plus grande visuellement de 5,7%, et plus lumineuse de 11,7%.”Pour nous les astronomes, il ne se passe rien demain. Pour l’observateur attentif, ça peut être intéressant, mais ça n’a rien de spectaculaire. Mais cela peut être l’occasion de parler d’astronomie”, explique à l’AFP Florent Deleflie, astronome à l’Observatoire de Paris.Deux paramètres se télescopent mercredi. D’abord, “comme tous les mois, il y a une pleine Lune, c’est-à-dire que la Terre, la Lune et le Soleil sont alignés dans cet ordre-là”, explique-t-il.Par ailleurs, “l’orbite de la Lune autour du Soleil n’est pas un cercle, c’est une ellipse. Donc, il y a des moments pendant le mois où la Lune est plus proche de la Terre et d’autres où elle est plus éloignée. Mercredi, elle sera plus proche”.Mercredi, “la pleine Lune aura lieu à 14H19, on la verra se lever en France à peu près à 17H00, et elle sera la plus proche de la Terre (ce qu’on appelle le périgée) à 23H27″, précise Florent Deleflie.La Lune sera alors à 356.833 km de la Terre, contre environ 380.000 km en moyenne.Dans 15 jours, au moment de l’apogée (l’inverse du périgée) cette distance aura grimpé à 406.691 km.”Il est à noter que l’on ne parle pas de mini Lune quand celle-ci est pleine et qu’elle est la plus éloignée de la Terre. Sans doute parce que c’est quand elle est plus grosse que cela intéresse”, sourit l’astronome.La réfraction atmosphérique joue aussi son rôle, de même que nos repères habituels.”Quand la Lune est assez basse sur l’horizon, on a un clocher, un arbre, on a l’impression que Lune est plus grosse. C’est presque une illusion. Quand elle est en plein milieu du ciel, on n’a plus de critères de comparaison”, souligne Florent Deleflie.Mercredi, et comme souvent, les amateurs pourront également observer à l’oeil nu Jupiter et Saturne de part et d’autre de la Lune.

Une conférence Travail et Retraites pour relancer le dialogue social mais sans le Medef

La conférence Travail et Retraites, qui s’est ouverte mardi par une réunion de méthode, ambitionne de faire progresser le dialogue social sur ces sujets épineux et d’alimenter les débats en vue de la campagne présidentielle, mais se fera sans la première organisation patronale, le Medef, qui n’y “participera pas”.Cette conférence, voulue par le Premier ministre après l’annonce de la suspension de la réforme des retraites de 2023, “est un lieu de débat et pas de négociation”, a expliqué le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou à des journalistes.Il l’a présentée comme “une démarche de dialogue social qu’on souhaite mettre à côté du débat politique”, lequel prendra le relais une fois que la conférence sera close à l’été 2026, “pas très loin du début de la campagne pour l’élection présidentielle”.”Les écuries présidentielles, si elles le souhaitent, auront un matériau sur un sujet central pour le pays dont elles pourront s’emparer”, selon M. Farandou qui veut davantage que par le passé lier les sujets travail et retraites.Alors que le relèvement programmé de l’âge de départ à 64 ans reste très impopulaire, le ministre s’est interrogé: “Ces deux ans de travail, qu’est-ce qu’il y a derrière qui font qu’ils apparaissent aussi compliqués à accepter pour les salariés ?”.Sept organisations syndicales et six patronales se sont réunies au ministère du Travail où M. Farandou et le ministre de la Fonction publique leur ont proposé une méthode et un calendrier.Les débats se dérouleront au Conseil économique, social et environnemental (Cese) en présence des partenaires sociaux et d’experts, avec une première session plénière avant la fin de l’année suivie de trois ateliers qui se tiendront tous les mois ou mois et demi. Les retraites du privé et celles du public seront abordées séparément.- “Pas une surprise” -“Le Medef a signifié qu’il ne participerait pas” à cette nouvelle conférence, a fait savoir la première organisation patronale à l’AFP, précisant que “c’est une décision unanime de (ses) instances”.”Il y a un agenda social autonome qui a été défini par les partenaires sociaux” et “dans ce cadre, on souhaite traiter de sujets comme le financement de la protection sociale ou du modèle productif”, a poursuivi l’organisation, estimant que cet agenda “n’est pas indexé sur des échéances politiques”.En outre, “le débat budgétaire qui conduit à augmenter très fortement les prélèvements sur les entreprises n’est pas de nature à installer la confiance”, juge l’organisation, qui a lancé mardi “un simulateur” pour “calculer son salaire et comparer le coût du travail en Europe”.”Ce n’est pas une surprise, ça fait des années que le Medef n’a rien à dire sur les questions de travail mais je trouve ça incompréhensible (…) dans une période de crise”, a jugé la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon.”La CFDT utilisera cet espace pour faire valoir les attentes et les engagements qui ont pu être pris précédemment”, a-t-elle ajouté, estimant que la conférence va permettre de “remettre le sujet du travail, de l’emploi et des retraites dans le bon sens”.Absente mardi, la CGT a de son côté prévenu qu’elle refusera de “tenir les chandelles entre celles et ceux qui veulent un système à points (prôné par la CFDT) et ceux qui veulent la capitalisation”, notamment au sein des organisations patronales, a prévenu sa cheffe de file Sophie Binet. “Je ferme la porte sur la retraite à points”, a également déclaré lundi le secrétaire général de FO Frédéric Souillot, dont l’organisation sera représentée par sa numéro deux Patricia Drevon.Côté patronal, seule l’U2P, qui représente les TPE, a envoyé son président Michel Picon.La CPME a elle aussi dépêché son négociateur, Eric Chevée, mais son président Amir Reza-Tofighi, absent pour “un problème d’agenda”, a affirmé que son organisation était “très volontaire pour participer aux travaux”.”Dans le sujet des retraites on n’a peut être pas assez discuté sur l’accompagnement des seniors dans leur fin de carrière”, a-t-il reconnu. Mais pour M. Reza-Tofighi, “tout ce qui est âge, trimestre, etc, est désormais un sujet d’élection présidentielle, pas de cette conférence”.boc-tg-bat-od-lby/ito

Le budget de la Sécu arrive à l’Assemblée dans un hémicycle sous tension

Une nouvelle étape du marathon budgétaire s’ouvre mardi à l’Assemblée: avec la suspension de la réforme des retraites et d’autres mesures explosives, le budget de la Sécurité sociale arrive dans l’hémicycle, où son adoption la semaine prochaine est on ne peut plus incertaine.Les députés vont examiner le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), sans avoir réussi à terminer l’examen du budget de l’État qui va reprendre mi-novembre.Franchises médicales, durée des arrêts de travail, cotisation sur les tickets-restaurants… Les discussions sur le PLFSS s’annoncent inflammables, la gauche dénonçant “un musée des horreurs”.Le gouvernement a prévu des économies massives pour réduire le déficit de la Sécu à 17,5 milliards en 2026, contre 23 cette année.Mais le texte sera sans aucun doute remanié. Sébastien Lecornu a lui-même déclaré vendredi être prêt à renoncer au gel des pensions de retraite et minimas sociaux, l’une des mesures les plus contestées.Une nouvelle concession, après avoir fait inscrire la suspension de la réforme des retraites dans le texte, l’une des conditions du PS pour ne pas censurer.”En réalité c’est sur le PLFSS que le sort du gouvernement se joue dans les jours qui viennent”, a déclaré à l’AFP le socialiste Jérôme Guedj.”Un grand moment de clarification idéologique”, a résumé le Premier ministre aux députés du groupe des députés de son parti, Renaissance, selon des participants. Il a prévenu que tout les compromis ne se feraient pas: “on ne va pas mettre l’économie à terre”.Les débats débuteront vers 17H00 et doivent durer jusqu’à dimanche soir. La suspension de la réforme des retraites ne sera discutée qu’en fin d’examen – sauf si l’exécutif décide d’avancer cet article en priorité.En commission, elle a été adoptée grâce aux voix du RN et des socialistes, et des abstentions, dont celle des députés Renaissance. Les Républicains et Horizons veulent au contraire supprimer l’article.Mais des incertitudes planent sur l’épineuse question de son financement. Elle coûterait au moins 100 millions d’euros en 2026 et 1,4 milliard en 2027.La commission a largement rejeté les propositions du gouvernement: une surtaxe sur les complémentaires santé dont beaucoup craignent qu’elle se répercute sur les assurés, et une sous-indexation des pensions de retraite par rapport à l’inflation.- “Fortes incertitudes” -Le PS propose une hausse de la CSG sur les revenus du capital. Telle qu’adoptée en commission, elle ferait entrer 2,7 milliards d’euros. Un mécanisme auquel Sébastien Lecornu a semblé ouvert. Mais le rapporteur général du texte, Thibault Bazin (LR), n’est pas sûr “qu’il y ait une majorité en séance là-dessus”, d’autant que la mesure concerne aussi les plans d’épargne logement (PEL).Autre point chaud: le doublement des franchises médicales (reste à charge des patients sur des consultations et médicaments), qui rapporterait 2,3 milliards d’euros. La mesure ne figure pas dans le texte et peut être prise par décret mais elle est vivement combattue à droite comme à gauche, alors qu’elle est l’une des clés prévues pour la réduction du déficit de la Sécu.Selon M. Bazin, la copie sortie de commission équivaudrait à un déficit “entre 22 et 25 milliards”, loin de l’objectif, ce qui inquiète la Cour des comptes.Depuis La Rochelle où il participait aux Assises de l’économie de la Mer, le président Emmanuel Macron, très discret jusqu’alors sur ces débats budgétaires, a lancé un avertissement à une Assemblée encline ces derniers jours à voter des hausses de prélèvements, notamment sur les les multinationales.”On ne rend pas un pays plus heureux quand on empêche ses champions d’aller conquérir de nouveaux marchés”, a-t-il prévenu.- Vote le 12 novembre -Les députés devront en tout cas se hâter pour finir dimanche: près de 2.500 amendements ont été déposés (une partie sera irrecevable).Un vote solennel est ensuite prévu le 12 novembre. Même si l’examen n’est pas terminé ce jour-là, le texte sera quoi qu’il arrive transmis au Sénat en raison des délais constitutionnels.Si le vote a bien lieu, son adoption dépendra en grande partie des abstentions. Celle des écologistes et des communistes, qui réclament notamment que les carrières longues soient comprises dans la suspension de la réforme des retraites via un amendement gouvernemental.Celle du PS, qui a pour l’instant exclu de voter pour.Et celle du RN, Marine Le Pen n’ayant pas exclu la possibilité d’une abstention – tout comme celle d’un vote contre.

Indian Sikh pilgrims enter Pakistan, first major crossing since May conflict

Pakistan on Tuesday welcomed jubilant Sikh pilgrims from India, in the first major crossing since deadly clashes in May closed the land border between the nuclear-armed neighbours.More than 2,100 pilgrims were granted visas to attend a 10-day festival marking 556 years since the birth of Guru Nanak, founder of the Sikh faith, Pakistan’s High Commission in New Delhi said last week. Islamabad and New Delhi engaged in the worst fighting since 1999 in May, with more than 70 people killed.The Wagah-Attari border — the only active land crossing between the two countries — was closed to general traffic following the violence.AFP journalists saw hundreds of pilgrims streaming their way through the border with their luggage in tow.They were received by Pakistani officials, who presented them with flowers and showered them with rose petals. Many wore garlands and chanted joyfully after crossing. “We have nothing to do with the war,” pilgrim Parvinder Kaur told AFP.”We often watched videos of the shrines and dreamed of coming here, and now, we are finally here for the first time.” Another said the welcome was overwhelming. “It doesn’t feel like we are in another country. It feels like we are among our own people,” said Valeti Singh. “We pray to God that when Pakistanis visit our side, we can reciprocate the same warmth and respect.”- ‘Pleasant memories’ -Nasir Mushtaq, a senior official at Pakistan’s religious affairs ministry, told AFP around 2,000 pilgrims crossed into Pakistan on Tuesday, the eve of Guru Nanak’s birthday.There was no immediate confirmation from Indian authorities.”We are welcoming all the Sikh pilgrims arriving from India with greater respect, honour and hospitality than ever before,” Mushtaq said.”We want to leave a lasting impression of love, peace and respect with our Sikh guests so they return to India and elsewhere with pleasant memories of Pakistan.”The pilgrims will gather on Wednesday at Nankana Sahib, Guru Nanak’s birthplace west of Lahore, and later visit other sacred sites in Pakistan, including Kartarpur, where the guru is buried.Pakistan’s High Commission had said last week its decision was consistent with efforts to promote “inter-religious and inter-cultural harmony and understanding”.The Kartarpur Corridor, a visa-free route that opened in 2019 allowing Indian Sikhs to visit the temple without crossing the main border, remains closed since the conflict.Four days of clashes broke out in May after New Delhi accused Islamabad of backing a deadly attack on tourists in Indian-administered Kashmir, claims Pakistan denied.Sikhism is a monotheistic religion born in the 15th century in Punjab, a region spanning parts of what is now India and Pakistan.The frontier between the two countries was a colonial creation drawn at the violent end of British rule in 1947, which sliced the subcontinent into Hindu-majority India and Muslim-majority Pakistan. While most Sikhs migrated to India during partition, some of their most revered places of worship ended up in Pakistan, including the shrines in Nankana Sahib and Kartarpur.