“Dette haïtienne”: une commission d’historiens français et haïtiens fera des “recommandations”, annonce Macron

Une commission franco-haïtienne d’historiens va étudier “l’impact” sur Haïti de la “très lourde indemnité financière” imposée par la France à son ex-colonie en échange de l’octroi de son indépendance il y a 200 ans, et faire des “recommandations”, a annoncé jeudi Emmanuel Macron.Cette indemnité décidée par le roi Charles X en 1825 “plaçait alors un prix sur la liberté d’une jeune Nation, qui était ainsi confrontée, dès sa constitution, à la force injuste de l’Histoire”, a estimé le président français dans un communiqué.Il n’évoque toutefois pas, à ce stade, une éventuelle réparation financière, telle que réclamée par les autorités haïtiennes.Mercredi, l’Elysée avait assuré que le chef de l’Etat tirerait “toutes les conclusions” à l’issue de ce travail de mémoire.En janvier, le président haïtien par interim Leslie Voltaire a affirmé qu’Emmanuel Macron lui avait évoqué lors d’un entretien le principe d’une “restitution” – que la présidence française n’avait toutefois pas mentionnée dans son compte-rendu de cette rencontre.Après avoir proclamé l’indépendance du pays des Caraïbes en 1804 à l’issue d’une victoire militaire contre le corps expéditionnaire napoléonien, les nouvelles autorités de Haïti acceptèrent, le 17 avril 1825, sous la menace des canons de la flotte française, de payer 150 millions de francs-or d’indemnité aux anciens propriétaires de terres et d’esclaves, en échange de la reconnaissance de l’indépendance par Charles X. La somme sera ramenée en 1838 à 90 millions.Pour s’en acquitter, la jeune république caribéenne doit s’endetter à des taux très élevés auprès de banques françaises – alors même que plonge le cours du café, de très loin sa principale ressource.Le règlement de cette “double dette” s’étalera jusqu’en 1952, date du paiement des derniers intérêts.

Les Bourses naviguent à vue, entre politique monétaire et tensions commerciales

Les Bourses mondiales ont les yeux rivés jeudi sur les politiques des banques centrales, dont la BCE qui a baissé ses taux face aux tensions commerciales qui bousculent l’économie mondiale depuis le retour de Trump.La Banque centrale européenne (BCE) a abaissé ses taux jeudi pour la sixième fois d’affilée, espérant contrer l’effet des tensions commerciales exacerbées avec les États-Unis qui menacent la croissance en zone euro.Cette septième baisse depuis juin 2024, qui fait passer le taux principal à 2,25%, accompagne un processus de désinflation “en bonne voie”. Mais les perspectives de croissance en zone euro “se sont détériorées” du fait de l’intensification des tensions commerciales, a déclaré l’institution de Francfort dans un communiqué.La décision de l’institution “traduit une inclinaison à la prudence”, explique Madison Faller, de J.P. Morgan Private Bank.En Europe, après cette annonce, vers 13H30 GMT, la Bourse de Paris perdait 0,68%, Francfort 0,47%, Londres 0,50% et Milan 0,54%.Outre-Atlantique, la politique monétaire est également un point d’attention majeure des marchés. Donald Trump s’en est pris jeudi au président de la banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell, qu’il a jugé “trop lent” à baisser les taux d’intérêt de l’institution.Le dirigeant aurait “dû baisser les taux d’intérêt depuis longtemps déjà, comme la BCE”, a estimé le président américain, en encourageant M. Powell à “le faire maintenant”.”Il est plus que temps que le mandat de Powell se termine”, a encore écrit M. Trump sur sa plateforme Truth Social, alors que le second mandat du dirigeant doit s’achever en mai 2026.A Wall Street, les indices étaient dispersés dans les premiers échanges: vers 13H30 GMT, le S&P 500 prenait 0,39%, le Nasdaq 0,45%, tandis que le Dow Jones cédait 1,29%.Les marchés américains avaient dévissé mercredi, après que Jerome Powell avait justement estimé que les droits de douane imposés contre les partenaires commerciaux des Etats-Unis allaient “très certainement entraîner au moins une hausse temporaire de l’inflation”, compliquant une baisse des taux.Une baisse des taux, positive pour la croissance, peut en effet provoquer une accélération de l’inflation.”En d’autres termes, M. Powell a déclaré que l’inflation était sa priorité et que la meilleure chose à faire était d’attendre avant de réduire les taux”, commente Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.Côté négociations commerciales, les grandes économies exportatrices d’Asie comme le Vietnam, le Japon ou Taïwan se pressent à Washington pour négocier un compromis sur les surtaxes douanières américaines, tirant profit du sursis partiel de 90 jours qui leur est accordé.Siemens Energy brilleSiemens Energy (+12,65% à Francfort vers 13H20 GMT), a relevé ses prévisions annuelles, après avoir fait état d’un solide deuxième trimestre de son exercice décalé, dans un communiqué de résultats préliminaires publié mercredi.Pour 2025, le groupe table désormais sur un bénéfice net pouvant atteindre un milliard d’euros. Siemens Gamesa, sa filiale en difficulté depuis de nombreuses années, a augmenté son chiffre d’affaires au cours du deuxième trimestre et a réduit sa perte nette.L’or toujours plus haut, le dollar remonteL’or, valeur refuge face aux incertitudes, continue sa course aux records. Le métal précieux s’est hissé à un nouveau sommet historique jeudi, à plus de 3.357 dollars l’once. Il évoluait vers 13H20 GMT à 3.327 dollars l’once.Côté marché des changes, le billet vert prenait 0,30% face à la monnaie unique vers 13H20 GMT, à 1,1356 dollar pour un euro, après la baisse des taux de la BCE qui a pour conséquence une baisse de rémunération des actifs libellés dans la monnaie européenne.Toutefois, le dollar recule toujours sur un mois, perdant près de 4,50%, sur fond d’inquiétudes de investisseurs sur l’économie américaine et la politique erratique de Donald Trump.Sur le marché de la dette, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans se stabilisait autour des 4,30%, désormais loin de sa flambée à près de 4,60% la semaine passée.Le pétrole grimpeLes cours de l’or noir grimpent jeudi après que les Etats-Unis ont annoncé mercredi des sanctions contre une nouvelle raffinerie indépendante en Chine, accusée de transformer illégalement du pétrole iranien.Vers 13H20 GMT, le Brent de la mer du Nord prenait 1,51% à 66,85 dollars le baril, et son équivalent américain, le WTI gagnait 1,72% à 63,55 dollars le baril.

Wall Street ouvre sans direction claire, entre rebond et résultats d’entreprise

La Bourse de New York a ouvert en ordre dispersé jeudi, la place américaine tentant une reprise après sa nette baisse de la veille, l’indice Dow Jones accusant toutefois le coup face aux résultats mal accueillis par les investisseurs de l’assureur santé UnitedHealth.Dans les premiers échanges, le Dow Jones reculait de 1,22% tandis que l’indice Nasdaq avançait de 0,57% et l’indice élargi S&P 500 prenait 0,36%.

Clashes in Sudan’s besieged Darfur city kill 57

Clashes between Sudanese paramilitaries and the regular army have killed at least 57 civilians in the besieged Darfur city of El-Fasher, a medical source and a volunteer aid group said Thursday.The local resistance committee, a grassroots aid group, said the civilians were killed on Wednesday in clashes and shelling of the city by the paramilitary Rapid Support Forces, at war with the army since April 2023.The violence came just days after the RSF killed more than 400 people in attacks on North Darfur’s capital of El-Fasher and nearby displacement camps, according to the United Nations.El-Fasher, which the RSF has besieged for nearly a year, is the last major urban stronghold in Darfur still under army control.It is a strategic target for the paramilitary group, which has sought to consolidate its hold on Darfur following the army’s recapture of the capital Khartoum last month.In an earlier statement, the army put Wednesday’s death toll at 62, including 15 children ages three to 10, and dozens more wounded.It said it had repelled the “fierce” assault on the city’s east in a coordinated response with “allied armed movements, intelligence services, the police” and volunteer fighters.El-Fasher has been defended in large part by a coalition of army-allied groups known as the Joint Forces.- Hundreds of thousands flee -The war, which entered its third year on Tuesday, has killed tens of thousands, uprooted 13 million and created what the UN describes as the world’s largest hunger and displacement crises.It has also fractured the country essentially in two, with the army holding the centre, north and east while the RSF controls nearly all of Darfur and, along with its allies, parts of the south.After Friday’s major offensive in Darfur, the RSF announced that it had taken full control of Zamzam refugee camp — which is one of Sudan’s largest.Zamzam — home to about one million displaced people according to aid sources — was the first area of Sudan where famine was declared in August last year.By December, famine spread to two nearby displacement camps in Darfur as well as parts of the south, according to a UN-backed assessment.About 400,000 people were displaced from Zamzam after the RSF seized the camp, the UN’s migration agency said on Monday.In the past two weeks, an estimated 450,000 people have arrived in Tawila alone, a town about 60 kilometres (37 miles) west of Zamzam, according to the local Emergency Response Room — one of hundreds across Sudan coordinating frontline aid.The newly displaced, they added, are suffering from acute shortages of food, clean drinking water and shelter materials, with barely any humanitarian aid available in the area.

Kyiv’s Europe allies seek influence with US in Paris talks

Key allies of Kyiv kicked off a day of meetings with top US officials in Paris on Thursday, as Europeans seek to promote their views on how to rekindle stalled talks on a ceasefire in Ukraine.The talks come as Donald Trump’s push to end three years of fighting has yet to bear fruit, with the US president expressing frustration over Russian President Vladimir Putin’s refusal to agree to a complete and unconditional truce.Top Ukrainian officials were also in the French capital to talk with European and US delegations, President Volodymyr Zelensky’s chief of staff said.US Secretary of State Marco Rubio, US envoy Steve Witkoff and French President Emmanuel Macron kicked off a lunchtime meeting at Macron’s palace, which comes days after Witkoff met Russian President Vladimir Putin.Earlier Thursday, Zelensky urged the allies meeting in Paris to lean on Russia to agree to a ceasefire.- ‘Pressure on the killers’ -“Russia uses every day and every night to kill. We must put pressure on the killers… to end this war and guarantee a lasting peace,” Zelensky said in a Telegram post.But Kremlin spokesman Dmitry Peskov dismissed the Paris meeting.”Unfortunately we see from Europeans a focus on continuing the war,” he said.Russia’s top economic negotiator Kirill Dmitriev said certain countries were trying to “derail” Moscow’s talks with the United States.Witkoff and Rubio were later to meet Zelensky’s chief of staff Andriy Yermak, as well as Britain’s and Germany’s national security advisors, the French presidency said.Keith Kellogg, Trump’s special envoy to Ukraine, had arrived in Paris mid-morning with Rubio.Despite a series of diplomatic efforts, Russia has continued to strike Ukraine.Russian drone strikes and shelling in killed at least 10 people on Thursday, Ukrainian authorities said, just days after a Russian attack killed at least 35 people in the northeastern city of Sumy.Macron has taken the lead in seeking to forge a coordinated European response to defending Ukraine, both during the current conflict and in its eventual aftermath after Trump shocked the world by opening direct talks with Russia.Britain and France are spearheading discussions among a “coalition of the willing” of 30 countries looking to shore up any deal Trump might strike with a “reassurance force”.- ‘Review progress’ -On Thursday, Macron’s office said the purpose of the Paris talks was to “review progress on peace negotiations aimed at ending the Russian aggression in Ukraine”. Yermak said Ukraine’s Foreign Minister Andriy Sybiga as well as Defence Minister Rustem Umerov were in Paris for the meetings.The talks were to focus on a potential full ceasefire, the involvement of international peacekeepers and the development of Ukraine’s security framework, Ukraine’s foreign ministry said.The German foreign ministry said government security advisor Jens Ploetner would participate in the Paris talks.Witkoff said this week that Putin was open to “permanent peace”, after talks with the Kremlin chief in Saint Petersburg, their third meeting since Trump returned to the White House. Witkoff said during a Fox News interview broadcast Monday that he saw a peace deal “emerging”.Zelensky said on Wednesday that negotiators were making “good progress” with the United States in fraught talks over a minerals deal intended to secure desperately needed US support.Putin last month rejected a US proposal for a full and unconditional ceasefire, after Kyiv gave its backing to the idea. He also suggested Zelensky be removed from office, sparking an angry response from Trump who said he was “very angry, pissed off” with the Russian leader.The Paris talks come after discussions between the United States and Iran on Tehran’s nuclear programme in Oman last weekend.Another round is scheduled for Saturday, in Italy.A French diplomatic source said Rubio and France’s Foreign Minister Jean-Noel Barrot would discuss “the war in Ukraine, the situation in the Middle East and the Iranian nuclear file”.burs-jh/jm

Le portrait d’un enfant palestinien amputé remporte le World Press Photo

La photo bouleversante d’un garçon palestinien de neuf ans, qui a perdu ses deux bras en fuyant une attaque israélienne à Gaza, a remporté jeudi le premier prix du World Press Photo 2025.L’image, capturée par la photographe palestinienne Samar Abu Elouf pour le New York Times, est un portrait du jeune Mahmoud Ajjour, évacué à Doha après qu’une explosion lui a arraché un bras et mutilé l’autre l’année dernière.”Travailler sur ce projet a été une expérience unique mais douloureuse”, a déclaré Mme Abu Elouf lors de la remise des prix à Amsterdam.”Les enfants palestiniens ont payé un lourd tribut aux horreurs qu’ils ont vécues. Mahmoud est l’un de ces enfants”, a ajouté la photojournaliste autodidacte.Originaire de la ville de Gaza, Mme Abu Elouf est la première photographe palestinienne à remporter le World Press Photo. Evacuée de l’enclave en décembre 2023, la photojournaliste tire le portrait de Palestiniens blessés par la guerre, installés à Doha. “L’une des choses les plus difficiles que la mère de Mahmoud m’ait expliquées, c’est que lorsque Mahmoud a réalisé que ses bras étaient amputés, la première phrase qu’il lui a dite a été : +Comment vais-je pouvoir te serrer dans mes bras+”, a déclaré la photographe. – Une photo “qui parle très fort” -“C’est une photo silencieuse, qui pourtant parle très fort. Elle raconte l’histoire d’un garçon, mais aussi d’une guerre encore plus large qui impactera les générations futures”, a déclaré Joumana El Zein Khoury, directrice exécutive de World Press Photo. Le jury a salué la “forte composition et l’attention portée à la lumière” de la photo, ainsi que son sujet qui donne à réfléchir, en particulier sur l’avenir de Mahmoud. Le garçon apprend maintenant à jouer sur son téléphone, à écrire et à ouvrir des portes avec ses pieds.”Mahmoud a un rêve très simple: il veut obtenir des prothèses et vivre sa vie comme n’importe quel autre enfant”, ont déclaré les organisateurs du concours dans un communiqué. La photographe a également attiré l’attention sur le sort incertain de son collègue, blessé lors de frappes israéliennes sur une tente de journalistes à Khan Younès le 7 avril. “Il m’est difficile de me réjouir quand l’un de mes meilleurs amis photographes à Gaza, Ihab al-Burdini, est blessé”, a-t-elle déclaré, brandissant des photos du journaliste hospitalisé.Le jury a également dévoilé les deux photos finalistes.La première, “Sécheresses en Amazonie”, prise par Musuk Nolte pour Panos Pictures et la Fondation Bertha, montre un homme sur le lit d’une rivière asséchée en Amazonie, transportant des provisions vers un village autrefois accessible en bateau. La seconde, “Traversée de nuit” de John Moore pour Getty Images, montre des migrants chinois se blottissant près d’un feu pendant une averse après avoir franchi la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Le jury a passé au crible 59.320 photographies prises par 3.778 photojournalistes pour sélectionner les 42 clichés primés.Quatre photographes de l’Agence France-Presse ont été sélectionnés pour un prix régional.Luis Tato, à Nairobi, a remporté le prix dans la catégorie “Histoires” pour la région Afrique, avec une sélection de photos illustrant le soulèvement de la jeunesse kenyane.Jérôme Brouillet a gagné dans la catégorie “Singles” pour la région Asie-Pacifique et Océanie pour sa photo du surfeur Gabriel Medina, semblant léviter au-dessus des vagues lors des Jeux Olympiques.Clarens Siffroy a gagné dans la catégorie “Histoires” Amérique du Nord et centrale pour sa couverture de la crise des gangs en Haïti. Enfin, Anselmo Cunha a gagné dans la catégorie “Singles” pour l’Amérique du Sud pour sa photo d’un Boeing 727-200 bloqué à l’aéroport Salgado Filho au Brésil. 

Etzebeth returns to Sharks lineup after concussion absenceThu, 17 Apr 2025 12:59:35 GMT

Veteran Springbok lock Eben Etzebeth will return to action on Friday after four months out with injuries that included concussion, his Durban-based Sharks team announced on Thursday.The 33-year-old Etzebeth, who has a South African record 131 international caps and is a double World Cup winner, suffered a concussion in the Champions Cup at the beginning …

Etzebeth returns to Sharks lineup after concussion absenceThu, 17 Apr 2025 12:59:35 GMT Read More »