Le Congrès américain ouvre la voie aux crédits d’impôt massifs voulus par Trump

Le Congrès américain est sorti jeudi de l’impasse en adoptant une résolution budgétaire qui ouvre la voie à des mesures-phares de Donald Trump, en particulier de gigantesques crédits d’impôt. Le président républicain a aussitôt félicité ses troupes sur Truth Social, affirmant que le texte “prépare le terrain” aux “plus grandes coupes fiscales et réglementaires jamais envisagées”.La résolution se heurtait à l’opposition des démocrates, qui s’inquiètent de coupes majeures potentielles dans certains programmes publics, mais aussi de plusieurs élus républicains. Elle est finalement passée avec 216 voix pour et 214 contre, après avoir déjà été adoptée samedi par le Sénat.Le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a donc réussi à faire rentrer dans le rang les dissidents de son camp. Fervents partisans de l’orthodoxie budgétaire et donc d’une réduction du déficit, ces élus récalcitrants regrettaient que le texte ne prévoit que 4 milliards de dollars de coupes dans les dépenses fédérales, quand ils souhaitaient se rapprocher des 1.500 milliards de dollars.La résolution n’est pas un budget en soi, mais une feuille de route sur les niveaux de dépenses futures pour l’Etat fédéral. Elle vise donc à donner aux commissions parlementaires des instructions et les montants avec lesquels elles pourront façonner les postes budgétaires. In fine, elle permettra de financer certaines des mesures emblématiques du programme de Donald Trump.- Conciliant -Au premier rang desquelles, la prolongation de crédits d’impôt massifs datant de son premier mandat, et qui arrivent à expiration à la fin de l’année.Selon des estimations de 2024 du cercle de réflexion Center for American Progress, proche des démocrates, rendre permanents ces “crédits d’impôt Trump” coûterait 400 milliards de dollars par an à l’Etat fédéral au cours des dix prochaines années.Lors d’une conférence de presse avant le vote, le “speaker” Mike Johnson avait affiché son optimisme.”Je pense que nous avons les voix nécessaires pour finalement adopter la résolution budgétaire afin que nous puissions avancer sur le programme très important du président Trump”, a-t-il déclaré, citant “la sécurité des frontières”, “la domination énergétique américaine”, et “bien sûr, aussi, les crédits d’impôt”.Le ténor républicain s’était également montré conciliant avec les élus réticents.”Nous sommes résolus à trouver au moins 1.500 milliards d’économies pour les Américains”, avait-t-il assuré au côté du chef de la majorité républicaine au Sénat, John Thune. – Dépeçage -Un engagement oral, qui n’est donc pas inscrit dans le marbre pour le moment, mais qui a réussi à suffisamment convraincre les républicains indécis.Les démocrates s’opposaient en bloc contre ce texte qui selon eux augure d’un dépeçage en règle de la sécurité sociale — qui aux Etats-Unis verse des retraites et certaines aides publiques — et de Medicaid, l’assurance santé de nombreux Américains aux revenus modestes.De nombreux experts budgétaires avertissent effectivement que pour parvenir à une réduction de 1.500 milliards de dollars dans les dépenses de l’Etat fédéral, il faudra passer par des coupes majeures dans ces programmes fédéraux.Mike Johnson a rejeté de telles assertions.”Les démocrates sont là, à essayer d’exploiter le fait que nous allons détruire Medicaid et toutes ces choses, ce n’est tout simplement pas vrai”, a-t-il certifié jeudi.Donald Trump a assuré à plusieurs reprises lui aussi qu’il ne comptait pas toucher à Medicaid.S’attaquer à ce programme public, très populaire, pourrait en effet s’avérer très risqué dans les urnes pour le président et les républicains.

La prison de Vendin-le-Vieil se prépare à accueillir les narcotrafiquants les plus dangereux

Sécurisation des cellules renforcée, augmentation du nombre de surveillants pénitentiaires, installation de portiques ultra-performants: la prison de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais, est à pied d’oeuvre pour pouvoir accueillir, dès cet été, les 100 narcotrafiquants les plus dangereux.Cerné de quatre miradors et de hauts murs d’enceinte, l’établissement, inauguré en 2015 et qui semble encore flambant neuf, était déjà l’un des deux plus sécurisés de France, avec sa jumelle, la prison de Condé-sur-Sarthe, dans l’Orne.A Vendin, sont déjà incarcérés Salah Abdeslam, condamné à la perpétuité incompressible pour les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, et le braqueur multirécidiviste Rédoine Faïd, qui s’est évadé deux fois de prison. Arrêté en février dernier à Bucarest et remis à la France, le narcotrafiquant Mohamed Amra, dont l’évasion sanglante en mai 2024 avait coûté la vie à deux agents pénitentiaires, est lui placé à l’isolement à Condé-sur-Sarthe.Rien d’étonnant dans ce contexte à ce que ces deux centres pénitentiaires aient été choisis début mars par le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, qui a annoncé en grande pompe vouloir y abriter les premiers quartiers de lutte contre la criminalité organisée, dans lesquels seront transférés les détenus considérés comme étant les plus redoutables.D’une capacité opérationnelle de 162 places, celui de Vendin-le-Vieil est composé de quatre quartiers étanches les uns des autres, dont un quartier d’évaluation de la radicalisation, pour les condamnés pour terrorisme jihadiste. A terme, ce dernier restera en fonction, et deux autres seront destinés à une centaine de prisonniers relevant de la criminalité organisée. Pour y parvenir, la prison, qui abritait au 1er mars 105 détenus, a commencé cette semaine à être vidée de la plupart de ses occupants actuels, transférés dans d’autres établissements. Une dizaine de personnes, les plus à risques, resteront toutefois sur place. Trois mois de travaux sont prévus.”La population accueillie à Vendin n’a jamais été simple. C’est la prise en charge qui va être complètement différente”, souligne le chef d’établissement, Marc Ginguené, lors d’une visite organisée pour la presse.- “Neutraliser” les communications -Il résume: l’enjeu est “de neutraliser les possibilités de communication” des détenus “pour les empêcher de continuer leurs activités criminelles”. Comme avait pu le faire Mohamed Amra, longtemps passé sous les radars de l’administration pénitentiaire.Pour éviter l’entrée en détention d’objets illicites, tels que des téléphones portables, un portique à ondes millimétriques, à l’image de ceux qui sont désormais utilisés dans les aéroports, doit être installé à l’entrée de la prison.Les cellules de 12m2 seront à terme toutes équipées de caillebotis, des grillages ajoutés aux barreaux habituels, et des trappes seront installées à l’ensemble des portes pour pouvoir menotter les détenus avant qu’ils n’en sortent.Dans les cours de promenade, ne pourront se côtoyer que cinq personnes maximum, tandis que du côté des parloirs, les 16 cabines actuellement existantes seront transformées en huit cabines dotées d’un dispositif hygiaphone, avec une vitre empêchant le contact physique entre les détenus et les personnes venues leur rendre visite.”Le parloir est un moment de fragilité dans les établissements pénitentiaires, c’est à cette occasion que des objets illicites peuvent être transmis”, note Cédric Logelin, porte-parole de la Chancellerie, présent à la visite.L’établissement, déjà doté de deux salles de visioconférence, doit en mettre en place cinq nouvelles, pour permettre les auditions des prisonniers à distance par les magistrats. “On change notre manière de faire”, déclare M. Logelin. “Du fait de la dangerosité des personnes qui sont là, du fait aussi des risques qu’induit une extraction pour les agents pénitentiaires, le principe est bien celui de la visioconférence, et ce n’est que sur demande express du magistrat qui sera motivée que l’extraction pourra se faire”, explique-t-il.Pour assurer la sécurité du personnel et éviter toute tentative de corruption des agents de la part des détenus, l’organisation du travail va être modifiée pour que les surveillants soient systématiquement en binôme, explique de son côté Sophie Bleuet, directrice interrégionale des services pénitentiaires de Lille.Dans cette optique, 26 postes supplémentaires de surveillants ont été ouverts. “C’est un projet enthousiasmant, on constate un doublement des candidatures”, assure la responsable.

Policeman’s killer to be executed by firing squad in South Carolina

A man convicted of the 2004 murder of an off-duty police officer is to be put to death by firing squad Friday in South Carolina, the second such execution in the US state this year.Mikal Mahdi, 42, is to be executed at 6:00 pm (2200 GMT) at a prison in state capital Columbia for the murder of James Myers.Myers, a 56-year-old police captain, was shot nine times after he found Mahdi hiding in a shed on his property. His body was then set on fire.Mahdi also pleaded guilty to murdering a convenience store clerk three days before he killed Myers.South Carolina gives Death Row inmates a choice between lethal injection, the electric chair or the firing squad. Mahdi chose the firing squad.The first execution by firing squad in the United States in 15 years was carried out in South Carolina on March 7, when a man convicted of murdering his ex-girlfriend’s parents was put to death.A three-person squad of Department of Corrections volunteers opens fire on the condemned man, who is restrained in a chair with a hood over his head 15 feet (five meters) away.Mahdi has requested clemency from Governor Henry McMaster but South Carolina’s Republican chief executive has not granted any previous clemency petitions.”Mr. Mahdi’s life is a tragic story of a child abandoned at every step,” his lawyers said in a statement.When Mahdi was four years old his mother fled her abusive husband and the boy was raised by his volatile mentally ill father, they said.”Between the ages of 14 and 21, Mikal spent over 80 percent of his life in prison and lived through 8,000 hours in solitary confinement,” his lawyers said.”Now 42, Mikal is deeply remorseful and a dramatically different person from the confused, angry, and abused youth who committed the capital crimes.”There have been 11 executions in the United States so far this year. There were 25 last year.The vast majority of US executions since the Supreme Court reinstated the death penalty in 1976 have been performed using lethal injection.Alabama has carried out four executions using nitrogen gas, which has been denounced by United Nations experts as cruel and inhumane.The death penalty has been abolished in 23 of the 50 US states, while three others — California, Oregon and Pennsylvania — have moratoriums in place.President Donald Trump is a proponent of capital punishment and on his first day in office called for an expansion of its use “for the vilest crimes.”Attorney General Pam Bondi announced last week that federal prosecutors would seek the death penalty for Luigi Mangione, charged with the high-profile December 4 murder in New York of UnitedHealthcare CEO Brian Thompson.

Défense: mobilisation chez Thales, Dassault et ArianeGroup pour le “partage des richesses”

Plus d’un millier d’employés de l’industrie de la défense, mobilisés près de Bordeaux depuis plusieurs semaines, ont manifesté jeudi pour un meilleur “partage des richesses” créées par Thales, Dassault et ArianeGroup, et reçu le soutien du ministre des Armées Sébastien Lecornu.Environ 1.500 manifestants, selon la préfecture et l’intersyndicale, ont défilé près de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac contre le “mépris” des propositions d’augmentation des salaires au sein de ces grands groupes, qui bénéficient pourtant d’un regain de commandes aéronautiques et militaires sur fond de réarmement européen.”L’an dernier, on avait 4% de revalorisation salariale. Et cette année où les résultats sont historiques, on n’a plus que 2%” proposés, a déclaré à l’AFP Rémy Crouzat, représentant CFDT au sein de Thales.Les salariés de Thales, mobilisés mi-janvier avec une “grève perlée” pour peser sur les négociations annuelles obligatoires (NAO), ont basculé fin mars en grève quotidienne reconductible, avec 80% de la production du site de Mérignac bloquée selon eux et l’interruption, notamment, de la production du radar RBE2 qui équipe les avions de chasse Rafale de Dassault.A Toulouse, près de 500 employés de Thales Alenia Space (TAS), branche spatiale détenue aux deux-tiers par l’entreprise française et le reste par le groupe italien Leonardo, ont par ailleurs rejoint ce mouvement de grève reconductible lors d’un vote jeudi en assemblée générale.”La décision a été prise de rentrer à notre tour en grève reconductible”, a indiqué à l’AFP le délégué CGT Thomas Meynadier. Les revendications portent aussi “sur les salaires, bien sûr, mais aussi sur l’emploi, puisqu’on est dans une situation où notre direction veut continuer son plan de suppressions de postes, alors que tous nos collègues sont surchargés”, a-t-il ajouté.Le site toulousain de TAS, qui produit surtout des équipements pour les satellites de télécommunications, de navigation et d’observation, compte 2.700 salariés dont 780 sont concernés par ce plan de redéploiement annoncé en mars 2024. Ainsi que quelque 330 employés des 1.800 du second site, à Cannes.”La direction présente ça comme des redéploiements mais, concrètement, ce sont des suppressions de postes dans le spatial, au moment où les carnets de commandes sont pleins et où il y a un enjeu de souveraineté”, a souligné Thomas Meynadier.”Quand les entreprises ont un carnet de commandes à 10 ans, elles devraient repartager”, a estimé Rémy Crouzat. “On a vraiment un gros problème de partage des richesses” face à des “marges extraordinaires”, lui a fait écho Laurent Gaborit, délégué CGT chez Thales.Interrogé mercredi par la commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a apporté son soutien aux salariés mobilisés à Bordeaux.”Sur l’effort de défense, il ne peut pas y avoir de doute sur la juste répartition de cette richesse”, a déclaré le ministre, s’étonnant que le “dialogue social” avec les salariés ne soit pas à la hauteur des “rachats d’actions” décidés en faveur des actionnaires.mra-tsq-jed-vgr/mer/dmc/eb

Défense: mobilisation chez Thales, Dassault et ArianeGroup pour le “partage des richesses”

Plus d’un millier d’employés de l’industrie de la défense, mobilisés près de Bordeaux depuis plusieurs semaines, ont manifesté jeudi pour un meilleur “partage des richesses” créées par Thales, Dassault et ArianeGroup, et reçu le soutien du ministre des Armées Sébastien Lecornu.Environ 1.500 manifestants, selon la préfecture et l’intersyndicale, ont défilé près de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac contre le “mépris” des propositions d’augmentation des salaires au sein de ces grands groupes, qui bénéficient pourtant d’un regain de commandes aéronautiques et militaires sur fond de réarmement européen.”L’an dernier, on avait 4% de revalorisation salariale. Et cette année où les résultats sont historiques, on n’a plus que 2%” proposés, a déclaré à l’AFP Rémy Crouzat, représentant CFDT au sein de Thales.Les salariés de Thales, mobilisés mi-janvier avec une “grève perlée” pour peser sur les négociations annuelles obligatoires (NAO), ont basculé fin mars en grève quotidienne reconductible, avec 80% de la production du site de Mérignac bloquée selon eux et l’interruption, notamment, de la production du radar RBE2 qui équipe les avions de chasse Rafale de Dassault.A Toulouse, près de 500 employés de Thales Alenia Space (TAS), branche spatiale détenue aux deux-tiers par l’entreprise française et le reste par le groupe italien Leonardo, ont par ailleurs rejoint ce mouvement de grève reconductible lors d’un vote jeudi en assemblée générale.”La décision a été prise de rentrer à notre tour en grève reconductible”, a indiqué à l’AFP le délégué CGT Thomas Meynadier. Les revendications portent aussi “sur les salaires, bien sûr, mais aussi sur l’emploi, puisqu’on est dans une situation où notre direction veut continuer son plan de suppressions de postes, alors que tous nos collègues sont surchargés”, a-t-il ajouté.Le site toulousain de TAS, qui produit surtout des équipements pour les satellites de télécommunications, de navigation et d’observation, compte 2.700 salariés dont 780 sont concernés par ce plan de redéploiement annoncé en mars 2024. Ainsi que quelque 330 employés des 1.800 du second site, à Cannes.”La direction présente ça comme des redéploiements mais, concrètement, ce sont des suppressions de postes dans le spatial, au moment où les carnets de commandes sont pleins et où il y a un enjeu de souveraineté”, a souligné Thomas Meynadier.”Quand les entreprises ont un carnet de commandes à 10 ans, elles devraient repartager”, a estimé Rémy Crouzat. “On a vraiment un gros problème de partage des richesses” face à des “marges extraordinaires”, lui a fait écho Laurent Gaborit, délégué CGT chez Thales.Interrogé mercredi par la commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a apporté son soutien aux salariés mobilisés à Bordeaux.”Sur l’effort de défense, il ne peut pas y avoir de doute sur la juste répartition de cette richesse”, a déclaré le ministre, s’étonnant que le “dialogue social” avec les salariés ne soit pas à la hauteur des “rachats d’actions” décidés en faveur des actionnaires.mra-tsq-jed-vgr/mer/dmc/eb

Republicans pass largely symbolic US voter ID bill

The Republican-led US House of Representatives passed a bill Thursday that would add proof-of-citizenship requirements to voter registration, in a vote designed to mobilize supporters concerned about election security that has little chance of becoming law.The Safeguard American Voter Eligibility (SAVE) Act is backed by President Donald Trump, who dominates the House Republicans and continues to claim falsely that he was cheated by voter fraud in the 2020 election.”This bill is very, very simple. It ensures that only American citizens can vote in our federal elections. It isn’t hard,” said Florida Republican Kat Cammack ahead of the bill’s passage.”Eighty-seven percent of Americans believe only Americans should vote in our elections.”  But it has little hope of making it through the Senate, where the 60-vote threshold for passing legislation means the 53-47 Republican majority requires cooperation from the opposition.With the campaign for 2026 midterm elections fast approaching, Democrats say the bill is merely an attempt to lend a patina of credibility to bogus claims of voter fraud. Worried about millions of eligible voters being blocked from voter rolls or otherwise deterred, the party opposes the SAVE Act, noting that noncitizen voting is already illegal and that it almost never happens.Trump — who has claimed for years that US elections are rife with illicit voting by foreigners — urged Republicans to shut down the government over the issue last year.But they rebuffed the president, removing the 2024 incarnation of the SAVE Act from a larger government funding bill.The legislation would require all Americans to prove their citizenship status by presenting documentation in person when registering to vote or updating their voter registration information. Opponents say more than 140 million American citizens do not possess a passport and as many as 69 million women who have taken their spouse’s name do not have a birth certificate matching their legal name.The Center for American Progress said the bill would prevent Americans from being able to register to vote by mail, end voter registration drives nationwide and eliminate online voter registration. The Brennan Center for Justice, a liberal public policy institute, says just 4.4 million voters registered at an elections or registrar’s office in the two years leading up to the 2022 midterms.”There’s a direct relationship between the ease of registration and the number of voters on the rolls,” the organization said in analysis of the SAVE Act.”Some American citizens — even those who can access citizenship documents — will not register, and will not turn out to vote, if they can’t register online or by mail.”

La Roumanie annonce une forte hausse du nombre d’ours

Les ours, estimés jusqu’ici à 8.000 en Roumanie, sont désormais près de 13.000, selon un recensement présenté jeudi par le gouvernement, qui appelle à assouplir les conditions d’intervention devant la multiplication des incidents.”Pour la première fois dans l’histoire de la Roumanie, nous pouvons déterminer sur la base d’éléments scientifiques solides le nombre d’ours présents dans nos forêts”, a déclaré le ministre de l’Environnement Mircea Fechet lors d’une conférence de presse. Jusqu’à présent, on se contentait de recenser les marques laissées par des ours dans la neige ou la boue.Mais un projet a été lancé en 2021, financé par l’UE à hauteur de 11 millions d’euros, pour recueillir les déjections et poils et procéder à des analyses ADN. Selon les 24.000 échantillons prélevés, entre 10.419 et 12.770 ours vivent en Roumanie, alors que les autorités estiment le chiffre optimal à 4.000. La Roumanie, qui compte la plus large population en Europe hors Russie, avait doublé l’an dernier ses quotas d’abattage de cette espèce protégée par une directive européenne, après la mort d’une jeune randonneuse sur un circuit très populaire de Transylvanie. Sur les près de 500 tirs autorisés, environ 400 ont été effectués, selon le ministère de l’Environnement.Il y a moins de deux semaines, l’attaque d’un homme, qui a été grièvement blessé par un ours dans une station de montagne et se trouve dans une condition critique, a réveillé l’inquiétude dans le pays.Après ce nouvel incident, le ministre a expliqué vouloir “donner plus de flexibilité” aux maires afin qu’ils puissent intervenir rapidement contre les plantigrades s’aventurant dans les zones habitées. Il va également demander de nouveau à Bruxelles de retirer les ours de la liste des espèces strictement protégées.Selon les données officielles datant de 2024, au cours des 20 dernières années, 26 personnes ont été tuées par des ours en Roumanie et 274 personnes grièvement blessées. En 2023, 7.500 appels d’urgence ont été recensés.Le Fonds mondial pour la nature (WWF) a fait part de ses “réserves” devant les chiffres préliminaires annoncés par le gouvernement. Le biologiste Cristian-Remus Papp a critiqué le manque de transparence, selon lui, des autorités roumaines. “Il y a de nombreuses inconnues et des incohérences concernant ce recensement”, a-t-il dit à l’AFP.

Le Soudan accuse les Emirats arabes unis d’être “le moteur” d’un “génocide” devant la CIJ

Le Soudan a accusé jeudi à la Cour internationale de justice les Emirats arabes unis d’être “le moteur” de ce que Khartoum qualifie de “génocide” au Darfour, à travers un soutien présumé aux rebelles, ce que les Emirats réfutent.Le pays d’Afrique de l’Est a attaqué les Émirats devant la Cour Internationale de Justice à La Haye, les accusant de complicité de génocide à l’encontre de la communauté masalit, en raison de leur soutien présumé aux Forces paramilitaires de soutien rapide (FSR) qui combattent l’armée soudanaise depuis 2023.Les Émirats nient soutenir les rebelles et ont qualifié l’affaire de “théâtre politique” visant à détourner l’attention des efforts pour mettre fin à la guerre civile qui a fait des ravages dans le pays, tuant des dizaines de milliers.Alors que les avocats débattaient des interprétations juridiques dans la salle lambrissée du Palais de la Paix, les FSR ont annoncé jeudi avoir pris le contrôle de la ville d’Um Kadadah, située sur la route menant à El-Facher, dernier chef-lieu du Darfour-Nord (ouest du Soudan) encore sous le contrôle de l’armée.A l’ouverture des audiences, Muawia Osman, ministre intérimaire de la Justice du Soudan, a déclaré à la Cour que le “soutien apporté par les Émirats arabes unis (…) aux FSR et aux milices qui y sont alliées reste le principal moteur du génocide perpétré par meurtres, viols, déplacements forcés, pillages”.Le Soudan souhaite que les juges de la CIJ obligent les Emirats arabes unis (EAU) à cesser leur soutien présumé aux FSR, majoritairement arabes. Khartoum a également demandé aux juges d’ordonner aux EAU de procéder à des “réparations complètes”, notamment en indemnisant les victimes de la guerre.”L’idée que les Émirats arabes unis sont en quelque sorte à l’origine de ce conflit déplorable au Soudan ne pourrait être plus éloignée de la vérité”, a quant à elle affirmé Reem Ketait, haute fonctionnaire des Émirats arabes unis, face à la Cour.”Cette affaire est l’illustration la plus récente de l’utilisation abusive par le requérant de nos institutions internationales pour attaquer les Émirats arabes unis”, a ajouté Mme Ketait face à la Cour. Selon la haute fonctionnaire, les allégations du Soudan sont “au mieux trompeuses et au pire de pures fabrications”.Mercredi, les États-Unis et l’Arabie saoudite ont appelé l’armée soudanaise et les paramilitaires à reprendre des négociations de paix pour mettre fin au conflit.- Possible incompétence de la CIJ -Selon des juristes, le cas du Soudan pourrait rapidement s’enliser sur des questions de compétence.Lorsque les Emirats ont signé la convention sur le génocide, ils ont émis une “réserve” à l’égard d’une clause-clef permettant aux pays de s’attaquer mutuellement devant la CIJ en cas de litige. Les revendications du Soudan soulèvent des “questions importantes”, a écrit Michael Becker, expert en droit international au Trinity College de Dublin, dans un article publié sur le site spécialisé Opinio Juris. Mais “il est très peu probable que l’une ou l’autre de ces allégations factuelles ou revendications juridiques soit entendue ou tranchée par la CIJ”, a-t-il ajouté. “Etant donné que les Emirats arabes unis ont émis une réserve sur l’article IX lorsqu’ils ont adhéré à la convention sur le génocide en 2005, on peut s’attendre à ce que la CIJ conclue qu’elle n’est pas compétente pour juger ce différend”, a poursuivi M. Becker. “Il n’y a manifestement aucune base pour la compétence de la Cour dans cette affaire”, a souligné M. Ketait des Émirats arabes unis devant les juges.Les Émirats arabes unis ont demandé que l’affaire soit rejetée et retirée.Le Soudan a fait valoir dans sa requête que la réserve émise par les EAU était “incompatible” avec l’objectif de la convention sur le génocide, qui met l’accent sur la responsabilité collective mondiale de prévenir ce crime contre l’humanité.Les décisions de la CIJ sont définitives et contraignantes, mais la Cour n’a aucun moyen de les faire respecter. Les juges avaient notamment ordonné en 2022 à la Russie de mettre fin à son invasion de l’Ukraine, en vain.

Parquet spécialisé, outils répressifs… Les mesures phares de la loi narcotrafic

Parquet spécialisé, nouveau régime carcéral d’isolement, mesures répressives et outils pour les enquêteurs… La dernière version de la proposition de loi contre le narcotrafic, fruit d’un accord parlementaire trouvé jeudi, semble promise à une adoption confortable malgré plusieurs irritants pour la gauche.- Parquet spécialisé -Au cÅ“ur de la proposition de loi, la création d’un parquet national anticriminalité organisée (Pnaco), relativement consensuelle, qui devrait voir le jour en janvier 2026.Sur le modèle des parquets financier (PNF) et antiterroriste (Pnat), le Pnaco serait saisi des crimes les plus graves et complexes.- Nouveau régime carcéral d’isolement -Le texte prévoit de créer des quartiers de haute sécurité dans les prisons, où seraient affectés les trafiquants les plus dangereux, sur décision du garde des Sceaux, après avis du juge de l’application des peines pour une personne condamnée.L’affectation à ces quartiers fera l’objet d’un réexamen périodique après un an, selon le texte définitif. L’Assemblée avait opté pour un délai plus long, de deux ans.Ce régime, inspiré des lois italiennes antimafia, prévoit des fouilles intégrales encadrées en cas de contacts sans surveillance d’un agent, ou encore un accès restreint au téléphone.- Dossier-coffre – Décriée par la gauche et les avocats, mais défendue par le gouvernement: la création lors des enquêtes d’un procès-verbal distinct, ou dossier-coffre, pour ne pas divulguer certaines informations aux trafiquants et à leurs avocats.La date, l’heure, le lieu d’utilisation de techniques spéciales d’enquête (sonorisation, captation des données informatiques…) seraient inscrits dans un PV distinct.Après avis du Conseil d’Etat, le dispositif a été restreint aux cas de nature à mettre en danger la vie ou l’intégrité physique d’une personne.Les éléments recueillis ne pourraient pas être utilisés pour une condamnation sans que le PV distinct soit révélé. Sauf si ces éléments sont absolument nécessaires “à la manifestation de la vérité”.- Renseignement algorithmique -Le texte prévoit une expérimentation pour recourir au renseignement algorithmique, technique déjà autorisée pour la prévention du terrorisme et des ingérences étrangères.Elle vise à permettre l’analyse d’un volume très important de données à l’aide d’un algorithme, dans le but de produire des alertes révélant possiblement une menace. Une mesure contestée par une partie de la gauche.En revanche, le dispositif décrié qui visait à contraindre les services de messagerie chiffrée (Signal, WhatsApp…) à communiquer les correspondances des trafiquants aux services de renseignement n’a pas été réintroduit dans le texte.- Surveillance à distance -Autre mesure technologique: la possibilité, dans le cadre d’une enquête, d’activer à distance un appareil électronique, à l’insu de son propriétaire, afin de procéder par exemple à des écoutes. Une telle technique ne pourrait concerner les appareils mobiles d’un député, sénateur, magistrat, avocat, journaliste ou médecin.- Repentis -Les parlementaires ont voté pour un régime plus attractif du régime des repentis, personnes impliquées dans des réseaux mais collaborant avec la justice.Avec le nouveau dispositif, elles pourraient voir leur peine réduite jusqu’aux deux tiers de la peine initiale.- Infiltrés civils -Les parlementaires ont acté la création d’un statut d'”infiltrés civils”, ces informateurs rémunérés qui pourraient, sous conditions strictes, être autorisés par le futur Pnaco à infiltrer les réseaux.Mais ces infiltrés devront s’inscrire dans un “parcours de sortie de la délinquance” établi par une convention avec le Pnaco, avec interdiction de commettre toute violence volontaire. Ces informateurs seront dûment contrôlés après leur infiltration, pendant dix années durant lesquelles le moindre crime ou délit commis réactivera les peines précédemment encourues.-  Interdiction de paraître -Les préfets pourraient prononcer une interdiction de paraître d’un mois maximum dans les lieux liés à des activités de trafic de stupéfiants pour les personnes y participant.Le préfet pourrait aussi saisir un juge pour faire expulser de son logement toute personne dont les agissements en lien avec des activités de trafic de stupéfiants troublent l’ordre public.- Fermetures de commerces – Le texte permet aux préfets de décider la fermeture administrative de commerces soupçonnés de blanchiment, pour une durée allant jusqu’à six mois, éventuellement prolongée six mois par le ministre de l’Intérieur.Un mesure voulue par le Rassemblement national, permettant aux maires de procéder à de telles fermetures administratives, a finalement été retirée du texte.

US-China trade war surges, overshadowing Trump climbdown

The US-China trade war intensified Thursday, sending the global economy into unknown territory and dampening relief after President Donald Trump’s earlier climbdown from a wider tariff onslaught against the rest of the world.The White House clarified that Trump’s big hike in tariffs on China announced 24 hours earlier had actually taken his total levies this year on imports from the world’s second biggest economy to a staggering total of 145 percent — not the previously reported 125 percent.This was because latest tariff hike comes on top of a 20 percent tariff already imposed earlier. China has retaliated with levies of 84 percent on US imports.The superpower confrontation threw a deep shadow over jubilation that Trump was retreating from threats to impose punishing tariffs on dozens of other countries — everywhere from European Union allies to Asian manufacturing hubs like Vietnam and even tiny, remote ocean islands.Trump maintained a blanket 10 percent tariff on most countries. However, his retreat from more damaging levies against European countries prompted the EU to pause plans for its own retaliation.Amid relief, Asian and European stock markets rocketed, with Tokyo closing 9.1 percent higher.But realization that Trump’s splashy about-face on Wednesday masked the reality of a surging trade war with China dampened spirits.The Dow Jones in New York fell more than three percent and the S&P dropped 4.5 percent in morning trading. Gold prices hit a record high as the US dollar crumbled.- EU wants negotiations -Trump says he wants to use tariffs to reorder the world economy by forcing manufacturers to base themselves in the United States.Howard Lutnick, his commerce secretary, was bullish, posting on social media Thursday that “the Golden Age is coming. We are committed to protecting our interests, engaging in global negotiations and exploding our economy.”Amid questions over how far Trump is ready to push, the European Union welcomed the US president’s partial row-back on his original threat to impose 20 percent tariffs against the bloc.The 27-nation grouping responded with its own olive branch, suspending for 90 days tariffs on 20 billion euros’ worth of US goods that had been greenlit in retaliation to duties on steel and aluminum.”We want to give negotiations a chance,” EU chief Ursula von der Leyen said in a statement.She warned, however, that “if negotiations are not satisfactory, our countermeasures will kick in” and that all options remain on the table.Canadian Prime Minister Mark Carney called Trump’s reversal a “welcome reprieve” and said Ottawa would begin negotiations with Washington on a new economic deal after elections on April 28.Vietnam said it had agreed with the United States to start trade talks, while Pakistan is sending a delegation to Washington.In its latest measure, Beijing announced it would reduce the number of Hollywood films imported, but said it remained ready for dialogue.”We hope the US will meet China halfway, and, based on the principles of mutual respect, peaceful coexistence and win-win cooperation, properly resolve differences through dialogue and consultation,” Commerce Ministry spokeswoman He Yongqian said.burs-sms/bgs