Taxes sur les billets d’avion: Ryanair quitte Bergerac, Brive et Strasbourg

En guerre contre la taxe de solidarité sur les billets d’avion, la compagnie aérienne irlandaise Ryanair a annoncé mercredi une réduction de 13% de sa capacité en France pour l’hiver 2025, soit 750.000 sièges en moins, l’annulation de 25 lignes et l’interruption de la desserte de trois aéroports.La première compagnie à bas coûts européenne a notamment annoncé “l’arrêt de ses opérations” aux aéroports de Bergerac (Dordogne), Brive (Corrèze) et Strasbourg (Bas-Rhin), d’où elle desservait le Portugal ou l’Ecosse. La compagnie avait déjà quitté Vatry (Marne) au printemps.”Cette décision fait suite à l’échec du gouvernement français à annuler l’augmentation excessive de la taxe aérienne, qui a été augmentée de 180% en mars 2025″, a expliqué dans un communiqué la compagnie aérienne irlandaise.La taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) est passée à 7,4 euros contre 2,63 euros auparavant pour les vols intérieurs ou vers l’Europe.”Cette taxe astronomique rend la France moins compétitive par rapport à d’autres pays de l’UE comme l’Irlande, l’Espagne ou la Pologne, qui n’imposent aucune taxe aérienne”, a poursuivi Ryanair.La compagnie avait menacé de réduire ses opérations en France depuis le triplement de la taxe de solidarité sur les billets d’avion appliquée dans le budget 2025. Le patron de la compagnie Michael O’Leary avait cependant assuré fin mars qu’il ne couperait pas de desserte régionale.La compagnie s’est aussi fait menaçante pour l’été 2026. “Sans action urgente, la France risque de perdre encore plus de capacité et d’investissements au profit de marchés plus compétitifs à l’horizon de l’été 2026, laissant les aéroports régionaux à moitié vides, tandis que d’autres pays de l’UE continueront d’attirer les investissements des compagnies aériennes, devenus rares en raison de la pénurie d’avions”, a-t-elle souligné. Au contraire, si le gouvernement décidait de supprimer complètement cette taxe, Ryanair pourrait “envisager une croissance ambitieuse en France dans les années à venir, incluant un investissement de 2,5 milliards de dollars (25 nouveaux avions) et un doublement du trafic à plus de 30 millions de passagers par an.L’Union des aéroports français (UAF) avait mis en garde contre le risque de voir les compagnies aériennes à bas coûts, qui pèsent plus de 99% de l’activité de Beauvais, Carcassonne, Béziers et Nîmes, se détourner de la France en raison de l’augmentation de cette taxe.

IA: Google signe le code de conduite de l’UE, contrairement à Meta

Google a annoncé mercredi signer le code de conduite de l’Union européenne sur l’encadrement des modèles d’intelligence artificielle (IA), contrairement à Meta.”Nous allons rejoindre plusieurs autres entreprises (…) en signant le code de conduite de l’Union européenne sur l’IA à usage général”, a indiqué Kent Walker, président des affaires mondiales de Google.OpenAI, créateur de ChatGPT, et la start-up française Mistral ont déjà annoncé signer ce code de conduite, tandis que Meta (Facebook, Instagram…) — virulent détracteur des règles numériques européennes — a affirmé qu’elle ne le ferait pas.Publiées le 10 juillet, ces recommandations européennes sur les modèles d’IA les plus avancés, comme ChatGPT, mettent notamment l’accent sur les questions de droits d’auteur. L’UE appelle à exclure de l’IA les sites connus pour des actes répétés de piratage et demande aux signataires de s’engager à vérifier que leurs modèles ne reprennent pas des propos injurieux ou violents.Ces recommandations sont pensées pour les modèles d’IA à usage général, comme ChatGPT, Grok de la plateforme X ou Gemini de Google. Grok a récemment défrayé la chronique en relayant des propos extrémistes et injurieux. La start-up d’Elon Musk xAI, responsable de Grok, avait présenté ses excuses pour le “comportement horrible” de son robot conversationnel.Ce “code de bonnes pratiques” n’est pas contraignant. Les entreprises signataires bénéficieront toutefois d’une “charge administrative réduite” quand il s’agira de prouver qu’elles se conforment bien à la législation européenne sur l’IA, promet la Commission européenne.Cette future règlementation, baptisée “IA Act”, suscite les foudres des géants de la tech, qui ne cessent d’appeler à reporter la loi.Mercredi, Google a encore affirmé que les règles européennes “risquent de ralentir le développement de l’IA en Europe”.La Commission maintient son calendrier, avec une mise en place à partir du 2 août et le gros des obligations en vigueur un an plus tard. L’exécutif européen dit vouloir limiter les dérives de l’IA tout en évitant de brider l’innovation. C’est pourquoi il classifie les systèmes selon leur niveau de risque, avec des contraintes proportionnelles au danger.Les applications à haut risque, utilisées par exemple dans les infrastructures critiques, l’éducation, les ressources humaines ou le maintien de l’ordre, seront soumises, d’ici à 2026, à des exigences renforcées avant toute autorisation de mise sur le marché en Europe.

IA: Google signe le code de conduite de l’UE, contrairement à Meta

Google a annoncé mercredi signer le code de conduite de l’Union européenne sur l’encadrement des modèles d’intelligence artificielle (IA), contrairement à Meta.”Nous allons rejoindre plusieurs autres entreprises (…) en signant le code de conduite de l’Union européenne sur l’IA à usage général”, a indiqué Kent Walker, président des affaires mondiales de Google.OpenAI, créateur de ChatGPT, et la start-up française Mistral ont déjà annoncé signer ce code de conduite, tandis que Meta (Facebook, Instagram…) — virulent détracteur des règles numériques européennes — a affirmé qu’elle ne le ferait pas.Publiées le 10 juillet, ces recommandations européennes sur les modèles d’IA les plus avancés, comme ChatGPT, mettent notamment l’accent sur les questions de droits d’auteur. L’UE appelle à exclure de l’IA les sites connus pour des actes répétés de piratage et demande aux signataires de s’engager à vérifier que leurs modèles ne reprennent pas des propos injurieux ou violents.Ces recommandations sont pensées pour les modèles d’IA à usage général, comme ChatGPT, Grok de la plateforme X ou Gemini de Google. Grok a récemment défrayé la chronique en relayant des propos extrémistes et injurieux. La start-up d’Elon Musk xAI, responsable de Grok, avait présenté ses excuses pour le “comportement horrible” de son robot conversationnel.Ce “code de bonnes pratiques” n’est pas contraignant. Les entreprises signataires bénéficieront toutefois d’une “charge administrative réduite” quand il s’agira de prouver qu’elles se conforment bien à la législation européenne sur l’IA, promet la Commission européenne.Cette future règlementation, baptisée “IA Act”, suscite les foudres des géants de la tech, qui ne cessent d’appeler à reporter la loi.Mercredi, Google a encore affirmé que les règles européennes “risquent de ralentir le développement de l’IA en Europe”.La Commission maintient son calendrier, avec une mise en place à partir du 2 août et le gros des obligations en vigueur un an plus tard. L’exécutif européen dit vouloir limiter les dérives de l’IA tout en évitant de brider l’innovation. C’est pourquoi il classifie les systèmes selon leur niveau de risque, avec des contraintes proportionnelles au danger.Les applications à haut risque, utilisées par exemple dans les infrastructures critiques, l’éducation, les ressources humaines ou le maintien de l’ordre, seront soumises, d’ici à 2026, à des exigences renforcées avant toute autorisation de mise sur le marché en Europe.

Zone euro: la croissance du PIB a atteint 0,1% au deuxième trimestre

La croissance économique de la zone euro a atteint +0,1% au deuxième trimestre par rapport au trimestre précédent, selon la première estimation publiée mercredi par l’office européen de statistiques Eurostat.Le consensus des analystes tablait sur une stagnation, au moment où les 20 pays partageant la monnaie unique connaissent des performances inégales.La France et l’Espagne ont enregistré des chiffres meilleurs que prévu, alors que l’Allemagne déplore un recul surprise sur la période avril-juin.Au premier trimestre, la croissance dans la zone euro avait atteint +0,6%, ce qui s’expliquait par une performance surprise de l’Irlande.Dans l’ensemble de l’UE, le Produit intérieur brut a progressé de 0,2% sur avril-juin, après +0,5% lors du trimestre précédent, précise Eurostat.Parmi les pays qui ont tiré les chiffres vers le haut au deuxième trimestre figurent au premier rang l’Espagne (+0,7%), puis le Portugal (+0,6%) et l’Estonie (+0,5%). Cette fois un recul a été enregistré en Irlande (-1,0%), tandis que l’Allemagne et l’Italie déplorent chacune -0,1%.Pour l’Allemagne, première économie européenne, le recul est dû à la baisse des investissements, notamment dans la construction, malgré un rebond de la consommation des ménages jusqu’ici morose.Les chiffres allemands du jour rompent avec le rebond de croissance enregistré en début d’année (+0,3% selon un chiffre révisé mercredi). 

Nissan lourdement déficitaire au 1T, ventes en berne et surtaxes américaines pèsent

Le constructeur automobile japonais en difficulté Nissan a annoncé mercredi avoir enregistré sur le trimestre d’avril à juin une perte nette de 116 milliards de yens (680 millions d’euros), sur fond de ventes en berne et d’impact des surtaxes douanières américaines.Au premier trimestre de son exercice décalé, entamé en avril, Nissan a vu son chiffre d’affaires fondre de presque 10% sur un an, à 2.707 milliards de yens (15,8 milliards d’euros) avec un repli de 13% en Amérique du Nord. La perte nette enregistrée est moindre qu’attendu par les analystes sondés par Bloomberg, mais reflète une situation toujours morose pour le constructeur nippon, engagé dans une douloureuse restructuration.Si des réductions de coûts fixes “ont permis d’atténuer les pertes, le groupe continue de faire face à des vents contraires: baisse des volumes de ventes, fluctuations défavorables des taux de change et impact des taxes douanières américaines”, note le groupe.Nissan, dont le français Renault détient 35%, maintient ses prévisions pour l’ensemble de l’exercice 2025-2026, à 12.500 milliards de yens (73 milliards d’euros), mais renonce à fournir des anticipations de bénéfice annuel dans un environnement commercial toujours volatil.Les exportations automobiles du Japon vers les Etats-Unis sont surtaxées à 25% depuis avril par l’administration Trump. Les droits de douane totaux devraient être ramené à 15% selon l’accord récemment conclu entre Tokyo et Washington.Dans ce contexte, Nissan a vu ses ventes aux Etats-Unis, en nombre d’unités, reculer de 6,5% sur un an en avril-juin.Mais ses ventes en termes de véhicules écoulés sont aussi en forte baisse au Japon (-11,1%) et en Chine (-27,5%), son marché phare où il affronte la concurrence acérée des constructeurs locaux, notamment sur l’électrique.-“Urgence”-Les tensions commerciales interviennent alors que Nissan était déjà très fragilisé. Après une tentative avortée de mariage avec son compatriote Honda, il a dévoilé une perte nette annuelle colossale équivalant à 4,1 milliards d’euros sur son exercice décalé 2024-2025.Et ce, notamment en raison des coûts liés au plan de redressement engagé par l’entreprise.Non rentable et miné par l’essoufflement des ventes, Nissan entend réduire le nombre de ses usines de production de véhicules de 17 à 10 d’ici la fin de l’exercice 2027, pour ramener à 2,5 millions de véhicules par an, contre 3,5 actuellement, ses capacités de production hors de Chine.Le groupe nippon vise aussi 20.000 suppressions de postes dans le monde à la même date.Nissan a récemment indiqué qu’il arrêtera début 2028 sa production dans son usine d’Oppama (sud de Tokyo), qui emploie quelque 2.400 personnes. Et il a annoncé mercredi transférer la production de son usine mexicaine de Civac vers son complexe d’Aguascalientes, également au Mexique, d’ici la fin de l’exercice en cours.”Ces résultats trimestriels rappellent l’urgence de notre plan de relance. Au cours du dernier trimestre, nous avons pris des mesures décisives (…) Nous devons maintenant aller plus loin et plus vite pour atteindre la rentabilité”, a commenté mercredi le PDG Ivan Espinosa, nommé fin 2024 pour mettre en oeuvre la restructuration du groupe.Dans l’immédiat, ces mesures de redressement s’annoncent douloureuses: Nissan a enregistré une perte d’exploitation de 79,1 milliards de yens (462 millions d’euros) au premier trimestre, et il en anticipe une de 100 milliards de yens pour le deuxième trimestre (juillet-septembre).Pour l’ensemble de l’année, les analystes tablent sur une perte d’exploitation abyssale de 234 milliards de yens (1,4 milliard d’euros).Petite embellie: Nissan a réussi en juillet à lever 4,5 milliards de dollars via une émission obligataire couronnée de succès.”Les investisseurs étrangers ont le sentiment que le secteur automobile japonais bénéficie du soutien du gouvernement et que Nissan, lui aussi, sera finalement soutenu”, observait alors déclaré Haruyasu Kato, gestionnaire de fonds chez Asset Management One, cité par Bloomberg.Reste la question des barrières douanières imposées par Washington.Nissan “n’est tout simplement pas en capacité d’absorber les surcoûts” entraînés par les droits de douane, mais “comme il a des surcapacité aux Etats-Unis, il est relativement mieux placé” que ses compatriotes Honda et Toyota “pour y augmenter sa production”, indique à l’AFP Satoru Aoyama, de Fitch Ratings.Mais il devra repenser son offre, insiste-t-il “Nissan n’a pas encore d’hybride en Amérique du Nord, alors que ce créneau y est en plein boom. C’est une erreur d’appréciation du marché”.

Gaza: vu du ciel, un territoire plongé dans le noir

La bande de Gaza, largement privée d’électricité par Israël depuis le début de la guerre contre le Hamas, apparaît la nuit sept fois moins lumineuse qu’avant le 7 octobre 2023, selon un calcul de l’AFP à partir de données satellitaires de la Nasa.Par rapport aux cinq mois qui ont précédé le conflit (mai à septembre 2023), les images satellite entre janvier et mai 2025 montrent un territoire plongé dans le noir. Depuis le ciel, la luminosité nocturne de la ville de Gaza a même été divisée par 16 entre ces deux périodes.- L’unique centrale hors service -En 2022, le territoire palestinien, sous blocus israélien depuis 2007, était alimenté en électricité 12 heures par jour en moyenne, d’après des chiffres du bureau des Nations unies pour la coordination les affaires humanitaires (OCHA). Ce chiffre tombe à zéro pour 2024.La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent menée par le mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.En riposte à l’attaque, Israël a lancé une offensive qui a fait plus de 60.000 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Le 9 octobre 2023, au début des représailles israéliennes, Yoav Gallant, alors ministre de la Défense, a annoncé l’imposition d’un “siège complet à Gaza”. “Pas d’électricité, pas d’eau, pas de gaz”, a-t-il détaillé.Faute de carburant, l’unique centrale électrique de l’enclave palestinienne a cessé de fonctionner le surlendemain de cette annonce. Les lignes électriques provenant d’Israël ont également été coupées.Ces deux sources réunies répondaient à 43% de la demande gazaouie en électricité en 2022, le reste de cette demande restant insatisfait.- Sombre comme un désert – L’AFP s’est appuyée sur le projet Black Marble de la Nasa, qui relève quasi-quotidiennement la radiance du sol, c’est-à-dire la puissance du rayonnement lumineux émis pour une surface donnée. Il permet de mesurer cette radiance à 2.100 points différents de l’enclave, espacés de 500 mètres.Ces données quotidiennes montrent une chute brutale de la radiance entre le 10 et le 11 octobre 2023, date de l’arrêt de la centrale électrique de Gaza.Désormais, certaines portions du territoire palestinien pourtant peuplées avant le conflit brillent aussi peu que des régions désertiques voisines comme la péninsule du Sinaï.Seuls certains lieux, dont des hôpitaux équipés de groupes électrogènes, sont identifiables de nuit sur les mesures de Black Marble. C’est le cas de l’hôpital européen (sud), 70% plus visible que le reste du gouvernorat de Khan Younès, où il se trouve, entre janvier et mai 2025.Une seule zone du territoire palestinien a constamment gardé son éclairage nocturne: le couloir de Philadelphie, bande de terre le long de la frontière entre la bande de Gaza et l’Egypte, contrôlé par l’armée israélienne.A son extrémité sud-est, le point de passage israélien de Kerem Shalom, emprunté par les camions d’aide humanitaire, est le seul point aujourd’hui plus lumineux qu’avant le début du conflit.

Gaza: vu du ciel, un territoire plongé dans le noir

La bande de Gaza, largement privée d’électricité par Israël depuis le début de la guerre contre le Hamas, apparaît la nuit sept fois moins lumineuse qu’avant le 7 octobre 2023, selon un calcul de l’AFP à partir de données satellitaires de la Nasa.Par rapport aux cinq mois qui ont précédé le conflit (mai à septembre 2023), les images satellite entre janvier et mai 2025 montrent un territoire plongé dans le noir. Depuis le ciel, la luminosité nocturne de la ville de Gaza a même été divisée par 16 entre ces deux périodes.- L’unique centrale hors service -En 2022, le territoire palestinien, sous blocus israélien depuis 2007, était alimenté en électricité 12 heures par jour en moyenne, d’après des chiffres du bureau des Nations unies pour la coordination les affaires humanitaires (OCHA). Ce chiffre tombe à zéro pour 2024.La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent menée par le mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.En riposte à l’attaque, Israël a lancé une offensive qui a fait plus de 60.000 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Le 9 octobre 2023, au début des représailles israéliennes, Yoav Gallant, alors ministre de la Défense, a annoncé l’imposition d’un “siège complet à Gaza”. “Pas d’électricité, pas d’eau, pas de gaz”, a-t-il détaillé.Faute de carburant, l’unique centrale électrique de l’enclave palestinienne a cessé de fonctionner le surlendemain de cette annonce. Les lignes électriques provenant d’Israël ont également été coupées.Ces deux sources réunies répondaient à 43% de la demande gazaouie en électricité en 2022, le reste de cette demande restant insatisfait.- Sombre comme un désert – L’AFP s’est appuyée sur le projet Black Marble de la Nasa, qui relève quasi-quotidiennement la radiance du sol, c’est-à-dire la puissance du rayonnement lumineux émis pour une surface donnée. Il permet de mesurer cette radiance à 2.100 points différents de l’enclave, espacés de 500 mètres.Ces données quotidiennes montrent une chute brutale de la radiance entre le 10 et le 11 octobre 2023, date de l’arrêt de la centrale électrique de Gaza.Désormais, certaines portions du territoire palestinien pourtant peuplées avant le conflit brillent aussi peu que des régions désertiques voisines comme la péninsule du Sinaï.Seuls certains lieux, dont des hôpitaux équipés de groupes électrogènes, sont identifiables de nuit sur les mesures de Black Marble. C’est le cas de l’hôpital européen (sud), 70% plus visible que le reste du gouvernorat de Khan Younès, où il se trouve, entre janvier et mai 2025.Une seule zone du territoire palestinien a constamment gardé son éclairage nocturne: le couloir de Philadelphie, bande de terre le long de la frontière entre la bande de Gaza et l’Egypte, contrôlé par l’armée israélienne.A son extrémité sud-est, le point de passage israélien de Kerem Shalom, emprunté par les camions d’aide humanitaire, est le seul point aujourd’hui plus lumineux qu’avant le début du conflit.

Déception pour le PIB allemand, qui recule au deuxième trimestre

L’économie allemande a replongé au deuxième trimestre après une hausse du PIB en début d’année, selon une première estimation publiée mercredi, un mauvais signe pour le pays qui espère se sortir de deux années de récession consécutives.Entre avril et juin, le Produit intérieur brut allemand a reculé de 0,1% selon l’institut Destatis, tandis que les analystes de la plateforme Factset et de la Bundesbank s’attendaient à une stagnation.La première économie européenne a souffert de la baisse des investissements, notamment dans la construction, malgré un rebond de la consommation des ménages jusqu’ici morose.Les chiffres du jour rompent avec le rebond de croissance enregistré en début d’année, revu à la baisse mercredi de 0,4% à 0,3%. Les effets d’anticipation des droits de douane américains, qui avaient dopé l’activité au premier trimestre, semblent avoir disparu.Ainsi, le PIB allemand, apathique depuis plusieurs années en raison d’une crise industrielle et de son modèle exportateur, retrouve de facto son niveau pré-Covid, selon le cabinet Capital Economics. “Après quelques bons chiffres, c’est donc à nouveau une déception pour l’économie allemande”, estime Jens-Oliver Niklasch de la banque LBBW.Il ajoute que les barrières commerciales érigées par les Etats-Unis, premier partenaire commercial de l’Allemagne, “ont probablement fait des ravages”, bien que la première estimation de Destatis ne soit pas explicite.”Cela ne signifie pas pour autant que la reprise soit compromise”, nuance Geraldine Dany-Knedlik de l’institut DIW.Elle relève une embellie du climat des affaires et de la production dans le secteur manufacturier, tandis que l’accord entre Bruxelles et Washington apportera une “plus grande sécurité de planification”.L’UE et les Etats-Unis se sont mis d’accord sur des droits de douane de 15% sur les importations européennes, avec des exemptions à venir pour certains secteurs.Ces surtaxes causeront des “dommages importants” à l’économie allemande très dépendante des exportations, a reconnu lundi le chancelier Friedrich MerzMardi, le Fonds Monétaire international a indiqué s’attendre à une hausse du PIB de 0,1% en Allemagne, contre une stagnation auparavant, estimant que l’économie mondiale résistera mieux que prévu aux conflits commerciaux.Mais cette prévision ne tient pas en compte l’accord douanier de la semaine dernière, de même que celle du gouvernement allemand qui table sur une stagnation de l’économie en 2025.La crise de l’industrie allemande, entre prix de l’énergie élevé et perte de terrain face aux concurrents chinois est un défi majeur pour le gouvernement de Friedrich Merz, entré en fonction début mai.Le chancelier compte sur un effort budgétaire conséquent pour relancer l’économie, avec une enveloppe de plusieurs centaines de milliards d’euros destinée à moderniser la défense et les infrastructures, dont les effets devraient se faire sentir sur la croissance en 2026.

France: la croissance plus vive que prévu au deuxième trimestre

La croissance économique française a atteint 0,3% au deuxième trimestre, meilleure qu’anticipé malgré un environnement national et international très incertain, marqué par l’offensive protectionniste des Etats-Unis et un effort budgétaire important en France.Cette hausse modérée du produit intérieur brut (PIB) de la deuxième économie de la zone euro est supérieure à la prévision de l’Institut national de la statistique français, qui anticipait une croissance de 0,2% après +0,1% au premier trimestre.”C’est vraiment une bonne nouvelle: 0,3%, ça veut dire que depuis le début de l’année, on a une croissance légèrement supérieure à 0,5%”, s’est réjoui le ministre français de l’Economie, Eric Lombard, sur la radio RTL, rappelant que le gouvernement visait 0,7% pour l’ensemble de 2025.Cela “montre bien, alors que les droits de douane s’appliquaient déjà, que (les entreprises) résistent à cette situation”, a-t-il estimé. Le président américain Donald Trump avait instauré en avril une surtaxe douanière de 10%, s’ajoutant à la moyenne de 4,8% de droits s’appliquant jusque-là sur la majorité des produits importés de l’UE. L’accord conclu dimanche soir entre Washington et l’Union européenne prévoit un taux généralisé de 15% à partir du 1er août, sauf exceptions. En France, cette décision inquiète fortement.La France s’en tire mieux que deux autres poids lourds européens, l’Allemagne et l’Italie, dont le PIB a baissé de 0,1% au deuxième trimestre, alors que la première économie de la zone euro espère se sortir de deux années de récession consécutives. A contre-courant, l’Espagne affiche un fort dynamisme (+0,7%). – “Bases fragiles” -Si en France la croissance a surpris positivement, sa composition est toutefois jugée inquiétante.Comme en début d’année, ce sont les stocks qui l’ont tirée au deuxième trimestre avec une contribution positive de 0,5 point. Les stocks représentent les biens produits mais pas encore vendus à la fin d’une période donnée. Dans le cas présent: des matériels aéronautiques et automobiles. Une hausse des stocks peut signifier qu’on fabrique en prévision d’un boum de la demande. Mais cela peut aussi vouloir dire que les produits fabriqués n’ont pas trouvé preneur.”Cela reste une croissance qui repose sur des bases très fragiles. La demande intérieure est quasi nulle et la production est trop dynamique par rapport à la demande domestique et extérieure”, a souligné Maxime Darmet, économiste senior chez Allianz Trade, interrogé par l’AFP.  De fait, la demande intérieure finale hors stocks a stagné. Pilier traditionnel de la croissance, la consommation des ménages a légèrement rebondi, de 0,1% après un recul de 0,3% au premier trimestre, portée par une consommation accrue de produits alimentaires. “Ce redressement peut s’expliquer notamment du fait du positionnement des fêtes de Pâques fin avril et d’une météo favorable en avril et mai”, a expliqué l’Insee.Mais les ménages restent peu portés sur la dépense depuis la pandémie et très attentistes dans un environnement chahuté. Ils préfèrent alimenter leurs bas de laine: le taux d’épargne a atteint 18,8% en début d’année, le record hors période Covid.Les investissements se sont eux enfoncés dans le rouge (-0,3% après -0,1%), surtout chez les entreprises. – Incertitude budgétaire -Un grand facteur d’incertitude concerne le budget 2026, dont les grandes orientations ont été déclinées le 15 juillet par le Premier ministre français François Bayrou, avec l’objectif de ramener de 5,4% à 4,6% du PIB le déficit public de la France, le plus important de la zone euro. Les mesures prévoient un effort de 43,8 milliards d’euros, passant notamment par un gel des prestations sociales, des retraites et des dépenses budgétaires (hors Défense).L’effort budgétaire, qui passe dès cette année par des économies d’une cinquantaine de milliards d’euros, ne s’est pour l’instant pas traduit dans la consommation des administrations publiques au deuxième trimestre (+0,2%). La contribution du commerce extérieur à la croissance est restée négative, de -0,2 point, le léger rebond des exportations ayant été contrebalancé par une accélération des importations. Pour 2025, l’Insee table sur une croissance de 0,6%, sensiblement moins qu’en 2024 (1,1%). Selon Eric Lombard, qui reçoit mercredi au ministère les filières économiques affectées par l’accord commercial, celui-ci aura un impact “mesuré” sur l’économie française.  Mais Maxime Darmet dit “craindre que la situation se complique au deuxième semestre” car “les nouvelles commandes dans le secteur manufacturier sont très faibles”.