Royaume-Uni: le Parlement convoqué en urgence pour “prendre le contrôle” des hauts fourneaux de British Steel

Le Parlement britannique est convoqué en urgence samedi pour voter une législation permettant au gouvernement de “prendre le contrôle” d’une usine du sidérurgiste British Steel, dont les hauts fourneaux sont promis à une fermeture imminente, a annoncé le Premier ministre Keir Starmer.Ce projet de loi est destiné à “prendre le contrôle de l’usine et de préserver toutes les options viables”, a déclaré vendredi le dirigeant travailliste pour qui “il n’y a plus de temps à perdre”. La sécurité économique du pays est “en jeu”, a-t-il averti.Pour ce faire, les députés ont été rappelés de leurs vacances pascales pour débattre à partir de 10h00 GMT. La chambre des Lords a aussi été rappelée, à 11H00 GMT. Le vote doit avoir lieu dans la journée.Interrogé sur une éventuelle nationalisation du site, M. Starmer a indiqué “que toutes les options sont sur la table”. Il a également déclaré que des négociations avaient été engagées depuis un certain temps avec le groupe chinois.Plus tôt dans l’après-midi, un porte-parole du Premier ministre a précisé que le gouvernement utiliserait ce pouvoir “pour protéger” le site de Scunthorpe” (nord de l’Angleterre) que possède British Steel, et où entre 2.000 et 2.700 emplois sont menacés.Sollicité par l’AFP, British Steel n’a pas souhaité commenter.Le sidérurgiste, qui emploie au total 3.500 personnes en Angleterre, a annoncé fin mars son intention de fermer début juin ses deux hauts fourneaux, ses opérations de fabrication d’acier et de réduire la capacité du laminoir à acier de Scunthorpe. L’entreprise fait valoir que les deux hauts fourneaux, les derniers d’Angleterre, ne sont plus rentables.Elle affirme perdre 700.000 livres (814.000 euros) par jour en raison de conditions de marché “très difficiles”.Cet ancien fleuron britannique est en difficulté depuis des années. Il avait été sauvé de la faillite par l’entreprise chinoise en 2020. – “Bonne foi” -La fermeture annoncée des hauts fourneaux intervient en pleine guerre commerciale avec les Etats-Unis. Ces derniers ont imposé des droits de douane de 25% sur l’acier et l’aluminium, entrés en application à la mi-mars.Au contraire de l’UE, le Royaume-Uni n’a pas riposté, espérant signer un accord économique avec les Etats-Unis. Le rappel du Parlement un samedi, événement rare qui intervient pour la première fois depuis 2019, témoigne de l’importance du dossier pour le gouvernement.Il intervient sur fond de tensions entre les autorités britanniques et British Steel sur une aide publique pour l’aider à passer aux fours à arc électrique, moins polluants et nécessitant moins de main d’oeuvre.”Depuis notre arrivée au pouvoir, nous avons négocié de bonne foi avec les propriétaires de British Steel. Nous avons toujours été clairs sur le fait que l’avenir de l’acier au Royaume-Uni était prometteur”, a encore ajouté le porte-parole du Premier ministre vendredi. Mardi, le dirigeant travailliste avait peu ou prou déclaré la même chose devant une commission parlementaire, qui l’interrogeait sur une possible nationalisation.Vendredi, Sharon Graham, la secrétaire générale du syndicat Unite, s’est dite “heureuse” de la décision du gouvernement d’introduire cette législation d’urgence. “C’est absolument la bonne chose à faire que d’entamer le processus de nationalisation”, a-t-elle ajouté.”Nous ne pouvons pas permettre que la Grande-Bretagne devienne le seul pays du G7 sans capacité de production d’acier”, avait déclaré plus tôt le secrétaire général du syndicat Community, Roy Rickhuss dans un communiqué.En l’absence d’un accord avec le groupe chinois, “il est essentiel que des mesures soient prises d’urgence pour que British Steel devienne une entreprise publique”, a-t-il ajouté.

Brésil: Bolsonaro “stable” après son hospitalisation pour des douleurs abdominales

L’ex-président Jair Bolsonaro est hospitalisé dans un état “stable” à Natal, dans le nord-est du Brésil, après avoir ressenti vendredi des “douleurs insupportables” à l’abdomen héritées d’une attaque à l’arme blanche subie en 2018.L’ancien chef d’Etat d’extrême droite (2019-2022), 70 ans, avait débuté dans la matinée une tournée pour mobiliser ses partisans dans cette région pauvre du pays, deux semaines après avoir été renvoyé en procès pour tentative présumée de coup d’Etat.Déjà inéligible jusqu’en 2030, il risque une peine cumulée de plus de quarante ans de prison mais espère encore concourir au scrutin de 2026.Selon le bulletin médical publié à la mi-journée par l’hôpital Rio Grande à Natal, capitale de l’Etat du Rio Grande do Norte, “les paramètres vitaux (de M. Bolsonaro) sont stables, il est hydraté par voie intraveineuse et il effectue des examens complémentaires”.”Le patient ne ressent plus de douleur après avoir reçu des analgésiques, et le résultat des examens permettra d’établir la nécessité éventuelle d’un transfert” vers un autre hôpital.L’équipe médicale a précisé en conférence de presse qu’il pourrait être transféré vers Sao Paulo ou Brasilia, “selon les souhaits de sa famille”.Vêtu d’un maillot jaune et vert de l’équipe nationale brésilienne de football, M. Bolsonaro est arrivé à l’hôpital sur un brancard, une perfusion à un bras, selon des images d’un photographe de l’AFP.Il venait d’être transféré en hélicoptère depuis un autre établissement médical situé à une centaine de kilomètres de là, dans la ville de Santa Cruz.- “Douleurs insupportables” -“Il a eu un malaise, lié à l’attentat à l’arme blanche de 2018″, a rapporté à l’AFP une porte-parole du Parti libéral (PL), la formation politique de Jair Bolsonaro.Cette année-là, l’ancien capitaine de l’armée avait été poignardé par un déséquilibré en plein bain de foule, à quelques semaines de l’élection présidentielle qu’il a finalement remportée.Les séquelles ont valu à M. Bolsonaro plusieurs hospitalisations ces dernières années. Le sénateur Rogerio Marinho, ancien ministre du gouvernement Bolsonaro et actuellement sénateur du Rio Grande do Norte, avait publié plus tôt dans la matinée sur les réseaux sociaux une vidéo montrant l’ex-chef d’Etat s’entretenir avec un groupe de sympathisants, vêtus comme lui aux couleurs du Brésil.”Quand nous sommes arrivés dans la ville de Tangara, il a commencé à ressentir des douleurs insupportables et nous avons mis fin au programme prévu”, a-t-il raconté.”Espérons qu’il ne s’agit que d’un incident mineur et qu’il n’y aura pas besoin d’une intervention chirurgicale”, a poursuivi M. Marinho, appelant à “prier” pour l’ex-président.- “Persécution” -M. Bolsonaro a été opéré du tube digestif en septembre 2023 à Sao Paulo, une intervention liée aux séquelles de l’attentat de 2018. Il avait également subi plusieurs autres opérations à l’abdomen tout au long de son mandat de quatre ans à la présidence du Brésil.Fin mars, la Cour suprême a décidé d’ouvrir un procès contre lui pour une tentative présumée de coup d’Etat qu’il aurait ourdie pour conjurer sa défaite électorale de 2022 face à son rival de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.Le parquet accuse M. Bolsonaro d’être le “leader d’une organisation criminelle” ayant conspiré de longue date pour “garantir son maintien au pouvoir”.L’ex-président a toujours clamé son innocence, se disant victime de “persécution” politique.Déclaré inéligible jusqu’en 2030 pour ses attaques sans preuves sur la fiabilité du système d’urnes électroniques brésilien, il espère encore faire annuler ou réduire cette condamnation pour se présenter à la présidentielle de 2026.Lula, dont la popularité est en berne, plombée par l’inflation des prix des aliments, laisse planer pour sa part le mystère sur une éventuelle candidature à la réélection.Le président de gauche, âgé de 79 ans, a lui aussi connu des problèmes de santé récemment: il a dû être opéré en urgence en décembre pour résorber un hématome causée par une hémorragie près du cerveau liée à une chute.

Brésil: Bolsonaro “stable” après son hospitalisation pour des douleurs abdominales

L’ex-président Jair Bolsonaro est hospitalisé dans un état “stable” à Natal, dans le nord-est du Brésil, après avoir ressenti vendredi des “douleurs insupportables” à l’abdomen héritées d’une attaque à l’arme blanche subie en 2018.L’ancien chef d’Etat d’extrême droite (2019-2022), 70 ans, avait débuté dans la matinée une tournée pour mobiliser ses partisans dans cette région pauvre du pays, deux semaines après avoir été renvoyé en procès pour tentative présumée de coup d’Etat.Déjà inéligible jusqu’en 2030, il risque une peine cumulée de plus de quarante ans de prison mais espère encore concourir au scrutin de 2026.Selon le bulletin médical publié à la mi-journée par l’hôpital Rio Grande à Natal, capitale de l’Etat du Rio Grande do Norte, “les paramètres vitaux (de M. Bolsonaro) sont stables, il est hydraté par voie intraveineuse et il effectue des examens complémentaires”.”Le patient ne ressent plus de douleur après avoir reçu des analgésiques, et le résultat des examens permettra d’établir la nécessité éventuelle d’un transfert” vers un autre hôpital.L’équipe médicale a précisé en conférence de presse qu’il pourrait être transféré vers Sao Paulo ou Brasilia, “selon les souhaits de sa famille”.Vêtu d’un maillot jaune et vert de l’équipe nationale brésilienne de football, M. Bolsonaro est arrivé à l’hôpital sur un brancard, une perfusion à un bras, selon des images d’un photographe de l’AFP.Il venait d’être transféré en hélicoptère depuis un autre établissement médical situé à une centaine de kilomètres de là, dans la ville de Santa Cruz.- “Douleurs insupportables” -“Il a eu un malaise, lié à l’attentat à l’arme blanche de 2018″, a rapporté à l’AFP une porte-parole du Parti libéral (PL), la formation politique de Jair Bolsonaro.Cette année-là, l’ancien capitaine de l’armée avait été poignardé par un déséquilibré en plein bain de foule, à quelques semaines de l’élection présidentielle qu’il a finalement remportée.Les séquelles ont valu à M. Bolsonaro plusieurs hospitalisations ces dernières années. Le sénateur Rogerio Marinho, ancien ministre du gouvernement Bolsonaro et actuellement sénateur du Rio Grande do Norte, avait publié plus tôt dans la matinée sur les réseaux sociaux une vidéo montrant l’ex-chef d’Etat s’entretenir avec un groupe de sympathisants, vêtus comme lui aux couleurs du Brésil.”Quand nous sommes arrivés dans la ville de Tangara, il a commencé à ressentir des douleurs insupportables et nous avons mis fin au programme prévu”, a-t-il raconté.”Espérons qu’il ne s’agit que d’un incident mineur et qu’il n’y aura pas besoin d’une intervention chirurgicale”, a poursuivi M. Marinho, appelant à “prier” pour l’ex-président.- “Persécution” -M. Bolsonaro a été opéré du tube digestif en septembre 2023 à Sao Paulo, une intervention liée aux séquelles de l’attentat de 2018. Il avait également subi plusieurs autres opérations à l’abdomen tout au long de son mandat de quatre ans à la présidence du Brésil.Fin mars, la Cour suprême a décidé d’ouvrir un procès contre lui pour une tentative présumée de coup d’Etat qu’il aurait ourdie pour conjurer sa défaite électorale de 2022 face à son rival de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.Le parquet accuse M. Bolsonaro d’être le “leader d’une organisation criminelle” ayant conspiré de longue date pour “garantir son maintien au pouvoir”.L’ex-président a toujours clamé son innocence, se disant victime de “persécution” politique.Déclaré inéligible jusqu’en 2030 pour ses attaques sans preuves sur la fiabilité du système d’urnes électroniques brésilien, il espère encore faire annuler ou réduire cette condamnation pour se présenter à la présidentielle de 2026.Lula, dont la popularité est en berne, plombée par l’inflation des prix des aliments, laisse planer pour sa part le mystère sur une éventuelle candidature à la réélection.Le président de gauche, âgé de 79 ans, a lui aussi connu des problèmes de santé récemment: il a dû être opéré en urgence en décembre pour résorber un hématome causée par une hémorragie près du cerveau liée à une chute.

Pig kidney removed from US transplant patient, but she set record

Doctors have had to remove the pig kidney implanted in an American woman after her body rejected it, but her four months living with the animal’s organ set a record, the hospital that performed the operation said Friday.Towana Looney, a woman in her fifties from the southern state of Alabama, had received the genetically modified pig kidney on November 25 in New York.The highly experimental procedure had fueled optimism that animal kidneys might prove a usable source amid a chronic shortage of available human kidneys.Her body’s eventual rejection of the transplant showed that the reliable use of animal organs remains a distant goal, but doctors took some hope since the pig kidney did its blood-filtering work for 130 days before the body began rejecting it.A handful of patients had previously received pig kidneys, but none had survived more than two months.Doctors said Looney, who is again receiving dialysis treatment, remains a candidate to receive a human kidney if one becomes available.In a statement released by NYU Langone Hospital in New York, Looney expressed her gratitude for the care and support of her medical team there.”For the first time since 2016, I enjoyed time with friends and family without planning around dialysis treatments,” she said.”Though the outcome is not what anyone wanted, I know a lot was learned from my 130 days with a pig kidney —- and that this can help and inspire many others.” In 1999, Looney had donated a kidney to her mother. After a pregnancy-related complication damaged her remaining kidney, she spent eight years on dialysis.Doctors were unable to find a compatible human donor, and Looney — her health deteriorating — was ultimately cleared to receive a genetically modified pig kidney.Though early results were encouraging, “in early April, she had a reduction in renal function due to acute rejection,” said Robert Montgomery, the chair of surgery and director of the hospital’s transplant institute.He added: “What triggered the rejection episode after a long period of stability is being actively investigated, but it followed a lowering of her immunosuppression regimen to treat an infection unrelated to the pig kidney.”The treatment seeks to inhibit the body’s immune system to prevent it from attacking the implanted organ, but it also weakens the body’s ability to fight off external infections.The decision to remove the pig kidney was taken jointly by Looney and her doctors, in order to preserve “future possibilities for transplantation.”Doctors said she recovered rapidly from the April 4 operation, was discharged from the hospital on the fifth day after surgery, and “is back home in Alabama doing well.”

Loi simplification: un article sur la réforme du code minier inquiète les écologistes en Guyane

Un article du projet de loi sur la “simplification”, actuellement examiné par les députés, prévoit d’assouplir les règles d’attribution des permis miniers en Guyane. Il écarterait l’Office national des forêts (ONF) du processus, alarmant les défenseurs de la forêt amazonienne.En discussion depuis mardi à l’Assemblée nationale, le projet de loi de simplification de la vie économique prévoit notamment l’allègement du nouveau code minier, entré en vigueur en juillet.De quoi impacter directement la Guyane: le territoire français d’Amérique du Sud, recouvert à plus de 90% de forêt à la biodiversité inégalée, concentre “82% des mines ouvertes en France”, selon le ministère de la Transition écologique. Le texte propose de réduire le délai d’instruction des permis exclusifs de recherches (PER), et surtout de supprimer l’avis conforme de l’Office national des forêts (ONF), jusque-là nécessaire dans les dossiers d’autorisation de recherche minière (ARM).Cette procédure, propre à la Guyane, est une étape préalable à la demande d’autorisation d’exploitation minière (AEX), un titre dérogatoire mis en place pour développer les mines alluvionnaires, le principal type de mines d’or dans la région.Actuellement, l’exploitant doit obtenir l’accord du propriétaire du sol (l’Etat) ou de son gestionnaire (l’ONF), qui vérifie la compatibilité du projet avec les zones écologiquement sensibles. Nécessaire, car l’implantation d’une mine est synonyme de perturbation des cours d’eau et de déforestation, en moyenne de “500 hectares par an”, selon l’ONF.En l’état, le texte – l’article 19 du projet de loi n’a pas encore été examiné – confierait à la seule préfecture la décision de délivrer des titres miniers, excluant “le seul acteur qui pouvait s’opposer pour motif environnemental” à leur installation, souligne à l’AFP Nolwenn Rocca, coordinateur de l’association Guyane nature environnement (GNE). “Trop de simplification pourrait mettre en danger la protection de la forêt”, résume François Korysko, directeur de l’ONF en Guyane.- Mine légale – Déjà prévue dans le nouveau code minier entré en vigueur en juillet, cette orientation confirme la volonté de l’Etat de “faciliter l’exploitation minière en amenuisant les prescriptions environnementales”, déplore Guyane nature environnement.Elle s’inscrit aussi dans un contexte où la France et l’Union européenne cherchent à sécuriser leurs approvisionnements en métaux stratégiques. Localement, le développement de la filière minière est aussi vu comme un moyen d’enrayer l’orpaillage illégal, un fléau en Guyane depuis 30 ans.Le développement des AEX, modèle le plus répandu en Guyane, est au coeur de la réforme: leur nombre par exploitant n’est plus limité et leur forme devient libre, permettant d’exploiter une plus grande surface. La réforme prévoit également une mise en concurrence des opérateurs, via des appels à manifestation d’intérêt.  En contrepartie, le nouveau code impose des garanties financières aux exploitants, censées couvrir la réhabilitation des sites après extraction, une obligation auparavant peu codifiée.Pour la Fédération des opérateurs miniers de Guyane (Fedomg) et la Collectivité territoriale de Guyane, ces évolutions sont nécessaires pour industrialiser la filière aurifère, aujourd’hui dominée par une exploitation artisanale.Le député indépendantiste de Guyane Jean-Victor Castor se montre partagé. S’il appelle à “prendre en considération les particularités de la Guyane, qui a besoin d’exploiter ses ressources pour se développer”, il estime que l’article 19 “sert les intérêts géostratégiques de la France et va favoriser les grosses entreprises” pour exploiter le minerai.Ils demande des assouplissements supplémentaires pour les PME guyanaises, aujourd’hui “dans une logique de survie”. Mais pour GNE, le secteur contribue de toute façon “peu à l’économie locale”. En 2018, il n’était que le 35e secteur sur 36 contribuant à l’économie guyanaise, selon un rapport du cabinet Deloitte commandé par WWF France.Le débat en Guyane reste centré sur l’or, mais d’autres minerais stratégiques sont présents dans le sous-sol guyanais: coltan, bauxite, diamants, fer ou manganèse. Une richesse reconnue par l’Etat qui a lancé en février une mise à jour de l’inventaire des ressources minérales par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) dans cinq zones nationales jugées “prioritaires”, dont la Guyane.

Loi simplification: un article sur la réforme du code minier inquiète les écologistes en Guyane

Un article du projet de loi sur la “simplification”, actuellement examiné par les députés, prévoit d’assouplir les règles d’attribution des permis miniers en Guyane. Il écarterait l’Office national des forêts (ONF) du processus, alarmant les défenseurs de la forêt amazonienne.En discussion depuis mardi à l’Assemblée nationale, le projet de loi de simplification de la vie économique prévoit notamment l’allègement du nouveau code minier, entré en vigueur en juillet.De quoi impacter directement la Guyane: le territoire français d’Amérique du Sud, recouvert à plus de 90% de forêt à la biodiversité inégalée, concentre “82% des mines ouvertes en France”, selon le ministère de la Transition écologique. Le texte propose de réduire le délai d’instruction des permis exclusifs de recherches (PER), et surtout de supprimer l’avis conforme de l’Office national des forêts (ONF), jusque-là nécessaire dans les dossiers d’autorisation de recherche minière (ARM).Cette procédure, propre à la Guyane, est une étape préalable à la demande d’autorisation d’exploitation minière (AEX), un titre dérogatoire mis en place pour développer les mines alluvionnaires, le principal type de mines d’or dans la région.Actuellement, l’exploitant doit obtenir l’accord du propriétaire du sol (l’Etat) ou de son gestionnaire (l’ONF), qui vérifie la compatibilité du projet avec les zones écologiquement sensibles. Nécessaire, car l’implantation d’une mine est synonyme de perturbation des cours d’eau et de déforestation, en moyenne de “500 hectares par an”, selon l’ONF.En l’état, le texte – l’article 19 du projet de loi n’a pas encore été examiné – confierait à la seule préfecture la décision de délivrer des titres miniers, excluant “le seul acteur qui pouvait s’opposer pour motif environnemental” à leur installation, souligne à l’AFP Nolwenn Rocca, coordinateur de l’association Guyane nature environnement (GNE). “Trop de simplification pourrait mettre en danger la protection de la forêt”, résume François Korysko, directeur de l’ONF en Guyane.- Mine légale – Déjà prévue dans le nouveau code minier entré en vigueur en juillet, cette orientation confirme la volonté de l’Etat de “faciliter l’exploitation minière en amenuisant les prescriptions environnementales”, déplore Guyane nature environnement.Elle s’inscrit aussi dans un contexte où la France et l’Union européenne cherchent à sécuriser leurs approvisionnements en métaux stratégiques. Localement, le développement de la filière minière est aussi vu comme un moyen d’enrayer l’orpaillage illégal, un fléau en Guyane depuis 30 ans.Le développement des AEX, modèle le plus répandu en Guyane, est au coeur de la réforme: leur nombre par exploitant n’est plus limité et leur forme devient libre, permettant d’exploiter une plus grande surface. La réforme prévoit également une mise en concurrence des opérateurs, via des appels à manifestation d’intérêt.  En contrepartie, le nouveau code impose des garanties financières aux exploitants, censées couvrir la réhabilitation des sites après extraction, une obligation auparavant peu codifiée.Pour la Fédération des opérateurs miniers de Guyane (Fedomg) et la Collectivité territoriale de Guyane, ces évolutions sont nécessaires pour industrialiser la filière aurifère, aujourd’hui dominée par une exploitation artisanale.Le député indépendantiste de Guyane Jean-Victor Castor se montre partagé. S’il appelle à “prendre en considération les particularités de la Guyane, qui a besoin d’exploiter ses ressources pour se développer”, il estime que l’article 19 “sert les intérêts géostratégiques de la France et va favoriser les grosses entreprises” pour exploiter le minerai.Ils demande des assouplissements supplémentaires pour les PME guyanaises, aujourd’hui “dans une logique de survie”. Mais pour GNE, le secteur contribue de toute façon “peu à l’économie locale”. En 2018, il n’était que le 35e secteur sur 36 contribuant à l’économie guyanaise, selon un rapport du cabinet Deloitte commandé par WWF France.Le débat en Guyane reste centré sur l’or, mais d’autres minerais stratégiques sont présents dans le sous-sol guyanais: coltan, bauxite, diamants, fer ou manganèse. Une richesse reconnue par l’Etat qui a lancé en février une mise à jour de l’inventaire des ressources minérales par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) dans cinq zones nationales jugées “prioritaires”, dont la Guyane.

Loi simplification: un article sur la réforme du code minier inquiète les écologistes en Guyane

Un article du projet de loi sur la “simplification”, actuellement examiné par les députés, prévoit d’assouplir les règles d’attribution des permis miniers en Guyane. Il écarterait l’Office national des forêts (ONF) du processus, alarmant les défenseurs de la forêt amazonienne.En discussion depuis mardi à l’Assemblée nationale, le projet de loi de simplification de la vie économique prévoit notamment l’allègement du nouveau code minier, entré en vigueur en juillet.De quoi impacter directement la Guyane: le territoire français d’Amérique du Sud, recouvert à plus de 90% de forêt à la biodiversité inégalée, concentre “82% des mines ouvertes en France”, selon le ministère de la Transition écologique. Le texte propose de réduire le délai d’instruction des permis exclusifs de recherches (PER), et surtout de supprimer l’avis conforme de l’Office national des forêts (ONF), jusque-là nécessaire dans les dossiers d’autorisation de recherche minière (ARM).Cette procédure, propre à la Guyane, est une étape préalable à la demande d’autorisation d’exploitation minière (AEX), un titre dérogatoire mis en place pour développer les mines alluvionnaires, le principal type de mines d’or dans la région.Actuellement, l’exploitant doit obtenir l’accord du propriétaire du sol (l’Etat) ou de son gestionnaire (l’ONF), qui vérifie la compatibilité du projet avec les zones écologiquement sensibles. Nécessaire, car l’implantation d’une mine est synonyme de perturbation des cours d’eau et de déforestation, en moyenne de “500 hectares par an”, selon l’ONF.En l’état, le texte – l’article 19 du projet de loi n’a pas encore été examiné – confierait à la seule préfecture la décision de délivrer des titres miniers, excluant “le seul acteur qui pouvait s’opposer pour motif environnemental” à leur installation, souligne à l’AFP Nolwenn Rocca, coordinateur de l’association Guyane nature environnement (GNE). “Trop de simplification pourrait mettre en danger la protection de la forêt”, résume François Korysko, directeur de l’ONF en Guyane.- Mine légale – Déjà prévue dans le nouveau code minier entré en vigueur en juillet, cette orientation confirme la volonté de l’Etat de “faciliter l’exploitation minière en amenuisant les prescriptions environnementales”, déplore Guyane nature environnement.Elle s’inscrit aussi dans un contexte où la France et l’Union européenne cherchent à sécuriser leurs approvisionnements en métaux stratégiques. Localement, le développement de la filière minière est aussi vu comme un moyen d’enrayer l’orpaillage illégal, un fléau en Guyane depuis 30 ans.Le développement des AEX, modèle le plus répandu en Guyane, est au coeur de la réforme: leur nombre par exploitant n’est plus limité et leur forme devient libre, permettant d’exploiter une plus grande surface. La réforme prévoit également une mise en concurrence des opérateurs, via des appels à manifestation d’intérêt.  En contrepartie, le nouveau code impose des garanties financières aux exploitants, censées couvrir la réhabilitation des sites après extraction, une obligation auparavant peu codifiée.Pour la Fédération des opérateurs miniers de Guyane (Fedomg) et la Collectivité territoriale de Guyane, ces évolutions sont nécessaires pour industrialiser la filière aurifère, aujourd’hui dominée par une exploitation artisanale.Le député indépendantiste de Guyane Jean-Victor Castor se montre partagé. S’il appelle à “prendre en considération les particularités de la Guyane, qui a besoin d’exploiter ses ressources pour se développer”, il estime que l’article 19 “sert les intérêts géostratégiques de la France et va favoriser les grosses entreprises” pour exploiter le minerai.Ils demande des assouplissements supplémentaires pour les PME guyanaises, aujourd’hui “dans une logique de survie”. Mais pour GNE, le secteur contribue de toute façon “peu à l’économie locale”. En 2018, il n’était que le 35e secteur sur 36 contribuant à l’économie guyanaise, selon un rapport du cabinet Deloitte commandé par WWF France.Le débat en Guyane reste centré sur l’or, mais d’autres minerais stratégiques sont présents dans le sous-sol guyanais: coltan, bauxite, diamants, fer ou manganèse. Une richesse reconnue par l’Etat qui a lancé en février une mise à jour de l’inventaire des ressources minérales par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) dans cinq zones nationales jugées “prioritaires”, dont la Guyane.

Loi simplification: un article sur la réforme du code minier inquiète les écologistes en Guyane

Un article du projet de loi sur la “simplification”, actuellement examiné par les députés, prévoit d’assouplir les règles d’attribution des permis miniers en Guyane. Il écarterait l’Office national des forêts (ONF) du processus, alarmant les défenseurs de la forêt amazonienne.En discussion depuis mardi à l’Assemblée nationale, le projet de loi de simplification de la vie économique prévoit notamment l’allègement du nouveau code minier, entré en vigueur en juillet.De quoi impacter directement la Guyane: le territoire français d’Amérique du Sud, recouvert à plus de 90% de forêt à la biodiversité inégalée, concentre “82% des mines ouvertes en France”, selon le ministère de la Transition écologique. Le texte propose de réduire le délai d’instruction des permis exclusifs de recherches (PER), et surtout de supprimer l’avis conforme de l’Office national des forêts (ONF), jusque-là nécessaire dans les dossiers d’autorisation de recherche minière (ARM).Cette procédure, propre à la Guyane, est une étape préalable à la demande d’autorisation d’exploitation minière (AEX), un titre dérogatoire mis en place pour développer les mines alluvionnaires, le principal type de mines d’or dans la région.Actuellement, l’exploitant doit obtenir l’accord du propriétaire du sol (l’Etat) ou de son gestionnaire (l’ONF), qui vérifie la compatibilité du projet avec les zones écologiquement sensibles. Nécessaire, car l’implantation d’une mine est synonyme de perturbation des cours d’eau et de déforestation, en moyenne de “500 hectares par an”, selon l’ONF.En l’état, le texte – l’article 19 du projet de loi n’a pas encore été examiné – confierait à la seule préfecture la décision de délivrer des titres miniers, excluant “le seul acteur qui pouvait s’opposer pour motif environnemental” à leur installation, souligne à l’AFP Nolwenn Rocca, coordinateur de l’association Guyane nature environnement (GNE). “Trop de simplification pourrait mettre en danger la protection de la forêt”, résume François Korysko, directeur de l’ONF en Guyane.- Mine légale – Déjà prévue dans le nouveau code minier entré en vigueur en juillet, cette orientation confirme la volonté de l’Etat de “faciliter l’exploitation minière en amenuisant les prescriptions environnementales”, déplore Guyane nature environnement.Elle s’inscrit aussi dans un contexte où la France et l’Union européenne cherchent à sécuriser leurs approvisionnements en métaux stratégiques. Localement, le développement de la filière minière est aussi vu comme un moyen d’enrayer l’orpaillage illégal, un fléau en Guyane depuis 30 ans.Le développement des AEX, modèle le plus répandu en Guyane, est au coeur de la réforme: leur nombre par exploitant n’est plus limité et leur forme devient libre, permettant d’exploiter une plus grande surface. La réforme prévoit également une mise en concurrence des opérateurs, via des appels à manifestation d’intérêt.  En contrepartie, le nouveau code impose des garanties financières aux exploitants, censées couvrir la réhabilitation des sites après extraction, une obligation auparavant peu codifiée.Pour la Fédération des opérateurs miniers de Guyane (Fedomg) et la Collectivité territoriale de Guyane, ces évolutions sont nécessaires pour industrialiser la filière aurifère, aujourd’hui dominée par une exploitation artisanale.Le député indépendantiste de Guyane Jean-Victor Castor se montre partagé. S’il appelle à “prendre en considération les particularités de la Guyane, qui a besoin d’exploiter ses ressources pour se développer”, il estime que l’article 19 “sert les intérêts géostratégiques de la France et va favoriser les grosses entreprises” pour exploiter le minerai.Ils demande des assouplissements supplémentaires pour les PME guyanaises, aujourd’hui “dans une logique de survie”. Mais pour GNE, le secteur contribue de toute façon “peu à l’économie locale”. En 2018, il n’était que le 35e secteur sur 36 contribuant à l’économie guyanaise, selon un rapport du cabinet Deloitte commandé par WWF France.Le débat en Guyane reste centré sur l’or, mais d’autres minerais stratégiques sont présents dans le sous-sol guyanais: coltan, bauxite, diamants, fer ou manganèse. Une richesse reconnue par l’Etat qui a lancé en février une mise à jour de l’inventaire des ressources minérales par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) dans cinq zones nationales jugées “prioritaires”, dont la Guyane.

Poursuite des investigations sur le crash d’un hélicoptère à New York qui a fait six morts

Les investigations se poursuivent vendredi sur les causes du crash d’un hélicoptère de tourisme dans le fleuve Hudson à New York qui a fait six morts jeudi, dont une famille de touristes espagnols qui célébraient un anniversaire.L’Agence américaine de sécurité des transports (NTSB), en charge de l’enquête, a indiqué sur X qu’elle tiendrait un point presse “aujourd’hui sur ses investigations”.Un couple de touristes espagnols, dont un cadre du groupe industriel allemand Siemens et son épouse, qui fêtait ses 40 ans, leurs trois enfants, dont le plus âgé avait 11 ans, et le pilote de l’hélicoptère sont décédés dans le crash, le plus meurtrier depuis 2018 à New York, a détaillé vendredi matin sur X Steven Fulop, le maire de Jersey City, la ville située de l’autre côté de l’Hudson.”Le mari était ici pour un voyage d’affaires + la famille l’a rejoint pour poursuivre le voyage quelques jours à New York”, a-t-il indiqué, en renouvelant ses condoléances à la famille.L’hélicoptère était affrété par l’une des entreprises proposant de survoler New York avec vues spectaculaires sur ses gratte-ciel ou la Statue de la Liberté. Une activité prisée des touristes, mais critiquée pour le bruit et la pollution qu’elle engendre.L’entreprise, New York Helicopter, n’a pas confirmé l’identité du pilote décédé dans l’accident.Des images des chaînes d’informations locales ont montré l’hélicoptère Bell 206 perdre des pièces et chuter brutalement dans l’Hudson, qui sépare les rives très urbanisées de Manhattan et du New Jersey voisin.”On a vu un hélicoptère et, comme un petit éclair a coupé l’hélice, elle s’est brisée dans le ciel. Une fois l’hélice brisée, nous avons vu l’hélicoptère partir en vrille”, a raconté à l’AFP une témoin du crash, Belle Angel.”Il semble que le rotor principal a heurté le corps de l’hélicoptère, coupant la queue de l’appareil, ce qui a créé un événement irréversible”, a déclaré l’ancien aviateur militaire et avocat Jim Brauchle.Aucune cause officielle de l’accident n’a été déterminée.Cet accident pourrait relancer les questions autour du dense trafic d’hélicoptères d’affaires ou de tourisme à New York. D’après des chiffres cités par le New York Times, 32 personnes sont mortes dans des accidents d’hélicoptère à New York depuis 1977. En 2009, un hélicoptère transportant des touristes italiens avait percuté un petit avion privé, tuant neuf personnes. En 2018, un autre hélicoptère était tombé dans l’East River, un accident qui avait fait cinq morts.New York compte trois héliports, du côté du fleuve Hudson ou du détroit de l’East River qui entourent l’île de Manhattan.Â