Poutine ordonne un cessez-le-feu en Ukraine pour Pâques

Le président Vladimir Poutine a ordonné aux troupes russes d’observer un cessez-le-feu en Ukraine à l’occasion de Pâques, samedi et dimanche, et a appelé Kiev à faire de même, au moment où les discussions en vue d’une trêve plus globale semblent dans l’impasse.Le chef de l’Etat ukrainien Volodymyr Zelensky a réagi en dénonçant une “tentative de Poutine de jouer avec les vies humaines”, sans toutefois se prononcer clairement sur la position de son pays concernant cette trêve.La Russie a par ailleurs revendiqué avoir presque totalement repris les territoires occupés depuis l’été 2024 par les forces ukrainiennes dans la région russe frontalière de Koursk. Une telle progression déplacerait à nouveau les combats en totalité sur le sol ukrainien.”Guidée par des considérations humanitaires, la partie russe décrète une trêve de Pâques aujourd’hui, de 18 heures (15H00 GMT, ndlr) à minuit entre dimanche et lundi (21H00 GMT dimanche). Je donne l’ordre de cesser toutes les hostilités pendant cette période”, a déclaré M. Poutine au cours d’une réunion avec des militaires retransmise à la télévision russe.”Nous supposons que la partie ukrainienne suivra notre exemple”, a-t-il ajouté, tout en ordonnant à ses forces de se tenir prêtes à une “réponse immédiate et complète” en cas de “violations de la trêve” ou de “toute action agressive” de la part des soldats de Kiev.Selon le chef de l’Etat russe, la réponse ukrainienne “montrera la sincérité du régime de Kiev, sa volonté et sa capacité à respecter les accords, à participer au processus de pourparlers de paix visant à éliminer les causes profondes de la crise ukrainienne”.Pâques, l’une des fêtes les plus importantes du calendrier chrétien qui commémore la résurrection du Christ, est célébrée cette année dimanche, à la même date par les catholiques et les orthodoxes.- Des tentatives passées -Des tentatives d’instaurer une trêve à l’occasion de Pâques en Ukraine ont déjà eu lieu à deux reprises depuis le début du conflit en février 2022.En avril 2022, une première initiative en ce sens, prise par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, ne s’était pas matérialisée du fait du refus de la Russie, qui avait jugé qu’un cessez-le-feu donnerait l’occasion à l’armée ukrainienne de se regrouper et de se réarmer.L’année suivante, en janvier 2023, le patriarche de l’Eglise orthodoxe russe Kirill avait exhorté les deux camps à interrompre les hostilités pour Pâques et la Russie avait décrété un cessez-le-feu de 36 heures mais celui-ci avait été qualifié de “piège” par l’Ukraine et les affrontements avaient continué.Interrogés par l’AFP après l’annonce de Vladimir Poutine, des soldats ukrainiens ont affirmé ne pas faire confiance à la Russie pour respecter une trêve.”Il est impossible de croire à un quelconque cessez-le-feu de la part de ces gens”, lance Dmitri, un militaire de 40 ans qui profite d’une pause au soleil à Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine.Son camarade Vadym est d’accord et ajoute que les personnes qui font confiance à Poutine “devraient repenser à tout ce qui se passe réellement et filtrer leurs informations”.La Russie et l’Ukraine ont par ailleurs échangé samedi 246 prisonniers de guerre de chaque camp et 46 soldats blessés requérant des soins d’urgence. Ce type d’échange est l’un des derniers domaines de coopération entre les deux pays.- Impatience américaine -L’annonce de trêve samedi intervient alors que les efforts de l’administration de Donald Trump pour trouver une issue au conflit en Ukraine paraissent dans l’impasse ces derniers jours, ce qui a provoqué l’irritation du président américain.M. Trump a menacé vendredi de se retirer des négociations sur l’Ukraine faute de progrès rapides dans les discussions séparées avec Kiev et avec Moscou que ses lieutenants ont depuis plusieurs semaines.Le même jour, le Kremlin avait indiqué considérer comme ayant “expiré” le moratoire sur les frappes contre les sites énergétiques, annoncé en mars pour 30 jours mais dont la mise en oeuvre restait floue. La Russie et l’Ukraine s’accusaient de surcroît presque quotidiennement de le violer.Avant l’annonce de cette trêve limitée aux sites énergétiques, Donald Trump avait initialement proposé un cessez-le-feu inconditionnel et complet, dont le principe avait été accepté par Kiev sous la pression de Washington mais écarté par Vladimir Poutine.Dans la région russe de Koursk, cible en août 2024 d’une offensive surprise des forces ukrainiennes, la Russie a revendiqué samedi avoir repris le village frontalier d’Olechnia.Avec la reconquête de ce village frontalier, il n’en reste plus qu’un autre, celui de Gornal, encore sous contrôle ukrainien dans cette région.”La majeure partie du territoire de la région où l’invasion a eu lieu a maintenant été libérée. Il s’agit de 1.260 kilomètres carrés, soit 99,5% du territoire de la région”, s’est félicité à la télévision le chef d’état-major de l’armée russe, Valeri Guerassimov.Il a en outre assuré que les forces russes avaient repoussé les tentatives ukrainiennes de pénétrer dans la région voisine de Belgorod.

Tunisia opposition figures get jail terms in mass trialSat, 19 Apr 2025 15:48:00 GMT

A Tunisian court has handed down jail sentences of up to 66 years to multiple defendants, including prominent opposition figures, in a mass trial criticised by rights groups.The trial, decried by a defence lawyer as a “masquerade”, is of unprecedented scale with around 40 defendants including vocal critics of President Kais Saied.A prosecutor cited on …

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C1 féminine: Lyon s’impose ric-rac à Londres face à Arsenal (2-1)

Les Lyonnaises ont ramené samedi de Londres un succès étriqué et laborieux contre Arsenal (2-1) en demi-finale aller de Ligue des champions, obtenu sur le tard sur une percée en solitaire de Melchie Dumornay.L’attaquante haïtienne de 21 ans est partie toute seule percer la défense anglaise (82e, 2-1) pour arracher la victoire, quatre minutes après l’égalisation bien méritée des Anglaises.Grand habitué de ces sommets, l’OL a fait un pas vers une huitième finale en dix saisons, mais c’est un petit pas loin d’être décisif, ni très convaincant, au regard du manque de maîtrise affiché face aux Anglaises.”Ce n’est pas encore fini”, a d’ailleurs mis en garde l’entraîneur Joe Montemurro. “C’est un scénario dangereux. Et c’est une bonne équipe.”Portées par 40.000 supporters à l’Emirates, les Gunners ont poussé et dominé la seconde période jusqu’à égaliser sur un pénalty inscrit par Mariona Caldentey (78e, 1-1).L’Espagnole, triple championne d’Europe avec le Barça, a maintenu le suspense quasiment intact avant la manche retour, le 27 avril à Lyon.Elle a exécuté la sentence sans trembler, d’un contrepied parfait, pour sanctionner une des rares erreurs commises par la gardienne lyonnaise Christiane Endler, à l’origine du pénalty.Sur un corner, la Chilienne a manqué sa sortie aérienne et heurté avec son poing Leah Williamson, une charge détectée par l’assistance vidéo.- Renard espérée au retour -Ses partenaires ne l’accableront probablement pas car, sans elle, le sort du match aurait pu être bien différent.Endler s’est distinguée avec un plongeon courageux et décisif dans les pieds de Caitlin Foord (52e), avec un dégagement au pied devant une attaquante adverse (54e) et ultime intervention de la tête (90e+6) juste avant le coup de sifflet final.L’OL a éteint la lumière en seconde période et largement subi les échanges, semblant se reposer sur l’avantage rapidement acquis par Kadidiatou Diani (17e, 1-0).L’attaquante française a mis sur orbite ses coéquipières en profitant d’une belle ouverture d’Ellie Carpenter et, surtout, d’un mauvais alignement de la défenseuse Emily Fox qui a couvert le hors-jeu.Les visiteuses ont eu un butin offensif très pauvre par ailleurs. Danielle Van de Donk a manqué un but tout fait (6e) et Dumornay a failli en mettre un autre sur une belle frappe en rupture lointaine qui a échoué sur la barre transversale (33e).A l’inverse, Arsenal a eu des occasions à la pelle mais avec un trop grand déchet face au but. Frida Maanum (29e), Beth Mead (58e) et Frida Maanum (61e) ont manqué leurs têtes.C’est à la fois un soulagement pour l’OL, mais aussi autant de motifs d’inquiétude avant le retour à domicile.”Nous irons là-bas en croyant que nous pouvons faire quelque chose”, s’est projetée l’entraîneuse d’Arsenal, Renée Slegers.Les Lyonnaises, championnes d’Europe 2022 et finalistes en 2024, pourraient enregistrer d’ici-là le renfort de Wendie Renard, indisponible samedi en raison d’une gêne musculaire.”Pour être honnête, je l’espère”, a glissé Montemurro en conférence d’après-match. Mais en attendant, “c’était probablement trop risqué (de la faire jouer) aujourd’hui”.

Dans Gaza affamée, des Palestiniens se rabattent sur la viande de tortue

Une fois la carapace retirée, la viande est découpée, bouillie, puis mélangée avec quelques bouts de poivrons. Dans une bande de Gaza où les protéines sont rares, certains se résignent à manger des tortues marines.”Les enfants étaient réticents, on leur a dit que c’était aussi délicieux que du veau”, explique Majida Qanan, un oeil veillant sur les morceaux de viande rouge mitonnant sur un feu de bois.”Certains en ont mangé, d’autres pas”.Faute de mieux, c’est la troisième fois que cette Palestinienne de 61 ans prépare un repas à base de tortue pour sa famille déplacée, qui vit aujourd’hui sous une tente à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Après depuis 18 mois de guerre dévastatrice entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, le territoire et ses 2,4 millions d’habitants se trouvent dans une situation humanitaire critique.”La famine n’est pas seulement un risque, mais semble se développer rapidement dans presque toutes les régions de Gaza”, a averti cette semaine un collectif d’ONG internationales.Depuis le 2 mars, Israël bloque toute livraison humanitaire, accusant le Hamas de détourner l’aide. Le mouvement palestinien dément, accusant en retour Israël d’utiliser “la famine comme arme de guerre”.”Il n’y a aucun point de passage ouvert et il n’y a rien sur le marché”, reprend Majida Qanan.”J’achète deux petits sacs (de légumes) pour 80 shekels (19 euros), et il n’y a pas de viande”, témoigne-t-elle.Alors, même si ce sont des espèces protégées à l’échelle internationale, les tortues marines capturées dans les filets des pêcheurs font l’affaire.Pour nettoyer la viande, Majida Qanan la mélange avec de la farine et du vinaigre. Puis elle la rince, la fait bouillir dans une vieille marmite cabossée avant de la faire revenir en l’assaisonnant d’oignons, tomates et poivrons.- Tortue halal -“On n’aurait jamais cru qu’on mangerait de la tortue”, confie son cousin Abdul Halim Qanan, pêcheur.”Quand la guerre a commencé, on n’avait pas de nourriture et c’est tout ce qu’on avait en guise de protéines. Il n’y avait pas viande, les prix des légumes étaient astronomiques. Personne ne pouvait se les permettre”.Selon le Bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), la bande de Gaza est aujourd’hui probablement plongée dans “la pire” situation humanitaire depuis le début de la guerre déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël.En juin dernier, les acteurs du secteur humanitaire avaient évoqué des Palestiniens si démunis qu’ils en étaient parfois réduits à se nourrir d’aliments pour animaux ou d’herbe, et à boire des eaux usées.Entretemps, une trêve, entrée en vigueur le 19 janvier, a permis d’augmenter les livraisons humanitaires, jusqu’au nouveau blocage israélien, suivi, le 18 mars, de la reprise de ses opérations militaires. Les tortues, elles, sont tuées selon les rites halal, c’est-à-dire conformément aux préceptes de la religion musulmane, assure Abdul Halim Qanan.”S’il n’y avait pas de famine, on n’en mangerait pas mais il faut bien compenser (le manque de protéines) avec quelque chose”.

Dans Gaza affamée, des Palestiniens se rabattent sur la viande de tortue

Une fois la carapace retirée, la viande est découpée, bouillie, puis mélangée avec quelques bouts de poivrons. Dans une bande de Gaza où les protéines sont rares, certains se résignent à manger des tortues marines.”Les enfants étaient réticents, on leur a dit que c’était aussi délicieux que du veau”, explique Majida Qanan, un oeil veillant sur les morceaux de viande rouge mitonnant sur un feu de bois.”Certains en ont mangé, d’autres pas”.Faute de mieux, c’est la troisième fois que cette Palestinienne de 61 ans prépare un repas à base de tortue pour sa famille déplacée, qui vit aujourd’hui sous une tente à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Après depuis 18 mois de guerre dévastatrice entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, le territoire et ses 2,4 millions d’habitants se trouvent dans une situation humanitaire critique.”La famine n’est pas seulement un risque, mais semble se développer rapidement dans presque toutes les régions de Gaza”, a averti cette semaine un collectif d’ONG internationales.Depuis le 2 mars, Israël bloque toute livraison humanitaire, accusant le Hamas de détourner l’aide. Le mouvement palestinien dément, accusant en retour Israël d’utiliser “la famine comme arme de guerre”.”Il n’y a aucun point de passage ouvert et il n’y a rien sur le marché”, reprend Majida Qanan.”J’achète deux petits sacs (de légumes) pour 80 shekels (19 euros), et il n’y a pas de viande”, témoigne-t-elle.Alors, même si ce sont des espèces protégées à l’échelle internationale, les tortues marines capturées dans les filets des pêcheurs font l’affaire.Pour nettoyer la viande, Majida Qanan la mélange avec de la farine et du vinaigre. Puis elle la rince, la fait bouillir dans une vieille marmite cabossée avant de la faire revenir en l’assaisonnant d’oignons, tomates et poivrons.- Tortue halal -“On n’aurait jamais cru qu’on mangerait de la tortue”, confie son cousin Abdul Halim Qanan, pêcheur.”Quand la guerre a commencé, on n’avait pas de nourriture et c’est tout ce qu’on avait en guise de protéines. Il n’y avait pas viande, les prix des légumes étaient astronomiques. Personne ne pouvait se les permettre”.Selon le Bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), la bande de Gaza est aujourd’hui probablement plongée dans “la pire” situation humanitaire depuis le début de la guerre déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël.En juin dernier, les acteurs du secteur humanitaire avaient évoqué des Palestiniens si démunis qu’ils en étaient parfois réduits à se nourrir d’aliments pour animaux ou d’herbe, et à boire des eaux usées.Entretemps, une trêve, entrée en vigueur le 19 janvier, a permis d’augmenter les livraisons humanitaires, jusqu’au nouveau blocage israélien, suivi, le 18 mars, de la reprise de ses opérations militaires. Les tortues, elles, sont tuées selon les rites halal, c’est-à-dire conformément aux préceptes de la religion musulmane, assure Abdul Halim Qanan.”S’il n’y avait pas de famine, on n’en mangerait pas mais il faut bien compenser (le manque de protéines) avec quelque chose”.

Afghan PM condemns Pakistan’s ‘unilateral’ deportations

Afghanistan’s prime minister condemned on Saturday the “unilateral measures” taken by Pakistan to forcibly deport tens of thousands of Afghans since the start of April.Pakistan has launched a strict campaign to evict by the end of the month more than 800,000 Afghans who have had their residence permits cancelled, including some who were born in Pakistan or lived there for decades.Pakistan’s top diplomat Ishaq Dar flew to Kabul for a day-long visit on Saturday where he held discussions with Afghan Taliban officials, including Prime Minister Hasan Akhund and Foreign Minister Amir Khan Muttaqi.”Rather than collaborating with the Islamic Emirate on the gradual repatriation process, Pakistan’s unilateral measures are intensifying the problem and hindering progress toward a solution,” Akhund said during his meeting with Dar.He urged the Pakistani government to “facilitate the dignified return of Afghan refugees”, according to a statement on X.Earlier, foreign minister Muttaqi “expressed his deep concern and disappointment over the situation and forced deportation of Afghan refugees in Pakistan”, the ministry’s deputy spokesperson Zia Ahmad said on X.Ahmad added that Dar had reassured officials that Afghans “will not be mistreated”.- ‘No leniency’ -Afghans in Pakistan have reported weeks of arbitrary arrests, extortion and harassment by authorities.Islamabad has said nearly 85,000 have already crossed into Afghanistan, with convoys of Afghan families heading to border crossings each day fearing raids, arrests or separation from family members.On Friday, Pakistan’s deputy interior minister Tallal Chaudhry told a news conference that “there will not be any sort of leniency and extension in the deadline”.The relationship between the two neighbours has soured as attacks in Pakistan’s border regions have soared following the return of the Taliban government in Afghanistan in 2021.Last year was the deadliest in Pakistan for a decade, with Islamabad accusing Kabul of allowing militants to take refuge in Afghanistan, from where they plan attacks.The Taliban government denies the charge.- Second phase of deportations -Chaudhry said on Friday that nearly 85,000 Afghans have crossed into Afghanistan since the start of April, the majority of them undocumented. More than half of them were children, according to the United Nations refugee agency.The women and girls among those crossing were entering a country where they are banned from education beyond secondary school and barred from many sectors of work.Afghanistan’s refugees ministry spokesman told AFP on Saturday the Taliban authorities had recorded some 71,000 Afghan returnees through the two main border points with Pakistan between April 1 and 18.In the first phase of returns in 2023, hundreds of thousands of undocumented Afghans were forced across the border in the space of a few weeks.In the second phase announced in March, the Pakistan government cancelled the residence permits of more than 800,000 Afghans and warned thousands more awaiting relocation to other countries to leave by the end of April.The move to expel Afghans is widely supported by Pakistanis.”They are totally disrespectful towards our country. They have abused us, they have used us. One can’t live in a country if they don’t respect it,” said Ahmad Waleed, standing in his shop on Friday in Rawalpindi, near the capital.