Nutri-Score, publicité alimentaire: le Cese préconise une approche plus contraignante

Le Conseil économique social et environnemental (Cese) propose, dans un avis voté mardi, des mesures contraignantes contre les problèmes de santé liés à l’alimentation, comme la généralisation du Nutri-Score, la taxation des produits nocifs et l’encadrement de la publicité destinée aux enfants.Le Cese, composé de représentants de la société civile et dont le rôle est consultatif, s’est autosaisi de cette question, en parallèle de la construction de la Stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat 2025/2030 (Snanc).Mise en consultation le 4 avril, pour un mois, la Snanc a été saluée car longtemps attendue mais aussi critiquée par plus de 50 ONG, qui regrettent que “la majorité des mesures mentionnées soient de nature incitative” et non contraignantes.”On voit bien qu’avec des mesures qui ne reposent que sur des intentions, malheureusement ce n’est pas suivi d’effet”, a affirmé à l’AFP Dominique Marmier, co-rapporteur de l’avis du Cese et agriculteur.Il insiste sur la nécessité de mesures plus strictes, “avec des évaluations puis des sanctions”.Rendre obligatoire le Nutri-ScoreLe Conseil préconise de “reprendre les négociations au niveau européen pour rendre rapidement obligatoire” l’apposition du Nutri-Score sur “tous les produits transformés et vendus pré-emballés”.Dans la Snanc, le gouvernement propose, à l’horizon 2030, “d’inciter les annonceurs à apposer le Nutri-Score” et “d’expérimenter les modalités d’une extension de l’usage volontaire du Nutri-Score aux denrées non pré-emballées”. Après avoir refusé de rendre obligatoire le Nutri-Score sous la pression d’agro-industriels, italiens notamment, la Commission européenne a répété récemment “continuer à travailler” sur une solution consensuelle d’étiquetage nutritionnel.Taxer les produits trop nocifsLe Cese et la Snanc préconisent tous deux la mise en place d’un plan de réduction de la teneur en gras, sel et sucre des produits transformés “à des niveaux correspondant aux recommandations nutritionnelles médicales” (Cese).Ce plan serait co-construit avec “l’industrie agroalimentaire et la communauté scientifique”, a précisé Dominique Marmier, co-rapporteur.Dans la stratégie nationale, “en cas de non atteinte, (ce plan) sera suivi d’objectifs réglementaires”.La préconisation du Cese est plus précise : “mettre en place un dispositif de taxation sur les produits ne respectant pas les objectifs fixés après l’échéance collectivement définie”, dont les “recettes pourraient abonder le financement des actions en faveur de la lutte contre la précarité alimentaire”.”Avec les maladies (obésité, diabète…) en nette évolution, on pense que ça coûte à la Sécurité sociale une vingtaine de milliards chaque année, parce qu’on apporte des soins qui ne devraient pas être là si on mangeait correctement”, a expliqué Dominique Marmier. Selon lui, cette “petite taxe” aurait pour objectif de “pénaliser les mauvais élèves” car les simples leviers incitatifs ne suffisent pas.”Je sais que les interdictions et les taxations évoquées dans notre avis irritent” mais n’interviendraient que dans un deuxième temps, a précisé Henri Biès-Péré, président de la commission Territoires, agriculture et alimentation lors de la séance plénière.Mieux encadrer la publicitéLe Cese préconise d’encadrer plus strictement la publicité sur les produits alimentaires destinée aux enfants. Les mesures en vigueur permettent de réguler les publicités avant et après les programmes destinés aux enfants sur les chaînes du service public mais pas sur les chaînes privées, qui représentent pourtant “deux tiers des audiences des programmes” jeunesse, explique le conseil. Et ces programmes représentent moins de 20% de ce que regardent les enfants, qui se tournent notamment vers la téléréalité.Or 88% des publicités destinées aux enfants promeuvent des produits au Nutri-Score D ou E (contre 43% pour les publicités “tous publics”), et 0% pour des produits A ou B (contre 30% pour les “tous publics”), selon une étude de l’UFC-Que Choisir. L’association suggère même “d’interdire les publicités pour les aliments de Nutri-Score D et E lors des programmes les plus regardés par les enfants”. Les ONG reprochent au gouvernement d’avoir substitué un simple “levier incitatif” au “cadre réglementaire” initialement prévu pour “réduire efficacement l’exposition des enfants” à ces publicités dans la Snanc.Ce choix “contraste avec la décision du gouvernement britannique d’interdire la publicité pour la malbouffe sur internet et à la télévision en journée à compter du 1er octobre”, relèvent les ONG.

Nutri-Score, publicité alimentaire: le Cese préconise une approche plus contraignante

Le Conseil économique social et environnemental (Cese) propose, dans un avis voté mardi, des mesures contraignantes contre les problèmes de santé liés à l’alimentation, comme la généralisation du Nutri-Score, la taxation des produits nocifs et l’encadrement de la publicité destinée aux enfants.Le Cese, composé de représentants de la société civile et dont le rôle est consultatif, s’est autosaisi de cette question, en parallèle de la construction de la Stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat 2025/2030 (Snanc).Mise en consultation le 4 avril, pour un mois, la Snanc a été saluée car longtemps attendue mais aussi critiquée par plus de 50 ONG, qui regrettent que “la majorité des mesures mentionnées soient de nature incitative” et non contraignantes.”On voit bien qu’avec des mesures qui ne reposent que sur des intentions, malheureusement ce n’est pas suivi d’effet”, a affirmé à l’AFP Dominique Marmier, co-rapporteur de l’avis du Cese et agriculteur.Il insiste sur la nécessité de mesures plus strictes, “avec des évaluations puis des sanctions”.Rendre obligatoire le Nutri-ScoreLe Conseil préconise de “reprendre les négociations au niveau européen pour rendre rapidement obligatoire” l’apposition du Nutri-Score sur “tous les produits transformés et vendus pré-emballés”.Dans la Snanc, le gouvernement propose, à l’horizon 2030, “d’inciter les annonceurs à apposer le Nutri-Score” et “d’expérimenter les modalités d’une extension de l’usage volontaire du Nutri-Score aux denrées non pré-emballées”. Après avoir refusé de rendre obligatoire le Nutri-Score sous la pression d’agro-industriels, italiens notamment, la Commission européenne a répété récemment “continuer à travailler” sur une solution consensuelle d’étiquetage nutritionnel.Taxer les produits trop nocifsLe Cese et la Snanc préconisent tous deux la mise en place d’un plan de réduction de la teneur en gras, sel et sucre des produits transformés “à des niveaux correspondant aux recommandations nutritionnelles médicales” (Cese).Ce plan serait co-construit avec “l’industrie agroalimentaire et la communauté scientifique”, a précisé Dominique Marmier, co-rapporteur.Dans la stratégie nationale, “en cas de non atteinte, (ce plan) sera suivi d’objectifs réglementaires”.La préconisation du Cese est plus précise : “mettre en place un dispositif de taxation sur les produits ne respectant pas les objectifs fixés après l’échéance collectivement définie”, dont les “recettes pourraient abonder le financement des actions en faveur de la lutte contre la précarité alimentaire”.”Avec les maladies (obésité, diabète…) en nette évolution, on pense que ça coûte à la Sécurité sociale une vingtaine de milliards chaque année, parce qu’on apporte des soins qui ne devraient pas être là si on mangeait correctement”, a expliqué Dominique Marmier. Selon lui, cette “petite taxe” aurait pour objectif de “pénaliser les mauvais élèves” car les simples leviers incitatifs ne suffisent pas.”Je sais que les interdictions et les taxations évoquées dans notre avis irritent” mais n’interviendraient que dans un deuxième temps, a précisé Henri Biès-Péré, président de la commission Territoires, agriculture et alimentation lors de la séance plénière.Mieux encadrer la publicitéLe Cese préconise d’encadrer plus strictement la publicité sur les produits alimentaires destinée aux enfants. Les mesures en vigueur permettent de réguler les publicités avant et après les programmes destinés aux enfants sur les chaînes du service public mais pas sur les chaînes privées, qui représentent pourtant “deux tiers des audiences des programmes” jeunesse, explique le conseil. Et ces programmes représentent moins de 20% de ce que regardent les enfants, qui se tournent notamment vers la téléréalité.Or 88% des publicités destinées aux enfants promeuvent des produits au Nutri-Score D ou E (contre 43% pour les publicités “tous publics”), et 0% pour des produits A ou B (contre 30% pour les “tous publics”), selon une étude de l’UFC-Que Choisir. L’association suggère même “d’interdire les publicités pour les aliments de Nutri-Score D et E lors des programmes les plus regardés par les enfants”. Les ONG reprochent au gouvernement d’avoir substitué un simple “levier incitatif” au “cadre réglementaire” initialement prévu pour “réduire efficacement l’exposition des enfants” à ces publicités dans la Snanc.Ce choix “contraste avec la décision du gouvernement britannique d’interdire la publicité pour la malbouffe sur internet et à la télévision en journée à compter du 1er octobre”, relèvent les ONG.

Nutri-Score, publicité alimentaire: le Cese préconise une approche plus contraignante

Le Conseil économique social et environnemental (Cese) propose, dans un avis voté mardi, des mesures contraignantes contre les problèmes de santé liés à l’alimentation, comme la généralisation du Nutri-Score, la taxation des produits nocifs et l’encadrement de la publicité destinée aux enfants.Le Cese, composé de représentants de la société civile et dont le rôle est consultatif, s’est autosaisi de cette question, en parallèle de la construction de la Stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat 2025/2030 (Snanc).Mise en consultation le 4 avril, pour un mois, la Snanc a été saluée car longtemps attendue mais aussi critiquée par plus de 50 ONG, qui regrettent que “la majorité des mesures mentionnées soient de nature incitative” et non contraignantes.”On voit bien qu’avec des mesures qui ne reposent que sur des intentions, malheureusement ce n’est pas suivi d’effet”, a affirmé à l’AFP Dominique Marmier, co-rapporteur de l’avis du Cese et agriculteur.Il insiste sur la nécessité de mesures plus strictes, “avec des évaluations puis des sanctions”.Rendre obligatoire le Nutri-ScoreLe Conseil préconise de “reprendre les négociations au niveau européen pour rendre rapidement obligatoire” l’apposition du Nutri-Score sur “tous les produits transformés et vendus pré-emballés”.Dans la Snanc, le gouvernement propose, à l’horizon 2030, “d’inciter les annonceurs à apposer le Nutri-Score” et “d’expérimenter les modalités d’une extension de l’usage volontaire du Nutri-Score aux denrées non pré-emballées”. Après avoir refusé de rendre obligatoire le Nutri-Score sous la pression d’agro-industriels, italiens notamment, la Commission européenne a répété récemment “continuer à travailler” sur une solution consensuelle d’étiquetage nutritionnel.Taxer les produits trop nocifsLe Cese et la Snanc préconisent tous deux la mise en place d’un plan de réduction de la teneur en gras, sel et sucre des produits transformés “à des niveaux correspondant aux recommandations nutritionnelles médicales” (Cese).Ce plan serait co-construit avec “l’industrie agroalimentaire et la communauté scientifique”, a précisé Dominique Marmier, co-rapporteur.Dans la stratégie nationale, “en cas de non atteinte, (ce plan) sera suivi d’objectifs réglementaires”.La préconisation du Cese est plus précise : “mettre en place un dispositif de taxation sur les produits ne respectant pas les objectifs fixés après l’échéance collectivement définie”, dont les “recettes pourraient abonder le financement des actions en faveur de la lutte contre la précarité alimentaire”.”Avec les maladies (obésité, diabète…) en nette évolution, on pense que ça coûte à la Sécurité sociale une vingtaine de milliards chaque année, parce qu’on apporte des soins qui ne devraient pas être là si on mangeait correctement”, a expliqué Dominique Marmier. Selon lui, cette “petite taxe” aurait pour objectif de “pénaliser les mauvais élèves” car les simples leviers incitatifs ne suffisent pas.”Je sais que les interdictions et les taxations évoquées dans notre avis irritent” mais n’interviendraient que dans un deuxième temps, a précisé Henri Biès-Péré, président de la commission Territoires, agriculture et alimentation lors de la séance plénière.Mieux encadrer la publicitéLe Cese préconise d’encadrer plus strictement la publicité sur les produits alimentaires destinée aux enfants. Les mesures en vigueur permettent de réguler les publicités avant et après les programmes destinés aux enfants sur les chaînes du service public mais pas sur les chaînes privées, qui représentent pourtant “deux tiers des audiences des programmes” jeunesse, explique le conseil. Et ces programmes représentent moins de 20% de ce que regardent les enfants, qui se tournent notamment vers la téléréalité.Or 88% des publicités destinées aux enfants promeuvent des produits au Nutri-Score D ou E (contre 43% pour les publicités “tous publics”), et 0% pour des produits A ou B (contre 30% pour les “tous publics”), selon une étude de l’UFC-Que Choisir. L’association suggère même “d’interdire les publicités pour les aliments de Nutri-Score D et E lors des programmes les plus regardés par les enfants”. Les ONG reprochent au gouvernement d’avoir substitué un simple “levier incitatif” au “cadre réglementaire” initialement prévu pour “réduire efficacement l’exposition des enfants” à ces publicités dans la Snanc.Ce choix “contraste avec la décision du gouvernement britannique d’interdire la publicité pour la malbouffe sur internet et à la télévision en journée à compter du 1er octobre”, relèvent les ONG.

L’émissaire de Trump prévoit une nouvelle visite en Russie, selon le Kremlin

L’émissaire américain Steve Witkoff prévoit un voyage cette semaine à Moscou, a annoncé mardi le Kremlin, en mettant en garde contre toute précipitation dans les discussions pour le règlement du conflit en Ukraine, qui se prolongent depuis plus de deux mois.Cette annonce intervient à la veille d’une nouvelle rencontre entre Américains, Ukrainiens et Européens à Londres, visant à obtenir un cessez-le-feu, après plus de trois ans de combats dévastateurs depuis l’offensive russe de 2022.Avant ce nouveau ballet diplomatique, Iouri Ouchakov, le conseiller de Vladimir Poutine pour les Affaires internationales, a indiqué à l’agence de presse TASS que Steve Witkoff, le négociateur du président américain Donald Trump, prévoyait une visite dans la capitale russe cette semaine.Si elle se confirme, il s’agirait de la quatrième de M. Witkoff en Russie depuis la relance des relations russo-américaines initiée, mi-février, par Donald Trump.Le président américain, qui veut mettre un terme au plus vite au conflit, avait dit dimanche espérer un accord “dans la semaine” entre Moscou et Kiev, sans dévoiler les contours de cet engagement hypothétique.M. Trump semble s’impatienter et son secrétaire d’État, Marco Rubio, a mis la pression sur les deux belligérants la semaine dernière, assurant que Washington pourrait “passer à autre chose” et se retirer des négociations faute de résultat.- Le Kremlin temporise -En attendant, Vladimir Poutine considère avoir de bonnes cartes entre les mains: malgré de lourdes pertes, son armée avance lentement dans l’Est et contrôle près de 20% du territoire ukrainien, les forces de Kiev ont été quasiment entièrement repoussées de la région russe de Koursk, et Donald Trump a impulsé un rapprochement inattendu avec lui.Ses demandes restent donc maximalistes: le président russe appelle à la reddition de l’Ukraine, à son renoncement à rejoindre l’Otan et demande à ce que Moscou garde les cinq régions ukrainiennes que la Russie a annexées. Des conditions inacceptables pour Kiev et ses alliés.Plus largement, Vladimir Poutine aimerait parvenir à un accord sur une refonte de l’architecture sécuritaire en Europe, lui qui dénonce l’expansion de l’Otan aux frontières russes depuis la dislocation de l’URSS en 1991.En l’état, donc, le dirigeant russe ne veut pas se précipiter, comme l’a fait savoir son porte-parole Dmitri Peskov mardi: le règlement du conflit est “un sujet tellement complexe” qu'”il ne vaut probablement mieux pas fixer de délai serré”.Comprendre: Moscou ne veut pas “essayer de faire rentrer un règlement viable (du conflit) dans un court laps de temps”.- “Opération marketing” -C’est dans ce contexte incertain qu’Américains, Ukrainiens, Britanniques et Français se retrouveront mercredi à Londres pour une deuxième série de réunions, selon un haut responsable ukrainien à l’AFP sous couvert d’anonymat, après de premières discussions dans ce format inédit jeudi dernier à Paris.Cette réunion dans la capitale française n’avait pas permis d’avancée majeure, mais le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit lundi vouloir promouvoir mercredi “un cessez-le-feu sans conditions” — une proposition que Vladimir Poutine a pourtant ignorée une première fois en mars.Lundi, il avait aussi dit attendre “une réponse claire” de Moscou à sa proposition sur une nouvelle trêve concernant les attaques contre les infrastructures civiles, après que Vladimir Poutine eut indiqué simplement vouloir “analyser” cette offre.Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé mardi que Moscou voulait “clairement différencier les situations dans lesquelles ces infrastructures (civiles) peuvent être utilisées à des fins militaires et celles dans lesquelles elles ne peuvent pas l’être” avant d’accepter une telle trêve.Pendant le week-end, Moscou et Kiev se sont accusés mutuellement d’avoir violé un cessez-le-feu de Pâques annoncé par Vladimir Poutine, et que les alliés de l’Ukraine, comme la France, ont dénoncé comme une “opération marketing”, de “séduction”, vis-à-vis de l’imprévisible Donald Trump.Depuis, l’armée russe a repris ses frappes et revendiqué mardi la prise d’une petite localité, Soukhaïa Balka, dans la région de Donetsk (est), où des bombardements russes ont tué mardi trois personnes dans la ville de Mirnograd, selon le parquet ukrainien. Une attaque aérienne russe a également tué une personne et blessé 26 autres dans un quartier résidentiel de la ville de Zaporijjia (sud), selon les secours ukrainiens. Six autres ont par ailleurs été blessées à Kherson (sud), neuf à Kharkiv et quatre à Koupiansk (nord-est), d’après les autorités ukrainiennes.

L’émissaire de Trump prévoit une nouvelle visite en Russie, selon le Kremlin

L’émissaire américain Steve Witkoff prévoit un voyage cette semaine à Moscou, a annoncé mardi le Kremlin, en mettant en garde contre toute précipitation dans les discussions pour le règlement du conflit en Ukraine, qui se prolongent depuis plus de deux mois.Cette annonce intervient à la veille d’une nouvelle rencontre entre Américains, Ukrainiens et Européens à Londres, visant à obtenir un cessez-le-feu, après plus de trois ans de combats dévastateurs depuis l’offensive russe de 2022.Avant ce nouveau ballet diplomatique, Iouri Ouchakov, le conseiller de Vladimir Poutine pour les Affaires internationales, a indiqué à l’agence de presse TASS que Steve Witkoff, le négociateur du président américain Donald Trump, prévoyait une visite dans la capitale russe cette semaine.Si elle se confirme, il s’agirait de la quatrième de M. Witkoff en Russie depuis la relance des relations russo-américaines initiée, mi-février, par Donald Trump.Le président américain, qui veut mettre un terme au plus vite au conflit, avait dit dimanche espérer un accord “dans la semaine” entre Moscou et Kiev, sans dévoiler les contours de cet engagement hypothétique.M. Trump semble s’impatienter et son secrétaire d’État, Marco Rubio, a mis la pression sur les deux belligérants la semaine dernière, assurant que Washington pourrait “passer à autre chose” et se retirer des négociations faute de résultat.- Le Kremlin temporise -En attendant, Vladimir Poutine considère avoir de bonnes cartes entre les mains: malgré de lourdes pertes, son armée avance lentement dans l’Est et contrôle près de 20% du territoire ukrainien, les forces de Kiev ont été quasiment entièrement repoussées de la région russe de Koursk, et Donald Trump a impulsé un rapprochement inattendu avec lui.Ses demandes restent donc maximalistes: le président russe appelle à la reddition de l’Ukraine, à son renoncement à rejoindre l’Otan et demande à ce que Moscou garde les cinq régions ukrainiennes que la Russie a annexées. Des conditions inacceptables pour Kiev et ses alliés.Plus largement, Vladimir Poutine aimerait parvenir à un accord sur une refonte de l’architecture sécuritaire en Europe, lui qui dénonce l’expansion de l’Otan aux frontières russes depuis la dislocation de l’URSS en 1991.En l’état, donc, le dirigeant russe ne veut pas se précipiter, comme l’a fait savoir son porte-parole Dmitri Peskov mardi: le règlement du conflit est “un sujet tellement complexe” qu'”il ne vaut probablement mieux pas fixer de délai serré”.Comprendre: Moscou ne veut pas “essayer de faire rentrer un règlement viable (du conflit) dans un court laps de temps”.- “Opération marketing” -C’est dans ce contexte incertain qu’Américains, Ukrainiens, Britanniques et Français se retrouveront mercredi à Londres pour une deuxième série de réunions, selon un haut responsable ukrainien à l’AFP sous couvert d’anonymat, après de premières discussions dans ce format inédit jeudi dernier à Paris.Cette réunion dans la capitale française n’avait pas permis d’avancée majeure, mais le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit lundi vouloir promouvoir mercredi “un cessez-le-feu sans conditions” — une proposition que Vladimir Poutine a pourtant ignorée une première fois en mars.Lundi, il avait aussi dit attendre “une réponse claire” de Moscou à sa proposition sur une nouvelle trêve concernant les attaques contre les infrastructures civiles, après que Vladimir Poutine eut indiqué simplement vouloir “analyser” cette offre.Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé mardi que Moscou voulait “clairement différencier les situations dans lesquelles ces infrastructures (civiles) peuvent être utilisées à des fins militaires et celles dans lesquelles elles ne peuvent pas l’être” avant d’accepter une telle trêve.Pendant le week-end, Moscou et Kiev se sont accusés mutuellement d’avoir violé un cessez-le-feu de Pâques annoncé par Vladimir Poutine, et que les alliés de l’Ukraine, comme la France, ont dénoncé comme une “opération marketing”, de “séduction”, vis-à-vis de l’imprévisible Donald Trump.Depuis, l’armée russe a repris ses frappes et revendiqué mardi la prise d’une petite localité, Soukhaïa Balka, dans la région de Donetsk (est), où des bombardements russes ont tué mardi trois personnes dans la ville de Mirnograd, selon le parquet ukrainien. Une attaque aérienne russe a également tué une personne et blessé 26 autres dans un quartier résidentiel de la ville de Zaporijjia (sud), selon les secours ukrainiens. Six autres ont par ailleurs été blessées à Kherson (sud), neuf à Kharkiv et quatre à Koupiansk (nord-est), d’après les autorités ukrainiennes.

Hamas team heads to Cairo for Gaza talks as Israel strikes kill 26

A Hamas delegation left for Cairo to discuss “new ideas” aimed at securing a ceasefire in Gaza, an official from the group said, as rescuers reported 26 dead in Israeli air strikes on Tuesday.The renewed diplomatic effort follows Hamas’s rejection last week of Israel’s latest proposal to secure the release of hostages held in the Gaza Strip.Talks have so far failed to produce any breakthrough since Israel resumed its air and ground assault from March 18, ending a two-month ceasefire.The Hamas delegation, led by the group’s chief negotiator Khalil Al-Hayya, “will meet with Egyptian officials to discuss new ideas aimed at reaching a ceasefire”, said the official.The discussions come a day after new US ambassador to Israel Mike Huckabee urged Hamas to accept a deal that would secure the release of hostages in exchange for humanitarian aid entering Gaza.”When that happens, and hostages are released which is an urgent matter for all of us, then we hope that the humanitarian aid will flow and flow freely knowing it will be done without Hamas being able to confiscate and abuse their own people”, Huckabee said in a video statement.Israel has accused Hamas of diverting aid, which Palestinian militant group denies.Israel blocked all aid to Gaza on March 2, days before its renewed offensive began.”Gaza has become a land of desperation,” Philippe Lazzarini, head of the UN agency for Palestinian refugees UNRWA, said on X on Tuesday.”Hunger is spreading and deepening, deliberate and manmade…. Humanitarian aid is being used as a bargaining chip and a weapon of war.”Qatar, with the United States and Egypt, brokered a truce in Gaza between Israel and Hamas which began on January 19 and enabled a surge in aid, alongside exchanges of hostages and Palestinian prisoners in Israeli custody.But the truce collapsed after disagreements over the terms of the next stage.- Israeli strikes continue -Hamas had insisted that negotiations be held on a second phase of the truce, leading to a permanent end to the war, as outlined in the January framework announced by former US president Joe Biden.Israel, however, sought to extend the first phase. Following the impasse, Israel blocked aid and resumed its military campaign.On Tuesday, Gaza’s civil defence agency said Israeli air strikes killed at least 26 people across the Hamas-run territory.Nine people died when a house was struck in Khan Yunis, in southern Gaza, civil defence official Mohammad Mughayyir told AFP, adding that others were trapped.”We found people torn apart,” said Ahmad Shourab who witnessed the strike. “They were all women and children. What do they want from us?”Civil defence spokesman Mahmud Bassal said air strikes also destroyed bulldozers and other equipment belonging to the Jabalia municipality in northern Gaza.”We relied on them for rescue operations to clear debris and recover the bodies of martyrs from beneath the rubble”, as well as to “save lives, pull people from the rubble”, Bassal said.The Israeli military said it struck some “40 engineering vehicles used for terror purposes, including during the October 7 massacre”, referring to Hamas’s 2023 attack that sparked the war.”Hamas has used these vehicles for planting explosives, digging underground routes, breaching fences and clearing rubble to locate weapons and military equipment hidden by the terrorist organisation beneath the rubble”.At least 1,890 people have been killed in Gaza since Israel resumed its offensive, bringing the total death toll since the war erupted to at least 51,266, according to the health ministry in Hamas-run Gaza.Hamas’s 2023 attack on Israel resulted in the deaths of 1,218 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on official Israeli figures.Militants also abducted 251 people, 58 of whom are still held in Gaza, including 34 the Israeli military says are dead.

US envoy to visit Moscow as US pushes for ceasefire

US envoy Steve Witkoff is expected to visit Russia this week, a Kremlin aide said Tuesday, as US President Donald Trump seeks a speedy deal to end the three-year Ukraine conflict.Trump, who promised on the campaign trail to strike a deal between Moscow and Kyiv in 24 hours, has failed since his return to office three months ago to wrangle concessions from Russian President Vladimir Putin to halt his troops in Ukraine.Trump said over the weekend he hoped a peace deal could be struck “this week” despite no signs the two sides were anywhere close to agreeing even a ceasefire, let alone a wider long-term settlement.Putin’s spokesman Dmitry Peskov warned Tuesday against rushing into a speedy ceasefire, telling a state TV reporter that the issue was too “complex” for a quick fix.”It is not worth setting any rigid time frames and trying to get a settlement, a viable settlement, in a short timeframe,” he said.Kremlin aide Yuri Ushakov meanwhile told state media that Witkoff was expected this week in Moscow, his fourth visit to Russia since Trump took office.Moscow’s forces hold around a fifth of Ukrainian territory and tens of thousands of people have been killed since the military offensive started in February 2022.After rejecting a US-Ukrainian offer for a full and unconditional ceasefire last month, Putin announced a surprise Easter truce over the weekend.Fighting dipped during the 30-hour period but Russia launched fresh attacks on residential areas on Monday and Tuesday, Ukrainian officials said.Kyiv and its allies dismissed the truce as a public relations exercise from Putin.”The Easter truce that he announced somewhat unexpectedly was a marketing operation, a charm operation aimed at preventing President Trump from becoming impatient and angry,” French Foreign Minister Jean-Noel Barrot told FranceInfo radio.- London meeting -Ukraine’s allies will meet in London on Wednesday, a senior Kyiv official told AFP, when they are expected to continue discussions on the contours of a possible deal they could all get behind.European leaders are scrambling to work out how to support Ukraine should Trump pull Washington’s vital military and financial backing.Ukrainian President Volodymyr Zelensky said his team’s “first priority” at the London talks would be “an unconditional ceasefire”.Zelensky proposed to Russia on Sunday a half of missile and drones strikes against civilian facilities for at least 30 days.While saying he would “analyse” the idea, Putin threw doubt on it 24 hours later by accusing Kyiv of using civilian facilities for military purposes.He held open the prospect of bilateral talks on the topic, though the Kremlin said there were no fixed plans to engage with Kyiv.”There are no concrete plans (to talk), there is readiness from Putin to discuss this question,” Peskov said Tuesday.”If we are talking about civilian infrastructure, then we need to understand, when is it civilian infrastructure and when is it a military target,” he added.- Russian attacks -Russia hit a residential area in the eastern Ukrainian city of Myrnograd with drones Tuesday, killing three people and wounding two, local authorities said. One person was reported dead and 23 wounded after two guided aerial bombs pounded the southern city of Zaporizhzhia, the region’s governor said.Photos from Ukraine’s emergency services showed the outer walls of an apartment block blown open and a bloodied man tended by medics on a stretcher, with bandages around his head and arms.”One guided aerial bomb hit an infrastructure facility, another one hit a densely populated neighbourhood, a residential building directly,” Zaporizhzhia Governor Ivan Fedorov said on Telegram.Russian strikes wounded another six in the southern city of Kherson and seven in Kharkiv in the northeast, officials said.The Russian army meanwhile claimed to have captured a village in the eastern Donetsk region, where its troops are advancing.In Paris last week, US Secretary of State Marco Rubio presented Washington’s plan for ending the conflict, though both he and Trump warned that Washington’s patience was running thin and could lead it to withdraw.Many in Ukraine fear any US-brokered settlement would benefit Russia.

Les Philippins pleurent le pape François, venu les soutenir en 2015 après le typhon Haiyan

En janvier 2015, quatorze mois après la tempête la plus meurtrière de l’histoire des Philippines, le pape François se tient sur une scène balayée par la pluie et délivre un message d’espoir à la ville dévastée de Tacloban. Au lendemain de sa mort, les habitants s’en souviennent.Alors âgé de 78 ans, le pape avait insisté pour effectuer ce voyage au centre des Philippines malgré l’arrivée d’une tempête.”Il n’était pas obligé de faire cela. Il n’avait pas à venir ici par mauvais temps. Il aurait pu attendre encore trois ou quatre jours”, a déclaré Alfred Romualdez à l’AFP, mardi au lendemain du décès du pape.Un peu plus d’un an auparavant, le super typhon Haiyan avait fait plus de 7 000 morts ou disparus après avoir frappé la province de Leyte (centre-est) et les régions environnantes.La tempête et les vagues géantes avaient rasé les cotes de la région de Leyte, très pauvre et à majorité catholique.”Les gens se posaient beaucoup de questions, et ces questions étaient importantes. Cela a affecté leur foi… ils étaient brisés”, a expliqué Romualdez.”Nous avons perdu 500 enfants, alors les gens commençaient à se poser des questions… Ces enfants étaient innocents. Pourquoi devaient-ils mourir ?”- François “nous a donné de l’espoir” -“Le pape nous a donné de l’espoir”, a déclaré Jenita Aguilar, dont le fils de sept ans, Junko, faisait partie des centaines d’enfants disparus.À 53 ans, elle se souvient encore du moment où les vents violents et les eaux de crue de Haiyan avaient arraché son fils des bras de son oncle, alors que la famille s’accrochait au toit d’un magasin.Ils ont passé deux jours à marcher dans les villages de Tacloban à la recherche du corps de son enfant.Parfois, elle l’imagine encore vivant en sécurité dans la maison de quelqu’un d’autre.”Je demandais à Dieu pourquoi cela devait arriver. Est-ce que j’étais une mauvaise catholique ?” a-t-elle confié à l’AFP en sanglotant. Accablée par la peine, Mme Aguilar s’était mise sur le passage de la papamobile. À sa grande surprise, le pape lui avait saisi la main, lui accordant la bénédiction.”C’était un signe que le Seigneur m’aimait encore”, a-t-elle dit, serrant fermement un chapelet que le pape lui avait remis ce jour-là.- “Quelque chose en lui” -La voisine de Mme Aguilar, Gina Henoso, 50 ans, faisait partie des 200.000 personnes qui s’étaient rendues sous une pluie battante ce jour-là pour assister à la messe que le pape François avait célébrée à l’aéroport de Tacloban.Vêtue d’un poncho de pluie jaune fin, identique à celui porté par le pape ce jour-là, elle avait marché deux heures depuis chez elle pour atteindre le lieu.”Quand je l’ai vu, cela m’a rappelé que j’étais vraiment en vie”, dit-elle, la voix brisée.Au pire de la tempête, elle et ses sept enfants avaient dû se réfugier chez un voisin avant que les autorités les évacuent.”J’ai encore des cauchemars de ce qui s’est passé…”, a-t-elle déclaré à l’AFP.La douleur s’est estompée pour elle ce jour-là sous la pluie, pendant cette messe. “La pluie était forte, mais quand tu le voyais dans sa papamobile, il y avait quelque chose en lui qui apaisait ton cÅ“ur.””Comment pleurer quand tu n’as pas de toit au-dessus de ta tête, que tu as beaucoup de morts et que tu dois encore trouver de quoi te nourrir ?” a demandé le Père Chris Militante mardi.Le prêtre, qui est directeur des médias de l’Archidiocèse de Palo, a déclaré à l’AFP qu’il craignait qu’après le passage du typhon, ses paroissiens perdent la foi en Dieu.  “Peut-être que vous avez beaucoup de questions. Peut-être que je ne connais pas les réponses. Mais je suis ici”, avait déclaré le pape François devant la foule.”Malgré la dévastation… Dieu était avec nous”, a témoigné le Père Militante.Â