Publicités “trompeuses”: Lidl ira en cassation après sa condamnation à verser 43 millions

La chaîne de supermarchés Lidl va se pourvoir en cassation, suite à sa condamnation par la cour d’appel de Paris au versement de 43 millions d’euros de réparations à Intermarché pour des publicités illicites diffusées pendant près de sept ans à la télévision, les produits vantés par Lidl n’étant pas suffisamment disponibles en magasins.”Lidl fera valoir ses arguments devant la haute juridiction afin de donner à ce contentieux la dimension qu’il mérite”, a indiqué mercredi le groupe à l’AFP. Le distributeur allemand est déclaré “responsable de pratiques commerciales trompeuses” en raison de la diffusion, pendant plusieurs années, de spots publicitaires à la télévision présentant des promotions pour des produits “sans assurer leur disponibilité pendant une durée de 15 semaines dans l’ensemble de ses magasins”, ce qu’exige la loi, indique la décision de la cour d’appel de Paris datée du 4 juillet, relevée mercredi matin par le média La Lettre.Cela revient à “des agissements de concurrence déloyale” envers son concurrent Intermarché “ouvrant droit à réparation”, indique la décision.Les spots publicitaires décriés – 374 entre 2017 et 2023 pour un montant de 584 millions d’euros, selon la décision – “font la promotion de produits présentés à un prix attractif, à travers une utilisation du produit en situation et d’un affichage en gros du prix”, décrit la cour. Mais face à la difficulté d’achalander la totalité de ses plus de 1.500 magasins français pendant au moins quinze semaines – ce que prévoit la loi – Lidl avait adopté une autre méthode, pour laquelle elle a été condamnée : afficher une mention “Supermarchés concernés sur LIDL.FR” à la fin de chaque spot télévisé, d’abord à l’écrit, puis dès 2021 en voix off.  Mais “la Cour constate que cette mention ne figure pas dans les publicités de façon très apparente, dans la mesure où elle n’apparaît sur l’écran que l’espace de quelques secondes, en petits caractères, et tout en bas, à droite”, étant ainsi “susceptible de passer inaperçue aux yeux du consommateur ou à tout le moins d’être mal comprise”, explique l’institution judiciaire. – Pas les mêmes armes -Ces 43 millions d’euros d’indemnisation viennent ainsi réparer le préjudice subi par la société Intermarché, la cour reconnaissant que “du fait du caractère illicite des publicités, elle ne pourra utiliser les mêmes armes que la société Lidl avec des moyens légaux, et que ces publicités télévisuelles conjuguées aux publicités institutionnelles classiques ont un effet fortement fidélisant, augmentant, de ce fait, le coût des campagnes de publicité de reconquête” des clients. Le tribunal interdit également à Lidl de diffuser de nouveau des publicités télévisées pour des produits en promotion qui ne seraient pas disponibles pour une durée de quinze jours dans l’ensemble des magasins, et prévoit une astreinte de 10.000 euros par infraction constatée si cela n’était pas respecté. La société ITM (chargée de la politique commerciale du Groupement des Mousquetaires qui comprend Intermarché et Netto) avait assigné Lidl en justice en 2019 et avait été déboutée en première instance le 30 mai 2022, avant de faire appel. Contacté par l’AFP, Intermarché n’a pas souhaité faire de commentaire.En 2020, dans une précédente procédure judicaire, la Cour de Cassation avait condamné Lidl à verser 4 millions d’euros à Carrefour et 3,7 millions à Intermarché, qui l’avaient conjointement poursuivi en justice, déjà pour non-respect de la loi en matière de publicités à la télévision.  Mais cette fois-ci, Lidl espère l’emporter devant la plus haute instance judiciaire, estimant que “l’arrêt de la cour d’appel de Paris s’inscrit à l’opposé de ce que la même cour avait jugé en septembre 2023 et les autres décisions obtenues devant les tribunaux de commerce (Evry, Paris) et cours d’appel (Lyon) dans ces contentieux, donnant raison à Lidl”, dans une réponse à l’AFP.Le versement des 43 millions d’euros est bienvenu pour Intermarché, en pleine digestion de ses rachats de Casino et plus récemment du belge Colruyt. Pour Lidl, l’opération risque d’être plus douloureuse. D’après le média spécialisé LSA, Lidl France a perdu de l’argent en France au cours de ses deux derniers exercices, 72 millions d’euros en 2023-2024 et 9 millions en 2024-2025.Les deux distributeurs se renvoient la balle sur le terrain judiciaire.Selon le média L’Informé, “Lidl bataille depuis deux ans, au Tribunal de commerce de Paris, pour contester le slogan” d’Intermarché “producteurs et commerçants” estimant qu’il “induit les consommateurs en erreur” en pouvant laisser croire “qu’Intermarché travaille sans intermédiaire”. 

En 20 ans, le désir d’enfant a beaucoup reculé

En vingt ans, le désir d’enfant a nettement reculé, ce qui laisse augurer d’une poursuite de la baisse de la fécondité à venir, selon une étude de l’Ined publiée mercredi.”Les gens privilégient des familles plus petites et la fécondité va probablement baisser”, explique à l’AFP le sociologue Milan Bouchet-Valat, co-auteur de l’étude.L’étude, parue dans la revue Population et Sociétés, analyse les réponses à l’Etude des relations familiales et intergénérationnelles (Erfi 2), conduite en 2024 sur un échantillon représentatif de 12.800 personnes âgées de 18 à 79 ans en France.L’enquête informe sur “le nombre idéal d’enfants dans une famille” et le nombre d’enfants que les personnes interrogées ont l’intention d’avoir dans leur vie. Le nombre idéal d’enfants était de 2,3 en moyenne en 2024, contre 2,7 en 1998. Plus précisément, deux tiers (65%) des 18-49 ans considèrent deux comme le nombre idéal d’enfants dans une famille, contre moins de la moitié (47%) en 1998.En 1998, la moitié considéraient que la famille idéale avait trois enfants et plus, ils ne sont plus que 29% en 2024.La norme de la famille à deux enfants reste dominante, mais est de plus en plus considérée “comme un maximum et non plus comme un minimum”, selon l’Institut national des études démographiques.Alors que la chute de la natalité de 7% en 2023 puis 2% en 2024, dans un contexte de population qui vieillit, risque d’aggraver les difficultés de financement de la protection sociale basée sur la solidarité, l’étude laisse augurer d’une baisse à venir de la fécondité.En 2024, 663.000 bébés ont vu le jour en France, le plus faible nombre de naissances sur un an depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.Les chercheurs ont constaté un écart entre le nombre d’enfants souhaités et la taille réelle des familles. Les femmes nées en 1980 souhaitaient en 2005 2,5 enfants en moyenne, mais n’en ont eu que 2,1.Or en 2024, le nombre d’enfants souhaités a nettement reculé chez les jeunes de moins de 30 ans: entre 1,9 et deux enfants.- Conception égalitaire -Issue d’une famille de quatre enfants, Sara, consultante de 36 ans, avait avec son conjoint, d’une fratrie de trois, le projet d’avoir un seul enfant. “On s’est beaucoup posé la question de savoir si on voulait avoir un enfant, ce n’était pas une norme à suivre pour nous”, dit-elle à l’AFP. “On savait que cela allait bouleverser notre quotidien, notre rythme de travail, notre vie de couple. C’est épuisant, cela nous demande beaucoup d’énergie”, dit cette mère d’une fille de trois ans, qui se dit “beaucoup aidée par la famille”. La baisse des intentions de fécondité s’observe dans tous les groupes sociaux, quels que soient le milieu, le revenu, le niveau de diplôme ou le sexe, selon l’Ined.Entre 2014 et 2024, la fécondité en France est passée de 2,0 à 1,6 enfant par femme. Le renouvellement de générations n’est assuré qu’à partir de 2,1 enfants par femme, en l’absence de migrations.Les chercheurs avancent la piste d’un effet d’une prise en compte plus grande de l’égalité dans le couple.En 2024, les répondants qui ont une conception égalitaire des rôles des femmes et des hommes dans la société veulent moins avoir des enfants que ceux qui ont des conceptions plus traditionnelles, alors que cette opinion n’avait aucun effet en 2005. Les hommes plus traditionnels veulent plus d’enfants, “anticipant moins un effet sur leur carrière”, que les hommes “égalitaires”, “qui réalisent probablement combien un enfant va demander d’investissement parental”, précise M. Bouchet-Valat.Les chercheurs ont aussi examiné les effets des inquiétudes sur l’avenir: 35% des personnes “très inquiètes pour les générations futures” veulent avoir “un enfant ou un enfant de plus”, contre 46% des personnes moins inquiètes. Le ministre des Solidarités Catherine Vautrin, confirme, dans le magazine L’Express, continuer à “travailler” à un “congé de naissance” qu’elle souhaite “porter dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026”. Ce nouveau congé, annoncé par le président Emmanuel Macron en janvier 2024, pourrait être pris “par la mère et le père à la suite l’un de l’autre”, avec un “accompagnement financier plus important” que l’actuel congé parental, indemnisé 456 euros par mois.

Espagne: l’incendie de Tarragone stabilisé, le confinement en grande partie levé

Les pompiers sont parvenus mercredi à stabiliser l’incendie qui a ravagé plus de 3.300 hectares de forêt en trois jours près de Tarragone, dans le nord-est de l’Espagne, où une grande partie des mesures de confinement imposées aux habitants ont été levées.”Le confinement a pris fin dans les municipalités touchées par le feu de forêt”, à l’exception de Paüls, où il est “maintenu”, a annoncé dans un message sur X la Protection civile, qui avait appelé quelque 18.000 personnes au total à rester chez elles face à l’avancée des flammes.”Malgré le déconfinement, évitez les déplacements inutiles dans la zone où les opérations sont en cours”, a toutefois ajouté la Protection civile.Les pompiers ont précisé mercredi en milieu de journée avoir “stabilisé” le sinistre, après avoir “travaillé intensément” durant la nuit avec des “manoeuvres techniques” pour tenter de contenir les flammes. Malgré tout, il reste “de nombreux points chauds qu”il faut traiter”, ont-ils insisté dans un communiqué.Selon les agents forestiers de Catalogne, la superficie brûlée à cause de cet incendie, qui s’est déclenché lundi près de Tarragone, dans le nord-est de l’Espagne, atteint désormais plus de 3.300 hectares, dont 1.125 dans le parc naturel d’Els Ports à Paüls.L’Espagne a affronté ces derniers jours des températures caniculaires, qui ont asséché les sols et accru les risques d’incendies.Selon l’agence météorologique espagnole (Aemet), le pays a connu son mois de juin le plus chaud jamais enregistré, avec une température moyenne de 23,6°C. L’agence souligne que la fréquence des épisodes de chaleur a triplé depuis dix ans en Espagne.En 2022, 300.000 hectares avaient été détruits par plus de 500 incendies dans le pays, un record en Europe, selon le Système européen d’information sur les feux de forêt (Effis). En 2024, ce chiffre a nettement baissé à environ 42.000 hectares.Il y a quelques jours, la ministre de la Transition écologique Sara Aagesen avait dit s’attendre à un été “très compliqué” sur le front des feux de forêt.

Espagne: l’incendie de Tarragone stabilisé, le confinement en grande partie levé

Les pompiers sont parvenus mercredi à stabiliser l’incendie qui a ravagé plus de 3.300 hectares de forêt en trois jours près de Tarragone, dans le nord-est de l’Espagne, où une grande partie des mesures de confinement imposées aux habitants ont été levées.”Le confinement a pris fin dans les municipalités touchées par le feu de forêt”, à l’exception de Paüls, où il est “maintenu”, a annoncé dans un message sur X la Protection civile, qui avait appelé quelque 18.000 personnes au total à rester chez elles face à l’avancée des flammes.”Malgré le déconfinement, évitez les déplacements inutiles dans la zone où les opérations sont en cours”, a toutefois ajouté la Protection civile.Les pompiers ont précisé mercredi en milieu de journée avoir “stabilisé” le sinistre, après avoir “travaillé intensément” durant la nuit avec des “manoeuvres techniques” pour tenter de contenir les flammes. Malgré tout, il reste “de nombreux points chauds qu”il faut traiter”, ont-ils insisté dans un communiqué.Selon les agents forestiers de Catalogne, la superficie brûlée à cause de cet incendie, qui s’est déclenché lundi près de Tarragone, dans le nord-est de l’Espagne, atteint désormais plus de 3.300 hectares, dont 1.125 dans le parc naturel d’Els Ports à Paüls.L’Espagne a affronté ces derniers jours des températures caniculaires, qui ont asséché les sols et accru les risques d’incendies.Selon l’agence météorologique espagnole (Aemet), le pays a connu son mois de juin le plus chaud jamais enregistré, avec une température moyenne de 23,6°C. L’agence souligne que la fréquence des épisodes de chaleur a triplé depuis dix ans en Espagne.En 2022, 300.000 hectares avaient été détruits par plus de 500 incendies dans le pays, un record en Europe, selon le Système européen d’information sur les feux de forêt (Effis). En 2024, ce chiffre a nettement baissé à environ 42.000 hectares.Il y a quelques jours, la ministre de la Transition écologique Sara Aagesen avait dit s’attendre à un été “très compliqué” sur le front des feux de forêt.

Espagne: face aux scandales, Sánchez dégaine un plan anti-corruption, sans lever tous les doutes

Confronté à la plus grave crise depuis son arrivée au pouvoir, le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sánchez a présenté mercredi un plan anti-corruption, sans parvenir à lever tous les doutes de ses alliés au Parlement ni à convaincre l’opposition, qui a encore réclamé des élections anticipées.Dans une allocution solennelle prononcée devant les députés, M. Sánchez a assuré avoir “envisagé” de démissionner et de convoquer des élections après les révélations ayant abouti au placement en détention provisoire de l’ex-N.3 du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), Santos Cerdán.Mais “après avoir réfléchi et écouté beaucoup de gens, j’ai compris que jeter l’éponge n’était pas une option”, a-t-il lancé, assurant être “un homme politique propre”, lui qui était arrivé au pouvoir en 2018 après un vaste scandale de corruption ayant touché, à l’époque, le gouvernement du Parti populaire (PP, droite conservatrice).Santos Cerdán, un proche de Sánchez, a été mis en cause après la publication le 12 juin d’un rapport de police laissant penser qu’il avait touché des pots-de-vin en échange de contrats publics. Au cœur de cette même enquête se trouvent également l’ancien ministre et ex-bras droit du Premier ministre, José Luis Ábalos, et son proche conseiller, Koldo García.Ces révélations ont suscité un scandale tel que Pedro Sánchez lui-même a demandé pardon à plusieurs reprises, dont une nouvelle fois mercredi devant les députés, assurant qu’il ignorait tout de l’affaire et que son parti n’avait jamais bénéficié de financements illégaux. “Les partis politiques, les organes de direction des différentes administrations, les entreprises doivent adopter davantage de mesures” pour faire face à la corruption, a toutefois convenu Pedro Sánchez, en proposant “l’approbation d’un plan national de lutte contre la corruption” élaboré avec l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique).Parmi les 15 mesures de ce plan figurent la mise en place d’une “agence d’intégrité publique indépendante”, l’utilisation de l’intelligence artificielle pour détecter des “indices de fraude” dans la plateforme d’attribution des contrats publics ou des contrôles de patrimoine aléatoires des hauts fonctionnaires.- “Changement de cap” -Le discours de M. Sánchez a été immédiatement rejeté par le leader du PP, Alberto Núñez Feijóo, qui a assimilé le PSOE à “une organisation criminelle” et appelé le chef du gouvernement à “rendre le butin et convoquer des élections”.Pour le Premier ministre, il était aussi essentiel de convaincre ses alliés au Parlement, indispensables pour permettre à son gouvernement d’achever la législature, et qui lui réclament depuis des semaines des mesures fortes et des explications.Objectif à moitié rempli seulement: Yolanda Díaz, chef de file de la coalition d’extrême gauche Sumar et N.3 du gouvernement, s’est dite convaincue que Pedro Sánchez était “honnête” et a salué le fait qu’il ait repris dans son plan des mesures proposées par son mouvement. Mais elle a aussi maintenu le Premier ministre sous pression en lui réclamant de “changer de cap” et de donner “un tournant social” à la législature.Du côté des indépendantistes catalans de Junts, qui avaient appuyé son investiture en 2023, le ton a été plus ferme: “Vous jouez les prolongations et les prolongations ne durent pas durant toute une législature”, a lancé la députée Miriam Nogueras.”Si nous en restons là (…) vous devez rester”, a estimé de son côté le député de ERC (gauche catalane) Gabriel Rufián, en évoquant le scandale touchant Santos Cerdán et José Luis Ábalos. “Mais si ça s’étend, (…) nous vous obligerons à faire en sorte que les gens choisissent (…) ce que doit être le PSOE, le pays, le gouvernement”, a-t-il mis en garde.La chute brutale de Santos Cerdán est survenue alors que les enquêtes judiciaires visant des proches du Premier ministre se multiplient depuis des mois.Outre MM. Cerdán, Ábalos et Garcia, sa femme Begoña Gómez est visée par une enquête pour corruption et trafic d’influence, son frère David doit bientôt être jugé pour trafic d’influence et le procureur général de l’Etat, plus haut magistrat du parquet, nommé sur proposition du gouvernement de gauche, pourrait être jugé pour des fuites d’informations judiciaires.

Israël et le Hamas inflexibles, Washington presse pour un cessez-le-feu à Gaza

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré avoir axé ses discussions avec Donald Trump sur la volonté d’Israël d’éliminer le Hamas, leitmotiv répété depuis 21 mois, tandis que des sources palestiniennes déplorent une impasse des négociations en vue d’une trêve à Gaza.Ces pourparlers indirects entre Israël et le mouvement islamiste palestinien se sont poursuivis mercredi pour le quatrième jour consécutif à Doha.L’envoyé spécial du président américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, avait dit mardi espérer un accord “d’ici à la fin de la semaine” sur une trêve de 60 jours accompagnée d’une libération d’otages mais le Qatar, l’un des trois pays médiateurs, avait estimé que les discussions allaient “prendre du temps”.Selon un responsable palestinien proche des négociations, la délégation israélienne refuse “d’accepter la libre circulation de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza” et de retirer ses soldats de zones où ils sont installés depuis mars.”La délégation israélienne se contente principalement d’écouter plutôt que de négocier, ce qui reflète la politique actuelle de Netanyahu consistant à faire obstruction”, a ajouté une autre source palestinienne.”Il y a eu un échange de points de vue mais aucune avancée”, a-t-elle ajouté.De précédentes négociations avaient fini par s’enliser, Israël et le Hamas se rejetant mutuellement la responsabilité de cet échec.Dans un message publié après sa deuxième rencontre en 24 heures avec Donald Trump, mardi à Washington, Benjamin Netanyahu a réaffirmé les objectifs d’Israël: “La libération de tous nos otages, les vivants et les morts, et l’élimination des capacités militaires et gouvernementales du Hamas, garantissant ainsi que Gaza ne constituera plus jamais une menace pour Israël”.”Nous nous sommes concentrés sur les efforts visant à libérer nos otages”, a-t-il ajouté, alors qu’il est critiqué dans son pays pour son manque de résultats sur cette question.Un responsable du Hamas, Izzat al-Risheq, avait dit mardi que M. Netanyahu n’était pas en phase avec “la réalité”. “Gaza ne se rendra pas… et c’est la résistance qui imposera les conditions”, a affirmé ce responsable qui n’est pas membre de l’équipe de négociation.- Efforts diplomatiques -Le projet d’accord prévoit le retour de 10 otages vivants détenus par des groupes armés palestiniens depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 ainsi que de neuf otages décédés, selon M. Witkoff.Sur 251 personnes enlevées lors de l’attaque du Hamas, qui a déclenché la guerre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.Donald Trump a intensifié la pression sur Benjamin Netanyahu pour qu’il parvienne à un accord qui pourrait mettre fin à la guerre. “C’est une tragédie. Et je veux trouver une solution, il veut trouver une solution et je pense que l’autre partie (le Hamas) le veut aussi”, a-t-il déclaré mardi.Mais les points de blocage subsistent.Lundi soir, M. Netanyahu a affirmé qu’Israël conserverait “toujours” le contrôle de la sécurité à Gaza.Le Hamas a insisté à de nombreuses reprises sur le fait qu’il exigeait le retrait israélien du territoire palestinien, des garanties sur la poursuite du cessez-le-feu et sur une reprise en main de l’aide humanitaire par l’ONU et des organisations internationales reconnues.- “Tremblement de terre” -Sur le terrain, la Défense civile de Gaza a déclaré mercredi que 20 personnes avaient été tuées dans deux frappes aériennes israéliennes.Sollicitée par l’AFP, l’armée israélienne a déclaré examiner ces informations.”L’explosion a été énorme, comme un tremblement de terre”, a dit au téléphone à l’AFP Zouhair Joudeh, 40 ans, un habitant du camp de réfugiés d’al-Chati, où dix personnes ont été tuées, dont six enfants, selon les secouristes.”Les corps et les restes des martyrs ont été éparpillés”, a-t-il ajouté.Plusieurs enfants blessés ont été conduits à l’hôpital Nasser de Khan Younès après une frappe dans le sud de Gaza, à al-Mawasi.Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël dans la bande de Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties.L’attaque du 7 octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.Dans la bande de Gaza, au moins 57.680 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne militaire de représailles israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré avoir axé ses discussions avec Donald Trump sur la volonté d’Israël d’éliminer le Hamas, leitmotiv répété depuis 21 mois, tandis que des sources palestiniennes déplorent une impasse des négociations en vue d’une trêve à Gaza.Ces pourparlers indirects entre Israël et le mouvement islamiste palestinien se sont poursuivis mercredi pour le quatrième jour consécutif à Doha.L’envoyé spécial du président américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, avait dit mardi espérer un accord “d’ici à la fin de la semaine” sur une trêve de 60 jours accompagnée d’une libération d’otages mais le Qatar, l’un des trois pays médiateurs, avait estimé que les discussions allaient “prendre du temps”.Selon un responsable palestinien proche des négociations, la délégation israélienne refuse “d’accepter la libre circulation de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza” et de retirer ses soldats de zones où ils sont installés depuis mars.”La délégation israélienne se contente principalement d’écouter plutôt que de négocier, ce qui reflète la politique actuelle de Netanyahu consistant à faire obstruction”, a ajouté une autre source palestinienne.”Il y a eu un échange de points de vue mais aucune avancée”, a-t-elle ajouté.De précédentes négociations avaient fini par s’enliser, Israël et le Hamas se rejetant mutuellement la responsabilité de cet échec.Dans un message publié après sa deuxième rencontre en 24 heures avec Donald Trump, mardi à Washington, Benjamin Netanyahu a réaffirmé les objectifs d’Israël: “La libération de tous nos otages, les vivants et les morts, et l’élimination des capacités militaires et gouvernementales du Hamas, garantissant ainsi que Gaza ne constituera plus jamais une menace pour Israël”.”Nous nous sommes concentrés sur les efforts visant à libérer nos otages”, a-t-il ajouté, alors qu’il est critiqué dans son pays pour son manque de résultats sur cette question.Un responsable du Hamas, Izzat al-Risheq, avait dit mardi que M. Netanyahu n’était pas en phase avec “la réalité”. “Gaza ne se rendra pas… et c’est la résistance qui imposera les conditions”, a affirmé ce responsable qui n’est pas membre de l’équipe de négociation.- Efforts diplomatiques -Le projet d’accord prévoit le retour de 10 otages vivants détenus par des groupes armés palestiniens depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 ainsi que de neuf otages décédés, selon M. Witkoff.Sur 251 personnes enlevées lors de l’attaque du Hamas, qui a déclenché la guerre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.Donald Trump a intensifié la pression sur Benjamin Netanyahu pour qu’il parvienne à un accord qui pourrait mettre fin à la guerre. “C’est une tragédie. Et je veux trouver une solution, il veut trouver une solution et je pense que l’autre partie (le Hamas) le veut aussi”, a-t-il déclaré mardi.Mais les points de blocage subsistent.Lundi soir, M. Netanyahu a affirmé qu’Israël conserverait “toujours” le contrôle de la sécurité à Gaza.Le Hamas a insisté à de nombreuses reprises sur le fait qu’il exigeait le retrait israélien du territoire palestinien, des garanties sur la poursuite du cessez-le-feu et sur une reprise en main de l’aide humanitaire par l’ONU et des organisations internationales reconnues.- “Tremblement de terre” -Sur le terrain, la Défense civile de Gaza a déclaré mercredi que 20 personnes avaient été tuées dans deux frappes aériennes israéliennes.Sollicitée par l’AFP, l’armée israélienne a déclaré examiner ces informations.”L’explosion a été énorme, comme un tremblement de terre”, a dit au téléphone à l’AFP Zouhair Joudeh, 40 ans, un habitant du camp de réfugiés d’al-Chati, où dix personnes ont été tuées, dont six enfants, selon les secouristes.”Les corps et les restes des martyrs ont été éparpillés”, a-t-il ajouté.Plusieurs enfants blessés ont été conduits à l’hôpital Nasser de Khan Younès après une frappe dans le sud de Gaza, à al-Mawasi.Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël dans la bande de Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties.L’attaque du 7 octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.Dans la bande de Gaza, au moins 57.680 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne militaire de représailles israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.