Brigitte Bardot, la passionaria des animaux

En 1973, Brigitte Bardot, décédée dimanche, faisait une croix sur le cinéma et son statut d’icône mondiale pour se consacrer entièrement au combat de sa vie, la cause animale.”Ma première partie de vie fut comme le brouillon de mon existence”, la deuxième a apporté “les réponses aux questions que je me posais jusque-là”, affirmait l’ancienne actrice, alors âgée de 83 ans, dans son livre testament “Larmes de combat” en 2018.”Tout est parti d’une conviction que j’avais: l’humanité n’est pas au centre du monde, l’animal n’est pas esclave de l’homme, l’asservir et le maltraiter nous rend inhumains”, expliquait B.B.Sa disparition a déclenché une salve d’hommages parmi les défenseurs de la cause animale. Brigitte Bardot était “un ange pour les animaux”, a salué l’association Peta. Pour la SPA, elle a “ouvert la voie à des combats qui restent plus que jamais d’actualité”. “Ton départ laisse un vide immense. Soyons nombreuses et nombreux à reprendre le flambeau”, a de son côté réagi le journaliste Hugo Clément, connu pour son engagement en faveur des animaux. La première bataille de la star remonte à 1962. Au sommet de sa gloire, elle est sensibilisée aux conditions d’abattage du bétail par son premier mari Roger Vadim, puis par Jean-Paul Steiger, fondateur du club des Jeunes amis des animaux. Au début des années 1960, ce dernier s’était introduit dans un abattoir pour prendre des photos.”Ces clichés m’ont horrifiée. Je devais faire quelque chose”, raconte Brigitte Bardot. Elle dénonce à la télévision les égorgements d’animaux conscients, “des traitements dignes du Moyen- Age”, et rencontre le ministre de l’Intérieur, Roger Frey, sans que rien ne change.En 1977, avec sa spectaculaire arrivée sur la banquise pour sauver les bébés phoques et sa photo avec un nouveau-né, un “blanchon”, en Une de Paris Match, elle affiche sa nouvelle image. “J’ai tout appris de mon +sacerdoce+ de défenseur des animaux avec cette bataille”, confiait-elle.A partir de là, toutes les bêtes (visons, chiens, chats, civettes, éléphants, baleines, tourterelles, pigeons, ours, ânes, chevaux, loups) ont trouvé leur porte-parole. – “Ridiculisée” -C’est aussi à cette époque qu’elle partage sa vie avec un autre défenseur des animaux: le journaliste Allain Bougrain-Dubourg, connu pour ses émissions animalières dans les années 1980. De 1989 à 1992, elle présente sur TF1 son émission “SOS animaux”, qui enregistrait un taux exceptionnel d’écoute malgré l’heure tardive. “Ce côté pionnier m’a coûté cher. On m’a ridiculisée, on m’a méprisée pour cela”, estimait-elle dans son livre.S’appuyant sur son image et sa popularité, elle crée en 1986 sa Fondation, pour laquelle elle a tout donné, “son nom, son temps et ses revenus”. La Fondation Brigitte Bardot démarre dans “une petite chambre d’ami de La Madrague”, sa propriété de Saint-Tropez, avec les moyens du bord, avant de déménager à Paris. Elle mène une lutte tenace contre la chasse à courre, la vivisection, les pièges à mâchoires, la corrida, les delphinariums…Protectrice ombrageuse des animaux, Brigitte Bardot était aussi une habile stratège. Dénonciations à la télévision, communiqués de presse, manifestations, participation à des conférences internationales, interpellations de politiques, lettres aux chefs d’État, invectives, injures…. Tout était bon pour mener son combat.En avril 2023, elle invectivait sur Twitter Emmanuel Macron, le “président des chasseurs”, qui l’avait reçue à l’Élysée en 2018. – “Beauté sans artifice” -“Cinq ans après, oui je vous engueule Emmanuel Macron car je suis en colère face à votre inaction, votre lâcheté, votre mépris des Français (qui vous le rendent bien il est vrai)”, lâchait-elle dans une lettre ouverte, lui reprochant de ne pas assez faire pour la condition animale. Avant cela, la militante avait demandé à François Mitterrand la création d’un “Secrétariat d’État à la cause animale”. Elle avait aussi plaidé auprès de Nicolas Sarkozy et François Hollande.L’ex-actrice, devenue végétarienne, avait fait de l’hippophagie “une de (ses) dernières batailles” et espérait “voir l’abolition “avant (sa) mort” de la consommation de cheval.Opposée à l’abattage traditionnel de moutons liés à la fête musulmane de l’Aïd el-Kébir, Brigitte Bardot s’en est aussi pris aux musulmans, ce qui lui a valu des condamnations pour incitation à la haine raciale.Dans “Mon BBcédaire”, livre paru en septembre 2025 et entièrement rédigé de sa main, Bardot s’élevait encore contre l’élevage “qui conduit (les animaux) à l’abattoir”, les zoos, ou les laboratoires, “lieux de douleurs infinies”.Sous le mot “Beauté”, elle écrivait que “seuls les animaux en sont porteurs sans artifice”.

La Centrafrique aux urnes, Touadéra sur la voie d’un troisième mandat

Les électeurs centrafricains ont commencé à voter pour l’élection présidentielle où le sortant Faustin-Archange Touadéra part favori pour un troisième mandat consécutif en se targuant d’avoir stabilisé ce pays abonné aux conflits.Quelque 2,3 millions d’électeurs sont appelés à voter entre 05h00 et 17h00 GMT pour ces élections à la fois présidentielle, législatives, municipales et régionales.Escorté …

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Brigitte Bardot, une longue proximité avec l’extrême droite

Brigitte Bardot, décédée dimanche à 91 ans, a longtemps flirté avec l’extrême droite et voyait en Marine Le Pen, patronne du Front national devenu RN, “la Jeanne d’Arc du XXIe siècle”, tout en assurant que ses choix politiques étaient avant tout dictés par la cause animale.”On m’a fermement collé une image de frontiste” pour avoir répondu au début des années 1990 à un questionnaire du quotidien catholique d’extrême droite Présent, affirmait-elle en 2018 dans son livre testament “Larmes de combat”. “N’ayant jamais fait de politique de ma vie, je ne savais tout simplement pas ce qu’était +l’extrême droite+”, assurait l’icône du cinéma français devenue militante de la cause animale. “A partir de ce jour-là, je fus considérée comme raciste, FN, égérie de Jean-Marie Le Pen et j’en passe”.”Je n’ai jamais demandé à personne d’être raciste et je ne pense pas nourrir de haine raciale”, affirmait-elle en dépit de plusieurs condamnations, notamment pour des propos contre les musulmans.Brigitte Bardot, qui prêta ses traits à la Marianne républicaine dans les années 1960, se revendiquait “conservatrice” en politique et “patriote”. La droite est le “seul remède urgentissime à l’agonie de la France”, écrivait-elle dans son “BBcédaire” paru en 2025.En 1996, dans sa biographie “Initiales B.B.”, elle rendait hommage à Jean-Marie Le Pen, “un homme charmant, intelligent, révolté comme moi par certaines choses” et ne cachait pas partager les idées du fondateur du FN contre “la poussée terrifiante de l’immigration”. C’est chez lui qu’elle avait rencontré son quatrième mari, Bernard d’Ormale.En 2012, B.B. appelait les maires de France à apporter leurs parrainages à Marine Le Pen, candidate à la présidentielle, et annonçait voter pour cette “femme admirable”. Avant la présidentielle de 2017, elle affirmait encore: “Marine Le Pen, je l’aime beaucoup et depuis longtemps”.Brigitte Bardot, qui se disait “contre le vivre ensemble”, voyait en elle une responsable politique capable de “reprendre la France en main, de remettre des frontières et de redonner la priorité aux Français”.”Le départ de Brigitte est un chagrin immense”, a écrit dimanche Marine Le Pen sur X, tandis que Jordan Bardella, président du RN, rendait hommage à “une ardente patriote”.- “Perspective identitaire” -Dans le passé, Jean-Marie Le Pen et sa fille ont régulièrement rendu hommage à l’ancienne actrice. “Les plages françaises sont celles de Bardot et Vadim”, affirmait Marine Le Pen en pleine polémique sur le burkini à l’été 2016, en allusion au film “Et Dieu… créa la femme”.”La référence à Bardot est faite dans une perspective identitaire” et permet au parti de gagner en légitimité, alors qu’il est dans l’ensemble boudé par les artistes, décryptait en 2018 Sylvain Crépon, enseignant-chercheur en sciences politiques, auprès de l’AFP.Souvent reçue à l’Elysée, Brigitte Bardot a pu avoir la dent dure avec les chefs de l’Etat, pas assez engagés, selon elle, dans la protection des animaux. Invitée par Charles de Gaulle, elle était arrivée vêtue d’une veste à brandebourgs et avait été accueillie par un “Chic! Un militaire”. Valéry Giscard d’Estaing, “son ami”, l’avait “draguée”, racontait-elle. François Mitterrand, “maudit soit le jour de son investiture. (…) Toute la détresse que nous subissons est la suite de son oeuvre maléfique”, lâchait-elle dans son “BBcédaire”.Quant à Jacques Chirac, “c’est le roi des menteurs” qui “fait la course” avec Nicolas Sarkozy, avait-elle assuré dans une interview à France 2.Dans une lettre ouverte, elle fustigeait encore l'”inutilité”, la “lâcheté” et le “mépris des Français” d’Emmanuel Macron.”Je juge les politiques à l’aune de ce qu’ils proposent pour la cause animale. C’est aussi simple que ça”, disait-elle au Monde en 2017. “J’ai eu un espoir insensé quand le Front national a fait des propositions concrètes pour réduire la souffrance animale. Mais j’ai aussi sollicité (le chef de file de La France insoumise) Mélenchon (…) Si demain un communiste reprend les propositions de ma fondation, j’applaudis et je vote”, assurait-elle.La cause animale a souvent figuré dans les programmes électoraux en France, parmi les pays d’Europe qui comptent le plus d’animaux de compagnie, rappelait le politologue Sylvain Crépon. Mais, selon lui, Brigitte Bardot avait “une sémantique beaucoup plus proche du FN”.

‘Shivering from cold and fear’: winter rains batter displaced Gazans

It only took a matter of minutes after the heavy overnight rain first began to fall for Jamil al-Sharafi’s tent in southern Gaza to flood, drenching his food and leaving his blankets sopping wet.The winter rains have made an already precarious life worse for people like Sharafi, who is among the hundreds of thousands in the Palestinian territory displaced by the war, many of whom now survive on aid provided by humanitarian organisations.”My children are shivering from cold and fear… The tent was completely flooded within minutes,” Sharafi, 47, said on Sunday. “We lost our blankets, and all the food is soaked,” added the father of six, who lives in a makeshift shelter with his children in the coastal area of Al-Mawasi.A fragile ceasefire between Israel and Hamas has been in place since October 10, following two years of devastating fighting.But despite the truce, Gazans still face a severe humanitarian crisis, and most of those displaced by the war have been left with little or nothing.Families are crowded into camps of tents hastily erected from tarpaulins, which are often surrounded by mud and standing water when it rains.”As an elderly woman, I cannot live in tents. Living in tents means we die from the cold in the rain and from the heat in the summer,” said Umm Rami Bulbul.”We don’t want reconstruction right now, just provide us and our children with mobile homes.”Nighttime temperatures in Gaza have ranged between eight and 12 degrees Celsius in recent days.- Insufficient aid -Nearly 80 percent of buildings in the Gaza Strip have been destroyed or damaged by the war, according to United Nations data. And about 1.5 million of Gaza’s 2.2 million residents have lost their homes, said Amjad Al-Shawa, director of the Palestinian NGO Network in Gaza.Of more than 300,000 tents requested to shelter displaced people, “we have received only 60,000″, Shawa told AFP, pointing to Israeli restrictions on the delivery of humanitarian aid into the territory.The UN refugee agency for Palestinians, UNRWA, said the harsh weather had compounded the misery of Gazans.”People in Gaza are surviving in flimsy, waterlogged tents & among ruins,” UNRWA chief Philippe Lazzarini wrote on X.”There is nothing inevitable about this. Aid supplies are not being allowed in at the scale required.”COGAT, the Israeli defence ministry body responsible for Palestinian civilian affairs, said in mid-December that “close to 310,000 tents and tarpaulins entered the Gaza Strip recently” as part of an increase in aid under the ceasefire.Earlier this month, Gaza experienced a similar spell of heavy rain and cold. The weather caused at least 18 deaths due to the collapse of war-damaged buildings or exposure to cold, according to Gaza’s civil defence agency, which operates under Hamas authority.On December 18, the UN’s humanitarian office said that 17 buildings collapsed during the storm, while 42,000 tents and makeshift shelters were fully or partially damaged.”Look at the state of my children and the tent,” said Samia Abu Jabba.”I sleep in the cold, and water floods us and my children’s clothes. I have no clothes for them to wear. They are freezing,” she said.”What did the people of Gaza and their children do to deserve this?”

Hakimi to feature in Morocco’s final AFCON group gameSun, 28 Dec 2025 13:03:39 GMT

African player of the year Achraf Hakimi will make his first appearance at the Africa Cup of Nations when hosts Morocco play Zambia on Monday, coach Walid Regragui confirmed.”What he has done to come back is extraordinary. What I can say is that Achraf will play tomorrow,” Regragui said Sunday in Rabat, on the eve …

Hakimi to feature in Morocco’s final AFCON group gameSun, 28 Dec 2025 13:03:39 GMT Read More »