Israël : les blessures invisibles d’anciens combattants rentrés de Gaza

“Le cri de mon soldat appelant à l’aide, peu importe où je suis, je l’entendrai toujours.” Israël Ben Shitrit, capitaine israélien témoigne des fantômes de la guerre de Gaza qui le poursuivent, des mois après son retour du front.Pour cet officier de réserve grièvement blessé au combat début 2024, outre ce compagnon d’armes qu’il n’a pas pu sauver, “il y a beaucoup de déclencheurs, beaucoup de flashbacks”.”Quand j’entends un hélicoptère, ça me ramène à Khan Younès”, grande ville du sud de la bande de Gaza, théâtre de violents combats entre soldats israéliens et combattants palestiniens, a-t-il témoigné en septembre devant une commission parlementaire lors d’une session consacrée à une récente vague de suicides de soldats israéliens atteints de trouble de stress post-traumatique (TSPT).Aucune guerre engageant Israël n’a duré aussi longtemps et n’a mobilisé autant de soldats depuis la création de l’Etat en 1948 que celle déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023.Le cessez-le-feu fragile entre le Hamas et Israël entré en vigueur le 10 octobre sous la pression de Washington laisse entrevoir l’espoir d’une fin des hostilités mais les blessures psychiques dans les deux camps mettront des années à être apaisées sinon guéries.Un rapport de l’armée israélienne datant de juillet recense 9.000 demandes de reconnaissance de “souffrances psychiques” adressées aux services de santé militaires depuis le 7-Octobre.A titre de comparaison, la guerre de Gaza de l’été 2014, déjà contre le Hamas et qui avait duré moins de deux mois, avait entraîné la reconnaissance par l’armée de 159 cas de soldats souffrant de traumatismes psychiques.- “Beaucoup s’effondrent” -Entre deux rendez-vous avec des soldats revenus du combat, Tuly Flint, psychologue spécialiste du TSPT, en explique l’impact sur les patients.”On parle souvent du taux de suicide, mais ce n’est que la partie visible de l’iceberg. Nous constatons de la violence, notamment de la violence au sein de la famille. Nous voyons des familles se déchirer, des couples se séparer”, dit-il à l’AFP, “beaucoup de gens s’effondrent”.Déterminé à aider les militaires brisés mentalement par la guerre à Gaza, Tom Wasserstein met en place pour eux des maisons d’accueil. Son engagement découle d’un drame familial: son jeune frère Roï, 24 ans, a mis fin à ses jours en juillet après plus de 300 jours de réserve dans la bande de Gaza comme infirmier militaire.”Si un soldat meurt de ses blessures au combat, et qu’un autre se donne la mort à cause de ce qu’il a vécu, c’est qu’ils ont été blessés tous les deux. L’un par balle, l’autre dans sa tête – mais c’est une blessure tout de même”, dit-il à l’AFP. C’est “une blessure invisible” qui “mérite d’être prise en charge”, insiste-t-il, racontant que son frère ne parlait jamais de ce qu’il vivait sur le front”Il a sauvé des vies de son vivant et même dans sa mort il continuera d’en sauver” grâce à ce projet, veut croire M. Wasserstein.Du côté israélien, l’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles.Les représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza ont fait plus de 68.200 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l’autorité du Hamas et dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU.Selon l’armée israélienne, 478 soldats ont été tués dans la campagne sur Gaza depuis le début de l’offensive au sol fin octobre 2023.- “Je reste avec toi ?” -Des soldats souffrant de TSPT sont installés dans une tente installée devant le Parlement israélien depuis plusieurs semaines, dénonçant un manque de reconnaissance de leurs traumatismes dans la société.Parmi eux, Micha Katz évoque le chiffre de 60 soldats qui se sont suicidés ces dernières semaines. Interrogée par l’AFP sur les suicides en son sein, l’armée israélienne n’a communiqué aucune statistique.”C’est pas qu’on veut se suicider, c’est qu’on est fatigué de vivre après avoir vu les horreurs de la guerre”, explique Yoann Dobensky, ancien soldat franco-israélien qui passe plusieurs heures par jour dans la tente devant la Knesset.”Il faut que le post-trauma soit reconnu comme une blessure […] Ce n’est pas moins grave qu’une blessure physique, c’est une blessure de l’âme”, dit-il.Le capitaine Ben Shitrit a confié à l’AFP que plus d’un an après avoir été blessé, le TSPT s’ajoute à ses souffrances physiques.  “Il y a beaucoup de nuits où ma fille se réveille et me demande: Papa, je vais dormir ou je reste avec toi cette nuit ? Tu préfères quoi?” raconte-t-il.Selon lui, “quand quelqu’un est blessé, ça affecte aussi ceux qui sont autour – la famille, les enfants”: “Nos enfants voient tout, ressentent tout.”

Début du procès d’un jeune homme accusé d’avoir tué Anaïs M., 18 ans

Le procès d’un jeune homme accusé d’avoir tué Anaïs M. après un différend lié au paiement d’un acte sexuel tarifé, s’est ouvert mercredi devant la cour d’assises du Val-de-Marne, quatre ans après la découverte de son corps sur un trottoir de banlieue parisienne.Lilian M., âgé de 23 ans aujourd’hui, a pris place dans le box vitré, vêtu d’une chemise blanche portée sous un pull, les cheveux châtain clair relevés en chignon.Tout au long de l’enquête, il a reconnu avoir frappé et tué la victime en l’étranglant au Plessis-Trévise (Val-de-Marne) où il résidait, mais a nié tout caractère intentionnel.Dans la nuit du 9 au 10 mai 2021, Anaïs M. s’était rendue dans cette ville de la banlieue sud-est de Paris après avoir été contactée par le jeune homme, âgé à l’époque de 18 ans, via une petite annonce par laquelle elle se prostituait sur Wannonce, site régulièrement cité dans des affaires de proxénétisme. Originaire de Dunkerque (Nord), la jeune fille de 18 ans séjourne alors régulièrement en région parisienne avec celui qui se présente comme son petit ami, détaille l’ordonnance de mise en accusation qu’a pu consulter l’AFP.Au cours de l’enquête, ce dernier assurera qu’elle exerçait depuis environ deux ans une activité d’escort à Paris. Deux amies confirmeront que la jeune fille se prostituait.Lorsqu’Anaïs M. retrouve l’accusé au domicile de ses grands-parents, ce dernier est alcoolisé.Tous deux descendent dans un parking souterrain. Après un début d’acte sexuel finalement interrompu, Lilian M. refuse de payer les 100 euros qu’il doit à la jeune fille, et n’en propose que la moitié.Celle-ci proteste, il la frappe. Elle tombe par terre, il la relève en l’étranglant avec son bras droit et lui obstrue la bouche avec la main gauche.Alors qu’il comprend qu’elle est décédée, il reste une dizaine de minutes à côté d’elle sans tenter de la ranimer, bien qu’il soit titulaire d’un brevet de secourisme.Le 10 mai, au petit matin, une livreuse de journaux découvre le corps de la victime, robe légère remontée à la taille, sur un trottoir de la ville voisine de Pontault-Combault (Seine-et-Marne). Là où l’accusé l’a déposée, après avoir tenté de la brûler “peut-être (avec) le souhait inconscient de dissimuler”, dira-t-il plus tard.Parti en cavale, il sera interpellé le 14 mai au domicile de sa tante en région parisienne, avant d’être mis en examen et placé en détention provisoire.Quatre ans plus tard, le père, la mère, la grand-mère et le demi-frère d’Anaïs M. “n’attendent rien, leur vie est terminée, c’est l’horreur absolue”, a indiqué à l’AFP Me Fabien Arakelian, leur avocat.L’accusé “assume pleinement ses responsabilités” dans ce “drame” mais conteste “l’intention de tuer”, assure son avocat Me Julien Dubs à l’AFP, pour qui Lilian M. n’a “pas du tout le profil” d’un meurtrier.Une expertise psychiatrique a relevé que ce dernier, sans pathologie psychiatrique particulière, souffrait d’un “handicap émotionnel” et présentait une “dangerosité criminologique”.Le verdict est attendu vendredi.

Tempête Benjamin: gros coup de vent jeudi sur le littoral atlantique et la Manche

La tempête Benjamin occasionnera de “violentes rafales de vent” et de “fortes vagues” sur la façade atlantique et le littoral de la Manche jeudi matin, a annoncé Météo France mercredi en plaçant sept départements en vigilance orange.La Manche, la Vendée, la Charente-Maritime, la Gironde, les Landes et les Pyrénées-Atlantiques seront particulièrement exposées au vent dès la fin de nuit entre mercredi et jeudi, avec des rafales de 100 à 130 km/h sur le littoral, et de 90 à 110 km/h à l’intérieur des terres, indique le dernier bulletin de prévisions de l’institut.Ces vents soufflant d’ouest à nord-ouest occasionneront “de très fortes vagues et une surélévation temporaire du niveau de la mer”, ajoute Météo-France.Ce phénomène, combiné à des coefficients de marée “de vive-eau” (autour de 80), risque de provoquer des “submersions marines” sur les côtes de la Gironde, des Landes et des Pyrénées-Atlantiques, ainsi qu’en Seine-Maritime, départements placés en vigilance orange à ce titre depuis la fin de nuit prochaine jusqu’en milieu d’après-midi jeudi.Cette “forte tempête automnale”, qui intervient “après une longue période de temps calme”, alimentera un “vent fort” sur la quasi-totalité du pays, prévoit Météo France, qui s’attend également à de gros cumuls de pluie dans les Alpes du Nord.

Tempête Benjamin: gros coup de vent jeudi sur le littoral atlantique et la Manche

La tempête Benjamin occasionnera de “violentes rafales de vent” et de “fortes vagues” sur la façade atlantique et le littoral de la Manche jeudi matin, a annoncé Météo France mercredi en plaçant sept départements en vigilance orange.La Manche, la Vendée, la Charente-Maritime, la Gironde, les Landes et les Pyrénées-Atlantiques seront particulièrement exposées au vent dès la fin de nuit entre mercredi et jeudi, avec des rafales de 100 à 130 km/h sur le littoral, et de 90 à 110 km/h à l’intérieur des terres, indique le dernier bulletin de prévisions de l’institut.Ces vents soufflant d’ouest à nord-ouest occasionneront “de très fortes vagues et une surélévation temporaire du niveau de la mer”, ajoute Météo-France.Ce phénomène, combiné à des coefficients de marée “de vive-eau” (autour de 80), risque de provoquer des “submersions marines” sur les côtes de la Gironde, des Landes et des Pyrénées-Atlantiques, ainsi qu’en Seine-Maritime, départements placés en vigilance orange à ce titre depuis la fin de nuit prochaine jusqu’en milieu d’après-midi jeudi.Cette “forte tempête automnale”, qui intervient “après une longue période de temps calme”, alimentera un “vent fort” sur la quasi-totalité du pays, prévoit Météo France, qui s’attend également à de gros cumuls de pluie dans les Alpes du Nord.

Ukraine: au moins six morts et des coupures de courant après des frappes russes

Au moins six personnes ont été tuées dans une nouvelle vague de frappes russes qui ont provoqué des coupures de courant à travers l’Ukraine et touché notamment Kiev mercredi, le jour où le président Volodymyr Zelensky est attendu en Suède pour un accord d’exportation d’armes.M. Zelensky a atterri à Oslo en matinée pour une rencontre avec le Premier ministre norvégien, Jonas Gahr Støre, avant une rencontre prévue en Suède avec le Premier ministre Ulf Kristersson dans la ville de Linköping, siège du groupe de défense Saab.Ces attaques interviennent alors que le président américain Donald Trump a reporté sine die sa rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine en disant qu’il ne voulait pas de discussions “pour rien”. Les deux dirigeants envisageaient de se retrouver à Budapest pour tenter de trouver une issue à la guerre en Ukraine.La Russie multiplie depuis des semaines les frappes sur le réseau électrique et les infrastructures gazières en Ukraine, provoquant régulièrement des coupures de courant à l’approche de l’hiver.Après les bombardements de la nuit, le ministère ukrainien de l’Energie a annoncé des coupures d’urgence dans “la plupart des régions”. “Les travaux de réparation d’urgence ont commencé là où la situation sécuritaire le permet”, a-t-il ajouté.Selon le président Volodymyr Zelensky, au moins six personnes ont été tuées dans ces frappes qui ont touché une dizaine de régions, dont une jeune mère et ses deux enfants. Les services de secours ont fait état d’au moins 22 blessés.”Une nouvelle nuit qui prouve que la Russie ne ressent pas suffisamment de pression pour mettre fin à la guerre”, a dénoncé M. Zelensky, appelant les Européens et Washington à prendre “des sanctions sévères”.- “Frappes brutales” -Dans la nuit, les journalistes de l’AFP à Kiev ont entendu une dizaine d’explosions et vu une colonne de fumée s’élevant au-dessus de la capitale, où deux personnes ont été tuées selon le maire Vitali Klitschko.”Il y a eu un bruit (de drone) qui s’est soudainement accéléré, suivi d’un boum. Je me suis levée d’un bond (…) les fenêtres ont volé en éclats”, a raconté à l’AFP une habitante, Mariana Gortchenko, technicienne dentaire de 41 ans.A Kharkiv, la deuxième ville d’Ukraine située dans le nord-est, une école maternelle a été touchée et des enfants ont été blessés, a annoncé sur Telegram son maire Igor Terekhov.Dénonçant des “frappes brutales”, le chef de la diplomatie ukrainienne Andriï Sybiga a appelé les alliés de Kiev à lui fournir des fonds, des systèmes de défense antiaérienne et des équipements pour réparer les dégâts.”Il est temps d’abandonner les voeux pieux et de faire preuve de fermeté”, a-t-il indiqué sur X, insistant lui aussi sur des “sanctions sévères” et la saisie des avoirs russes gelés en Europe.L’Ukraine est confrontée depuis plusieurs semaines à des coupures de courant affectant des dizaines de milliers de personnes après une campagne de frappes russes qui rappelle celles des hivers précédents. Ses capacités de production de gaz ont aussi été durement touchées.L’armée ukrainienne vise de son côté régulièrement des raffineries de pétrole et des conduites d’hydrocarbures en Russie, une stratégie qui a provoqué une hausse des prix du carburant dans ce pays depuis l’été.Mercredi, le ministère russe de la Défense a rapporté avoir neutralisé 33 drones ukrainiens au cours de la nuit et 13 autres dans la matinée.- “Rencontre pour rien” -Les efforts pour mettre fin à l’invasion russe de l’Ukraine, lancée en 2022, semblent pour leur part une nouvelle fois dans l’impasse.Le président américain Donald Trump avait annoncé récemment qu’il rencontrerait Vladimir Poutine au cours des deux prochaines semaines à Budapest, en Hongrie. En parallèle, il faisait pression sur l’Ukraine pour qu’elle renonce à la région orientale du Donbass en échange de la paix, a révélé à l’AFP un haut responsable ukrainien.Mais mardi, M. Trump a indiqué que cette réunion était reportée, expliquant ne pas vouloir d’une “rencontre pour rien”.Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov ont également annulé une réunion prévue pour organiser la rencontre de Budapest, dont ils avaient pourtant parlé au téléphone.Le Kremlin avait déclaré plus tôt mardi qu’il n’y avait pas de date “précise” pour une nouvelle rencontre Trump-Poutine.Volodymyr Zelensky s’était lui rendu vendredi à Washington, où il avait échoué à convaincre Donald Trump de lui fournir des missiles de croisière Tomahawk. A son retour en Ukraine, il avait exhorté les Occidentaux à renoncer à l’apaisement face à Moscou.

Terres rares: l’accord Washington-Canberra peut défier la domination chinoise, selon un patron du secteur

La domination chinoise sur la production de terres rares pourrait bientôt être remise en cause par le rapprochement australo-américain, estime mercredi dans un entretien à l’AFP le patron de la société minière australienne Arafura Rare Earths (ex-Arafura Resources), Darryl Cuzzubbo. Les Etats-Unis et l’Australie ont signé lundi à Washington un accord sur les minéraux critiques dont le sous-sol australien regorge, Canberra se posant ainsi en alternative fiable pour son allié Washington, qui cherche à se libérer de l’étau de Pékin qui règne en maître sur ce marché crucial pour l’industrie mondiale – de la fabrication de panneaux solaires, à celle de missiles de précision. “La Chine contrôle essentiellement le marché des terres rares en contrôlant les prix”, indique M. Cuzzubbo à l’AFP.”Le problème, c’est que la Chine montre qu’elle va utiliser son contrôle à 90% de la production de terres rares comme un outil géopolitique”, souligne-t-il. Non seulement la Chine détient un quasi-monopole sur la production de terres rares, mais elle dispose en plus d’un moyen de pression considérable en étant pratiquement le seul pays capable de raffiner ces métaux à l’échelle industrielle.Etats-Unis, Allemagne ou Corée du Sud… Les pays manufacturiers recherchent depuis longtemps des partenaires alternatifs à la puissance asiatique. Et l’accord Washington-Canberra ouvre la voie à d’autres chaînes d’approvisionnement, s’enthousiasme M. Cuzzubbo.”Cela donne alors aux investisseurs l’assurance que ces pays partageant les mêmes préoccupations qu’eux agiront pour contrer le contrôle de la Chine.”Avec l’accord lundi, les Etats-Unis ont accepté de contribuer au financement d’une série de projets liés aux terres rares en Australie en échange d’un accès préférentiel aux minéraux extraits.Car si elle excelle dans l’extraction, l’Australie peine à traiter ces minéraux critiques sur son territoire. Plus de 90% de son lithium est expédié chaque année vers les gigantesques raffineries chinoises. Arafura possède l’un des premiers projets à recevoir un financement dans le cadre de l’accord Washington-Canberra et vise à augmenter rapidement sa capacité de raffinage.Une autre entreprise australienne, Lynas Rare Earths, a déjà signé un contrat de 258 millions de dollars américains (223 millions d’euros) pour la construction d’une raffinerie de terres rares au Texas.”Il va y avoir une sorte de jeu avec la Chine tant que cette chaîne d’approvisionnement diversifiée ne sera pas en place”, anticipe Darryl Cuzzubbo.”Et la Chine va en tirer tout ce qu’elle peut, car elle sait que d’ici trois à cinq ans, elle commencera à perdre le contrôle”, pense-t-il.Pour les analystes, il est peu probable que l’Australie produise un jour des terres rares raffinées à l’échelle de la Chine – mais le développement de cette activité sur l’île de l’Océanie pourrait toutefois réduire l’emprise chinoise. “L’Australie est le partenaire le plus important des États-Unis pour contrer la domination de la Chine dans le domaine des terres rares”, a également estimé cette semaine le Centre for Strategic and International Studies, un organisme américain. 

Ligue des champions: le PSG commence à tourner la page des blessures avec brio

Avec six joueurs cadres buteurs mardi lors de la démonstration à Leverkusen en Ligue des champions (7-2), dont les revenants Ousmane Dembélé et Désiré Doué, le PSG a commencé à tourner la page sans encombres après l’hécatombe des blessures… alors même qu’il manquait encore trois titulaires.”Ce début de saison a été très bizarre et très difficile pour nous. On a surmonté ce moment”, a reconnu mardi soir Luis Enrique, évoquant les multiples blessures qui ont touché l’effectif parisien depuis le mois de septembre.Et pour ouvrir cette nouvelle séquence de la saison parisienne, rien de mieux qu’un doublé de Désiré Doué en sept minutes et un but du Ballon d’or Ousmane Dembélé, trois minutes après son entrée en jeu.Sur la pelouse de la BayArena, l’effectif n’était toutefois pas encore au complet car il manquait toujours trois joueurs titulaires de la finale de mai dernier contre l’Inter Milan (5-0): Marquinhos, sur le banc mais qui n’est pas entré en jeu, Joao Neves et Fabian Ruiz, qui n’ont pas fait le voyage en Allemagne.Vainqueurs de l’Atalanta Bergame (4-0) en septembre et sur le terrain du FC Barcelone (2-1) le 1er octobre avec une équipe B et des buts de Senny Mayulu et Gonçalo Ramos, d’ordinaire remplaçants, les Parisiens ont mardi marqué leur sept buts avec six joueurs titulaires en finale: Willian Pacho (7e), Désiré Doué (41, 45+3e), Khvicha Kvaratskhelia (44e), Nuno Mendes (50e), Ousmane Dembélé (66e) et Vitinha (90e). – “Vitinha, notre maestro” -Avec le retour des deux attaquants français blessés depuis six semaines et de “Kvara”, absent aussi à Barcelone, les joueurs de Luis Enrique ont pris la tête provisoirement du classement européen et marqué les esprits.La fin de la première période assez folle et une grande partie de la seconde ont rappelé à toute l’Europe l’étendue du talent du champion d’Europe avec ses revenants, sachant que son trio offensif de la finale de la Ligue des champions n’a pas encore rejoué ensemble.”On a gagné les trois matches, on a neuf points. Il faut continuer et il faut enchaîner les buts aussi, c’est important pour la fin”, a rappelé Nuno Mendes, de plus en plus libre et qui continue de briller, lui qui a réussi à éviter les blessures, comme seulement trois autres cadres: Vitinha, Achraf Hakimi et Willian Pacho.Malgré la cadence, ces quatre cadres ont tenu leur rang lors des pépins physiques multiples qui ont touché le reste de l’équipe.Mardi soir, Vitinha (passeur et buteur comme Mendes et “Kvara”) a encore éclaboussé la rencontre par ses inspirations, donnant le rythme à son équipe, aux côtés de Senny Mayulu et Warren Zaïre-Emery, de nouveau convaincant. “Il contrôle le match et le ballon aux moments les plus importants, il contrôle tout ce que nous devons faire”, a commenté Luis Enrique. “Vitinha, c’est notre maestro”, a glissé aussi Ousmane Dembélé.- Zabarnyi, seule ombre -Face à Leverkusen, invaincu depuis deux mois mais qui faisait face à de nombreuses absences, tous les joueurs titulaires ont été au rendez-vous, hormis Illya Zabarnyi, aligné en défense centrale à la place de Marquinhos.L’Ukrainien n’a pas marqué de points en concédant deux pénalties coup sur coup (24e, 37e, un seul transformé) pour deux fautes dans la surface (de la main et sur Christian Kofane). Paris a été alors bousculé quelques minutes au moment de l’égalisation (1-1, 38e), avant que le rouleau compresseur ne se mette en route.Malgré cette seule ombre au tableau, le message est clair: “Nous cherchons à encore tout gagner cette saison. On a de la confiance de l’année dernière. Notre objectif est réel et vrai”, a insisté Luis Enrique, avant le choc face au Bayern Munich le 4 novembre au Parc des princes.Il restera ensuite quatre matches: contre Tottenham (26 novembre), à Bilbao (10 décembre), au Sporting (20 janvier) et face à Newcastle (28 janvier). 

“Polluants éternels”: les pistes de l’Anses pour mieux les contrôler

Ils sont présents dans l’air, les sols, l’eau, les aliments: l’Agence nationale de sécurité sanitaire Anses a formulé dans deux rapports publiés mercredi des recommandations pour mieux contrôler les “polluants éternels” ou PFAS, prônant d’étendre le champ des contrôles de ces composés chimiques persistants.Pendant deux ans, les services de l’agence ont compilé “près de deux millions de données relatives à 142 PFAS pour lesquels des mesures ont été réalisées”.”On les a complétées par d’autres substances pour lesquelles on a trouvé des informations sur leur présence dans des sources de contamination ou sur des données de toxicité qui n’existaient pas dans les bases de données ou dans la littérature qu’on avait collectées”, a indiqué Nawel Bemrah, coordinatrice du groupe de travail sur les PFAS.Les PFAS, utilisés par l’industrie dans de nombreux objets pour leurs propriétés antiadhésives, imperméabilisantes ou leur résistance à la chaleur, sont extrêmement persistants dans l’environnement et ont pour certains des effets délétères sur la santé.En tout, l’agence propose “une stratégie de surveillance pour 247 PFAS” au total, sur les milliers de molécules existantes de cette famille. Pour définir cette stratégie, elle a établi un “score” pour chacune des molécules étudiées, basé sur les données disponibles d’occurrence et de toxicité.Car si la restriction de l’usage de ces molécules, comme le font certains pays dont la France, est “une priorité pour limiter leurs émissions”, “face à une famille de substances aussi vaste et hétérogène, identifier les plus préoccupantes est un élément majeur pour optimiser les dispositifs de surveillance”, souligne l’Anses.Parmi ses principales recommandations, l’agence prône une extension de la liste de 20 PFAS qui seront contrôlés en France dans l’eau du robinet à partir du 1er janvier 2026, avec l’ajout de cinq PFAS supplémentaires, dont l’acide trifluoroacétique ou TFA.”Le TFA a été intégré parce qu’il répond à des enjeux de santé publique. Il a une forte occurrence essentiellement dans l’eau et en plus certaines études ont révélé qu’il se retrouvait également dans le sang humain”, a indiqué Mme Bemrah.- Des “trous” dans la raquette -A ce stade non réglementée, cette molécule, matière première dans la production de produits phytosanitaires ou pharmaceutiques (antidiabétiques, antiviraux, anti-VIH, thérapies anticancéreuses…) et dont la toxicité est en cours d’évaluation par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), est le PFAS “le plus retrouvé” dans l’eau du robinet, selon un rapport d’enquête de Générations Futures, publié en février.Autre recommandation de l’Anses, alors que seuls quatre PFAS (PFOS, PFOA, PFHxS, PFNA) sont réglementés à l’échelle européenne dans certaines familles d’aliments (poissons, crustacés, œufs, viande), l’Agence recommande d’étendre la surveillance à plus d’une vingtaine de PFAS en tout et de contrôler d’autres types d’aliments comme les céréales, les fruits et légumes, le miel, le sucre et les aliments pour enfants.Concernant la contamination des populations, “les teneurs moyennes en PFAS qui ont été mesurées dans le sang de la population française sont du même ordre de grandeur que celles mesurées chez nos voisins européens”, que ce soit chez les enfants ou chez les adultes, a indiqué Céline Druet, directrice adjointe à l’évaluation des risques.Les niveaux relevés se situent, là encore en moyenne, “en dessous des seuils sanitaires” existants, a précisé Mme Bemrah.Les travaux menés par l’Anses ont également permis d’établir “des trous assez conséquents” dans les connaissances: “dans l’air, dans le sol, dans les poussières, il n’y a pratiquement aucun élément de surveillance” en France, a déclaré Matthieu Schuler, directeur général délégué du pôle Sciences pour l’expertise, lors de la présentation des rapports.L’Anses recommande par ailleurs d’investiguer d’autres sources de contamination, comme les matériaux au contact des denrées alimentaires ou au contact de l’eau, les matériaux de construction”, entre autres.Enfin, l’agence recommande d’acquérir des connaissances sur les expositions professionnelles en s’appuyant notamment sur les travaux de l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS).Cet institut, financé par une dotation de l’Assurance-maladie, a lancé fin 2024 une grande enquête à ce sujet, qui doit livrer ses résultats d’ici fin 2025.

“Polluants éternels”: les pistes de l’Anses pour mieux les contrôler

Ils sont présents dans l’air, les sols, l’eau, les aliments: l’Agence nationale de sécurité sanitaire Anses a formulé dans deux rapports publiés mercredi des recommandations pour mieux contrôler les “polluants éternels” ou PFAS, prônant d’étendre le champ des contrôles de ces composés chimiques persistants.Pendant deux ans, les services de l’agence ont compilé “près de deux millions de données relatives à 142 PFAS pour lesquels des mesures ont été réalisées”.”On les a complétées par d’autres substances pour lesquelles on a trouvé des informations sur leur présence dans des sources de contamination ou sur des données de toxicité qui n’existaient pas dans les bases de données ou dans la littérature qu’on avait collectées”, a indiqué Nawel Bemrah, coordinatrice du groupe de travail sur les PFAS.Les PFAS, utilisés par l’industrie dans de nombreux objets pour leurs propriétés antiadhésives, imperméabilisantes ou leur résistance à la chaleur, sont extrêmement persistants dans l’environnement et ont pour certains des effets délétères sur la santé.En tout, l’agence propose “une stratégie de surveillance pour 247 PFAS” au total, sur les milliers de molécules existantes de cette famille. Pour définir cette stratégie, elle a établi un “score” pour chacune des molécules étudiées, basé sur les données disponibles d’occurrence et de toxicité.Car si la restriction de l’usage de ces molécules, comme le font certains pays dont la France, est “une priorité pour limiter leurs émissions”, “face à une famille de substances aussi vaste et hétérogène, identifier les plus préoccupantes est un élément majeur pour optimiser les dispositifs de surveillance”, souligne l’Anses.Parmi ses principales recommandations, l’agence prône une extension de la liste de 20 PFAS qui seront contrôlés en France dans l’eau du robinet à partir du 1er janvier 2026, avec l’ajout de cinq PFAS supplémentaires, dont l’acide trifluoroacétique ou TFA.”Le TFA a été intégré parce qu’il répond à des enjeux de santé publique. Il a une forte occurrence essentiellement dans l’eau et en plus certaines études ont révélé qu’il se retrouvait également dans le sang humain”, a indiqué Mme Bemrah.- Des “trous” dans la raquette -A ce stade non réglementée, cette molécule, matière première dans la production de produits phytosanitaires ou pharmaceutiques (antidiabétiques, antiviraux, anti-VIH, thérapies anticancéreuses…) et dont la toxicité est en cours d’évaluation par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), est le PFAS “le plus retrouvé” dans l’eau du robinet, selon un rapport d’enquête de Générations Futures, publié en février.Autre recommandation de l’Anses, alors que seuls quatre PFAS (PFOS, PFOA, PFHxS, PFNA) sont réglementés à l’échelle européenne dans certaines familles d’aliments (poissons, crustacés, œufs, viande), l’Agence recommande d’étendre la surveillance à plus d’une vingtaine de PFAS en tout et de contrôler d’autres types d’aliments comme les céréales, les fruits et légumes, le miel, le sucre et les aliments pour enfants.Concernant la contamination des populations, “les teneurs moyennes en PFAS qui ont été mesurées dans le sang de la population française sont du même ordre de grandeur que celles mesurées chez nos voisins européens”, que ce soit chez les enfants ou chez les adultes, a indiqué Céline Druet, directrice adjointe à l’évaluation des risques.Les niveaux relevés se situent, là encore en moyenne, “en dessous des seuils sanitaires” existants, a précisé Mme Bemrah.Les travaux menés par l’Anses ont également permis d’établir “des trous assez conséquents” dans les connaissances: “dans l’air, dans le sol, dans les poussières, il n’y a pratiquement aucun élément de surveillance” en France, a déclaré Matthieu Schuler, directeur général délégué du pôle Sciences pour l’expertise, lors de la présentation des rapports.L’Anses recommande par ailleurs d’investiguer d’autres sources de contamination, comme les matériaux au contact des denrées alimentaires ou au contact de l’eau, les matériaux de construction”, entre autres.Enfin, l’agence recommande d’acquérir des connaissances sur les expositions professionnelles en s’appuyant notamment sur les travaux de l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS).Cet institut, financé par une dotation de l’Assurance-maladie, a lancé fin 2024 une grande enquête à ce sujet, qui doit livrer ses résultats d’ici fin 2025.