CNN’s future unclear as Trump applies pressure

CNN is heading into an uncertain future with its parent company Warner Bros. Discovery (WBD) destined for a takeover — and US President Donald Trump hoping the change will allow him to influence the iconic news network’s programming.WBD has urged shareholders to reject a hostile takeover bid from Paramount Skydance, in favor of a deal offered by streaming giant Netflix.Paramount’s CEO David Ellison — whose father is Oracle co-founder Larry Ellison, a close Trump ally — has assured the US president that he would retool CNN’s editorial stance and lineup if his bid were successful, The Wall Street Journal reported. That could put on-air talent such as Kaitlan Collins and Jake Tapper, who have both drawn Trump’s ire, in jeopardy.And Trump appears ready to use the situation to his advantage, saying openly that he will be involved in the government’s decision on an eventual deal, instead of leaving it to the Justice Department.”I don’t think the people that are running that company right now and running CNN, which is a very dishonest group of people, I don’t think that should be allowed to continue,” Trump told business leaders last week at the White House.”I think CNN should be sold along with everything else.”- ‘Perilous time’ -Trump has long had a hostile relationship with CNN and other major news organizations, branding them “fake news” and attacking them repeatedly on social media. His insistence that CNN end up in friendly hands appears to favor the Paramount bid — even though the Netflix deal would also involve selling off the news network to an as-yet-unknown buyer.Ellison’s group obtained regulatory approval in July for a merger between Paramount and Skydance after committing to modify the editorial direction of CBS network.”President Trump has publicly put a bullseye on the television news network,” University of Maryland broadcast journalism professor Mark Feldstein told AFP.”I think this is a very perilous time for CNN both politically and economically,” he said. “Paramount’s craven tilt to the right would clearly pose a threat to CNN’s editorial independence, but it’s not clear that the news network would be much better off if Netflix buys Warner Brothers and leaves CNN out of the deal, either.”CNN is popular with left-leaning viewers but is regularly watched by 20 percent of Republicans, according to a Pew Research study.Under Netflix’s deal, WBD would likely spin off CNN and its other television networks into a separate company called Discovery Global.CNN would thus wind up part of a highly-indebted public company with weak growth prospects and still on cable television, which has been losing millions of subscribers in the United States each year.In that context, it would be tough for Discovery Global to justify investing money in CNN because it will need to focus on its overall bottom line, said Madison and Wall consulting firm chief executive Brian Wieser.- ‘Get after our audiences’ -Under the leadership of former New York Times and BBC head Mark Thompson, CNN is undergoing a major strategic reorientation to reduce its dependence on traditional television audiences.In October, it launched a subscription service (at $6.99 per month) that includes streaming access to most programs as well as the CNN.com website, which introduced a paywall nearly a year ago.Thompson said recently that a study commissioned by CNN showed that some 18 million Americans who had ditched cable television since the coronavirus pandemic would be “very interested” in paying for standalone subscriptions.”To continue to keep CNN strong in the future,” the executive argued, “we better get after our audiences where they currently are.”Fox News, CNBC, Newsmax and even NBC News have attempted streaming-only products, but all of them are add-ons.Once the leading all-news network, CNN now attracts fewer than 500,000 viewers on average per day — far behind rivals MSNBC and Fox News, but also the home improvement channel HGTV — but maintains it is still profitable.CNN nevertheless “still holds an important place within the broader news media landscape, especially given its brand power and global reach,” said University of Pennsylvania media policy professor Victor Pickard.For Wieser, “the best thing for CNN would be to sell it separately. But the problem is there’s almost no way that will happen without the Trump administration involving itself.”

Endeuillé, isolé mais libre de rêver : être jeune en Ukraine

Ombre de moustache, tignasse ébouriffée et casquette de marque : Bogdan serait l’ado lambda, s’il ne concentrait les malheurs d’une jeune génération ukrainienne marquée par bientôt quatre ans de guerre.Son père Stanislav, militaire de carrière, est mort le 30 mars 2022 à l’âge de 45 ans en défendant Kharkiv. Epuisée par les épreuves, sa mère Iryna, 50 ans, a été diagnostiquée à l’automne d’un cancer de l’utérus de stade trois.Bogdan Levtchikov, 15 ans, ne connaît plus personne de son âge dans sa ville de Balakliia (est de l’Ukraine) occupée par l’armée russe de mars à septembre 2022, reconquise par les forces ukrainiennes mais régulièrement sous le feu russe, à 70 km du front.”Ma mère et moi sommes revenus quelques jours après la libération de la ville et il n’y avait plus d’enfants, aucun magasin ouvert, rien”, se souvient-il. La vie n’a repris qu’au compte-gouttes, avec seulement une fraction des 26.000 habitants d’avant-guerre encore sur place – dont beaucoup de personnes âgées.Les lieux jadis fréquentés par les jeunes sont largement désertés. Le parc à skateboard, les bords de la rivière Balakliia ont été minés par les Russes. Les mines y ont depuis été enlevées “mais la rumeur dit que ce n’est toujours pas sûr d’y aller”, explique Bogdan.L’adolescent suit ses cours exclusivement en ligne. Son quotidien est rythmé par les alertes antiaériennes.Descendre quatre étages à pied pour se réfugier au sous-sol est au dessus des forces de sa mère. Fils et mère étendent alors un matelas dans la petite entrée de leur appartement, seule pièce un peu protégée car ne donnant pas sur une fenêtre. “Nous nous sommes habitués à nous débrouiller à deux. Nous formons une équipe soudée”, sourit Bogdan. Aucune de ces épreuves ne se lit sur le visage calme de l’adolescent. “Ce n’est pas que Bogdan. Tous les enfants se sont adaptés si vite. Cette génération, je ne sais pas comment la qualifier”, observe sa mère, circonspecte.Elle n’est pas la seule à se poser la question. Près de 24.000 jeunes Ukrainiens de 11 à 17 ans ont été interrogés fin 2023 sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). “La proportion de ceux qui se sentent heureux a chuté de façon significative” après l’invasion russe du 24 février 2022. Mais “les adolescents ukrainiens démontrent un niveau plutôt élevé de capacité à affronter la guerre”, relève l’étude.Selon une autre enquête publiée en août dernier, 34% des enfants citent les examens scolaires comme principale source de stress et 27% seulement les sirènes antiaériennes. “Ces résultats suggèrent de façon inquiétante que la guerre fait désormais partie du quotidien de nombreux enfants”, avance cette étude publiée par le programme ukrainien de santé mentale “Comment allez-vous?” et par l’Unicef, l’agence des Nations Unies pour l’enfance.- “On va retrouver ta maman” -Près d’un million de jeunes Ukrainiens étudient en ligne, dont 300.000 exclusivement via internet, selon le ministère de l’Éducation, contraints à un confinement sans fin commencé avec le Covid dès mars 2020.Un isolement particulièrement ressenti dans la région de Kharkiv, la deuxième ville du pays, cible quotidienne d’attaques aériennes, à 40 km de la frontière russe. Quelques restaurants et cafés restent ouverts jusqu’au couvre-feu de 23 heures. Puis chaque nuit ou presque charrie son lot d’attaques de drones et de missiles. La matinée suivante résonne des travaux des équipes de volontaires qui réparent ce qui peut l’être.  La région de Kharkiv est celle où le plus d’établissements éducatifs ont été détruits ou endommagés par des frappes russes: 843, soit 20% du total national (4.358), relevait mi-décembre le site gouvernemental saveschools.in.ua.Sur les réseaux sociaux, le site d’investigation en ligne Bellingcat – avec qui des journalistes de l’AFP à Kiev et à Paris ont collaboré pour cette enquête – a recensé à Kharkiv et ses environs plus de cent frappes russes documentées par des vidéos ou des photos contre des établissements éducatifs ou des lieux de loisirs pour jeunes, ou à proximité immédiate.Comme ce 22 octobre, quand des enfants en pleurs sont évacués d’une crèche du centre ville. “On va retrouver ta petite maman”, assure un secouriste à la fillette qu’il évacue dans la fumée et les débris.- Écoles souterraines – Ievanguelina Toutouriko, 14 ans, n’avait plus mis les pieds dans une salle de classe depuis le début de l’invasion russe.Depuis le 1er septembre, elle s’assoit à nouveau aux côtés de ses camarades mais dans une école construite plusieurs mètres sous terre et sans lumière naturelle.”J’aime beaucoup ça car je peux à nouveau communiquer en vrai avec mes camarades”, se réjouit l’adolescente aux longs cheveux, cravate noire défaite sur chemisier blanc. Une socialisation qu’elle n’avait plus connue depuis un “séjour de répit” organisé par la ville de Lille (nord de la France) en mai dernier. Paradoxe: il aura fallu à Ievanguelina traverser l’Europe pour “rencontrer la plupart de (ses) amis actuels” à Kharkiv, dans un environnement enfin paisible et propice aux amitiés adolescentes.Dans l’école visitée par l’AFP, afin que cela profite au plus d’enfants possible, les jours de cours sont divisés en deux demi-journées, l’une en classe, l’autre à la maison devant l’ordinateur. L’établissement, où les parents jouent des coudes pour inscrire leurs rejetons, peut ainsi accueillir 1.400 jeunes, weekends compris. Construite en un temps record de neuf mois, l’établissement se devine à peine de l’extérieur. Pour y entrer, il faut pousser une lourde porte blindée façon sous-marin.”L’école a été construite en respectant toutes les normes d’un abri antiradiation (nucléaire). Nous sommes ici probablement dans un des abris les plus sûrs de toute l’Ukraine”, relève fièrement sa directrice Natalia Teplova, la cinquantaine. Au plus fort des combats au début de la guerre dans les faubourgs de la ville, 70% des enfants avaient été mis à l’abri, à l’étranger ou à l’ouest du pays. Ces écoles souterraines ont fait revenir des familles à Kharkiv (1,5 millions d’habitants avant guerre) et une dizaine y seront en activité d’ici la fin de l’année, selon la mairie.En Ukraine 96 établissements souterrains accueillent des écoliers, le plus souvent près du front et de la frontière russe. Un total de 211 autres bunkers scolaires sont en construction, selon le ministère de l’Éducation.- “Ne pas vivre dans la peur” – A Kharkiv, pas de sport à l’école en extérieur, trop exposé. Dans les clubs, c’est plus flou.Sur un terrain en synthétique, l’entraîneur Oleksandr Androuchtchenko encourage de la voix de jeunes footeux, sous les yeux d’une poignée de parents emmitouflés.”Toute compétition sportive officielle est interdite dans la région. Mais nous ne sommes pas une structure d’Etat, alors on se débrouille dans notre coin”, explique cet ancien combattant.  Les parents “comprennent que leurs enfants ne se sont pas du tout développés (sportivement) depuis les années Covid. Et que c’est mieux pour eux de faire du foot, du judo, de la natation, plutôt que de rester devant leur téléphone”, explique M. Androuchtchenko.Dans l’enceinte de la plus grande piscine de Kharkiv, Aïouna Morozova abonde: “On ne peut pas vivre constamment dans la peur”.L’immense bâtiment à l’austère architecture soviétique a fermé après deux lourdes frappes en mars 2022, puis rouvert en mai 2024. Quand une vitre cède sous l’onde de choc d’un énième bombardement, on la remplace par du contreplaqué ou du plastique. “L’eau et la natation soignent tout”: telle est le credo de Mme Morozova, une des responsables de la piscine. Un espace de soin aquatique a été créé pour les soldats amputés. Quant aux enfants: “D’abord deux ans de Covid, puis quatre ans de guerre, ils deviennent fous”, témoigne cette éducatrice de 38 ans. Chevelure de feu, sourire quasi carnassier, Aïouna porte à merveille son prénom d’origine tatare (“grande ourse”). Mais les blessures de guerre affleurent vite. Dans son cas, plusieurs heures enterrée sous les décombres d’un bâtiment public frappé le 1e mars 2022. “J’en fais encore des cauchemars, j’évite les espaces clos, les ascenseurs. Et oui, j’ai été voir un psychologue.”En Ukraine, les moyens manquent pour mesurer l’impact du conflit sur la jeune génération.”D’autres pays construisent leur système (de protection de santé mentale) depuis cinquante ans. En raison de notre héritage soviétique, nous sommes les derniers à nous y être mis”, explique Oksana Zbitnieva, cheffe du centre de coordination interministériel pour la santé mentale.”Nous n’avons pas assez de psychologues”, reconnaît-elle. Pour y pallier, “130.000 professionnels de santé de première ligne – infirmières, pédiatres, médecins de famille – ont reçu une formation en santé mentale certifiée par l’OMS.” – Automutilation – Quand l’AFP la rencontre à Khorocheve, au milieu des champs de tournesol, à 15 km au sud de Kharkiv, la psychologue Maryna Doudnyk, 50 ans, vient d’animer pendant trois heures des ateliers pour aider une cinquantaine d’enfants de six à onze ans à exprimer leurs sentiments.Le brouhaha s’estompe, son équipe range les gilets pare-balles – systématiquement emportés dans la camionnette, sécurité oblige -.”Bien sûr que je suis fatiguée. Mais c’est agréable de faire cela pour les enfants. Avec la guerre, nous vivons tous dans le stress et cela a un énorme impact sur l’état émotionnel des jeunes.”En consultation, cette employée de “Voix des enfants”, une ONG ukrainienne très active dans le soutien à la jeunesse, diagnostique “beaucoup de peur et d’anxiété chez les enfants”. “Les adolescents souffrent d’automutilation, de pensées suicidaires.” S’occuper d’eux fait oublier à Maryna Doudnyk sa propre blessure intime: la fuite de sa ville natale de Marioupol, bombardée puis occupée par l’armée russe. “Nous n’avons plus de chez-nous, rien. Tout a été détruit.”  Certains ados choisissent de se blinder.Illia Issaïev a détesté quand sa famille a d’abord fui la guerre en passant en Russie. Une errance de plusieurs mois qui a renforcé ses convictions ultra-nationalistes. A 18 ans aujourd’hui, physique sec, yeux bleu acier, Illia se présente comme un des responsables de l’organisation radicale “Prava Molod” (“La vraie jeunesse”) pour la région de Kharkiv. Nous rencontrons Illia alors qu’il forme un groupe de jeunes hommes au maniement des drones militaires, sa spécialité. Ses moments passés d'”apathie”, comme il dit, sont derrière lui: “Les temps difficiles rendent les gens plus forts. Notre période fabrique des gens forts qui vont construire un bon pays”, tranche-t-il.Pas aussi simple pour Kostiantyn Kossik, sous médicaments pour soigner ses tics, malaises et migraines. “C’est à cause de la guerre. Je suis constamment nerveux, sous tension. Cela affecte énormément ma santé”, lâche le jeune homme au cheveu ras et à la barbe rousse finement taillée.Kostiantyn, 18 ans, est originaire du Donetsk, région secouée par des combats dès 2014. Il a grandi à Avdiivka, ville-martyre aujourd’hui en ruines, passée sous contrôle russe après des mois de combats.”J’ai connu la guerre à l’âge de six ans. Pour un petit garçon, c’était très intéressant. Les chars, les soldats, les armes automatiques. Quand j’ai eu l’âge de comprendre, c’est devenu beaucoup moins drôle”. Des semaines dans le sous-sol de sa maison secouée par les explosions, aucun voisin à proximité. “D’un côté cela m’a endurci. Mais j’aurais préféré une enfance normale, avec des amis, de la joie.”- “Continuer à rêver” -Comme près de quatre millions de personnes déplacées à l’intérieur de l’Ukraine, la famille de Kostiantyn vit d’expédients. Elle loue une maison sans chauffage à Irpin, près de Kiev. La mère passe ses journées à s’occuper de son beau-père, grabataire après une série d’infarctus liés au conflit.Kostiantyn est en deuxième année de droit international. “Pour pouvoir protéger les droits humains, en Ukraine et ailleurs dans le monde” espère-t-il, en dépit d’un anglais sommaire. Il est fier d’étudier à l’Université d’Irpin encore endommagée par un missile russe en octobre 2022.”Les enfants dorment dans des abris antiaériens, ils perdent leurs parents, leurs amis. Et pourtant ils continuent à vivre, à rêver”, relève le ministre des Affaires sociales Denys Oulioutine.Retrouvons Bogdan, l’adolescent de Balakliia. Il joue et échange sur son ordinateur avec “ses nouveaux amis”, tous en ligne. Il passe des heures en particulier avec Lana, une jeune fille de son âge avec qui “il s’est découvert beaucoup de points communs”. Bogdan nourrit un rêve: “Nous voulons vraiment nous rencontrer avec Lana. J’en ai parlé à ma mère. Peut-être nos parents pourront-ils arranger quelque chose”.Mais Lana habite à Dnipro, à 400 km au sud-est. Un autre monde dans l’Ukraine en guerre. Et Balakliia a subi le 17 novembre deux nouvelles frappes, qui ont tué trois personnes et en ont blessé treize dont quatre enfants. A 300 mètres de l’immeuble de Bogdan et de sa mère.

Le fils du cinéaste Rob Reiner en attente d’une comparution devant un juge

Nick Reiner, soupçonné du meurtre de son père, le cinéaste américain Rob Reiner et de sa mère, la photographe Michele Singer, pourrait être jugé médicalement apte à comparaître mercredi devant un juge, afin de se voir officiellement notifier son inculpation pour meurtres.Selon son avocat Alan Jackson, Nick Reiner, le fils cadet du couple âgé de …

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Le Parlement européen valide deux textes clefs pour durcir la politique migratoire

Le Parlement européen a validé mercredi deux textes phares pour durcir la politique migratoire du continent, grâce à une alliance de la droite et de l’extrême droite.Les mesures adoptées par les eurodéputés permettraient notamment de renvoyer des demandeurs d’asile vers des pays dont ils ne sont pas originaires, mais que l’Europe considère comme “sûrs”.”Un cadeau …

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Budget: les positions se tendent à deux jours d’un conclave aussi crucial qu’incertain

“La tâche est immense” pour trouver un compromis sur le budget de l’État, a reconnu mercredi Sébastien Lecornu à deux jours d’un conclave députés-sénateurs très incertain, entre un Parti socialiste à satisfaire et une droite sénatoriale extrêmement remontée, qui réclame le 49.3.Pour avoir un budget avant le 31 décembre, “il va falloir plus de clarté” et il “va falloir aussi que les gens se parlent davantage”, a affirmé devant le Sénat le Premier ministre.Assumant son choix de laisser la main au Parlement dans les débats budgétaires, le locataire de Matignon a constaté la “désynchronisation” entre députés et sénateurs, dont les positions paraissent chaque jour plus orthogonales : “Je suis frappé de voir à quel point nous en sommes, à 48 heures” de la commission mixte paritaire (CMP), qui réunira sept députés et sept sénateurs à partir de vendredi matin au Palais Bourbon.Ce conclave à huis clos fait figure de dernière chance pour tenter de trouver un terrain d’entente sur le projet de loi de finances pour 2026, bien plus complexe à faire aboutir que le budget de la Sécurité sociale, définitivement adopté mardi par un vote des députés.Si un texte commun est approuvé en CMP, il sera ensuite soumis aux deux chambres du Parlement mardi pour une adoption définitive. Faute d’accord en revanche, les débats devraient probablement reprendre en janvier, après le vote d’une loi spéciale pour assurer la continuité de l’Etat.- “Se plier en six” -Mais entre un Sénat dominé par une droite attachée aux économies dans les dépenses de l’Etat et une Assemblée nationale où la gauche demande de nouvelles recettes fiscales, l’équation semble insoluble, a fortiori sans l’outil du 49.3, auquel M. Lecornu a renoncé.En Conseil des ministres dans la matinée, il a demandé à son gouvernement “de se plier en six pour faciliter les convergences” entre députés et sénateurs.Les deux rapporteurs généraux du Budget, Philippe Juvin pour l’Assemblée et Jean-François Husson pour le Sénat (Les Républicains tous les deux), ont déjà multiplié les échanges. Une réunion se tiendra ce soir à Matignon autour du Premier ministre avec la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin et les deux rapporteurs, selon des sources parlementaires.L’hypothèse de réunir une “CMP à blanc” pour négocier en amont du conclave officiel, une option proposée par le Premier ministre, n’a toujours pas pu se concrétiser.Et les postures se sont considérablement tendues mercredi.D’une part du côté du groupe socialiste de l’Assemblée, où l’on a mis en avant une condition pour une éventuelle abstention sur le budget : obtenir au moins 10 milliards d’euros de recettes supplémentaires par rapport au budget initial du gouvernement, de manière à retirer certaines coupes dans les services publics ou l’écologie.Mais aussi, et surtout, du côté de la chambre haute, où le puissant groupe LR a multiplié les interpellations en direction de l’exécutif lors d’une séance de Questions au gouvernement assez houleuse, une rareté au Palais du Luxembourg, plus policé que l’Assemblée.- “Faire un choix” -“Gouverner, c’est choisir. Il faut faire un choix entre les tenants de la taxe et de la surtaxe ou les tenants, comme nous le sommes ici, des économies”, a lancé Mathieu Darnaud, chef de la droite sénatoriale, à l’attention de M. Lecornu. Un peu plus tôt, Bruno Retailleau avait lancé les hostilités en refusant catégoriquement la demande des socialistes: “A ces conditions-là, qui sont des conditions néfastes pour le pays, ce n’est pas acceptable”, a dit sur TF1 le patron des Républicains, ténor de la droite au Sénat. Ses troupes ne se cachent même plus pour demander ouvertement le retour du 49.3 pour entériner un hypothétique accord en CMP, où l’ancien “socle commun” est majoritaire. “Nous ne renierons pas l’essentiel et nous demandons que les conclusions de la CMP soient votées à l’Assemblée nationale, quitte à utiliser le 49.3″, a martelé l’ex-ministre LR Sophie Primas, rejoignant de nombreuses voix dont celle du président du Sénat Gérard Larcher ou encore de l’ex-Première ministre Elisabeth Borne.”Il faut qu’il bouge (sur le 49.3) avant la CMP, sinon c’est mort, ça ne marchera pas”, explicite une sénatrice LR.Une source socialiste au Sénat reconnaît volontiers que “le 49.3 est la seule manière d’avoir un budget au 31 décembre”… Renvoyant néanmoins cette responsabilité au chef du gouvernement.parl-are-ama/sde/frd

Budget: les positions se tendent à deux jours d’un conclave aussi crucial qu’incertain

“La tâche est immense” pour trouver un compromis sur le budget de l’État, a reconnu mercredi Sébastien Lecornu à deux jours d’un conclave députés-sénateurs très incertain, entre un Parti socialiste à satisfaire et une droite sénatoriale extrêmement remontée, qui réclame le 49.3.Pour avoir un budget avant le 31 décembre, “il va falloir plus de clarté” et il “va falloir aussi que les gens se parlent davantage”, a affirmé devant le Sénat le Premier ministre.Assumant son choix de laisser la main au Parlement dans les débats budgétaires, le locataire de Matignon a constaté la “désynchronisation” entre députés et sénateurs, dont les positions paraissent chaque jour plus orthogonales : “Je suis frappé de voir à quel point nous en sommes, à 48 heures” de la commission mixte paritaire (CMP), qui réunira sept députés et sept sénateurs à partir de vendredi matin au Palais Bourbon.Ce conclave à huis clos fait figure de dernière chance pour tenter de trouver un terrain d’entente sur le projet de loi de finances pour 2026, bien plus complexe à faire aboutir que le budget de la Sécurité sociale, définitivement adopté mardi par un vote des députés.Si un texte commun est approuvé en CMP, il sera ensuite soumis aux deux chambres du Parlement mardi pour une adoption définitive. Faute d’accord en revanche, les débats devraient probablement reprendre en janvier, après le vote d’une loi spéciale pour assurer la continuité de l’Etat.- “Se plier en six” -Mais entre un Sénat dominé par une droite attachée aux économies dans les dépenses de l’Etat et une Assemblée nationale où la gauche demande de nouvelles recettes fiscales, l’équation semble insoluble, a fortiori sans l’outil du 49.3, auquel M. Lecornu a renoncé.En Conseil des ministres dans la matinée, il a demandé à son gouvernement “de se plier en six pour faciliter les convergences” entre députés et sénateurs.Les deux rapporteurs généraux du Budget, Philippe Juvin pour l’Assemblée et Jean-François Husson pour le Sénat (Les Républicains tous les deux), ont déjà multiplié les échanges. Une réunion se tiendra ce soir à Matignon autour du Premier ministre avec la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin et les deux rapporteurs, selon des sources parlementaires.L’hypothèse de réunir une “CMP à blanc” pour négocier en amont du conclave officiel, une option proposée par le Premier ministre, n’a toujours pas pu se concrétiser.Et les postures se sont considérablement tendues mercredi.D’une part du côté du groupe socialiste de l’Assemblée, où l’on a mis en avant une condition pour une éventuelle abstention sur le budget : obtenir au moins 10 milliards d’euros de recettes supplémentaires par rapport au budget initial du gouvernement, de manière à retirer certaines coupes dans les services publics ou l’écologie.Mais aussi, et surtout, du côté de la chambre haute, où le puissant groupe LR a multiplié les interpellations en direction de l’exécutif lors d’une séance de Questions au gouvernement assez houleuse, une rareté au Palais du Luxembourg, plus policé que l’Assemblée.- “Faire un choix” -“Gouverner, c’est choisir. Il faut faire un choix entre les tenants de la taxe et de la surtaxe ou les tenants, comme nous le sommes ici, des économies”, a lancé Mathieu Darnaud, chef de la droite sénatoriale, à l’attention de M. Lecornu. Un peu plus tôt, Bruno Retailleau avait lancé les hostilités en refusant catégoriquement la demande des socialistes: “A ces conditions-là, qui sont des conditions néfastes pour le pays, ce n’est pas acceptable”, a dit sur TF1 le patron des Républicains, ténor de la droite au Sénat. Ses troupes ne se cachent même plus pour demander ouvertement le retour du 49.3 pour entériner un hypothétique accord en CMP, où l’ancien “socle commun” est majoritaire. “Nous ne renierons pas l’essentiel et nous demandons que les conclusions de la CMP soient votées à l’Assemblée nationale, quitte à utiliser le 49.3″, a martelé l’ex-ministre LR Sophie Primas, rejoignant de nombreuses voix dont celle du président du Sénat Gérard Larcher ou encore de l’ex-Première ministre Elisabeth Borne.”Il faut qu’il bouge (sur le 49.3) avant la CMP, sinon c’est mort, ça ne marchera pas”, explicite une sénatrice LR.Une source socialiste au Sénat reconnaît volontiers que “le 49.3 est la seule manière d’avoir un budget au 31 décembre”… Renvoyant néanmoins cette responsabilité au chef du gouvernement.parl-are-ama/sde/frd

US Congress passes defense bill defying Trump anti-Europe rhetoric

US lawmakers on Wednesday passed a sweeping defense policy bill, signaling ironclad bipartisan support for Europe and delivering a blistering repudiation of President Donald Trump’s increasingly hostile posture toward NATO and America’s closest allies.The comfortable 77-20 Senate vote sends the $900 billion National Defense Authorization Act (NDAA) to the White House, closing out one of Congress’s few remaining rituals of cross-party cooperation even as foreign policy divisions sharpen elsewhere in Washington.”We ask a lot of the brave Americans serving in uniform. And they give a lot,” Republican Senate Majority leader John Thune said ahead of the vote.”And I’m proud that this year’s National Defense Authorization Act will help ensure that they have what they need to keep America safe in a dangerous world.”The action in the upper chamber follows House passage last week and comes amid unease in European capitals over Trump’s rhetoric, especially after the recent White House national security strategy painted Europe as over-regulated, culturally adrift and insufficiently committed to its own defense.The strategy questioned the continent’s strategic value and openly echoed themes championed by far-right parties, fueling fears of a widening transatlantic rift.By contrast, the NDAA reflects lawmakers’ determination to anchor the United States firmly in Europe. The bill bars US troop levels on the continent from falling below 76,000 for more than 45 days and restricts the removal of major military equipment, effectively tying the administration’s hands on any rapid drawdown.It also boosts resources for frontline NATO states, particularly in the Baltic region, reinforcing the alliance’s northeastern flank.The measure authorizes roughly $8 billion more than the administration requested, a signal of congressional assertiveness on defense priorities.Beyond Europe, the NDAA locks in $400 million in security assistance for Ukraine, aiming to preserve a baseline of support even as broader funding debates grind on, and places new limits on any reduction of the 28,500 US troops stationed in South Korea.As ever, the NDAA drew fire from multiple directions — from conservative critics of Ukraine aid to safety experts warning about aviation provisions rolling back critical air-safety requirements for military aircraft operating in Washington’s restricted airspace.But none came close to derailing a package long seen as must-pass legislation.

Ain: le suicide d’une voisine à l’origine de l’explosion qui a coûté la vie à deux enfants

L’explosion qui a provoqué la mort lundi de deux enfants de 3 et 5 ans dans un immeuble résidentiel de Trévoux, dans l’Ain, a été provoquée par une femme qui s’est suicidée en ouvrant le gaz dans un appartement voisin.Le corps de cette femme a été découvert dans les décombres 24 heures après la déflagration, qui a entièrement détruit son appartement et en partie celui d’une famille voisine, tuant les deux garçons et blessant leur grand-frère de 18 ans, leur mère et son mari.Ce n’est qu’après la découverte mardi soir du corps d’une “femme majeure décédée”, que l’enquête a permis de conclure qu’elle avait “volontairement mis fin à ses jours en ouvrant le gaz dans son domicile”, a expliqué la procureure de Bourg-en-Bresse, Karine Malara, dans un communiqué.Les familles des défunts ont été reçues mercredi après-midi par une association d’aide aux victimes et la gendarmerie, chargée par le parquet de l’enquête en recherche des causes de la mort, a précisé Mme Malara. Une cellule de soutien a été mise en place par la préfecture de l’Ain, le parquet et la mairie, pour apporter “une aide notamment psychologique, juridique ou matérielle” à toutes les victimes, a-t-elle ajouté.- Fouilles à la pelleteuse -L’explosion, extrêmement puissante, avait été entendue à des kilomètres à la ronde lundi vers 17H30. Elle avait en partie détruit l’immeuble résidentiel, rendant inhabitables ses appartements, et endommagé ou brisé les vitres de bâtiments du voisinage, notamment deux établissements scolaires et sept maisons individuelles, selon les secours.Treize personnes avaient dû être hospitalisées en urgence relative et 53 autres prises en charge pour des blessures légères ou en cellule psychologique.Les secouristes avaient pu rapidement localiser les garçonnets Mathieu, 3 ans, et Thomas, 5 ans, guidés par des messages envoyés par leur grand frère Mael, coincé lui aussi sous les décombres, selon les témoignages de voisins. Les pompiers n’avaient cependant pas réussi à réanimer les deux petits frères.Mael, sa mère, employée d’une cantine de la ville, et son mari avaient été transportés à l’hôpital et en sont ressortis mardi matin.Dès lundi soir, la préfecture avait annoncé qu’une femme était portée manquante, information confirmée le lendemain sur place par le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, précisant qu’il s’agissait “probablement d’une occupante d’un des logements”.Le corps de cette femme a été découvert mardi soir vers 20H00 après des fouilles à la pelleteuse.L’immeuble détruit comptait 20 logements, dont 19 occupés par quelque 70 habitants, hébergés provisoirement dans des hôtels, un camping ou chez des proches, selon la mairie. “Le périmètre va être gelé pendant le temps nécessaire aux constatations”, avait dit mardi M. Nuñez.