Gulf Air orders 12 Boeing 787 Dreamliners

US aviation giant Boeing on Thursday signed a contract worth billions of dollars to sell 12 787 Dreamliners, with options for six more, to Gulf Air, as the Bahrain-based carrier looks to expand its global network.The order comes one month after an Air India Boeing 787 crashed shortly after takeoff, killing a total of 260 people on the plane and on the ground.”Once finalized, this order will bring the carrier’s firm order book to 14 of the versatile wide-body jets and will support 30,000 jobs across the US,” the companies said in a joint statement.The official Bahrain News Agency said the kingdom’s national carrier had signed a $4.6 billion agreement for 18 Boeing 787 Dreamliners.The US Commerce Department put the value of the 18 planes at $7 billion.The deal “marks a transformative step in Gulf Air’s strategic growth journey as we expand our global footprint and modernize our fleet with one of the industry’s most advanced and efficient aircraft,” said Gulf Air Group chairman Khalid Taqi.”The Boeing 787 Dreamliner has proven to be an exceptional aircraft for our long-haul operations, and this new order reflects our confidence in its performance, passenger appeal and contribution to our sustainability goals.”Boeing delivered 150 commercial aircraft in the second quarter, its highest number of deliveries in that quarter since 2018. That was just before two 737 MAX crashes in October 2018 and March 2019 — which killed 346 people — plunged the company into crisis.The Air India jet bound for London crashed in the Indian city of Ahmedabad on June 12. A preliminary investigation report revealed that fuel control switches were switched off shortly after takeoff. Boeing has not been asked to take any action as the probe continues.US President Donald Trump on Tuesday announced a trade pact with Indonesia that limits tariffs on Indonesian products at 19 percent, and said the deal features a pledge from the country to buy 50 Boeing jets, “many of them 777s.”

Gulf Air orders 12 Boeing 787 Dreamliners

US aviation giant Boeing on Thursday signed a contract worth billions of dollars to sell 12 787 Dreamliners, with options for six more, to Gulf Air, as the Bahrain-based carrier looks to expand its global network.The order comes one month after an Air India Boeing 787 crashed shortly after takeoff, killing a total of 260 people on the plane and on the ground.”Once finalized, this order will bring the carrier’s firm order book to 14 of the versatile wide-body jets and will support 30,000 jobs across the US,” the companies said in a joint statement.The official Bahrain News Agency said the kingdom’s national carrier had signed a $4.6 billion agreement for 18 Boeing 787 Dreamliners.The US Commerce Department put the value of the 18 planes at $7 billion.The deal “marks a transformative step in Gulf Air’s strategic growth journey as we expand our global footprint and modernize our fleet with one of the industry’s most advanced and efficient aircraft,” said Gulf Air Group chairman Khalid Taqi.”The Boeing 787 Dreamliner has proven to be an exceptional aircraft for our long-haul operations, and this new order reflects our confidence in its performance, passenger appeal and contribution to our sustainability goals.”Boeing delivered 150 commercial aircraft in the second quarter, its highest number of deliveries in that quarter since 2018. That was just before two 737 MAX crashes in October 2018 and March 2019 — which killed 346 people — plunged the company into crisis.The Air India jet bound for London crashed in the Indian city of Ahmedabad on June 12. A preliminary investigation report revealed that fuel control switches were switched off shortly after takeoff. Boeing has not been asked to take any action as the probe continues.US President Donald Trump on Tuesday announced a trade pact with Indonesia that limits tariffs on Indonesian products at 19 percent, and said the deal features a pledge from the country to buy 50 Boeing jets, “many of them 777s.”

La Martinique fête avec ferveur le centenaire de Frantz Fanon, penseur majeur de l’anticolonialisme

À l’approche du centième anniversaire de la naissance de Frantz Fanon, les commémorations se multiplient en Martinique, l’île des Antilles où a vu le jour ce psychiatre et écrivain, penseur majeur de l’anticolonialisme dont les travaux trouvent un siècle plus tard un écho avec l’actualité internationale. Une dizaine de personnages, vêtus de toges, tâtonnent comme des somnambules sur la scène du théâtre Aimé-Césaire, à Fort-de-France. “Polyxos, prends garde! Terrible est la lumière!”, scandent-ils.La salle était comble, ce mercredi de juin, pour assister à une représentation d’une pièce de théâtre sauvée de l’oubli: “Les Mains parallèles”, l’une des trois œuvres théâtrales inédites de Frantz Fanon que le futur psychiatre martiniquais a écrites en 1949 et 1950 alors qu’il étudiait la médecine à Lyon.”C’était effectivement une première mondiale”, déclare à l’AFP Aimé Charles-Nicolas, président de l’association First Caraïbes, organisatrice de plusieurs événements commémoratifs dans le cadre d’une année Frantz-Fanon en Martinique.”L’idée, c’est de faire découvrir ses nombreux talents, et notamment celui de dramaturge”, poursuit ce professeur émérite de psychiatrie à l’université des Antilles.Dans cette tragédie grecque, “on ne perçoit aucun élément de la pensée anticolonialiste” de Fanon. En revanche, “il y a une influence du surréalisme, qui est très présente et qui enchante”, poursuit le professeur Charles-Nicolas.Né le 20 juillet 1925 à Fort-de-France, l’écrivain martiniquais a avant tout laissé à la postérité plusieurs essais dénonçant l’aliénation coloniale et prônant l’émancipation des peuples colonisés, dont “Peau noire, masques blancs” et “Les Damnés de la Terre”.Des ouvrages qu’il a écrits dans les années 1950 et 1960, à la suite de sa participation à deux conflits majeurs: d’abord la Seconde Guerre mondiale, à laquelle il a pris part dans les rangs de la France libre, aux côtés de soldats issus de l’empire colonial.Puis surtout la guerre d’Algérie, qui a éclaté un an après sa nomination, en 1953, comme chef de service à l’hôpital psychiatrique de Blida-Joinville, dans le nord de ce qui était alors l’Algérie française.- Héritage -Dans toute la Martinique, les nombreux hommages à Frantz Fanon mettent l’accent sur cet héritage intellectuel. Fin mai, plusieurs centaines de personnes ont assisté à un colloque scientifique organisé dans un hôtel de Sainte-Luce, dans le sud de l’île.Tour à tour, une dizaine d’experts et d’universitaires français ou internationaux ont mis en lumière différents aspects de la biographie et de la pensée de Fanon, tantôt en restituant, dans son contexte historique, le célèbre auteur, décédé en 1961 des suites d’une leucémie, tantôt en abordant des problématiques actuelles à l’aune de ses écrits.”Le parallèle entre le conflit israélo-palestinien et la guerre d’Algérie n’aurait pas échappé à Fanon”, assure, dans un français irréprochable, l’intellectuel new-yorkais Adam Shatz, auteur de “Frantz Fanon, une vie en révolutions” (La découverte).Destinée à un plus jeune public, la matinée commémorative organisée par la Collectivité territoriale de Martinique (CTM) le 17 juin, dans un théâtre à Fort-de-France, a réuni 300 collégiens venus de cinq communes de l’île.Au programme: la projection d’un documentaire du réalisateur franco-algérien Cheikh Djemaï, suivie d’un long échange avec Mireille Fanon-Mendès-France, présidente de la Fondation Frantz-Fanon et fille du penseur, ainsi qu’avec le poète et universitaire Steve Gadet et l’écrivain et sociologue Malik Duranty.Le but de cette rencontre était de “faire connaître aux élèves les grands hommes de leur histoire” et “susciter la réflexion autour des questions d’identité et d’humanité”, résume Michelle Monrose, élue de la CTM et présidente de la commission chargée des affaires culturelles. “Les objectifs ont été atteints”, se félicite-t-elle.”Fanon, ce n’est pas juste un slogan. Il a une pensée très profonde qui mérite d’être étudiée”, exhorte Malik Duranty au terme de la matinée avec les collégiens. Le sociologue, qui intervient fréquemment en milieu scolaire, dit mener “le combat” pour que Frantz Fanon “puisse entrer au programme” dans les lycées en Martinique, mais aussi au niveau national.”Les Français mériteraient de mieux connaître Fanon”, plaide M. Duranty: “Tous les humains sont concernés par sa pensée, peu importe leur couleur de peau”.De nombreux autres hommages à Frantz Fanon sont prévus tout au long de l’année en Martinique, avec plusieurs temps forts attendus autour de la date anniversaire de la naissance de l’auteur, le 20 juillet.

Trump s’attaque à l’audiovisuel public, les radios et télés locales en danger

Donald Trump a fait voter la suppression de fonds fédéraux à l’audiovisuel public, qu’il accuse de dérive progressiste. Mais avec ces nouvelles coupes, des centaines de stations de télé et radio disséminées sur tout le territoire risquent de voir leurs moyens disparaître.Nouveau coup porté à l’information de proximité aux Etats-Unis, sous l’impulsion du président républicain, le Congrès a approuvé la suppression de 1,1 milliard de dollars en financements déjà alloués pour les deux prochaines années à la Corporation for Public Broadcasting (CPB).Créée en 1967 par le président Lyndon Johnson, cette organisation finance une part minoritaire des budgets des radios et télévision nationales NPR et PBS. Mais aussi, et de manière plus importante, quelque 1.500 radios et télés locales partenaires qui diffusent une partie de leurs contenus, de New York à l’Alaska.”Sans financement fédéral, de nombreuses stations de radio et de télévision publiques locales seront contraintes de fermer”, a averti la présidente de la CPB Patricia Harrison.- “Quotidien des gens”  -Sur leurs sites internet, les stations sonnent l’alarme depuis des mois. La radio-télé Prairie Public, dans le Dakota du Nord, estime qu’elle pourrait perdre 26% de son budget entre baisse combinée des aides de l’Etat local et de la CPB. Pour Vermont Public, ce sont quatre millions de dollars qui sont en jeu dans les deux prochaines années.”Nous devrons prendre des décisions très difficiles sur les émissions que nous pourrons préserver et celles que nous devrons couper”, résume de son côté Ryan Howlett, le président du bras financier de la Société de radiodiffusion publique du Dakota du Sud (SDPB), qui chapeaute une dizaine de radios et autant de télés locales.Dans cet Etat très rural et conservateur, “on va perdre un point de connexion qui nous lie les uns aux autres”, ajoute-t-il à l’AFP. Donald Trump qualifie de “menteurs” et d'”ennemis du peuple” les médias d’information, un discours très populaire auprès de sa base. Le président a ordonné début mai la fin des aides à NPR et PBS, dressant une longue liste de griefs sur leur traitement “biaisé” de l’information.”Ce sont des médias partisans de gauche financés par les contribuables, et cette administration ne pense pas qu’il s’agisse d’un bon usage de l’argent des contribuables”, a encore dénoncé jeudi la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt. “Nous ne subissons pas les mêmes critiques ici au niveau local (…), nous faisons partie de la vie quotidienne des gens”, fait pourtant valoir Ryan Howlett. – “Bouée de sauvetage” -Prônée par le “Projet 2025” du cercle de réflexion conservateur Heritage Foundation, la suppression totale des fonds de la CPB est un tournant. D’autres tentatives par le passé s’étaient heurtées à l’opposition d’élus au Congrès, dont des républicains basés dans des régions rurales.Pour Dan Kennedy, professeur de journalisme à l’Université Northeastern de Boston, c’est dans ces zones éloignées des centres urbains que les suppressions de subventions risquent “d’avoir un effet dévastateur”. Or, “ces stations sont parfois la dernière bouée de sauvetage (…) quand il y a une tornade, c’est là que les gens l’apprennent”, explique-t-il.Au sein de l’Heritage Foundation, cet argument avait été rejeté par Mike Gonzalez, auteur du chapitre sur l’audiovisuel public dans le “Projet 2025”. Pour lui, “les Etats et les exécutifs locaux peuvent concevoir des systèmes (d’alerte) à un coût bien moindre que l’ensemble de l’appareil de radiodiffusion publique, et sans les maux qui accompagnent le système actuel”.La fin de ces financements est un nouveau coup dur pour l’information locale aux Etats-Unis. A cause de la diminution des lecteurs et des fusions de titres aux mains de grands groupes, plus d’un tiers des journaux du pays, soit 3.300, ont cessé d’imprimer depuis 2005, selon le dernier rapport de l’école Medill à l’université Northwestern.D’après une récente cartographie établie par la société d’analyse Muck Rack et la coalition “Rebâtir l’information locale” (“Rebuild Local News”), il n’existe plus que l’équivalent de 8,2 journalistes pour 100.000 habitants aux Etats-Unis, contre 40 au début des années 2000.

Syrie: affrontements autour de Soueida, l’ONU réclame des enquêtes

Des affrontements ont opposé vendredi en Syrie des combattants tribaux proches du pouvoir syrien aux groupes druzes encerclés dans la ville de Soueida (sud), d’où les forces gouvernementales se sont retirées sous la pression d’Israël, laissant derrière elles un grand nombre de victimes.L’ONU a appelé a arrêter “l’effusion de sang” et demandé des enquêtes “rapides” et “transparentes” sur les affrontements dans le sud de la Syrie, qui ont fait près de 600 morts en quelques jours.Ces violences fragilisent encore plus le pouvoir du président intérimaire, Ahmad al-Chareh, qui a renversé, à la tête d’une coalition de groupes rebelles islamistes le président Bachar al-Assad en décembre, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile.Les forces gouvernementales s’étaient retirées jeudi de la ville à majorité druze de Soueida, M. Chareh, affirmant sa volonté d’éviter une “guerre ouverte” avec Israël qui dit vouloir protéger la minorité druze.Un cessez-le-feu a été conclu mais la présidence syrienne a accusé jeudi soir les combattants druzes de l’avoir violé.Vendredi matin, des affrontements aux portes de Soueida ont opposé des combattants tribaux proches des autorités aux groupes druzes, selon les belligérants et une ONG. Les correspondants de l’AFP à Soueida et dans ses environs entendaient les échanges de tirs.- “Priorité absolue” -Dans la ville même, privée d’eau et d’électricité et où les communications sont coupées, “la situation est catastrophique. Il n’y a même plus de lait pour nourrissons”, a déclaré à l’AFP le rédacteur en chef du site local Suwayda 24, Rayan Maarouf.Israël va envoyer de l’aide humanitaire aux druzes de Syrie, qui comprendra des colis alimentaires et des fournitures médicales, a indiqué vendredi le ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar.De son côté, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits humains, Volker Türk, a demandé vendredi que l’effusion de sang et la violence cessent, soulignant que la protection de toutes les personnes devait être “la priorité absolue”.”Des enquêtes indépendantes, rapides et transparentes doivent être menées sur toutes les violations, et les responsables doivent être amenés à rendre des comptes”, a-t-il ajouté dans un communiqué, demandant aux autorités syriennes d’y veiller.Israël a par ailleurs démenti avoir mené une frappe jeudi soir près de Soueida, comme l’avait affirmé l’agence officielle syrienne Sana.”L’armée israélienne n’a pas connaissance de frappes nocturnes en Syrie”, a déclaré à l’AFP un porte-parole militaire.Mercredi, Israël avait bombardé plusieurs cibles au coeur de Damas dont le QG de l’armée, faisant trois morts selon les autorités. Les Etats-Unis, alliés d’Israël et affichant leur soutien au nouveau dirigeant syrien malgré son passé jihadiste, ont affirmé jeudi n’avoir apporté aucun soutien aux frappes israéliennes en Syrie.Les combats avaient commencé dimanche entre les groupes druzes et des tribus bédouines locales, qui ont des relations tendues depuis des décennies.Le pouvoir syrien, disant vouloir rétablir l’ordre, avait déployé ses forces mardi à Soueida, jusque-là contrôlée par des combattants druzes. L’OSDH, des témoins et des groupes druzes ont toutefois accusé les forces syriennes d’avoir combattu au côté des bédouins et d’avoir commis des exactions.- Maisons et commerces brûlés -Vendredi matin, des combattants de tribus arabes sunnites, qui ont afflué de différentes régions syriennes pour prêter main forte aux bédouins, étaient massés dans plusieurs villages autour de Soueida, selon trois correspondants de l’AFP sur place.Un chef tribal, Anas Al-Enad, a affirmé au correspondant de l’AFP près du village de Walgha être venu avec ses hommes de la région de Hama (centre) “en réponse aux appels à l’aide des bédouins”.Un correspondant de l’AFP a vu des maisons, des commerces et des voitures brûlés ou encore en train de brûler, dans le village druze de Walgha désormais sous contrôle des forces tribales et des bédouins.Selon l’OSDH, “les combattants tribaux sont encouragés et soutenus par les autorités syriennes qui ne peuvent plus se déployer à Soueida en raison des menaces d’Israël”.Présente principalement à Soueida, la communauté druze de Syrie comptait avant la guerre civile quelque 700.000 personnes. Cette minorité ésotérique issue d’une branche de l’islam est aussi implantée au Liban et en Israël.