Macron réaffirme son engagement pour la “refondation” de Mayotte avec un plan à plus de 3 milliards

Emmanuel Macron a annoncé lundi à Mayotte une enveloppe de plus de trois milliards d’euros sur six ans pour financer le plan de “refondation” du département, le plus pauvre de France, meurtri par le cyclone Chido en décembre. Quatre mois après le passage du cyclone qui a fait quelque 40 morts et causé 3,5 milliards d’euros de dommages, le chef de l’Etat a passé une journée sur place, accompagné de son épouse Brigitte, des ministres Manuel Valls (Outre-mer), Annie Genevard (Agriculture), Yannick Neuder (Santé) et Thani Mohamed-Soilihi (Francophonie).Emmanuel Macron est venu donner “un coup d’accélérateur” à la reconstruction. “Mayotte a un avenir dans cette région si nous y mettons les moyens”, a-t-il déclaré devant des élus mahorais. Le président est arrivé avec, dans ses cartons, un projet de loi pour “la refondation” de l’archipel, qui vise à renforcer la lutte contre l’immigration clandestine, l’habitat illégal, l’insécurité et à soutenir l’économie locale. L’enveloppe de ce plan sera de 3,2 milliards d’euros entre 2025 et 2031, selon l’Elysée, et son financement proviendra de “fonds nationaux”, “européens” et de “bailleurs internationaux”.Le texte de loi sera voté d'”ici l’été”, a-t-il promis. Devant lui, plusieurs élus locaux ont fait état d’une situation très précaire, dénonçant le manque d’eau, l’inquiétude face au chikungunya, ou encore le retard pris par de nombreux dispositifs promis après le cyclone.Emmanuel Macron a assuré que les prêts à taux zéro étaient “en train d’arriver” et invité les banques comme les assurances à s’en “tenir aux textes” sans “compliquer les choses pour ne jamais payer”. Il a également indiqué que la campagne de vaccination contre le chikungunya commencerait dès mardi. Le chef de l’Etat, qui avait promis en 2019 une piste longue à l’aéroport de Mayotte, sur Petite Terre, afin de faciliter l’atterrissage des gros porteurs, a concédé une impossibilité pour raisons techniques, et invité à s’en remettre à une solution alternative sur Grande Terre.- “Plus de moyens” -Alors que Mayotte est confronté à un défi migratoire, notamment en provenance des Comores voisines, M. Macron a promis qu’en la matière, “d’ici un an, les choses auront profondément changé”.Le président avait plus tôt rencontré des agents engagés dans la lutte contre l’immigration clandestine, montant à bord d’une vedette d’interception sur le canal du Mozambique.Il s’est aussi rendu à Tsingoni (ouest) où il était déjà venu en décembre échanger avec des habitants en détresse.”Le moral n’est pas tellement bon”, lui a lancé une femme alors que des chants traditionnels retentissaient. Une autre s’est plainte du retard des assureurs. “On a toujours pas été relogé, pourtant je leur ai envoyé tous les papiers.””On est à la traîne par rapport à ce que vous avez fait pour La Réunion”, frappée en février par le cyclone Garance, a déploré un travailleur du BTP.Au centre hospitalier de Mamoudzou, l’inquiétude était aussi palpable. Il nous faut “plus de moyens, plus de personnel, et dans la durée”, a dit une infirmière au chef de l’Etat.- Bidonvilles -Mayotte, où Marine Le Pen a réalisé un de ses meilleurs scores à la présidentielle de 2022, reste aussi un enjeu politique majeur.Après une première loi d’urgence en février, le nouveau projet de loi, plus vaste, prévoit notamment de durcir les conditions d’obtention du titre de séjour dans l’archipel ainsi qu’une extension de l’aide au retour volontaire.Il entend aussi faciliter les expulsions de bidonvilles — alors que plusieurs élus locaux ont réclamé lundi l’interdiction pure et simple de leur construction.Mayotte, où le niveau de vie restait sept fois plus faible qu’ailleurs en France avant le passage de Chido, doit devenir une zone franche globale, avec des abattements fiscaux à 100%.Le projet de loi prévoit aussi une “convergence sociale” entre la métropole et l’archipel où les minima sociaux, comme le RSA, sont aujourd’hui 50% inférieurs.Le texte a été entériné dans la soirée par un Conseil des ministres spécial que M. Macron a présidé en visioconférence depuis l’avion qui l’a mené de Mayotte à La Réunion, deuxième étape d’une tournée de cinq jours dans l’océan Indien.Il doit également assister durant son voyage à un sommet de la Commission de l’océan Indien (COI) à Madagascar.Alors que les Mahorais souhaitent leur intégration à la COI, bloquée par les Comores qui ne reconnaissent pas la souveraineté française sur l’archipel, Emmanuel Macron a plaidé lundi pour le développement de “coopérations” régionales dans les domaines universitaire, alimentaire et économique.”Il n’y aura pas de lutte raisonnable contre la vie chère si on continue d’importer autant depuis le territoire métropolitain”, a-t-il aussi souligné.

Macron réaffirme son engagement pour la “refondation” de Mayotte avec un plan à plus de 3 milliards

Emmanuel Macron a annoncé lundi à Mayotte une enveloppe de plus de trois milliards d’euros sur six ans pour financer le plan de “refondation” du département, le plus pauvre de France, meurtri par le cyclone Chido en décembre. Quatre mois après le passage du cyclone qui a fait quelque 40 morts et causé 3,5 milliards d’euros de dommages, le chef de l’Etat a passé une journée sur place, accompagné de son épouse Brigitte, des ministres Manuel Valls (Outre-mer), Annie Genevard (Agriculture), Yannick Neuder (Santé) et Thani Mohamed-Soilihi (Francophonie).Emmanuel Macron est venu donner “un coup d’accélérateur” à la reconstruction. “Mayotte a un avenir dans cette région si nous y mettons les moyens”, a-t-il déclaré devant des élus mahorais. Le président est arrivé avec, dans ses cartons, un projet de loi pour “la refondation” de l’archipel, qui vise à renforcer la lutte contre l’immigration clandestine, l’habitat illégal, l’insécurité et à soutenir l’économie locale. L’enveloppe de ce plan sera de 3,2 milliards d’euros entre 2025 et 2031, selon l’Elysée, et son financement proviendra de “fonds nationaux”, “européens” et de “bailleurs internationaux”.Le texte de loi sera voté d'”ici l’été”, a-t-il promis. Devant lui, plusieurs élus locaux ont fait état d’une situation très précaire, dénonçant le manque d’eau, l’inquiétude face au chikungunya, ou encore le retard pris par de nombreux dispositifs promis après le cyclone.Emmanuel Macron a assuré que les prêts à taux zéro étaient “en train d’arriver” et invité les banques comme les assurances à s’en “tenir aux textes” sans “compliquer les choses pour ne jamais payer”. Il a également indiqué que la campagne de vaccination contre le chikungunya commencerait dès mardi. Le chef de l’Etat, qui avait promis en 2019 une piste longue à l’aéroport de Mayotte, sur Petite Terre, afin de faciliter l’atterrissage des gros porteurs, a concédé une impossibilité pour raisons techniques, et invité à s’en remettre à une solution alternative sur Grande Terre.- “Plus de moyens” -Alors que Mayotte est confronté à un défi migratoire, notamment en provenance des Comores voisines, M. Macron a promis qu’en la matière, “d’ici un an, les choses auront profondément changé”.Le président avait plus tôt rencontré des agents engagés dans la lutte contre l’immigration clandestine, montant à bord d’une vedette d’interception sur le canal du Mozambique.Il s’est aussi rendu à Tsingoni (ouest) où il était déjà venu en décembre échanger avec des habitants en détresse.”Le moral n’est pas tellement bon”, lui a lancé une femme alors que des chants traditionnels retentissaient. Une autre s’est plainte du retard des assureurs. “On a toujours pas été relogé, pourtant je leur ai envoyé tous les papiers.””On est à la traîne par rapport à ce que vous avez fait pour La Réunion”, frappée en février par le cyclone Garance, a déploré un travailleur du BTP.Au centre hospitalier de Mamoudzou, l’inquiétude était aussi palpable. Il nous faut “plus de moyens, plus de personnel, et dans la durée”, a dit une infirmière au chef de l’Etat.- Bidonvilles -Mayotte, où Marine Le Pen a réalisé un de ses meilleurs scores à la présidentielle de 2022, reste aussi un enjeu politique majeur.Après une première loi d’urgence en février, le nouveau projet de loi, plus vaste, prévoit notamment de durcir les conditions d’obtention du titre de séjour dans l’archipel ainsi qu’une extension de l’aide au retour volontaire.Il entend aussi faciliter les expulsions de bidonvilles — alors que plusieurs élus locaux ont réclamé lundi l’interdiction pure et simple de leur construction.Mayotte, où le niveau de vie restait sept fois plus faible qu’ailleurs en France avant le passage de Chido, doit devenir une zone franche globale, avec des abattements fiscaux à 100%.Le projet de loi prévoit aussi une “convergence sociale” entre la métropole et l’archipel où les minima sociaux, comme le RSA, sont aujourd’hui 50% inférieurs.Le texte a été entériné dans la soirée par un Conseil des ministres spécial que M. Macron a présidé en visioconférence depuis l’avion qui l’a mené de Mayotte à La Réunion, deuxième étape d’une tournée de cinq jours dans l’océan Indien.Il doit également assister durant son voyage à un sommet de la Commission de l’océan Indien (COI) à Madagascar.Alors que les Mahorais souhaitent leur intégration à la COI, bloquée par les Comores qui ne reconnaissent pas la souveraineté française sur l’archipel, Emmanuel Macron a plaidé lundi pour le développement de “coopérations” régionales dans les domaines universitaire, alimentaire et économique.”Il n’y aura pas de lutte raisonnable contre la vie chère si on continue d’importer autant depuis le territoire métropolitain”, a-t-il aussi souligné.

USA: la chaîne de pharmacies Walgreens paie de nouveau pour la crise des opiacés

La chaîne américaine de pharmacies Walgreens a accepté de payer jusqu’à 350 millions de dollars pour son rôle dans la crise des opiacés, qui a fait des centaines de milliers de morts aux Etats-Unis depuis 1999, après avoir déjà consenti en 2022 à payer près de cinq milliards de dollars.Le groupe Walgreens Boots Alliance a conclu un accord en vertu duquel il va payer 300 millions de dollars pour mettre fin à des poursuites fédérales, ont annoncé lundi dans un communiqué commun les ministères de la Justice et de la Santé et l’agence américaine anti-drogue (DEA).Le groupe paiera 50 millions supplémentaires si Walgreens est vendu avant l’exercice fiscal 2032.Les autorités lui reprochaient d’avoir “honoré illégalement des millions d’ordonnances non fiables pour des opiacés et d’autres substances contrôlées” et d’avoir ensuite demandé remboursement auprès de Medicare (assurance-santé publique des plus de 65 ans) et d’autres programmes fédéraux.Les faits reprochés se sont produits entre environ août 2012 et le 1er mars 2023, période pendant laquelle Walgreens a fourni, en “toute connaissance”, des “quantités excessives d’opiacés” notamment via des ordonnances pour “l’association particulièrement dangereuse et addictive de trois médicaments connus comme la +trinité+”.La plainte des autorités affirmait également que Walgreens, l’une des plus grandes chaînes de pharmacies aux Etats-Unis, “faisait pression sur ses pharmaciens pour qu’ils honorent les ordonnances rapidement et sans prendre le temps de vérifier qu’elles étaient légales”.Walgreens avait déjà accepté en novembre 2022 de payer 4,95 milliards de dollars sur quinze ans dans le cadre d’un accord avec des Etats et des collectivités locales américaines.En même temps, la chaîne concurrente CVS avait accepté le versement sur dix ans d’environ 5 milliards de dollars.Les autorités américaines ont récolté plusieurs dizaines de milliards auprès d’entreprises liées à la crise des opiacés, en particulier des laboratoires pharmaceutiques – comme Purdue qui est considéré comme le déclencheur de cette crise – mais aussi des distributeurs de médicaments (CVS, Walgreens, Walmart), une filiale du géant français de la publicité Publicis ou encore le cabinet de conseils McKinsey.Selon les données des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), près de 727.000 personnes ont succombé dans le pays entre 1999 et 2022 à une overdose liée à la prise d’opiacés, obtenus sur ordonnance ou de manière illégale.Pour la première fois depuis 2018, le nombre de morts liées aux opiacés (principalement le fentanyl) a légèrement diminué en 2023 sur un an.

Le Premier ministre indien a reçu le vice-président américain pour parler de commerce

Le vice-président américain JD Vance a rencontré lundi à New Delhi le Premier ministre indien Narendra Modi, ont indiqué des responsables du gouvernement indien, avec le commerce bilatéral en tête de l’ordre du jourL’entourage de M. Modi a évoqué “un progrès significatif dans les négociations” concernant le premier volet d’un accord commercial.Le bureau de M. Vance a également fait état de “progrès significatifs” dans les discussions et a déclaré que les deux hommes avaient établi une feuille de route pour la suite des discussions économiques.L’Inde est sous la menace de taxes de 26% sur ses exportations vers les Etats-Unis annoncées début avril par Donald Trump, qui a ensuite suspendu le 9 avril leur entrée en vigueur pendant 90 jours.Nombre de pays, dont la troisième économie d’Asie, entendent saisir l’opportunité de ce sursis pour conclure un accord avec la Maison Blanche.La visite de quatre jours de M. Vance en Inde intervient deux mois après une rencontre de M. Modi avec Donald Trump à la Maison Blanche.Narendra Modi a accueilli JD Vance dans sa résidence lundi soir, en donnant à son visiteur américain une généreuse accolade, selon des photos publiées par le gouvernement indien.Ils ont parlé de “coopération énergétique, de technologies stratégiques de défense, ainsi que d’autres domaines”, ont indiqué les services de M. Modi, sans entrer dans les détails.Les deux dirigeants devraient également discuter de la Chine. Les deux démocraties font partie du groupe “Quad” avec l’Australie et le Japon.”Faire a-VANCE-r” les relations indo-américaines, a titré la chaîne de télévision indienne NDTV.Si la guerre commerciale fait rage entre les Etats-Unis et la Chine, qui s’imposent mutuellement des droits de douane colossaux -145% sur de nombreux produits chinois contre 125% sur les exportations américaines -, l’Inde se montre prudente.Après l’annonce des surtaxes mondiales, le département du Commerce indien avait dit “examiner attentivement les implications” de ces mesures et les “opportunités qui pourraient surgir”.Lors de sa visite à Washington en février, Narendra Modi avait déclaré que les deux pays travailleraient ensemble sur un “accord commercial mutuellement bénéfique”.Les Etats-Unis sont un marché crucial pour les secteurs des services et de la technologie de l’information (IT) de l’Inde, qui est en retour un acheteur majeur de matériel militaire américain.Le séjour du vice-président américain en Inde comprendra des étapes dans la ville historique de Jaipur, et à Agra, la ville du Taj Mahal.JD Vance est accompagné de son épouse Usha, fille d’immigrants indiens. Avec leurs trois enfants, vêtus de vêtements traditionnels indiens fluides, ils ont visité le temple hindou d’Akshardham à New Delhi.M. Vance, 40 ans, un fervent converti catholique, est arrivé à New Delhi au lendemain de sa brève rencontre avec le pape François au Vatican. Le vice-président américain a déclaré que “son cÅ“ur est avec les millions de chrétiens du monde entier qui l’aimaient”, après que l’annonce par le Vatican lundi matin de la mort du pape.

Lawyers denounce ‘fabricated’ Tunisia trial of oppositionMon, 21 Apr 2025 17:34:18 GMT

Lawyers and relatives on Monday denounced the hefty sentences handed down to Tunisian opposition figures in last week’s mass trial as “fabricated” and “unfounded”, and said they will appeal.A court in Tunis in the early hours of Saturday handed down jail terms of up to 66 years to around 40 defendants, including vocal critics of …

Lawyers denounce ‘fabricated’ Tunisia trial of oppositionMon, 21 Apr 2025 17:34:18 GMT Read More »

Lawyers denounce ‘fabricated’ Tunisia trial of opposition

Lawyers and relatives on Monday denounced the hefty sentences handed down to Tunisian opposition figures in last week’s mass trial as “fabricated” and “unfounded”, and said they will appeal.A court in Tunis in the early hours of Saturday handed down jail terms of up to 66 years to around 40 defendants, including vocal critics of President Kais Saied.They were accused of “conspiracy against state security” and “belonging to a terrorist group” among other charges, according to their lawyers.Defence lawyer Samir Dilou said on Monday the trial was “unprecedented in Tunisia” as “it handed the defendants a total of 892 years in prison”.He said key evidence in the case was still missing, as lawyers had complained that they did not have full access to the case file.”They still haven’t told us how the defendants conspired against the state,” Dilou told journalists.He said an appeal could be filed as early as Tuesday.Among those sentenced were well-known opposition figures, lawyers and business people. Some have already been in prison for two years while others are in exile or still free.Several were arrested in February 2023, after which Saied labelled them “terrorists”.Abdennasser Mehri, another defence lawyer, called the trial a “blatant violation of the law”.”It’s a fabricated, unfounded case with a plan set in advance,” he said. “The scales of justice are broken.”Dilou said Ahmed Souab, also a defence lawyer, was arrested early Monday after police raided his home.Local media said he was accused of “threatening to commit terrorist crimes” in a statement made on Saturday after the trial, criticising political pressure judges were allegedly under.Online videos showed Souab saying that “knives are not on the necks of detainees, but on the neck of the judge issuing the ruling”.Souab, a former judge, is expected to remain in detention “for five days and he won’t be allowed to communicate with his lawyers for 48 hours”, Dilou told AFP.Human Rights Watch said on Saturday the court “did not give even a semblance of a fair trial” to the defendants.Defence lawyer Dalila Msaddek said the trial was used “to lump together everyone they wanted to get rid of”.Politicians Issam Chebbi and Jawhar Ben Mbarek of the opposition National Salvation Front coalition, as well as lawyer Ridha Belhaj and activist Chaima Issa, were sentenced to 18 years behind bars.Activist Khayam Turki was handed a 48-year term and businessman Kamel Eltaief received the harshest penalty — 66 years in prison, according to lawyers.Some defendants are abroad and were tried in absentia, like French intellectual Bernard Henri-Levy who received a 33-year jail term, lawyers said.Since Saied launched a power grab in the summer of 2021 and assumed total control, rights advocates and opposition figures have decried a rollback of freedoms in the North African country where the 2011 Arab Spring began.

Bells toll for Francis in jihadist-scarred Iraq

Church bells tolled in Mosul and nearby towns Monday to mark the death of Pope Francis, the first pope to visit Iraq which suffered greatly at the hands of jihadists.In the historic Al-Tahera church in the nearby town of Qaraqosh, where the Pope prayed in 2021, dozens of worshippers gathered for an Easter mass which also became an occasion to pay tribute to their beloved Francis.Near the altar stood an empty wooden chair on which the pope had sat when he declared in a mass that he had entrusted the town’s “rebirth” to the Virgin Mary.His death “is a significant setback for Christians, especially in the Middle East”, said Kadun Yuhana as he mourned a pope who had kept “a watchful eye on the region, much like a father to his children”.Yuhana, in his sixties, recalled with “profound love” the pope’s historic visit to Qaraqosh, where the jihadists had ransacked and burned churches and smashed crosses.”We were very happy that he visited his children in this small village, whose population has dwindled due to the emigration of thousands because of the injustice.”In 2014, the Islamic State group swept through Iraq’s Nineveh plains, home to one of the oldest Christian communities in the world.Within days, nearly all of Qaraqosh’s 55,000 Christian residents had fled.Boutros Mazen, a medical assistant, praised the “fraternity and love” fostered by Pope Francis during his visit to Iraq.”He left something good to the Iraqi people: their cohesion and unity,” he said.By the time of Francis’s visit, Iraq’s Christian population had shrunk during years of violence in the country to fewer than 400,000 — from around 1.5 million before the US-led invasion of 2003.During his visit, the late pope met Grand Ayatollah Ali Sistani, Shiite Islam’s highest authority in Iraq.It was a landmark moment in modern religious history, and for Francis’s efforts to deepen interfaith dialogue.In Mosul, he prayed for the victims of war and pleaded for Christians in Iraq and the Middle East to stay in their homelands.Sanaa Abdul Karim, who had fled the jihadists’ rule in Mosul to the northern city of Dohuk, described the pope’s death as a “tragedy”, praising his “humility” when he visited her hometown.It is an “extraordinary loss… we are deeply moved by it, particularly because he supported the return of Christians to Iraq,” she said.burs-cbg/rh/srm

Mort du pape: à Notre-Dame de Paris, le choc et la tristesse des croyants et touristes

“Comme une flamme qui ne voulait pas s’éteindre”: sur le parvis de Notre-Dame, touristes et fidèles disaient leur tristesse mais aussi leur reconnaissance, en ce lundi de Pâques, à l’égard du pape François après l’annonce de sa mort.”Il avait un très beau coeur, une ouverture vers toutes les communautés, tous les êtres humains. J’ai peur que ce soit difficile de trouver quelqu’un d’aussi bien”, glisse Jocelyne Baribeau, une Canadienne, sur le parvis de la cathédrale.Devant l’emblématique édifice religieux, une employée répète “no visit today because of the death of the pope!” (pas de visite aujourd’hui à cause de la mort du pape, ndlr) aux touristes désappointés. Seuls peuvent entrer ceux qui se rendent à la messe de 18H00, dite à l’intention du pape François, en présence d’officiels parmi lesquels la maire (PS) Anne Hidalgo.La mort du pape, survenue au lendemain du dimanche de Pâques qui marque pour les catholiques la résurrection de Jésus, prend une résonance particulière pour les fidèles sur le parvis. Pour Benoît Tétégan venu de Perpignan, “il a attendu ce moment pour partir, la dernière rencontre avec les gens (dimanche). Il était très malade, mais quand on a vu les images hier, il y avait comme une flamme qui ne voulait pas s’éteindre”. “C’est triste mais il y a un symbole: le vie gagne sur la mort. Qu’il ait vécu jusqu’à Pâques est un signe de renouvellement. On est vivant jusqu’au dernier moment, et capable de faire des choses. Je me demandais ces derniers mois pourquoi il ne voulait pas démissionner mais ces derniers moments donnent un sens à cette démarche”, complète M. Tétégan.Aux journalistes présents, Olivier Ribadeau Dumas, Recteur-Archiprêtre de Notre-Dame ne dit pas autre chose: “cet homme d’espérance meurt au lendemain où nous avons fêté la victoire du Christ sur la mort. C’est sans doute l’un des plus beaux jours pour mourir”. A l’intérieur de la cathédrale sauvée des flammes en 2019 et récemment rouverte au public, un grand portrait de François trône à côté du cierge pascal allumé samedi soir pendant la vigie. Une multitude de petites bougies votives ont été allumées.Au cours de son homélie, Olivier Ribadeau Dumas poursuit son éloge du prélat défunt: “Il a été le témoin d’une église qui ose, qui se risque (…) Sans doute le pape François a-t-il dérangé mais l’évangile ne dérange-t-il pas?” Il est chaleureusement applaudi. – messes et veillées -Partout en France, des messes et veillées de prières ont été organisées quelques heures après la mort du souverain pontife de 88 ans.Plutôt dans la matinée, l’annonce de la mort du Saint-Père avait cueilli à froid les touristes faisant la queue sur le parvis bondé de la cathédrale parisienne, certains apprenant la nouvelle par l’entremise des médias présents quand d’autres découvraient l’information sur leur smartphone.  Croyants ou non, ils se disent “tristes et choqués”, à l’instar de Patricia, qui ne souhaite pas donner son nom de famille, compatriote argentine de Jorge Mario Bergoglio.”Il représentait la paix”, affirme Martin, un jeune Français de 15 ans. “Il était un exemple à suivre”, rend hommage Thomas Presley, Américain venu de Caroline du Nord.”Ca va être dur de travailler aujourd’hui!” affirme Renato Bustamente, guide colombien. Très ému, ce catholique ne parvient à retenir ses larmes en évoquant un homme qui “a fait beaucoup pour intégrer tout le monde à l’Eglise, les pauvres, les discriminés”.”Ca me touche, il avait proposé des choses intéressantes. J’espère que ce sera suivi et qu’on gardera certaines valeurs. Je l’ai trouvé moderne parce qu’il a parlé à tout le monde”, témoigne Guillaume Georget, chef d’entreprise. A 11H00 précises, les cloches de la cathédrale ont sonné 88 coups en hommage au pape décédé à l’âge de 88 ans. La série est conclue par une grande volée sous un ciel d’épais nuages gris avant une première messe à l’intention du souverain pontife à midi. Franck Sauvaget-Sidon écoute les 88 coups de cloches. “La fête de Pâques c’est la résurrection, il a tenu péniblement jusqu’à cette date. (…) Il savait ses jours comptés, pour lui la pression est retombée” après le dimanche de Pâques, observe ce Mayennais.Les célébrations se poursuivent lundi soir avec un chapelet, série de prières, dit à Notre-Dame puis à 20H00 une veillée organisée jusqu’à minuit. Une troisième messe pour François sera également dite mardi à 8H00.

“Il nous donnait de l’espoir”: les chrétiens de Gaza pleurent la mort du pape

Des chrétiens palestiniens de la bande de Gaza pleurent lundi la mort du pape François, qui s’adressait très régulièrement par appels vidéo à la petite communauté chrétienne du territoire palestinien en proie à la guerre.Depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas le 7 octobre 2023, le pape s’entretenait plusieurs fois par semaine avec les fidèles de l’église de la Sainte-Famille dans la ville de Gaza, seule paroisse catholique latine du territoire. Dimanche encore, jour de Pâques, il a dénoncé la “situation humanitaire dramatique et ignoble” à Gaza et appelé une nouvelle fois à un cessez-le-feu, dans un message lu par un collaborateur depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre de Rome.Voici quelques réactions de catholiques de Gaza recueillies par l’AFP.- Elias Al-Sayegh, 49 ans, un habitant du quartier de Zeitoun, dans la vieille ville de Gaza, a assisté à certains de ces appels vidéo: “J’attendais toujours d’entendre les paroles du Saint-Père. Je le regardais à la télévision, il nous donnait de l’espoir à travers ses messages et ses prières”.”Chaque jour, il ravivait notre espoir de voir la guerre et les tueries prendre fin. Ses prières resteront avec nous — pour la paix sur la terre de la paix, la Palestine”. – Ibrahim Al-Tarazi, 33 ans, un habitant du quartier d’Al-Rimal, dans l’ouest de la ville de Gaza: “Une nouvelle déchirante et choquante pour tous les chrétiens à Gaza et en Palestine”.”Je me sens en deuil malgré les tueries quotidiennes à Gaza. Nos coeurs sont brisés par le décès du (…) Saint-Père. Nous prions pour lui”. – George Ayad, 67 ans, du quartier Al-Sahaba de la ville de Gaza: “Avec la disparition du pape, nous avons l’impression (…) qu’une lumière d’amour et de paix s’est éteinte. Malgré la distance qui nous sépare du Vatican, sa voix a toujours atteint nos coeurs – il a constamment appelé à la paix et à la justice”.”Au milieu de la douleur et du blocus que nous subissons à Gaza, nous nous sommes accrochés à ses mots comme à une source d’espoir. Le pape du Vatican n’a jamais oublié Gaza dans ses prières – et aujourd’hui, nous prions pour son âme”. – Ramez Al-Souri, 42 ans, du quartier Al-Saha de la ville de Gaza: “De Gaza, coeur de la douleur, du blocus et de la guerre, nous faisons aujourd’hui nos adieux à notre père spirituel, le pape du Vatican. Il a toujours été pour nous une voix d’amour et de paix”. “Ses prières et ses bénédictions nous parvenaient et sa voix résonnait dans le monde entier, disant: +N’oubliez pas Gaza, n’oubliez pas les opprimés+. (…) Nous demandons à Dieu de nous envoyer un nouveau pape qui s’inscrira dans ses pas”.