India’s central bank holds rates amid US tariff battle

India’s central bank maintained its key interest rate at 5.50 percent on Wednesday, as US President Donald Trump ramped up threats to raise tariffs on New Delhi because of Russian oil purchases.The Reserve Bank of India (RBI) kept steady the repurchase rate, the level at which it lends to commercial banks, after a unanimous vote by a six-member panel.A majority of analysts had forecast a pause following a surprise 50-basis-point reduction in June.Bank governor Sanjay Malhotra said global trade challenges remained but that the “Indian economy holds bright prospects in the changing world order”.”We have taken decisive and forward looking measures to support growth,” he said in a statement.The RBI cut rates for the first time in nearly five years in February and followed up with two other reductions in April and June.The Indian government has forecast above-average monsoon rains, which observers say should help growth, as higher agricultural output will aid the rural economy and keep vegetable prices stable.But Trump’s announcement Tuesday to “substantially” hike tariffs on Indian imports because of New Delhi’s purchases of Russian oil has added pressure on India.Before that threat was made, the existing 10 percent US tariff on Indian products was already due to rise to 25 percent on Thursday.Malhotra acknowledged that “the uncertainties of tariffs are still evolving” even though “growth is robust”. Trump’s pressure on India comes after he signalled fresh sanctions on Russia if it did not make progress by Friday towards a peace deal with Ukraine.India, the world’s most populous country, is not an export powerhouse, but the United States is its largest trading partner.

Inde: l’armée recherche une centaine de personnes après une crue subite dans l’Himalaya

L’armée indienne recherche mercredi une centaine de personnes portées disparues au lendemain d’une crue subite meurtrière qui a touché une localité de l’Himalaya.Au moins quatre personnes ont été tuées et une centaine d’autres sont portées disparues – parmi lesquelles 11 soldats – après que des eaux boueuses mélangées à des débris ont envahi la vallée de la localité de Dharali, dans l’Etat septentrional d’Uttarakhand.”Des colonnes militaires supplémentaires” ont été déployés pour les opérations de secours aux côtés de chiens renifleurs, de drones et d’engins de génie civil, a annoncé l’armée indienne mercredi.Des hélicoptères militaires sont mobilisés à des fins d’approvisionnement, notamment en médicaments, et d’évacuation, a ajouté l’armée.Des vidéos diffusées par les médias indiens montrent des torrents d’eaux boueuses emporter mardi après-midi des immeubles d’habitation de Dharali, un lieu touristique de l’Uttarakhand.On y voit plusieurs personnes courir avant d’être englouties par des vagues sombres encombrées de débris détruisant des bâtiments entiers.Le chef du gouvernement régional Pushkar Singh Dhami a précisé que l’inondation était due à des précipitations soudaines et intenses.- “Pluies incessantes” -Des pluies torrentielles continuent mercredi de tomber sur la région.”Les habitants ont été déplacés sur les hauteurs en raison de l’élévation des niveaux d’eau causée par les pluies incessantes”, a indiqué l’armée.Les prévisionnistes ont annoncé mercredi que le niveau de tous les principaux fleuves de l’Etat d’Uttarakhand se trouvait au-dessus du seuil de danger.Une large partie de Dharali est envahie par la boue. Des responsables des opérations de secours estiment qu’elle recouvre certains lieux à hauteur de 15 mètres, de quoi recouvrir entièrement des bâtiments.Les services météorologiques indiens avaient émis une alerte en raison de fortes pluies dans l’Uttarakhand, précisant avoir enregistré 21 cm de précipitations dans des zones isolées de cet Etat.Les inondations meurtrières et les glissements de terrain sont courants lors de la saison de la mousson de juin à septembre en Inde. Les experts affirment que le changement climatique accroît leur intensité et leur fréquence.L’agence météorologique des Nations unies (OMM) indiquait l’année dernière que les inondations et sécheresses de plus en plus intenses étaient “un signal d’alarme” de ce qui attendait les populations à l’heure du changement climatique, qui rend le cycle de l’eau de la planète plus imprévisible.

Inde: l’armée recherche une centaine de personnes après une crue subite dans l’Himalaya

L’armée indienne recherche mercredi une centaine de personnes portées disparues au lendemain d’une crue subite meurtrière qui a touché une localité de l’Himalaya.Au moins quatre personnes ont été tuées et une centaine d’autres sont portées disparues – parmi lesquelles 11 soldats – après que des eaux boueuses mélangées à des débris ont envahi la vallée de la localité de Dharali, dans l’Etat septentrional d’Uttarakhand.”Des colonnes militaires supplémentaires” ont été déployés pour les opérations de secours aux côtés de chiens renifleurs, de drones et d’engins de génie civil, a annoncé l’armée indienne mercredi.Des hélicoptères militaires sont mobilisés à des fins d’approvisionnement, notamment en médicaments, et d’évacuation, a ajouté l’armée.Des vidéos diffusées par les médias indiens montrent des torrents d’eaux boueuses emporter mardi après-midi des immeubles d’habitation de Dharali, un lieu touristique de l’Uttarakhand.On y voit plusieurs personnes courir avant d’être englouties par des vagues sombres encombrées de débris détruisant des bâtiments entiers.Le chef du gouvernement régional Pushkar Singh Dhami a précisé que l’inondation était due à des précipitations soudaines et intenses.- “Pluies incessantes” -Des pluies torrentielles continuent mercredi de tomber sur la région.”Les habitants ont été déplacés sur les hauteurs en raison de l’élévation des niveaux d’eau causée par les pluies incessantes”, a indiqué l’armée.Les prévisionnistes ont annoncé mercredi que le niveau de tous les principaux fleuves de l’Etat d’Uttarakhand se trouvait au-dessus du seuil de danger.Une large partie de Dharali est envahie par la boue. Des responsables des opérations de secours estiment qu’elle recouvre certains lieux à hauteur de 15 mètres, de quoi recouvrir entièrement des bâtiments.Les services météorologiques indiens avaient émis une alerte en raison de fortes pluies dans l’Uttarakhand, précisant avoir enregistré 21 cm de précipitations dans des zones isolées de cet Etat.Les inondations meurtrières et les glissements de terrain sont courants lors de la saison de la mousson de juin à septembre en Inde. Les experts affirment que le changement climatique accroît leur intensité et leur fréquence.L’agence météorologique des Nations unies (OMM) indiquait l’année dernière que les inondations et sécheresses de plus en plus intenses étaient “un signal d’alarme” de ce qui attendait les populations à l’heure du changement climatique, qui rend le cycle de l’eau de la planète plus imprévisible.

L’émissaire de Trump à Moscou pour des discussions de la dernière chance sur l’Ukraine

L’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, est arrivé mercredi à Moscou pour y rencontrer le leadership russe, quelques jours avant l’expiration de l’ultimatum posé par le président américain pour que la Russie arrête son offensive en Ukraine.M. Witkoff “a été accueilli par le représentant spécial du président Kirill Dmitriev”, a écrit l’agence Tass mercredi matin.Steve Witkoff et Kirill Dmitriev, tous les deux portant des lunettes de soleil et discutant de manière vive, se sont ensuite promenés dans un parc branché — Zariadié, à deux pas du Kremlin, selon une vidéo diffusée par Tass. M. Witkoff, qui est l’homme de main de Donald Trump pour les “missions de paix”, a déjà rencontré Vladimir Poutine à plusieurs reprises, mais aucun de ces entretiens n’a amené le président russe à changer de cap.Les relations entre Moscou et Washington connaissent depuis la semaine dernière un soudain pic de tensions avec le déploiement par Donald Trump de deux sous-marins nucléaires, à la suite d’une dispute en ligne avec l’ancien président russe Dmitri Medvedev.Le dirigeant américain a donné la semaine dernière dix jours, soit jusqu’à vendredi, à la Russie pour qu’elle mette fin à son offensive en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions.Donald Trump a notamment menacé d’infliger des “droits de douane secondaires” aux pays qui continuent de faire commerce avec la Russie, comme la Chine et l’Inde.Interrogé mardi à la Maison Blanche pour savoir s’il allait imposer des surtaxes de 100%, il a dit n’avoir “jamais parlé de pourcentage mais nous allons faire beaucoup de choses dans ce sens”.”Nous avons une réunion avec la Russie demain. Nous verrons ce qui se passera. Nous prendrons cette décision à ce moment-là”, a-t-il déclaré.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lui appelé mardi les Occidentaux à “intensifier la pression” sur les profits pétroliers russes.Il a aussi annoncé avoir évoqué les sanctions contre Moscou et la coopération militaire au téléphone avec Donald Trump, mentionnant sur Telegram un “projet d’accord sur les drones”.Donald Trump exprime de plus en plus ouvertement sa frustration à l’égard de Vladimir Poutine.Aux journalistes qui lui demandaient lundi quel serait le message de M. Witkoff à Moscou et s’il y avait un moyen pour la Russie d’éviter les sanctions, il a répondu: “Oui, conclure un accord pour que les gens cessent d’être tués”.Le Kremlin a dénoncé pour sa part des menaces jugées “illégitimes”.- Achat d’armes pour l’Ukraine -Malgré la pression exercée par Washington, l’offensive russe contre son voisin se poursuit.En Ukraine, des frappes de drones russes ont fait trois blessés mercredi à l’aube dans la région de Zaporijjia et deux dans celle de Kherson, selon les autorités militaires régionales.De l’autre côté de la ligne de front, le ministère russe de la Défense a annoncé l’interception de 51 drones ukrainiens dans la nuit de mardi à mercredi.Pour renforcer les défenses de l’Ukraine, la Suède, le Danemark et la Norvège ont annoncé mardi leur intention d’acheter des armes provenant de réserves américaines.Stockholm, Copenhague et Oslo vont faire don d’une aide militaire d’une valeur totale de 500 millions de dollars, comprenant des systèmes de défense aérienne, des armes antichars, des munitions et des pièces détachées.”L’Ukraine ne se bat pas seulement pour sa propre sécurité, mais elle se bat aussi pour la nôtre”, a souligné le ministre de la Défense suédois Pal Jonson, lors d’une conférence de presse.Le président américain avait annoncé le mois dernier un projet en collaboration avec le chef de l’Otan Mark Rutte pour que les Alliés européens et le Canada achètent des armes américaines, notamment des systèmes avancés Patriot, afin de les envoyer en Ukraine.Lundi soir, les Pays-Bas ont annoncé faire un don de 500 millions d’euros dans le cadre de cette initiative, baptisée “PURL” (“liste des besoins priorisés de l’Ukraine”).Vladimir Poutine, qui a toujours rejeté les appels à un cessez-le-feu temporaire, a affirmé vendredi qu’il souhaitait la paix, mais que ses exigences pour mettre fin au conflit restaient inchangées.La Russie exige que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia, Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu’elle renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Otan. Des conditions jugées inacceptables par Kiev.

L’émissaire de Trump à Moscou pour des discussions de la dernière chance sur l’Ukraine

L’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, est arrivé mercredi à Moscou pour y rencontrer le leadership russe, quelques jours avant l’expiration de l’ultimatum posé par le président américain pour que la Russie arrête son offensive en Ukraine.M. Witkoff “a été accueilli par le représentant spécial du président Kirill Dmitriev”, a écrit l’agence Tass mercredi matin.Steve Witkoff et Kirill Dmitriev, tous les deux portant des lunettes de soleil et discutant de manière vive, se sont ensuite promenés dans un parc branché — Zariadié, à deux pas du Kremlin, selon une vidéo diffusée par Tass. M. Witkoff, qui est l’homme de main de Donald Trump pour les “missions de paix”, a déjà rencontré Vladimir Poutine à plusieurs reprises, mais aucun de ces entretiens n’a amené le président russe à changer de cap.Les relations entre Moscou et Washington connaissent depuis la semaine dernière un soudain pic de tensions avec le déploiement par Donald Trump de deux sous-marins nucléaires, à la suite d’une dispute en ligne avec l’ancien président russe Dmitri Medvedev.Le dirigeant américain a donné la semaine dernière dix jours, soit jusqu’à vendredi, à la Russie pour qu’elle mette fin à son offensive en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions.Donald Trump a notamment menacé d’infliger des “droits de douane secondaires” aux pays qui continuent de faire commerce avec la Russie, comme la Chine et l’Inde.Interrogé mardi à la Maison Blanche pour savoir s’il allait imposer des surtaxes de 100%, il a dit n’avoir “jamais parlé de pourcentage mais nous allons faire beaucoup de choses dans ce sens”.”Nous avons une réunion avec la Russie demain. Nous verrons ce qui se passera. Nous prendrons cette décision à ce moment-là”, a-t-il déclaré.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lui appelé mardi les Occidentaux à “intensifier la pression” sur les profits pétroliers russes.Il a aussi annoncé avoir évoqué les sanctions contre Moscou et la coopération militaire au téléphone avec Donald Trump, mentionnant sur Telegram un “projet d’accord sur les drones”.Donald Trump exprime de plus en plus ouvertement sa frustration à l’égard de Vladimir Poutine.Aux journalistes qui lui demandaient lundi quel serait le message de M. Witkoff à Moscou et s’il y avait un moyen pour la Russie d’éviter les sanctions, il a répondu: “Oui, conclure un accord pour que les gens cessent d’être tués”.Le Kremlin a dénoncé pour sa part des menaces jugées “illégitimes”.- Achat d’armes pour l’Ukraine -Malgré la pression exercée par Washington, l’offensive russe contre son voisin se poursuit.En Ukraine, des frappes de drones russes ont fait trois blessés mercredi à l’aube dans la région de Zaporijjia et deux dans celle de Kherson, selon les autorités militaires régionales.De l’autre côté de la ligne de front, le ministère russe de la Défense a annoncé l’interception de 51 drones ukrainiens dans la nuit de mardi à mercredi.Pour renforcer les défenses de l’Ukraine, la Suède, le Danemark et la Norvège ont annoncé mardi leur intention d’acheter des armes provenant de réserves américaines.Stockholm, Copenhague et Oslo vont faire don d’une aide militaire d’une valeur totale de 500 millions de dollars, comprenant des systèmes de défense aérienne, des armes antichars, des munitions et des pièces détachées.”L’Ukraine ne se bat pas seulement pour sa propre sécurité, mais elle se bat aussi pour la nôtre”, a souligné le ministre de la Défense suédois Pal Jonson, lors d’une conférence de presse.Le président américain avait annoncé le mois dernier un projet en collaboration avec le chef de l’Otan Mark Rutte pour que les Alliés européens et le Canada achètent des armes américaines, notamment des systèmes avancés Patriot, afin de les envoyer en Ukraine.Lundi soir, les Pays-Bas ont annoncé faire un don de 500 millions d’euros dans le cadre de cette initiative, baptisée “PURL” (“liste des besoins priorisés de l’Ukraine”).Vladimir Poutine, qui a toujours rejeté les appels à un cessez-le-feu temporaire, a affirmé vendredi qu’il souhaitait la paix, mais que ses exigences pour mettre fin au conflit restaient inchangées.La Russie exige que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia, Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu’elle renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Otan. Des conditions jugées inacceptables par Kiev.

La compagnie aérienne Cathay Pacific commande 14 Boeing 777

La compagnie aérienne hongkongaise Cathay Pacific va acquérir 14 appareils du 777X, le nouveau gros porteur de Boeing, sa première commande en 12 ans au constructeur aéronautique américain, ont annoncé les deux groupes mercredi.Cathay Pacific a “exercé ses droits (…) pour acheter 14 appareils Boeing 777-9″, a indiqué la compagnie dans un document transmis à la Bourse de Hong Kong.Elle a évoqué une option pour acquérir jusqu’à sept appareils Boeing 777-9 supplémentaires.Les livraisons sont prévues d’ici à 2034, selon un autre document boursier.Cette annonce, pour un montant non précisé, s’ajoute à une commande 21 appareils 777 passée en 2013 et porte donc à 35 le nombre d’exemplaires de ce long-courrier que doit recevoir Cathay Pacific.”La commande fait de Cathay Pacific le plus important exploitant de 777-9 en Asie-Pacifique”, a souligné de son côté Boeing.Les livraisons du biréacteur, présenté en novembre 2013 et qui doit être fabriqué en trois versions – 777-8, 777-9 et 777-8 Fret -, devaient commencer en 2020.La dernière estimation portait sur un début des livraisons en 2026 pour cet appareil qui a vocation à être le plus grand biréacteur opérationnel au monde.Cathay a annoncé cette commande à l’occasion de ses résultats du premier semestre marqués par une légère augmentation (+1%) du bénéfice net à 3,6 milliards de dollars hongkongais (401 millions d’euros).Le transporteur a bénéficié d’une hausse de la demande pour les voyages en Asie, qui a contribué à une hausse de 9% de son chiffre d’affaires à 54 milliards de dollars (5,9 milliards d’euros).

Squeezed by urban growth, Nigerian fishermen stick to traditionWed, 06 Aug 2025 05:42:57 GMT

In the shadow of luxury apartment buildings under construction on the shores of the reservoir, Maniru Umar dips his oar into the water, pushing his shallow, wooden canoe forward through thick reeds.Out of a mix of pride and necessity, Umar and his fellow fishermen in Nigeria’s rapidly expanding capital still do things the old-fashioned way, …

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Dans les monts de Macédoine du Nord, la bataille pour l’une des dernières rivières propres

Au fond des denses forets de Macédoine du Nord, une poignée de militants s’oppose à la construction de deux centrales hydroélectriques, mettant en garde contre les promesses d’une énergie verte qui pourrait finir par tuer les cours d’eau du pays.Depuis plus d’un mois, les manifestants bloquent la route qui mène vers les chantiers de deux centrales sur la Dosnica, l’une des dernières rivières potables de ce pays des Balkans.”Tant que les permis de construire ne seront pas annulés et que toutes les machines n’auront pas quitté la rivière, nous ne bougerons pas d’ici”, explique à l’AFP Marina Tomova depuis le campement sur le mont Kozuf (sud), à quelques kilomètres de la frontière avec la Grèce.Les opposants craignent que les centrales ne détruisent un écosystème vital dans un bassin déjà mis à rude épreuve par des précipitations en baisse et des étés de plus en plus chauds.En Macédoine du Nord – 25.713 km2, 1,8 million d’habitants – 125 petites centrales ont déjà été construites et d’autres dizaines sont en projet. Ces installations ont une puissance maximale de 10 mégawatts et ne représentaient que 4% de la production d’énergie du pays en 2020, selon les dernières données officielles disponibles.Ces dernières années, toute la région des Balkans a vu fleurir ces petites centrales hydroélectriques, généreusement subventionnées, et des investisseurs venus exploiter une source d’énergie fiable et renouvelable.Selon un rapport de 2024 des associations EuroNatur et Riverwatch, il y en aurait environ 1.800 dans les Balkans et plus de 3.000 projets de construction, en grande majorité de petites centrales, comme celles prévues sur la Dosnica.Mais les mouvements de résistance se sont aussi multipliés, et la mobilisation a eu des effets, souligne le rapport, évoquant des centaines de projets abandonnés.- A sec -Sur le mont Kozuf, les manifestants accusent l’investisseur, la compagnie locale Hydro Dosnica, d’abattre illégalement des pans entiers de forêt et de causer des dommages irréparables au bassin supérieur de la rivière.La compagnie affirme, dans une déclaration écrite envoyée à l’AFP, que les accusations des militants sont “incorrectes et tendancieuses” et que le projet “est menée en toute transparence et dans le respect de toutes les normes environnementales et techniques”.Elle ajoute être prête à collaborer avec des experts sur toute nouvelle remarque concernant le site.Le ministère de l’Environnement n’a pas répondu aux questions de l’AFP.Les petites centrales détournent l’eau par un tuyau et l’emmènent jusqu’à une turbine située deux ou trois kilomètres en aval. La législation oblige les développeurs à laisser au moins 10% du débit d’eau s’écouler naturellement. Or en été, le débit de la Dosnica se résume à un mince filet d’eau, explique Kiril Ruzinov, l’un des militants, et toute déviation du cours d’eau serait synonyme d’assèchement.”C’est trop faible, ça ne peut même pas remplir un dixième des canaux – et si [l’eau] est envoyée vers un tuyau, c’est la rivière entière qui disparait”, ajoute-t-il.Des étés plus chauds et plus secs, combinés à des épisodes d’inondations extrêmes causés par le changement climatique, posent un défi à la production hydroélectrique dans le monde entier. Une étude de 2023 financée par la Commission économique des Nations unies pour l’Europe et portant sur le bassin fluvial de Drim, qui commence en Macédoine du Nord et s’écoule vers l’Albanie et le Monténégro, a révélé que le changement climatique pourrait y réduire la production hydroélectrique de 15 à 52% d’ici 2050.- Espèces protégées -La Dosnica, affluent du Vardar, le plus grand fleuve du pays, abrite des espèces “exceptionnellement” précieuses – dont certaines protégées, selon l’ONG Eko Svest. Avec un groupe de scientifiques de renom, l’organisation a appelé le gouvernement à protéger officiellement la rivière. Dans un communiqué publié récemment, après avoir prolongé la licence d’Hydro Dosnica jusqu’en 2026 pour construire les centrales, le gouvernement a répondu “suivre de près les réactions et être prêt à encourager un dialogue (…) avec toutes les parties prenantes”.Fin juillet, l’activiste suédoise Greta Thunberg a rendu visite aux militants du mont Kozuf, amenant avec elle plusieurs médias internationaux. Devant les caméras, la jeune femme de 22 ans a dansé et manifesté son soutien. Mais même avec le soutien de Greta Thunberg, les militants le savent, un long combat les attend. Leur précédente bataille – qui a débouché sur une victoire – l’arrêt d’un projet de mine d’or dans la région, leur a pris des années.”Les projets dévastateurs ici doivent cesser”, martèle Risto Kamov, de l’ONG Changemakers4All. “Nous ne reculerons pas, et nous resterons là, pour protéger la Dosnica et le mont Kozuf”.