US envoy to visit Moscow as US pushes for ceasefire

US envoy Steve Witkoff is expected to visit Russia this week, a Kremlin aide said Tuesday, as US President Donald Trump seeks a speedy deal to end the three-year Ukraine conflict.Trump, who promised on the campaign trail to strike a deal between Moscow and Kyiv in 24 hours, has failed since his return to office three months ago to wrangle concessions from Russian President Vladimir Putin to halt his troops in Ukraine.Trump said over the weekend he hoped a peace deal could be struck “this week” despite no signs the two sides were anywhere close to agreeing even a ceasefire, let alone a wider long-term settlement.Putin’s spokesman Dmitry Peskov warned Tuesday against rushing into a speedy ceasefire, telling a state TV reporter that the issue was too “complex” for a quick fix.”It is not worth setting any rigid time frames and trying to get a settlement, a viable settlement, in a short timeframe,” he said.Kremlin aide Yuri Ushakov meanwhile told state media that Witkoff was expected this week in Moscow, his fourth visit to Russia since Trump took office.Moscow’s forces hold around a fifth of Ukrainian territory and tens of thousands of people have been killed since the military offensive started in February 2022.After rejecting a US-Ukrainian offer for a full and unconditional ceasefire last month, Putin announced a surprise Easter truce over the weekend.Fighting dipped during the 30-hour period but Russia launched fresh attacks on residential areas on Monday and Tuesday, Ukrainian officials said.Kyiv and its allies dismissed the truce as a public relations exercise from Putin.”The Easter truce that he announced somewhat unexpectedly was a marketing operation, a charm operation aimed at preventing President Trump from becoming impatient and angry,” French Foreign Minister Jean-Noel Barrot told FranceInfo radio.- London meeting -Ukraine’s allies will meet in London on Wednesday, a senior Kyiv official told AFP, when they are expected to continue discussions on the contours of a possible deal they could all get behind.European leaders are scrambling to work out how to support Ukraine should Trump pull Washington’s vital military and financial backing.Ukrainian President Volodymyr Zelensky said his team’s “first priority” at the London talks would be “an unconditional ceasefire”.Zelensky proposed to Russia on Sunday a half of missile and drones strikes against civilian facilities for at least 30 days.While saying he would “analyse” the idea, Putin threw doubt on it 24 hours later by accusing Kyiv of using civilian facilities for military purposes.He held open the prospect of bilateral talks on the topic, though the Kremlin said there were no fixed plans to engage with Kyiv.”There are no concrete plans (to talk), there is readiness from Putin to discuss this question,” Peskov said Tuesday.”If we are talking about civilian infrastructure, then we need to understand, when is it civilian infrastructure and when is it a military target,” he added.- Russian attacks -Russia hit a residential area in the eastern Ukrainian city of Myrnograd with drones Tuesday, killing three people and wounding two, local authorities said. One person was reported dead and 23 wounded after two guided aerial bombs pounded the southern city of Zaporizhzhia, the region’s governor said.Photos from Ukraine’s emergency services showed the outer walls of an apartment block blown open and a bloodied man tended by medics on a stretcher, with bandages around his head and arms.”One guided aerial bomb hit an infrastructure facility, another one hit a densely populated neighbourhood, a residential building directly,” Zaporizhzhia Governor Ivan Fedorov said on Telegram.Russian strikes wounded another six in the southern city of Kherson and seven in Kharkiv in the northeast, officials said.The Russian army meanwhile claimed to have captured a village in the eastern Donetsk region, where its troops are advancing.In Paris last week, US Secretary of State Marco Rubio presented Washington’s plan for ending the conflict, though both he and Trump warned that Washington’s patience was running thin and could lead it to withdraw.Many in Ukraine fear any US-brokered settlement would benefit Russia.

Les Philippins pleurent le pape François, venu les soutenir en 2015 après le typhon Haiyan

En janvier 2015, quatorze mois après la tempête la plus meurtrière de l’histoire des Philippines, le pape François se tient sur une scène balayée par la pluie et délivre un message d’espoir à la ville dévastée de Tacloban. Au lendemain de sa mort, les habitants s’en souviennent.Alors âgé de 78 ans, le pape avait insisté pour effectuer ce voyage au centre des Philippines malgré l’arrivée d’une tempête.”Il n’était pas obligé de faire cela. Il n’avait pas à venir ici par mauvais temps. Il aurait pu attendre encore trois ou quatre jours”, a déclaré Alfred Romualdez à l’AFP, mardi au lendemain du décès du pape.Un peu plus d’un an auparavant, le super typhon Haiyan avait fait plus de 7 000 morts ou disparus après avoir frappé la province de Leyte (centre-est) et les régions environnantes.La tempête et les vagues géantes avaient rasé les cotes de la région de Leyte, très pauvre et à majorité catholique.”Les gens se posaient beaucoup de questions, et ces questions étaient importantes. Cela a affecté leur foi… ils étaient brisés”, a expliqué Romualdez.”Nous avons perdu 500 enfants, alors les gens commençaient à se poser des questions… Ces enfants étaient innocents. Pourquoi devaient-ils mourir ?”- François “nous a donné de l’espoir” -“Le pape nous a donné de l’espoir”, a déclaré Jenita Aguilar, dont le fils de sept ans, Junko, faisait partie des centaines d’enfants disparus.À 53 ans, elle se souvient encore du moment où les vents violents et les eaux de crue de Haiyan avaient arraché son fils des bras de son oncle, alors que la famille s’accrochait au toit d’un magasin.Ils ont passé deux jours à marcher dans les villages de Tacloban à la recherche du corps de son enfant.Parfois, elle l’imagine encore vivant en sécurité dans la maison de quelqu’un d’autre.”Je demandais à Dieu pourquoi cela devait arriver. Est-ce que j’étais une mauvaise catholique ?” a-t-elle confié à l’AFP en sanglotant. Accablée par la peine, Mme Aguilar s’était mise sur le passage de la papamobile. À sa grande surprise, le pape lui avait saisi la main, lui accordant la bénédiction.”C’était un signe que le Seigneur m’aimait encore”, a-t-elle dit, serrant fermement un chapelet que le pape lui avait remis ce jour-là.- “Quelque chose en lui” -La voisine de Mme Aguilar, Gina Henoso, 50 ans, faisait partie des 200.000 personnes qui s’étaient rendues sous une pluie battante ce jour-là pour assister à la messe que le pape François avait célébrée à l’aéroport de Tacloban.Vêtue d’un poncho de pluie jaune fin, identique à celui porté par le pape ce jour-là, elle avait marché deux heures depuis chez elle pour atteindre le lieu.”Quand je l’ai vu, cela m’a rappelé que j’étais vraiment en vie”, dit-elle, la voix brisée.Au pire de la tempête, elle et ses sept enfants avaient dû se réfugier chez un voisin avant que les autorités les évacuent.”J’ai encore des cauchemars de ce qui s’est passé…”, a-t-elle déclaré à l’AFP.La douleur s’est estompée pour elle ce jour-là sous la pluie, pendant cette messe. “La pluie était forte, mais quand tu le voyais dans sa papamobile, il y avait quelque chose en lui qui apaisait ton cÅ“ur.””Comment pleurer quand tu n’as pas de toit au-dessus de ta tête, que tu as beaucoup de morts et que tu dois encore trouver de quoi te nourrir ?” a demandé le Père Chris Militante mardi.Le prêtre, qui est directeur des médias de l’Archidiocèse de Palo, a déclaré à l’AFP qu’il craignait qu’après le passage du typhon, ses paroissiens perdent la foi en Dieu.  “Peut-être que vous avez beaucoup de questions. Peut-être que je ne connais pas les réponses. Mais je suis ici”, avait déclaré le pape François devant la foule.”Malgré la dévastation… Dieu était avec nous”, a témoigné le Père Militante. 

Pour le FMI, les droits de douane vont lester l’économie mondiale

Les droits de douane voulus par le président américain Donald Trump et les mesures de représailles prises par les autres pays devraient fortement peser sur l’activité économique mondiale cette année, estime mardi le Fonds monétaire international (FMI).L’institution basée à Washington se montre prudente, parlant dans un rapport de “prévision de référence” au lieu de son habituelle “référence de base”, du fait de la “complexité et de la fluidité de l’instant présent”.Symbole de la difficulté de l’exercice, le FMI précise avoir pris en compte les évolutions de droits de douane jusqu’au 4 avril et pas nécessairement l’ensemble des mesures de représailles entre Pékin et Washington.Le FMI s’attend à ce que la croissance mondiale atteigne 2,8% cette année, une valeur révisée à la baisse de 0,5 point de pourcentage par rapport à sa précédente estimation, en janvier.”Nous entrons dans une période où le système économique mondial que nous connaissons depuis 80 ans est réinitialisé. Mais au-delà de la hausse massive des droits de douane, l’incertitude pèse fortement sur l’économie et si elle se maintient elle ralentira la croissance mondiale”, a averti durant une conférence de presse le chef-économiste du FMI, Pierre-Olivier Gourinchas.Signe de l’impact majeur des surtaxes sur le commerce mondial, le Fonds ne prévoit plus qu’une croissance de 1,7% du rythme des échanges de biens et services cette année, alors qu’il prévoyait encore +3,2% il y a tout juste trois mois.Et si, dans l’immédiat, l’économie mondiale devrait “éviter la récession”, l’impact des droits de douane se fait sentir “négativement pour toutes les régions, cette année et la prochaine”, selon M. Gourinchas.Le risque d’une récession a néanmoins fortement augmenté, tant pour l’économie mondiale que pour les Etats-Unis plus particulièrement.Le FMI n’envisage ne l’envisage cependant pas encore pour la première économie mondiale “car elle se trouvait (jusqu’ici) dans une position de force: l’économie continue de progresser, le marché du travail reste solide. Nous observions déjà un ralentissement avant les droits de douane mais ils représentent 0,4 point de pourcentage”, a détaillé M. Gourinchas.- Impact variable -Pour l’Amérique du Nord, le FMI révise fortement à la baisse les perspectives des trois économies, comparé aux prévisions de janvier.L’institution économique prévoit en effet que l’activité des Etats-Unis progresse de 1,8% cette année, ce qui représente une baisse de 0,9 point par rapport à sa précédente estimation, quand le Canada pourrait s’attendre à une croissance de 1,4% (-0,6).Le Mexique, dont l’économie dépend fortement des exportations vers son voisin américain, pourrait même se retrouver en récession, avec une contraction de 0,3% (-1,7 point).Particulièrement ciblée par les droits de douane, en particulier depuis leur passage à 145%, en plus des taxes existantes avant le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, la Chine pourrait connaître sa croissance la plus faible depuis 1990, avec tout juste 4%. Il s’agit là encore d’une forte révision à la baisse.Le Japon, autre partenaire majeur des Etats-Unis, voit sa prévision rabotée de 0,5 point, pour atteindre péniblement 0,6% de croissance cette année, alors que l’archipel espérait une reprise plus marquée en début d’année.Le choc devrait en revanche être moins marqué pour la zone euro, avec une révision en moyenne de 0,3 point à la baisse, qui amènerait l’Allemagne à connaître une nouvelle année sans croissance, avant une reprise désormais repoussée à 2026.Quant à la France, la croissance y est désormais attendue à 0,6% cette année, une prévision plus faible que celles de la Banque de France ou du gouvernement (0,7%).”Les droits de douane vont affaiblir une reprise économique modeste dans la zone euro, malgré une hausse des dépenses publiques dans certains pays comme l’Allemagne”, a souligné M. Gourinchas, ajoutant que “plus de dépenses d’infrastructures pourraient aider à accélérer la croissance”.Seule exception, l’Espagne, qui a connu la meilleure croissance de la zone ces deux dernières années, voit sa prévision revue à la hausse, avec désormais 2,5% attendu, la plus élevée parmi les économies avancées.”L’Espagne reste sur sa lancée de 2024, avec une forte exportation de services (en particulier le tourisme, NRLD) et un marché du travail qui reste solide, en profitant notamment de l’immigration. Mais le pays est également touché par les effets des droits de douane et l’incertitude ce qui nous amène à envisager un ralentissement en 2026″, a souligné la directrice adjointe du pôle recherche du FMI, Petya Koeva Brooks.Autre conséquence des droits de douane: l’inflation dans les économies avancées devrait atteindre 2,5% cette année, là encore revue à la hausse, principalement du fait des Etats-Unis, où l’inflation pourrait rester autour de 3%.

Pour le FMI, les droits de douane vont lester l’économie mondiale

Les droits de douane voulus par le président américain Donald Trump et les mesures de représailles prises par les autres pays devraient fortement peser sur l’activité économique mondiale cette année, estime mardi le Fonds monétaire international (FMI).L’institution basée à Washington se montre prudente, parlant dans un rapport de “prévision de référence” au lieu de son habituelle “référence de base”, du fait de la “complexité et de la fluidité de l’instant présent”.Symbole de la difficulté de l’exercice, le FMI précise avoir pris en compte les évolutions de droits de douane jusqu’au 4 avril et pas nécessairement l’ensemble des mesures de représailles entre Pékin et Washington.Le FMI s’attend à ce que la croissance mondiale atteigne 2,8% cette année, une valeur révisée à la baisse de 0,5 point de pourcentage par rapport à sa précédente estimation, en janvier.”Nous entrons dans une période où le système économique mondial que nous connaissons depuis 80 ans est réinitialisé. Mais au-delà de la hausse massive des droits de douane, l’incertitude pèse fortement sur l’économie et si elle se maintient elle ralentira la croissance mondiale”, a averti durant une conférence de presse le chef-économiste du FMI, Pierre-Olivier Gourinchas.Signe de l’impact majeur des surtaxes sur le commerce mondial, le Fonds ne prévoit plus qu’une croissance de 1,7% du rythme des échanges de biens et services cette année, alors qu’il prévoyait encore +3,2% il y a tout juste trois mois.Et si, dans l’immédiat, l’économie mondiale devrait “éviter la récession”, l’impact des droits de douane se fait sentir “négativement pour toutes les régions, cette année et la prochaine”, selon M. Gourinchas.Le risque d’une récession a néanmoins fortement augmenté, tant pour l’économie mondiale que pour les Etats-Unis plus particulièrement.Le FMI n’envisage ne l’envisage cependant pas encore pour la première économie mondiale “car elle se trouvait (jusqu’ici) dans une position de force: l’économie continue de progresser, le marché du travail reste solide. Nous observions déjà un ralentissement avant les droits de douane mais ils représentent 0,4 point de pourcentage”, a détaillé M. Gourinchas.- Impact variable -Pour l’Amérique du Nord, le FMI révise fortement à la baisse les perspectives des trois économies, comparé aux prévisions de janvier.L’institution économique prévoit en effet que l’activité des Etats-Unis progresse de 1,8% cette année, ce qui représente une baisse de 0,9 point par rapport à sa précédente estimation, quand le Canada pourrait s’attendre à une croissance de 1,4% (-0,6).Le Mexique, dont l’économie dépend fortement des exportations vers son voisin américain, pourrait même se retrouver en récession, avec une contraction de 0,3% (-1,7 point).Particulièrement ciblée par les droits de douane, en particulier depuis leur passage à 145%, en plus des taxes existantes avant le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, la Chine pourrait connaître sa croissance la plus faible depuis 1990, avec tout juste 4%. Il s’agit là encore d’une forte révision à la baisse.Le Japon, autre partenaire majeur des Etats-Unis, voit sa prévision rabotée de 0,5 point, pour atteindre péniblement 0,6% de croissance cette année, alors que l’archipel espérait une reprise plus marquée en début d’année.Le choc devrait en revanche être moins marqué pour la zone euro, avec une révision en moyenne de 0,3 point à la baisse, qui amènerait l’Allemagne à connaître une nouvelle année sans croissance, avant une reprise désormais repoussée à 2026.Quant à la France, la croissance y est désormais attendue à 0,6% cette année, une prévision plus faible que celles de la Banque de France ou du gouvernement (0,7%).”Les droits de douane vont affaiblir une reprise économique modeste dans la zone euro, malgré une hausse des dépenses publiques dans certains pays comme l’Allemagne”, a souligné M. Gourinchas, ajoutant que “plus de dépenses d’infrastructures pourraient aider à accélérer la croissance”.Seule exception, l’Espagne, qui a connu la meilleure croissance de la zone ces deux dernières années, voit sa prévision revue à la hausse, avec désormais 2,5% attendu, la plus élevée parmi les économies avancées.”L’Espagne reste sur sa lancée de 2024, avec une forte exportation de services (en particulier le tourisme, NRLD) et un marché du travail qui reste solide, en profitant notamment de l’immigration. Mais le pays est également touché par les effets des droits de douane et l’incertitude ce qui nous amène à envisager un ralentissement en 2026″, a souligné la directrice adjointe du pôle recherche du FMI, Petya Koeva Brooks.Autre conséquence des droits de douane: l’inflation dans les économies avancées devrait atteindre 2,5% cette année, là encore revue à la hausse, principalement du fait des Etats-Unis, où l’inflation pourrait rester autour de 3%.

Pour le FMI, les droits de douane vont lester l’économie mondiale

Les droits de douane voulus par le président américain Donald Trump et les mesures de représailles prises par les autres pays devraient fortement peser sur l’activité économique mondiale cette année, estime mardi le Fonds monétaire international (FMI).L’institution basée à Washington se montre prudente, parlant dans un rapport de “prévision de référence” au lieu de son habituelle “référence de base”, du fait de la “complexité et de la fluidité de l’instant présent”.Symbole de la difficulté de l’exercice, le FMI précise avoir pris en compte les évolutions de droits de douane jusqu’au 4 avril et pas nécessairement l’ensemble des mesures de représailles entre Pékin et Washington.Le FMI s’attend à ce que la croissance mondiale atteigne 2,8% cette année, une valeur révisée à la baisse de 0,5 point de pourcentage par rapport à sa précédente estimation, en janvier.”Nous entrons dans une période où le système économique mondial que nous connaissons depuis 80 ans est réinitialisé. Mais au-delà de la hausse massive des droits de douane, l’incertitude pèse fortement sur l’économie et si elle se maintient elle ralentira la croissance mondiale”, a averti durant une conférence de presse le chef-économiste du FMI, Pierre-Olivier Gourinchas.Signe de l’impact majeur des surtaxes sur le commerce mondial, le Fonds ne prévoit plus qu’une croissance de 1,7% du rythme des échanges de biens et services cette année, alors qu’il prévoyait encore +3,2% il y a tout juste trois mois.Et si, dans l’immédiat, l’économie mondiale devrait “éviter la récession”, l’impact des droits de douane se fait sentir “négativement pour toutes les régions, cette année et la prochaine”, selon M. Gourinchas.Le risque d’une récession a néanmoins fortement augmenté, tant pour l’économie mondiale que pour les Etats-Unis plus particulièrement.Le FMI n’envisage ne l’envisage cependant pas encore pour la première économie mondiale “car elle se trouvait (jusqu’ici) dans une position de force: l’économie continue de progresser, le marché du travail reste solide. Nous observions déjà un ralentissement avant les droits de douane mais ils représentent 0,4 point de pourcentage”, a détaillé M. Gourinchas.- Impact variable -Pour l’Amérique du Nord, le FMI révise fortement à la baisse les perspectives des trois économies, comparé aux prévisions de janvier.L’institution économique prévoit en effet que l’activité des Etats-Unis progresse de 1,8% cette année, ce qui représente une baisse de 0,9 point par rapport à sa précédente estimation, quand le Canada pourrait s’attendre à une croissance de 1,4% (-0,6).Le Mexique, dont l’économie dépend fortement des exportations vers son voisin américain, pourrait même se retrouver en récession, avec une contraction de 0,3% (-1,7 point).Particulièrement ciblée par les droits de douane, en particulier depuis leur passage à 145%, en plus des taxes existantes avant le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, la Chine pourrait connaître sa croissance la plus faible depuis 1990, avec tout juste 4%. Il s’agit là encore d’une forte révision à la baisse.Le Japon, autre partenaire majeur des Etats-Unis, voit sa prévision rabotée de 0,5 point, pour atteindre péniblement 0,6% de croissance cette année, alors que l’archipel espérait une reprise plus marquée en début d’année.Le choc devrait en revanche être moins marqué pour la zone euro, avec une révision en moyenne de 0,3 point à la baisse, qui amènerait l’Allemagne à connaître une nouvelle année sans croissance, avant une reprise désormais repoussée à 2026.Quant à la France, la croissance y est désormais attendue à 0,6% cette année, une prévision plus faible que celles de la Banque de France ou du gouvernement (0,7%).”Les droits de douane vont affaiblir une reprise économique modeste dans la zone euro, malgré une hausse des dépenses publiques dans certains pays comme l’Allemagne”, a souligné M. Gourinchas, ajoutant que “plus de dépenses d’infrastructures pourraient aider à accélérer la croissance”.Seule exception, l’Espagne, qui a connu la meilleure croissance de la zone ces deux dernières années, voit sa prévision revue à la hausse, avec désormais 2,5% attendu, la plus élevée parmi les économies avancées.”L’Espagne reste sur sa lancée de 2024, avec une forte exportation de services (en particulier le tourisme, NRLD) et un marché du travail qui reste solide, en profitant notamment de l’immigration. Mais le pays est également touché par les effets des droits de douane et l’incertitude ce qui nous amène à envisager un ralentissement en 2026″, a souligné la directrice adjointe du pôle recherche du FMI, Petya Koeva Brooks.Autre conséquence des droits de douane: l’inflation dans les économies avancées devrait atteindre 2,5% cette année, là encore revue à la hausse, principalement du fait des Etats-Unis, où l’inflation pourrait rester autour de 3%.

BASF exits Xinjiang ventures after Uyghur abuse reports

German chemicals giant BASF said Tuesday it had exited two joint ventures in China’s Xinjiang region after its local partner was alleged to have participated in rights abuses against the local Uyghur minority.BASF said in a statement it had completed the sale of its shares in Markor Chemical Manufacturing and Markor Meiou Chemical to the Singaporean group Verde Chemical.The German group gave no financial details of the transaction, which was completed on Monday “following approval by the relevant authorities”.BASF had said in February 2024 it would accelerate its divestment from the joint ventures which manufacture the industrial chemical butanediol.Plans to sell the shares had already been announced by BASF in 2023 in response to commercial and environmental concerns.German public broadcaster ZDF and news magazine Der Spiegel had reported that staff of BASF’s partner firm Markor were involved in rights abuses against members of the mostly Muslim Uyghur minority.Employees were alleged to have spied on Uyghur families and filed reports with Chinese authorities.BASF said at the time it had no indication that employees of the joint ventures were involved in rights violations, only staff of its local partner.Rights groups have long accused Beijing of a widespread crackdown on minorities in Xinjiang, including through forced labour and detention camps.Beijing denies allegations of abuse and insists its actions in Xinjiang have helped to combat extremism and enhance development.Despite the controversy surrounding the Xinjiang plants, BASF has been ramping up its presence in China while production costs in Europe are high. The German group is in the process of building a new 10-billion-euro ($11.5-billion) chemical complex in the southern province of Guangdong.

Jerusalem patriarch hails pope’s commitment to Gaza

The Latin patriarch of Jerusalem, Archbishop Pierbattista Pizzaballa, on Tuesday hailed Pope Francis’s support for Gazans and engagement with the small Catholic community in the war-battered Palestinian territory.The Catholic church’s highest authority in the region, who is considered a potential successor to the late pontiff, Pizzaballa told journalists in Jerusalem that “Gaza represents, a little bit, all what was the heart of his pontificate”.Pope Francis, who died on Monday aged 88, advocated peace and “closeness to the poor… and to the neglected one”, said the patriarch.These positions became particularly evident in Francis’s response to the Israel-Hamas war which broke out in October 2023, Pizzaballa said.”He was very close to the community of Gaza, the parish of Gaza, he kept calling them many times — for a certain period, also every day, every evening at 7 pm,” said the patriarch.He added that by doing so, the pope “became for the community something stable, and also comforting for them, and he knew this”.Out of the Gaza Strip’s 2.4 million people, about 1,000 are Christians. Most of them are Orthodox, but according to the Latin Patriarchate, there are about 135 Catholics in the territory.Since the early days of the war, members of the Catholic community have been sheltering at Holy Family Church compound in Gaza City, and some Orthodox Christians have also found refuge there.Pope Francis repeatedly called for an end to the war. The day before his death, in a final Easter message delivered on Sunday, he condemned the “deplorable humanitarian situation” in the besieged territory.”Work for justice… but without becoming part of the conflict,” said Pizzaballa of the late pontiff’s actions.”For us, for the Church, it leaves an important legacy.”The patriarch thanked the numerous Palestinian and Israeli public figures who have offered their condolences, preferring not to comment on the lack of any official message from Israel’s Prime Minister Benjamin Netanyahu.Even as “the local authorities… were not always happy” with the pope’s positions or statements, they were “always very respectful”, he said.Pizzaballa said he will travel to Rome on Wednesday, after leading a requiem mass for the pope at the Church of the Holy Sepulchre in Jerusalem in the morning.As one of the 135 cardinal electors, the Latin patriarch will participate in the conclave to elect a new pope.Pizzaballa, a 60-year-old Italian Franciscan who also speaks English and Hebrew, arrived in Jerusalem in 1990 and was made a cardinal in September 2023, just before the Gaza war began.His visits to Gaza and appeals for peace since then have attracted international attention.

Au Maroc, des bénévoles traquent les déchets qui empoisonnent le désert

Aux portes du “Grand Désert”, dans le sud du Maroc, des bénévoles traquent les déchets incrustés dans le sable: bouteilles, sacs plastiques, “il y en a de toutes sortes”, constate l’un d’entre eux lors d’une initiative de nettoyage aux abords d’un village en plein Sahara.A l’occasion de la 20e édition du Festival international des nomades, organisée mi-avril dans la localité de M’Hamid El Ghizlane, environ 50 personnes, gantées et munies de sacs poubelle, s’activent sous une pluie fine.En cinq heures, ils ont récolté entre 400 et 600 kilos de déchets, selon les organisateurs.”Habituellement, les initiatives de nettoyage se concentrent sur les plages et les forêts. Pourtant, le désert souffre également de la pollution”, indique à l’AFP Nouredine Bougrab, fondateur du Festival et habitant de M’Hamid El Ghizlane, village de quelque 6.600 âmes.Cette campagne, qui a réuni artistes, militants associatifs et touristes étrangers, est un “appel” à la “protection des déserts du monde”, poursuit M. Bougrab, 46 ans.Elle a commencé à l’entrée nord de M’Hamid El Ghizlane, “une zone particulièrement touchée par la pollution”, affirme-t-il, puis s’est poursuivie jusqu’à l’autre extrémité de la commune, marquant le début du “Grand Désert”.Les origines de cette pollution sont essentiellement “liées à la production massive de produits en plastique, à son faible taux de recyclage”, sans compter les “polluants atmosphériques transportés par le vent”, explique l’anthropologue Mustapha Naimi.Le Maroc et ses quasi 37 millions d’habitants génèrent chaque année environ 8,2 millions de tonnes de déchets ménagers, d’après le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable.”Cela représente l’équivalent de 811 fois le poids de la Tour Eiffel, ou encore de quoi remplir 2.780 piscines olympiques de déchets tassés”, illustre Hassan Chouaouta, expert international en développement stratégique durable.Sur ce volume, “entre 6 et 7%” sont recyclés, précise-t-il.- “Partout” -Le réveil a sonné “tôt”, confie un bénévole français, Ronald Le Floch. Pour ce photographe, qui habite New York, le but de l’opération est “de montrer que c’est important de prendre soin de ce type d’environnement”.”Ce matin, on a trouvé essentiellement des déchets plastiques”, qui, avec “le temps”, se sont dégradés en “petits morceaux” répandus “partout”, décrit cet homme de 35 ans, affirmant avoir aussi trouvé des vêtements et conserves.Cette initiative est cruciale pour protéger “les animaux” et la population locale, souligne Ousmane Ag Oumar, un Malien de 35 ans, membre de Imarhan Timbuktu, un groupe de blues Touareg. Il pointe un danger direct pour les troupeaux, essentiels à la subsistance des communautés nomades.”Les déchets plastiques ont des effets néfastes sur l’environnement saharien puisqu’ils contaminent les terres, les pâturages, les rivières, les aires de nomadisation”, abonde l’anthropologue Naimi.Le nomadisme pastoral, un mode de vie millénaire reposant sur la mobilité au gré des saisons et des pâtures du bétail, tend à disparaître au Maroc, fragilisé par le dérèglement climatique qui bouleverse les itinéraires de transhumance et pousse les communautés nomades vers la sédentarisation.Les dernières données officielles sur le recensement des nomades remontent à 2014, avec un total de 25.274 personnes, soit une baisse de 63% par rapport à 2004.En outre, cette population n’a “pas bénéficié de beaucoup de soutien de l’Etat, comparativement aux subventions accordées à l’agriculture par exemple, surtout pour les produits destinés à l’exportation”, affirme Mohammed Mahdi, professeur de sociologie rurale.”Pour les éleveurs (nomades), on donne très peu et comme ils n’arrivent pas à se maintenir, un bon nombre a fait faillite et quitté l’activité d’élevage”, ajoute l’expert.Mohamed Oujâa, 50 ans, leader du groupe “Les pigeons du sable”, spécialiste de musique gnaoua (style pratiqué au Maghreb par les descendants d’esclaves noirs) insiste pour sa part sur l’importance d'”un environnement propre” pour “les générations futures”.Cette initiative n’est “que la première d’une série de campagnes à venir de nettoyage du désert”, espère-t-il.