Trump prêt à rencontrer Poutine, potentiellement dès la semaine prochaine

Dans une soudaine accélération diplomatique autour de la guerre en Ukraine, Donald Trump s’est dit mercredi “ouvert” à une rencontre avec Vladimir Poutine, potentiellement dès la semaine prochaine, ainsi qu’avec Volodymyr Zelensky.Dans la foulée d’une visite qualifiée de “productive” de son émissaire spécial à Moscou, le président américain a dit mercredi à plusieurs dirigeants européens vouloir rencontrer son homologue russe en personne, peut-être dès la semaine prochaine, et organiser ensuite une réunion à trois avec le président ukrainien, rapportent le New York Times et CNN.Donald Trump est “ouvert à une rencontre à la fois avec le président (russe Vladimir) Poutine et avec le président Zelensky”, a déclaré mercredi sa porte-parole, Karoline Leavitt, interrogée sur ces informations.Elle a précisé que “les Russes (avaient) fait part de leur désir de rencontrer” le président américain, dans un contexte qui s’est nettement tendu récemment entre Moscou et Washington.Ce regain d’activité diplomatique fait suite à une rencontre mercredi de Steve Witkoff avec Vladimir Poutine, à deux jours de l’expiration d’un ultimatum des Etats-Unis à la Russie, sommée de mettre fin au conflit en Ukraine.La réunion a duré “près de trois heures”, selon l’agence de presse étatique russe TASS.Elle a été qualifiée de “très utile et constructive” par le conseiller diplomatique du chef de l’Etat russe, Iouri Ouchakov.Le président américain a lui assuré sur son réseau Truth Social que la réunion avait été “très productive”.Un haut responsable américain a toutefois précisé que les Etats-Unis prévoyaient toujours de mettre en place vendredi des sanctions secondaires, c’est-à-dire visant les pays qui se fournissent auprès de la Russie, en particulier en pétrole et en armes.Après cette rencontre entre Vladimir Poutine et Steve Witkoff, qui se sont déjà vus à plusieurs reprises ces derniers mois, Donald Trump a parlé au téléphone avec Volodymyr Zelensky, a annoncé ce dernier.Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, le chancelier allemand, Friedrich Merz, le président finlandais, Alexander Stubb, et le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, ont participé à cette conversation, a indiqué à l’AFP une source ukrainienne haut placée.- Menace de sanctions -Aucun des entretiens de Vladimir Poutine avec Steve Witkoff, l’homme de confiance de Donald Trump pour les “missions de paix”, pas plus que les coups de fil avec le président américain lui-même n’ont jusqu’ici amené le dirigeant russe à changer de cap.Les relations entre la Russie et les Etats-Unis connaissent même depuis la semaine dernière un soudain pic de tensions avec l’annonce du déploiement de deux sous-marins nucléaires américains à la suite d’une dispute en ligne avec l’ancien chef de l’Etat russe, Dmitri Medvedev.Donald Trump a donné jusqu’à vendredi à la Russie pour qu’elle mette fin à la guerre en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions sévères. Il a notamment menacé d’infliger des “droits de douane secondaires” aux pays qui continuent de faire du commerce avec Moscou, comme la Chine et l’Inde.Il a d’ores et déjà annoncé augmenter à 50% les droits de douane sur les produits indiens, reprochant à l’Inde ses achats de pétrole russe.Le président américain, qui avait repris le contact avec Vladimir Poutine à son retour à la Maison Blanche dans l’espoir de mettre rapidement fin au conflit en Ukraine, exprime dorénavant de plus en plus ouvertement sa frustration à l’égard du maître du Kremlin.Malgré la pression exercée par Washington, l’offensive russe contre son voisin se poursuit.En Ukraine, des frappes de drones russes ont fait trois blessés mercredi à l’aube dans la région méridionale de Zaporijjia et deux dans celle de Kherson, également dans le sud, selon les autorités régionales.De l’autre côté de la ligne de front, le ministère russe de la Défense a annoncé l’interception de 51 drones ukrainiens dans la nuit de mardi à mercredi.Vladimir Poutine, qui a toujours rejeté les appels à un cessez-le-feu provisoire, a affirmé vendredi qu’il souhaitait une paix durable mais que ses exigences pour mettre fin au conflit restaient inchangées.La Russie réclame à l’Ukraine qu’elle lui cède quatre régions partiellement occupées (celles de Donetsk, Lougansk, Zaporijjia, Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu’elle renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Alliance atlantique. Des conditions jugées inacceptables par Kiev.

Grok, is that Gaza? AI image checks mislocate news photographs

This image by AFP photojournalist Omar al-Qattaa shows a skeletal, underfed girl in Gaza, where Israel’s blockade has fuelled fears of mass famine in the Palestinian territory.But when social media users asked Grok where it came from, X boss Elon Musk’s artificial intelligence chatbot was certain that the photograph was taken in Yemen nearly seven years ago.The AI bot’s untrue response was widely shared online and a left-wing pro-Palestinian French lawmaker, Aymeric Caron, was accused of peddling disinformation on the Israel-Hamas war for posting the photo. At a time when internet users are turning to AI to verify images more and more, the furore shows the risks of trusting tools like Grok, when the technology is far from error-free.Grok said the photo showed Amal Hussain, a seven-year-old Yemeni child, in October 2018.In fact the photo shows nine-year-old Mariam Dawwas in the arms of her mother Modallala in Gaza City on August 2, 2025.Before the war, sparked by Hamas’s October 7, 2023 attack on Israel, Mariam weighed 25 kilograms, her mother told AFP.Today, she weighs only nine. The only nutrition she gets to help her condition is milk, Modallala told AFP and even that’s “not always available”.Challenged on its incorrect response, Grok said: “I do not spread fake news; I base my answers on verified sources.”The chatbot eventually issued a response that recognised the error — but in reply to further queries the next day, Grok repeated its claim that the photo was from Yemen.The chatbot has previously issued content that praised Nazi leader Adolf Hitler and that suggested people with Jewish surnames were more likely to spread online hate.- Radical right bias -Grok’s mistakes illustrate the limits of AI tools, whose functions are as impenetrable as “black boxes”, said Louis de Diesbach, a researcher in technological ethics.”We don’t know exactly why they give this or that reply, nor how they prioritise their sources,” said Diesbach, author of a book on AI tools, “Hello ChatGPT”.Each AI has biases linked to the information it was trained on and the instructions of its creators, he said. In the researcher’s view Grok, made by Musk’s xAI start-up, shows “highly pronounced biases which are highly aligned with the ideology” of the South African billionaire, a former confidante of US President Donald Trump and a standard-bearer for the radical right. Asking a chatbot to pinpoint a photo’s origin takes it out of its proper role, said Diesbach.”Typically, when you look for the origin of an image, it might say: ‘This photo could have been taken in Yemen, could have been taken in Gaza, could have been taken in pretty much any country where there is famine’.”AI does not necessarily seek accuracy — “that’s not the goal,” the expert said.Another AFP photograph of a starving Gazan child by al-Qattaa, taken in July 2025, had already been wrongly located and dated by Grok to Yemen, 2016.That error led to internet users accusing the French newspaper Liberation, which had published the photo, of manipulation.- ‘Friendly pathological liar’ -An AI’s bias is linked to the data it is fed and what happens during fine-tuning — the so-called alignment phase — which then determines what the model would rate as a good or bad answer.”Just because you explain to it that the answer’s wrong doesn’t mean it will then give a different one,” Diesbach said.”Its training data has not changed and neither has its alignment.”Grok is not alone in wrongly identifying images.When AFP asked Mistral AI’s Le Chat — which is in part trained on AFP’s articles under an agreement between the French start-up and the news agency — the bot also misidentified the photo of Mariam Dawwas as being from Yemen.For Diesbach, chatbots must never be used as tools to verify facts.”They are not made to tell the truth,” but to “generate content, whether true or false”, he said. “You have to look at it like a friendly pathological liar — it may not always lie, but it always could.”

Législative partielle de Paris: l’ex-ministre Frédérique Bredin candidate du PS face à Dati et Barnier

Une ancienne ministre de François Mitterrand, Frédérique Bredin, 68 ans, sera la candidate du Parti socialiste dans la législative partielle de la 2e circonscription de Paris, face à Michel Barnier et Rachida Dati, a-t-on appris mercredi auprès du parti à la rose.Le conseil fédéral parisien du PS a officiellement proposé mercredi soir, à l’unanimité, son nom au Bureau national du parti, qui devrait l’entériner dans les prochaines semaines.”Frédérique Bredin est une femme solide et expérimentée, la meilleure des candidatures pour représenter la gauche dans la deuxième circonscription de Paris”, face “à Rachida Dati et Michel Barnier qui nous proposent une bataille des egos”, a expliqué à l’AFP Emma Rafowicz, en charge des élections à la fédération. Ancienne ministre socialiste des Sports (1991-1993) dans le gouvernement d’Edith Cresson puis de Pierre Bérégovoy, Frédérique Bredin s’était mise en retrait de la vie politique après avoir rejoint le groupe Lagardère Medias en 2000, mais a ré-adhéré depuis quelques années au PS. Elle soutenait Emmanuel Grégoire dans la primaire socialiste pour les municipales de 2026. Un temps jugée Macron-compatible, elle faisait partie de ceux dont le nom était évoqué lors d’un remaniement en 2018.Nommée présidente du Centre national du Cinéma (CNC) de 2013 à 2019, elle avait cependant refusé de porter la réforme du financement du cinéma souhaitée par Emmanuel Macron.  Parisienne et fille de l’académicien, écrivain et avocat Jean-Denis Bredin, Frédérique Bredin avait rejoint l’Inspection générale des Finances à la sortie de l’ENA.Après avoir intégré à 28 ans le cabinet de Jack Lang, alors ministre de la Culture, elle était entrée deux ans plus tard à l’Elysée, où elle était chargée des dossiers culturels.Cette proche de Laurent Fabius a été députée de Seine-Maritime (1988-1991, réélue en 1995 puis en 1997), maire de Fécamp de 1989 à 1995, et brièvement députée européenne (1994-96).L’ancienne candidate PS dans cette circonscription très marquée à droite, Marine Rosset, est pressentie pour être sa suppléante. Mme Rosset vient de quitter son poste de présidente des Scouts et guides de France, confrontée à une vague de harcèlement qu’elle lie à son homosexualité.Mme Bredin devrait être opposée à l’ancien Premier ministre Michel Barnier, qui a obtenu l’investiture LR, et à la ministre de la Culture Rachida Dati, qui a affirmé qu’elle serait candidate “quoi qu’il arrive”. Le RN Thierry Mariani est également candidat.

Législative partielle de Paris: l’ex-ministre Frédérique Bredin candidate du PS face à Dati et Barnier

Une ancienne ministre de François Mitterrand, Frédérique Bredin, 68 ans, sera la candidate du Parti socialiste dans la législative partielle de la 2e circonscription de Paris, face à Michel Barnier et Rachida Dati, a-t-on appris mercredi auprès du parti à la rose.Le conseil fédéral parisien du PS a officiellement proposé mercredi soir, à l’unanimité, son nom au Bureau national du parti, qui devrait l’entériner dans les prochaines semaines.”Frédérique Bredin est une femme solide et expérimentée, la meilleure des candidatures pour représenter la gauche dans la deuxième circonscription de Paris”, face “à Rachida Dati et Michel Barnier qui nous proposent une bataille des egos”, a expliqué à l’AFP Emma Rafowicz, en charge des élections à la fédération. Ancienne ministre socialiste des Sports (1991-1993) dans le gouvernement d’Edith Cresson puis de Pierre Bérégovoy, Frédérique Bredin s’était mise en retrait de la vie politique après avoir rejoint le groupe Lagardère Medias en 2000, mais a ré-adhéré depuis quelques années au PS. Elle soutenait Emmanuel Grégoire dans la primaire socialiste pour les municipales de 2026. Un temps jugée Macron-compatible, elle faisait partie de ceux dont le nom était évoqué lors d’un remaniement en 2018.Nommée présidente du Centre national du Cinéma (CNC) de 2013 à 2019, elle avait cependant refusé de porter la réforme du financement du cinéma souhaitée par Emmanuel Macron.  Parisienne et fille de l’académicien, écrivain et avocat Jean-Denis Bredin, Frédérique Bredin avait rejoint l’Inspection générale des Finances à la sortie de l’ENA.Après avoir intégré à 28 ans le cabinet de Jack Lang, alors ministre de la Culture, elle était entrée deux ans plus tard à l’Elysée, où elle était chargée des dossiers culturels.Cette proche de Laurent Fabius a été députée de Seine-Maritime (1988-1991, réélue en 1995 puis en 1997), maire de Fécamp de 1989 à 1995, et brièvement députée européenne (1994-96).L’ancienne candidate PS dans cette circonscription très marquée à droite, Marine Rosset, est pressentie pour être sa suppléante. Mme Rosset vient de quitter son poste de présidente des Scouts et guides de France, confrontée à une vague de harcèlement qu’elle lie à son homosexualité.Mme Bredin devrait être opposée à l’ancien Premier ministre Michel Barnier, qui a obtenu l’investiture LR, et à la ministre de la Culture Rachida Dati, qui a affirmé qu’elle serait candidate “quoi qu’il arrive”. Le RN Thierry Mariani est également candidat.

Foot: Thomas Müller signe à Vancouver (MLS)

L’emblématique attaquant allemand Thomas Müller rejoint le Vancouver Whitecaps FC dans le championnat nord-américain de football (MLS), a annoncé mercredi la franchise canadienne.Müller, qui est âgé de 35 ans, s’est engagé jusqu’à la fin de saison 2025, cet automne, et possède une option pour 2026, précise son équipe dans un communiqué.L’Allemand avait annoncé il y a deux semaines son départ du Bayern Munich pour l’Amérique du Nord après 25 ans dans l’institution bavaroise et 13 titres de champion d’Allemagne notamment.”J’ai hâte de venir à Vancouver pour aider cette équipe à remporter le championnat”, a déclaré Müller, cité dans le communiqué. “J’ai entendu de belles choses sur la ville, mais je viens avant tout pour gagner.”Un temps pressenti au Los Angeles FC, Müller atterrit finalement au Canada, chez les Whitecaps, actuellement deuxièmes de la conférence Ouest en MLS, à un point du leader San Diego mais avec un match disputé en moins.”Il apporte non seulement son immense palmarès et son intelligence footballistique exceptionnelle, mais aussi une éthique de travail qui va bénéficier à toute l’équipe”, estime Axel Schuster, le directeur sportif de Vancouver.Champion du monde en 2014, Müller avait rejoint le centre de formation du Bayern Munich à l’âge de 10 ans, à l’été 2000. Sa fidélité et ses plus de 750 matches officiels ont fait de lui une véritable légende du club, avec lequel il a glané 33 trophées dont deux Ligue des champions.”Thomas n’a pas seulement été un pilier pour le Bayern pendant 15 ans, mais aussi un joueur absolument hors pair. Il a toujours été authentique, sympathique, drôle, agréable, optimiste. Mais surtout, il a toujours été capable de diriger”, avait loué l’ex-entraîneur Jupp Heynckes, vainqueur de la Ligue des champions en 2013 avec Müller dans son effectif, auprès de l’agence de presse allemande SID, filiale de l’AFP.

Macron prône la fermeté de la France face à l’Algérie inflexible

Emmanuel Macron a demandé au gouvernement d’agir “avec plus de fermeté et de détermination” à l’égard de l’Algérie, prenant acte de l’inflexibilité des autorités algériennes sur les questions migratoires et sur la détention de deux ressortissants français que la France juge arbitraire.Paris et Alger sont empêtrés depuis plus d’un an dans une crise diplomatique sans précédent qui s’est traduite par des expulsions de fonctionnaires de part et d’autre, le rappel des ambassadeurs des deux pays et des restrictions sur les porteurs de visas diplomatiques.Autre conséquence: la cessation de la coopération des consulats algériens présents en France avec les services de l’État français en matière de réadmission d’Algériens jugés dangereux, pourtant sous le coup d’une obligation de quitter le territoire.La crainte du gouvernement français est de devoir remettre en liberté des ressortissants algériens actuellement détenus dans des centres de rétention faute de pouvoir les maintenir dans ces centres indéfiniment.”La France doit être forte et se faire respecter”, fait désormais valoir le chef de l’État français dans une lettre à son Premier ministre, François Bayrou, publiée par le quotidien Le Figaro. “Elle ne peut l’obtenir de ses partenaires que si elle-même leur témoigne le respect qu’elle exige d’eux. Cette règle de base vaut pour l’Algérie aussi”, écrit-il encore.Parmi les mesures demandées au gouvernement, le chef de l’État appelle à suspendre “formellement” l’accord de 2013 avec Alger “concernant les exemptions de visa sur les passeports officiels et diplomatiques”. Une décision qui acte une situation de fait: le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, avait annoncé le 14 mai dernier “le renvoi en Algérie de tous les agents titulaires de passeports diplomatiques qui n’auraient pas actuellement de visa”. La France réagissait alors à une décision “injustifiée et injustifiable” d’Alger d’expulser des fonctionnaires français, avait-il dit.Emmanuel Macron demande également au gouvernement d’user “immédiatement” d’une disposition de la loi immigration de 2024, le “levier visa-réadmission (LVR)”, qui “permet de refuser les visas de court séjour aux détenteurs de passeports de service et diplomatiques, tout comme les visas de long séjour à tous types de demandeurs”.Pour éviter que les diplomates algériens puissent malgré tout venir en France via un pays tiers, la France va demander à ses partenaires Schengen de coopérer.Le président demande en outre à son Premier ministre “d’instruire le ministre de l’Intérieur”, Bruno Retailleau, tenant d’une ligne dure vis-à-vis d’Alger, “de trouver au plus vite les voies et moyens d’une coopération utile avec son homologue algérien”. Il “souhaite également que, face à la délinquance des individus algériens en situation irrégulière, le ministre de l’Intérieur et ses services agissent sans repos et sans répit”.- Canaux de communication -Outre la question migratoire, Emmanuel Macron motive le tour de vis par la situation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à 5 ans de prison ferme notamment pour “atteinte à l’unité nationale”, et du journaliste français Christophe Gleizes, condamné à sept ans de prison en Algérie pour “apologie du terrorisme”.Paris juge arbitraires leurs condamnations et demande leur libération.Pour Boualem Sansal, octogénaire et malade, à l’Elysée, on espérait encore en juillet que l’essayiste puisse bénéficier d’un geste humanitaire, ce qui aurait permis d’apaiser les tensions diplomatiques. En vain.Dès le 23 juillet, le ministre français de l’Intérieur avait indiqué que la France était “en train” de restreindre les conditions de déplacement en France d’un “certain nombre de dignitaires algériens” après le refus d’Alger de reprendre 120 ressortissants sous obligation de quitter le territoire français (OQTF).Visant le président Emmanuel Macron, il avait aussi estimé que “la diplomatie des bons sentiments a(vait) échoué” et réclamé un changement de ton vis-à-vis d’Alger.En dépit de la fermeté demandée, le président de la République promet que son “objectif reste de retrouver des relations efficaces et ambitieuses avec l’Algérie”.A Paris, on estime que les canaux de communication ne sont pas complètement rompus mais on attend un geste d’Alger.

Macron prône la fermeté de la France face à l’Algérie inflexible

Emmanuel Macron a demandé au gouvernement d’agir “avec plus de fermeté et de détermination” à l’égard de l’Algérie, prenant acte de l’inflexibilité des autorités algériennes sur les questions migratoires et sur la détention de deux ressortissants français que la France juge arbitraire.Paris et Alger sont empêtrés depuis plus d’un an dans une crise diplomatique sans précédent qui s’est traduite par des expulsions de fonctionnaires de part et d’autre, le rappel des ambassadeurs des deux pays et des restrictions sur les porteurs de visas diplomatiques.Autre conséquence: la cessation de la coopération des consulats algériens présents en France avec les services de l’État français en matière de réadmission d’Algériens jugés dangereux, pourtant sous le coup d’une obligation de quitter le territoire.La crainte du gouvernement français est de devoir remettre en liberté des ressortissants algériens actuellement détenus dans des centres de rétention faute de pouvoir les maintenir dans ces centres indéfiniment.”La France doit être forte et se faire respecter”, fait désormais valoir le chef de l’État français dans une lettre à son Premier ministre, François Bayrou, publiée par le quotidien Le Figaro. “Elle ne peut l’obtenir de ses partenaires que si elle-même leur témoigne le respect qu’elle exige d’eux. Cette règle de base vaut pour l’Algérie aussi”, écrit-il encore.Parmi les mesures demandées au gouvernement, le chef de l’État appelle à suspendre “formellement” l’accord de 2013 avec Alger “concernant les exemptions de visa sur les passeports officiels et diplomatiques”. Une décision qui acte une situation de fait: le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, avait annoncé le 14 mai dernier “le renvoi en Algérie de tous les agents titulaires de passeports diplomatiques qui n’auraient pas actuellement de visa”. La France réagissait alors à une décision “injustifiée et injustifiable” d’Alger d’expulser des fonctionnaires français, avait-il dit.Emmanuel Macron demande également au gouvernement d’user “immédiatement” d’une disposition de la loi immigration de 2024, le “levier visa-réadmission (LVR)”, qui “permet de refuser les visas de court séjour aux détenteurs de passeports de service et diplomatiques, tout comme les visas de long séjour à tous types de demandeurs”.Pour éviter que les diplomates algériens puissent malgré tout venir en France via un pays tiers, la France va demander à ses partenaires Schengen de coopérer.Le président demande en outre à son Premier ministre “d’instruire le ministre de l’Intérieur”, Bruno Retailleau, tenant d’une ligne dure vis-à-vis d’Alger, “de trouver au plus vite les voies et moyens d’une coopération utile avec son homologue algérien”. Il “souhaite également que, face à la délinquance des individus algériens en situation irrégulière, le ministre de l’Intérieur et ses services agissent sans repos et sans répit”.- Canaux de communication -Outre la question migratoire, Emmanuel Macron motive le tour de vis par la situation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à 5 ans de prison ferme notamment pour “atteinte à l’unité nationale”, et du journaliste français Christophe Gleizes, condamné à sept ans de prison en Algérie pour “apologie du terrorisme”.Paris juge arbitraires leurs condamnations et demande leur libération.Pour Boualem Sansal, octogénaire et malade, à l’Elysée, on espérait encore en juillet que l’essayiste puisse bénéficier d’un geste humanitaire, ce qui aurait permis d’apaiser les tensions diplomatiques. En vain.Dès le 23 juillet, le ministre français de l’Intérieur avait indiqué que la France était “en train” de restreindre les conditions de déplacement en France d’un “certain nombre de dignitaires algériens” après le refus d’Alger de reprendre 120 ressortissants sous obligation de quitter le territoire français (OQTF).Visant le président Emmanuel Macron, il avait aussi estimé que “la diplomatie des bons sentiments a(vait) échoué” et réclamé un changement de ton vis-à-vis d’Alger.En dépit de la fermeté demandée, le président de la République promet que son “objectif reste de retrouver des relations efficaces et ambitieuses avec l’Algérie”.A Paris, on estime que les canaux de communication ne sont pas complètement rompus mais on attend un geste d’Alger.

Isère: un maire grièvement blessé après avoir été agressé dans sa commune

Le maire d’un village de l’Isère a été hospitalisé en urgence absolue, mercredi, après avoir été agressé dans sa commune par une personne armée d’un objet contondant, a-t-on appris de sources concordantes.Gilles Dussault, 63 ans, maire de Villeneuve-de-Marc, un village de moins de 1.200 habitants, a été frappé peu avant 17H00 avec un objet contondant par une personne non identifiée, alors qu’il circulait à pied dans une rue de la localité avec son fils de 28 ans, ont indiqué les pompiers à l’AFP.Le maire a été hospitalisé en urgence absolue à l’hôpital Edouard Herriot de Lyon tandis que son fils a été transporté à l’hôpital de Vienne en urgence relative, selon la même source.L’auteur présumé de l’agression a pris la fuite en véhicule qu’il a abandonné après avoir heurté un mur, et s’est échappé à pied, ont ajouté les pompiers. Les gendarmes sont toujours à sa recherche.”Quand un élu est attaqué, c’est la Nation qui est à ses côtés. Quand on s’attaque à ses représentants, la République se doit d’être sévère et intraitable”, a réagi sur X le président Emmanuel Macron. “Tout est mis en œuvre pour retrouver et condamner l’auteur de cet acte lâche”, a-t-il ajouté.Dans un communiqué, la préfecture a confirmé la “violente” agression. “L’auteur de l’agression est activement recherché par les forces de l’ordre. Catherine Séguin, préfète de l’Isère, condamne avec la plus grande fermeté cet acte grave et inacceptable à l’égard d’élus qui œuvrent pour l’intérêt général”, ajoute le communiqué sans plus de détails sur les circonstances.Sur X, le ministre de l’Aménagement du territoire, le socialiste François Rebsamen, s’est dit “très choqué et ému par la violente agression du maire de Villeneuve-de-Marc et de son fils”. “Un élu de la République et sa famille attaqués : c’est intolérable. L’agresseur doit être retrouvé et sanctionné avec la plus grande fermeté”, a-t-il ajouté.