Plus de 800 morts et 2.700 blessés dans un séisme en Afghanistan

Des milliers de familles entament lundi soir leur première nuit sans toit dans l’est de l’Afghanistan, après qu’un séisme de magnitude 6 a fait plus de 800 morts et de 2.700 blessés dans des villages escarpés, où de nombreux habitants restent prisonniers des décombres.La terre a tremblé aux alentours de minuit dimanche, sortant précipitamment de leur sommeil des centaines de milliers de personnes, de Kaboul jusqu’à Islamabad au Pakistan, à des centaines de kilomètres de là. Au moins cinq répliques, dont une de magnitude 5,2, ont suivi.L’épicentre de ce tremblement de terre a été localisé à 27 km de Jalalabad, la capitale de la province de Nangarhar, à seulement huit kilomètres de profondeur, ce qui explique le lourd bilan et l’étendue des dégâts dans les provinces montagneuses de Nangarhar, Kounar et Laghman.Dans le district de Nourgal, probablement l’un des plus touchés de la province de Kounar, les longues secondes d’épouvante restent gravées dans la population.”Les pièces et les murs se sont effondrés sur les femmes et les enfants, certains ont été tués sur le coup, d’autres blessés”, raconte à l’AFP Zafar Khan Gojar, 22 ans, tout juste transféré en hélicoptère avec son frère blessé, à Jalalabad.Dans le village de Wadir, des dizaines d’habitants des environs tentent toujours, malgré la nuit tombée depuis plusieurs heures, de déblayer les maisons écroulées pour retrouver les disparus.A Mazar Dara, une autre petite localité, des familles mettent en terre des corps, parfois d’enfants, enveloppés dans un linceul blanc conformément au rite musulman.- Ballet d’hélicoptères -Dès l’aube et jusqu’à la tombée de la nuit lundi, des dizaines de fois des hélicoptères ont décollé de Jalalabad pour acheminer de l’aide et évacuer des dizaines de morts et des blessés, selon le ministère de la Défense.Certains des villages les plus durement touchés restent inaccessibles en raison des blocages de routes, a déclaré à l’AFP l’agence de l’ONU pour les migrations. “Les Nations unies et nos partenaires en Afghanistan se coordonnent avec les autorités pour évaluer rapidement les besoins, fournir une aide d’urgence et se tenir prêts à mobiliser un soutien supplémentaire”, a réagi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans un communiqué. Un montant initial de 5 millions de dollars a été débloqué du fonds mondial d’intervention d’urgence de l’ONU, a-t-il précisé.Après leur retour au pouvoir en 2021, les talibans ont été confrontés à un autre séisme d’ampleur : en 2023, dans la région d’Hérat, à l’autre extrémité de l’Afghanistan, à la frontière avec l’Iran, plus de 1.500 personnes avaient été tuées et plus de 63.000 habitations détruites. Ce tremblement de terre de magnitude 6,3 avait été le plus meurtrier dans ce pays, l’un des plus pauvres du monde, en plus de 25 ans.Cette fois-ci, un bilan encore provisoire fait état de 800 morts et 2.500 blessés dans la province de Kounar ainsi que de 12 morts et 255 blessés dans celle de Nangarhar, a annoncé le porte-parole du gouvernement Zabihullah Mujahid, pendant une conférence de presse à Kaboul. La province de Laghman compte aussi des dizaines de blessés, de même source.Le patron de l’Autorité de gestion des catastrophes de la province de Kounar, Ehsanullah Ehsan, prévient l’AFP : “les recherches se poursuivent, beaucoup de gens sont coincés sous les décombres de leur maison donc nous ne pouvons pas donner de chiffre exact”.- “Terrifiant” -“C’était terrifiant, les enfants et les femmes hurlaient”, a dit à l’AFP Ijaz Ulhaq Yaad, un haut fonctionnaire de Nourgal joint au téléphone, une connexion qui tenait encore lundi soir.La plupart de ces familles, a-t-il poursuivi, venaient de rentrer en Afghanistan, chassées de leur exil pakistanais ou iranien par les récentes vagues d’expulsions des deux pays voisins, qui ont ensemble renvoyé près de quatre millions d’Afghans.”Il y avait environ 2.000 familles de réfugiés qui étaient revenues et comptaient reconstruire leur foyer” dans cette région agricole, a-t-il expliqué. Par peur des répliques, “tout le monde reste dehors”, a-t-il dit.Par ailleurs, les autorités, les secouristes et les médias ont beaucoup de difficultés à accéder aux villages et aux hameaux, des glissements de terrain ayant coupé des routes.- Zone sismique historique -L’Afghanistan est fréquemment frappé par des tremblements de terre, en particulier dans la chaîne montagneuse de l’Hindou Kouch, près de la jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne – qui concentre 15% de l’énergie sismique du monde.Depuis 1900, le nord-est de ce pays a connu 12 séismes d’une magnitude supérieure à 7, selon Brian Baptie, sismologue au British Geological Survey. Celui-ci provoque toutefois un émoi particulier en Afghanistan et l’équipe nationale de cricket qui rencontrait en soirée les Emirats arabes unis sur leur sol a d’ailleurs observé une minute de silence.

Plus de 800 morts et 2.700 blessés dans un séisme en Afghanistan

Des milliers de familles entament lundi soir leur première nuit sans toit dans l’est de l’Afghanistan, après qu’un séisme de magnitude 6 a fait plus de 800 morts et de 2.700 blessés dans des villages escarpés, où de nombreux habitants restent prisonniers des décombres.La terre a tremblé aux alentours de minuit dimanche, sortant précipitamment de leur sommeil des centaines de milliers de personnes, de Kaboul jusqu’à Islamabad au Pakistan, à des centaines de kilomètres de là. Au moins cinq répliques, dont une de magnitude 5,2, ont suivi.L’épicentre de ce tremblement de terre a été localisé à 27 km de Jalalabad, la capitale de la province de Nangarhar, à seulement huit kilomètres de profondeur, ce qui explique le lourd bilan et l’étendue des dégâts dans les provinces montagneuses de Nangarhar, Kounar et Laghman.Dans le district de Nourgal, probablement l’un des plus touchés de la province de Kounar, les longues secondes d’épouvante restent gravées dans la population.”Les pièces et les murs se sont effondrés sur les femmes et les enfants, certains ont été tués sur le coup, d’autres blessés”, raconte à l’AFP Zafar Khan Gojar, 22 ans, tout juste transféré en hélicoptère avec son frère blessé, à Jalalabad.Dans le village de Wadir, des dizaines d’habitants des environs tentent toujours, malgré la nuit tombée depuis plusieurs heures, de déblayer les maisons écroulées pour retrouver les disparus.A Mazar Dara, une autre petite localité, des familles mettent en terre des corps, parfois d’enfants, enveloppés dans un linceul blanc conformément au rite musulman.- Ballet d’hélicoptères -Dès l’aube et jusqu’à la tombée de la nuit lundi, des dizaines de fois des hélicoptères ont décollé de Jalalabad pour acheminer de l’aide et évacuer des dizaines de morts et des blessés, selon le ministère de la Défense.Certains des villages les plus durement touchés restent inaccessibles en raison des blocages de routes, a déclaré à l’AFP l’agence de l’ONU pour les migrations. “Les Nations unies et nos partenaires en Afghanistan se coordonnent avec les autorités pour évaluer rapidement les besoins, fournir une aide d’urgence et se tenir prêts à mobiliser un soutien supplémentaire”, a réagi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans un communiqué. Un montant initial de 5 millions de dollars a été débloqué du fonds mondial d’intervention d’urgence de l’ONU, a-t-il précisé.Après leur retour au pouvoir en 2021, les talibans ont été confrontés à un autre séisme d’ampleur : en 2023, dans la région d’Hérat, à l’autre extrémité de l’Afghanistan, à la frontière avec l’Iran, plus de 1.500 personnes avaient été tuées et plus de 63.000 habitations détruites. Ce tremblement de terre de magnitude 6,3 avait été le plus meurtrier dans ce pays, l’un des plus pauvres du monde, en plus de 25 ans.Cette fois-ci, un bilan encore provisoire fait état de 800 morts et 2.500 blessés dans la province de Kounar ainsi que de 12 morts et 255 blessés dans celle de Nangarhar, a annoncé le porte-parole du gouvernement Zabihullah Mujahid, pendant une conférence de presse à Kaboul. La province de Laghman compte aussi des dizaines de blessés, de même source.Le patron de l’Autorité de gestion des catastrophes de la province de Kounar, Ehsanullah Ehsan, prévient l’AFP : “les recherches se poursuivent, beaucoup de gens sont coincés sous les décombres de leur maison donc nous ne pouvons pas donner de chiffre exact”.- “Terrifiant” -“C’était terrifiant, les enfants et les femmes hurlaient”, a dit à l’AFP Ijaz Ulhaq Yaad, un haut fonctionnaire de Nourgal joint au téléphone, une connexion qui tenait encore lundi soir.La plupart de ces familles, a-t-il poursuivi, venaient de rentrer en Afghanistan, chassées de leur exil pakistanais ou iranien par les récentes vagues d’expulsions des deux pays voisins, qui ont ensemble renvoyé près de quatre millions d’Afghans.”Il y avait environ 2.000 familles de réfugiés qui étaient revenues et comptaient reconstruire leur foyer” dans cette région agricole, a-t-il expliqué. Par peur des répliques, “tout le monde reste dehors”, a-t-il dit.Par ailleurs, les autorités, les secouristes et les médias ont beaucoup de difficultés à accéder aux villages et aux hameaux, des glissements de terrain ayant coupé des routes.- Zone sismique historique -L’Afghanistan est fréquemment frappé par des tremblements de terre, en particulier dans la chaîne montagneuse de l’Hindou Kouch, près de la jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne – qui concentre 15% de l’énergie sismique du monde.Depuis 1900, le nord-est de ce pays a connu 12 séismes d’une magnitude supérieure à 7, selon Brian Baptie, sismologue au British Geological Survey. Celui-ci provoque toutefois un émoi particulier en Afghanistan et l’équipe nationale de cricket qui rencontrait en soirée les Emirats arabes unis sur leur sol a d’ailleurs observé une minute de silence.

Foot: fin de saga et transfert record, Isak débarque à Liverpool

Liverpool a lâché jusqu’à 150 millions d’euros, selon la presse britannique, lundi au dernier jour du mercato pour s’offrir les services d’Alexander Isak, fine gâchette suédoise partie de Newcastle après un bras de fer médiatisé et un transfert au montant “record” en Angleterre.La saga Isak s’est achevée sur le gong avec un accord gagnant-gagnant: l’avant-centre de 25 ans rejoint le champion d’Angleterre, son souhait le plus cher, et Newcastle récupère un énorme chèque avec le départ d’un joueur qui avait acté déjà le divorce, de manière publique et définitive.Le communiqué de son ancien club, laconique et sans un “merci”, confirme seulement que la transaction a atteint “un montant record au Royaume-Uni”.”Le chemin pour en arriver là a été long. Mais je suis extrêmement heureux de faire partie de cette équipe, de ce club et de tout ce qu’il représente”, a commenté de son côté le nouveau N.9 de Liverpool.Le montant du transfert, non dévoilé, s’élève à 125 millions de livres (144M EUR) mais pourrait grimper à 130 millions (150M EUR) si les bonus associés sont atteints durant son séjour à Anfield, d’après la presse.Cela place Isak sur le podium des recrues les plus coûteuses de l’histoire derrière le Brésilien Neymar (222M EUR de Barcelone au PSG en 2017) et le Français Kylian Mbappé (180M EUR de Monaco au PSG en 2018).Il détient désormais le record pour un transfert en Premier League devant, notamment, Moises Caicedo (de Brighton à Chelsea en 2023), Enzo Fernandez (de Benfica à Chelsea en 2023) ou encore Florian Wirtz, son nouveau coéquipier à Liverpool, arrivé cet été de Leverkusen pour plus de 130 millions d’euros.- Dépenses inhabituelles -Les “Reds” d’Arne Slot ont investi massivement durant l’intersaison, à rebours de la politique menée l’an dernier à l’arrivée du Néerlandais, successeur du très populaire Jürgen Klopp.Les propriétaires américains ont mis le paquet en défense (Frimpong, Kerkez, Leoni) et en attaque (Wirtz, Ekitike, Isak), un secteur touché cet été par le décès de Diogo Jota et les départs de Luis Diaz (Bayern Munich) et Darwin Nunez (Al-Hilal).Ils auraient en revanche échoué à recruter le défenseur central et capitaine anglais de Crystal Palace, Marc Guéhi, malgré des tractations menées jusqu’au dernières heures du mercato, lundi.Avec Isak, le club au maillot rouge s’offre un redoutable finisseur, auteur de 23 buts en 34 matches de Premier League la saison dernière. Son but vainqueur en finale de la Coupe de la Ligue 2025, contre Liverpool (2-1) à Wembley, est là aussi pour le prouver.Newcastle avait repoussé une première offre de Liverpool évaluée à 110 millions de livres sans les bonus, le 1er août, estimant la valeur de l’international suédois plus proche de 150M, selon des médias sportifs.L’ancien buteur de la Real Sociedad a par la suite refusé de reprendre l’entraînement et la compétition. Le 19 août, il a dénoncé sur Instagram des promesses “rompues” et déclaré que la confiance était “perdue” vis-à-vis de son employeur.Le dossier s’est débloqué samedi avec la signature de l’avant-centre allemand Nick Woltemade (23 ans), son successeur à Newcastle, arrivé de Stuttgart.Les Magpies ont par ailleurs mis la main sur le deuxième attaquant souhaité, l’international congolais Yoane Wissa, lui aussi parti au bras de fer avec Brentford dans l’optique d’un transfert.Les retrouvailles entre Newcastle et Isak sont programmées pour le dernier week-end de janvier, à Anfield dans le cadre de la 24e journée de championnat. Les poignées de main seront certainement froides et l’ambiance, très chaude.

Italie: la Juventus Turin s’offre coup sur coup Zhegrova et Openda

La Juventus Turin, incapable de trouver un accord avec le Paris SG pour conserver Randal Kolo Muani, s’est offert deux attaquants lundi, le Kosovar Edon Zhegrova et le Belge Loïs Openda, en provenance respectivement de Lille et de Leipzig.”La Juventus annonce être parvenue à un accord avec le club de Lille pour l’acquisition à titre définitif d’Edon Zhegrova pour la somme de 14,3 millions d’euros, payable en quatre fois”, a indiqué dans un communiqué le club le plus titré du football italien.Zhegrova, 26 ans, s’est engagé avec la Juve jusqu’en juin 2030. Il évoluait depuis 2021 à Lille où il a marqué 17 buts et distillé onze passes décisives en 80 matches de championnat.Mais la saison dernière, l’ailier kosovar a été perturbé par une pubalgie qui l’a stoppé à partir de mi-décembre.Zhegrova est le deuxième joueur de Lille à rejoindre la Juve cet été après l’international canadien Jonathan David, en fin de contrat avec le Losc.De son côté, Openda, 25 ans, a rejoint la Juve sous la forme d’un prêt d’une saison, assorti d’une option d’achat d’un montant de 40 millions d’euros. L’attaquant a inscrit pour Leipzig 33 buts en 69 matches de Bundesliga depuis son arrivée en juillet 2023. Mais c’est avec Lens, la saison d’avant, que l’international belge s’est révélé au plus haut niveau européen avec ses 21 buts en 38 matches de L1 en 2022-23.La Juventus qui a terminé à la 4e place du dernier championnat, espérait initialement prolonger le prêt de l’international français Randal Kolo Muani, arrivé en janvier dernier.Le vice-champion du monde 2022 a inscrit huit buts en seize matches de championnat après avoir réussi des débuts tonitruants avec cinq buts lors de ses trois premiers matchs avec la Juve.Mais les négociations avec le Paris SG qui avait déboursé 95 millions d’euros pour le héros malheureux de la finale de la Coupe du monde 2022 perdue contre l’Argentine, n’ont pas abouti et “RKM” a rejoint ce lundi, en prêt, Tottenham.La Juve, entraînée par Igor Tudor, a remporté ses deux premiers matches de la saison et partagent la première place avec le champion en titre, Naples (6 points).Elle a également annoncé avoir prêté l’attaquant argentin Nico Gonzalez, arrivé en juillet 2024, à l’Atletico Madrid, prêt assorti d’une option d’achat à 32 M EUR.

Hanouna et sa bande à l’offensive sur W9, sur un air de déjà vu

Avec de la “folie” et du rire, Cyril Hanouna a fait lundi un retour en direct à la télé, sur W9 dans “Tout beau tout 9″, retrouvant souvent le ton querelleur de son ancienne émission sur C8.Applaudi par des spectateurs massés derrière des grilles, la star du PAF a foulé un tapis rouge menant aux studios de tournage.”Ca va être de la folie” et “les chéris, vous m’avez manqué”, a lancé l’animateur et producteur du programme, après plusieurs mois de relative diète médiatique. “Sobriété, humilité”: Cyril Hanouna a donné la tonalité voulue de ces près de trois heures d’émission, dans un sourire. Il n’en a rien été. “J’ai tout mis dans le décor”, a-t-il assuré peu après, debout au centre d’un plateau rutilant et entouré du public, dans un dispositif identique à son émission passée TPMP sur la chaîne C8.Le groupe M6 auquel appartient W9 a demandé au roi du clash de privilégier le divertissement, et d’éviter les sujets politiques et polémiques qu’il abordait alors.- Pas de différé -“Tout beau tout 9” (“TBT9”) a démarré en direct, et non avec un léger différé comme envisagé, par précaution.Une vingtaine de chroniqueurs, qui vont tourner en plateau, ont été présentés, dont nombre d’anciens de C8: Valérie Benaïm, Raymond Aabou, Géraldine Maillet, et encore Jordan De Luxe.Parmi les nouvelles têtes, figurent l’ex-ministre Marlène Schiappa, l’animateur sportif Nelson Monfort, ou les journalistes Shana Loustau, venue de CNews, Damien Canivez du Figaro et Amaury Bucco de Valeurs actuelles.Sur le plateau, Cyril Hanouna a retrouvé son humour potache et son vocabulaire fleuri, en retenant parfois ses coups. “Ne me demandez pas mon avis, je ne suis pas là pour ça”, a-t-il notamment lâché.  Les échanges se sont animés lors d’une séquence “J’ai maté, j’ai zappé?” portant sur le retour du jeu “Intervilles” cet été sur France 2. “Une mauvaise kermesse de village”, a épinglé Gilles Verdez, à l’unisson de la plupart des chroniqueurs.Un débat sur l’interview télévisée dimanche du Premier ministre François Bayrou a donné lieu au même quasi unanimisme critique. Seule voix dissonante, Géraldine Maillet a évoqué une “piscine de démagogie” l’entourant.- “T’es encore là” -“TBT9″, avec des rubriques people ou actualité comme dans TPMP, a eu parmi ses premiers parrains l’animateur Vincent Lagaf’ et l’acteur Gad Elmaleh, par téléphone.”Le nombre d’emmerdes que tu as pu avoir avec les autorités! Et t’es encore là!”, a lancé Lagaf’ à l’ex-vedette de la galaxie Bolloré. “La darka (rigolade en arabe, ndlr) revient”, a salué Gad Elmaleh. Cyril Hanouna, aux manettes pendant 15 ans de l’émission “Touche pas à mon poste” (TPMP), officiait jusque fin février sur C8 – il avait poursuivi l’émission en mars en ligne.La chaîne, qui a cumulé 7,6 millions d’euros d’amende à cause de ses dérapages, a cessé d’émettre après le non-renouvellement de sa fréquence par l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel.Dans “TBT9” lundi, l’humoriste Samuel Bambi a joué le personnage de “Gérard L’Arcom” et assuré devant un Cyril Hanouna hilare que sur le canal 9, “c’est que l’amour”.”Il a gardé la même ambiance, il a la même prestance, et est resté lui-même”, a déclaré à l’AFP au sortir de l’émission Nicolas Caffin, 27 ans, un habitué en fauteuil roulant. L’émission de mardi aura comme invité Patrick Sébastien, qui a connu une polémique cet été après une exhibition sexuelle lors d’un de ses spectacles. Ancien de TPMP, Matthieu Delormeau sera également présent et a annoncé la couleur lundi: “J’ai vécu la prison, les cités, les dealers”, “je vais tout raconter”.  Le patron de M6, David Larramendy, qui a frappé fort avec le recrutement de “Baba”, surnom de Cyril Hanouna, compte gonfler et rajeunir les audiences, alors que TPMP, devenue l’une des émissions les plus populaires de France, rassemblait quelque 2 millions de téléspectateurs. Le trublion aura un autre pied dans le groupe, avec à partir de mardi “Tout beau tout fun”, sur Fun Radio de 15h00 à 18h00. Cela fait un total de plus de six heures quotidiennes, dans des studios voisins.

Aude: rave party au milieu des cendres de l’incendie, des habitants exaspérés

Les nerfs sont à vif parmi les habitants des Corbières touchés par le grand incendie d’août dans l’Aude, excédés par la rave party entamée il y a trois jours au milieu des terres calcinées.”La rave continue. La tension est en train de monter. Après les incendies qu’on a connus, les habitants sont à bout de nerfs, on a des gens qui ont tout perdu, et ceux-là qui font la fête au milieu, ça va mal finir”, déplore Christophe Tena, le maire de Fontjoncouse, village viticole de 140 habitants.Après avoir atteint un pic de 2.500 participants, selon la préfecture de l’Aude, 1.500 fêtards restaient présents lundi sur le campement improvisé, formé par des dizaines de camions immatriculés en France, en Espagne, en Italie.La rave party se déroule depuis vendredi soir dans une plaine agricole située entre Fontjoncouse et Coustouge, des villages au coeur d’une zone sinistrée par le gigantesque incendie qui a parcouru 16.000 hectares dans l’Aude du 5 au 10 août, et a notamment détruit 36 habitations et tué une personne.- “Désespoir” -“C’est déplacé. On est dans le désespoir complet. C’est lamentable”, déclare à l’AFP Fabien Vergnes, viticulteur à Tournissan, un autre village affecté par l’incendie géant.Le chef 3 étoiles Gilles Goujon, dont le restaurant est à Fontjoncouse, a également fait part de son exaspération: “C’est inqualifiable. Il y a des mecs qui ont tout perdu ici. Et eux viennent danser sur les cendres de ces gens-là”, a-t-il affirmé sur France Info.”Ils sont sur des propriétés privées, sans autorisation, ils détruisent tout et la préfecture me dit qu’on ne peut rien faire pour les faire partir. On marche sur la tête. Les gens sont en colère, ça risque de dégénérer”, souligne de son côté M. Tena.Des voitures de fêtards, garées le long des routes, ont été endommagées et des altercations ont opposé des jeunes venus de toute la France à des paysans ou villageois excédés.Dans ce contexte, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a estimé lundi soir sur TF1 que l’organisation de rave parties doit devenir “un délit et non pas seulement une contravention”,  précisant vouloir s’inspirer de la “législation très dure” adoptée il y a trois ans par l’Italie.Dans un paysage dévasté par l’incendie, des jeunes gens équipés de sacs à dos et sacs de couchage cherchant encore à se rendre à la rave party en croisent d’autres, qui marchent des kilomètres puis font du stop afin de quitter la zone vallonnée où domine le roux et le noir. L’incendie a tout ravagé à plusieurs kilomètres à la ronde.- “Zombieland” -Faute de pouvoir les déloger, les forces de l’ordre tentent d’empêcher l’accès au site.Les amendes à 135 euros pleuvent sur ceux qui ont participé à la fête illégale.Dans un communiqué diffusé lundi à la mi-journée, la préfecture de l’Aude a appelé les fêtards à quitter les lieux et averti que “l’ensemble des personnes contrôlées seront verbalisées pour le non-respect de l’arrêté préfectoral interdisant l’accès à zone de feu”.Sur le chemin du retour, Célia, débardeur noir et piercing au nez, assure que les organisateurs ont baissé le volume du sound system. “Quand on est arrivé, c’était un peu Zombieland”, dit-elle. Pourquoi un tel rassemblement à cet endroit? “Je ne sais pas, répond-elle, peut-être que l’organisation s’est dit que comme c’était brûlé on n’allait pas gêner”.Des gendarmes mobiles et des CRS ont été dépêchés sur les lieux. Un hélicoptère survole le rassemblement. Une équipe de la protection civile est également présente.”Et ça pourrait durer jusqu’à mardi. Tant qu’ils ont à boire, à manger, à fumer, ils ne s’en vont pas. Je ne sais plus quoi faire”, confie, dépité, le maire et viticulteur de Fontjoncouse, actuellement occupé par les vendanges.Trois participants à la rave party ont été placés en garde à vue pour des délits routiers et des infractions à la législation sur les stupéfiants, selon la gendarmerie.