Stocks rise on tech tariffs respite, gold hits new high

Stock markets rose firmly on Monday after fears over US President Donald Trump’s trade war were tempered by tariff exemptions for smartphones, laptops, semiconductors and other electronic products.But suggestions by Trump that the exemptions would be temporary added to market uncertainty as the dollar extended losses, helping gold to a fresh record high. European indices jumped around two percent in midday deals following last week’s rollercoaster for equities as the United States and China exchanged tit-for-tat levies. That tracked gains in Asia, with tech firms helping push Hong Kong up more than two percent, while Tokyo and Shanghai also closed higher. The United States on Friday appeared to slightly dial down the pressure on its trade war with Beijing, sparing electronic products — for which China is a major source — from painful “reciprocal” levies.US levies imposed on China have risen to 145 percent, and Beijing set a retaliatory 125 percent band on US imports.Trump on Sunday stressed that the exemptions had been misconstrued and that no country would get “off the hook” in his trade war — especially China.He said they would only be temporary as his team pursued fresh tariffs against many items on the list, including on semiconductors “over the next week”. The US leader’s comments “have complicated matters with this category of goods apparently set to be placed in a different tariff ‘bucket'”, said AJ Bell investment director Russ Mould.”Adding another layer of complexity on to an already complex trade policy may not be that well received by investors, but in the short term there is still likely to be palpable relief, particularly for the likes of Apple and Nvidia,” he added.Data on Monday showed Chinese exports soared more than 12 percent last month ahead of the swingeing tariffs, with the United States remaining the largest single destination, accounting for $115.6 billion worth of goods.”But shipments are set to drop back over the coming months and quarters,” warned Julian Evans-Pritchard, head of China economics at Capital Economics.”It could be years before Chinese exports regain current levels.”Amid uncertainty over Trump’s trade policy, the dollar extended losses against its major peers on Monday, with the euro around a three-year high and the Swiss franc at its strongest in 10 years.Treasuries also remained under pressure amid worries that China and other nations might dump their vast holdings, which could call into question the US government bonds as a safe haven.And gold, a go-to asset of safety in times of turmoil, hit a new peak of $3,245.75 an ounce Monday.Wall Street finished solidly higher Friday, helped by comments from a top Federal Reserve official that the central bank was prepared to step in to support financial markets.- Key figures around 1040 GMT -London – FTSE 100: UP 1.9 percent at 8,113.90 pointsParis – CAC 40: UP 2.3 percent at 7,264.99Frankfurt – DAX: UP 2.5 percent at 20,884.13 Tokyo – Nikkei 225: UP 1.2 percent at 33,982.36 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 2.4 percent at 21,417.40 (close)Shanghai – Composite: UP 0.8 percent at 3,262.81 (close)New York – Dow: UP 1.6 percent at 40,212.71 (close)Dollar/yen: DOWN at 143.16 yen from 143.49 yen on FridayEuro/dollar: UP at $1.1388 from $1.1359 Pound/dollar: UP at $1.3184 from $1.3088Euro/pound: DOWN at 86.36 pence from 86.80 penceBrent North Sea Crude: UP 0.9 percent at $65.36 per barrelWest Texas Intermediate: UP 1.0 percent at $62.10 per barrel

C1: PSG, Barça et Arsenal favoris, rien est joué entre le Bayern et l’Inter

Le PSG, le Barça et Arsenal arrivent parfaitement lancés pour leur quart de finale retour de Ligue des champions, respectivement face à Aston Villa, à Dortmund et au Real Madrid, seule la rencontre entre le Bayern et l’Inter restant totalement indécise.Après avoir écarté Liverpool (0-1/1-0, 4 t.a.b. 1) au tour précédent, la virevoltante équipe parisienne semble plus forte que jamais pour son voyage mardi (21h00, GMT+2) à Birmingham face à Aston Villa.Les hommes de Luis Enrique, qui ont largement dominé l’équipe d’Unai Emery à l’aller dans le jeu et au score (3-1), ont pu préparer le match retour tranquillement ce week-end, sans jouer une rencontre de championnat décalée à la semaine prochaine.Les coéquipiers de la pépite Désiré Doué ont une occasion en or d’atteindre une quatrième demi-finale en six ans, et une deuxième en deux saisons pour Luis Enrique, qui a réussi à insuffler une cohésion et une force mentale inédites à Paris sous l’ère qatarienne.- Le Barça, dix ans après ? -“Cette équipe nous fait espérer que cette année nous atteindrons la finale de la Ligue des champions”, a d’ailleurs confié à l’AFP l’ancien joueur parisien Javier Pastore (2011-2018), car le PSG “a des jeunes joueurs qui seront les meilleurs du monde dans les cinq ou dix prochaines années”.Le même soir, le FC Barcelone, l’autre grand favori de la compétition, peut valider facilement son ticket pour le dernier carré après sa démonstration la semaine dernière (4-0) en Allemagne.Porté par son trio d’attaque Lamine Yamal, Raphinha et Robert Lewandowski, le Barça de Hansi Flick a étrillé le Borussia Dortmund de Niko Kovac, coach des Jaune et Noir depuis décembre – le premier a été l’adjoint du second au Bayern en 2019 -.Et si c’était la bonne année pour le Barça, qui n’a plus remporté la Ligue des champions depuis dix ans, tant son jeu d’attaque domine tout sur son passage en Europe ?Pour Arsenal, la tache semble un peu plus ardue malgré un avantage de trois buts (3-0) – dont deux coups-francs exceptionnels de Declan Rice – car ils affronteront le Real Madrid mercredi (21h00, GMT+2) à Santiago-Bernabeu.Les joueurs de Carlo Ancelotti, adeptes de scénarios improbables et incroyables en Ligue des champions, sont capables de se relever d’une telle claque et de renverser une telle situation.Mais pour cela, les trois stars Kylian Mbappé, Vinicius et Jude Bellingham devront davantage courir, faire plus de replis défensifs et mieux se trouver lors des phases offensives.Au même moment se jouera mercredi soir la rencontre qui reste la plus indécise de ces quarts de finale retour: l’Inter face au Bayern à San Siro après la courte victoire des Italiens mardi dernier (2-1) à l’Allianz Arena. Cette affiche fut d’ailleurs la finale en 2010 remportée par les Italiens (2-0).Mais les Munichois, qui n’avaient plus perdu chez eux en Ligue des champions depuis quatre ans, sont très motivés par la perspective d’une finale dans leur stade le 31 mai: “Si on joue de la même façon la semaine prochaine, évidemment que l’on peut renverser le match”, avait assuré l’attaquant munichois Harry Kane.Programme des quarts de finale retour (en heures locales, GMT+2). Mardi(21h00) Aston Villa (ENG) – Paris SG (FRA)Dortmund (GER) – FC Barcelone (ESP). Mercredi(21h00) Real Madrid (ESP) – Arsenal (ENG)Inter (ITA) – Bayern Munich (GER)

Corée du Sud: jugé au pénal, l’ex-président Yoon nie toute “insurrection”

L’ex-président sud-coréen Yoon Suk Yeol a nié avoir commis tout acte d'”insurrection” lors de sa tentative d’imposer la loi martiale en décembre, lundi au premier jour de l’examen sur le fond de ce dossier au pénal, une procédure où il risque la prison à vie, voire la peine de mort.”Décrire un événement qui n’a duré que quelques heures, qui a été non violent, et accepter immédiatement de qualifier d’insurrection la demande de dissolution de l’Assemblée nationale (…) m’apparaît comme infondé légalement”, a-t-il déclaré devant le tribunal central de Séoul, qui après deux audiences préliminaires a commencé à juger l’affaire sur le fond.Dans la nuit du 3 au 4 décembre 2024, Yoon Suk Yeol avait tenté d’imposer par surprise la loi martiale, envoyant l’armée bloquer le Parlement dominé par l’opposition. Mais un nombre suffisant de députés était parvenu à se réunir afin de faire échouer ce coup de force qui a sidéré le pays.Destitué par la Cour constitutionnelle le 4 avril, après avoir été suspendu de ses fonctions mi-décembre, M. Yoon doit désormais s’expliquer au pénal. Malgré les très lourdes peines encourues, il comparaît libre, sa détention provisoire ayant été annulée pour vice de procédure le 8 mars.Comme tout accusé, l’ancien chef d’Etat a dû commencer par décliner son nom, sa date de naissance et son adresse. “Accusé Yoon Suk Yeol, votre profession est ancien président. Quelle est votre adresse actuelle ?”, lui a demandé le président du tribunal.Le ministère public l’a accusé d’avoir “voulu provoquer un soulèvement dans le but de renverser l’ordre constitutionnel”, soulignant que la loi martiale avait été préparée à l’avance et qu’ordre avait été donné à l’armée de couper le courant et de casser les vitres du Parlement.- Longue procédure -M. Yoon, lui-même un ancien procureur star qui avait été élu à la tête de l’Etat en 2022, a entrepris lundi de réfuter point par point les accusations.La plupart des experts s’attendent à une longue procédure et font la comparaison avec celle de l’ex-présidente Park Geun-hye, destituée en mars 2017 mais dont la condamnation définitive pour trafic d’influence et corruption n’avait été prononcée par la Cour suprême qu’en janvier 2021.La prochaine audience a été fixée au 21 avril, et des experts estiment probable le fait que le volet pénal puisse s’étendre sur la durée.”Le verdict en première instance devrait être rendu vers août, mais l’affaire comporte environ 70.000 pages de preuves et de nombreux témoins. Si le tribunal le juge nécessaire, le procès pourra être prolongé”, a expliqué à l’AFP l’avocat sud-coréen Min Kyoung-sic.Le tribunal a entendu, entre autres, les témoignages de deux officiers de l’armée cités par les procureurs, dont l’un dit avoir reçu l’ordre de ses supérieurs “de faire sortir les députés réunis à l’Assemblée nationale pour lever la loi martiale”.S’il est reconnu coupable, M. Yoon deviendra le troisième ancien président de Corée du Sud à être condamné pour “insurrection”, après Chun Doo-hwan et Roh Tae-woo en 1996 pour un coup d’Etat perpétré en 1979.Selon l’avocat Min Kyoung-sic, M. Yoon s’expose à une condamnation comme ces deux prédécesseurs, dont les actes “avaient aussi impliqué le déploiement coercitif de la force armée”.Les deux hommes avaient été condamnés à de lourdes peines de prison avant d’être rapidement graciés.La Corée du Sud applique un moratoire officieux sur les exécutions depuis 1997.

Corée du Sud: jugé au pénal, l’ex-président Yoon nie toute “insurrection”

L’ex-président sud-coréen Yoon Suk Yeol a nié avoir commis tout acte d'”insurrection” lors de sa tentative d’imposer la loi martiale en décembre, lundi au premier jour de l’examen sur le fond de ce dossier au pénal, une procédure où il risque la prison à vie, voire la peine de mort.”Décrire un événement qui n’a duré que quelques heures, qui a été non violent, et accepter immédiatement de qualifier d’insurrection la demande de dissolution de l’Assemblée nationale (…) m’apparaît comme infondé légalement”, a-t-il déclaré devant le tribunal central de Séoul, qui après deux audiences préliminaires a commencé à juger l’affaire sur le fond.Dans la nuit du 3 au 4 décembre 2024, Yoon Suk Yeol avait tenté d’imposer par surprise la loi martiale, envoyant l’armée bloquer le Parlement dominé par l’opposition. Mais un nombre suffisant de députés était parvenu à se réunir afin de faire échouer ce coup de force qui a sidéré le pays.Destitué par la Cour constitutionnelle le 4 avril, après avoir été suspendu de ses fonctions mi-décembre, M. Yoon doit désormais s’expliquer au pénal. Malgré les très lourdes peines encourues, il comparaît libre, sa détention provisoire ayant été annulée pour vice de procédure le 8 mars.Comme tout accusé, l’ancien chef d’Etat a dû commencer par décliner son nom, sa date de naissance et son adresse. “Accusé Yoon Suk Yeol, votre profession est ancien président. Quelle est votre adresse actuelle ?”, lui a demandé le président du tribunal.Le ministère public l’a accusé d’avoir “voulu provoquer un soulèvement dans le but de renverser l’ordre constitutionnel”, soulignant que la loi martiale avait été préparée à l’avance et qu’ordre avait été donné à l’armée de couper le courant et de casser les vitres du Parlement.- Longue procédure -M. Yoon, lui-même un ancien procureur star qui avait été élu à la tête de l’Etat en 2022, a entrepris lundi de réfuter point par point les accusations.La plupart des experts s’attendent à une longue procédure et font la comparaison avec celle de l’ex-présidente Park Geun-hye, destituée en mars 2017 mais dont la condamnation définitive pour trafic d’influence et corruption n’avait été prononcée par la Cour suprême qu’en janvier 2021.La prochaine audience a été fixée au 21 avril, et des experts estiment probable le fait que le volet pénal puisse s’étendre sur la durée.”Le verdict en première instance devrait être rendu vers août, mais l’affaire comporte environ 70.000 pages de preuves et de nombreux témoins. Si le tribunal le juge nécessaire, le procès pourra être prolongé”, a expliqué à l’AFP l’avocat sud-coréen Min Kyoung-sic.Le tribunal a entendu, entre autres, les témoignages de deux officiers de l’armée cités par les procureurs, dont l’un dit avoir reçu l’ordre de ses supérieurs “de faire sortir les députés réunis à l’Assemblée nationale pour lever la loi martiale”.S’il est reconnu coupable, M. Yoon deviendra le troisième ancien président de Corée du Sud à être condamné pour “insurrection”, après Chun Doo-hwan et Roh Tae-woo en 1996 pour un coup d’Etat perpétré en 1979.Selon l’avocat Min Kyoung-sic, M. Yoon s’expose à une condamnation comme ces deux prédécesseurs, dont les actes “avaient aussi impliqué le déploiement coercitif de la force armée”.Les deux hommes avaient été condamnés à de lourdes peines de prison avant d’être rapidement graciés.La Corée du Sud applique un moratoire officieux sur les exécutions depuis 1997.

Suicides de soignants à l’hôpital: les ministres Catherine Vautrin et Elisabeth Borne visées par une plainte

Conditions de travail “mortifères”, “management totalitaire”, “alertes ignorées”: une plainte a été déposée pour harcèlement moral et homicide involontaire contre les ministres de la Santé Catherine Vautrin et de l’Education Elisabeth Borne pour dénoncer des suicides de soignants de l’hôpital public.Cette plainte a été déposée jeudi auprès de la Cour de justice de la République (CJR) par 19 personnes – des soignants et des veufs ou veuves – et vise également les infractions de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner et mise en danger de la personne, a annoncé lundi à l’AFP l’avocate des plaignants, Me Christelle Mazza, confirmant une information de France Inter et du Monde.Une source judiciaire a confirmé à l’AFP la réception de cette plainte à la CJR.L’entourage de Mme Vautrin n’a pas souhaité faire “de commentaire à ce stade”. Mme Borne, visée en tant que ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, n’était pas joignable dans l’immédiat.Le ministre délégué chargé de la Santé et de l’Accès aux soins Yannick Neuder est aussi concerné par les accusations. “L’hôpital connaît une crise majeure depuis de nombreuses années qui semble s’être aggravée depuis environ 2012-2013, par l’application continue de politiques publiques néolibérales qui, malgré de nombreux signaux d’alerte particulièrement inquiétants, dont des suicides, n’ont pas été corrigées, bien au contraire”, est-il écrit en préambule de la plainte.La dégradation des conditions de travail s’est accélérée depuis la crise sanitaire du Covid-19 à partir du printemps 2020, note Me Mazza.”La jurisprudence France Télécom doit s’imposer aux ministres comme à n’importe quel chef d’entreprise au nom du principe d’égalité devant la loi, en particulier quand il y a de telles atteintes à l’intégrité de la personne”, a-t-elle réagi auprès de l’AFP.”N’importe quel chef d’entreprise qui mettrait en oeuvre de telles politiques de restructuration massive et répétée comme dans l’hôpital public avec de telles conséquences sur les conditions de travail serait déjà condamné et l’entreprise fermée”, a ajouté Me Mazza.Deux anciens dirigeants de France Télécom (devenu Orange en 2013) ont été condamnés pour harcèlement moral institutionnel en septembre 2022 par la cour d’appel de Paris. La Cour de cassation, qui a rejeté leurs pourvois en janvier, a estimé que “les agissements” visant à mettre en oeuvre, “en connaissance de cause, une politique d’entreprise qui a pour objet de dégrader les conditions de travail de tout ou partie des salariés aux fins de parvenir à une réduction des effectifs ou d’atteindre tout autre objectif, qu’il soit managérial, économique ou financier, ou qui a pour effet une telle dégradation”, peuvent caractériser une situation de harcèlement moral institutionnel.- “Vague de suicides” -La plainte, consultée par l’AFP, dénonce des “conditions de travail totalement illégales et mortifères”, “des rythmes insoutenables” dans différents corps médicaux, spécialités et régions de France, ainsi que “l’impunité organisée à l’encontre des auteurs des faits”.La “mécanique d’emprise pour organiser illégalement le sur-travail, réquisition de personnels, menaces, travail forcé en dehors de tout cadre réglementaire” ainsi que le “management totalitaire et inégalitaire” sont également pointés.”Les alertes remontées soit par dossier individuellement soit de manière systémique sont totalement ignorées”, est-il précisé. Il n’y a eu “aucune prise de conscience politique ni volonté de modifier le démantèlement de l’hôpital public”.Sont cités en exemple trois établissements, situés en Alsace, dans l’Hérault et dans les Yvelines, qui “connaissent une vague de suicides particulièrement préoccupante, sans aucune mesure mise en oeuvre, participant d’un déni institutionnel”.Un infirmier de santé au travail, qui s’est pendu dans son bureau en septembre 2023, a mis en cause dans “plusieurs lettres”, est-il relaté, “le comportement harcelant de la DRH (Direction des ressources humaines) mais aussi l’organisation du travail dans un service totalement sinistré de santé au travail, sans médecin du travail sans formation, avec des statistiques de rendement impossibles à tenir et un cumul d’injonctions paradoxales, dans un contexte totalement déshumanisé et dégradé”.Deux étudiantes infirmières se sont également suicidées dans cet établissement spécialisé en psychiatrie, selon la plainte. Par ailleurs, l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) fait l’objet d’une plainte pour harcèlement moral institutionnel, est-il souligné dans le document.La CJR est la seule juridiction habilitée à poursuivre et juger les membres du gouvernement pour des infractions commises dans l’exercice de leurs fonctions.

Suicides de soignants à l’hôpital: les ministres Catherine Vautrin et Elisabeth Borne visées par une plainte

Conditions de travail “mortifères”, “management totalitaire”, “alertes ignorées”: une plainte a été déposée pour harcèlement moral et homicide involontaire contre les ministres de la Santé Catherine Vautrin et de l’Education Elisabeth Borne pour dénoncer des suicides de soignants de l’hôpital public.Cette plainte a été déposée jeudi auprès de la Cour de justice de la République (CJR) par 19 personnes – des soignants et des veufs ou veuves – et vise également les infractions de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner et mise en danger de la personne, a annoncé lundi à l’AFP l’avocate des plaignants, Me Christelle Mazza, confirmant une information de France Inter et du Monde.Une source judiciaire a confirmé à l’AFP la réception de cette plainte à la CJR.L’entourage de Mme Vautrin n’a pas souhaité faire “de commentaire à ce stade”. Mme Borne, visée en tant que ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, n’était pas joignable dans l’immédiat.Le ministre délégué chargé de la Santé et de l’Accès aux soins Yannick Neuder est aussi concerné par les accusations. “L’hôpital connaît une crise majeure depuis de nombreuses années qui semble s’être aggravée depuis environ 2012-2013, par l’application continue de politiques publiques néolibérales qui, malgré de nombreux signaux d’alerte particulièrement inquiétants, dont des suicides, n’ont pas été corrigées, bien au contraire”, est-il écrit en préambule de la plainte.La dégradation des conditions de travail s’est accélérée depuis la crise sanitaire du Covid-19 à partir du printemps 2020, note Me Mazza.”La jurisprudence France Télécom doit s’imposer aux ministres comme à n’importe quel chef d’entreprise au nom du principe d’égalité devant la loi, en particulier quand il y a de telles atteintes à l’intégrité de la personne”, a-t-elle réagi auprès de l’AFP.”N’importe quel chef d’entreprise qui mettrait en oeuvre de telles politiques de restructuration massive et répétée comme dans l’hôpital public avec de telles conséquences sur les conditions de travail serait déjà condamné et l’entreprise fermée”, a ajouté Me Mazza.Deux anciens dirigeants de France Télécom (devenu Orange en 2013) ont été condamnés pour harcèlement moral institutionnel en septembre 2022 par la cour d’appel de Paris. La Cour de cassation, qui a rejeté leurs pourvois en janvier, a estimé que “les agissements” visant à mettre en oeuvre, “en connaissance de cause, une politique d’entreprise qui a pour objet de dégrader les conditions de travail de tout ou partie des salariés aux fins de parvenir à une réduction des effectifs ou d’atteindre tout autre objectif, qu’il soit managérial, économique ou financier, ou qui a pour effet une telle dégradation”, peuvent caractériser une situation de harcèlement moral institutionnel.- “Vague de suicides” -La plainte, consultée par l’AFP, dénonce des “conditions de travail totalement illégales et mortifères”, “des rythmes insoutenables” dans différents corps médicaux, spécialités et régions de France, ainsi que “l’impunité organisée à l’encontre des auteurs des faits”.La “mécanique d’emprise pour organiser illégalement le sur-travail, réquisition de personnels, menaces, travail forcé en dehors de tout cadre réglementaire” ainsi que le “management totalitaire et inégalitaire” sont également pointés.”Les alertes remontées soit par dossier individuellement soit de manière systémique sont totalement ignorées”, est-il précisé. Il n’y a eu “aucune prise de conscience politique ni volonté de modifier le démantèlement de l’hôpital public”.Sont cités en exemple trois établissements, situés en Alsace, dans l’Hérault et dans les Yvelines, qui “connaissent une vague de suicides particulièrement préoccupante, sans aucune mesure mise en oeuvre, participant d’un déni institutionnel”.Un infirmier de santé au travail, qui s’est pendu dans son bureau en septembre 2023, a mis en cause dans “plusieurs lettres”, est-il relaté, “le comportement harcelant de la DRH (Direction des ressources humaines) mais aussi l’organisation du travail dans un service totalement sinistré de santé au travail, sans médecin du travail sans formation, avec des statistiques de rendement impossibles à tenir et un cumul d’injonctions paradoxales, dans un contexte totalement déshumanisé et dégradé”.Deux étudiantes infirmières se sont également suicidées dans cet établissement spécialisé en psychiatrie, selon la plainte. Par ailleurs, l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) fait l’objet d’une plainte pour harcèlement moral institutionnel, est-il souligné dans le document.La CJR est la seule juridiction habilitée à poursuivre et juger les membres du gouvernement pour des infractions commises dans l’exercice de leurs fonctions.

Iran FM to head to Moscow, discuss US nuclear talks

Iran’s foreign minister is to visit ally Russia this week to discuss nuclear negotiations with the United States, ahead of a new round of talks between the foes planned for Rome. On Saturday, Abbas Araghchi held talks with US Middle East envoy Steve Witkoff in Oman, the highest-level negotiations since the collapse of a 2015 nuclear accord.US President Donald Trump, who withdrew from the accord, has thrown Iran back into the spotlight since his return to the White House in January. In March, he sent a letter to Iran’s supreme leader Ayatollah Ali Khamenei, calling for nuclear talks while warning of possible military action if Tehran refused. Western countries, including the United States, have long suspected Iran of pursuing nuclear weapons, an allegation Tehran has consistently denied, maintaining that its programme was solely for peaceful purposes. Russia, a close ally of Iran and party to the 2015 deal, and China have held discussions with Tehran in recent weeks over its nuclear programme.”Dr Araghchi will travel to Moscow at the end of the week,” said foreign ministry spokesman Esmaeil Baqaei, adding that the trip was pre-planned and would be “an opportunity to discuss the latest developments related to the Muscat talks.”Russia’s foreign ministry spokeswoman, Maria Zakharova, later confirmed the visit saying Araghchi would meet his Russian counterpart Sergei Lavrov and other officials.Iran and the United States separately described Saturday’s discussions with the US as “constructive”. Moscow welcomed the Iran-US talks as it pushed for a diplomatic solution and warned that military confrontation would be a “global catastrophe”.Another round of talks between Iran and the United States is scheduled for Saturday, April 19. Iran has yet to confirm the location, but Italian Foreign Minister Antonio Tajani later said Rome had given a “positive response” to a request to host the talks, adding “we are willing to do whatever it takes”.- ‘Red lines’ -The official IRNA news agency reported that they would be held in Europe, without elaborating.Baqaei said the next set of talks would continue to be indirect with Omani mediation, adding that direct talks were “not effective” and “not useful”. He had previously said that the only focus of the upcoming talks would be “the nuclear issue and the lifting of sanctions”, and that Iran “will not have any talks with the American side on any other issue”.Late on Sunday, IRNA reported that Tehran’s regional influence and its missile capabilities were among its “red lines” in the talks.Washington reinstated biting sanctions on Tehran following its withdrawal from the 2015 deal three years later. Iran continued to adhere to the agreement for a year after Trump’s withdrawal but later began rolling back its compliance. Iran has consistently denied that it is seeking nuclear weapons. Baqaei reiterated that Iran would host United Nations nuclear watchdog chief Rafael Grossi in the coming days but noted that the details of his trip were still “to be decided on”.In a post on X, Grossi confirmed that he would be heading to Tehran “later this week”. “Continued engagement and cooperation with the Agency is essential at a time when diplomatic solutions are urgently needed,” he said.IRNA later reported that Grossi would arrive on Wednesday and meet Araghchi and Mohammad Eslami, the head of Iran’s nuclear energy agency.The head of the International Atomic Energy Agency last visited Iran in November when he held talks with top officials, including President Masoud Pezeshkian.In its latest quarterly report in February, the IAEA said Iran had an estimated 274.8 kilograms (605 pounds) of uranium enriched to up to 60 percent, which far exceeds the 3.67 percent limit set under the 2015 deal and is much closer to the 90 percent threshold required for weapons-grade material.Â