Droits de douane: Trump avertit qu’aucun pays n’est “tiré d’affaire”

Donald Trump a averti dimanche qu’aucun pays n’était “tiré d’affaire” face à son offensive douanière, “surtout pas la Chine” qu’il a de nouveau attaquée, au lendemain d’exemptions sur les produits high-tech annoncées par les Etats-Unis qui suscitaient le soulagement des marchés financiers, lundi.”PERSONNE n’est tiré d’affaire (…), surtout pas la Chine qui, de loin, nous traite le plus mal”, a tonné le président républicain sur son réseau social Truth.La mise en garde de Donald Trump intervient au lendemain d’une exemption de surtaxes – jusqu’à 145% pour la Chine – accordée par les autorités américaines sur les produits high-tech, smartphones et ordinateurs en tête, ainsi que sur les semi-conducteurs.Le dirigeant américain a toutefois déclaré dimanche qu’il annoncerait “dans la semaine” de nouvelles surtaxes sur les semi-conducteurs entrant aux Etats-Unis, qui “seront en place dans un avenir pas trop lointain”.Concernant les smartphones et autres appareils électroniques, “ce sera annoncé très bientôt, nous allons en discuter, mais nous allons aussi parler aux entreprises”, a ajouté le dirigeant sans donner de précisions, à bord de l’avion Air Force One. “Vous savez, il faut montrer une certaine flexibilité” pour “certains produits”, a-t-il ajouté.Plus tôt dans la journée, son ministre du Commerce Howard Lutnick avait évoqué des droits de douane sectoriels spécifiques à venir sur les semi-conducteurs, “probablement dans un mois ou deux”, ainsi que sur les produits pharmaceutiques.”Nous ne pouvons pas nous reposer sur la Chine pour des choses fondamentales dont on a besoin. Nos médicaments et nos semi-conducteurs doivent être produits en Amérique”, a avancé M. Lutnick lors d’un entretien à la chaîne ABC.Malgré cet avertissement, les marchés mondiaux étaient réconfortés par l’infléchissement sur les surtaxes imposées aux produits high-tech. Les Bourses d’Asie ont grimé  lundi, tout comme les places européennes. Vers 07H05 GMT, dans les premiers échanges, Paris gagnait 2,1%, Francfort 2,1%, Milan 2% et Londres 1,6%.- “Petit pas” -Si le ministère du Commerce chinois a reconnu le “petit pas” fait par Washington sur les produits high-tech, “nous exhortons les Etats-Unis à (…) faire un grand pas pour corriger leurs erreurs, annuler complètement la mauvaise pratique des droits de douane réciproques et revenir sur le droit chemin du respect mutuel”, a déclaré un porte-parole dimanche dans un communiqué.Le protectionnisme “ne mène nulle part”, a répété le président chinois Xi Jinping, dans des propos rapportés lundi par l’agence officielle Chine Nouvelle.”Nos deux pays doivent fermement préserver le système commercial multilatéral, la stabilité des chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales ainsi qu’un environnement international d’ouverture et de coopération”, a souligné le dirigeant, qui a entamé lundi une visite au Vietnam.Tout en continuant à assommer la Chine, Donald Trump a semblé donner un peu de répit aux autres partenaires commerciaux des Etats-Unis, en les délestant mercredi pour 90 jours de ses taxes douanières annoncées avant et en ne leur ajoutant plus que 10% de droits de douane.Aux 145% de surtaxes cumulées imposées par Donald Trump aux produits chinois depuis son retour à la Maison Blanche, hors dispenses, Pékin a riposté en faisant bondir ses droits de douane à 125% depuis samedi.- Bond des exportations -Dans une première critique de l’offensive douanière de Donald Trump la veille, Pékin s’était posé en défenseur des pays pauvres en rendant public un appel avec la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) Ngozi Okonjo-Iweala, au cours duquel la Chine avait mis en garde contre “les graves préjudices” qu’allaient infliger ces surtaxes aux pays en développement, “en particulier aux moins développés d’entre eux”. Elles “pourraient même déclencher une crise humanitaire”, avait estimé le ministre chinois du Commerce Wang Wentao.Malgré ces vives tensions commerciales entre les deux premières puissances économiques mondiales, Donald Trump se disait vendredi “optimiste” sur un accord commercial avec Pékin.Les Etats-Unis absorbent 16,4% du total des exportations chinoises, pour un total d’échanges de 500 milliards de dollars, selon les données de Pékin, largement déficitaires pour les Etats-Unis.Les exportations chinoises vers l’ensemble du monde ont d’ailleurs bondi de plus de 12% en mars, selon des données officielles publiées lundi, traduisant une augmentation des expéditions peu avant l’entrée en vigueur des droits de douane astronomiques de Washington.C’est dans ce contexte ultra-conflictuel que le président chinois Xi Jinping a entamé une tournée en Asie du Sud-Est. Après le Vietnam, il se rendra en Malaisie et au Cambodge, pour renforcer les relations commerciales de son pays et le faire apparaître comme un partenaire de confiance.La place de l’Asie du Sud-Est est centrale pour les exportations chinoises: en 2024, les pays du bloc régional, l’Asean, Vietnam et Malaisie en tête, ont été leurs premiers destinataires avec 586,5 milliards de dollars de biens au total, selon les données des douanes chinoises. 

Droits de douane: Trump avertit qu’aucun pays n’est “tiré d’affaire”

Donald Trump a averti dimanche qu’aucun pays n’était “tiré d’affaire” face à son offensive douanière, “surtout pas la Chine” qu’il a de nouveau attaquée, au lendemain d’exemptions sur les produits high-tech annoncées par les Etats-Unis qui suscitaient le soulagement des marchés financiers, lundi.”PERSONNE n’est tiré d’affaire (…), surtout pas la Chine qui, de loin, nous traite le plus mal”, a tonné le président républicain sur son réseau social Truth.La mise en garde de Donald Trump intervient au lendemain d’une exemption de surtaxes – jusqu’à 145% pour la Chine – accordée par les autorités américaines sur les produits high-tech, smartphones et ordinateurs en tête, ainsi que sur les semi-conducteurs.Le dirigeant américain a toutefois déclaré dimanche qu’il annoncerait “dans la semaine” de nouvelles surtaxes sur les semi-conducteurs entrant aux Etats-Unis, qui “seront en place dans un avenir pas trop lointain”.Concernant les smartphones et autres appareils électroniques, “ce sera annoncé très bientôt, nous allons en discuter, mais nous allons aussi parler aux entreprises”, a ajouté le dirigeant sans donner de précisions, à bord de l’avion Air Force One. “Vous savez, il faut montrer une certaine flexibilité” pour “certains produits”, a-t-il ajouté.Plus tôt dans la journée, son ministre du Commerce Howard Lutnick avait évoqué des droits de douane sectoriels spécifiques à venir sur les semi-conducteurs, “probablement dans un mois ou deux”, ainsi que sur les produits pharmaceutiques.”Nous ne pouvons pas nous reposer sur la Chine pour des choses fondamentales dont on a besoin. Nos médicaments et nos semi-conducteurs doivent être produits en Amérique”, a avancé M. Lutnick lors d’un entretien à la chaîne ABC.Malgré cet avertissement, les marchés mondiaux étaient réconfortés par l’infléchissement sur les surtaxes imposées aux produits high-tech. Les Bourses d’Asie ont grimé  lundi, tout comme les places européennes. Vers 07H05 GMT, dans les premiers échanges, Paris gagnait 2,1%, Francfort 2,1%, Milan 2% et Londres 1,6%.- “Petit pas” -Si le ministère du Commerce chinois a reconnu le “petit pas” fait par Washington sur les produits high-tech, “nous exhortons les Etats-Unis à (…) faire un grand pas pour corriger leurs erreurs, annuler complètement la mauvaise pratique des droits de douane réciproques et revenir sur le droit chemin du respect mutuel”, a déclaré un porte-parole dimanche dans un communiqué.Le protectionnisme “ne mène nulle part”, a répété le président chinois Xi Jinping, dans des propos rapportés lundi par l’agence officielle Chine Nouvelle.”Nos deux pays doivent fermement préserver le système commercial multilatéral, la stabilité des chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales ainsi qu’un environnement international d’ouverture et de coopération”, a souligné le dirigeant, qui a entamé lundi une visite au Vietnam.Tout en continuant à assommer la Chine, Donald Trump a semblé donner un peu de répit aux autres partenaires commerciaux des Etats-Unis, en les délestant mercredi pour 90 jours de ses taxes douanières annoncées avant et en ne leur ajoutant plus que 10% de droits de douane.Aux 145% de surtaxes cumulées imposées par Donald Trump aux produits chinois depuis son retour à la Maison Blanche, hors dispenses, Pékin a riposté en faisant bondir ses droits de douane à 125% depuis samedi.- Bond des exportations -Dans une première critique de l’offensive douanière de Donald Trump la veille, Pékin s’était posé en défenseur des pays pauvres en rendant public un appel avec la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) Ngozi Okonjo-Iweala, au cours duquel la Chine avait mis en garde contre “les graves préjudices” qu’allaient infliger ces surtaxes aux pays en développement, “en particulier aux moins développés d’entre eux”. Elles “pourraient même déclencher une crise humanitaire”, avait estimé le ministre chinois du Commerce Wang Wentao.Malgré ces vives tensions commerciales entre les deux premières puissances économiques mondiales, Donald Trump se disait vendredi “optimiste” sur un accord commercial avec Pékin.Les Etats-Unis absorbent 16,4% du total des exportations chinoises, pour un total d’échanges de 500 milliards de dollars, selon les données de Pékin, largement déficitaires pour les Etats-Unis.Les exportations chinoises vers l’ensemble du monde ont d’ailleurs bondi de plus de 12% en mars, selon des données officielles publiées lundi, traduisant une augmentation des expéditions peu avant l’entrée en vigueur des droits de douane astronomiques de Washington.C’est dans ce contexte ultra-conflictuel que le président chinois Xi Jinping a entamé une tournée en Asie du Sud-Est. Après le Vietnam, il se rendra en Malaisie et au Cambodge, pour renforcer les relations commerciales de son pays et le faire apparaître comme un partenaire de confiance.La place de l’Asie du Sud-Est est centrale pour les exportations chinoises: en 2024, les pays du bloc régional, l’Asean, Vietnam et Malaisie en tête, ont été leurs premiers destinataires avec 586,5 milliards de dollars de biens au total, selon les données des douanes chinoises. 

Meta faces landmark US antitrust trial

Social media juggernaut Meta stands trial on Monday facing serious US government allegations that it abused its market power to acquire Instagram and WhatsApp before they could become competitors.By moving forward, the trial in a Washington federal court dashes the hopes of Meta boss Mark Zuckerberg that the return of Donald Trump to the White House would see the government let up on the enforcement of antitrust law against Big Tech.The Meta case is being made by the Federal Trade Commission (FTC), the powerful US consumer protection agency, and could see the owner of Facebook forced to divest Instagram and WhatsApp, which have grown into global powerhouses since their buyout.The trial will be run and decided by Judge James Boasberg, who is also presiding over a high-profile case involving White House orders to deport Venezuelans using wartime law.The case against Meta was originally filed in December 2020, during the first Trump administration, and all eyes were on whether he would ask the FTC to stand down.Zuckerberg, the world’s third-richest person, has made repeated visits to the White House as he tries to persuade the US leader to choose settlement instead of fighting the trial, a decision that would be extraordinary at this late stage.FTC Chair Andrew Ferguson played down such a possibility, telling The Verge, “I’d be very surprised if anything like that ever happened.”As part of his lobbying efforts, Zuckerberg contributed to Trump’s inauguration fund and overhauled content moderation policies. He also purchased a $23 million mansion in Washington in what was seen as a bid to spend more time close to the center of political power. “It would be borderline scandalous if Zuckerberg went to the White House and wound up with a settlement,” Jonathan Kanter, an antitrust enforcer under the Biden administration, told CNBC.The Meta lawsuit represents just one of five major tech antitrust actions recently initiated by the US government.Google is facing two cases and was found guilty of search-market dominance abuse last August, while Apple and Amazon are also heading to court.Zuckerberg, his former lieutenant Sheryl Sandberg, and a long line of executives from rival companies will be taking the stand over a trial expected to last at least eight weeks.Central to the case is Facebook’s 2012 billion-dollar purchase of Instagram — then a small but promising photo-sharing app that now boasts two billion active users.An email from Zuckerberg cited by the FTC showed him depicting Instagram’s emergence as “really scary,” adding that is “why we might want to consider paying a lot of money for this.”The FTC argues Meta’s $19 billion WhatsApp acquisition in 2014 followed the same pattern, with Zuckerberg fearing the messaging app could either transform into a social network or be purchased by a competitor.Meta’s defense attorneys will argue that its substantial investments transformed these acquisitions into the blockbusters they are today.They will also highlight that Meta’s apps are free for users and face fierce competition.The FTC argues that Meta’s monopoly power is demonstrated by a severely downgraded user experience — with too many ads and product changes that users have no choice but to tolerate.- Defining the market -A key courtroom battleground will be how FTC defines Meta’s market.The US government argues that Facebook and Instagram are dominant players in apps that provide a way to connect with family and friends, a category that does not include TikTok and YouTube.But Meta disagrees. “The evidence at trial will show what every 17-year-old in the world knows: Instagram, Facebook and WhatsApp compete with Chinese-owned TikTok, YouTube, X, iMessage and many others,” a spokesperson said.”The bigger that Meta can make the relevant market… the more likely it is to defeat the FTC’s case,” said lawyer Brendan Benedict on Substack.

En Espagne, un village veut sauver ses oliviers face à l’essor du photovoltaïque

Dans son champ du sud de l’Espagne, Francisco Campos contemple d’un air inquiet un rang d’arbres centenaires menacés par un projet de parc photovoltaïque. “Abattre des oliviers pour mettre des panneaux solaires, c’est un crime”, s’indigne cet agriculteur.À Lopera, village andalou de 3.600 habitants situé à 200 kilomètres au nord-est de Séville, tout ou presque tourne autour de l’huile d’olive, un produit dont l’Espagne est de loin le plus grand exportateur mondial.Mais les terres fertiles de cette commune proche du fleuve Guadalquivir attirent aussi des entreprises du secteur de l’énergie, comme Greenalia ou FRV Arroyadas, qui souhaitent y installer de vastes centrales photovoltaïques.Les entreprises, qui n’ont pas répondu aux demandes de l’AFP, ont conclu des accords pour louer la grande majorité de ces terrains. Mais elles se heurtent encore à l’opposition de petits propriétaires, que le gouvernement régional souhaite exproprier, au nom de l’intérêt public.”Cela va détruire notre mode de vie”, déplore Francisco Campos, 64 ans, au sujet de ces projets qui, selon les habitants, pourraient s’étendre sur 1.000 hectares.”Qu’on me prenne (ces terrains) pour les donner à une entreprise et lui permettre de gagner de l’argent, en quoi est-ce de l’intérêt public? Cela ne va avoir aucun impact” pour les habitants, critique-t-il.- “Terres de nos ancêtres” -Avec près de 3.000 heures de soleil par an, l’Andalousie est l’une des régions espagnoles comptant le plus de centrales photovoltaïques. A Lopera, les habitants se doutaient donc que leurs terrains susciteraient l’appétit du secteur, mais pas de cette façon.”Nous n’aurions jamais pensé qu’ils procèderaient à des expropriations, qu’ils prendraient ce qui nous appartient pour le donner à une entreprise privée”, raconte Rafael Alcalá, porte-parole de la Plateforme Campiña Norte contre les Méga-Centrales Solaires.Selon cette association, la construction des huit parcs solaires actuellement en développement sur la commune pourrait se traduire par l’arrachage de quelque 100.000 oliviers. Le gouvernement régional, de son côté, évoque la suppression de 13.000 arbres.Pour protester contre ces projets et soutenir leurs collègues visés par les expropriations, plusieurs dizaines d’agriculteurs ont manifesté récemment avec leurs tracteurs à l’entrée de la commune, derrière une pancarte: “Nous ne voulons pas de centrales solaires”.”Ces terres nous viennent de nos ancêtres. Maintenant, qu’est-ce que je vais donner à mes enfants?”, soupire María Josefa Palomo, une retraitée de 67 ans.Avec ses centaines de milliers d’hectares d’oliviers, la province de Jaén, où se trouve Lopera, concentre 37% de la production espagnole d’huile d’olive. Ici, “l’huile, c’est tout”, résume Juan Cantera, agriculteur de 28 ans.Selon la coopérative La Loperana, perdre 500 hectares d’oliveraies reviendrait à priver le village de 2,2 millions d’euros de revenus annuels.- “Jusqu’au bout” -Pour les agriculteurs de Lopera, qui ont lancé une procédure judiciaire contre le gouvernement régional andalou et contre les entreprises qui portent ces projets, il y a donc urgence.D’après la Plateforme Campiña Norte, 5.000 arbres ont d’ores et déjà été déracinés sur le terrain d’un agriculteur ayant conclu un accord avec l’une des entreprises concernées. Et d’autres pourraient suivre.Le gouvernement andalou, de son côté, nie toute gestion brutale et met en avant les opportunités pour la région et pour l’Espagne, devenu l’un des leaders européens de la transition écologique. Selon le gestionnaire du réseau électrique REE, l’Espagne a produit l’an dernier 56,8% de son électricité via des sources renouvelables, dont 17% via des installations photovoltaïques.Sur l’ensemble de l’Andalousie, “il n’a été nécessaire de recourir à des expropriations que pour moins de 1% de la surface” concernée, insiste auprès de l’AFP le conseiller régional à l’Industrie, Jorge Paradela.L’Union photovoltaïque espagnole (Unef), qui regroupe 800 entreprises du secteur, met en avant quant à elle les retombées fiscales générées par les parcs solaires dans les communes rurales.Il s’agit “de montants très importants, qui se traduisent ensuite par une amélioration des services publics dans le village”, relève José Donoso, directeur général de l’Unef.Des calculs contestés par les habitants de Lopera, qui entendent se battre “jusqu’au bout”. “Ce qui est à nous, personne ne nous l’enlèvera”, promet Juan Cantera.

En Espagne, un village veut sauver ses oliviers face à l’essor du photovoltaïque

Dans son champ du sud de l’Espagne, Francisco Campos contemple d’un air inquiet un rang d’arbres centenaires menacés par un projet de parc photovoltaïque. “Abattre des oliviers pour mettre des panneaux solaires, c’est un crime”, s’indigne cet agriculteur.À Lopera, village andalou de 3.600 habitants situé à 200 kilomètres au nord-est de Séville, tout ou presque tourne autour de l’huile d’olive, un produit dont l’Espagne est de loin le plus grand exportateur mondial.Mais les terres fertiles de cette commune proche du fleuve Guadalquivir attirent aussi des entreprises du secteur de l’énergie, comme Greenalia ou FRV Arroyadas, qui souhaitent y installer de vastes centrales photovoltaïques.Les entreprises, qui n’ont pas répondu aux demandes de l’AFP, ont conclu des accords pour louer la grande majorité de ces terrains. Mais elles se heurtent encore à l’opposition de petits propriétaires, que le gouvernement régional souhaite exproprier, au nom de l’intérêt public.”Cela va détruire notre mode de vie”, déplore Francisco Campos, 64 ans, au sujet de ces projets qui, selon les habitants, pourraient s’étendre sur 1.000 hectares.”Qu’on me prenne (ces terrains) pour les donner à une entreprise et lui permettre de gagner de l’argent, en quoi est-ce de l’intérêt public? Cela ne va avoir aucun impact” pour les habitants, critique-t-il.- “Terres de nos ancêtres” -Avec près de 3.000 heures de soleil par an, l’Andalousie est l’une des régions espagnoles comptant le plus de centrales photovoltaïques. A Lopera, les habitants se doutaient donc que leurs terrains susciteraient l’appétit du secteur, mais pas de cette façon.”Nous n’aurions jamais pensé qu’ils procèderaient à des expropriations, qu’ils prendraient ce qui nous appartient pour le donner à une entreprise privée”, raconte Rafael Alcalá, porte-parole de la Plateforme Campiña Norte contre les Méga-Centrales Solaires.Selon cette association, la construction des huit parcs solaires actuellement en développement sur la commune pourrait se traduire par l’arrachage de quelque 100.000 oliviers. Le gouvernement régional, de son côté, évoque la suppression de 13.000 arbres.Pour protester contre ces projets et soutenir leurs collègues visés par les expropriations, plusieurs dizaines d’agriculteurs ont manifesté récemment avec leurs tracteurs à l’entrée de la commune, derrière une pancarte: “Nous ne voulons pas de centrales solaires”.”Ces terres nous viennent de nos ancêtres. Maintenant, qu’est-ce que je vais donner à mes enfants?”, soupire María Josefa Palomo, une retraitée de 67 ans.Avec ses centaines de milliers d’hectares d’oliviers, la province de Jaén, où se trouve Lopera, concentre 37% de la production espagnole d’huile d’olive. Ici, “l’huile, c’est tout”, résume Juan Cantera, agriculteur de 28 ans.Selon la coopérative La Loperana, perdre 500 hectares d’oliveraies reviendrait à priver le village de 2,2 millions d’euros de revenus annuels.- “Jusqu’au bout” -Pour les agriculteurs de Lopera, qui ont lancé une procédure judiciaire contre le gouvernement régional andalou et contre les entreprises qui portent ces projets, il y a donc urgence.D’après la Plateforme Campiña Norte, 5.000 arbres ont d’ores et déjà été déracinés sur le terrain d’un agriculteur ayant conclu un accord avec l’une des entreprises concernées. Et d’autres pourraient suivre.Le gouvernement andalou, de son côté, nie toute gestion brutale et met en avant les opportunités pour la région et pour l’Espagne, devenu l’un des leaders européens de la transition écologique. Selon le gestionnaire du réseau électrique REE, l’Espagne a produit l’an dernier 56,8% de son électricité via des sources renouvelables, dont 17% via des installations photovoltaïques.Sur l’ensemble de l’Andalousie, “il n’a été nécessaire de recourir à des expropriations que pour moins de 1% de la surface” concernée, insiste auprès de l’AFP le conseiller régional à l’Industrie, Jorge Paradela.L’Union photovoltaïque espagnole (Unef), qui regroupe 800 entreprises du secteur, met en avant quant à elle les retombées fiscales générées par les parcs solaires dans les communes rurales.Il s’agit “de montants très importants, qui se traduisent ensuite par une amélioration des services publics dans le village”, relève José Donoso, directeur général de l’Unef.Des calculs contestés par les habitants de Lopera, qui entendent se battre “jusqu’au bout”. “Ce qui est à nous, personne ne nous l’enlèvera”, promet Juan Cantera.

En Espagne, un village veut sauver ses oliviers face à l’essor du photovoltaïque

Dans son champ du sud de l’Espagne, Francisco Campos contemple d’un air inquiet un rang d’arbres centenaires menacés par un projet de parc photovoltaïque. “Abattre des oliviers pour mettre des panneaux solaires, c’est un crime”, s’indigne cet agriculteur.À Lopera, village andalou de 3.600 habitants situé à 200 kilomètres au nord-est de Séville, tout ou presque tourne autour de l’huile d’olive, un produit dont l’Espagne est de loin le plus grand exportateur mondial.Mais les terres fertiles de cette commune proche du fleuve Guadalquivir attirent aussi des entreprises du secteur de l’énergie, comme Greenalia ou FRV Arroyadas, qui souhaitent y installer de vastes centrales photovoltaïques.Les entreprises, qui n’ont pas répondu aux demandes de l’AFP, ont conclu des accords pour louer la grande majorité de ces terrains. Mais elles se heurtent encore à l’opposition de petits propriétaires, que le gouvernement régional souhaite exproprier, au nom de l’intérêt public.”Cela va détruire notre mode de vie”, déplore Francisco Campos, 64 ans, au sujet de ces projets qui, selon les habitants, pourraient s’étendre sur 1.000 hectares.”Qu’on me prenne (ces terrains) pour les donner à une entreprise et lui permettre de gagner de l’argent, en quoi est-ce de l’intérêt public? Cela ne va avoir aucun impact” pour les habitants, critique-t-il.- “Terres de nos ancêtres” -Avec près de 3.000 heures de soleil par an, l’Andalousie est l’une des régions espagnoles comptant le plus de centrales photovoltaïques. A Lopera, les habitants se doutaient donc que leurs terrains susciteraient l’appétit du secteur, mais pas de cette façon.”Nous n’aurions jamais pensé qu’ils procèderaient à des expropriations, qu’ils prendraient ce qui nous appartient pour le donner à une entreprise privée”, raconte Rafael Alcalá, porte-parole de la Plateforme Campiña Norte contre les Méga-Centrales Solaires.Selon cette association, la construction des huit parcs solaires actuellement en développement sur la commune pourrait se traduire par l’arrachage de quelque 100.000 oliviers. Le gouvernement régional, de son côté, évoque la suppression de 13.000 arbres.Pour protester contre ces projets et soutenir leurs collègues visés par les expropriations, plusieurs dizaines d’agriculteurs ont manifesté récemment avec leurs tracteurs à l’entrée de la commune, derrière une pancarte: “Nous ne voulons pas de centrales solaires”.”Ces terres nous viennent de nos ancêtres. Maintenant, qu’est-ce que je vais donner à mes enfants?”, soupire María Josefa Palomo, une retraitée de 67 ans.Avec ses centaines de milliers d’hectares d’oliviers, la province de Jaén, où se trouve Lopera, concentre 37% de la production espagnole d’huile d’olive. Ici, “l’huile, c’est tout”, résume Juan Cantera, agriculteur de 28 ans.Selon la coopérative La Loperana, perdre 500 hectares d’oliveraies reviendrait à priver le village de 2,2 millions d’euros de revenus annuels.- “Jusqu’au bout” -Pour les agriculteurs de Lopera, qui ont lancé une procédure judiciaire contre le gouvernement régional andalou et contre les entreprises qui portent ces projets, il y a donc urgence.D’après la Plateforme Campiña Norte, 5.000 arbres ont d’ores et déjà été déracinés sur le terrain d’un agriculteur ayant conclu un accord avec l’une des entreprises concernées. Et d’autres pourraient suivre.Le gouvernement andalou, de son côté, nie toute gestion brutale et met en avant les opportunités pour la région et pour l’Espagne, devenu l’un des leaders européens de la transition écologique. Selon le gestionnaire du réseau électrique REE, l’Espagne a produit l’an dernier 56,8% de son électricité via des sources renouvelables, dont 17% via des installations photovoltaïques.Sur l’ensemble de l’Andalousie, “il n’a été nécessaire de recourir à des expropriations que pour moins de 1% de la surface” concernée, insiste auprès de l’AFP le conseiller régional à l’Industrie, Jorge Paradela.L’Union photovoltaïque espagnole (Unef), qui regroupe 800 entreprises du secteur, met en avant quant à elle les retombées fiscales générées par les parcs solaires dans les communes rurales.Il s’agit “de montants très importants, qui se traduisent ensuite par une amélioration des services publics dans le village”, relève José Donoso, directeur général de l’Unef.Des calculs contestés par les habitants de Lopera, qui entendent se battre “jusqu’au bout”. “Ce qui est à nous, personne ne nous l’enlèvera”, promet Juan Cantera.

En Espagne, un village veut sauver ses oliviers face à l’essor du photovoltaïque

Dans son champ du sud de l’Espagne, Francisco Campos contemple d’un air inquiet un rang d’arbres centenaires menacés par un projet de parc photovoltaïque. “Abattre des oliviers pour mettre des panneaux solaires, c’est un crime”, s’indigne cet agriculteur.À Lopera, village andalou de 3.600 habitants situé à 200 kilomètres au nord-est de Séville, tout ou presque tourne autour de l’huile d’olive, un produit dont l’Espagne est de loin le plus grand exportateur mondial.Mais les terres fertiles de cette commune proche du fleuve Guadalquivir attirent aussi des entreprises du secteur de l’énergie, comme Greenalia ou FRV Arroyadas, qui souhaitent y installer de vastes centrales photovoltaïques.Les entreprises, qui n’ont pas répondu aux demandes de l’AFP, ont conclu des accords pour louer la grande majorité de ces terrains. Mais elles se heurtent encore à l’opposition de petits propriétaires, que le gouvernement régional souhaite exproprier, au nom de l’intérêt public.”Cela va détruire notre mode de vie”, déplore Francisco Campos, 64 ans, au sujet de ces projets qui, selon les habitants, pourraient s’étendre sur 1.000 hectares.”Qu’on me prenne (ces terrains) pour les donner à une entreprise et lui permettre de gagner de l’argent, en quoi est-ce de l’intérêt public? Cela ne va avoir aucun impact” pour les habitants, critique-t-il.- “Terres de nos ancêtres” -Avec près de 3.000 heures de soleil par an, l’Andalousie est l’une des régions espagnoles comptant le plus de centrales photovoltaïques. A Lopera, les habitants se doutaient donc que leurs terrains susciteraient l’appétit du secteur, mais pas de cette façon.”Nous n’aurions jamais pensé qu’ils procèderaient à des expropriations, qu’ils prendraient ce qui nous appartient pour le donner à une entreprise privée”, raconte Rafael Alcalá, porte-parole de la Plateforme Campiña Norte contre les Méga-Centrales Solaires.Selon cette association, la construction des huit parcs solaires actuellement en développement sur la commune pourrait se traduire par l’arrachage de quelque 100.000 oliviers. Le gouvernement régional, de son côté, évoque la suppression de 13.000 arbres.Pour protester contre ces projets et soutenir leurs collègues visés par les expropriations, plusieurs dizaines d’agriculteurs ont manifesté récemment avec leurs tracteurs à l’entrée de la commune, derrière une pancarte: “Nous ne voulons pas de centrales solaires”.”Ces terres nous viennent de nos ancêtres. Maintenant, qu’est-ce que je vais donner à mes enfants?”, soupire María Josefa Palomo, une retraitée de 67 ans.Avec ses centaines de milliers d’hectares d’oliviers, la province de Jaén, où se trouve Lopera, concentre 37% de la production espagnole d’huile d’olive. Ici, “l’huile, c’est tout”, résume Juan Cantera, agriculteur de 28 ans.Selon la coopérative La Loperana, perdre 500 hectares d’oliveraies reviendrait à priver le village de 2,2 millions d’euros de revenus annuels.- “Jusqu’au bout” -Pour les agriculteurs de Lopera, qui ont lancé une procédure judiciaire contre le gouvernement régional andalou et contre les entreprises qui portent ces projets, il y a donc urgence.D’après la Plateforme Campiña Norte, 5.000 arbres ont d’ores et déjà été déracinés sur le terrain d’un agriculteur ayant conclu un accord avec l’une des entreprises concernées. Et d’autres pourraient suivre.Le gouvernement andalou, de son côté, nie toute gestion brutale et met en avant les opportunités pour la région et pour l’Espagne, devenu l’un des leaders européens de la transition écologique. Selon le gestionnaire du réseau électrique REE, l’Espagne a produit l’an dernier 56,8% de son électricité via des sources renouvelables, dont 17% via des installations photovoltaïques.Sur l’ensemble de l’Andalousie, “il n’a été nécessaire de recourir à des expropriations que pour moins de 1% de la surface” concernée, insiste auprès de l’AFP le conseiller régional à l’Industrie, Jorge Paradela.L’Union photovoltaïque espagnole (Unef), qui regroupe 800 entreprises du secteur, met en avant quant à elle les retombées fiscales générées par les parcs solaires dans les communes rurales.Il s’agit “de montants très importants, qui se traduisent ensuite par une amélioration des services publics dans le village”, relève José Donoso, directeur général de l’Unef.Des calculs contestés par les habitants de Lopera, qui entendent se battre “jusqu’au bout”. “Ce qui est à nous, personne ne nous l’enlèvera”, promet Juan Cantera.

Xi Jinping, en Asie du Sud-Est, fustige le protectionnisme qui ne “mène nulle part”

Le président chinois Xi Jinping a dénoncé le protectionnisme qui “ne mène nulle part”, au début lundi d’une tournée en Asie du Sud-Est destinée à renforcer les relations commerciales de Pékin, en pleine guerre douanière avec Washington.”Aucun gagnant” ne peut émerger d’un tel conflit commercial, a souligné le chef de l’Etat, selon l’agence de presse Chine nouvelle.Le Vietnam, où il est arrivé lundi, est la première étape de sa tournée, avant la Malaisie puis le Cambodge. Elle vise notamment à compenser l’impact des droits de douane prohibitifs décrétés par le président américain Donald Trump contre les produits chinois.Xi Jinping doit rencontrer ses trois homologues de ces pays d’Asie du Sud-Est, lors d’un voyage qui “revêt une importance majeure” pour la région, a indiqué Pékin. Sa visite vise à faire apparaître la Chine comme un partenaire de confiance, stable, contrairement aux Etats-Unis qui ont lancé une offensive commerciale tous azimuts au moyen de nouveaux droits de douane – y compris contre leurs partenaires économiques.”Nos deux pays doivent fermement préserver le système commercial multilatéral, la stabilité des chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales ainsi qu’un environnement international d’ouverture et de coopération”, a écrit le président chinois à l’adresse du Vietnam dans un article publié par le journal vietnamien Nhan Dan, cité par Chine nouvelle.”Une guerre commerciale et une guerre tarifaire ne produisent aucun gagnant, et le protectionnisme ne mène nulle part”, a noté Xi Jinping.- Diplomatie du bambou -Les droits de douane américains ont été fixés pour les produits chinois à 145%, hors exemptions. Cette mesure a ébranlé les marchés mondiaux et conduit Pékin à riposter.La place de l’Asie du Sud-Est est centrale pour les exportations chinoises. L’an dernier, les pays du bloc régional, l’Asean, ont été leurs premiers destinataires avec 586,5 milliards de dollars de biens au total, selon les données des douanes chinoises.Parmi eux, le Vietnam se distingue avec 161,9 milliards de dollars d’importations chinoises, suivi de la Malaisie (101,5 milliards).Raffermir les liens avec ses voisins du sud-est asiatique pourrait aider Pékin à contrebalancer les effets de l’offensive commerciale des Etats-Unis, premier pays importateur de produits chinois en 2024.Xi Jinping sera au Vietnam jusqu’à mardi. Le pays d’Asie du Sud-Est, dirigé comme la Chine par un parti communiste, mène de longue date une diplomatie du bambou, qui consiste à maintenir de bonnes relations à la fois avec le géant asiatique et avec Washington.- “Sauvegarder la paix” -Pékin et Hanoï entretiennent des relations économiques étroites. Elles sont toutefois parasitées par les différends territoriaux qu’ils entretiennent en mer de Chine méridionale, dans l’archipel des Paracels.La Chine revendique la quasi-totalité des îlots de la mer de Chine méridionale, face à d’autres pays riverains (Philippines, Vietnam, Brunei, Malaisie) aux prétentions rivales.Xi Jinping a assuré lundi, dans le journal vietnamien Nhan Dan, que Pékin et Hanoï étaient capables de résoudre ces litiges par le dialogue.”Nous devrions gérer les différends de manière appropriée et sauvegarder la paix et la stabilité dans notre région”, y a-t-il écrit, selon Chine nouvelle. “Grâce à notre vision, nous sommes tout à fait capables de régler correctement les questions maritimes par la consultation et la négociation”, a-t-il assuré.Après le Vietnam, Xi Jinping se rendra en Malaisie de mardi à jeudi. Le ministre malaisien des Communications, Fahmi Fadzil, a déclaré que la visite du président chinois “s’inscrivait dans le cadre des initiatives du gouvernement (…) pour améliorer les relations commerciales avec divers pays, dont la Chine”.Xi Jinping se rendra ensuite jeudi au Cambodge, fidèle partenaire de la Chine en Asie du Sud-Est.

Xi Jinping, en Asie du Sud-Est, fustige le protectionnisme qui ne “mène nulle part”

Le président chinois Xi Jinping a dénoncé le protectionnisme qui “ne mène nulle part”, au début lundi d’une tournée en Asie du Sud-Est destinée à renforcer les relations commerciales de Pékin, en pleine guerre douanière avec Washington.”Aucun gagnant” ne peut émerger d’un tel conflit commercial, a souligné le chef de l’Etat, selon l’agence de presse Chine nouvelle.Le Vietnam, où il est arrivé lundi, est la première étape de sa tournée, avant la Malaisie puis le Cambodge. Elle vise notamment à compenser l’impact des droits de douane prohibitifs décrétés par le président américain Donald Trump contre les produits chinois.Xi Jinping doit rencontrer ses trois homologues de ces pays d’Asie du Sud-Est, lors d’un voyage qui “revêt une importance majeure” pour la région, a indiqué Pékin. Sa visite vise à faire apparaître la Chine comme un partenaire de confiance, stable, contrairement aux Etats-Unis qui ont lancé une offensive commerciale tous azimuts au moyen de nouveaux droits de douane – y compris contre leurs partenaires économiques.”Nos deux pays doivent fermement préserver le système commercial multilatéral, la stabilité des chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales ainsi qu’un environnement international d’ouverture et de coopération”, a écrit le président chinois à l’adresse du Vietnam dans un article publié par le journal vietnamien Nhan Dan, cité par Chine nouvelle.”Une guerre commerciale et une guerre tarifaire ne produisent aucun gagnant, et le protectionnisme ne mène nulle part”, a noté Xi Jinping.- Diplomatie du bambou -Les droits de douane américains ont été fixés pour les produits chinois à 145%, hors exemptions. Cette mesure a ébranlé les marchés mondiaux et conduit Pékin à riposter.La place de l’Asie du Sud-Est est centrale pour les exportations chinoises. L’an dernier, les pays du bloc régional, l’Asean, ont été leurs premiers destinataires avec 586,5 milliards de dollars de biens au total, selon les données des douanes chinoises.Parmi eux, le Vietnam se distingue avec 161,9 milliards de dollars d’importations chinoises, suivi de la Malaisie (101,5 milliards).Raffermir les liens avec ses voisins du sud-est asiatique pourrait aider Pékin à contrebalancer les effets de l’offensive commerciale des Etats-Unis, premier pays importateur de produits chinois en 2024.Xi Jinping sera au Vietnam jusqu’à mardi. Le pays d’Asie du Sud-Est, dirigé comme la Chine par un parti communiste, mène de longue date une diplomatie du bambou, qui consiste à maintenir de bonnes relations à la fois avec le géant asiatique et avec Washington.- “Sauvegarder la paix” -Pékin et Hanoï entretiennent des relations économiques étroites. Elles sont toutefois parasitées par les différends territoriaux qu’ils entretiennent en mer de Chine méridionale, dans l’archipel des Paracels.La Chine revendique la quasi-totalité des îlots de la mer de Chine méridionale, face à d’autres pays riverains (Philippines, Vietnam, Brunei, Malaisie) aux prétentions rivales.Xi Jinping a assuré lundi, dans le journal vietnamien Nhan Dan, que Pékin et Hanoï étaient capables de résoudre ces litiges par le dialogue.”Nous devrions gérer les différends de manière appropriée et sauvegarder la paix et la stabilité dans notre région”, y a-t-il écrit, selon Chine nouvelle. “Grâce à notre vision, nous sommes tout à fait capables de régler correctement les questions maritimes par la consultation et la négociation”, a-t-il assuré.Après le Vietnam, Xi Jinping se rendra en Malaisie de mardi à jeudi. Le ministre malaisien des Communications, Fahmi Fadzil, a déclaré que la visite du président chinois “s’inscrivait dans le cadre des initiatives du gouvernement (…) pour améliorer les relations commerciales avec divers pays, dont la Chine”.Xi Jinping se rendra ensuite jeudi au Cambodge, fidèle partenaire de la Chine en Asie du Sud-Est.